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Accueil du site > Actualités > Politique > Le PCF se ralliera-t-il au PS pour les municipales ? Je parie que non (...)

Le PCF se ralliera-t-il au PS pour les municipales ? Je parie que non !

Depuis la tenue de son 36ème congrès du PCF début février, les articles de presse sur le thème « Le PCF va rentrer dans le rang pour sauver ses maires » ont fleuri. La plupart des journalistes interrogent souvent les hiérarques du PS pour affirmer, parfois du PG pour infirmer, rarement du PCF pour botter en touche. Mais de l’avis des militants PCF, il n’en est jamais question. Alors, puisqu’on ne me pose pas la question, je vais y répondre quand même.

Petit détour par l’Assemblée Nationale et le Sénat.

Les mêmes journalistes avaient écrit les mêmes articles de presse au lendemain de l’élection de F. Hollande : pour sauver ses députés, le PCF se ralliera au PS, peut-être même entrera-t-il au gouvernement ? Il n’en a rien été. Le PCF n’est bien sûr pas entré au gouvernement, il est resté dans la dynamique et le programme du Front de Gauche, et il a en conséquence perdu environs la moitié de ses députés.

Les sénateurs PCF ont été élus, eux, sur des listes d’union de la gauche en 2011 – L’objectif était alors de faire basculer le Sénat à gauche pour la première fois de son histoire. Et leur élection est au suffrage indirect, donc par d’autres élus, eux-mêmes membre d’un parti politique et donc très sensibles aux consignes de vote. C’est l’élection où les accords électoraux ont le plus de poids. Ces sénateurs sont-ils donc bien sage, fidèles alliés du PS ? Chacun sait que non, ils ne se privent au contraire pas de leur rôle « charnière » pour faire trébucher la majorité socialiste au Sénat, et leur tête de file n’est autre que le 1er secrétaire du PCF, Pierre Laurent Autant dire que des accords avec le PS pour leurs ré-élections en 2014 semblent bien compromis.

Bref, les parlementaires communistes ne semblent pas du tout dans l’état d’esprit de faire des concessions au PS pour assurer leur ré-élection. Et pourtant, au-delà de leurs intérêts personnels, l’impact financier pour un parti politique et notamment le PCF d’un député est sans commune mesure avec celui d’un maire.

Petit détour en Assemblée de Section.

Sans prétendre à parler pour l’ensemble des militants communistes, je peux attester d’un très vif mécontentement vis-à-vis de la politique du PS à la base du parti.

Le refus d’aller au gouvernement a été très largement adopté par les militants communistes, de même qu’aucune motion présentée au congrès n’avait de sympathie pour la politique gouvernementale (celle de la direction, la plus soft vis-à-vis du PS l’analysant comme « social-libéral » et « conduisant le pays à l’échec »).

Et dans les débats en AG, les propos sont extrêmement durs envers le PS et les réformes gouvernementales.

 

Et dans les conseils municipaux ?

Je ne peux parler que pour celui où je siège, bien sûr ; une commune de 40 000 habitants de la région parisienne, avec un maire PCF, une majorité PCF / PS pratiquement à égalité, et une droite forte. Une commune où il y’a gros à perdre pour le PCF donc, avec un PS fort, une droite en embuscade.

Les discussions pour 2014 n’ont pas commencé, et je ne peux préjuger de rien. Néanmoins, je peux constater que les tensions s’avivent fortement au sein de la majorité municipale depuis quelques mois. Dès l’élection de F. Hollande, le PS s’est fait le héraut de sa politique en conseil municipal, vantant en toutes occasions les bienfaits de la politique gouvernementale, tandis que le PCF faisait état de quelques critiques, mais tout cela restait mesuré.

Les choses ont commencé à changer avec le débat d’orientation budgétaire 2013. Les élus socialistes ont défendu la nécessité d’une politique d’austérité, comme leur gouvernement ; tandis que les élus communistes l’ont très vivement critiqué ; se faisant localement le relais de la campagne nationale. Les interventions communistes étaient virulentes et nombre d’élus socialistes n’ont pas du tout apprécié.

Le débat actuel sur les rythmes scolaires est également très vif, et c’est un euphémisme. Même si tout cela se règle en bureau municipal, il ne faudrait pas laisser à la droite le soin de trancher des débats entre communistes et socialistes, l’affaire laissera des traces au sein de la majorité.

Et il reste encore un an à tenir … A ce rythme là, ça promet !

Alors, liste d’unions ou pas ?

Le PCF ayant pour tradition de laisser une large autonomie aux sections locales pour les élections municipales, il n’y aura vraisemblablement pas de consigne ferme de partir sur des listes autonomes ou au contraire sur des listes d’unions, et chaque ville fera ses choix selon la réalité locale.

Néanmoins, je serais tenté de parier que dans la plupart des villes où le PCF a une certaine influence locale, il fera le choix de l’autonomie au premier tour vis-à-vis du PS.

Comme je viens de le dire, c’est d’une part « l’humeur » des militants.

D’autres part, les élus locaux communistes et socialistes auront passé un an et demi de relation très tendues avec sans doute leurs moments de colères, de disputes, et de défaites mal acceptées (comme par exemple le refus de la ville à l’initiative du PCF de s’engager dans la réforme des rythmes scolaires en 2013, au grand regret des élus PS) ; et les habitants en seront les témoins. Cette « réalité locale » là, rendra à mon avis très difficile pour eux d’aller se présenter « bras-dessus, bras-dessous » devant les électeurs.

Et enfin, les élections législatives comme sénatoriales sont là pour prouver que le PCF sait privilégier son positionnement politique à la basse stratégie électorale.

Article originellement paru sur mon blog personnel : Pensées politiques et communistes.


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26 réactions à cet article    


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 28 février 2013 12:40

    Pour qu’il y ait union aux prochaines municipales, il faudrait encore que le PS accepte de faire liste commune.


    Or, avec le comportement actuel des élus FDG du Sénat qui n’hésitent pas à mettre des bâtons dans les roues du gouvernement en mêlant ses voix à celles de l’UMP, c’est loin d’être acquis.

    Le PCF, s’il ne reprend pas les choses en mains, risque de se retrouver seul au moment du premier tour. Pour lui, c’est l’assurance de se voir éliminer avec le FDG fut-ce au prix du basculement de certaines villes à droite. Il est clair que de toute façon, le gouvernement a passé les prochaines municipales par pertes et profits au vu de sa popularité actuelle et du bon résultat des élections précédentes.

    Le maintient de sa « pureté idéologique » poussera donc le PCF encore plus rapidement dans sa tombe : sans élus, pas de pouvoir politique possible, pas de financement de la part de l’ Etat et une visibilité médiatique encore plus réduite. Pas de bon augure pour la prochaine vente de muguet et la prochaine fête de l’huma.

    Choisissez votre camp, camarades !

    • Pingouin094 Pingouin094 28 février 2013 13:05

      Nationalement, le camp du PCF est déjà choisi, comme le montre les interventions du PCF au Sénat.
       
      Ou plutôt, nationalement, le camp du PS est déjà choisi comme le montre en vrac :
      * Son ralliement au traitié « Merkozy » sur l’Europe,
      * Son ralliement à la logique libérale de « l’offre »,
      * Son ralliement au dogme tout aussi libéral de réduction des déficits,
      * Son ralliement à l’accord Medef - CFDT ( minoritaire parmi les syndicats, faut-il le rappeler)
      * Les récents propos sur une possible nouvelle augmentation de la durée de cotisation retraite
      * ...

      Maintenant, si le gouvernement passe par « pertes et profits » (pour vous citer) les prochaînes municipales au vue de sa popularité, est-il dans l’intérêt du PCF de renier ses idéaux pour s’associer à un gouvernement impopulaire et à sa probable future défaite électorale ?

      Si on doit parler « basse stratégie électorale », c’est quand le PS est fort que le PCF perd ses bastions (le plus souvent, une ville PCF passe au PS plutôt qu’à l’UMP) et quand le PS est faible que le PCF peut espérer les reconquérir. Un gouvernement PS impopulaire peut au contraire être une excellente occasion pour le PCF de reconquérir nombre de ses bastions sur le PS.
      (En clair, dans une ville très majoritairement à gauche : si le PS est fort nationalement, nombre d’électeur plutôt au centre vote PS plutôt que UMP ou Modem - UDI. Le PS arrive devant le PCF et prend la ville au PCF. Si le PS est faible, nombre d’électeurs de gauche vote plutôt PCF que PS et nombre d’électeur centriste vote plutôt UMP ou Modem-UDI que PS. Résultat, le PCF arrive devant le PS et prend la ville - on parle bien des anciens bastions communistes ou la majorité sera toujours de gauche quoi qu’il arrive).

      Par ailleurs, il ne faut pas oublier les règles particulières d’une élection municipale, où la proportionnelle joue un grand rôle. Il suffit au PCF de faire 5% pour pouvoir négocier des accords de second tour avec le PS ; 10% pour pouvoir éventuellement se maintenir ou au moins négocier en bien meilleure posture.
      Avec un FdG nationalement à 11%, on peut parier que dans de très nombreuses villes, le PCF peut faire le pari de l’autonomie au 1er tour avec la quasi-certitude de pouvoir faire au moins 5%, sans doute 10% et donc être en position de négocier une liste d’union au second tour avec le PS.

      Et des listes séparés au 1er tour ne risque pas de faire basculer la ville à droite au 2d tour si les listes fusionnent ensuite. Au contraire, il y’a sans doute des électeurs qui ne voteraient pas pour une liste PS + PCF au 1er tour, soit par rejet du PS, soit par rejet du PCF. Par contre, ils pourraient voter au choix pour une liste PS ou pour une liste PCF de 1er tour. Et au 2d tour, avoir moins de réticence à voter pour la liste d’union où les rapports de forces et le programme commun seront d’autant mieux établi qu’un scrutin a permi de départeger tout le monde.

      Bref, il n’y a - à mon avis - que des avantages à partir séparer au 1er tour.

      Sauf peut être dans les quelques villes avec un maire PCF où il pense pouvoir négocier une liste d’union avec le PS le maintenant à la tête de la liste, mais où il pense qu’un PS partant seul pourrait lui prendre la ville.
      Sauf que ce cas de figure n’existe pas. Si le PS accepte une liste d’union avec le PCF, c’est qu’il sait qu’il ne peut pas prendre la ville. Même en 2007 où le FdG n’existait pas et où les relations étaient bonnes entre PCF et PS, c’est ce qu’il faisait. Alors aujourd’hui ...
      Si le PS accepte une liste d’union, c’est qu’il sait qu’il n’a aucune chance de prendre la ville au PCF. Autant pour le PCF partir seul, alors.


    • JP94 28 février 2013 19:49

      Le chantage qu’exerce le PS et qu’on voit au quotidien non seulement dans les instances élues locales et nationales , mais en croisant des élus PS - au moment des campagnes - jamais autrement , ce chantage est un mauvais argument .
      Le PS veut contraindre ses propres élus , ses alliés EELV , et son allié historique le PCF à s’aligner pour mener une politique dont la dénonciation est la raison d’être du PCF : combattre le patronat et ses prérogatives .
      J’en ai rencontré qui entendaient me contraindre à voter pour eux et refusaient tout débat . Il se croient tout permis y compris le mépris des citoyens et des militants des autres partis .

      Certes le PS peut continuer d’attaquer à sa gauche comme il l’a fait , et même il y a bien longtemps ... seulement il attaque avant tout les classes populaires , qu’au fond il méprise .

      Or le PCF qui représente malgré tout cette classe ne peut , quant à lui , qui en émane , renier ses origines . Il doit tenir compte du contexte et du rapport de force , il doit tenir compte de l’absence de débat démocratique et d’équité dans l’accès aux médias .

      Mais il a une idéologie qui n’est pas opportuniste par essence contrairement au PS .
      Il a une vocation offensive face aux remises en cause de nos droits .

      Certes il veut une alliance mais seulement pour faire avancer les choses , pas pour casser le programme social issu du CNR , du temps où le PCF , par son action dans la Résistance , pesait et pouvait faire valoir des droits pour tous .

      Le camp est donc choisi , c’est celui de la justice sociale .

      Le minable chantage n’a même pas effrayé ceux de ses membres qu’on a fusillés : ne pas prendre ses élus , souvent syndicalistes , habitués à ne pas avaler des couleuvres , pour des couards ! 

      Le PS subira peut-être le même sort que son homologue grec , la PASOK ...
      Mais ses membres réellement socialistes ne peuvent se reconnaître dans la politique des Valls , Ayrault , Peillon, Hollande et il n’est pas sûr que le chantage qu’ils subissent depuis bientôt un an pour renoncer à leurs idées tienne jusqu’en 2014 .

      On voit tout de même clairement dans ce chantage le total refus de changer de politique .
      Le PS n’est pas Barroso . Il est venu par les élections . Il doit respecter ses électeurs et même les autres .

      Je ne cesse de croiser des gens , électeurs du PS affirmés , qui ne voteront plus pour lui .

      ll peut aussi perdre des mairies ... le petit jeu des élections cantonales n’a pas marché à tous les coups ... et les instances du PS , qui tiennent avant tout à leur place , pour cette raison , devront peut-être perdre de leur arrogance coutumière .


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 28 février 2013 20:38

      Maintenant, si le gouvernement passe par « pertes et profits » (pour vous citer) les prochaînes municipales au vue de sa popularité, est-il dans l’intérêt du PCF de renier ses idéaux pour s’associer à un gouvernement impopulaire et à sa probable future défaite électorale ?

      On peut aussi rétorquer que le programme économique du PS n’a jamais été celui du PCF, il suffisait de les lire pour s’en rendre compte. Cela n’a pas empêché les électeurs de choisir en toute connaissance de cause.


      Parler de « sociale-trahison » est une idiotie car le gouvernement n’a pas changé de cap.


      Si on doit parler « basse stratégie électorale », c’est quand le PS est fort que le PCF perd ses bastions (le plus souvent, une ville PCF passe au PS plutôt qu’à l’UMP) et quand le PS est faible que le PCF peut espérer les reconquérir. Un gouvernement PS impopulaire peut au contraire être une excellente occasion pour le PCF de reconquérir nombre de ses bastions sur le PS.

      C’était vrai avant le FN. Maintenant, les ouvriers votent en masse pour aller se faire tondre de l’autre coté de l’hémicycle. Ils ne croient plus aux vieilles lunes marxistes, n’ont jamais considéré les trotskiste comme étant des gens sérieux. Quand à Mélenchon, à part gueuler dans un micro, il ne fait rien d’autre, incapable qu’il est de se faire élire tout seul. Même la blondasse lui passe devant à chaque fois, c’est dire !

      Le mythe de la Ceinture Rouge a la vie dure...


      Avec un FdG nationalement à 11%, on peut parier que dans de très nombreuses villes, le PCF peut faire le pari de l’autonomie au 1er tour avec la quasi-certitude de pouvoir faire au moins 5%, sans doute 10% et donc être en position de négocier une liste d’union au second tour avec le PS.

      Mais ce sera alors au détriment de l’alliance avec le FDG, qui lui ne veut entendre parler de rien. Et ce d’autant plus que l’autre agité s’énervant de plus en plus, il va renforcer sa position dogmatique. Soit les électeurs FDG feront défaut, soit il les perdra s’il négocie au mépris de sa position actuelle. L’enfermement n’a jamais été une solution et il y a fort à parier que la grosse Méluche ne finisse comme Bayrou. Grillé de partout, mais plus rapidement encore.


      Et des listes séparés au 1er tour ne risque pas de faire basculer la ville à droite au 2d tour si les listes fusionnent ensuite. Au contraire, il y’a sans doute des électeurs qui ne voteraient pas pour une liste PS + PCF au 1er tour, soit par rejet du PS, soit par rejet du PCF. Par contre, ils pourraient voter au choix pour une liste PS ou pour une liste PCF de 1er tour. Et au 2d tour, avoir moins de réticence à voter pour la liste d’union où les rapports de forces et le programme commun seront d’autant mieux établi qu’un scrutin a permi de départeger tout le monde.

      Et l’abstention ? Ne négligez jamais ce facteur.




    • LE CHAT LE CHAT 28 février 2013 14:08

      vu l’impopularité croissante du gouvernement PS avec ses 2 arrivistes verts tirant vers le rose ,
      ils auraient bien tort de ne pas jouer cette carte .


      • alinea Alinea 28 février 2013 14:12

        C’est un peu normal au fond : le PCF s’acoquinait avec le PS pour ne pas crever ; maintenant, sa renaissance tient à sa cohésion avec le FdeG !
        Le PC n’en est plus à ne pas vouloir mourir, il en est à vouloir grandir ! Tout va bien donc !


        • Robert GIL ROBERT GIL 28 février 2013 14:53

          je demande a voir !!!


          • alinea Alinea 28 février 2013 18:04

            Oui, Robert, moi aussi, mais bien que j’aie tendance à voir le PCF comme une entité bien soudée qui fonctionne depuis tant de temps qu’elle en paraît monolithique, je constate qu’ il n’en est rien ! il y a des milliers de militants et des centaines d’élus ; sûr que parmi eux certains feront des concessions, probablement en leur âme et conscience, cependant, ce que je vois autour de moi m’incite à penser aussi que tout ça a changé, évolue. Il serait évidemment important qu’il n’y ait pas trop d’olibrius prêts à vendre leur âme ! mais pourrons-nous juger le tout sur une partie ?


          • jaja jaja 28 février 2013 15:38

            « Le PCF se ralliera-t-il au PS pour les municipales ? Je parie que non ! »

            Bon très bien, se dit-on, le PCF ne se ralliera pas aux socio-libéraux du PS aux Municipales. Il n’acceptera donc plus de co-gérer les municipalités PS ni peut-être les Conseils régionaux où dans les deux cas il doit avaler de nombreuses couleuvres en votant les budgets iniques des socialos, subventions aux capitalistes et écoles privées etc par exemple....

            Mais l’auteur écrit ensuite : " Avec un FdG nationalement à 11%, on peut parier que dans de très nombreuses villes, le PCF peut faire le pari de l’autonomie au 1er tour avec la quasi-certitude de pouvoir faire au moins 5%, sans doute 10% et donc être en position de négocier une liste d’union au second tour avec le PS. « 

            Donc ne pas se rallier au PS c’est juste valable pour le premier tour ! Au second on va joyeusement à la soupe avec le PS et donc on ira l’aider dans sa gestion au service du capitalisme comme c’est le cas actuellement dans de nombreuses communes....

            Mais c’est quoi ce cirque ? Et après on fait semblant de s’étonner du » manque d’Unité " du Npa qui refuse de rejoindre ce FdG qui nous annonce ici tout simplement qu’il ne mangera pas son chapeau... du moins pas avant le deuxième tour....

            Il s’agirait pourtant aujourd’hui de construire une opposition résolue à ce gouvernement pour l’empêcher de nuire davantage encore à la grande masse des salariés et des chômeurs...
            C’est cette opposition que le PCF devrait souhaiter construire et renforcer et pas une nouvelle alliance contre-nature avec le PS social-libéral à la manoeuvre au gouvernement et au service exclusif de la classe capitaliste.


            • Pingouin094 Pingouin094 28 février 2013 15:56

              Je ferais remarquer que le NPA a déjà fait des listes d’unions de la gauche dès le 1er tour des élections municipales en 2007. Je prendrais l’exemple d’Ivry sur Seine. Faut-il demander aux camarades conseillers municipaux NPA d’Ivry sur Seine de faire leur auto-critique séance tenante et en place publique  ?
              Je rappelerais également que le NPA a appelé à voter Hollande au 2d tour.

              Ce point rappelé, la question mérite effectivement réponses.

              1°) Quant il s’agit de municipalité à majorité communiste, ne serait-ce pas plutôt le PS qui « mange son chapeau » en apportant son soutien à une gestion communiste de la ville ? Un maire PCF doit-il refuser le soutien du PS et refuser le PS sur sa liste ? 
              Donc, si dans ma ville, le PCF arrive en tête, devons nous refuser de fusionner avec le PS au 2d tour ?

              2°) Le premier point implique le 2d. Si on ne fusionne pas au 2d tour, ça veut dire qu’on fait des triangulaires. Hors, aux élections municipales, la liste arrivée en tête obtient 50% des sièges, le reste étant distribué à la proportionnelle.
              Imaginons le cas d’un 2d tour avec l’UMP à 40%, le PCF à 35% et le PS à 25%. La gauche ensemble obtiendrait 60% des voix. Mais au conseil municipal, il y’aurait 70% de conseiller municipaux UMP, 17,5% de conseiller municipaux PCF et 12,5% de conseiller municipaux PS.
              Faire basculer à l’UMP des villes votant à 60% pour la gauche ( PS + PCF ) c’est ça ce que vous voulez ?
              Mais je rappelle que le NPA avait appelé à battre Nicolas Sarkozy, ce qui veut dire voter F. Hollande quant on ne parle pas la langue de bois. Pour en restrez à cette logique, vous préfereriez qu’un PCF à plus de 10% au 2d tour renonce à rester au 2d tour et à avoir des élus et appelle à voter PS pour donner tous les élus aux PS et les laisser seuls aux manettes de la ville ?
              Si je ne trouve parfois pas grande différence entre la politique nationale du PS et la politique nationale de l’UMP, je n’en dirais pas autant des politiques locales. Nombre de maires PS sont de gauche (même si capitaliste) et n’approuvent pas la dérive libérale du gouvernement.
              Ne valent-ils pas mieux qu’un maire UMP ?

              3°) Avec les meilleurs idéaux du monde, on ne peut pas remettre en cause le capitalisme dans une mairie, c’est un fait. Ce sont les députés qui votent les lois, pas les conseillers municipaux. Tout communiste que je sois, je ne peux pas taxer selon mes convictions les entreprises de ma ville ; la loi réformant la taxe professionnelle voter par Sarkozy et non-abrogée par le PS s’applique à moi. Je me dois de la respecter.
              Alors, cela veut-il dire qu’il ne faut pas se présenter aux élections municipales si on est contre le capitalisme ?
              Une ville communiste n’est pas une ville socialiste et encore moins une ville de droite. La différence se voit concrètement quand on y vit.


            • Vipère Vipère 28 février 2013 16:08

              Bonjour à tous

              A d’autres Pingoin, c’est du pareil au même !!!

              En quoi, cela différe ? juste quelques exemples pour démontrer à une incrédule, le contraire... !!!


            • Pingouin094 Pingouin094 28 février 2013 16:25

              Concrètement, quelques exemples de 1er tour, tu me dis ce que tu fais :

              UMP 40%, PCF 35%, PS 25% :
              Tu fais une triangulaire avec pour résultat un maire UMP, ou tu fusionnes avec le PS pour avoir un maire PCF ? Moi, je choisis le maire PCF personnellement.

              UMP 40%, PS 35%, PCF 25%.
              Tu fais une triangulaire avec pour résultat un maire UMP, tu fusionnes avec le PS pour avoir un maire PS, ou bien tu te retires et appelles à voter PS sans aucun élu PCF ?
              Je rappelle que les élus PCF ont toujours leur liberté de vote et que rien ne les oblige à avaler des couleuvres. Au contraire, dans un tel cas de figure, en refusant de voter certaines mesures du PS, on peut les bloquer. Ou alors, il les fait passer avec les voix de l’UMP, mais ça, ça sera à lui de le justifier devant les électeurs.
              Donc, moi je dis que ça se discute. Peut-on arriver à un accord sur le programme électoral ? Imagine que le maire en question dise « oui à une régie publique de l’eau si vous venez avec moi ». Tu dirais « Non, on préfères rester les mains propres, mais que nos concitoyens continuent à se faire voler par Veolia et consort ? »

              UMP 60%, PS 30%, PCF 10%.
              Tu fais une triangulaire ou tu fusionnes avec le PS ? Ca ne changera rien au fait que le maire soit UMP. Par contre, la présence d’un conseiller municipal PCF permettra d’avoir des infos sur ce qui se passe dans la ville, une possibilité d’expression. Bref, ça permet de faire avancer nos idées dans la ville.

              J’attends les réponses des « purs et durs » du NPA à ces cas concrets.

              Parceque c’est vrai que c’est facile au NPA. Quand on fait moins de 5% des voix, les prises de positions qu’on prend, c’est juste de la philosophie.
              Maintenant, quand la prise de position qu’on va prendre aura un impact direct sur la vie des habitants (nous compris) pendant les 7 prochaînes années, on y réfléchit à deux fois avant de dire « je préfère un maire UMP pendant 7 ans, mais au moins, je n’aurais pas fait de compromission ».
               


              • jaja jaja 28 février 2013 16:32

                " Je ferais remarquer que le NPA a déjà fait des listes d’unions de la gauche dès le 1er tour des élections municipales en 2007. Je prendrais l’exemple d’Ivry sur Seine. Faut-il demander aux camarades conseillers municipaux NPA d’Ivry sur Seine de faire leur auto-critique séance tenante et en place publique  ? "

                Bon le NPA n’existait pas en 2007 puisqu’il fut créé en février 2009 mais pour ce qui concerne les Municipales de 2008 et non 2007 vous confondez avec LO. L’ancêtre du NPA la LCR a elle présenté un candidat à Ivry, qui s’appelle Aberdam, et qui a fait 7,8% des voix...

                Et effectivement je pense que ces gens de LO ont beaucoup à se faire pardonner sur ce coup mais c’est à eux qu’il faudra le demander et pas au NPA !
                La liste conduite par le député-maire sortant, Pierre Gosnat (PCF), rassemblait PCF, PS, Verts, Radicaux de gauche, Lutte ouvrière et l’association Convergence citoyenne ivryenne.

                Le Npa peut envisager des listes communes avec les formations de la gauche de la gauche mais pas avec le PS social libéral au service du capitalisme...


                • jaja jaja 28 février 2013 16:43

                  « Je rappelerais également que le NPA a appelé à voter Hollande au 2d tour. »

                  Le Npa a appelé à battre la droite, à « dégager Sarkozy ». Aucun regret pour ma part de l’avoir fait. Et ça c’est fait sans discussions ni compromissions avec le PS dont Poutou disait qu’on ne pouvait lui faire confiance. L’avantage d’avoir élu Hollande c’est que la démonstration de ce qu’est la gauche au gouvernement est très significative. L’expérience de 1981 et ses suites avec les privatisations et la Guerre du Golfe n’ayant pas suffi à totalement discréditer le PS aux yeux des grandes masses de ce pays. Il est bon de voir à nouveau que ces socio-démocrates ne diffèrent pas beaucoup de leurs prédécesseurs de droite et qu’ils font une politique au service des capitalistes....

                  En espérant qu’une vraie gauche puisse prendre le relai à l’avenir....


                • jaja jaja 28 février 2013 17:04

                  "Maintenant, quand la prise de position qu’on va prendre aura un impact direct sur la vie des habitants (nous compris) pendant les 7 prochaînes années, on y réfléchit à deux fois avant de dire « je préfère un maire UMP pendant 7 ans, mais au moins, je n’aurais pas fait de compromission »."

                  Ma seule compromission c’est de toujours battre la droite même avec des pincettes comme je l’ai fait en votant Hollande. Je battrai la droite dans ma ville aussi. Mais je n’accepterai pas de participer à une majorité municipale sous direction PS.
                  La ligne de démarcation doit être nette et sans ambiguité avec les partisans du capitalisme...

                  Ce qui me permettait hier de manifester à Paris en toute liberté pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah en dénonçant Manuel Valls qui refuse de signer sa libération... Pourquoi le FdG était-il absent au rassemblement ? On commence à ménager le PS ?


                  • Pingouin094 Pingouin094 28 février 2013 20:20

                    Tu as vraiment l’impression que le FdG ménage le PS ?


                    Irrécuparable ...

                    Mais si ça te fait plaisir de te conforter dans tes certitudes parceque tu es incapable d’admettre que les choses changent autour de toi. 

                  • jaja jaja 28 février 2013 20:22

                    Tu as une autre explication pour hier soir ?


                  • Pingouin094 Pingouin094 28 février 2013 20:47

                    Je ne connais pas du tout l’affaire Georges Ibrahim Abdallah. Je n’ai donc pas d’avis fort dessus. 


                    Par contre, je note que tu n’étais pas, hier soir, au rassemblement pour demander l’amnistie des syndicalistes et pour dénoncer la répression policière de M. Valls contre le mouvement social. Je trouve que tu ménages quand même pas mal le PS ! (à moins que tu n’ais eu le don d’ubdiquité, vu que tu viens de me dire que tu étais à un autre rassemblement au même moment)

                    Oui, c’est de la provoc. Mais c’est surtout une explication de pourquoi le PCF n’était pas à ton rassemblement. Il était fortement occupé à un autre rassemblement pour dénoncer un autre volet de la politique du gouvernement socialiste.


                    Tout sauf de ménager le gouvernement donc. Seulement le fait qu’on ne peut pas être partout à la fois et qu’il faut parfois privilégier une cause plutôt qu’une autre.

                    Maintenant, je te demande juste de m’entendre. Je suis communiste, je pense avoir une bonne vision de l’état d’esprit de la base de mon parti. Et cette base là est tout aussi opposé à la politique du PS que toi. Entends le et admet le !

                    Et ensuite, essayons de travailler ensemble pour « sopposer à la politique économie social-libérale », qui « mène à l’échec » (là, je cite Pierre Laurent, secrétaire du PCF, mais je crois que tu seras d’accord).


                  • jaja jaja 28 février 2013 22:42

                    Travailler ensemble pour s’opposer à la politique économique sociale-libérale comme le dit Pierre Laurent c’est ce qu’il se fait déja lors des différentes mobilisations comme le verront encore celles du 5 mars contre l’ANI ou du 7 avec les Goodyear...

                    C’est cette unité dans les luttes qu’il faut préserver et développer. Cela n’a rien à voir avec un accord de gestion avec le PS qui est une toute autre affaire...


                  • Vipère Vipère 28 février 2013 20:28

                    Pingouin

                    Vous êtes naïf et faites une confiance aveugle aux politiques qui savent se mettre d’accord, tout en donnant l’impression du contraire devant les caméras.

                    Dans les coulisses, c’est le consensus total et les arrangements d’arrière cuisines dignes d’apothicaire.


                    • Pingouin094 Pingouin094 28 février 2013 20:36

                      Je suis conseiller municipal. Donc pour ce qui est de la politique municipal, je pense être aux premières loges pour pouvoir juger.


                      Et la réalité est exactement inverse : on fait semblant de bien s’entendre devant les caméras, alors qu’on se tire dans les pattes à l’abris des caméras. J’en vis un exemple parfait en ce moment même :

                      La municipalité a rédigé une déclaration « consensuelle » de la majorité (PCF + PS) sur le repport de la réforme des rythmes scolaires en 2014.
                      En off, le PS a tenté de forcer la main au PCF par des méthodes pas très honnêtes, comme de convoquer les parents d’élèves ou les directeurs d’écoles à des réunions sans le PCF pour leur faire part des projets de la mairie (du PS en fait) alors que rien n’avait été décidé.

                      Ca, c’est du vécu, mon expérience personnelle.

                      Et pour avoir recueilli des propos « off » d’un député PCF sur le PS, je peux vous dire que c’est la même chose à ce niveau là.


                    • citoyenrené citoyenrené 1er mars 2013 09:02

                      article intéressant. les dociles médias tentent à toute force de mettre un coin pour disjoindre le PCF du Front de Gauche...cependant, outre la fermeté nécessaire et le souhait de voir le PC choisir les convictions plus que les sièges électoraux, des alliances locales avec des élus PS qui refusent l’austérité n’est pas à rejeter du seul fait de l’étiquette comme dit JLM...en prévision du naufrage du ps, que le FdG soit prêt à accueillir (cueillir) la partie gauche du ps éclaté me semble la position rassembleuse préparant le mieux l’avenir, l’union des Gauches vaut aussi pour la frange ’sincère’ et sociale du ps, non ?


                      • lionel-pg44 1er mars 2013 12:26

                        Il va falloir établir une cartographie des municipaliés Ps de gauche... 


                        Je ne suis pas sur qu’on en trouve beaucoup dans les villes de plus de 100000 habitants.

                        A Toulouse, le maire rétire sa délégation d’adjoint à Jean Christophe Sellin du PG pour s’être abstenu sur le vote d’une partie du budget. Le chef de file des élus communistes toulousains veut répiquer au truc avec Cohen (le maire). Cherchez l’erreur !

                        Chez moi, à Saint Nazaire, je ne ferai alliance avec les fauxcialistes ni au premier, ni au second tour.
                        Il sont là depuis 89 ans, il est temps de les virer...

                      • Dwaabala Dwaabala 1er mars 2013 11:27

                        Perspectives exaltantes.


                        • null 3 mars 2013 18:42

                          Sans le PS, le PC n’est rien. D’ailleurs, il ne sera plus rien dans pas longtemps. Ils sont tellement à la rue qu’ils tirent maintenant vers la décroissance via l’eco-socialisme de Melenchon alors que les communistes sont par tradition productivistes et tirent vers le vert alors qu’ils sont pro-nucléaire. Bref, je me marre ...


                          • null 3 mars 2013 18:44

                            Petit rajout pour rester dans le sujet : Melenchon a prévenu (brrr !) ca sera alliance avec « la gauche » pour les europeennes, les cocos suivront comme des caniches et comme d’hab le PS. 

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