Quand la gauche a basculé à droite
C’est un anniversaire essentiel et qu’on a « oublié » de célébrer : il y a trente ans, en 1983, la gauche basculait à droite. En dix jours, au mois de mars, se déroule un thriller politique : le 13 mars encore, François Mitterrand souhaite une « autre politique ». Le 23 mars, c’est plié : ce sera le « tournant de la rigueur » et l’Europe de l’austérité. S’ouvre alors la « parenthèse libérale ».
Cet abandon, François Hollande ne le subit pas : il en tire une fierté. D’une oraison à Pierre Mauroy à un hommage à Pierre Bérégovoy, en passant par une génuflexion à Jacques Delors, l’actuel président glorifie les héros de ce virage gestionnaire. Se veut leur continuateur dans le reniement des espérances. Et il y parvient.
Impossible de comprendre la gouvernance d’aujourd’hui, le Parti socialiste, les choix économiques présent sans en revenir à cette période clé, déterminant pour l’avenir.
Fakir TV revient sur ce débat crucial en images, et en archives.
Tags : Politique Société
37 réactions à cet article
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la gauche francaise libérale mdr
faut vraiment etre en france pour entendre ce genre de conneries
mythe errant c est ISF, CMU,RMI,CRDS,CSG ,retraite a 60 ans,1 millions de ponctionnaires en plus..alors oui beregovoy fut le plus liberal des premier ministre mais dereglementer la finance etait la mode a l époque.
le tournant de 83 fut simplement un ajustement, un virage a 180 après le desastre attendu des nationalisations du programme commun .-
Ce qu’il faudrait comprendre une bonne fois pour toute Lancelot c’est que là où vous et la poignée de libéraux présent en France voit un léger relâchement de l’étatisme d’autre voit un "virage libéral".
C’est une question de sensibilité. -
On devrait préciser virage "néolibéral", en considérant que ce néolibéralisme est lui-même antilibéral ! Le monde ne se divise pas entre étatisme et libéralisme, il y’ a plusieurs combinaisons possible comme le capitalisme oligopolistique de copinage dans lequel les grandes firmes privées coopèrent avec l’Etat (l’instrumentalise pour être plus précis) comme c’est le cas aujourd’hui …
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Faut dire que Lancelot a raison, la gauche(pas plus que la droite) n’est absolument pas libéral. La France reste un pays Étatiste (ce qui ne veut pas dire socialiste, l’Étatisme est même une caractéristique du Capitalisme). Cela s’explique aisément par son histoire, déjà la France s’est crée par l’Etat, puis il y’a eu le colbertisme. Au XVI siècle l’Etat Français se caractérisait déjà par la prédilection des Français pour un emploi sûre, stable de fonctionnaire. Cette mentalité est restée et a toujours était une entrave au commerce et à l’esprit Capitaliste de ce Pays(pour ça que contrairement à l’Allemagne le capitalisme français a toujours été plus archaïque). Normand dans son livre " La bourgeoisie française au XVIIe siècle publié en 1908," nous le montre bien avec la "folie française des offices". Puis on a eu Napoléon Bonaparte, et même sous Napoléon III l’Etat a été un tremplin au développement du Capitalisme en France, contrairement à l’Allemagne où par absence d’entrave Étatique et initiative de celui ci les bourgeois de ce pay ont été obligés de
se formaliser aux besoins du marché extérieur et le seul moyens d’obtenir pour eux desdébouchés à l’époque étaient les négociations et par la bonne qualité de leurs marchandises, pour cela ils ont développé un esprit d’ingénieur. L’Allemagne n’avait pas d’Empire colonial quand elle s’est formée, ceci explique aussi cela.Les libéraux sont toujours là à parler du modèle Allemand, de la France etc mais sont incapables de prendre en compte l’histoire de ces deux pays respectifs et préfèrent invoquer un quelconque "socialisme" en France sans savoir de que c’est que le socialisme (parce que le XVI siècle on pouvait pas dire que régnait le socialisme), de ce fait ils pourront toujours râler contre la France mais c’est pas eux qui changeront des siècles d’histoire et de traditions françaises. Quant aux nationalisations par décrets, il suffit de lire Marx pour savoir que ça n’a rien de socialiste. -
Je plussoie ce commentaire mahler. Je rajouterai le cas des Etats unis qui a une histoire de lutte contre le centralisme appuyé sur les localismes fondé sur un individualisme qui perçoit l’ Etat comme une menace sur les libertés.Les nations ont chacune leur idiosyncrasie !
Cette confusion entre étatisme et socialisme est récurrente chez les libéraux ... -
bonjour- Mitterand c’est aussi la fin de l’echelle mobile des salaires,le forfait hospitalier( qui n’a depuis cesse d’augmenter).la csg, puis la crds( qui elles aussi n’ont cesse d’augmenter )
considerer ces mesures comme positives pour les travailleurs,faut quand meme avoir un certain toupet.Par la suite jospin a mis ses pas dans ceux de mitterands et a ete le premier ministre qui a le plus privatise et d’ailleurs la france d’en bas le lui a fait payer tres cher -
En définitive, quand est-ce que la "gauche passe à droite" ? Lorsqu’elle arrive au pouvoir, et qu’elle se rend compte que, sorti des promesses christiques, il faut bien assumer le pouvoir, c’est-à-dire le monde et ses vicissitudes, loin du manichéisme auquel elle a toujours recours pour se hisser au sommet.
Le gouvernement actuel en fait la triste expérience : Manuel Valls est celui qui se rapproche le plus de l’honni Sarkozy, et pourtant il caracole en tête des sondages.
"Moi président... je ne légiférerai pas en courant derrière l’actualité"... Mon c... !!
La gauche ne tiendra encore quatre ans au pouvoir QUE SI... elle passe à droite.-
Effectivement, le pouvoir ne peut être que de droite ou d’extrême droite, la france est un pays encore bien rance, pas bien sorti de sa période coloniale, qui croit avoir fait une révolution, le pouvoir est de droite, des gens qui pensent pouvoir décider pour les autres, les classes dominantes ne sont que des descendants de pillards, ayant toujours usé de la violence pour maintenir cette société hiérarchisée débile. Sade écrit assez bien sur ces choses.
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@ tinga :
Ne soyez pas aigri. Il y a les bons sentiments, et puis il y a le monde réel.
Beaucoup de gens sont de gauche lorsqu’il s’agit d’avoir autant que le voisin, puis de droite lorsqu’il s’agit d’éviter que d’autres aient autant qu’eux.
C’est l’humanité qui est "rance", il faut vous y faire. -
Tiens, c’est officiel : Ayrault vient d’abandonner l’écotaxe et les magazins de bricolage peuvent ouvrir le dimanche. L’exercice du pouvoir est bien difficile pour ceux qui croient aux lendemains qui chantent...
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Non, pardon, ce sont les magaSins dont il est question.
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@Eric guêguen.
enfin une définition de l’idée de droite : tout faire pour que son voisin n’aie pas plus que vous. -
@ jeanfoutre :
Notre civilisation s’est perdue dans l’obsession de la possession. Une certaine droite (à laquelle je n’appartiens pas) l’assume, ce qui est au moins à son honneur.
La gauche, elle, dans sa totalité, refuse d’admettre qu’elle en est aussi l’esclave et que la majorité des bipèdes à qui l’on martèle dès l’école qu’il faut "être soi-même" à coup d’IPhone à coque translucide et de Air Max dernier cri ne sont pas plus généreux en votant socialiste. Ils veulent simplement en croquer. Et dès que les prestations sociales leur ont permis d’en croquer un minimum, ils espèrent protéger leur pécule en basculant à droite.
Ça vous sied mieux ? -
je préfère la concision de votre première définition , même si la seconde se rapproche fortement de la gauche de gouvernement à laquelle je n’ai jamais appartenu et je ne fais aucune confiance, c’est d’ailleurs à mes yeux ni plus ni moins qu’une seconde droite.
Une droite débarassée de son obsession de la propriété et de l’accumulatuion existe ?sans blague.j’y crois autant qu’aux tirades "moi ...président" -
Si je vous suis il y aurait une vraie gauche qui n’aurait pas encore montré de quoi elle est capable.
Pourquoi ne serait-ce pas pareil pour la droite ? Pourquoi faudrait-il que la droite se résume aux obsédés de la race d’un côté, aux obsédés du pognon de l’autre ? -
La gauche et la droite ont toujours été les couilles du Medef, croire le contraire, fait de vous le gros veau dont parlait De Gaulle.
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De gaulle, c’est qui ça, le mec de la bombinette française, grâce à qui la france en pleine décadence risque bien de devenir une zone très radioactive.
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Vous lui préférez qui ? La guimauve actuelle, le roquet à talonnettes, Super-menteur ou le queutard moribond ?
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... sans oublier le copain de Bokassa...
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Ah pardon, nous parlions du même. Sacrées casseroles celui-là !
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C’est quoi une gauche qui ne bascule pas à droite ?
L’union soviétique de Staline,le Cuba de Castro,l’Albanie d’Enver Hoxhaou la Roumanie de Ceausescu ?-
bonjour—la gauche, la vrai, c’est celle qui n’acceptent pas , comme le montre annees apres annees des etudes serieuses, que les riches soient toujours plus riches et plus nombreux tandis que pendant ce temps les pauvres sont toujours plus nombreux et de plus en plus pauvres.en fait une meilleure repartition des richesses
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Bonsoir tonimarus45,
Ok sur les idées, mon petit commentaire était volontairement provocant,mais des expériences concrètes et durables,pouvez-vous m’en citer quelques unes qui ne se soient pas trop mal terminées ? -
bonjour -a latigueur—donc pour vous repartir un peu mieux les richesses est impossible ???il ne s’agit là qu’un peu de bon sens et non de communisme.un gouvernement quel que soit sa couleur devrait s’atteler a cela et eviter que ce soient toujours les memes qui s’en mettent plein les poches pendant que d’autres crevent la dalle
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Ma question n’est pas un piège Tominarus mais il vaut mieux parler d’expériences concrètes, non ?
la théorie c’est bien mais si elle ne s’éprouve pas dans la pratique, elle reste vaine.Je cherche des exemples de gouvernements de gauche ayant réussi à "repartir un peu mieux les richesses" sans que cela ne tourne à la dictature. -
@tonimarus... si vous ne voulez pas que les pauvres soient toujours plus nombreux... il faudrait commencer par cesser d’en importer... d’autant que cette pauvreté-là est prolifique.
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Éloge de la gauche :
La gauche aimerait chanter les louanges de l’individu... tout en déplorant l’individualisme auquel elle participe ;
La gauche conspue le capitalisme sans frontières... tout en œuvrant pour l’abaissement de celles-ci dans l’extase de la fraternité planétaire ;
La gauche tire à boulets rouges sur l’emprise du marché... tout en affichant plus qu’aucune autre sur ses banderoles "le pouvoir d’achat, y’a que ça de vrai" ;
La gauche orchestre (et instrumentalise) la lutte contre le racisme à l’encontre des minorités ethniques... et se trouve fort dépourvue lorsque celles-ci s’étrillent entre elles ;
La gauche abhorre la religion... et fait, sans vergogne, du culte de l’homme par l’homme le credo des temps modernes ;
La gauche vomit le capitalisme lorsqu’elle est dans l’opposition... et s’y vautre sitôt que les urnes l’ont portée au pouvoir ;
La gauche aura tout donné pour détruire l’idée de nation... et s’offusque que les plus riches s’expatrient sans plus de patriotisme et de fraternité ;
La gauche idolâtre la démocratie et les droits de l’homme... et perd pied lorsque la première se prononce à l’encontre des seconds ;
La gauche chérit la liberté, l’égalité et le cul de la laitière... et trépigne de devoir constamment, de deux biens, délaisser le moindre ;
... Vous en voulez encore ? Allez, un dernier, pour la route :
La gauche compte dans ses rangs la quasi-totalité des petits coqs médiatiques, journalistes, bouffons, professeurs-la-vertu, et autres dynasties d’ahuris ébouriffés à guitares généreuses, bref tous ceux qui font la pluie et le beau temps dans ce pays... et ne cesse pourtant de tapoter la main des dominés en leur susurrant leurs bondieuseries... mais qui sont les vrais dominants, qui ?-
je vois , monsieur eric pense que tout ce qui est à gauche de gollnisch est de gauche.
un peu comme robin pour le liberalisme , en fait -
Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes, svp.
En vrac, on peut être contre l’individualisme, opposé au capitalisme tout-puissant et sans entraves, hostile à la posture anti-raciste, conscient de l’importance du fait religieux, patriote, critique de la religion des droits de l’homme, jaloux de la liberté de son pays dans le concert des nations, soucieux des travers de l’égalitarisme, pour la peine de mort et contre l’esprit de parti... sans être d’extrême droite.
Apprenez à considérer les gens autrement que dans des cases étroites. Moi, lorsque j’attaque la gauche, je ne cherche pas à mener une enquête pour savoir où sont les salauds et les débusquer. C’est une tendance générale - et bien réelle - que j’incrimine.
Et pour tout dire, ce débat gauche-droite va disparaître pour céder la place à la séparation entre ceux qui se bercent d’illusions et ceux qui en ont marre qu’on les prenne pour des cons. -
Vous parlez ici de la gauche "PS". S’il s’agit de rétablir une certaine cohérence dans les définitions : le PS, c’est la "droite complexée"
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Franchement, c’est triste d’écouter Ruffin, brillant sur les questions de journalisme, aussi idéologue sur le sujet de l’économie. Il ne se rend même pas compte que dans son propre reportage, il y a les preuves qu’il raconte n’importe quoi. A un moment il divise la gauche en deux, les tenants des 35h d’un côté, et ceux de l’orthodoxie (entendez libérale) de l’autre. Cela a dû échapper à Ruffin, mais les 35h ont été votées et elles sont toujours en place... Pour le reste, l’écotaxe a été initiée par la fausse droite et mise en place par la vraie gauche... Pour Ruffin et ses amis cocos, tout ce qui n’est pas communiste est de droite. Ruffin travaille sur la radio publique, encore une preuve que la France est de droite (arf) !
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-Pour Ruffin et ses amis cocos, tout ce qui n’est pas communiste est de droite.
Ah , ça me fait penser à certain pour qui tout ce qui n’ est pas libéral est socialo -marxiste ... -
bizarrement son journal coco est tout de même à des années lumières de ton journal "intelligent".
continues plutôt à jouer les yab ou à poster sur des rockers morts, y’a lou reed qui devrait te plaire avec toutes ses idées réacs. -
La différence entre le travail de M. Ruffin et le votre, c’est que - contrairement à vos vidéos, on ne tombe pas dans un comas profond après 30 secondes de visionnage ...
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Puisque nous avons ici quelques uns qui n’ont pas compris la vidéo, ou qui sont incapable de suivre un raisonnement dont l’expression dure plus de 15 secondes, voici un résumé.
Le choix idéologique du libéralisme que le PS a fait a été initié par un très petit groupe autour de Mitterand qui a parfaitement intrigué pour cela : Attali, Minc, Camdessus, Delors et Mauroy pour ceux qui ont été visible.Ca a donc été un choix idéologique fait par une très petite minorité oligarchique qui agissait à son profit exclusif. Et c’était un choix discutable, dont le recul montre à quel point il n’as pas fonctionné (le nombre de chômeur ayant pratiquement quintuplé, le déficit ayant explosé avec la dette, et les acquis sociaux sont pratiquement détruits). Ont doit non seulement le discuter aujourd’hui, mais aussi trouver un moyen de le remettre en cause radicalement demain.-
Les très riches heures des droites et des gauches
...il n’est que temps de répertorier tout ce que n’ont pas voulu faire une fois au pouvoir ni les droites ni les gauches :
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/10/les-tres-riches-heures-des-droites-et.html
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