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Le pluralisme du centre

Le centre français n’est plus homogène  : le projet de François Bayrou ne fait plus l’unanimité. Même pas la majorité des centristes. Défaites électorales, un message qui ne passe pas, trahisons politiques à foison : tout est là, pour déplaire au président du MoDem. Et l’affaiblir. La "troisième voie", chère à l’homme des 18 % aux présidentielles a bien du mal à se construire.

« J’ai une bonne nouvelle ! », déclarait François Bayrou devant ses fidèles, au soir du premier tour des présidentielles du 6 mai 2008. Battu par les candidats des deux principales formations politiques, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, il reconnaissait ce jour-là sa défaite, tout en restant optimiste et souriant. Aux anges, il venait apporter un message encourageant. Une troisième voie (courant politique) avait vu le jour et il s’en félicitait grandement. Grâce aux 18,7 % des suffrages, rien ne laissait présager une suite moins glorieuse, ponctuée de défaites électorales aux législatives et municipales, et de trahisons politiques. Tout portait à croire que le leader de l’UDF avait réussi à construire un véritable centre, qui pouvait exister entre la droite et la gauche. Ce fut une erreur. A son plus grand malheur.

Jean Arthuis, le président de la commission des finances du Sénat vient de quitter son ancien mentor politique. Estimant que le président du MoDem a échoué dans sa tentative de créer un grand rassemblement du centre, il souhaite reprendre le flambeau à sa manière et reformer l’UDF de ses cendres.

Il attend le 29 juin 2008 plus de 600 élus, pour débattre « des voies et moyens de la relance de notre mouvement » (lu sur son blog). Pourquoi ? Afin de « rassembler le centre (et non pas) de créer un parti supplémentaire », affirme-t-il, dans une interview, le 16 juin, à Ouest-France. Le MoDem « illisible » serait une « impasse ». Se rassembler avec qui ? Lorsque le quotidien breton lui demande s’il convient d’inclure le Nouveau Centre, peuplé d’ex-UDF ayant rejoint la majorité et le gouvernement Fillon, le sénateur s’embrouille. Le dissident parie sur une évolution du NC de Hervé Morin, ministre de la Défense qui a soutenu Nicolas Sarkozy pour le deuxième tour des présidentielles. Par contre, Jean Arthuis pense que cette formation n’aurait pas vraiment vocation à le rejoindre. Trop dépendant de l’UMP. Alors, les membres du NC viendront ou ne viendront pas à la ’réunion’ ?

Cette trahison que le président du MoDem a suivie avec inquiétude arrive au lendemain d’un mois d’avril, où les revers se sont succédé. Outre le départ de Jean Arthuis, une note du conseiller de Nicolas Sarkozy, Dominique Paillé, publiée le 7 avril et remise au chef de l’Etat, indiquant des stratégies à suivre dans le but d’affaiblir le MoDem. Il s’agissait par exemple d’encourager les membres du NC à draguer les sénateurs centristes. Pour qu’ils quittent le navire Bayrou. Et qu’ils se lient avec le centre-droit d’Hervé Morin.

Il y avait plus. Michel Mercier, leader des sénateurs centristes se distanciait du « politburo » du Mouvement démocrate, tandis qu’un député européen, Thierry Cornillet déposait une pétition en faveur d’une renaissance de l’UDF, puisque le MoDem aurait perdu du « poids politique ». M. Bayrou « sacrifie ses élus pour une chimère présidentielle », dénonçait l’eurodéputé.

La vague de trahisons et de courants dissidents a ainsi submergé les centristes, comme l’UMP en son temps et le PS, encore victime de la guerre de personnalités à l’heure actuelle, avant le congrès de Reims.

Au point de conclure que le centre en France n’est plus ? Des centres, alors ? C’est plus approprié semble-t-il. Au grand dam de François Bayrou, réagissant à la note censée l’affaiblir : inquiet et révolté des tentatives de « l’Elysée de l’affaiblir et de s’opposer au multipartisme ».

Toutefois, le ‘danger’ ne vient pas seulement du grand rival, Nicolas Sarkozy. Il a aussi pour origine les dissidents qui souhaitent ni plus ni moins retourner vers le passé. En récupérant les actifs immobiliers du MoDem. En installant l’éventuel futur « ex-UDF » dans ses anciens locaux située au 133 Bis rue de l’université à Paris, où loge aujourd’hui le MoDem. Jean Arthuis souhaite interroger le président du MoDem sur le statut de l’UDF, comme vient de le faire le Cap 21, de Corinne Lepage (le Cap 21 par rapport au MoDem) qui, s’alliant avec M. Bayrou perd de facto son autonomie politique, mais non son autonomie programmatique. En un mot, la guerre des centres, comme l’indique Le Figaro du 18 mars 2008.

Tout ceci obligea François Bayrou à se justifier. “Je ne reviendrai en rien en arrière, je ne céderai rien”, assurait-il le 6 avril sur Europe 1. Et de rappeler que l’UDF est « mort » à la naissance du Mouvement démocrate. Le président de la commission des finances est loin d’être du même avis. A raison ? Les sénateurs centristes, présidés par Michel Mercier sont toujours étiquetés Union centriste-UDF (MoDem et NC)…

Le président du Mouvement démocrate, à l’heure de la traversée du désert ? Sur LCI, le 3 juin, il reconnaît être en « période d’attente que les choses deviennent manifestes et claires ». Et au contraire du chef de l’Etat, il n’est pas surmédiatisé, sans cesse devant « les projecteurs » à « s’exhiber ». Néanmoins, il se doit de « s’exprimer ». Comme il l’a fait depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, par ses critiques successives. Et histoire de ne pas perdre la main. Il en a d’ailleurs l’occasion, avec la campagne des européennes de juin 2009 qu’il a démarré à la Maison de la chimie, le 8 juin, en compagnie de Marielle de Sarnez, Corinne Lepage, Jean-Luc Bennahmias et Eva Joly, magistrate à la retraite, très remontée contre les paradis fiscaux en tout genre. Il peut d’ailleurs profiter de sa popularité importante. Le dernier baromètre BVA-l’Express de juin montre qu’il reste, à l’instar du maire de Paris et d’Olivier Besancenot une personnalité appréciée.

Il n’est donc pas seul, mais au milieu d’un centre éparpillé. Un centre qui lutte pour ne pas être aspiré par l’UMP ou le PS. Qui, malheureusement ne sait où aller. Les ‘tickets’ des municipales au mois de mars (tantôt avec la droite, tantôt à sa gauche, dont une liste commune avec le PCF à Aubagne dans les Bouches-du-Rhône, que M. Bayrou n’a pas reconnue) le prouvent bien.

Une anecdote de l’actualité pour terminer montre que les centristes font rire plus d’un. Une des diatribes de Jean Arthuis est retenue par le jury du Press Club (des journalistes et autres), présidé par Jean Miot (ex-AFP) dans la course au politique le plus drôle. «  Bernard Palissy brûlait ses meubles. Bayrou brûle ses élus. C’est la stratégie de l’anéantissement », déclarait le sénateur de la Mayenne. Gagnera-t-il le 30 juin le prix « humour et politique » de 2008 ?


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26 réactions à cet article    


  • Christopher Lienard Christo 24 juin 2008 11:47

    Ces divisions ont des causes très politiques, les modes de scrutins électoraux ainsi que les pressions en tout genre exercées par le système pour une bipôlarisation obligatoire de la scène politique pousse un certain nombre d’élus UDF à rester dans l’un des deux camps historiques, et donc à se désolidariser de la démarche d’indépendance de Bayrou.

    Au delà des élus, l’important est de regarder un peu du côté des adhérents et des sympathisants. On constate par exemple qu’entre les 60 000 adhérents du Mouvement Démocrate et les 5 600 adhérents du Nouveau Centre, la comparaison est vite faîte. Il en va de même lorsque l’on s’intéresse à la popularité de François Bayrou et à l’écoute qu’il suscite dans les médias par rapport à la relative indifférence qui entoure un nouveau centre aligné sur la majorité de Nicolas Sarkozy.

    En conclusion je pense que les personnes et groupuscules qui se désolidarisent du Mouvement Démocrate et qui critiquent Bayrou dans la presse sont peu nombreux et auront au final peu de poids sur la scène politique.

    Si la démarche de construction d’un parti démocrate autonome n’est pas certaine de réussir, elle a au moins du sens et incarne une vision et un projet original. A côté, le sens de l’existence des autres entités est pour l’instant limité à affaiblir cette démarche.


    • Chtiboom 24 juin 2008 13:31

      Vous êtes bien le seul à croire encore aux fameux "60.000 adhérents" du Modem. Déjà, à l’époque où Bayrou n’avait pas encore tué l’UDF, Marielle de Sarnez trafiquait les fichiers d’adhérents dans le XIVème arrondissement. Les militants UDF de l’époque ont été obligés de faire intervenir des huissiers de justice pour que cessent ces agissements.

      Mais ce n’est pas grave, vous finirez bien par vous en rendre compte un jour : le discours stéréotypé "Nous sommes des victimes, tout ce que disent les autres ce sont des mensonges" trouvera sa fin dans les urnes, à moins que vous ne vous trouviez encore des excuses "c’est la faute aux médias".

      Bayrou a raté la création d’un Centre indépendant du jour où il a pris parti entre les deux tours des présidentielles, se mettant à dos tous les cadres historiques de l’UDF qui avaient 40 années de tradition d’alliance avec la droite.

      Vous pouvez également dire "bon débarras". Mais ce genre de réaction augure bien mal de votre capacité à rassembler.


    • Christopher Lienard Christo 24 juin 2008 15:18

      J’ai vu de mes yeux une carte d’adhérent Modem dont le numéro était supérieur à 52 000... Suggérez vous que cette incrémentation est également trafiquée ?

      Vous évoquez le fait que Bayrou a dit qu’il ne voterait pas pour Sarkozy, sortant ainsi de sa stricte neutralité. Je trouve deux justifications majeures à cela : d’une part la majorité des députés UDF étaient auparavant de leur côté sortis de leur neutralité, et ont tous appellé à voter Sarkozy. Si le mot d’ordre était de rester neutre ils auraient dû se taire. François Bayrou veut faire passer le message que le Centre n’était plus à droite, il était donc nécessaire d’équilibrer cet appel des députés.

      D’autre part, et c’est la raison principale, Sarkozy par sa façon de gouverner et par une partie de ses réformes incarne l’exact opposé des valeurs démocrates, et on peut le constater tous les jours par sa prise de contrôle des médias, la concentration de tous les pouvoirs, par son opposition au pluralisme, par sa politique étrangère et l’injustice de nombre de ses réformes, et je pourrais continuer la liste. Plus le temps passe et plus je comprend pourquoi il a dit qu’il ne voterait pas pour lui, plus je me rend compte à quel point il avait raison. (et je ne suis pas le seul... François Léotard par exemple a-t-il viré à gauche lui-aussi ?)

       

       

      Ceux des élus UDF qui se sentent plus proches des valeurs démocrates que sarkozystes sont restés au Mouvement Démocrate et le construisent en compagnie des nouveaux adhérents qui viennent de divers horizons mais qui partagent les même valeurs et la même volonté de changer les choses. Ils préparent une alternative à une politique qui échoue sur tous les plans, qui ne répond à aucun des grands enjeux modernes.


    • La Taverne des Poètes 24 juin 2008 11:50

      Ne pas confondre centre et centre de rétention. On peut émigrer. Certains prennent la poudre d’escampette par l’entrée des arthuistes. Mais je doute qu’Arthuis parvienne à rassembler un jour autant de militants motivés, d’opinions favorables et de suffrages que Bayrou. Sa cause est perdue d’avance. Il s’agit juste sans doute d’une manoeuvre destinée à récolter quelques sinécures électives aux élections.

      Quand à Hervé Morin, au charisme ébouriffant, quelqu’un sait-il qui c’est ? Ses idées ? Son projet pour la France ?

       


      • Imhotep Imhotep 24 juin 2008 12:49

         Dans votre analyse vous perpétrez une illusion d’optique et vous avez pourtant sous les yeux des faits qui contredisent l’image reflétée par la presse.

         

        Quels sont les éléments dont vous disposez et dont vous ne tirez pas tous les enseignements :

        • la note de Dominique Paillé : or de cette note vous négligez des points importants qui sont que le Nouveau Centre malgré ses efforts n’arrive pas à attirer à lui les élus UDF : c’est donc un échec, d’où la nécessité de trouver d’autres solutions. Vous ne répercutez pas les informations importantes que sont : la volonté de Mercier d’être ministre, le besoin d’Arthuis de l’appui de l’UMP pour rester président de la commission des affaires étrangères du Sénat et la rencontre secrète de Thierry Cornillet. Que nous disent ces informations ? : que tous ces personnages, qui ne sont pas si nombreux que cela en fait, n’agissent que pour leur intérêt personnel ce qui décrédibilise leur démarche.
        • CAP 21 : rien que le fait que ce groupe décide d’intégrer le MoDem prouve en soi que Bayrou n’est pas un repoussoir. Donc cela est en totale contradiction avec la fuite permanente annoncée et la perte d’influence du MoDem. Cette contradiction est révélée par le venue d’Eva Joly qui sera peut-être candidate au nom du MoDem. Cette venue n’est pas anodine car d’une part Eva Joly est une femme extraordinairement réputée et reconnue. Cela a d’autre part pour conséquence qu’elle choisit un mouvement en France dans les idées duquel elle croit et par voie de conséquence cela démontre qu’elle met sa notoriété à son service, et qu’elle pense que ce n’est pas s’abaisser que de rejoindre le MoDem : c’est donc qu’il est attractif.
        • A nouveau comme beaucoup vous relancer l’idée d’Arthuis sans en apporter la nécessaire contradiction, de refonder l’UDF. Vous devriez rappeler que d’autres ont déjà essayé (Robien, le NC, Charrette, etc.) et ce sans succès. Par ailleurs pour que l’information que vous diffusez soit complète vous devriez rappeler que l’UDF démocratiquement en janvier 2006 (congrès de Lyon) a voté la parfaite indépendance de l’UDF et avec la majorité des 1 500 votants moins 4 voix, que de ce fait Arthuis et les autres ne respectent en rien un vote démocratique au sein de ce même mouvement. Qu’en mai et novembre 2007 par deux votes l’écrasante majorité de l’UDF a voté sa fusion avec le Modem, ce qui fait que pour ce second motif Arthuis ne respecte en rien la démocratie interne à ce mouvement et enfin que le 14 avril 2008 le bureau politique provisoire de l’UDF, instance mise en place par l’UDF elle-même pour sa transition vers le Modem a réaffirmé son indépendance et le mouvement inéluctable de la disparition de l’UDF par 19 voix sur 26. Ceci veut dire pour conclure qu’Arthuis et Cie ne pourront jamais récupérer le sigle, les bâtiments, les statuts, tout ce qui juridiquement touche à l’UDF. Ils sont légalement et statutairement minoritaires. C’est un fait juridique et historique. Quant au courant de pensée s’il n’appartient pas à Bayrou, on verra ce que nous dira l’avenir. Or un courant est toujours incarné par une personnalité (VGE, Barre, De Gaulle etc.) et que dans ce cadre cela ne peut en aucun cas être Morin qui stagne entre 9 et 19 % d’opinion favorable ni Arthuis que personne ne connaît qui pourront l’incarner. De ce dernier point il ressort que l’initiative d’Arthuis n’est qu’un artefact qui en plus n’a aucun sens. Ne pas vouloir faire un parti, (il se casserait le nez), faire un courant pour parler de fidélité à l’UDF n’a pas de sens. Cela n’a qu’un sens : servir en sous-main l’UMP pour qu’il garde sa place de président de la commission des finances. Mais dans le cas présent avec la campagne européenne qui se présente on voit mal son discours porter. Aura-t-il une liste aux européennes pour prouver sa ligne de conduite et démontrer que c’est lui qui détient l’hérédité UDF ? Si ce n’est pas le cas, ce ne sera qu’un feu de paille. Et si Bayrou fait un beau score et que l’UMP et le PS s’affaissent on verra bien alors ce que feront les " 600 " élus qui devraient venir assister à la réunion d’Arthuis.

        • Philippe Lesaffre plesaffre 24 juin 2008 13:53

          Merci pour cette analyse. Je sais bien que les "dissidents" ont tous des intêrets personnels (élections, etc), je pense même qu’il y a une part de jalousie vis à vis de Bayrou, populaire et apprécié. Je pense que le Modem va connaître des résultats électoraux de plus en plus positifs en restant la troisième force du pays derrière deux partis ce qui, je pense est trés bien (je sais que c’est irréalisable, mais une utopique alliance entre bayrouistes et strauss kahniens, voire serait positif pour la politique en france, pour creer un parti de "centre gauche")

           - PS c’est dommage pour ce parti, sérieusement : manque de projet capable de remettre en question celui de Sarko, et gueguerre des "élephants" qui cofondent candidature au congrés de Reims et pour 2012

          - et l’UMP controlé de tout côté par ce cher président qui s’invente des histoires chaque jour pour qu’on parle de lui


        • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 24 juin 2008 13:56

          @ l’auteur,

          J’aimerai revenir sur votre terme "trahisons politiques à foison" et éclaricir ce point. On voit souvent écrit ce terme dans les médias, à propos du Nouveau Centre par rapport à François Bayrou.

          Et j’aimerai que l’on m’explique en quoi - vu qu’il semble y avoir ici de nombreux "fans" de notre bien-aimé conseiller municipal de Pau - est-ce illégitime de quitter un parti quand ce parti cesse de défendre les valeurs qu’il a défendues et quand il rompt les alliances politiques qu’il a toujours eues.

          L’UDF, pour faire court, était une formation politique du centre et du centre-droit, pro-européenne, qui était marquée par la défense de l’humanisme, des PME vis-à-vis des grands groupes, du pragmatisme contre l’idéologie et les pseudo-"hommes providentiels".

          Elle avait d’ailleurs fait campagne sur ces thèmes, sur la réduction du déficit public. Dans les villes, les départements, les régions, depuis 40 ans, l’UDF s’était - sauf en de très rares exceptions - toujours alliée avec la droite modérée.

          François Bayrou a rompu brutalement avec tout cela, entre les deux tours de la présidentielle. Au lieu de ne pas prendre parti - puisqu’il avait fait campagne sur ni le PS ni l’UMP - il s’est empressé de montrer symboliquement puis explicitement qu’il préférait la gauche à la droite.

          Ce faisant, non seulement il faisait volte-face par rapport à sa campagne, mais également par rapport à son électorat traditionnel, les cadres de son parti, et les 40 années d’alliances entre la droite et le centre.

          Dès lors, je ne vois sincèrement pas pour quelle raison on taxe le Nouveau Centre de "trahison". Bien au contraire, j’observe une trahison dans l’autre sens, celle de François Bayrou par rapport à ses idées et ses engagements.

          Le coup de comm’ réussi par Bayrou est particulièrement bien réussi. Mais je note avec tristesse que le suivisme sur cette contre-vérité est en partie la conséquence d’un mal qui frappe la politique française : la personnalisation à outrance.

          Un citoyen, un élu lambda d’un parti, devrait "allégeance" à son leader, quelles que soient les positions et les revirements de positions que celui-ci enchaîne ? Les anciens de l’UDF deraient-ils à ce point faire confiance à leur chef tout-puissant sans être capables de mesurer à quel point il s’était éloigné de ce qu’il disait ?

          Pour terminer, j’attirerai un instant votre attention sur le point suivant : rien ne sert mieux les rêves d’hégémonies de l’UMP qu’un centre faible et divisé. Si vous vous tenez au courant des prises de position des élus du Nouveau Centre - sans vous cantonner à celles d’Hervé Morin - vous observerez que les choses ne sont pas aussi monolithiques que certains veulent le faire croire.

          http://vincentperriertrudov.wordpress.com/

           


          • Imhotep Imhotep 24 juin 2008 15:44

             Vous commettez l’erreur suivante : en janvier 2006 à une écrasante majorité (sur 1500 votants 4 ont voté contre) au congrès de Lyon l’UDF a voté pour son indépendance. De ce fait la ligne politique voulue par la majorité de l’UDF y compris par les députés UDF et autres élus de l’époque est l’indépendance absolue. De ce fait tous les députés qui sont allés soutenir Sarkozy au second tour et qui se sont fait élire grâce à l’UMP ont effectivement trahi le vote de toute l’UDF. De plus ils ont trahi tout ce qu’ils ont dit pendant la campagne des présidentielles. Notamment Hervé Morin qui fut un des plus durs à l’en,contre de Sarkozy, Morin maintenant ministre, notamment Jean-Christophe Lagarde qui fut même le porte parole du candidat Bayrou. Donc c’est un pur constat que de dire qu’ils ont trahi. En plus historiquement il faudrait être renseigné. Le dimanche soir des élection, Albertini a décidé de soutenir Sarkozy et a été au meeting de Sarkozy le lundi dans la banlieue de Rouen. Le mardi soir il y a eu une réunion au sein de l’UDF en présence de tous les députés. La plupart de ceux-ci ont affirmé qu’ils soutiendraient Sarkozy, Bayrou a tenu à dire qu’il ne soutiendrait pas Sarkozy. Les députés traîtres ont les premiers apporté leur soutien à Sarkozy. Bayrou n’a pris personne par derrière, en revanche il ne pouvait absolument pas laisser passer le soutien masif de ceux qui ont combattu Sarkozy avec une belle virulence sans un contrepoids. Et enfin, il n’a pas dans un premier temps donné sa position/. Ce n’est qu’en réponse à uen questipon qu’il a affoirmé qu’il savit pour qui il ne voterait pas.

             

            Au seul regard du congrès de Lyon de janvier 2006 et au seul regard de la position des députés pendant la campagne électorale des présidentielles on peut dire sans aucune contestation, sauf à être de mauvaise foi, que les députés du Nouveau Centre ont doublement trahi : l’UDF pour ne pas avoir respecté la ligne d’un parti, ligne pour laquelle ils avaient voté, et ils ont trahi leur position de campagne électorale. Et enfin, on peut dire qu’ils ont également trahi Bayrou en le laissant tomber. Si le troisième point est plus émotionnel ou sentimental, les deux autres sont absolument incontestables. Toute contestation n’est que de la propagande ou alors une assez drôle notion de la parole donnée, de la fidélité à ses idées, de son engagement politique pour un parti qui a permis en partie son élection. Enfin l’argument d’avoir été élu avec des voix de l’UMP n’a pas de sens à la suite du vote du congrès de 2006 et même antérieurement puisque déjà en 1999 l’UDF a engagé une liste indépendante pour la campagne européenne affirmant par là son indépendance. Et pour ceux qui aiment l’histoire, l’indépendance, la résistance, c’est tout le cheminement de pensée et de position du MRP au Modem et avant eux encore de Lammenais, Lacordaire et Montalembert, de Marc Sangnier, de Gilbert Dru. Ce qui veut dire que le courant de pensée et d’action du Modem est un courant fort et antérieur à Bayrou et que le Nouveau Centre n’est en rien l’héritier de ce courant de pensée si l’UDF l’a été un jour.


          • Christopher Lienard Christo 24 juin 2008 15:50

             

            Qui s’est le plus éloigné de ce qu’il disait ?

            Celui qui disait qu’il construirait un centre démocrate indépendant et qui poursuit ce projet,

            ou ceux qui dénonçaient l’explosion de la dette, la centralisation des pouvoirs, qui réclamaient une social-économie soutenant les PME avant le CAC40, qui exigeaient un développement durable et humain, un meilleur vivre-ensemble, un parlement représentatif de la population, des réformes justes... et qui se sont rangés derrière Sarkozy en s’asseyant sur tout cela ?

            C’est bien sûr leur droit, mais qu’ils cessent de tout faire pour destabiliser le Mouvement Démocrate et son président dans les médias et qu’ils rejoignent le "pôle centriste" de l’UMP, plutôt que rester dans un parti créé à la demande de Nicolas Sarkozy pour l’aider à "éliminer Bayrou et ses amis du champ politique".


          • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 24 juin 2008 16:14

            Les députés du Nouveau Centre ont annoncé leur soutien à Sarkozy plutôt qu’à Royal après le petit débat organisé par Bayrou avec Royal.

            Quant au soi-disant abandon des thèmes de campagne, je vous invite à vous intéresser aux prises de position de JC Lagarde, de Charles de Courson, Francis Vercamer et de tous les autres parlementaires du Nouveau Centre.

            Vous verrez que, même dans un rapport de force particulièrement défavorable, ils essayent d’agir - dès aujourd’hui et sans attendre une hypothétique victoire en 2012 - pour mettre en oeuvre ces idées.

            Cela vous fera peut-être sourire, mais j’estime que le Nouveau Centre est le dernier rempart centriste face à la droite de l’UMP.


          • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 24 juin 2008 16:29

            La profondeur et la crédibilité dont vous parlez, elle a disparu lors des municipales. Quant à la fameuse carte n°52.000, ce n’est pas parce qu’elle est éditée que les 51.999 d’avant ont tous renouvelé.

            Je ne dis pas non plus qu’ils ont tous quitté le Modem, mais j’attends - sans trop d’illusions - les chiffres de l’année prochaine. Le torpillage de la motion de T. Cornillet ne me paraît pas un bon indicateur pour la réalité de la démocratie interne au Modem.

            Visiblement, Imhotep est "accro" et manque par conséquent de sens critique ("Toute contestation n’est que de la propagande "). Les idées politiques ne valent que lorsqu’elles s’incrivent dans le réel et dans l’action. Il vaut toujours mieux négocier pour infléchir que s’opposer en restant impuissant.

            Ce que le Nouveau Centre fait sur la réforme des institutions est courageux. Le référendum d’initiative populaire, la règle d’or budgétaire, s’il devait y avoir une raison pour négocier (à 24 députés contre plus de 300), ces deux dispositions seraient largement suffisantes. Elles sont peut-être encore trop timides, mais elles ont le mérite d’exister - si tant est qu’on réussisse à les maintenir face aux députés UMP jusqu’au vote à Versailles.

            Cela ne fait que tristement souligner tout ce que l’UDF aurait pu accomplir si Bayrou ne s’était pas aveuglément jeté dans les bras de la gauche, rêvant, comme l’auteur de l’article, d’une scission du PS.

            Si Bayrou avait négocié après le second tour, avec ses 18% de la présidentielle, il aurait obtenu beaucoup, beaucoup plus de députés que les 24 existants. Très probablement plus d’une centaine. Il n’aurait même pas été obligé de devenir Premier Ministre. Et l’histoire aurait été tout autre. Parce que Sarkzoy aurait constamment été obligé de venir quémander l’appui du Centre pour faire passer ses lois.

            Et le Centre aurait pu alors pleinement faire valoir ses idées, arrachant bien plus que les quelques concessions que nous parvenons tant bien que mal à obtenir. Les tests ADN auraient été enterrés vite fait, le TEPA ne serait jamais passé de la sorte, etc etc.

            C’est pour cela que je pense que Bayrou a tout gâché par son comportement entre les deux tours, et je doute, malgré ce que Voltaire peut dire, qu’il puisse être le leader du centre dont nous avons besoin.

            http://vincentperriertrudov.wordpress.com
             


          • Christopher Lienard Christo 24 juin 2008 16:37

            Effectivement cela me fait sourire, puisque la majorité UMP et le gouvernement Sarkozy se fiche éperdument de l’avis et des idées du nouveau centre.

            De mon côté je vois plutôt un nouveau centre dernier rempart contre l’essor d’un parti démocrate et d’un Bayrou tout à fait capable de battre Sarkozy en 2012. Et ce dernier le voit comme cela également.

            Dernier rempart médiatique tout au plus, et qui je l’espère ne suffira pas à empêcher les futures victoires démocrates contre Sarkozy.


          • Christopher Lienard Christo 24 juin 2008 16:46

            L’hypothètique centaine de députés dont vous parlez aurait été élue avec les voix de l’UMP, et serait donc liée à l’election du président. Et connaissant Sarkozy il les aurait bien vite fait plier ("ta carrière est terminée !", etc...)

            Et le centre aurait perdu l’occasion de se revendiquer comme étant réellement au centre, autonome et indépendant de la droite, portant un projet original et capable de travailler un jour aussi avec la gauche (parce qu’il n’y a pas de raison que le centre penche toujours à droite, surtout quand la droite est ménée par quelqu’un à des années-lumières de nos valeurs).


          • Voltaire Voltaire 24 juin 2008 15:58

            L’analyse est intéresante, même si elle est à mon avis partiellement erronée.

            Votre paragraphe introductif résume à lui seul cette ambigüité : les élements cités, que vous développez par la suite, participent effectivement à l’affaiblissement de François Bayrou, et créent des difficultés pour son projet politique. Mais sa vision sociétale elle continue d’être très populaire.

            Deuxième élément majeur, omis dans cette analyse, la réalité du paysage politique français. D’un côté, une UMP électoralement hégémonique, mais dont le président est largement désavoué, de l’autre un PS miné par des querelles internes sans fins, dont on voit guère l’arrêt d’ici 2012.

            Jean-Michel Aphatie a récemment, sur Canal+, prononcé une analyse largement juste : François Bayrou constitue un recours. Pour réussir, faute de soutien médiatique, il a bien sûr besoin que les autres échouent. Cet élément là semble, hélas pour la France, en bonne voie. Puis il doit proposer une vision cohérente et attractive : du chemin reste encore à faire, mais le président du MoDem part sur de bonnes bases : il avait raison avant tout le monde, en 2007, sur son analyse de la situation. Il propose des solutions acceptables par l’essentiel de la population, sa vision de la société est sans doute la plus aboutie, celle qui tient le plus en compte les angoisses des français vis à vis de l’évolution de notre société. Enfin, l’homme Bayrou a acquis une profondeur et une crédibilité incontestable. Lui reste à acquérir une envergure internationale reconnue, mais c’est dans ses cordes.

            Reste qu’il lui manque encore une équipe crédible, un projet abouti et une machine de guerre électorale. C’est bien l’enjeu de ces prochaines années pour le Mouvement Démocrate, mais il lui reste 4 ans. Si la situation ne s’améliore pas pour les français, la guerre interne à l’UMP redoublera, et celle du PS semble inextinguible. Les départs de seconds couteaux du MoDem n’intéressent vraiment que les journalistes politiques. Ni le Nouveau Centre, ni les groupuscules attenants ne constituent d’alternatives crédibles pour les français, faute de vision politique indépendante. Et vouloir résusciter une UDF conçue sur les base de la société des années 70-80 ne peut mener qu’à l’échec : la société a changée, l’UDF est morte comme l’est le PRG ou le parti radical valoisien ; ce ne sont que des coquilles vides faites pour entretenir quelques synécures. Si je vous rejoint sur le cafouillage des élections municipales, les prochaines élections intermédiaires devraient permettre au MoDem de s’affirmer plus clairement, même après nouvelle modifications du scrutin.

            Contrairement à vous, je pense que les centristes (les démocrates, pas les ex-UDF...) que représentent François Bayrou ne font rire ni Nicolas Sarkozy, ni les tenors du PS.


            • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 24 juin 2008 18:04

              Il faudra de toutes façons que le Centre se reconstruise un jour, au-delà des considérations stratégiques qui nous séparent aujourd’hui.

              L’isolationnisme du Modem va - à mon sens - pousser Bayrou à l’échec. Il sera temps alors, pour nous les Jeunes Centristes (au sens large du terme), de nous retrouver sur une base programmatique commune, qui ne sera pas si difficile à monter. Nous partageons l’essentiel, nous finirons bien par nous entendre. Les aînés ont probablement des comptes à régler, nous ne devons pas les prendre en héritage, bien au contraire.

              Nous devons préparer l’avenir, ce qui nous permettra dans 10 ou 15 ans je l’espère, d’avoir une candidature et une victoire commune aux présidentielles.

              Car pour le vivre au quotidien de l’intérieur, il ne faut pas que vous vous mépreniez sur les relations de soi-disant soumission du Nouveau Centre vis-à-vis de l’UMP.

              Bien au contraire, nous nous battons tous les jours pour faire valoir les valeurs du Centre au sein de la majorité et du Gouvernement. Ce qui, comme vous le soulignez, n’est pas tous les jours facile, loin s’en faut. Quand nous ne sommes pas d’accord, nous le disons.

              Et on nous le reproche bien assez. Mais cela n’empêche. La France n’est pas à droite, et elle n’est pas à gauche non plus. La France est profondément centriste. Le jour où nous nous rassemblerons à nouveau au-delà des questions de personne, nous gagnerons.


              • Imhotep Imhotep 24 juin 2008 22:21

                 Pas de soumission ? Ah bon. Et les renoncements au cheval d bataille du NC dans la constitution ? D’abord la proportionnelle qui était en décembre dernier un casus belli de Morin. A la trappe. Ensuite l’inscription de rendre illégale le déficit. A la trappe aussi. Dans les hauts de Seine, Marseille, NC devait être président du groupe, c’est Jean Sarkozy.

                 

                Et ce qui nous sépare ce n’est pas la stratégie, c’est l’idéal. Tout un monde. Le NC c’est à peine 5 000 militants avec les cousins, frères, valets de haras, chauffeurs, cousines etc. Le NC c’est essayer de faire voter une loi rétroactive pour se faire financer. Le NC s’est s’allier avec un parti outremarin pour bénéficier de financements. Le NC c’est Santini renvoyé en correctionnelle. Le MoDem c’est Eva Joly qui est attirée. Effectivement il y a un monde entre nous. Vous la stratégie mode UMP, la carambouille, la magouille, la participation à la destruction antidémocratique du Modem, payé par l’Elysée. Du côté du Modem ce sont des statuts, une charte d’éthique et une charte de comportement. Le NC avait annoncé en juin 2007 qu’il serait plus fort que Bayrou et qu’il le coulerait, qu’il récupérerait l’UDF. Un an après c’est l’échec complet. Et pourtant la machine élyséenne était derrière lui. Et pourtant il bénéficie de la presse, de trois ministères et de finances usurpées par son association outremarine scandaleuse. Tout ceci ce n’est que des faits.


              • vivelecentre 25 juin 2008 08:08

                ""Le MoDem c’est Eva Joly qui est attirée""

                parfait ! comme cela elle sera bien placée pour demander à Bayrou pourquoi il a rencontré (en catimini) Omar Bongo , grand argentier de la vie politique française, quelques semaines avant le premier tour ....sic

                Donc à l’udf et parmi les cadres , il y aurait une longue tradition de trahison ? Les premières ce fut celle de Bayrou

                Il a trahi notre confiance en faisant par exemple passer le nombre de député udf à plus de 200 dans les années 90 à 2 aujourd’hui

                il a trahi ses electeurs et ses compagnie en changeant de positionnement politique et d’alliance

                il a trahi les idéaux de l’udf en occultant ses valeurs phares l’ Europe et le libéralisme

                Le nombre réel de militant ? Invérifiable ! On "surf " sur le chiffre de 2007 qui était un chiffre deperiode "présidentielles" plus favorable pour ce parti comme les autres

                A ce que je sache, le Nc (dont je ne fais pas parti et que je ne soutiens pas particulièrement sauf quand c’est la cible de critique lourde du modem) n’existait pas avant les présidentielles et n’avait par conséquent pas de candidat donc n’a pu avoir l’engouement habituel militant comme autour de Royal ou Bayrou par exemple.

                "finances usurpées "

                Et le modem qui possède le troisième financement alors qu’il n’a eu que deux députés, ce n’est pas usurpé peut être ?

                Bien sur c’est légal , mais pas trop moral non plus n’est ce pas ?

                Rappelons que c’est du fait d’avoir présenté plus de 500 candidats, plus ou moins fantaisistes , investit au dernier moment. resic !

                Tout comme le NC, il y a eu le même lot de copains, cousins neveux et nièces. Je vous donne un seul exemple mais au combien symptomatique !

                Le propre chauffeur de Bayrou fut son suppléant et a été candidat aux législatives en 2007 !

                Vous savez le coup de la paille dans l’oeil du voisin et la poutre que l’on ne voit pas dans son oeil ....

                La fameuse note de Paillé ( encore un ex ami de Bayrou..) , cela a toujours été nié par le soit disant auteur, jamais prouvé. c’est parole de modem contre parole d’un ump et tout ce qui est écrit dans le canard, ce n’est pas parole d’évangile...

                Un peu comme Bayrou qui prétend que Chirac le voulait premier ministre, Sarko lui aurait proposé ...ce n’est que la version de Bayrou....mais ça lui donne de l’importance (sic)

                La seule chose vérifié , c’est que Segolene Royal , publiquement , ne l’avait pas exclu !

                Mais vu qu’elle était prête a dire n’importe quoi pour essayer de retourner la situation...D’autre part une majorité socialiste ne l’aurait probablement pas suivi sur cette aventure !!

                Pour revenir principalement au sujet, il est évidant que le centre a implosé et Bayrou en porte une grande responsabilité

                Il faudrait un nouveau leadership pour recomposer et le président du modem n’a jamais prouvé ses qualité de rassembleur , c’est le moins que l’on puisse dire.....

                Quand à 2012, pourrait il renouveler son score de 2007 ? Il faudrait des conditions exceptionnels comme 2007 , c’est à dire des candidats trop médiatisés , une Royal gaffeuse dont la candidature n’était pas accepté dans son propre camps, un Sarkozy diabolisé ( la flamme est entretenu mais ..)

                Et encore , cela lui a tout juste permis de ramener l’udf dans les scores d’un "Barre" ou même d’un "Balladur" certes ump mais candidat soutenu par l’udf.

                Depuis il n’y a plus d’udf...

                Quand à l’hypothèse "troisième " homme dont les français sont si friand tant ils n’aiment pas que l’on leur dise à l’avance ce qu’il doivent faire , d’élection en élection, ce n’est jamais le même ;

                Chevenement hier , Bayrou aujourd’hui, qui demain ? Besancenot peut être ?(malheureusement )

                Ce qui pourrait relancer le modem serait une candidature jeune, moderne pour 2012 et que Bayrou se place dans le rôle d’un parrain

                Sérieusement , en 2012 , éternel candidat, ayant commencé sa carrière sous Giscard dans les années 70, n’ayant pas eu d’expérience significatives au pouvoir ( la cogestion à l’educ nationale ne peut être emblématique) , des échecs électoraux successif sur sa propre personne ( 2 fois à Pau, 2 fois aux présidentielles) ou pour sa propre formation , sa gestion "brouillonne des formation dont il a la charge (l’udf , la nouvelle udf hier , le modem aujourd’hui ), son incapacité à rassembler , tout cela en fait il le candidat à même de faire rêver les Français ?

                Mais bon , Imhotep , en bon petit soldat de son maître , va me faire une charge à l’arme lourde ,

                " propagande, service commandé de Paillé , voir même pire etc etc "

                Vous êtes un inconditionnel et vous savez que j’exècre le bonhomme ... mais pour que votre discours militant soit plus objectif et plus crédible , reconnaissez sur ce que j’ai dis plus haut que je n’ai pas complètement tors.. !

                 


                • Christopher Lienard Christo 25 juin 2008 11:46

                  Vos arguments me laissent quelque peu pantois. Imhotep y a d’ors et déjà très bien répondu, mais il reste quelques précisions à apporter.

                  -Vous fustigez le fait que le Modem a le troisième financement alors qu’il n’a que 3 députés, c’est ignorer complètement la manière dont est calculé ce financement : il provient pour une part des voix obtenus aux législatives, et d’autre part des parlementaires élus. En ce qui concerne le modem, le financement provient donc forcément principalement des 1,67€ par voix obtenus (de 8% des voix au total). Et si il n’y a que 3 députés, c’est à cause de la loi électorale qui empêche le parlement de représenter véritablement les français. En Allemagne ou en Espagne le Mouvement Démocrate aurait eu plus de 30 députés.
                  Par contre le NC a tranquillement violé cette règle en magouillant avec le Fetia Api, un parti polynésien qui a fait 1012 voix (sic comme vous dites) pour bénéficier de l’argent public.

                  -Vous trouvez que les 500 candidats Modem étaient " fantaisistes ". Quelle condescendance et quel mépris pour des personnes qui veulent s’engager pour qu’une nouvelle génération politique soit proposée aux électeurs. Et oser avancer un exemple de chauffeur sorti de je-ne-sais-où alors que la majorité des candidats NC appartenaient à deux ou trois cercles familial-professionnel (Morin-Leroy notamment) et parler de paille et de poutre dans l’œil cela me semble assez gonflé.

                  -Vous remettez en cause la note de Dominique Paillé révélé par " le Monde " sous prétexte que " le Canard Enchainé " raconterait n’importe quoi… ( ?)

                  Enfin bref que quelqu’un de droite se sente trahis parce que le centre revient au centre plutôt que d’assurer tranquillement des voix à la droite à chaque élection cela n’a pas grande importance, puisque ce centre démocrate n’a de raison d’être que s’il n’a de compte à rendre ni au PS, ni à l’UMP.


                • vivelecentre 25 juin 2008 21:09

                  3 députés ou...2,5 ?

                  a moins que la double appartenance NC/MODEM soit accepté par Bayrou !!

                  Dans TOUT les partis , il existe des candidatures de figuration

                  cela a été certainement le cas au NC , effectivement, il y avait certainement panique pour réunir plus de 50 candidatures en quelque jours , mais au modem AUSSI

                  535 candidats en quelque semaines alors que rien n’était préparé en fonction du positionnement ajustable à l’issue des présidentielles

                   En effet ,si Bayrou avait été qualifié pour le deuxieme tour, ses candidats deputés auraient été choisis selon le candidat opposé en deuxieme tour , (soit Royal soit Sarkozy ) ....

                  une certaine façon de faire de la politique.... )

                  Et l’intérêt de 535 candidats dont seulement 10% peut être étaient en position de disputer vraiment la place, c’etait pourquoi faire ? 

                  Il n’y a pas une petite arrière pensée financière ?

                  prétendre le contraire serait soit d’une grande naïveté soit d’une certaine mauvaise foi...

                  Reconnaissez quand même que les elections de ces 2,5 deputés coutent un peu cher au français !!!

                  Peut etre une question de qualité .....quoique, cela reste à demontrer !!..


                  • vivelecentre 25 juin 2008 21:20

                    je n’ai pas dit que le canard raconté n’importe quoi, ce que je dis , c’est que ce n’est pas parce que c’est écrit dans le canard que c’est une vérité !

                    L’auteur présumé a démenti, vous avez un élément qui permette de prouver qu’il ment  ?

                     

                    "puisque ce centre démocrate n’a de raison d’être que s’il n’a de compte à rendre ni au PS, ni à l’UMP."

                    euhh, une question, vous avez suivi les municipales ?

                     

                    Les candidats Nc aux legislatives n’appartenaient qu’aux cercles professionnels ou familiaux de Morin and co

                    20% des candidats NC ont été elus , 0,5% des candidats modem , il n’y avait que des candidatures sérieuses au modem et que des farfelus au Nc ?

                    sans compter les ratio argent public /nbre d’elus...

                    Sinon pour moi Bayrou ou Morin , c’est blanc bonnet et bonnet Blanc

                    Même école ; même opportunisme politique l’important est de prendre des creneaux .

                    Aujourd’hui ils sont separés mais demain s’il le faut .....

                     


                  • vivelecentre 26 juin 2008 08:28

                    Tiens , je ne résiste pas a l’envie de vous passer cette petite chronique de campagne

                    Municipales 2008, objectif PAU :

                    Francois Bayrou fait de son mieux pour sauver le modem. Un coup, il va à droite, un coup il va à gauche. C’est selon les cas, c’est de l’opportunisme intégral. Le chef du modem, qui ici met en garde contre les appareils, à même inventer une nouvelle méthode pour être sur d’avoir, au final, des élus.. cela est expérimenté dans la ville de Lyon, où le modem présente des candidats sur l’ensemble des listes, ce qui en effet est le plus sur moyen de siéger au conseil municipal.

                    Tout cela me fait penser à deux choses, d’abord à un homme politique puis à un oiseau

                    l’homme politique qui pratiquait, comme F.Bayrou, l’art des opérations politiciennes, c’est un autre centriste, Edgar Faure, qui répondant à l’accusation de girouette, avait eu cette réponse « ce n’est pas moi qui change, c’est le vent ». Nous avons ce matin, dans la presse locale, une magnifique illustration. Pour être élu à Pau, Bayrou a besoin de l’UMP, alors, à la surprise générale, il apporte son soutien à Jean Arriau à Billère désavouant le candidat du modem présent au second tour. Mais il le fait avec élégance puisque il dit de ce candidat modem, j’ai pour ce militant passionné de l’affection. L’oiseau auquel me fait penser F.Bayrou, c’est le coucou. Que nous dit le site de la ligue de la protection des oiseaux : « le coucou hormis qu’il chante ( çà ce n’est pas pour F.Bayrou mais pour J.Lassalle) pond ses oeufs dans les nids des autres oiseaux leur laissant le soin de nourrir la progéniture ». Un coup, il a trouvé des nids douillet à droite, un coup il a pensé que les listes de gauche avait plus de chance de l’emporter. A Paris, il a frappé aux portes des deux listes, aucune de n’est ouverte. Les coucous du modem parisien n’ont pas trouvé de famille d’accueil....

                    Enfin, nous avons suivi de près les déclarations du chef de Modem sur les élections municipales à Pau ( une nouvelle idée, une nouvelle propositions). Un constat s’impose : il est temps que la campagne s’achève car F.Bayrou donne quelque signes de fatigue. Dimanche, dans la presse nationale, il s’exprime et le grand homme prend date : « pour être Roi de France, il faut d’abord être Roi de Navarre ».

                    On a évité le pire, encore une semaine de plus de campagne, et il transférait sa permanence électoral au château de Pau.

                    J’ai gardé le meilleur pour la fin, attention c’est du lourd, c’est du Bayrou au meilleur de sa forme.

                    Répondant à la question « serez-vous un maire proche des gens ». Il répond : « j’organiserai des rencontres à jour et heures fixes pour que les palois puissent me parler, me toucher s’ils en ont envie »....

                    Rappelons que sous l’Ancien Régime, le roi de France, le lendemain de son sacre, touchait les écrouelles des malades en prononçant ces paroles « le Roi te touche, Dieu te guérit ».

                    Le chef du modem se trompe de temps, d’époque. Aujourd’hui, c’est le peuple qui est souverain, ce sont les citoyennes et les citoyens de Pau qui retourneront aux urnes dimanche prochain et non pas des sujets.""

                     

                    et oui prémonitoire ! Bayrou même dans son fief n’arrive pas a concrétiser une majorité sous son nom ! Et ce n’est pas son premier essai....

                    Les dirigeants d’autre petit parti eux y arrivent bien pourtant malgré des candidats umps presents !

                    Mais le plus important, aujourd’hui , que fait il pour les palois ? est il un opposant présent ? Les Bayroudolatre peuvent t’ils me renseigné sur la vie municipale à Pau et sur l’action et la présence de leur idole ?


                    • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 26 juin 2008 15:51

                      Juste une précision, Imhotep : Fetia Api avait, avant les présidentielles, reçu le soutien en grande pompe de François Bayrou. Est-ce parce que le Nouveau Centre a conclu un accord avec lui que soudain ce parti devient un rassemblement de mécréants ? C’est un peu court.

                      Je ne vois pas au nom de quoi le financement public devrait être refusé au Nouveau Centre. A ce sujet, si nous étions, comme vous l’affirmez de manière mensongère, payés par l’UMP, nous n’aurions pas eu besoin de conclure cet accord avec le Fetia Api. C’est tout aussi légal que la distorsion entre les 2 députés et les 5 millions d’euros de budget du Modem. Nous disposons d’1 million d’euros, soit 5x moins que vous.

                      En politique, il faut savoir accepter la confrontation avec des adversaires, confrontation qui est arbitrée par les électeurs, dans le secret de l’isoloir. Je comprends mal votre acharnement à notre encontre. Nous avons créé notre parti, nous avons fait le choix d’une alliance, celle-ci vous déplaît. Soit. Mais l’avenir montrera que les idées que nous défendons, les idées européennes et humanistes, nous les défendons sur le long terme, et non pas en fonction de quelles alliances nous pourrions éventuellement nouer - puisque ce choix là a déjà été fait.

                      Enfin, je ne reviendrai pas sur vos attaques ad hominem sur Hervé Morin. C’est votre droit de ne pas l’aimer, mais cela ne justifie en rien vos insultes. Ce que vous dites sur la règle d’or budgétaire abandonnée est faux, l’amendement a été accepté. Je vous suggère de vous reporter aux relevés de séance de l’Assemblée nationale, cela vous évitera de dire des bêtises.


                      • Christopher Lienard Christo 26 juin 2008 16:38

                        La règle d’or en question n’en est plus vraiment une, puisqu’elle stipule simplement que "les lois de programmation... s’inscrivent dans l’objectif d’équilibre des comptes des administrations publiques".

                        Rien de bien contraignant, d’autant plus que c’est repoussé à 2012, quand le trou aura encore bien été creusé pendant 4 ans.

                        Le Nouveau centre n’aurait pas dû avoir de financement public, parce qu’il faut au moins 50 candidats atteignant les 1% aux législatives et que le NC n’était pas dans ce cas. Après avoir essayé sans succès de changer les règles après coup à l’assemblée et tenté de faire passer une loi ad hominem, il a donc magouillé avec le parti polynésien pour contourner la règle.

                        Le NC mérite son financement, dites vous ? Ses élus l’ont été avec les voix de l’UMP qui ne présentait pas de candidats, et même les voix du Modem puisque Bayrou n’a pas présenté de candidats contre ses anciens alliés, donc la justification de l’existence de ce parti est bien approximative. (sauf pour Sarkozy bien sûr, pour qui l’existence de ce parti est tactiquement très importante)

                        Votre stratégie c’est d’essayer de récolter les miettes que Sarkozy veut bien vous lâcher pendant qu’il saccage la démocratie et aggrave les déséquilibres de la société française. Quitte à tirer à vue sur Bayrou et sur tous ceux qui partagent vos idées mais qui veulent les amener véritablement au pouvoir.


                      • vivelecentre 26 juin 2008 22:14

                        attention c’est du lourd, c’est du Bayrou au meilleur de sa forme.

                        Répondant à la question « serez-vous un maire proche des gens ». Il répond : « j’organiserai des rencontres à jour et heures fixes pour que les palois puissent me parler, me toucher s’ils en ont envie »....

                        Rappelons que sous l’Ancien Régime, le roi de France, le lendemain de son sacre, touchait les écrouelles des malades en prononçant ces paroles « le Roi te touche, Dieu te guérit ».

                        Le chef du modem se trompe de temps, d’époque. Aujourd’hui, c’est le peuple qui est souverain, ce sont les citoyennes et les citoyens de Pau qui retourneront aux urnes dimanche prochain et non pas des sujets.""

                         

                        et oui prémonitoire ! Bayrou même dans son fief n’arrive pas a concrétiser une majorité sous son nom ! Et ce n’est pas son premier essai....


                        • alain49 alain49 29 juin 2008 23:26

                          A cette heure, je ne sais pas si le sénateur de la mayenne Jean Arthuis a réussi son pari de rassembler 600 élus à Paris ?. Moi qui croyait que ce parlementaire était un homme de raison à l’aisance tranquille et sûr de sa pensée ; je m’aperçois qu’il casse tout et , si je vais au bout de mon raisonnement, je lui reprocherais d’avoir vécu et de vivre aux dépens de la notoriété de François Bayrou qui a suscité des nombreuses adhésions lors de la dernière présidentielle.

                          La division au sein des centristes a déjà entraîné de nombreuses défaillances parmi les militants qui n’y comprennent plus rien à ces querelles de pouvoirs et de personnes ?. L’UDF va redevenir le parti des 4 à 5 % qu’il a toujours été. François Bayrou saura-t-il recréer les conditions qui lui avait permis de rassembler 18 % de voix sous son nom, rien n’est moins certain ?.

                          Pourquoi plusieurs espèces animales sont-elles fatalement condamnées par leur organisation à devenir la proie et la pâture des autres ?.Pourquoi cette inégalité primitive perdure depuis que le monde est monde ?. Serait-ce la même chose en politique ?.

                           


                          • vivelecentre 30 juin 2008 17:29

                            Rassurez vous Alain, Arthuis a réussis quelque chose non pas en nombre de présent ( je n’ai pas le chiffre ) mais dans la qualité de l’auditoire

                            En effet , il a réussi a faire venir des élus centristes sans étiquettes , centristes de l’ump, des élus du Nc et des élus Modem

                            Son initiative a au moins le mérite de faire en sorte que des gens qui auraient du rester ensemble se cotoient et parlent !

                            La direction du Nc a saluer en partie l’initiative ( JC Lagarde ) et d’autre on était indiffèrent ( dommage pour eux) du coté de la direction du Modem, à ma connaissance , il n’y a pas de réaction .

                            F Bayrou qui se pose en rassembleur de gens de bonne volonté serait inspirer de faire aussi un geste dans le sens de la réconciliation "des centres"

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