• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Le réveil tardif d’une gauche ébouriffée

Le réveil tardif d’une gauche ébouriffée

Nous y voilà. Après quatre années de gouvernance socialiste, l’aile gauche de notre échiquier politique français se réveille. Sans idées claires mais sans ménagement non plus. Ce n’est pas complètement nouveau puisque quelques parlementaires révoltés se sont montrés mécontents de l’orientation en matière de politique économique de l’exécutif depuis quelques mois déjà. Mais jusqu’alors, les discussions se cantonnaient aux couloirs de l’Assemblée et l’indignation de ces frondeurs solitaires n’avait pas encore atteint le débat public, peut-être par manque de détermination ou simplement par désintérêt pour l’opinion publique. La démocratie telle qu’elle est organisée en France ne leur a jamais empêché de persévérer dans la lutte pour faire valoir leurs idéaux, la censure ou la menace ne les auraient jamais atteints. Pourtant, leurs revendications, aussi légitimes soient-elles, n’ont jamais bouleversé les réformes engagées, elles n’ont fait que les retarder, les décrédibiliser ou les rendre inutiles voire regrettables, alors que les initiatives méritaient d’être étudiées et approfondies, tant le besoin de changement reste criant. Leurs critiques étaient nécessaires, mais elles n’ont jamais été justifiées et considérées. Le gouvernement a été accusé de passer en force, alors que rien ne les empêchait de peser, d’autant plus qu’ils étaient dans le camp des vainqueurs en ce printemps 2012. N’auraient-ils pas torpillé un pouvoir qu’ils possédaient eux-mêmes ?

Aujourd’hui, la fronde s’élargit aux appareils politiques, aux journalistes et aux intellectuels nouvellement impliqués. C’est une aubaine pour le débat publique qui n’a fait que se « droitiser » depuis que la gauche a déserté, non pas celle qui gouverne, elle est à la manœuvre, mais celle qui est censée bâtir, penser et préparer l’avenir. Cette gauche inaudible n’a jamais su proposer de contre-arguments solides face aux décisions nécessaires de l’exécutif en action, sans pour autant attribuer à ce dernier la réussite d’un sans-faute indéniable. La droite non plus me direz-vous, c’est donc peut-être un problème qui dépasse la gauche et qui concerne l’ensemble de la classe politique française.

Je crois que l’appareil parlementaire français est toujours en marche, seulement le lien entre cette machine juridique et politique complexe et le reste du monde est rompus. Ce lien était autrefois maintenu par les partis politiques et les médias, il est aujourd’hui sur la défensive face aux attaques incessantes de nouvelles perles montantes : les anti-élites et leurs solutions incomplètes. Ces personnages bruyants aux idées immatures inondent l’espace médiatique et tordent sans peine l’esprit du peuple crédule, dernier décideur de notre démocratie fragile. Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Bruno Le Maire, Laurent Wauquiez, Nadine Morano, Valérie Pécresse, Marion Maréchal Le Pen et j’en passe, ces personnalités publiques ont la responsabilité du temps d’antenne et de l’éducation politique. Ils ne l’emploient qu’en dénonçant un système pour lequel ils n’ont aucune alternative crédible, ce qui a pour conséquence de réduire à néant la confiance des gens envers les politiques, c'est-à-dire eux-mêmes. Le champ se libère, l’espace se vide et tarde peu à se remplir de pensées nauséabondes qui font ressurgir les erreurs du passé, si ce ne sont pas les horreurs. Leurs seules ambitions sont individuelles, leurs engagements politiques n’ont rien à voir avec l’altruisme ou un quelconque dévouement pour une cause qui les indigne, ce n’est que besoin de reconnaissance et de fierté, comme n’importe quel individu éduqué au sein de notre société, mais cette fois à un niveau exagéré. En soit, ils n’ont rien de différent de ceux qu’ils critiquent, hormis leur méthode d’ascension appelée parfois populisme, basée sur le mensonge, l’utopie régressive et la duplicité.

Alors comment considérer la chose ? En changeant rapidement de disque. Ces hommes et femmes qui polluent l’espace médiatique avec des discours anti-tout n’apportent pas de solutions, ils ne font que convaincre la masse que la responsabilité des défauts de notre société est à faire porter sur les épaules de ceux qu’ils estiment être déconnectés de la réalité, inconscients des conséquences de leurs décisions, ignorants des réels besoins de gens, comme si eux-mêmes en avaient une meilleur idée. Ils entretiennent l’apparente incompétence des personnalités politiques tout en leur attribuant des compétences et des faits qui ne les concernent pas. Je pense ici au fait qu’en personnifiant à l’extrême la politique, on attribue trop d’importance aux personnes et à leurs décisions, on surestime leurs pouvoirs et attendons trop de leurs manœuvres. Par conséquent, la déception ne peut être que systématique puisqu’on demande à ces personnes de régler ce qui n’est pas (entièrement) de leur ressort. Au-delà de ça, je ne donne pas tort ni raison à ces avatars devenus incontournables, je cherche à imaginer un autre horizon médiatique où ils n’existeraient pas, un autre outil d’éducation pour la population toujours aussi intéressée, un autre moyens de construction et de pression envers ceux qui ont le réel pouvoir de décision et où la société civile, dans toute sa diversité, aurait l’opportunité de s’impliquer pleinement. L’urgence n’est pas de savoir si les grandes écoles forment les bonnes personnes ou si les processus décisionnels sont adéquats, même si il y a de quoi améliorer largement. Les changements doivent venir dans la nature même des discussions, dans l’identité des personnes consultées, dans l’angle de réflexion et d’explication et donc dans les méthodes de construction de l’opinion. Ces responsables éducatifs qui occupent continuellement les plateaux de télévision sont utiles à l’équilibre démocratique fondé sur le suffrage universel, garanti de l’égalité citoyenne et de la reconnaissance individuelle, mais les têtes doivent changer, les discours s’étayer et les idées s’exprimer clairement pour enfin offrir un débat visionnaire plutôt qu’un combat délétère.

Je suis ravi de ce réveil – tardif mais existant – de personnalités de gauche à l’aube de la campagne présidentielle et législative. Cet éveil a pour intérêt principal de rééquilibrer le débat en redonnant du poids au socialisme, de remettre au centre du débat ces décisions exécutées par un gouvernement tiraillé vers la droite et forcé de se considérer centriste, par soucis du compromis, condition indispensable à la stabilité sociale. Mais cet effort d’attirance vers la gauche de l’opinion français ne sera efficace que si les moyens de communication, de pédagogie et d’argumentations sont puissants et adaptés. Le peuple est réceptif, il suffit de s’adresser à lui, directement, avec son langage et selon ses attentes. Inonder les librairies de centre-ville avec de longues pages rigoureusement écrites et vendus au prix d’une journée de travail n’influence pas l’opinion et ne combat pas l’inaction des rares lecteurs qui s’y aventurent. Les personnalités de gauches les plus influentes intellectuellement n’ont aucun mérite à rester dans l’ombre. Si le gouvernement fait fausse route, il ne suffit pas de clamer bêtement que « trop, c’est trop », telle un parent irrité et dépassé par les crises d’adolescence de son enfant capricieux, sans rien proposer en retour ni même sans oser assumer une quelconque responsabilité dans les décisions nationales. Il faut démontrer avec tact et lucidité pourquoi la société va mal, quelles peuvent être les solutions à envisager et comment les mettre en œuvre. Ce travail de clarification sous forme de projet contre projet ne peut plus et ne doit plus être assumé seulement par des porte-paroles de partis désorganisés. Il doit être exécuté par les cerveaux qui font la gauche, qui ont étudiés la gauche d’hier et pensent la gauche de demain, hors des clivages partisans. Ces personnes sont des universitaires, des artistes, des entrepreneurs, des juristes, des financiers, des journalistes, des entrepreneurs, des fonctionnaires d’Etat, des responsables syndicaux. Tous ces corps de métiers, qui font vivre au quotidien notre société immensément complexe, doivent être entendus sur les plateaux et sur les ondes radios, dans les journaux et dans les kiosques de gare, là où l’information circule et non décante sous une pile poussiéreuse de livres invendus. La société n’est pas l’imagination de fonctionnaires ambitieux à l’inspiration appauvrie par leur bourgeoise, elle est le fruit d’un travail collectif. Le discours et les arguments seront grandement enrichis si les éducateurs politiques étaient hétérogènes par leurs origines, leurs âges, leurs connaissances et leurs expériences de la vie. Le citoyen observateur doit pouvoir participer en ayant les capacités de comprendre et ainsi se faire une idée des enjeux en présence et des contraintes à considérer, avant de faire valoir se droit chèrement acquis et tristement dépossédé qu’est le vote démocratique.

La gauche n’est pas condamnée à perdre au premier tour de l’élection présidentielle simplement parce que les têtes sortantes auraient échouées. La gauche doit se donner les moyens de construire un avenir pour notre société, tout en réinventant les fondements de son identité, dans un esprit de progressivité permanente. Il est inutile de détruire d’un coup bref les réformes de ceux qui ont pris votre place parce que vous n’avez pas eu l’audace de les accompagner. Madame Aubry, votre influence est grande, vos soutiens sont nombreux. Il est important de peser dans le débat pour enrayé la dérive droitière de l’opinion public, mais ne vous attardez pas trop à la critique gratuite et aux vengeances personnelles, participez à la construction de la gauche de demain, ou vous risquez de perdre votre influence, cela entacherait votre fierté.

Cette réforme du code du travail et cet armement juridique contre le terrorisme sont des changements utiles. Leurs nécessités ne sont pas discutables, et leurs compositions sont encore à écrire. Il ne tient qu’à vous, frondeurs divers et indignés variés, défenseurs des libertés et amoureux du vivre-ensemble, d’influencer le débat avec force et intelligence, pour que les textes finaux soient aussi signé de votre plume et non abandonnés aux mains de vos adversaires avides. La politique du compromis est une méthode hollandaise qui n’a pas réussi. Non pas qu’elle est stupide – ce n’est pas lui qui l’a inventé – mais elle est inapplicable à cause de ces comportements d’affrontement systématiques que vous entretenez éperdument. Prenons le temps de discuter, projet contre projet, idées contre idées, visions contre visions, dans le langage d’un peuple à l’écoute qui attend de vous que vous les éclairiez. Ainsi, chaque réforme sera acquise et la confiance reconquise. Si les disparités sont trop fortes, vous les présenterez le moment prévu par le calendrier. C'est-à-dire demain, en vue du printemps 2016, celui qui peut acter la fin du Parti Socialiste comme le début d’un nouvel équilibre politique, centré à gauche, si vous y tenez sincèrement.


Moyenne des avis sur cet article :  1.27/5   (11 votes)




Réagissez à l'article

34 réactions à cet article    


  • jako jako 29 février 2016 10:20

    Ce n’est que le début de la campagne, toujours créer l’Illusion que nous avons le choix.


    • parlons-en parlons-en 29 février 2016 23:33

      @jako
      Alors ne votez pas et tout ira beaucoup mieux !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er mars 2016 07:57

      @parlons-en
      Les réformes du Gouvernement sont l’application des décisions du FMI.
      Quand un pays est endetté, c’est le FMI qui décide, pas les gouvernements.
      « Feuille de route du FMI pour la France »


    • Gasty Gasty 29 février 2016 10:38

      C’est bien d’avoir un esprit critique envers ceux qui nous gouvernent mais si en même temps vous traitez les autres de « personnages bruyants aux idées immatures » j’aimerais savoir qu’elle sont vos références en la matière et si vous pourriez nous soumettre quelques noms.

      En plus vous dites « l’espace se vide et tarde peu à se remplir de pensées nauséabondes qui font ressurgir les erreurs du passé » avec pelle mêle un panel de noms qui les englobent tous en les citant à la suite de votre réflexion. Je trouve que ce n’est pas correct.

      Et « L’urgence n’est pas de savoir si les grandes écoles forment les bonnes personnes ou si les processus décisionnels sont adéquats »
      Mais si ! Si la société doit changer, c’est bien par là qu’il faut commencer.

      Après cela je me suis arrêter de lire... Désolé.


      • parlons-en parlons-en 29 février 2016 23:51

        @Gasty
        Au moins vous avez le mérite de rédiger avec modération, ce qui n’est pas le cas de tout le monde sur Agoravox.
        Ces personnages bruyants sont l’opposé de ceux qui doivent les remplacer, ils sont incultes, intéressé par leur carrière personnelle, sans affection particulière pour les personnes à qui ils s’adressent (les citoyens) et leurs méthodes pour convaincre se limitent à démolir gratuitement et brièvement les travaux de centaines de fonctionnaires, d’experts, d’universitaires ou autres personnes en charge de la rédaction de rapports et de lois rédigés après de longs mois de recherche pour tenter éperdument de trouver des solutions. Ils ont donc pour seule argument la dénonciation et la critique, mais leur manque de moyens intellectuel les empêchent de proposer une quelconque alternative crédible. De nombreux journalistes ou universitaires ont déjà pris les programmes de certains partis comme le Front Nationale ou le NPA pour mesurer leur faisabilité et prévoir les conséquence de leur application. Les résultats de ces analyses n’ont jamais été très probants. Mais je connais déjà votre point de vu sur les prises de positions corrompues de la presse et des fonctionnaires, ils défendent les intérêts d’un grand système d’enfumage du peuple, blabla.
        De ce qui est des grandes écoles, je n’ai pas dis qu’il ne fallait pas les réformer et que ce n’était pas important de les réformer. Je dis qu’il y a plus urgent, plus préoccupant. Bien sûr que les profils des hommes et femmes politique sont trop homogènes et qu’il faut à tout prix encourager la diversification des responsables publiques. Mais ce n’est pas avec une réforme des grandes écoles ou des processus d’élection que nous allons régler rapidement le problème de chômage, de pollution, de déflation, d’immigration, de logement, de précarité, etc. J’ose espérer que la transformation du milieu politique sera la conséquence naturelle d’un changement de méthode dans la construction des lois et dans la consultation du peuple, dans un regain d’autorité et d’influence de la Société Civile. Nous regardons trop passivement nos politiques décider et se planter. On attends et lorsque les textes sortent on gueule, est-ce productif ? Absolument pas. La Société Civile doit faire partie du processus de législation, en amont du vote. Le tout est d’imaginer une nouvelle organisation et un sens à ce terme vague de « Société Civile » au sein de notre système démocratique.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er mars 2016 08:05

        @parlons-en
        « ...les profils des hommes et femmes politique sont trop homogènes » Je suppose que vous en êtes encore à penser qu’un gouvernement européen décide de quelque chose... ??


        Ce qui est homogène, ce sont les directives du FMI à tous les pays européens endettés, recrachées par les directives de la Commission européenne. (Feuille de route pour la France)

        C’est ce qui fait que les réformes de la droite ou de la gauche sont les mêmes, puisqu’ils ne décident de rien. Ils sont juste les marionnettes chargées, avec force mensonges et propagande, à faire avaler les purges aux Français.

      • jaja jaja 29 février 2016 10:51

        Le réveil de la gauche commencera le 9 mars dans la rue contre le projet de loi El Khomri visant à flinguer les droits des travailleurs...
        Liste des rassemblements ici :

        https://npa2009.org/evenement/manifestations-contre-la-loi-el-khomri


        • Ben Schott 29 février 2016 13:07

          @jaja
           
          « Le réveil de la gauche commencera le 9 mars dans la rue »
           
          Et elle se rendormira le 9 mars au soir au café du Bon coin, autour d’un bon pastaga bien mérité.
           


        • jaja jaja 29 février 2016 13:27

          @Ben Schott

          Encore un commentaire bien hasardeux... Il est déjà prévu de continuer les manifs, les blocages et les occupations le 10... Bref on verra bien si Madame Soleil Ben Schott a raison...

          Le gouvernement vient de faire savoir ce lundi le report de deux semaines de la présentation du projet de loi sur le Travail... ceci dans le but de désamorcer la journée de grèves et de manifs du 9/3... Comme quoi il aurait du consulter Ben Schott et ne pas avoir peur tout comme ce dernier des buveurs de Ricard du café du Bon coin...

          Ben Schott conseiller de Hollande la loi serait déja passée, non mais !  smiley


        • Ben Schott 29 février 2016 13:35

          @jaja
           
          « Le gouvernement vient de faire savoir ce lundi le report de deux semaines de la présentation du projet de loi sur le Travail »
           
          No pasaran... pendant deux semaines !
           


        • César Castique César Castique 29 février 2016 15:38

          @Ben Schott

          « No pasaran... pendant deux semaines ! »



          Et trois jours plus tard : ¡Ya hemos pasao !

        • Passante Passante 29 février 2016 11:14
          valse de momies dans les catacombes,
          sinon les rues

          • paoum 29 février 2016 11:38

            « Cette réforme du code du travail et cet armement juridique contre le terrorisme sont des changements utiles. »

            ah bon ? en quoi ?


            • parlons-en parlons-en 29 février 2016 23:14

              @paoum
              La menace de Daech est réelle (ce n’est pas une propagande de l’Etat pour faire passer des lois super-sécuritaire contrairement à ce que vous seriez surement en mesure de me répondre), donc il faut s’armer. Avec un gain d’efficacité dans les services de renseignements et de justice, et une réforme du cadre juridique qui borne les atteintes à la liberté de ces organismes de lutte. Lorsqu’une nouvelle menace survient, il est logique d’adapter l’appareil de combat.
              Concernant le code du travail, je veux bien vous accorder le fait que ce n’est pas le code du travail qui est responsable du chômage de masse (c’est avant tout un problème d’investissement et de demande réelle), mais tout le monde est d’accord pour affirmer que ce code est contraignant et n’encourage pas à l’embauche. Maintenant si vous pensez qu’il vaut mieux ne rien changer parce que vous craignez toucher trop durement aux droits protecteurs des salariés, je me demande comment vous comptez vous y prendre pour améliorer le fonctionnement du marché du travail. Il y a des solutions qui n’ont pas été essayé pour fluidifier le marché du travail tout en protégeant tout autant (si ce n’est davantage à long terme) les individus. On ne parle plus de protection des salariés mais de stabilité sociale pour chaque individu, l’idée étant de facilité le retour à l’embauche pour ne pas faire du chômage une case dévalorisante et désespérante. Le chômage est nécessaire dans une société en mouvement permanent, il faut simplement l’assumer et faire en sorte que le chômage de longue durée dans une situation de précarité de puisse plus être possible.


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er mars 2016 08:11

              @parlons-en
              Pour améliorer l’emploi, rien que le fait de sortir de l’ euro, pour revenir au franc, c’est 2/3 du chômage en moins. Si vous vous situez dans le cadre européen, effectivement, il faut baisser les salaires au niveau de la Roumanie, supprimer la Sécurité sociale, tous les acquis sociaux, démanteler les services publics, etc


              Mais ça, les Français n’en veulent pas !
              C’est la sortie de l’ UE, de l’euro qui permettra de remettre en route l’économie !
              Prenez exemple sur l’ Islande !

            • Solon le Jeune Solon le Jeune 1er mars 2016 10:23

              @Fifi Brind_acier

              Du coup autant profiter du 9 mars pour parler de ce projet aux manifestants. Après tout, quitte à avoir la rue, autant faire autre chose que du conservatisme social (qui est légitime mais pas suffisant), osons proposer les alternatives.


            • paoum 29 février 2016 11:41

              « hormis leur méthode d’ascension appelée parfois populisme, basée sur le mensonge, l’utopie régressive et la duplicité. »

              ah ?

              mais encore ?


              • parlons-en parlons-en 29 février 2016 23:16

                @paoum
                Je connais bien la position des commentateurs d’Agoravox sur ce genre de critique. Ma position n’est pas secrète et son affichage sur ce site est volontaire. http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/un-parti-politique-dangereux-et-151870


              • Trelawney 1er mars 2016 09:27

                @paoum
                appelée parfois populisme, basée sur le mensonge, l’utopie régressive et la duplicité

                N’êtes vous pas en train de parler du programme politique de F Hollande en 2012 ?


              • Donbar 29 février 2016 12:11

                Votre « gauche » ne se réveille pas. Elle se désagrège.


                • parlons-en parlons-en 29 février 2016 23:18

                  @Donbar
                  Permettez moi d’être optimiste, le pessimisme est inutile au progrès de notre société, il peut même être dangereux lorsqu’il est unanime. Choisissez votre coté, moi je préfère avancer.


                • chantecler chantecler 1er mars 2016 09:19

                  @parlons-en
                  D’un grand pas vers le précipice ?
                  Désolé mais votre optimisme , ou votre foi en l’avenir , vos tentatives de recoller les morceaux , ne peuvent toucher que les béotiens qui débarquent en politique électorale ou encore les Alzheimer .
                  Parce que les promesses , les biaux discours , qui iraient à l’encontre de ce qui a été fait depuis....tant d’ années , plus personne n’en veut et plus personne n’y croit .
                  Et c’est tant mieux parce que tout se joue là .
                  Il faut refuser de croire pour revenir à la pensée et ne se déterminer que sur des garanties , un programme/contrat signé avec possibilité de virer l’usurpateur qui une fois élu n’en ferait qu’à sa tête .
                  Comment dit on ?
                  On peut mentir une fois à une personne , à des millions de personnes , on ne peut mentir mille fois à une ou à des millions de personnes .
                  A moins de déverser des produits hilarants dans l’eau potable et dans l’air .
                   smiley
                  Cr.


                • Yvance77 Yvance77 29 février 2016 12:21

                  « l’aile gauche de notre échiquier politique français se réveille. » ...

                  punaise si la fille Delors (celui qui a bien vendu le paquet cadeau UE aux intérêts financiers) est l’aile gauche alors Mélenchon c’est Che Guevarra et Fidel Caastro réunis !


                  • Spartacus Lequidam Spartacus 29 février 2016 14:59

                    Après la droite, le réveil dans le service gérontologie des politiciens de gauche ? 


                    Le copié collé de la Juppé carrière.....Dans 20 ans on dira, une femme de réformes nouvelles..

                    Aubry n’est ce pas une carrière de « fonctionnaire en disponibilité » ? Peut être à t-elle espéré redevenir fonctionnaire dans sa carrière politique ? 
                    Des mauvaises langues diraient que c’est pour la gamelle....

                    Mais qu’est ce qu’elle doit être bonne la gamelle pour ces mollusques s’y accrochent comme une moule à un rocher.

                    Ha oui de gôôôche......
                    La sociologie qui promet aujourd’hui en remettant les coûts à demain. 
                    La sociologie qui ajoute toujours l’adjectif « social », « solidarité », « solidaire », aux taxes, cotisations et autres contraintes et coercitions forcées de l’état....Pour se justifier de massacrer leurs semblables.
                    La sociologie de ceux qui se croient dans le camps du bien car ils distribuent l’argent gagné par es autres...
                    La sociologie qui s’épanoui en révolution dans l’emploi à vie, en communautés favorisée de régimes spéciaux et autre statuts ? 
                    La sociologie qui admire l’égalitarisme pour les autres mais accepte très bien les droits différenciés de castes d’état...
                    La sociologie du déni, admiratrice des pire autocrates de la terre.
                    La sociologie qui croit encore que l’entreprise c’est Germinal, que la richesse est une valeur absolue.

                    Qu’elle repose en paix...Elle a tellement créé le malheur.

                    • straine straine 29 février 2016 15:50

                      La gauche envoie la voiture balai avant le départ de la course ?
                       smiley


                      • HELIOS HELIOS 29 février 2016 19:56
                        **** Le réveil tardif d’une gauche ébouriffée ****

                        Vous avez vu le réveil où, vous ?

                        Moi, je ne vois que des gens qui sentent la fin arriver et qui ne savent plus comment rester en place sans rien perdre.....
                        Il sont donc prêts a tout, y compris se manger entre eux !

                        • lsga lsga 29 février 2016 20:00

                          Ces mecs là ? L’aile gauche ? Mwarf. Vous voulez-dire l’aile ultra-conservatrice du PS plutôt....

                          Je préfère encore le camarade Mélenchon et son éco-socialisme. Il est peut-être gavé à crever de nationalisme « universel » (’La France, nation Universelle« ), mais au moins a-t-il fini par comprendre qu’il ne faut certainement pas augmenter le pouvoir d’achat de la caste moyenne réactionnaire française, et plutôt réinventer une nouvelle manière de vivre, en ayant une approche scientifique (et malheureusement chez lui étatique et autoritaire) de la production.
                           
                          Je préfère encore les camarades du NPA,. Ils sont peut-être encore dupés par l’urgence du Keynésianisme, et réclament l’exploitation et l’aliénation obligatoire pour tous ( »l’interdiction des licenciements"), mais au moins ont-ils un instinct révolutionnaire, une volonté d’en découdre, et d’en découdre à l’échelle géographique la plus large que possible, en ouvrant les frontières à tous les va-nu-pied de la planète (et malheureusement, même voilées) capables d’affronter les force bourgeoises du Capital.
                           
                          Mais cette aile gauche du PS ? QU’ELLE CRÈVE. Elle, la porteuse de la France Afrique mittérandienne et franc-maçonne, elle la porteuse de l’éducation jacobine, pourfendeuse des spécificités régionales, elle la connasse va-t-en guerre, elle la bourgeoise anti-communiste. Valls est son enfant, la politique étatiste ultra-violente de Valls est la digne héritière de ces déçus du stalinisme. Quand Valls tombera, ce sera sous les coups de Macron le libéral, pas sous les coups de ces bureaucrates égoïstes qui n’ont eu de cesse de collaborer avec les fascistes depuis les débuts de la seconde guerre mondiale. CREVEZ ! LENTEMENT ET DOULOUREUSEMENT.
                           
                          L’alternative à gauche viendra de beaucoup plus à gauche.


                          • lsga lsga 29 février 2016 21:02

                            @Gauche Normale
                            oui plus ça va, plus je vieillis, et plus je deviens révolutionnaire.
                            soyons clair : je condamne le terrorisme, qui est totalement stupide et contre-productif. Après, ça n’empêche pas d’avoir un peu d’empathie pour ces prolétaires en armes qui viennent s’affronter directement avec la caste moyenne occidentale,celle qui vote pour des pouvoirs impérialistes, et celle qui soutient financièrement via l’impôt les guerres impérialistes. Il ne faut pas faire d’amalgame entre l’Islam et le terrorisme : l’islam est une idéologie passéiste et réactionnaire, le terrorisme est un réflexe d’auto-défense des opprimés, aussi inutile que spontané. 

                            Maintenant, pour faire la Révolution, il faut des armes, et des prolétaires armés.
                            Je dois dire que je suis estomaqué de voir qu’à l’extrême gauche, personne ne dénonce la politique de désarmement des cités lancés par Valls. Citons Marx :

                            "Là où les ouvriers sont occupés au compte de l’Etat, il faut qu’ils soient armés et organisés en uni corps spécial avec des chefs élus ou en un détachement de la garde prolétarienne. Il ne faut, sous aucun prétexte, se dessaisir des armes et munitions, et toute tentative de désarmement doit être repoussée, au besoin, par la force."
                            Karl Marx

                            Bref, les 35heures : osef. Des armes !


                          • lsga lsga 29 février 2016 23:02

                            @igorencore
                            J’ai lu Marx, j’ai lu Lénine, et je suis capable de faire la différence entre le Lénine révolutionnaire du « Que Faire ? » et le Lénine réactionnaire de « L’État et la Révolution » (qui signe le retour de Lénine à la pensée de l’hégélianisme de Gauche, qui divise le corps entre une tête pensante et consciente et un corps obéissant).
                             
                            Oui, Daesh c’est le Lumpen, oui, ils sont réactionnaires, oui, le terrorisme est anti-productif. Peut-on s’empêcher d’avoir de la sympathie pour ces gamins qui prennent les armes ? Voyons précisément ce que dit Marx de ce Lumpen en Arme :

                            " C’est ainsi qu’il y avait face au prolétariat de Paris une armée tirée de son propre milieu, forte de 24 000 hommes, jeunes, robustes, pleins de témérité. Le prolétariat salua de ses vivats la garde mobile au cours de ses marches à travers Paris. Il reconnaissait en elle ses combattants d’avant-garde sur les barricades. Il la considérait comme la garde prolétarienne en opposition avec la garde nationale bourgeoise. Son erreur était pardonnable."
                            Marx, les luttes de Classes en France
                             
                            La majorité des gamins qui vinrent de toute l’Europe pour se battre en Espagne contre Franco finirent dans les troupes staliniennes. Pourtant, aujourd’hui encore, on ne peut s’empêcher de les aimer : c’est une erreur pardonnable. De même, aujourd’hui, des masses de gamins issus de toute l’Europe vont en Syrie pour se battre contre Basar, contre les impérialismes Européens, Russes et Américains ; et finissent dans les troupes de Daesh. On ne peut s’empêcher de les aimer, c’est une erreur pardonnable.
                             
                            À l’inverse, soutenir les troupes de Thiers était impardonnable, soutenir les troupes de Franco était impardonnable, soutenir les troupes Russes, Françaises, Américaines et celles de Basar est impardonnable.

                             
                            Va donc lire directement Marx, Lénine, Trotsky, Rosa Luxembourg et tous les autres, et surtout Rosa Luxembourg ; ça te décrassera la conscience de Classe.


                          • parlons-en parlons-en 29 février 2016 23:29

                            @lsga
                            Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Votre référence à ces auteurs est tout à fait hors de propos. Quant à votre amour pour la lutte armée, je crois que vous devriez vous imaginer plus proche de ceux qui prennent les armes en Syrie ou ailleurs afin de réaliser l’absurdité de ces conflits, non pas en terme de géopolitique, chaque haine a ses origines, mais en terme d’utilité sociale et d’impact sur l’équilibre socio-culturel.
                            Heureusement, notre système juridique condamne ces méthodes barbares, et si vous vous amusez à prendre les armes pour lutter contre cette bourgeoisie du XIXème et qui n’existe plus, ne vous entonnez pas si ces « bourgeois », aujourd’hui appelés magistrats, vous mettent derrière les barreaux.


                          • lsga lsga 1er mars 2016 00:04

                            @parlons-en
                            1. On est au 19ème siècle. Il y a autant de différence entre aujourd’hui et le 19ème siècle qu’entre la fin du 11ème siècle et le début du 13ème. Vous faites la différence entre la fin du 11ème siècle et le début du 13ème siècle ? Non. De la même maniète, les générations futures ne feront pas le moins du monde la différence entre 1870 et 2016 : c’est EXACTEMENT la même période historique, celle du Capitalisme. 


                            2. Les gamins du Lumpen qui rejoignent DAESH se trompent de cause, de la même manière que les gamins qui rejoignaient le FLN algérien se trompaient de cause, de la même manière que les gamins qui rejoignaient les troupes staliniennes en Espagne se trompaient de cause, de la même manière que les gamins qui rejoignaient la Garde durant la commune se trompaient de cause. Ce sont les erreurs du Lumpen prolétariat : DES ERREURS PARDONABLES.
                             
                            3. Soutenir l’impérialisme Russe/Français/Américain et Basar face à Daesh aujourd’hui, comme soutenir l’armée française face au FLN hier, ou les troupes franquistes face aux républicains avant-hier, ou soutenir les troupes versaillaises face à la commune avant-hier : c’est une erreur qui mérite de finir sur un pelonton d’exécution. 
                             
                            J’ai 1000x plus de respect pour les gamins qui vont se battre en Syrie que pour la racaille de la caste moyenne réactionnaire occidentale, qui soutient les amrées impérialistes Russes, Françaises, ou américaines. 

                          • parlons-en parlons-en 1er mars 2016 00:54

                            @lsga
                            Il y a un caractère tout à fait délirant à votre analyse. Qui vous a demandé de faire un classement des luttes les plus respectables de l’histoire ? Votre disque tourne en boucle il serait temps que vous partiez partager votre respect pour ces enfants martyrs directement en Syrie, je pense que c’est le seul moyen pour vous de revenir sur terre.
                            Je suis navré que votre culture de l’Histoire ne vous permette pas de faire la différence entre le 11ème et le 13ème siècle, et en même temps on s’en cogne sévère. Mais penser que nous sommes arrivé au même point qu’au 19ème, c’est typiquement le genre de propos d’un communiste frustré qui n’a aucune vision objective du monde qui l’entoure et qui n’arrivera jamais à imaginer l’avenir. Il y a des similitudes, des phénomènes économiques et sociaux semblables à ce qu’il s’est passé avant la première guerre mondiale, mais la société a considérablement changé. Désolé de décevoir votre soif de révolution, mais vous êtes né un siècle trop tard.
                            Si vous voulez lutter contre les conséquences néfastes du capitalisme du XXIème siècle (et c’est tou à votre honneur), il ne sert à rien de prendre les armes, vous finirez en taule. Je vous suggère de faire quelques années d’étude, de rentrer en politique ou dans les appareils de l’Etat, au moins vous pourrez faire valoir un droit que les naïfs comme vous n’avaient pas au 19ème : l’engagement citoyen.


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er mars 2016 20:31

                            @lsga
                            Dernières statistiques de l’ INSEE sur le travail en France, 75% des emplois sont dans le tertiaire.
                            Vos ouvriers sont, soit à Paul Lemploi, soit dans les pays à bas salaires.
                            Ils sont ICI.


                          • zygzornifle zygzornifle 1er mars 2016 17:32

                            Cambadelis aux multiples condamnations a toute sa place au salon de l’agriculture mais sur une litière entre 2 étrons .....

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

parlons-en

parlons-en
Voir ses articles



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité