PS, le couple Royal-Hollande prend les rênes de la campagne présidentielle
La grande famille du PS était réunie dimanche dans la mythique salle de la Mutualité à Paris pour le congrès d’investiture du candidat socialiste à la présidentielle de 2007. Sous la présidence de Pierre Mauroy, caution morale et garant de l’unité de la famille socialiste, Ségolène Royal a été officiellement investie et François Hollande unanimement salué pour son parcours sans faute de premier secrétaire.
Ce 26 novembre était un peu pour Ségolène Royal comme une deuxième naissance. Et les bonnes fées ne manquaient pas autour du berceau. Les dirigeants socialistes européens ont tenu à saluer, par des messages lus à la tribune, leur soutien à la candidate du Parti socialiste français. A l’étranger, celle que certains surnomment la Zappatera suscite intérêt, curiosité et espoir. "Le temps de l’avènement des femmes en politique" pour Michèle Bachelet, la présidente chilienne. "Au tour de la France de se doter d’un gouvernement de progrès", a soufflé J.-L. Zappatero, Premier ministre espagnol. "Une victoire que permettra demain l’union des forces de gauche autour d’un projet commun pour réaliser l’Europe politique", selon Romano Prodi, le chef du gouvernement italien. Derrière son inaltérable sourire, la gravité et l’émotion étaient sensibles, chez la candidate désormais officielle. Pas de surprise dans son discours articulé autour de la notion d’ordre juste et de défense de la condition féminine. Pourtant, le ton change. La candidate se pose en chef, affirme son autorité et dessine aux troupes socialistes une ascension de la montagne qui doit les amener, avec elle, à la victoire. Opportun et réaliste François Baylet, le président du PRG qui a fait alliance avec le PS, a rappelé qu’après cette campagne, rien ne serait plus comme avant, et "que le meilleur de la politique, c’est d’inscrire le rêve dans la réalité". Tout un programme.
Veiller à la cohérence du programme de la candidate avec le projet socialiste, c’est le rôle de François Hollande. Le premier secrétaire du PS a goûté avec un plaisir non dissimulé ce congrès d’investiture, qui lui a donné, a-t-il confié, "le sentiment de vivre un moment particulier, joyeux mais grave". Tous ont salué son bilan, son exceptionnelle réussite. Avoir su remettre en ordre de marche un PS laisser KO par l’échec de 2002. Avoir emporté toutes les élections intermédiaires. Avoir réussi enfin à moderniser et à garantir l’unité du parti, tant lors du congrès du Mans que lors des primaires. Plus fort, pourtant, peut-être, F. Hollande, à l’issue d’un discours très politique, est apparu comme le complément indispensable de la candidate Royale.
A elle de donner le cap, de se poser en rassembleuse et en garante des valeurs. A lui de ferrailler contre la droite, de mettre les mains dans le cambouis, de donner la couleur politique à la campagne en s’appuyant sur le projet socialiste et sur l’appareil. Un vrai travail de couple.
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