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Accueil du site > Actualités > Politique > Qui arrêtera le populisme à Poitiers ?

Qui arrêtera le populisme à Poitiers ?

« Aller contre moi, c’est aller contre l’opinion publique », énonce Nicolas Sarkozy. Ségolène Royal explique que, sur la Turquie, son opinion sera celle du peuple. Tout est dit en ces deux citations : nul n’a le droit de dire quelque chose qui irait à contre-courant du mouvement populaire. Assistera-t-on impuissants au rouleau compresseur populiste ? Qui sera le Charles Martel ? Dans le camp socialiste, Lionel Jospin aurait pu tenter de stopper le populisme de Royal à Poitiers. Il a renoncé à se présenter aux suffrages. A droite, Jacques Chirac dit qu’il n’exclut pas un troisième mandat. Il pourrait donc faire barrage, sauf si François Bayrou s’en chargeait, à condition toutefois d’obtenir le crédit suffisant auprès de l’électorat.

Qu’est-ce que le populisme ?

M’inspirant des idées du politologue et essayiste Guy Hermet, je définirai le populisme comme une forme de démagogie qui prétend régler rapidement tous les problèmes et dénonce, lors de tribunes populaires, les systèmes en place comme autant d’obstacles au changement nécessaire. Le populiste veut aller très vite et marquer les esprits (mais pas les plus fins d’entre eux) et il défend une image trompeuse : « Je suis comme tout le monde » (souvenez-vous de Jean-Pierre Raffarin qui voulait incarner la France d’en-bas et multipliait les petites phrases aux allures de sagesse proverbiale). Le populisme à la française était incarné depuis des décennies par Jean-Marie Le Pen. Il s’agit aujourd’hui dans les deux camps politiques de chasser sur les terres du Front national en usant de cette manière très primaire et contestable d’attirer des électeurs. L’avantage pour celui ou celle qui manœuvre ce type de démagogie, c’est qu’il peut se situer hors clivage. Le populisme de Le Pen, par exemple, a capté des votes d’ouvriers bien éloignés du libéralisme défendu par le chef d’extrême-droite. Des pauvres de banlieue voteront pour Sarkozy, représentant du grand capital soutenu par les grands patrons. Du coup, plus besoin de s’en tenir à la ligne stricte définie par son propre parti, même quand cette ligne a été élaborée par des voies démocratiques internes. Le populisme « transcende » les divisions sociales. Coller au plus près aux sondages et aux inquiétudes est la préoccupation principale des deux candidats pour parvenir à leurs fins.

Le populisme est aussi, selon moi, un moyen de contrôler la « révolte du pronétariat » et les influences de la sphère Internet où des citoyens d’un niveau d’instruction assez élevé et disposant d’assez de temps et de désir de débattre expriment leurs idées. Il ratisse plus large que cet espace pour contourner l’action de ce contre-pouvoir en lui opposant la légitimité du Peuple.

Selon le penseur précité, il existerait un bon populisme, un « populisme contrôlé ». Est-ce de celui-ci que Ségolène Royal se réclame ?

Jugez-en : Ségolène Royal : « [...] Je suis de près, depuis quelques années les diverses formes et mécanismes de démocratie participative : les budgets participatifs, les jurys de citoyens, les conférences de consensus à la suédoise. J’organise, à Poitiers, depuis deux ans, un colloque annuel consacré a la démocratie participative. Avec des chercheurs, des praticiens et des chercheurs venus du monde entier. Tous ces dispositifs de démocratie participative ont en commun de reconnaître la capacité d’expertise légitime des citoyens et de créer les conditions d’une délibération informée. La démocratie participative ne s’arrête pas à la seule phase “amont” : préparation de la décision, décision, action : “écouter pour agir juste”. Pourquoi ne pas l’utiliser pour évaluer les résultats de l’action publique ? La responsabilité politique est mise en cause à chaque renouvellement électoral puisque les citoyens peuvent sanctionner les élus qui n’ont pas rempli leurs obligations. Il n’y a aujourd’hui pas d’évaluation au long cours de l’action publique. J’ai proposé de créer des jurys de citoyens qui évalueraient les politiques publiques, par rapport à la satisfaction des besoins, ou par rapport au juste diagnostic des difficultés qui se posent, non pas dans un sens de sanction, mais pour améliorer les choses. Ces jurys de citoyens pourraient être constitués par tirage au sort. Comme dans la Grèce antique. »

Insuffisante et mal posée, l’idée de jury de citoyens présentée par Ségolène Royal apparaît comme une surenchère populiste et démagogique, après celle de jury populaire émise par Sarkozy pour le Tribunal correctionnel. C’est encore une idée issue des sondages et de l’émotion suscitée par certains faits divers, une expression de la démocratie d’opinion, et non de la démocratie des citoyens.

Il faut former les citoyens à remplir pleinement leur rôle pour qu’ils contrôlent vraiment l’action politique (sans toutefois exercer une sorte de tutelle sur les élus). Sans quoi nous resterons dans un système de pure démocratie représentative où les élus oublient la notion de mandat et ne raisonnent qu’en termes de carrière. Quelques moyens : introduire des procédés de démocratie directe ou renforcer ceux qui existent déjà comme la pétition, créer une troisième chambre sur la base du Conseil économique et social en y adjoignant une formation de gens issus de la société civile formés préalablement et rétribués pour la période de leur mission. Cette chambre n’aurait pas voix délibérative, comme l’Assemblée et le Sénat, elle ne pourrait pas être dissoute par le chef de l’Etat, et elle serait à l’abri des pressions du gouvernement et des partis. Ses membres ne seraient pas élus mais tirés au sort, afin qu’ils ne puissent pas se revendiquer de la légitimé des urnes pour contrer les pouvoirs du Parlement et du président.

Je vous invite à lire deux articles que j’ai écrits sur ce sujet : De Gaulle, Mitterrand, Internet, et la démocratie participative participative et L’Ecole nationale des citoyens (ENC).

Beaucoup de solutions sont imaginables entre, d’une part, la démocratie représentative qui ignore le peuple (et méprise assez la représentation populaire du Parlement devenu chambre d’enregistrement des lois), une démocratie représentative qui montre des signes de dépassement voire d’essoufflement, et, d’autre part, une pseudo-démocratie participative qui ne s’adresserait qu’au peuple au sens de masse, et qui ne serait qu’un leurre, une béquille au vieux système, un tremplin pour arrivistes.


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38 réactions à cet article    


  • Cedric (---.---.235.190) 9 novembre 2006 12:20

    D’un autre côté, comme le dit si bien cet article de Marianne, on pourrait appliquer le terme « populiste » à presque n’importe qui ou n’importe quoi : http://www.marianne-en-ligne.fr/e-docs/00/00/78/26/document_article_marianne.phtml


    • Regis (---.---.124.129) 9 novembre 2006 14:02

      C’est clair

      Populiste, démagogue : 2 mots à la mode depuis 2-3 ans déjà...

      De toutes façons, maintenant, dès que l’on dit tout haut ce que pense une majorité et que ça ne plait pas à quelqu’un on se fait taxer de populiste et/ou demagogue par cette même personne. Employé à toutes les sauces, ça ne veut plus rien dire !


    • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 13 novembre 2006 15:04

      Démagogue, pas populiste. Une populiste n’oublierait pas le sens de ses mots.


    • c florian (---.---.162.39) 9 novembre 2006 16:09

      je suis en grande partie d’accord avec vous. je regrette la mauvaise formation civique des citoyens français et que la politique soit devenue un métier en france.

      petite rectification toutefois, le pen est loin d’être un libéral, la liberté ne faisant pas partie de son vocabulaire.


      • La Taverne des Poètes 9 novembre 2006 19:59

        Cher c Florian,

        puisqu’il faut classer Le Pen soit dans le camp social soit dans le camp libéral, on est bien obligé de l’admettre dans cette seconde mouvance. Mais, vous avez toutefois raison, ce n’est pas un libéral pur ni un libéral humaniste. Sa tendance libérale à des caratéristiques identitaires, protectionnistes (voir autarcique) et discriminatoires.


      • Marsupilami (---.---.93.189) 9 novembre 2006 20:07

        @ Taverne

        Le Pen n’a pas de « tendance libérale » au sens philosophique ce ce terme. Par contre, on peut le qualifier de capitaliste avec un masque pseudo social, ce qui n’est pas pareil.


      • (---.---.37.70) 10 novembre 2006 11:08

        Le pen est comme le reste de l’extréme gauche, pas du tout libéral, car son parti, c’est l’extrémisme, qui réunie tout les extréme malgrés quelque subtilité langagiére. Le pen=Besanceno=bovè=buffet=mamére


      • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 13 novembre 2006 15:19

        @ Taverne

        « ...protectionnistes (voir autarcique)... »

        Le Pen et ses camarades ont pris les armes contre l’autarcie.

        Le protectionisme raisonné, par contre, c’est l’avenir. Si toutefois vous croyez qu’il y en a un. Nous y croyons.

        @ Marsu et IP75, la liberté capitalistique est nécessaire comme l’eau des rivières, et l’air des forêts, et d’ailleurs c’est aussi ancien... Ce n’est pas un ’masque pseudo-social’ qui est prôné par Le Pen, c’est la reprise des responsabilités par les reprise des frontières. Ce qui, si vous y réfléchissez, est la même chose.

        Laisser les prairies vivre, comme laisser la liberté de propriétés et le droit au « respect du contrat écrit » (c’est ma définition du capitalisme, et je ne l’invente pas), ce n’est pas un programme politique, c’est du niveau du garde-champêtre. Le FN dépase celà car il voit le peuple et il voit la nation. Les deux.

        Vous n’y voyez qu’un masque... c’est celui-là qui doit tomber !

        Populismes !!!!!!!!Vive la Hongrie libre !


      • mathieu (---.---.130.140) 14 novembre 2006 13:36

        Le Pen est bien un libéral, son programme prone la libéralisation de tous les échanges économiques, ainsi que le traitement libéral des personnes comme une marchandise, le fait d’etre libéral ne signifie pas, loin s’en faut, etre pour la liberté d’opinion et d’expression... cf USA.


      • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 17 novembre 2006 13:32

        @ mathieu : vous mentez.


      • (---.---.37.70) 9 novembre 2006 16:12

        Non, le populisme est une exigeance de démocratie revendiqué par plein de monde ; De fait les élites ont échoué, et n’ont plus les moyen aprés avoir ruiné la France de donner des leçons. Oui, les type du FN, et plein d’autre français, se demande QUI à AUTORISE les représentants de la nation à faire coloniser la France par 17 millions d’immigrés (6 de nationalisté française, 4,5 de nationalité étrangére, et 7 millions d’enfants immigrés), alors même que cela devait necessairement avoir des repercution considérable sur la vie de tout les jours du français de base. Comme a dit l’autre, c’est une rupture dans l’histoire de la France. Or il n’y a jamais eut ni débat, ni référundum sur ce sujet pourtant majeur. D’ou le discrédit total des élites, voir la trés grande méfiance qu’elles inspirent (leur argument en faveur de l’immigration étant évidement faux, et ca se voit et se pense), et le désire du Peuple de prendre lui même les chose en main. Bref, c’est une Révolution démocratique de l’electeur. Si Sarko et Ségo l’on compris, aprés le Fn, tant mieux.

        Quand à Sarko, il ne représente évidement pas le grand capital, pas plus que le pen, c’est ridicule et éculé : sortez de votre idéologie Marxiste.


        • (---.---.95.145) 9 novembre 2006 16:47

          c’est pour cela qu’il s’en va faire le baise main outre atlantique...


        • (---.---.37.70) 10 novembre 2006 11:10

          S’il fait des baises main, il n’est donc pas populiste, et vous vous contre disez..

          Mais bon, chirac vous à dit quoi penser, alors je comprend que l’esprit critique de Sarko vous insuporte.


        • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 13 novembre 2006 15:23

          Sarko est démago.


        • Stravos (---.---.132.162) 9 novembre 2006 17:47

          Encore un article « faux-cul » qui parle d’introduire des procédures de démocratie directe, mais ignore superbement le référendum d’initiative populaire... Marrant ces prétendus citoyens poètes, qui n’ont sans doute jamais lu la constit de l’An Deux, celle de la Première et Grande République, et qui pourtant se vantent de parler au nom dudit citoyen et veulent lui faire la morale... Un article qui respire la pétoche inavouée et inavouable... « Faux-cul », c’est vraiment le mot juste... Et ils veulent nous envoyer en cours de rattrapage dans une « 3em chambre »... Merde ! C’est de la Science-Fiction ou quoi ? Rencontre du 3em type, Spielberg et les petits hommes verts ? Moi, vu mon état d’esprit, c’est au moins la douzième chambre qu’il faut me réserver ! Plus que marre de ces types qui parlent sans cesse de Démocratie, et sont les premiers à la mépriser, à l’écrabouiller sous leur grosses fesses dégueulasses !

          Ps : c’est fou ce qu’on se sent bien aprés une gueulante... Tous les bien-pensants vont m’envoyer leur tomates moralisantes sur la tronche... Eh bien, je les emm...EN TOUTE DEMOCRATIE !


          • La Taverne des Poètes 9 novembre 2006 18:23

            Voici le nouveau Che Guevarra, le Rebelle authentique ! J’en suis vivement impressionné !

            Quel brio, quelle démonstration d’éloquence ! J’en suis pantois. Il y a des faux-culs et il y a aussi les vrais cons... Présentez-vous à leurs suffrages, vous avez vos chances.


          • candidat007 (---.---.122.128) 9 novembre 2006 23:59

            a Stravos.

            je suis tout à fait d’accord avec vous.

            Juste un point sur la troisième chambre évoquée sur le modèle du Conseil économique et social ? C’est purement et simplement diluer encore un peu plus la responsabilité des élus.

            Degaulle avait proposé une réforme du Sénat tout a fait intelligente (2 collèges) et prévoyait la suppression du CES. je reprends cette idée intéressante pour un projet de nouvelle république citoyenne.

            Les moyens de restaurer une démocratie représentative digne de ce nom existent, d’introduire des possibilités de démocratie directe ( référendum d’initiative citoyenne) et SVP, qu’ils arrêtent de dire que le droit de pétition est de la démocratie directe. (La pétititon c’est un chiffon de papier ).

            Quant à la supposée démocratie participative, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une entourloupe des gens au pouvoirs pour faire taire les opposants et mécontents. Alors quand j’entend la reine de la démocratie participative dire qu’il ne faut pas faire taire la révolte qui est dans le peuple, c’est du cynisme ENA...NIQUE.


          • Stravos (---.---.132.162) 10 novembre 2006 08:56

            A monsieur l’auteur de cet article : je n’ai aucune envie de mettre ma petite personne en avant, mais de présenter et soutenir des projets de lois par voie référendaire, oui j’ai l’intention de le faire. Comme tout citoyen d’une démocratie normale (ce que la France n’est pas). Vous êtes vraiment un faux-cul, car vous ne répondez même pas à ma critique, vous bottez en touche... Votre probable petit mandat électif doit vous faire transpirez d’aise... et de pétoche. Il faut les mater, les gueux et les sans culottes, des fois qu’ils auraient des idées à eux...


          • La Taverne des Poètes 10 novembre 2006 11:43

            C’est la seconde fois que vous me traitez de faux-cul alors n’imaginez pas que je vais vous donner la priorité pour les commmentaires que je rédige. Il y a des échanges plus respectueux er riches avec des personnes polies...

            Le pétochard c’est vous qui m’insultez parce que vous craignez je ne sais quoi de manière très irrationnelle, voir paranoïaque puisque vous dites plus haut « Ils veulent nous envoyer en cours de rattrapage dans une »3em chambre". Alors que pas du tout ! Ceci n’est qu’une idée émise par un simple rédacteur d’Agoravox, moi en l’ocurence. Et non un complot d’énarques ou autre délire qui n’existe que dans votre tête.

            « Votre probable petit mandat électif doit vous faire transpirez d’aise » : Je n’ai pas de mandat électif et n’en ai jamais eu sauf en classe de 5 ème (représentant des élèves) où on m’a élu contre mon gré alors qu’il y avait plusieurs candidats valables et que je ne m’étais pas porté candidat. smiley


          • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 13 novembre 2006 15:51

            Ségo la sarkodémago propose des ’comités citoyens’ cette semaine environ, Le Pen le populiste cinq-étoiles fait remarquer qu’il a toujours milité pour le référendum d’initiative popuplaire. Avec le référendum d’initiative présidentielle, qui lui est déjà inscrit dans la constitution par le royaliste de Gaule, que Le Pen va utiliser utilement dès juin2007.

            Ségolène propose des soviets, le genre de TRUC le plus anti-démocratique qu’on ait connu (un roi français n’a jamais régné seul, c’est la couronne qui était imprenable, le dernier mot (éventuel’), mais certainement pas la politique..)(« L’Etat c’est moi » n’a jamais été prononcé, même quand c’était nécssaire !), le machin le truc qui se contrôle se manipule par des méthodes déjà enseignées dès 1904 dans les écoles pour cadres socialistes (et avant ??), ou, comme le rappellait le très chrétien Bernard Antony (http://bernard-antony.blogspot.com/2006/10/blog-notes_116163398827069414.html), les « sections des piques », de mémoire infâme et jacobine ; Blanche Royal nous propose ça donc, en nous agitant la serviette mauve ’participative’, ’éco-citoyenne senséo’ etc.. Démagogie.

            Jean-Marie Le Pen est en passe de faire triompher le référendum d’initiative populaire (à partir de combien de signatures ??? voilà une question qu’elle est bonne... à partir de bcp j’espère : on est en France, pas dans le canton de Vaud), amenant à une entité large et cosmique, -mais définitivement définie par des frontières modestes mais vastes, et immuables répêtons-le,avec leurs réserves leurs pénuries qui responsabilisent, IMMENSES donc, en un sens cosmiques, HOMO -, à la nation donc, une nouvelle forme de république, éclairée solidaire vraiment et responsabilisée.

            Embrasse large et vise haut. Avec du répondant, obligé par nature, par choix (discriminant !) d’échelle politique. Populisme.


          • La Taverne des Poètes 9 novembre 2006 18:51

            à tous :

            - Le mot populisme est pris dans cet article au sens fort. De Gaulle ou Chirac ont par épisodes versé dans le populisme mais ce n’étaient pas des candidats populistes. Le populisme n’a pas le sens du politique, ni même l’art de faire la politique comme le pratiquait Mitterrand.

            - En cette date anniversaire de la disparition de Charles De Gaulle, il est bon de rappeler que la grande réforme qui lui tenait à coeur n’a toujours pas été accomplie. Je veux parler du partage du pouvoir représentatif avec la société civile. Une vision qu’il eut très tôt et qui trouva son application partielle dans la création du Conseil économique et social. La réforme qu’il proposa en 1969 lui valut sa démission. Il est temps aujourd’hui de prolonger l’esprit gaullien en menant à bien cette réforme dans le cadre de notre Vème République.


            • candidat007 (---.---.122.128) 10 novembre 2006 00:05

              la réforme proposée par de gaulle était la suppression du Conseil Economique et Social et la réforme du sénat dans lequel il créait deux collèges ( 1 collège d’Elus représentant les régions et 1 collège représentant la société civile). C’était un projet tout a fait cohérent.

              Tout ceux qui préconisent de nouvelles institutions formées par des citoyens non élus ( tirage au sort ou je ne sais par quel autre moyen) devraient s’ils sont conséquents avec eux-mêmes proposer d’abord la suppression des Conseils Economiques et sociaux ( national et régionaux) puisque ceux ci sont censés représentés la société civile.


            • stormy (---.---.209.94) 9 novembre 2006 21:15

              « QUI à AUTORISE les représentants de la nation à faire coloniser la France par 17 millions d’immigrés » On avencera beaucoup avec ce genre de connerie .Mon bon Monsieur croyez-vous vraiment qu’ils avaient 1 quelquonque interêt à le faire ?Faudrait vraiment que LePen ou DEVillier soit élu ,on verra enfin de quoi ils sont capable,car autant que je sache á part la question de l’insecurite ce ne sont pas ces bandes de loqueteux qui ont plombé la France.


              • Nicolas (---.---.161.165) 9 novembre 2006 21:49

                Quand on veut remporter une élection très importante, il faut ratisser large. Les écarts de langage sont fréquents. Qu’en restera-t-il lorsque le tohu-bohu électoral se sera tu ? Le système politico-socio-économique reprendra ses droits. Peut-être, sûrement même changerons-nous d’hommes politiques, mais pas de fonctionnaires. Les réalité économiques seront les mêmes, et ce sont elles qui façonnent bien des aspects de notre monde... Après tout, les démocraties parlementaires ont leurs routines.


                • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 13 novembre 2006 16:16

                  Ratisser large ne veut pas dire renoncer aux fins sommets.Le populiste lui n’envisage que des sommets supportables par le peuple, il a dnoc une vision à la fois plus fine et plus exigeante de l’action politique. Le critère ’populaire’, très chrétien en fait (relisez ce que devait jurer les rois de Francelors de leur courronenemnt à Rhiems, c’est éloquent ; ça explique très bien l’idée, ça dit tout en peu de phrases, et c’est parce qu’elle sont comprehensibles par tous qu’elles sont proffondes), cette exigeance de pouvoir motiver à la fois les individus ’sphères privées’ comme les peuples ’blocs identitaires’ est le meilleur aiguilloon de l’homme politique auquel je puis penser.

                  Le cri d’effroi devant le ’populisme’ est le cri d’effroi de l’usurpateur qui sait qu’il va-t-être moqué sur la place publique, avant d’être éjecté.


                • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 19:56

                  Le populiste lepéniste est comme l’omnivore : il mange de tout.


                • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 20:03

                  « Le cri d’effroi devant le ’populisme’ est le cri d’effroi de l’usurpateur qui sait qu’il va-t-être moqué sur la place publique, avant d’être éjecté. » Ce qui sera votre sort si vous continuez à m’échauffer. Car les formules brillantes du sieur Jean-Marie ne tiendraient pas une joute sérieuse avec la Taverne des poètes.

                  Je vous l’ai dit : le populisme lepéniste est comme vous, l’omnivore, il se nourrit de tout...


                • le francais qui secoue les nouilles (---.---.131.64) 10 novembre 2006 09:20

                  Le populisme : Dire au peuple ce qu’il a envie d’entendre pour attirer le maximun d’electeurs.

                  Ensuite c’est assez subjectif : vous dites quelque chose qui a du succés : pour ceux qui vous croient c’est POPULAIRE pour ceux qui ne vous croient pas c’est POPULISTE.

                  Dans tous les cas le populiste c’est celui d’en face si il a du succés.


                  • La Taverne des Poètes 10 novembre 2006 09:37

                    Je ne partage pas votre point de vue : le populisme est une méthode particulière et constante qui consiste notamment à duper les gens en se faisant passer comme quelqu’un comme eux pour s’ériger contre le reste de la classe politique (voire aussi les institutions en place : justice, autres administrations). Cela consiste également à s’appuyer, non pas sur des débats citoyens, mais sur les opinions volatiles de sondages, et à récupérer à son profit l’émotion sucitée par certains faits divers, à prétendre résoudre immédiatement et facilement des problèmes complexes (formules à l’appui, recettes miracles, etc.).

                    Il existe une manière plus authentique de faire de la politique...

                    Mais bon, je ne vais pas refaire ici mon article.


                  • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 13 novembre 2006 17:37

                    Le vrai populiste sait dire au peuple des choses qui lui sont désagréables. Le peuple, conscient de ce qu’il est (oui !!), attend de son vrai populiste qu’il le dépasse et l’oblige, et lui dise des choses qu’il n’a pas envie d’entendre, aussi. A condition que ce soit vrai, en respectant le mieux, qu’il a envie d’entendre bien sûr. (à la différence des pelles à tarte, ce que nous ne sommes point.)

                    Le démago essaie de se faire passer pour populiste. Essaie de les identifier... la démagogie et le populisme. le démago fait des efforts pour deviner sa prochaine tromperie, fait des effort pour deviner ce qu’est le populisme, essaie de l’identifier...

                    L’élitiste a peur du peuple, essaie la démagogie et singe le populisme, parce qu’il ne pas où son pouvoir est assi. La réflexion pure le montre bien.


                  • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 13 novembre 2006 17:52

                    Illustration, exemple : hier après midi, Le Pen a pronocé à la tribune la phrase suivante :

                    « Ils ont cassé la natalité, par la banalisation de l’avortement où l’enfant, réduit à un objet pénible à produire, n’est plus conçu comme le vital renouvellement des générations, et le vecteur de l’amour entre elles mais comme une charge qu’ils veulent faire assumer demain par l’immigration. »

                    Est-ce de la démagogie ? du populisme ?

                    Si vous ne faites aucune différence avec Laurent Ruquier alors c’est à désepérer. (il ne vous reste plus qu’Europe1 l’après-midi, genre...)


                  • le francais qui secoue le riz dans son bol (---.---.131.64) 10 novembre 2006 09:43

                    Lorsque vous etes d’accord avec qq’un sur le fond, vous vous souciez peu de ses méthodes de communication car vous considérez qu’il dit la vérité.

                    si vous etes contre quelqu’un, vous considérez qu’il ment et qu’il dupe les gens, quoi qu’il dise. Donc il est populiste.


                    • La Taverne des Poètes 10 novembre 2006 09:56

                      Bien sûr. Vous n’avez pas tort de dire que des personnes raisonnent ainsi et c’est dommage pour elles de manquer de clairvoyance.

                      Mais vous faites sans doute comme moi la part des choses entre le « vrai » sens des mots et leur utilisation dévoyée. Il vous est sans doute arrivé de vous faire accoler des étiquettes qui ne correspondent pas à ce que vous êtes, genre « gauchiste, » « fasciste » et j’en passe et des pires.

                      Tous ces abus de langage sont des manoeuvres de basse politique politicienne ou des injures de comptoir non ?


                    • (---.---.37.70) 10 novembre 2006 11:18

                      Le populisme est en fait un mouvement littéraire du début du XXéme siécle visant à réhabiliter les ouvriers et autre artisans aprés le cassage en régle de Zola.

                      Dire ce qui plait à l’électeur, c’est simplement de la démagogie (une spécialité de la gauche par définition, qui passe sont temps à dénoncer « les riches » et à faire croire qu’ils vont payer pour les autres).


                      • Le péripate Le péripate 10 novembre 2006 12:19

                        Il aurait été bon de rappeler que Guy Hermet définit trois catégories, le populiste, le républicain et le démocrate. On voit tout de suite ce que ces catégories ont d’artificiel, et nourrissent peu la réflexion. Le populisme, dont le nom a une histoire longue et variée, a vu son sens évolué de manière notable, et le sens qui est donné aujourd’hui en France n’a plus rien a voir avec le sens donné dans la politique américaine. Quoi de commun entre le péronisme, le fascisme, le front national, etc. . C’est d’ailleurs dans le cadre de l’émergence du Front National que le terme connait en France son succès. L’essentiel en est la thèse, ici exposé dans cet article, du vote ouvrier pour le Front National. Or, les travaux d’Annie Collevald, exposés dans son livre « le Populisme du FN, un dangereux contre-sens » montre l’usage qui est fait par une aristocratie politique de cette « arme ». En fait, le vote ouvrier qui était à gauche s’est massivement réfugié dans l’abstention. Et, parallèlement, un vote ouvrier de droite, qui a toujours existé, est lui, sorti de l’abstention où il se trouvait précédemment. Et c’est au Front National qu’il est allé.

                        Nous nous trouvons donc devant nombre de démarches qui visent à contrôler, voire supprimer la démocratie. Les concepts de gouvernance, les accusations de populisme, et, in fine, l’idée que le peuple, terme hier valorisant et aujourd’hui discrédité, est un sombre crétin incapable de se gouverner. Dans le meilleur des cas, on se proposera de l’éduquer, ce qui est fait ici dans cet article.

                        Les aristocrates ont des points de vue variés, et sont rarement d’accord entre eux. Ils s’entendent pourtant sur une chose : le peuple est dangereux.

                        Le Peripate

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