Max Gallo pourrait apporter son soutien à Nicolas Sarkozy

Je me permets de reprendre quelques uns des termes de M. Gallo sur RTL d’hier, invité par vous-même M. Apathie. Désolé de « plagier » ce que M. Gallo a expliqué, mais c’est tellement clair. Cela mérite d’être lu pour comprendre en quoi il faut savoir aller au delà de l’image !

Max Gallo : « Segolene Royal appartient au courant mitterrandien. Elle en a toute l’ambiguïté. Elle est en sa personne l’association d’une éducation de droite et, je dirai, d’une culture de droite, et de la carte du parti socialiste. Cette association est fructueuse en terme d’opinions, elle rassemble, elle est celle qui peut dire »mon frère a été un grand soldat« , phrase tout à fait révélatrice d’une formation culturelle de droite, et en même temps dire : »vous venez d’accomplir un geste révolutionnaire", puisque elle a employé ce terme, mais notez bien, et c’est toute l’ambiguïté, que ce geste révolutionnaire cela signifiait avoir voté pour une femme, j’imagine donc que les conservateurs anglais quand ils ont élu Madame Thatcher ont fait aussi un geste révolutionnaire et on voit le creux.

Question M. Apathie : Mais, la rattacher à François Mitterrand, c’est au fond lui promettre un beau destin parce qu’elle a dit aussi hier « je vous mènerai à la victoire »...

Max Gallo : Mais tout à fait... mais ce qui est plus intéressant que la dernière partie que vous citez de la phrase, c’est « si vous faites bien, ce que je vous dis, je vous mènerai à la victoire »... et là, nous avons un des aspects forts de Ségolène Royal, et moi c’est ça qui m’intéresse aujourd’hui... c’est moins le programme que la compétence, car nous sommes à l’entrée de la campagne. Elle est une femme intelligente, elle a montré sa compétence, en tout cas dans le domaine médiatique. Ce qui m’intéresse c’est le rapport des mots aux choses. Par exemple, je vais revenir sur la phrase que vous avez citée, mais par exemple, quand je l’entends dire « c’est le peuple qui m’a faite, je suis... qui m’a fait... je suis... je suis la candidate des gens, je suis la candidate de l’insoumission »... si j’étais vulgaire, je dirais laissez-moi rigoler. 108.000 votants au parti socialiste, des sondages, des couvertures de magazines, c’est ça le peuple ? C’est très curieux. Ce décalage, en tout cas entre les mots et le peuple et la réalité est quelque chose qui me révulse parce que j’y vois, au-delà des questions d’ordre juste, d’encadrement militaire, de mettre les familles au carré, qui déjà pose problème, ou de jury citoyen, j’y vois un rapport extrêmement régressif à la politique.

Question JM Apathie : Ca veut dire quoi ?

Max Gallo :Ca veut dire tout simplement le mensonge. C’est-à-dire le glissement entre, d’une part la réalité... par exemple, j’entends un commentateur dire dans le parti socialiste, et au fond que c’était la Cendrillon. Pas du tout ! Pour moi, c’était la candidate de l’appareil. Quand on a une connivence forte avec le premier secrétaire, quand on a le soutien du numéro 2 du parti, quand on a le soutien du porte-parole du parti, quand on a le soutien du président du groupe parlementaire, quand on a le soutien de ces personnalités socialistes éminentes et si neuves dans l’histoire du parti socialiste que sont Monsieur Jacques Mélick, dont certains se souviendront qu’il a des problèmes avec sa montre quand il prend les autoroutes, quand on a le soutien de Monsieur Frèche, dont on sait ce qu’il est aujourd’hui, mais enfin que j’ai vu attablé avec Ségolène Royal, quand on a le soutien de Monsieur Menouchi, si j’en crois les journalistes, qui après une prestation, a fait la déclaration suivante : « Mettez-vous à table, il y aura à manger pour tout le monde », je trouve qu’on est réellement la candidate de l’appareil.