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Accueil du site > Actualités > Politique > Le Poids de l’Etat Providence : regards sur le Monde

Le Poids de l’Etat Providence : regards sur le Monde

J'ai pu mesurer à l'occasion de la publication d'un article dans Agoravox à quel point toute information relative à l'Administration ou aux fonctionnaires donnait lieu à certains commentaires agressifs et à de violentes polémiques.

Il y a dans ces réactions excessives souvent une méconnaissance des situations réelles mais aussi des choix idéologiques très marqués conduisant chez certains à la caricature voire à la manipulation.

Il est vrai aussi que le choix d'une mondialisation dérégulée et de la concurrence fiscale et sociale conduit inévitablement à la mise en accusation de "l’État Providence" et de tous ses attributs, services publics, protection sociale et fonction publique générateurs d'une fiscalité "devenue insupportable".

La presse et les médias dominants

  • -qui sont tous propriétés de grands groupes économiques ou financiers, et pourtant largement subventionnés par l'Etat :

Le Figaro ( Dassault) : 16 179 637 Euros, Le Monde (Niel Berger Pigasse) : 16 150 256 Euros, Liberation (Rothschild) : 9 832 531 Euros, Le Nouvel Observateur (Perdriel & Niel Berger Pigasse) : 8.284.007 Euros) ... sans compter Lagardère-Active (Europe 1, MCM, Paris Match...), Bolloré-Vivendi-Canal+, Bouygues TF1, Bernard Arnault - Les Echos, F.Pinault-Le Point...-

  • - s'emploient donc largement à dénoncer toutes les tares de la fonction publique, trop lourde, trop chère, inefficace voire inutile en même temps qu'ils démontent les privilèges des fonctionnaires : stabilité de l'emploi, retraite, primes.

Le but de cet article n'est pas de défendre les fonctionnaires mais de voir quelle est réellement la place et le coût relatif de la Fonction Publique (FP) en France et plus généralement quel peut être son rôle dans un Etat développé moderne.

Les Services occupent une place de plus en plus grande dans les économies développées actuelles :

Ils représentent prés de 80% des emplois mais aussi de la valeur ajoutée produite comme on peut le lire sur l'article du blog.

La FP se range dans la catégorie des services. Même les économistes les plus libéraux reconnaissent la nécessité d'un périmètre minimal de l'Etat : les fonctions régaliennes, justice, ordre et sécurité, armée, administration centrale minimale impliquent l'existence d'une FP minimale et de services externalisés payés par l'Etat donc par les contribuables.

Dans tout Etat développé se pose donc le problème de la prise en compte de la FP dans le PIB au même titre que les services marchands substituables. Pour bien comprendre l'approche choisie par les concepteurs du PIB, il est nécessaire de s'interroger sur sa construction.

Analyse de l'indicateur PIB, place de la FP.

On peut trouver dans l'excellent site de Francis Malherbe, spécialiste de comptabilité publique et de statistiques les différentes approches du PIB. Le mode de calcul du PIB a été normalisé à l'échelle mondiale de manière à pouvoir comparer les économies et leur évolution. On peut discuter de sa pertinence ou de l'opportunité d'introduire des indicateurs alternatifs prenant en compte l'environnement, la durabilité et traduisant de façon négative le traitement de pollutions ou d'aléas catastrophiques. Précisons ici les différentes approches du PIB.

  • mode production : Produit intérieur brut = somme des valeurs ajoutées+ impôts sur les produits- subventions sur les produits
  • mode revenu : Produit intérieur brut = Rémunération des salariés+ impôts sur la production et les importations- subventions+ excédent d'exploitation revenu mixte
  • mode demande : Produit intérieur brut=Consommation finale+ Formation brute de capital fixe+ Variation des stocks+ Acquisitions moins cessions d'objets de valeur+ Exportations
    - Importations

Les règles de comptabilité internationale font que ces trois modes donnent le même résultat.

En voici une illustration fournie par l'économiste Jean Gadrey pour le PIB France 2012 :

Le mode revenu permet donc de voir que tous les revenus, y compris ceux des fonctionnaires, contribuent positivement au calcul du PIB. Dans les autres modes de calcul les revenus de la FP apparaissent à la fois dans les comptes "valeur ajoutée" ou "consommation finale" et "impôts sur les produits" en tant qu'éléments de la consommation des agents de la FP.

Le fait pour un service -quel-qu’il soit- d’être fourni dans un cadre public ou marchand ne change donc pas l'incidence de sa contribution au PIB.

Le seul critère de jugement valable est donc la pertinence ou l'opportunité du service rendu puis son rapport qualité-prix.

Anlyse de la FP et de l'emploi public en France

les données suivantes sont extraites des rapports :

www.strategie.gouv.fr/.../2011-03-03-_synthese_emploi_public_0.pdf

fonction publique chiffres clés 2012

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1442#inter2

Il y a trois FP : La FP d'Etat FPE, la FP territoriale FPT et la FP hospitalière FPH. Il est bon de rappeler par ailleurs que SNCF, EDF, GDF, France Télécom sont des sociétés de droit privé et que la Poste est une Société anonyme à capitaux publics ; leurs employés ne sont plus des fonctionnaires !

■ 5,2 millions de personnes travaillent dans les trois fonctions publiques, soit 19,5 % de l'emploi total (salarié et non salarié) en France (Métropole + DOM), au 31 décembre 2010.

■ 2,307 millions d'agents travaillent dans la fonction publique de l'État (FPE, dont 1,888 millions dans les ministères, et 420 000 dans les ÉPA nationaux), soit 44,1 % de l'emploi public. (EPA : établissement public à caractère administratif)

■ 1,811 million d'agents travaillent dans la fonction publique territoriale (FPT), soit 34,6 % de l'emploi public : les 3/4 dans les régions, départements et communes, et 1/4 dans les ÉPA locaux.

■ 1,110 million d'agents travaillent dans la fonction publique hospitalière (FPH), soit 21,2 % de l'emploi public : 90 % dans les hôpitaux, 7 % dans les maisons de retraite et 3 % dans les « autres établissements médico-sociaux ».

■ Les trois fonctions publiques emploient 3,8 millions de titulaires, 898 000 non-titulaires (hors 143 000 emplois aidés), 40 000 ouvriers d'État, 48 000 assistantes maternelles, 105 000 médecins et 322 000 militaires.

■ Depuis 2007, les effectifs des trois fonctions publiques sont quasi-stables. Ils sont stables entre 2009 et 2010 (-0,1 %). Les évolutions sont contrastées selon le versant de la fonction publique : -1, 0 % dans la FPE, +0,2 % dans la FPT et +1,3 % dans la FPH.

■ Parmi les agents des trois fonctions publiques, 29 % des agents sont en catégorie A (cadre), 23 % en B (profession intermédiaire), 47 % en C (ouvrier-employé) et 2 % ont une catégorie indéterminée. Dans la FPE, 5 % des agents relèvent de la catégorie A+.

■ Le taux d'administration des trois fonctions publiques est de 70 agents civils pour 1 000 habitants (Métropole + DOM).

■ L'âge moyen des nouveaux pensionnés de la FPE est de 58,7 ans en 2011, 58,6 ans pour la FPT et 55 ans pour la FPH.

■ Au 31 décembre 2011, les 2,6 millions de pensionnés des trois fonctions publiques ont touché une pension moyenne de 1 724 euros par mois.

■ En 2010, les agents de la FPE ont perçu un salaire net mensuel de 2 459 euros, les agents de la FPT de 1800 euros et ceux de la FPH de 2 205 euros.

Après cette description exhaustive faisons le point sur les-

Dépenses de la FP :

Les chiffres peuvent paraitre discordants parfois mais il faut bien faire attention aux dénominations utilisées. Le premier tableau donne en particulier les dépenses de toutes les rémunérations de personnel dans les administrations publiques (APU) et, en parallèle, l'ensemble de toutes les dépenses (travaux, prestations, services...) de ces APU comprenant donc les rémunérations.

Le dernier graphique donne entre autres la part des dépenses de personnel pour les APU d'état.

On peut retenir que les dépenses de tous les personnels (publics, privés, fonctionnaires ou pas) des APU représentent 13,2% du PIB et 23,3% de l'ensemble des dépenses (1152,2 Mds €) de toutes les APU ; Les APU centrales constituent la moitié de ces dépenses.

Les fonctionnaires représentent 19,5 % des 26,8 Millions d'emplois globaux ;

Les non-fonctionnaires travaillant dans des APU ou des entreprises publiques représentent 6,2% de ce total.

Structures et salaires des emplois dans le Privé et le Public :

On peut observer que les cadres constituent 19,1% des effectifs de la FP contre 18,5% dans le Privé. Près du tiers des cadres publics sont des enseignants.

Les catégories intermédiaires représentent 28,7% dans la FP contre 25,7% dans le Privé.

  • La surreprésentation des Ouvriers- employés dans le Prive (56% contre 51) et le fait qu'ils soient légèrement moins bien payés (100 euros mensuels en moins) jouent sur le salaire moyen de 2459€ dans la FP contre 2082 dans le Privé. Les débuts de carrière des ouvriers-employés de la FP ont cependant dû être revalorisés car le blocage du point d'indice les rendait inférieurs au SMIC ; il en a été de même pour les professeurs certifiés qui débutaient à 2 SMIC en 1976, 1,25 en 2008 et 1,4 en 2012 ; (de 1976 à 2012 le salaire final est passé de 3,9 smic à 2,7 malgré l'ajout d'une hors classe !).
  • Les cadres sont nettement plus payés dans le Privé avec près de 600 € de plus mensuel, la différence se réduit de moitié si on enlève les enseignants ;
  • les professions intermédiaires ont des revenus assez voisins et, là aussi, les revenus des enseignants font baisser la moyenne de la FP.
  • L'impact du recrutement par concours et de la stabilité de l'emploi entrainent une ancienneté moyenne plus élevée dans le public qui peut expliquer une partie de la différence de salaire pour les non-cadres

Les agents territoriaux sont les plus âgés : l’âge médian est de 44 ans, contre 41 ans dans la FPE et la FPH et 38 ans dans le secteur privé.

Cependant, en moyenne en 2005,les salariés du public étaient plus âgés (41,9 ans) que ceux du privé (39,2ans), et restaient plus longtemps en activité. Au sein du secteur public, des disparités existent : entre 1992 et 2005, l'âge moyen est passé de 42 à 43,5 ans pour les titulaires de la fonction publique de l'État, de 41 à 44,2 ans parmi ceux de la fonction publique territoriale et de 39,3 à 42,9 ans chez les titulaires de la fonction publique hospitalière.

Quels sont les avantages du statut FP ?

  • Stabilité de l'emploi.

En période de fort chômage et de crise cet avantage est d'autant plus important même s'il apparait de plus en plus menacé. Le Portugal et la Grèce ont ces dernières années licencié nombre de fonctionnaires. En France, l'emploi est conservé mais le fonctionnaire peut être muté ou se voir imposer du temps partiel en cas de réduction de postes-particulièrement dans l'enseignement, et sur des postes géographiquement éloignés.

  • Garanties statutaires effectivement opposables.

Les droits et devoirs des agents sont garantis par les loi du travail et codes de la FP. L’État employeur en tant que garant de la Loi ne peut donc pas s'opposer aux requêtes d'application de la Loi. Il n'en est pas de même dans le Privé où le faible taux de syndicalisation et les traditions régaliennes patronales ne favorisent pas l'expression des revendications des salariés, surtout en période de fort chômage. Les relations hiérarchiques et les structures de contrôle peuvent cependant être tout aussi mal vécues que ce soit dans le Public ou le Privé.

  • Pensions au lieu de retraites ?

Comme le titre un article des "Echos" qui n'est pas farouchement pro FP, " l’important n’est-il pas le résultat du calcul, c’est-à-dire le taux de remplacement du dernier salaire, au moment du départ à la retraite ?"

"Le taux de remplacement médian est proche pour la génération 1942, entre les salariés du secteur privé (74,5 %) et les salariés civils du secteur public (75,2 %)."

Il est vrai qu'il subsiste encore un certain nombre d'avantages sur l'age de départ pour les militaires ou les fonctionnaires de catégorie active (55 ans puis 57) (par exemple : éducateurs judiciaires ; gardiens de prisons ; infirmières, aides soignants des hôpitaux...).

La discussion devrait se faire sur la pertinence de ces différents avantages au sein de chaque branche.

Rappelons cependant que tous ces "avantages" résultent d'une sélection des personnels par concours avec environ un admis pour quinze candidats.

  • Exemplarité de l’État ?

L’État ne se doit-il pas de montrer l'exemple en tant qu'employeur et porter ainsi les valeurs dont il est l'héritier : liberté, égalité, fraternité ? A condition de ne pas créer de privilèges de classe, de ne pas nuire à l'intérêt général et de remplir correctement les missions dont il est investi. Est ce vraiment toujours le cas ?

 

Comparaisons internationales

Les comparaisons internationales sont difficiles à établir car les systèmes d'organisation sont très différents ; Néanmoins, les études utilisées ont essayé pour chaque secteur d'évaluer les paramètres étudiés sur des périmètres les plus voisins possibles.

On peut remarquer que pour un nombre assez grand de pays, les taux de dépenses publiques sont assez proches : entre USA et France il n'y a guère que 2,3% PIB, ce qui n'est déjà pas rien, mais on pouvait s'attendre à plus.

L’écart avec l’Allemagne est par contre plus important, de l’ordre de 5,5% pib ; comme on peut le voir plus loin cet écart provient en grande partie de la santé 2,2%, de l’enseignement 1,6%, de la Défense 0,8% et de la protection sociale 0,2%.

Par ailleurs les dépenses globales de santé sont équivalentes en France et Allemagne ce qui montre bien à quel point l'organisation des systèmes de santé sont différentes dans ces deux pays.

L’ Allemagne dépense effectivement moins pour l’enseignement et la protection sociale du fait de sa démographie plus faible ; ses dépenses militaires sont également inférieures à celles de la France.On peut trouver des informations complémentaires ici.

On peut voir de nombreuses comparaisons internationales sur les politiques fiscales et sociales de pays de l’OCDE dans l’article : http://environnement.geopolitique.over-blog.fr/2013/11/entre-%C2%AB-ras-le-bol-fiscal-%C2%BB-et-comp%C3%A9titivit%C3%A9-o%C3%B9-se-trouve-le-r%C3%AAve-fran%C3%A7ais.html

  • En revanche, avec seulement 40 soignants pour 1 000 habitants, la France apparaît assez mal classée dans l'OCDE
  • Avec près de 20 agents hospitaliers pour 1 000 habitants, la France se positionne juste derrière la Norvège et le Royaume-Uni et apparaît comme le pays où le personnel hospitalier représente une part si importante (50 %) du personnel soignant.

Le graphique suivant montre le lien entre le poids de l'administration et sa centralité.

 

On voit sur le graphique que la France et l'Angleterre ont des positions très voisines qui s'expliquent par l'histoire difficile de l'élaboration des deux royaumes jusqu'au XVIII eme siècle puis par l'existence d'un vaste empire colonial. Il serait intéressant de savoir si la famille Royale britannique émarge dans ces statistiques au titre de personnel administratif !

La France gagnerait certainement à essayer de se rapprocher de la position de l'Autriche en baissant progressivement son taux d'administration total.

La réduction du fameux millefeuilles territorial et la réalisation d'une décentralisation transparente et citoyenne pourrait permettre d'obtenir une partie de cet objectif par une optimisation des taches ; une autre voie pourrait consister en une externalisation progressive de certaines fonctions intermédiaires en synergie avec des entreprises locales mais toujours avec un contrôle citoyen local pour éviter toute dérive oligarchique.

Cela ne pourrait se faire que dans le cadre de vastes débats publics, en mettant tout à plat, et dans les différentes branches ; cette réforme éventuelle ne peut pas être imposée par le haut avec de simples objectifs de réduction numérique.

C'est pourquoi il faudra impulser d'abord la politique de décentralisation.

Pour que des évolutions favorables puissent voir le jour il sera nécessaire que notre démocratie progresse en transparence et proximité. La démocratie locale, le non cumul des mandats et leur limitation dans la durée, la simplification administrative, la participation plus active des citoyens, leur représentation dans l'administration mais aussi dans l'entreprise, le vote obligatoire, la syndicalisation obligatoire, la suppression du Sénat... sont autant de pistes à étudier.

 


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16 réactions à cet article    


  • bourrico6 26 mai 2014 10:32

    Sujet polémique, et AV est une arène sans foi ni loi, ça devait marcher.

    Florilège de mensonge, de mauvaise foi vous attende, servi par une « novlangue » pas orientée pour deux ronds.

    - Ainsi le demandeur d’emploi n’est plus demandeur mais prospecteur... et oui, pas de mendiant ici, mais un esprit ruée vers l’or, chacun pour soi, et le premier ramasse tout.

    - Les assurances chômage et autres cotisation sociales sont devenues des « charges ».... le truc bien lourd, le boulet, ce qui nous ralenti, bref, le fardeau qui cause tous nos maux.

    - L’échec scolaire devient une « réussite différée », etc, etc.

    Amusant non ?


    • Ruut Ruut 26 mai 2014 15:48

      Le Service publique fournis un service sans but lucratif mais au service du Citoyen.
      Le privé fournis un service rentable a sa société uniquement.

      Nous le remarquons tout particulièrement dans les parties anciennement publiques et nouvellement privé.
      Seuls les services rentables ont été privatisés laissant le non rentable au public alourdissant la note au contribuable pour les services publiques.

      C’est un détournement de fond hélas légal organisé par nos responsables politiques.


      • coinfinger 26 mai 2014 17:06

        Il faut bien distinguer deux choses : l’administration et l’Etat .
        La différence est constituée par les politiques , l’administration n’est qu’un outil . Mais c’est une merveille , une spécificité nationale , il faut connaitre l’étranger , où que ce soit dans le monde pour voir la différence . Il ne faut pas toucher à cette administration , sans elle le pays n’est rien .
        Malheureusement les politiques eux sont nulls , pervers et perturbants , le peuple ne sait pas à quel point çà dépasse son imagination . Tout ce qu’on reproche à l’administration vient de décisions politiques , y compris l’endettement , surtout l’endettement .
        Les chiffres que vous donnez en soi ne veulent rien dire , ils devraient étre analysés , tel %
        de dépenses pour la santé , où l’éducation , çà ne veut rien dire .
        Vous faites un parking pour un hopital , c’est une dépense de santé , vous voyez ce que je veux dire ? 20 caméras dans un lycée c’est une dépense d’éducation , etc ...
        Ces exemples que je cite ne sont pas exagérés , il existe un lobbiying auprés des politiques qui se masque derriére des intentions généreuses et des étiquettes reluisantes .
        Regardez autour de vous combien de ronds-points ont ils été créés depuis 10 ans ? Sont ils bien tous nécessaires ? Combien çà coute un rond point ?


        • Spartacus Lequidam Spartacus 26 mai 2014 17:43
          Il est effrayant de savoir l’absence de culture économique de nos concitoyens.
          Cet article en est la preuve. 


          1- Le fait pour un service -quel-qu’il soit- d’être fourni dans un cadre public ou marchand ne change donc pas l’incidence de sa contribution au PIB.
          CECI EST FAUX ET ARCHI FAUX ! 
          Calculer la valeur ajoutée dans le secteur privé est facile et s’apparente au calcul des bénéfices pour une société. 
          Le PIB marchand est établi en fonction de règles comptables simples et compréhensibles, dans un marché concurrentiel et à partir de prix libres. 


          Ce n’est pas du tout le cas dans le secteur public !.

          Il n’y a pas de prix de marché, la concurrence n’existant pas dans les monopoles de services publics personne ne peut en calculer la rentabilité. Comment valoriser la valeur ajoutée créée par l’arme atomique, la police, la Sécurité Sociale ou l’ANPE ?

          Dans le PIB la « somme des salaires » versées par l’État à tous ses employés est comptabilisé. Jamais la valeur ajoutée car elle est incalculable. Voila pourquoi le fonctionnaire ne crée pas la richesse.

          Dans le PIB, le travail du fonctionnaire est calculé comme l’aurait fait Karl Marx, selon la valeur travail, à l’opposé de la valeur ajoutée. (Un costume Tati et un costume Boss ont la même valeur travail, mais en aucun cas la même valeur ajoutée.


          • bourrico6 27 mai 2014 11:15
            Il est effrayant de savoir l’absence de culture économique de nos concitoyens.
            Cet article en est la preuve.

            Ce qui est effrayant, c’est de voir à quel point tu es obtus, borné, de voir à quel point tu te répète comme un perroquet sans jamais parvenir à convaincre qui que ce soit avec tes mantras.

            Il n’est qu’une vérité, la tienne, tu n’écoutes rien ni personne, il faudrait juste que tout le monde dise amen à tes conneries.

            Quant aux injures, mais mon pauvre, outre le fait que tes propos soient des injures à l’intelligence humaine, il y a la façon dont tu prends tout le monde pour des cons.
            Tu espères récolter quoi avec ça ?

            Au bout d’un moment, le type qui sort des trucs inutiles ou grotesques à longueur de temps, bref, le type qui sert à rien, ben on lui dit de la boucler..... c’est exactement ce qui t’arrive.


          • Spartacus Lequidam Spartacus 26 mai 2014 18:03

            2-La partie cachée de la rémunération des fonctionnaires.

            En France la comparaison Public/Privé se fait en salaire net. En fait une statistique n’a aucune valeur sur le net.
            Un salaire est composé de net et sa partie cachée, les cotisations sociales (salarié+employeur). La partie cachée du salaire du fonctionnaire est un abjecte scandale.

            Si vous n’avez systématiquement que des « salaires » donnés en brut c’est pour cacher une vérité absolument scandaleuse.
            lorsqu’un employeur privé lambda débourse un peu plus de 45% du brut pour son salarié pour abonder à ses caisses sociales, l’État se fend d’un montant proportionnellement entre 3 et 8 fois supérieur
            Quand un Salarié du privé touche 2000€ net, l’emploi coûte à l’employeur privé 3800€.
            Quand un Salarié du public touche 2000€, l’emploi coûte à l’état employeur privé entre 6000 et 16000€.
            Tous ces chiffres, sont retrouvables dans un rapport de l’Assemblée Nationale, très commodément non médiatisé, et qui paraît chaque année pour faire le point sur les pensions. On pourra le consulter ici
            Oui ! vous pourrez lire un rapport Public/privé de 1 à 8.

            • Tintin Tintin 26 mai 2014 18:21

              Juste un rappel :
               Le produit industrie brut mondial soit le PIB est estimé à 71 830 milliards de dollars en 2012

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_nominal

              ...................................................................... ..

              Attention :

              600.000.000.000.000 $ à 1.500.000.000.000.000 – Les estimations de la valeur nominale totale de tous les produits dérivés mondiaux correspondent généralement à cette fourchette.
              Le ratio des dérivés au PIB mondial est de plus de 21 contre 1.

              http://www.quiperdgagne.fr/le-monde-en-quelques-chiffres-effroyables-a-vous-donner-le-vertige

              ............................................................

              Pour simplifier notre ennemi c’est la finance et les spéculations monstrueuses. Nous ne maitrisons plus rien !

              ......................................................................

              Alors entre les délires de Spartacus et tous les discours des uns et des autres :

              - l’ennemi numéro 1 c’est la fiance et tous les enfumeurs !

              ............................................

              Un rappel les dépôts des paradis fiscaux : environ entre 20.000 et 30.000 milliards d’argent sale a rémunérer chaque année pour payer ceux qui nous volent !



              • Spartacus Lequidam Spartacus 26 mai 2014 18:28

                 l’important n’est-il pas le résultat du calcul, c’est-à-dire le taux de remplacement du dernier salaire, au moment du départ à la retraite ?

                La encore cette phrase est un scandale de pensée qui fait la part belle aux fonctionnaires. Le salarié du privé ne peut en aucun cas faire valoir que sa carrière peut être résumée sur le dernier mois.

                Chacun peut se faire une idée....Le passage d’une assiette de référence de 10 à 25 ans pour le privé a entraîné une baisse notoire de 10% des retraites des salariés du privé. Le revalorisation sur l’actualisation du salaire sur la longueur, le salarié du privé perd beaucoup. 

                Si c’était vrai, les syndicats ultra représentés dans l’administration ne se battraient pas pour garder une référence des 6 derniers mois.

                Les privilèges sociaux et financiers des fonctionnaires sont un concept de l’inégalité

                Il faut en finir avec cette hypocrisie feinte ! Abolir les statuts, abolir la sécurité de l’emploi et abolir les inégalités de traitement social...


                • Spartacus Lequidam Spartacus 27 mai 2014 09:01

                  Le fait de qualifier les gens qui vous contredisent « d’ordure » ou « salopard » démontre un raisonnement ou défende un point de vue ?


                  L’auteur défend un point de vue que je ne partage pas. Je lui répond certes sans le ménager sur le fond, mais jamais d’une manière insultante, sur l’article mais pas sur la personne.
                  L’intérêt des commentaires est la confrontation de points de vue. 

                  ****
                  Je vous rassure, je suis pour l’assurance sociale, mais pas celle « subie » mais celle « choisie » dans une offre large, concurrentielle et meilleur marché pour tous.
                  Effectivement pas la votre, collectiviste, coercitive et inégalitaire, qui assure en priorité des privilèges catégoriels et sectoriels.
                  L’« exploitation » n’est ce pas l’inverse de ce que vous évoquez, une absence de choix de ceux qui payent une protection sociale inégalitaire sans l’avoir choisie ?

                • bourrico6 27 mai 2014 11:17

                  Spartachiasse est un lobotomisé, rien d’autre.


                • bourrico6 27 mai 2014 12:39

                  je ne vois pas grand monde s’opposer aux saloperies qu’il débite

                  La plupart l’ignore, c’est sans doute la meilleure chose à faire.
                   Mais je me dis qu’il faut dénoncer ce à quoi on a affaire, c’est pour ça que je prends un malin plaisir à lui rentrer dans le lard sans aucune pitié.


                • Spartacus Lequidam Spartacus 27 mai 2014 13:37

                  @epicurien

                  Hélas désolé de vous décevoir, mais vous êtes malheureusement ignorant des choses que vous prétendez savoir.
                  Le régime de retraite aux USA est par répartition et égalitaire en droits, ce qui n’est pas le cas de la France !....sic !

                  Tous les américains cotisent à la même caisse de retraite OAHDSI. 
                  La cotisation est universelle (Salarié, fonctionnaire, indépendant et même le président O Bama). Il ne viendrait jamais à un américain l’idée de faire des régime « spéciaux » et discriminatoires.

                  Les fonds de pension sont des régimes complémentaires à la retraite de base.
                  Il n’existe qu’un seul cas de faillite connu, ENRON, entreprise semi-publique (équivalent de GDF), tellement grosse qu’elle gérait son fond toute seule, dont les gestionnaires ont fait une fraude en investissant les parts sociales d’un fond « maison » dans les actions de son entreprise.

                  Le fond de pension permet de « capitaliser » de l’argent autrement qu’a fond perdu. 
                  Le fond de pension permet de faire travailler le Français dans la moitié des entreprises du CAC40 pour le retraité américain, qui ce même Français travaille pour la retraite des fonctionnaires, la retraite de ceux qui y sont mais jamais pour lui et qui de toute façon paiera plus que les autres compte tenus des écarts cotisants/bénéficiares toujours plus, et toujours plus longtemps...

                  Instruisez vous :

                • G.L. Geoffroy Laville 27 mai 2014 09:20

                  Même les économistes les plus libéraux reconnaissent la nécessité d’un périmètre minimal de l’Etat : les fonctions régaliennes, justice, ordre et sécurité, armée, administration centrale minimale impliquent l’existence d’une FP minimale et de services externalisés payés par l’Etat donc par les contribuables

                  Merci tout d’abord de bien préciser la position libérale classique. Libéral de gauche (et oui ça existe pour qui ca hérisserait les poils), je plaide en faveur d’une « participation » de l’Etat à l’Education et à la Santé, aux infrastructures afin de pallier aux défaillances d’un marché libre et concurrentiel.

                  Dès lors qu’il s’agit d’aborder le sujet de la fonction publique, il ne doit pas être question de s’attaquer à des hommes et des femmes qui comprennent des employés(e)s zélé(e)s motivé(e)s par un réel intérêt public.

                  Oui, Oui, Oui, nous devons remettre en question fondamentalement le statut de la fonction publique dont le régime juridique est distinctement différent de celui du salarié du privé. Il nous faudrait commencer par les plus hautes fonctions bien entendues ! Bonne chance alors.

                  Remettre en cause le poids de la fonction publique, c’est remettre en cause le poids de l’interventionnisme publique dans nos vies, à la maison, au boulot, en vacances... Un service est réellement public s’il peut être consommé par tous sans exception et que sa consommation par certains n’empêche pas d’autres d’en profiter aussi.

                  Mis à part les fonctions régaliennes (Justice, Défense, Sécurité), il n’ y a aucune raison à ce qu’un service public autre soit en situation de monopole. Un parfait exemple étant celui de la SNCF. Personne ne demande à la privatiser. Mais sa séparation juridique avec RFF doit pouvoir autoriser sa concurrence avec des compagnies privées.

                  J’évoquais plus haut les défaillances naturelles du secteur privé. Il en est de même avec L’Etat. Il est limité comme tout le monde car composé d’êtres humains comme le secteur privé.

                  Nous ne devons pas opposer le Public au Privé. Nous devons débattre selon nos orientations politiques de la part de chacun dans la société civile, des prérogatives, des limitations.


                  • bourrico6 27 mai 2014 11:20

                    Mais sa séparation juridique avec RFF doit pouvoir autoriser sa concurrence avec des compagnies privées

                    Bullshit !!

                    Pour que le privé concurrence le public, il faut réduire les subventions de ce dernier.
                    Ceci se traduit automatiquement par une hausse des prix, et souvent par une dégradation des service rendu sur le long terme. (Un exemple parmi tant d’autres.... l’électricité aux USA ? smiley )

                    Bref, la population l’a dans le cul, et les banquiers continuent de s’engraisser.


                  • Spartacus Lequidam Spartacus 27 mai 2014 13:44

                    Mais pourquoi quand vous faites une affirmation vous ne vérifiez pas ?

                    Suivez le lien :

                    Le prix en France est de 10 centime d’€uros en France le KW.
                    Le prix aux USA varie 8 cents (6 centimes d’euro) 12 (10 centimes d’euro).

                    Vous voulez parler du prix du gaz pendant qu’on y est ???

                  • gogoRat gogoRat 14 juin 2014 10:10

                    "les personnes anales sont animées par l’intime conviction qu’elles savent toujours mieux faire que les autres « ...
                    cf : http://www.psychanalyse.lu/articles/SimonelliKleinEnvie.htm
                     »Le modèle [anal] en serait le « type du fonctionnaire névrotique[4] » qui n’arrive à exister que dans des conditions et situations fixées une fois pour toutes. Sa seule condition d’existence, il la trouve dans l’assurance que ses revenus lui seront garantis jusqu’à la fin de sa vie. Et il est prêt à tout abandonner en échange de l’assurance de cette « source de revenu coulant régulièrement »."

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