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Accueil du site > Actualités > Politique > Le testament politique de François Mitterrand

Le testament politique de François Mitterrand

« L’an prochain, ce sera mon successeur qui vous exprimera ses vœux. Là où je serai, je l’écouterai le cœur plein de reconnaissance pour le peuple français qui m’aura si longtemps confié son destin, et plein d’espoir en vous. Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas. » (Allocution télévisée du 31 décembre 1994).

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Il y a 100 ans, le 26 octobre 1916, François Mitterrand est né à Jarnac. Toute la Mitterrandie résiduelle honore ce centenaire par un grand colloque qui se tient ce mercredi 26 octobre 2016 au Louvre. Cela commence par la culture avec pour grand prêtre l’irremplaçable Jack Lang, et la journée se termine par une allocution de son meilleur imitateur, le Président de la République François Hollande.

La personnalité, le parcours politique, les ambiguïtés de François Mitterrand auront encore de quoi occuper les historiens et psychologues pour les décennies à venir. Je profite de cette petite fenêtre sur François Mitterrand pour évoquer trois points.


1. La politique politicienne

C’est sûrement un point commun que partage François Hollande (mais pas seulement lui !) : François Mitterrand raffolait de politique politicienne. Édouard Balladur, qui fut son dernier Premier Ministre, en pleine cohabitation, s’en est aperçu à ses dépens. Il croyait au soutien implicite du chef de l’État à sa candidature à l’élection présidentielle de 1995 et il s’est rendu compte que le vieux "monarque" lui préférait son grand rival, Jacques Chirac, juste pour montrer sa capacité de diviser, d’influencer, de nuire.

En février 2016, Édouard Balladur s’en est expliqué à Gérard Courtois, du journal "Le Monde" : « Lors de notre premier entretien, le soir même [après sa nomination à Matignon], Mitterrand (…) a été extraordinairement agréable, soulignant que nous étions l’un et l’autre des anciens élèves des pères maristes, au 104 rue de Vaugirard, que nous aurions pu être amis… (…) Je n’ai pas répondu. Ce jour-là, et souvent par la suite, j’ai trouvé ses procédés de séduction un peu voyants et ses compliments excessifs. Dès ce moment-là, je crois qu’il m’en a voulu de ma réserve. J’entendais marquer que je n’étais pas dupe. (…) À plusieurs reprises, il m’a remercié de faire en sorte, sans le dire, que la marche de l’État ne souffre pas de l’état de sa santé. ».

Puis, il a décrit amèrement le cynique : « Il s’est contenté de peser sur le cours des choses en favorisant quelque peu mon concurrent [Jacques Chirac]. J’imagine qu’il voulait démontrer qu’il détenait encore un pouvoir sur l’événement. En politique, il y a deux catégories d’hommes : ceux pour qui la conquête et l’exercice du pouvoir est en soi une jouissance et ceux pour lesquels il y a aussi autre chose. François Mitterrand adorait observer le comportement des hommes, le jeu des rivalités et des ambitions, ce que tel ou tel faisait, disait ou pensait, les manœuvres des uns et des autres… Cette passion inépuisable était chez lui évidente. » ("Le Monde", numéro hors-série sur le centenaire : "François Mitterrand, le pouvoir et la séduction").

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Un exemple de cuisine politicienne que François Mitterrand savait confectionner et savourer, raconté par le philosophe Jean-François Revel en 1997 : « Tel ou tel aspect d’un examen désintéressé du réel pouvait, un fugitif instant, attraper son attention, parce qu’il pensait en tirer (…) un projectile politique à jeter au visage de l’adversaire, dans une intrigue sournoise ou au grand jour d’une tribune. » ("Le Voleur dans la maison vide", éd. Plon).

Et Jean-François Revel de citer l’exemple édifiant d’une « impardonnable légèreté », les nationalisations : « Pour signer le "programme commun de gouvernement" avec les communistes, il avait accepté les exigences de ces derniers en matière de nationalisations des entreprises françaises. (…) Ces nationalisations en rafale, qui devaient blesser si grièvement la France au cours des premières années de sa Présidence, entre 1981 et 1984, Mitterrand considérait de toute évidence que j’étais bien futile d’en faire tout un plat. Pour lui, elles n’avaient par elles-mêmes aucune importance. Elles n’étaient qu’un moyen d’empocher les voix communistes, soit plus d’un cinquième de l’électorat français à l’époque, et de consolider le ralliement à sa personne des nouveaux socialistes, plus gauchisés, plus marxistes et moins sociaux-démocrates que leurs aînés. » (1997).

Le philosophe proposait ainsi une analogie assez parlante : « Pour lui, mes reproches valaient ceux d’un faiseur d’embarras, protecteur des animaux, qui lui aurait reproché de s’habiller en chasseur tout en se moquant de la chasse, pour se rendre à l’invitation cynégétique d’un châtelain, utile à rencontrer en vue de conclure un fructueux contrat. ».

Ce qui lui permettait de conclure comme un couperet de guillotine : « Au fond, les idées lui servent à percer les mobiles égoïstes de l’action, y compris chez lui, jamais à tenter d’adapter la conduite des affaires publiques à la compréhension de son époque. » (1997).

On notera que la taxation à 75% des hauts salaires proposée (malgré son anticonstitutionnalité) sur TF1 le 27 février 2012 par le candidat François Hollande répondait à cette même logique (prendre les voix de Jean-Luc Mélenchon).


2. La démocratie

Le 15 mai 1995, juste avant de quitter l’Élysée, François Mitterrand s’est entretenu avec l’historien François Bédarida. Leur intéressante conversation a été publiée le 29 août 1995 par "Le Monde".

Il est assez amusant de lire son introduction, qui pourrait être la même que celle de Nicolas Sarkozy, à cela près que le 15 septembre 2008 fut vraiment un choc de même ampleur que le 24 octobre 1929 : « Quand j’ai été porté à la Présidence de la République, manque de chance, la France, avec l’ensemble du monde occidental et industriel, s’est trouvée plongée dans la plus grave crise économique qu’elle ait connue depuis 1929. Et ça a duré jusqu’à la fin, elle s’achève juste maintenant. Dans ces conditions, il est très difficile de conduire la politique que l’on voudrait conduire. ».

Cette réécriture de l’histoire n’est même plus risible (les deux chocs pétroliers ont eu lieu le 17 octobre 1973 et le 27 mars 1979), plus personne n’est dupe de ce quatorzennat interminable de François Mitterrand. Cela ne l’a pas empêché pour autant de rappeler quelques évidences.



Par exemple, que le combat pour la démocratie n’était jamais vain : « Quand j’avais vingt ans et jusqu’à ce que j’en aie quarante, j’ai entendu tous les commentateurs les plus connus, les éditorialistes des journaux, prétendre qu’il n’y avait rien à faire pour ces pauvres démocraties impuissantes contre le rouleau compresseur soviétique. Nous étions battus d’avance, nous étions le désordre, l’incapacité de commandement, l’impuissance, l’absence de continuité dans la doctrine de gouvernement. Et puis, c’est le contraire qui s’est passé. En Amérique latine, les dictatures, pour la plupart, se sont effondrées. Et en Europe, moi, quand j’avais vingt ans, c’était Hitler, Staline, Mussolini, Salazar, Franco, Antonescu… Tous ceux-là sont tombés au bénéfice de la démocratie. Il n’y a pas de combat désespéré. Je crois que la démocratie est l’axe de progrès indispensable des temps à venir, indispensable, sans quoi ce serait de nouveau le trouble général, l’abandon de l’indépendance de l’esprit, la domination des quelques-uns, c’est-à-dire un peu plus de barbarie. » ("Le Monde" du 29 août 1995).


3. L’indispensable construction européenne

Comme je l’avais exprimé dans le bilan que j’avais proposé il y a cinq ans, la politique européenne de François Mitterrand a sans doute été l’une de ses (très) rares œuvres positives durant ses deux mandats.

Il avait dans l’esprit une véritable vision de la France, de son indépendance, de sa souveraineté, de son avenir, mais qui nécessitait forcément une unité européenne. Pour lui, avec raison, parce qu’il l’avait connue, « le nationalisme, c’est la guerre ! » (affirmé au cours d’un ultime discours le 17 janvier 1995 au Parlement Européen de Strasbourg).

Dans les mêmes entretiens que précédemment, il a pressenti deux mouvements historiques.

Le premier tendant à l’unification, tant du continent européen (passage de Six à Vingt-huit, mais il n’a connu que les Quinze), que des autres continents, le continent américain, l’Organisation de l’unité africaine et le Sud-Est asiatique : « On va vers l’unité, on cherche à lier géographiquement en voisinage, en bon voisinage, les intérêts qui naguère étaient contradictoires. Cela pourrait nous conduire à une Europe plus ou moins fédérale, plus ou moins confédérale (…), dans laquelle il y aura une sorte d’unité de direction dans les deux sens du mot : de direction par la simplicité du commandement et aussi de direction dans le sens de la visée. ».

Il évoquait aussi l’autre mouvement, contradictoire : « celui qui pousse chaque minorité à s’affirmer en tant que telle et à prétendre à la souveraineté, à l’indépendance, à la séparation ». L’Écosse, la Catalogne, le Pays basque, etc. font partie de ces régions où le risque séparatiste n’est pas négligeable.

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Et de vouloir donner une clef du siècle qu’il n’aura pas connu : « C’est de ces deux mouvements qu’il faut, au XXIe siècle, faire la synthèse. Il faut aller vers de grands ensembles et que ces grands ensembles comportent des dispositifs de protection pour les minorités, pour que les minorités se sentent à l’aise et qu’elles s’affirment en tant que telles. C’est ça le problème à résoudre. Ce sera l’histoire du siècle prochain. » (15 mai 1995).

Dans sa dernière allocution télévisée pour exprimer ses vœux, le 31 décembre 1994, François Mitterrand a recommandé ainsi aux Français : « Ne séparez jamais la grandeur de la France et la construction de l’Europe. C’est notre nouvelle dimension, et notre ambition pour le siècle prochain ! » et de répéter : « Je vous le dis avec la même passion que naguère. N’en doutez pas ! L’avenir de la France passe par l’Europe. En servant l’une, nous servons l’autre. ».

Et il voyait deux objectifs qui n’ont pas toujours pas été atteints malgré un Traité de Lisbonne qui a su au moins éviter la paralysie institutionnelle : « Que d’énergie et d’enthousiasme seront indispensables, si l’on veut qu’aboutisse cette entreprise audacieuse ! Élargir l’Europe, oui, mais sans l’affaiblir. Vous le voyez, nous avons du travail devant nous. ».

C’est sans doute cette réflexion qui devra être à l’esprit de celui, ou celle, qui sera élu Président de la République le 7 mai 2017. Seule, la France ne représentera plus rien. Avec l’Europe, elle gardera son rang et restera une puissance mondiale. La recommandation de François Mitterrand, vingt et un ans plus tard, est toujours d’une éclatante actualité. Et d’une audacieuse lucidité.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (26 octobre 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
François Mitterrand et son testament politique.
François Mitterrand et le nationalisme.
François Mitterrand et la science.
François Mitterrand et la cohabitation.
François Mitterrand et l'Algérie.
François Mitterrand, l’homme du 10 mai 1981.
François Mitterrand et la peine de mort.
François Mitterrand et le Traité de Maastricht.
François Mitterrand et l’extrême droite.
François Mitterrand et l’audiovisuel public.

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21 réactions à cet article    


  • sophie 26 octobre 2016 12:10

    Vous savez tant trouver le sujet qui me préoccupe....


    • rogal 26 octobre 2016 12:34

      Tant de lucidité ! De quoi se pâmer.


      • fred.foyn 26 octobre 2016 12:40
        Le testament politique de François Mitterrand...François..Françoises..je vous ais bien entubé.. !

        • zygzornifle zygzornifle 26 octobre 2016 13:23
          Définition du socialisme sur Wikipédia , 
          Le mot socialisme recouvre un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques 
          1) dont le point commun est de rechercher une organisation sociale et économique plus juste. Le but originel du socialisme est d’obtenir l’égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités.
          2) Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement marquée à gauche, dont le principe de base est l’aspiration à un monde meilleur, fondé sur une organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices...

          ILS SONT OU LES SOCIALISTES ??


          • Alren Alren 26 octobre 2016 19:39

            @zygzornifle

            ILS SONT OÙ LES SOCIALISTES ??

            Les socialistes selon la définition de Wikipédia participent ou soutiennent le mouvement révolutionnaire de la France Insoumise et la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017.

            On trouve aussi de vrais socialistes au NPA mais ils ne sont pas réalistes, malheureusement.
            Pour Lutte Ouvrière, c’est moins net car ils ne veulent pas du pouvoir, donc ils s’accommodent du capitalisme prédateur que nous subissons cruellement actuellement.
             
            Parmi les Frondeurs du Parti Solférinien, les vrais socialistes sont sans doute militants de base plutôt que professionnels de la politique.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 20:51

            @Alren
            « le mouvement révolutionnaire de la France Insoumise et la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017. »


            Mitterrand n’a jamais rejoint ni les Gaullistes, ni les Communistes. Il était pro américain et pro européen ... Pour Mitterrand, « les forces de l’ esprit » soufflent depuis longtemps avec le vent venant de l’ Ouest...
            Dès 1948, Mitterrand participait au Congrès de la Haye pour soutenir la construction européenne !

            Mélenchon est exactement comme Mitterrand, un européiste convaincu !
            Dans son récent discours à Berlin, Mélenchon en est malade à l’idée que sa chère Europe puisse disparaître ....

            "« Je crois que, comme vous, mes chers camarades, je sais que des progressistes français et allemands ont une très grande responsabilité historique. Nous ne sommes pas ici seulement en train de confronter des scénarios académiques. Nous sommes dans un moment de grand danger. Et ma présence au côté de mes camarades de « Die Linke » veut manifester le sentiment de danger. L’Union européenne est entrée dans un processus de dislocation. Et, dans cette dislocation, le pire est en train de jaillir. Voilà la situation à laquelle nous sommes confrontés. Voilà ce à quoi il faut répondre. »


            Que l’ Europe s’effondre, nous ne pouvons que nous en réjouir, mais pas Mélenchon !
            Alors que le FREXIT serait bénéfique pour la France et les Français !


          • Paul Leleu 27 octobre 2016 02:07

            @Fifi Brind_acier

            ne fantasmez pas trop sur De Gaulle... il est revenu dans les fourgons des anglo-saxons... et il a solidement ancré la France dans le camp occidental en dépit de quelques attitudes souverainistes...

            à la libération il a congédié la Résistance pour remettre en place l’administration vichyste (à part quelques acolytes)... et ses successeurs désignés nous ont jeté dans les bras de Thatcher... sans compter toute l’américanisation culturelle sous son règne et la société de consommation.... enfin, je crois que les français de la rue d’Isly et de Oran (sans compter les harkis) gardent un bon souvenir du ’’patriote’’... tout comme Ben Barka, Lumumba et les autres qu’il a fait zigouiller....

            quant à l’Europe je préfère la position pondérée d’un Mélenchon sur ce point... les peuples ont payé un lourd tribu aux conneries nationalistes... le nationalisme c’est 80 millions de morts entre 1914 et 1945 !

            le vrai combat ce serait de reprendre l’Europe aux libéraux... sinon, de quoi serons nous capables contre la finance mondiale ?

            que pense l’UPR de cette déclaration de Theresa May pour le Royaume-Uni après le Brexit : ’’mon objectif est de faire du Royaume-Uni un leader mondial du libre-échange ".... ???


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 octobre 2016 07:14

            @Paul Leleu
            Ce que décide Thérésa May, c’est l’affaire des Britanniques. Mêlez vous de vos affaires, qui sont de sortir la France et les Français de l’ Europe des banksters !


            Pour le reste, vous ne faites qu’étaler votre ignorance :
            La paix pendant la guerre froide n’a pas résulté de l’ UE qui n’existait pas, elle date de 1992. La paix a résulté de l’équilibre de la terreur, les USA et l’URSS disposant de l’arme atomique. L’Europe ce n’est pas la paix, l’ Europe c’est la guerre : Yougoslavie, Afghanistan, Mali, Centrafrique, Irak, Syrie, Libye et plus si affinités...

            « De Gaulle... il est revenu dans les fourgons des anglo-saxons... »
            Tellement, que de Gaulle n’a pas été prévenu de la date du débarquement, il a décidé de ne jamais assister aux commémorations du débarquement  !!

            « Libération - quand les Communistes changeaient la vie »
            " Le 31 août 1944, alors que les troupes alliées se battent encore sur le sol français, le général de Gaulle forme le premier gouvernement provisoire. Il compte deux communistes  : François Billoux et Charles Tillon. Le 13 novembre 1945, le deuxième gouvernement du général de Gaulle est caractérisé par l’entrée de cinq ministres communistes  : Maurice Thorez, Ambroise Croizat, François Billoux, Marcel Paul et Charles Tillon. Les ministres communistes vont devenir acteurs de l’invention sociale, provoquant une véritable cassure dans la manière d’envisager une nouvelle politique au service de l’humain.« (...)

            C’est justement cette association des Gaullistes et des Communistes qui a donné le modèle social français, bête noire du MEDEF !
             » Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.« 

            Pour être crédible en politique, il faut avoir un minimum de connaissance historiques, savez-vous ? Et éviter d’être le perroquet des médias presstitués : » L’Europe c’est la paix et la prospérité".
            Rêve ! C’est la guerre et la précarité !

          • rogal 26 octobre 2016 13:34

            Ne manque-t-il pas, en effet, une quatrième partie : François Mitterrand le parfait social-traître ?
            L’officine rakoto.eu se surpasse dans sa propagande quotidienne.


            • Pyrathome Pyrathome 26 octobre 2016 17:29

              Allez on va faire simple :

              Le testament politique du Président François Mitterrand qui, dans le livre de Georges-Marc Benamou confiait aux Français :

              « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » .

              « En fait je suis le dernier des grands présidents » Il me dit ça vite, dans un mélange de pudeur et de grandiloquence. Comme s’il craignait que je le prenne pour un vieux fou, il tente de rationaliser l’aveu qu’il vient de me faire : "Enfin, je veux dire le dernier dans la lignée de De Gaulle. Après moi, il n’y en aura plus d’autres en France... À cause de l’Europe... À cause de la mondialisation... À cause de l’évolution nécessaire des institutions... Dans le futur, ce régime pourra toujours s’appeler la Vème République... Mais rien ne serra pareil. Le président deviendra une sorte de super-Premier ministre, il sera fragile (P. 159)


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 21:07

                @Pyrathome
                Que ce collabo de l’ Empire américain se prenne pour de Gaulle, quelle honte !

                De Gaulle a fait interdire la monnaie AMGOT que l’armée américaine distribuait lors du débarquement.


                De Gaulle s’est opposé au dollar.

                Il a viré l’ OTAN du territoire français.

                De Gaulle a toujours été vent debout contre la construction européenne à la sauce anglo-saxonne ...
                Les Traités européens ont été conclus sans de Gaulle et avec les opposants à de Gaulle .
                Dont Mitterrand.

              • Pyrathome Pyrathome 27 octobre 2016 13:38

                @Fifi Brind_acier
                Que ce collabo de l’ Empire américain se prenne pour de Gaulle, quelle honte !
                .

                C’est clair !! Vous savez, ce n’est pas l’humilité qui étouffait Mitterrand...
                Depuis 1969, les poubelles de l’histoire de France sont pleines à craquer de ce genre d’arrivistes à grosses chevilles.....


              • Auxi 26 octobre 2016 19:53

                Le testament politique de Mitterrand : « Bouffez à tous les râteliers, parlez à gauche et gouvernez à droite, arrosez les patrons sous prétexte d’emplois – évidemment jamais créés – et tabassez socialement les pauvres, les chômeurs et les handicapés, ils ne peuvent pas se défendre, ce serait con de se priver… Commencez sans moi, les gars, je saute ma quarante-septième maîtresse et je vous rejoins, grâce aux forces de l’esprit ! »


                Naître à J’Arnaque, ça vous forge un destin…

                • mmbbb 26 octobre 2016 20:34

                  @Auxi et alors c’est bien la gauche et gauche dure qui ont appelé a voter Mittérrand en 1981 C’est bien Lang qui a dit que la France etait passe de l ombre à la lumiere c’est facile de faire de l humour désormais Connard et encule de gauche


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 21:14

                  @mmbbb
                  Comme si les collabos (à l’origine du FN) n’avaient pas viré casaque, comme Mitterrand, vers les Américains après la bataille de Stalingrad... Les USA avaient les meilleurs relations du monde avec Vichy, Pétain et sa bande de charognards, savez-vous ? I


                  « Les élites françaises entre 1940 et 1944 »..." Annie Lacroix Riz travaille sur les archives et cite en annexe, tous les documents sur lesquels elle s’appuie. 

                • Chamiot 26 octobre 2016 22:38

                  @Fifi Brind_acier

                  Si l’infâme Roosvelt, entièrement soumis au lobby juif (ah c’est vrai, il faut écrire « prétendu ») n’avait pas manigancé (se parjurant allègrement) l’entrée en guerre son pays contre l’aversion massive de la population US , l’Europe d’aujourd’hui aurait sûrement un meilleur jour. Et...OUI, 100 fois oui, je prends Pétain et Benoist-Méchin et je vous laisse les « Résistants » Rol, Guingouin et autres sbires rouges.


                • Auxi 27 octobre 2016 00:38

                  @mmbbb
                  Gné ? Toi y’en a parler à moi ? Moi pas comprendre toi. Moi y’en a parler que le français. Moi pas comprendre ta langue. Toi y’en a pouvoir traduire en français ?


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 octobre 2016 07:32

                  @Chamiot
                  Vous êtes un peu à côté de la plaque, je crois...
                  Les firmes américaines ont financé l’ascension d’ Hitler pour qu’il détruise l’ URSS. La bataille de Stalingrad a mis fin à ces beaux projets, et les USA sont entrés en guerre pour coloniser eux-mêmes l’Europe...


                  Avec les mêmes beaux discours qu’ils utilisent partout : « La liberté, la démocratie », toussa, toussa... Demandez aux habitants des villes qu’ils ont bombardé, alors qu’elles n’étaient pas des objectifs militaires, ce qu’ils ont pensé de la « Libération américaine », Marseille, le Havre etc ...

                  Ils ont mis en place la construction européenne, selon les projets économiques d’Hitler. Vous devez être enchanté de vivre dans le projet économique d’ Hitler, non ?

                  Puis à la chute de l’ URSS, au lieu de supprimer l’ OTAN, ils l’ont ajustée au périmètre de l’ Europe pour coller aux frontières de la Russie.... OTAN - Russie : qui menace qui ?

                • ZenZoe ZenZoe 27 octobre 2016 09:54

                  @Auxi
                  Naître à J’Arnaque, ça vous forge un destin…
                  Tout est résumé là, bravo  smiley


                • Chamiot 28 octobre 2016 16:41

                  @Fifi Brind_acier

                  Humm ...sur la SGM, il semble que vous n’en connaissiez pas de trop  smiley
                  Pas le temps de disserter sur ce que j’étudie depuis bien 30 ans. Il faut d’ailleurs d’abord bien connaître les versions officielles basiques avant de commencer à discuter des versions alternatives.

                  Vous dites : « La bataille de Stalingrad a mis fin à ces beaux projets, et les USA sont entrés en guerre pour coloniser eux-mêmes l’Europe... » MAIS ...entrée en guerre des USA décembre 41 et bataille Stalingrad conclue début 43, donc...il y a un léger problème dans votre assertion (j’espère que vous le voyez).

                  « Les firmes américaines ont financé l’ascension d’ Hitler pour qu’il détruise l’ URSS »
                  Que des Blancs racialistes comme Ford aient eu une étroite communauté de pensée avec les racialistes allemands (comme Hitler) n’a rien de surprenant. Qu’ils aient partagé une complète aversion envers le (judéo)-bolchévisme (le communisme) non plus. Qu’ils aient préféré avoir en Allemagne un régime d’ordre (du type hitlérien) plutôt que des Soviets est également logique.

                  Ce qui EST dramatique est que, finalement (grâce au « succès » de FDR et de ses faucons), Ford a été (comme les autres) obligé de participer à l’effort de guerre des USA dirigé CONTRE l’Allemagne, et à aider directement l’abomination stalinienne à survivre et à massacrer une bonne moitié d’Europe (alors que, bien évidemment, faut-il le préciser pour les ignares, l’Allemagne ne représentait AUCUN danger pour les USA : Hitler voulait juste un espace à l’Est de l’Europe et détruire l’Etat bolchévique, pas conquérir les Amériques)

                  D’ailleurs en 44-45 les (nombreux) GI’s capturés faisaient tous état du fait qu’ils ne savaient pas vraiment pourquoi ils étaient là, en Europe, à faire la guerre aux Allemands (les buts de guerre de leur pays étaient pour eux nébuleux et pour cause - à part pour LA « communauté cf. »Judea declares war on Germany« dès 1933, le boycott, les lobbies interventionnistes)

                  Et même un Patton (pourtant l’américain typique : inculte, grossier, bardé de revolvers et de certitudes à l’emporte-pièces) avait fini par avoir plus que des doutes après contacts avec les Popov (et comparaison avec les »Huns« ) quand il déclara au printemps 45 : »we defeated the wrong ennemy..."


                • Dom66 Dom66 27 octobre 2016 00:40

                  "l y a 100 ans, le 26 octobre 1916, François Mitterrand est né à Jarnac"

                  On s’en Branle

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