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Présidentielle : Sarkozy nous vend du « buy Nicolas act II »

Haro sur les confiteor personnels, sur les confessions pudiques, d’un homme lâché par l’amour. Hier, ce fut un homme en manque ; aujourd’hui c’est un homme comblé de savoirs, tant il a appris. Place au portrait d'un président-candidat résistant aux turbulences du monde médiatique, au matraquage de bouledogues enragés. Donc, la formule lapidaire est là, de la part de notre martyr national :"Il fallait tenir. Tenir encore. Tenir toujours. Tenir envers et contre tout." Il apparait donc à son gré, comme étant l’oxygène, la clé de sésame, qui, si elle s'écroule, transforme la République en un chaos indescriptible. 

  Les mots peuvent tuer le désir

Quand commencera la vraie campagne ? C’est ainsi qu’on pourrait s’interroger. Les signaux et les lampions se sont allumés à Villepinte, pour mettre en ordre de bataille, des militants en manque de souffle. Abordant les problèmes qui minent la France, urgents et graves : l'endettement de la France, les dépenses somptuaires d'un Etat providence qui n'a plus les moyens des sa générosité tous azimuts, le retour à une politique budgétaire sensée, la création des conditions favorables à l'épanouissement des entreprises ; Nicolas Sarkozy, se présente comme un novice, comme une personne vierge, qui n’a pas durant son quinquennat privilégier, les riches…Comme quelqu’un qui, malgré la crise, n’a pas favorisé ses copains du CAC 40, avec des cadeaux fiscaux. (Il semblait ignorer que certaines grandes entreprises ne payaient pas leurs d'impôts).

Avec des promesses secondaires et irréalistes, dont Sarkozy est passé maître, la majorité des Français, 53%, n'y croient plus. Les litanies pastorales utilisées à foison, ne sont destinées qu'à grappiller des voix en endormant le bon peuple.

Sarkozy, loin de faire l'unanimité dans sa famille politique, avec des projets réchauffés, qui nous ont conduits là où nous sommes, nous enfoncera inexorablement dans les abysses où s'engloutit aujourd'hui la Grèce.
Nos hommes politiques ont assez triché avec nos ressources, et Sarkozy en premier : il n'est plus temps de s'adonner aux rêves, et la droite ne délivre aucun signe de compétence à gérer la situation, surtout en voulant faire porter aux autres leurs propres incuries.

Il est grand temps de regarder la réalité en face : Hollande est loin d'être parfait, mais il est, je crois, le seul à réunir deux critères fondamentaux : il peut être élu, et il a le bagage nécessaire pour nous sortir de cette crise, accentuée, par les approximations du gouvernement Fillon-Sarkozy.

  L’autre, l’ennemi de toujours

Finalement, une seule annonce a été formulée dans un discours qui a manqué de souffle, s'appuyant sur des idées déjà entendues, voire rebattues. Prise en tenaille entre son bilan et de nouvelles propositions lancées avec plus ou moins de bonheur, la consistance du candidat Sarkozy est plus que jamais remise en question.

Seule nouveauté, la réapparition du protectionnisme dans le discours du président-candidat, qui veut renégocier la convention de Schengen-Et pourtant, il conteste à Hollande de vouloir renégocier le Traité sur l’Europe-. Il avait déjà expliqué qu'il faudrait repenser les accords de Schengen en 2011. À Villepinte, fustigeant l'Europe-passoire, il a aussi promis un Buy European Act sur le modèle américain : une partie des marchés publics européens seraient désormais réservés aux PME européennes, il l’avait déjà proposé en 2007. Une mesure phare et pas plus, pour éviter de brouiller le discours, après les errements sur la viande halal, et tenter de polariser à nouveau le débat autour de lui. Cette tactique, comme je l’ai mentionné dans mes précédents articles, est dévolue à tous les partis populistes et d’extrême droite européenne : ils combattent l’Europe, les immigrés, l’Euro. Ils privilégient un nationalisme à outrance, et s’élèvent contre les traditions non chrétiennes…

  Les Français sont-ils devenus des veaux ?

Défenseur du droit de vote des étrangers aux élections locales lorsqu'il était locataire de la place Beauvau, le président-candidat y est aujourd'hui radicalement opposé. Au moment de présenter des perspectives révolutionnaires pour relever la France de son marasme, avec le discours de Villepinte, sa crédibilité de candidat en pâtit ; parce que ce sont des redites. Elles nous ramènent dans les airs du déjà entendu, du déjà vu, qui ont produit les effets escomptés : les Français sont de plus en plus pauvres !

A partir de formules sophistes et incantatoires l'intéressé, tente de jouer sur l'émotion. "Je vous demande de me croire a-t-il clamé a Villepinte. J'ai tout donné à la France. Pendant cinq ans, j'ai fait de mon mieux pour protéger les Français de toutes ces crises, pour que la France en sorte plus forte, j'y ai mis toutes mes forces. Je me suis engagé comme jamais je ne l'avais jamais fait avant dans ma vie." 

C'est peut-être ce qui restera en effet de Nicolas Sarkozy. Cette absence de distance, une façon de vouloir incarner tout le pouvoir, tout le temps. Méthode de gouvernement qui se paye comptant : il faut assumer, seul, ce qui a peu, voire pas du tout, été partagé. Les échecs.

© Aimé Mathurin Moussy


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1 réactions à cet article    


  • SNOOP 13 mars 2012 10:30

    le buy américan act made in France est une bonne idée.
    mais sarko promet sans faire
    laissons Marine s’en charger smiley

    quant à captain pédalo et son toutou melèche...direction la CITY smiley

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