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Accueil du site > Actualités > Politique > Qui osera parler de décroissance ?

Qui osera parler de décroissance ?

Les présidentielles de 2007 en France semblent revêtir une importance particulière, comparativement aux précédentes. On a le sentiment que le choix est crucial pour l’avenir du pays et de son peuple. Sans parler du rayonnement qu’il aura pour l’avenir de toute la construction européenne.

Les gens ont bien compris ce qui se joue cette fois, et pour certains, il n’est plus question de se tromper. Globalement, l’idée est de donner une nouvelle orientation politique stratégique pour la France, et par là-même aussi pour l’Europe, qui n’a jamais réellement su convaincre. Certains observateurs soulignent que jamais, depuis plus de quarante ans, les élections présidentielles françaises n’auront été plus décisives.

Les candidats sont nombreux au-delà des ténors Sarkozy, Royal, Le Pen et nouvellement Bayrou, on compte déjà une vingtaine de prétendants.

Tous abordent les mêmes thématiques avec leurs solutions, sans craindre d’être démagogues, parfois aveuglés par des visions trop larges (ou trop étroites), généralement toujours assez éloignées des réalités de terrain.

On entendra donc forcément parler d’économie, de fiscalité, d’emploi, de pouvoir d’achat, de santé, d’éducation, de sécurité, et aussi d’écologie, le véritable dernier sujet à la mode.

Les Français qui aspirent à un profond changement dans leur vie quotidienne, peut-être même à un bouleversement radical du paysage politique, ont bien intégré les thèmes récurrents, ils ont également bien observé l’évolution de leur pays et de leur mode de vie depuis trente ans, ils savent désormais que rien ne changera ni avec une politique de gauche traditionnelle, ni avec une politique de droite traditionnelle.

Jusqu’à preuve du contraire, la tendance lourde est quand même la rupture de confiance qui existe entre le peuple et les hommes politiques professionnels.

Tout le monde a bien compris que même s’il s’agit d’élections nationales qui portent a priori sur des questions nationales, un certain nombre de sujets incontournables et stratégiques ne pourront pas être éludés, comme les conséquences du réchauffement climatique, les problèmes de terrorisme international, les problèmes du Proche-Orient ou du Moyen-Orient, les interrogations sur les ressources énergétiques épuisables, l’avenir du développement durable, la gestion et le contrôle de l’immigration, les projets de codéveloppement, notre relation avec les pays à bas coûts de main-d’œuvre ou à coûts de fabrication inéquitables, etc.

Alors vers qui faut-il se tourner ? Les altermondialistes jugés trop “gauchistes” ou “idéalistes” ? Les centristes jugés trop “mous” ? Les libéraux jugés trop “outrageusement capitalistes” ? Les nationalistes taxés de faire trop de ... “nationalisme” ?

Si les dés ne sont pas pipés (et si nous échappons à un déni de démocratie), les Français se tourneront probablement cette fois vers l’homme qui incarne la vision la plus juste et la plus cohérente pour les intérêts du peuple en particulier et ceux du pays en général.

Mais de quoi est-il question pour l’avenir de la France ? Qu’est-ce qui fait que ces élections semblent si importantes ?

Je pense avoir une réponse. Je crois que les Français sont des gens particulièrement intelligents, objectifs, sensibles et émotifs, des gens qui ressentent les choses, peut-être même des gens qui pressentent parfaitement les choses, intuitivement. Ces facultés individuelles ou communautaires sont probablement liées à l’expérience et à l’immense patrimoine moral de ce grand pays.

Vous remarquerez que je ne parle pas de patriotisme ou d’un quelconque attachement, mais plus d’une capacité intrinsèque “à se faire sa propre idée par soi-même avant que d’autres ne pensent pour vous”. D’ailleurs, l’histoire me donne raison, il n’y a qu’à relever tous les événements où la France aura joué un rôle majeur, soit par l’anticipation, soit par l’initiative, soit par l’adaptation. La France n’est pas un pays comme les autres, elle l’a si souvent prouvé.

Je crois que les Français sont intimement convaincus qu’il n’est plus possible de continuer à avancer dans des directions qui découlent de décisions qui leurs sont imposées et qu’ils jugent comme n’étant pas du tout les bonnes (pour eux, mais aussi pour les autres).

Je crois même, de façon volontairement imagée, que les Français perçoivent nettement qu’un énorme mur très épais nous attend à une échéance qu’ils estiment n’être pas si éloignée que cela. Ce n’est pas être déclinologue que d’observer cela, c’est avoir du bon sens, un bon sens critique.

C’est pour toutes ces raisons que bien souvent de nombreux pays, ou de nombreux peuples dans le monde se tournent vers la France pour écouter son message, ou seulement l’entendre. La crédibilité de la France est certaine, ses valeurs et son expertise sont sûres.

Par ailleurs, les Français réagissent comme ils peuvent, chacun à son niveau et avec ses capacités, à toutes les incohérences du système local et/ou global dans lequel ils vivent.

Mais quel est ce système ? N’est-ce pas tout simplement ce qui apparaît comme un insupportable système économique mondialisé qui impose toujours plus de croissance, en consommant toujours plus de ressources, dans un productivisme qui semble illimité, et qui écrase l’individu en le pressurant ?

Les Français ont un problème avec la mondialisation de l’économie. Le modèle français, qualitatif et respectueux, presque naïf, apparaît comme parfaitement incompatible avec la mondialisation.

Les Français semblent donc objectivement conscients des enjeux qui se profilent, des problématiques globales, et de ce qui est juste ou ne l’est pas, du point de vue des valeurs humaines, et du respect environnemental, même s’ils ne disposent pas de tous les détails, ils ont une perception intime qui leur est propre.

Comment parfaire le modèle français, dans le modèle européen, dans le modèle global, sans qu’il y ait un sensible impact négatif sur la vie quotidienne de chaque individu, si l’on tient compte de ce que sont réellement l’hyper-capitalisme et la mondialisation, et leurs conséquences ?

Je me permets de rappeler les propos de Kenneth Boulding : “Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste.”

Également ceux de Bruno Clémentin et Vincent Cheynet : “Nul n’a besoin d’être économiste pour comprendre qu’un individu, ou une collectivité, tirant la majeure partie de ses ressources de son capital, et non de ses revenus, est destiné à la faillite. Tel est pourtant bien le cas des sociétés occidentales, puisqu’elles puisent dans les ressources naturelles de la planète, un patrimoine commun, sans tenir compte du temps nécessaire à leur renouvellement. Non content de piller ce capital, notre modèle économique, fondé sur la croissance, induit en plus une augmentation constante de ces prélèvements.”

Pour ma part, je suis convaincu qu’il sera bientôt question de ce qu’on appelle la “décroissance soutenable”, et que ce concept politique, économique et social va se généraliser.

La décroissance ne propose pas de vivre moins bien, mais mieux avec moins de biens et plus de liens.

Je préconise à chacun d’entre nous de s’habituer progressivement au concept de décroissance, et de soutenir le candidat présidentiable le plus pragmatique, qui aura la vision la plus réaliste et la plus honnête de la situation dans laquelle nous sommes, et qui propose le programme le plus cohérent, le plus sobre et le plus sécurisant pour notre pays et pour son peuple, de sorte que nous puissions être préparés à l’avenir le plus sereinement possible.

On n’est pas près d’arrêter d’entendre parler de décroissance.


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99 réactions à cet article    


  • Sceptique (---.---.27.61) 15 février 2007 10:39

    Superbe intervention. Il y a longtemps que je n’avais pas lu un article si réaliste et pertinent, qui évite en plus le piège du parti-pris. D’accord avec la totalité du contenu. Effectivement, on va entendre parler de décroissance, et devoir s’habituer à vivre dans un monde soumis à la raréfaction (dans son sens général). Et c’est à cette vision globale que nous avons intérêt à nous intéresser, bien plus qu’aux mesquins calculs politiciens de campagne qui ne sont finalement qu’une goutte d’eau dans l’océan de défis qui nous attendent.


    • Bof (---.---.14.196) 15 février 2007 10:48

      « Effectivement, on va entendre parler de décroissance, et devoir s’habituer à vivre dans un monde soumis à la raréfaction (dans son sens général). »

      Du conformisme à fond la caisse. La réalité est que la recherche du profit maximum, et l’actuelle abondance de main d’oéuvre à l’échelle planétaire, poussent les financiers à rémunérer le travail le moins possible. Les « décroisseurs » sont au fond des réactionnaires purs et durs.

      Voir l’article d’hier de De ço qui calt ?

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt

      « Le programme Royal couronne une stratégie générale de vide politique »

      que je réproduis plus bas.


    • Sceptique (---.---.27.61) 15 février 2007 10:52

      Du conformisme ? Une réalité, dirais-je. La seule abondance qu’on a comme vous dites, est celle de la main d’œuvre. Si le reste se raréfie, on va fatalement vers la décroissance. Enfin, libre à vous de considérer ça comme réactionnaire. Vous voyez à court terme. Je vois à long terme. C’est ce qui différencie nos avis. L’élection à venir n’est qu’une étape.

      Cdt


    • Krzy (---.---.38.61) 15 février 2007 11:18

      D’accord avec Bof. La « décroissance » est au fond une idéologie d’extrême-droite et de la démagogie à fond la caisse. Ses partisans ne soufflent mot sur les budgets militaires, mais s’en prennent au pouvoir d’achat des travailleurs. On les a même vu soutenir la guerre du Kosovo qui a bien pollué l’Europe tout près de nous et où l’uranium enrichi a été employé.


    • (---.---.162.15) 15 février 2007 11:34
        La « décroissance » est au fond une idéologie d’extrême-droite et de la démagogie à fond la caisse. Ses partisans ne soufflent mot sur les budgets militaires, mais s’en prennent au pouvoir d’achat des travailleurs.

      D’où tenez-vous de telles infos ? Ca m’apparaît complètement faux. Bien sûr que le le budget militaire est le premier à devoir décroître...

      Am.


    • Pescaire (---.---.103.40) 15 février 2007 12:57

      On a vu le toréador de Bègles Mamère soutenir la guerre du Kosovo il y a une dizaine d’années... Une guerre faite par l’ « écologiste » Clinton.


    • Pierrot (---.---.208.241) 15 février 2007 14:07

      Tiens, revoilà les anti-pubs, vous savez les rigolos qui écrivaient des bêtises sur les affiches du métro.

      Après s’être fait sacquer par la RATP, les voilà de retour tous de verts vétus.

      Pas de soucis, il sont incapable de se mettre d’accord entre eux.

      Leur programme ? Que nous broutions de l’herbe, mais pas trop. Et qu’on plante des arbres pour habiter dedans.


    • Phiphi (---.---.154.177) 15 février 2007 15:57

      Ces intégristes de la « décroissance » ne veulent surtout pas toucher au pouvoir et aux privilèges des riches. On a déjà vu pour qui travaillait René Dumont sous l’Occupation.

      Voir :

      http://www.voltairenet.org/article13.html

      « ... René Dumont, comme de nombreuses personnes de sa génération, fut profondément marqué par la »Grande guerre« au point d’adopter un »pacifisme intégral« au sein de la Ligue internationale des combattants pour la paix (LICP). Pour qu’on ne connaisse »plus jamais ça !« , René Dumont milita d’abord contre la guerre avec l’Allemagne nazie, puis, après la débâcle, pour la Collaboration. Il écrivit des articles très techniques sur l’agriculture dans un grand hebdomadaire fasciste rural, » La Terre française « . Cette publication de propagande soutenait la Révolution nationale de Philippe Pétain, militait pour le retour forcé des citadins à la terre et pour le corporatisme agricole. Les éditoriaux d’André Bettencourt (alors responsable français de la Propaganda Staffel, aujourd’hui actionnaire de référence de L’Oréal et de Nestlé) prêchaient l’union du Christianisme et du Nazisme et appelaient au châtiment des juifs et des francs-maçons. René Dumont émaillait ses articles de considérations politiques. Il citait l’agriculture nazie en modèle, invitait à s’unir derrière »le Maréchal« , et exhortait les paysans à faire des enfants pour régénérer la race et disposer d’une main d’oeuvre abondante.... »


    • Pétrus (---.---.40.241) 23 février 2007 11:43

      Nous sommes arrivés à la fin de la croissance de la production mondiale de pétrole, ce qu’on appelle le pic de production (peak oil) ou pic de Hubbert. Le géologue Hubbert avait calculé en 1956 que le maximum de la production pétrolière aurait lieu en 1970 aux Etats-Unis, ce qui s’est réalisé. De nombreux pays ont déjà atteint leur maximum de production.

      A partir de l’année prochaine, la production mondiale de pétrole va décroître à un rythme de plus en plus élevé, que ce pétrole soit « conventionnel » et facile à extraire ou qu’il s’agisse de pétrole dont les conditions d’extraction sont difficiles, très coûteuses, techniquement risquées et aléatoires, très coûteuses aussi pour l’environnement.

      Lire : La fin progressive du pétrole

      Une estimation très optimiste prévoit une décroissance de la production de 2 % par an, conduisant à une production réduite de moitié dans 35 ans. Mais la réalité semble devoir être bien différente. Avec une décroissance progressive de 1%, puis 2% ... 5%, nous aurions une production limitée à 80 % dans 12 ans et à 50 % dans 20 ans.

      Les réserves de pétrole ont été surestimées, soit pour des raisons politiques pour les pays de l’OPEP, soit pour des raisons financières dans le cas des compagnies.

      Le volume des nouvelles découvertes est depuis longtemps inférieur à celui de la production. Le maximum de découvertes a été atteint en 1962. Depuis 1981 le volume produit chaque année est supérieure à celui des nouvelles découvertes. Actuellement, le volume produit est 3 à 4 fois supérieur au volume découvert.

      La décroissance de la production peut être très rapide comme le montre la Norvège (- 15 % en 4 ans), la Grande-Bretagne (- 38 % en 6 ans), l’Australie (- 34 % en 5 ans).

      Les piles à combustible et les biocarburants sont des solutions illusoires.

      Le devenir de l’agriculture et comment nourrir les populations sont des aspects méconnus de la disparition du pétrole, comme celui de la surpopulation.

      Le temps est venu de consommer beaucoup moins d’énergie et de se préparer à des réalités contraignantes, en changeant de façon radicale notre mode de vie, l’organisation du territoire (passer de l’exode rural à l’exode urbain), l’urbanisme, l’architecture, l’organisation économique et sociale.


    • artensois 15 février 2007 10:39

      Malthus est de retour.

      La mondialisation n’est-ce pas pour les pays, que nous appelions le tiers-monde, le droit à la santé, à l’éducation, à la prospérité et au-delà à la paix voire au bonheur.


      • Krzy (---.---.38.61) 15 février 2007 11:20

        Il faudrait déjà savoir qui tire les ficelles des chapelles de la « décroissance » qui épargnent étrangement les guerres impérialistes et les dépenses militaires.


      • (---.---.242.140) 15 février 2007 18:15

        « qui épargnent étrangement les guerres impérialistes et les dépenses militaires. »

        D’où vous viennent ces inepties ?! Le concept de décroissance s’applique par définition à l’ENSEMBLE de la société, dépense militaires inclues bien évidemment. Je ne vois pas du tout le rapport.

        Les mêmes « anti-raisonnement » a permit à Pescaire d’écrire « On a vu le toréador de Bègles Mamère soutenir la guerre du Kosovo il y a une dizaine d’années... Une guerre faite par l’ »écologiste« Clinton. » Quel rapport avec la décroissance ? Cela n’a aucun rapport avec l’écologie, même si elle est une des facettes de la décroissance. Mais le plus important reste la disponibilité des ressources naturelles, pétrole en tête, et cela c’est tout le fondement de la société qui est remis en cause, rien à voir avec l’écologie qui ne traite que de la préservation de notre environnement. Encore une vaine tentative d’amalgames bien douteux... smiley


      • Bof (---.---.14.196) 15 février 2007 10:43

        Du baratin. La réalité est celle des délocalisations et de la gouvernance mondiale des lobbies financiers. Voir cet article d’hier soir sur le blog de De ço qui calt ? :

        http://blog.360.yahoo.com/quicalt

        Le programme Royal couronne une stratégie générale de vide politique

        Tout compte fait, les « cent points » de Ségolène Royal et son discours sur le « pacte présidentiel » ne semblent guère avoir suscité de véritable polémique, malgré l’accélération théorique de la campagne présidentielle. Pour Nicolas Sarkozy, c’est « le retour aux années Jospin », « l’assistanat », « l’égalitarisme » et « le nivellement ». Rien de bien méchant. François Bayrou fait de la surenchère européenne, mais Ségolène Royal a comme lui fortement défendu le « oui » au référendum de mai 2005. Marie-George Buffet réclame « une autre politique », mais José Bové estime que le programme de Ségolène Royal « va dans le bon sens ». Quant à Dominique Voynet, son souci actuel semble être celui des signatures. Ce qui peut frapper, dans l’ensemble, c’est une certaine absence de divergences politiques vraiment profondes à l’intérieur d’un large spectre qui va de l’UMP aux « altermondialistes ». Que faut-il en déduire ? Peut-être, tout simplement, que de nos jours la véritable politique ne se fait plus au sein des partis, ni au Parlement, ni même au gouvernement. Mais dans ce cas, que doivent faire les citoyens ?

        Que dévoile la mollesse évidente des débats autour des cent propositions de Ségolène Royal ? Des propositions dont le contexte économique et social prévisionnel n’est pas vraiment différent de ceux considérés par les autres candidats dits « crédibles », et qui ne se trouvent pas en opposition radicale avec leurs programmes.

        Alors que les programmes de tous les partis se ressemblent beaucoup plus qu’il y a une trentaine d’années, et qu’aucun des candidats aux présidentielles de 2007 ne promet de changer vraiment le système en place, la mondialisation industrielle et financière se poursuit comme si elle faisait partie d’un contexte général intouchable s’imposant à l’ensemble du monde politique.

        Aucun candidat ne promet d’empêcher les délocalisations, de mettre en cause le marché mondial de la main d’oeuvre et le dumping social... A quoi sert donc la politique ?

        Ou peut-être que le bonne question est plutôt : où se fait vraiment la politique ? Les institutions supposées l’incarner, et qui détiennent en théorie la représentation citoyenne, sont-elles autre chose que des façades ou, tout au plus, des officines gestionnaires ?

        Le 30 janvier, Beijing Information écrivait, citant notamment une étude à laquelle a participé l’Ecole supérieure de commerce de Paris :

        « On parle souvent des délocalisations d’entreprises occidentales en Chine pour des raisons économiques et d’accès à une main d’œuvre à faible coût. Deux évènements récents viennent mettre en dimension ce phénomène qui n’est pas unilatéral.

        Tout d’abord, la délocalisation présente des risques... (...) doutes sur la qualité des produits, risques de contrefaçon, et surtout une augmentation substantielle des problèmes logistiques : hausse des coûts de livraison, lenteur de la réaction aux évolutions ponctuelles du marché... (...)

        Autre éclairage nouveau en matière de délocalisations : elles ne sont plus l’apanage des sociétés occidentales. Chery, l’un des principaux constructeurs automobile chinois, qui s’est allié au géant germano-étatsunien Daimler-Chrysler, vient d’annoncer un plan de construction de trois usines de montage pour sa marque à l’étranger. Déjà implantée en Iran, en Malaisie, en Russie, en Ukraine, au Brésil et en Egypte, où elle travaille en coentreprise avec des sociétés locales, Chery a décidé d’acquérir sous son nom propre des usines dans des pays stratégiques, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et en Amérique du Sud... »

        (fin de citation)

        De quoi s’agit-il, plus précisément ? On découvre un salaire minimum autour de 80 euros mensuels dans les meilleures zones industrielles de la Chine et trois fois moins en Inde, 130 euros au Brésil, 160 euros en Colombie, 220 euros en Argentine et, dans l’Europe de l’Est : 32 euros mensuels en Russie, 33 en Moldavie, moins de 60 en Ukraine, moins de 100 en Bulgarie et en Serbie, 115 en Roumanie, 205 en Slovaquie, etc... Il existe également des pays où un salaire minimum n’est pas vraiment identifiable.

        C’est donc un véritable système économique, social et politique de fait, conduit directement par les grands holdings financiers et les multinationales, qui s’est déjà mis en place à l’échelle mondiale. En face de cette gouvernance de facto bien opérationnelle et active, les gouvernements « officiels » ne jouent qu’un rôle d’administrateurs de la précarité croissante de la population. Pour le reste, ils exécutent la politique que leur impose la grande finance. C’est pourquoi il ne saurait y avoir, dans ce début de siècle, des programmes politiques vraiment différents, et pourquoi la « politique unique » s’impose partout.

        Dans un tel contexte, les partis dits « de gouvernement » ne peuvent pratiquer que le vide politique. C’est ce que reflètent les programmes de la campagne électorale en cours. Et c’est de cette logique d’asservissement qu’il est très urgent de sortir, mais aucun candidat ne le propose.

        Wednesday February 14, 2007 - 09:37pm (CET)


        • jak (---.---.248.66) 15 février 2007 11:21

          je partage votre analyse, les multinationales décident aux niveau mondiale ( ex : davos ) et les gouvernements nationaux gèrenthttp://agoravox.fr/smileys/en_colere.png


        • Krzy (---.---.38.61) 15 février 2007 11:22

          Justement, c’est dans ce vide politique fourre-tout qu’on peut glisser des propagandes aussi démagogiques que celle de la « décroissance ».


        • Pescaire (---.---.103.40) 15 février 2007 12:59

          La « décroissance » est une doctrine intégriste qui cherche à masquer les ravages du capitalisme et à culpabiliser les exploités.


        • nisco (---.---.242.140) 15 février 2007 18:49

          « La »décroissance« est une doctrine intégriste qui cherche à masquer les ravages du capitalisme et à culpabiliser les exploités. »

          Tout le contraire ! C’est une prise de conscience des ravages du capitalisme (ou plutôt du productivisme, de la recherche évrennée de croissance) afin de redonner espoir aux exploités (en fait à la plus grande majorité de l’humanité, laissée pour compte, qui ne profite de la croissance qu’à travers les miettes laissé par les nantis).

          Mais je rejoins le fait qu’aucun « grand » candidat ne prône de réel changement de direction. Mais par contre chez les « petits » je ne suis pas si sur...


        • nisco (---.---.242.140) 15 février 2007 18:51

          Oups, la fatigue...

          Bien lire effrénée et non évrennée !

          Mea culpa smiley


        • Rocla (---.---.105.94) 15 février 2007 18:52

          Tout le monde parle des croissances , personne des pains au chocolat , que se passe-t-il donc dans le monde ?

          Rocla


        • Florence5 (---.---.222.190) 15 février 2007 10:45

          Bonjour,

          Je souscrit à votre analyse et à vos conclusions sur les dimensions à prendre en compte pour un choix de politique mais, bien qu’une conscience du mur devant nous émerge réellement, je reste réservée quant à sa traduction dans les urnes.


          • Florence5 (---.---.222.190) 15 février 2007 10:46

            Oups ! Pardon pour la faute de frappe. Je souscris à une relecture plus attentive.


          • LE CHAT LE CHAT 15 février 2007 10:47

            je ne peux qu’approuver ton article , la course consummériste devra bien s’arrêter un jour , les reserves de matières premières s’épuisant et les porte monnaie étant de plus en plus vides ....


            • babayaya (---.---.2.226) 15 février 2007 10:47

              Il n’en reste pas moins qu’il va nous falloir élire un candidat issu d’une norme qui n’a plus lieu d’être... et ce quel qu’il soit... Il n’en reste pas moins que ce qui nous entoure (médias, vie quotidienne, lieu de travail...) ne nous encourage ni ne nous apprete à ce changement inéluctable... Je dirais même plus, ce changement incontournable, si l’on veut continuer à être locataire durablement sur notre terre, est un déni d’avenir pour ces institutions politiques/médiatiques/commerciales...Que faire donc ? fermer les yeux et avancer droit vers le mur et on verra bien quand on s’y cognera ? (on peut par exemple citer 1789... là il n’y a pas forcément eu clairvoyance mais plutot réaction). Au vu de ce que l’on entend ou lit, on semble de plus en plus s’y diriger... alors oui, je suis d’accord avec cet article au moins en ce sens que j’espère de tout coeur que l’on va enfin arrèter cette machine infernale d’un simili cycle vertueux avec lequel on se berce depuis tant d’années... mais ce n’est qu’un avis, le mien, après tout...


              • Anto (---.---.178.10) 15 février 2007 10:57

                « Je crois que les Français sont des gens particulièrement intelligents, objectifs, sensibles et émotifs »

                vous avez oublié modestes


                • Marsupilami Marsupilami 15 février 2007 11:07

                  Si on ne va pas à la décroissance, la décroissance viendra de toute façon à nous. Ce problème majeur et planétaire méritait mieux que cet article franchouillard plein de cocoricos. Dommage...


                  • Krzy (---.---.38.61) 15 février 2007 11:24

                    Quelle « décroissance » ? Les budgets militaires et assimilés ne cessent d’augmenter, et les « décroisseurs » soutiennent des projets de pouvoirs européen en modial qui ne feront que renforcer cette tendance. Qu’on ne vienne pas ensuite passer la facture à ceux qui bossent.


                  • Marsupilami Marsupilami 15 février 2007 11:34

                    Raisonnement économiste focalisé sur le court terme. La décroissance est une inévitable perspective économico-écologique à long terme.

                    Relis la citation de Kenneth Boulding : “Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste”.

                    Actuellement, la Terre est pilotée par des économistes fous.


                  • Pescaire (---.---.103.40) 15 février 2007 13:01

                    « La décroissance est une inévitable perspective économico-écologique à long terme. »

                    Commencez par demander la suppression des crédits militaires, la reconversion de l’industrie et de la recherche qui servent le militaire... et après on verra.


                  • demos demos 15 février 2007 14:37

                    Monsieur Marsupilami ... Je préfère la France franchouillarde à la France remplie d’humeurs corrompues ... la France qui rumine entre les dents ... Pas vous ?


                  • Marsupilami Marsupilami 15 février 2007 14:45

                    @ Demos

                    Tu as mal compris le sens de mon commentaire. Je soulignais avec ironie (il y a de quoi, vu le portrait trop flatteur que l’auteur fait des Français) que ce genre de problème ne peut pas se résoudre dans un cadre national. Un peu d’humour que diable...


                  • demos demos 15 février 2007 17:24

                    @Marsupilami Loin de moi la polémique, je ne doute pas de votre bonne foi ... Comme vous, je considère le cadre national un peu étroit pour endiguer les effets désastreux de la mondialisation dite néolibérale, mais les idées (même les mauvaises) n’ont pas de frontières ... Je crois que nous pouvons agir au niveau international pour insuffler au moins, ce n’est pas trop demander, l’ouverture d’un débat au sein des instances internationales, notamment européennes ... Car la pensée unique du libre-échange étouffe toute contre-proposition ...


                  • Marsupilami Marsupilami 15 février 2007 17:30

                    @ Demos

                    Eh bien nous sommes donc d’accord. Si un mouvement part de France et essaime ailleurs, c’est tant mieux. S’il part d’ailleurs que de la France, c’est tant mieux aussi...


                  • Bob (---.---.34.107) 15 février 2007 11:10

                    L’impression que cette élection va changer beaucoup de choses dans nos vies est encore un coup des médias pour faire de l’audience et pour finalement nous vendre encore et toujours le même produit... et comme d’hab en bons français on suit docilement.

                    Sérieusement, vous voyez dans cette campagne, dans ces candidats quelquechose qui incarne le changement ? Depuis un an on nous assome avec les 2 « favoris » de la continuité, qui nous sortent maintenant des programmes pleins de prom€ss€s qu’ils ne tiendront pas (ou alors pas longtemps, avec une entourloupe à la sortie, par exemple sur les retraites), et qui font tout pour limiter cette élection à un choix binaire. Quand on voit le mal qu’ont beaucoup de candidats à avoir leurs fameuses signatures, et les magouilles que ça implique... et tout ça pour quoi ? « pour éviter un autre 21 avril »... la bonne excuse, faire un déni de démocratie pour éviter qu’un LePen aille se ramasser au second tour, mais surtout pour s’éviter toute concurrence en prétextant la sauvegarde des bonnes vieilles valeurs républicaines (quel beau pays on doit avoir pour le protéger des méchants trublions).

                    Rien ou presque ne va changer quel que soit le vainqueur en mai, les politiques ont un pouvoir homéopathique, et la petite France suivra le train en marche. Et j’ose croire que beaucoup de gens en sont conscients malgré la tapage médiatique.


                    • gem (---.---.117.250) 15 février 2007 11:10

                      « décroissance », ça ne veut rien dire. Le PIB est un instrument purement conventionnel, qui augmente à chaque catastrophe ou lorsqu’une ressource abondante devient plus rare. Et l’économie est fille de rareté, dans notre monde d’abondance nos publicitaires déploient des trésors d’ingéniosité pour créer une rareté artificielle pour soutenir une économie tout aussi artificielle.

                      Si une rareté réelle apparait, ça ne changera pas grand chose : on paira moins pour des gadgets et plus pour des trucs vraiment nécessaires, et le total n’en sera guère différents. Les recycleurs de tous poils se frotteront les mains, et contribueront à un PIB toujours croissant.


                      • Anto (---.---.178.10) 15 février 2007 11:24

                        « Le PIB est un instrument purement conventionnel, qui augmente à chaque catastrophe »

                        C’est vrai on l’a vu avec katrina. l’indice ne prend en compte que l’activité de reconstruction et pas du tout le coût de ce qui a été détruit. A ce titre on peut aussi dire que l’indice de croissance qui est calculé sur la variation du PIB ne veut rien dire non plus.

                        Pour moi, « la décroissance » n’est pas tant une expression économique que le synonyme d’un changement de nos habitude de consommation. Comme vous le dites, on renoncera au gadget, on sera obligé de recycler, etc...


                      • Mascaret (---.---.232.165) 15 février 2007 11:35

                        La décroissance ? Qu’est ce que cela change pour moi au quotidien ?

                        Comme tout mouvement de pensée, pour vraiment convaincre les gens il faut leur donner des indications concrètes sur ce que cela change dans leur vie.

                        Comme cadre d’une multinationale, je suis condamné au discours de la croissance, si pas exponentielle, du moins soutenue. Comment puis je vivre la décroissance dans ma vie ? La schizophrénie ne me guette pas, car tant que je n’aurai pas de vision sur la façon de la vivre, je resterai dans mon modèle actuel. Pas durable. Certes, mais compréhensible.


                        • Marsupilami Marsupilami 15 février 2007 11:41

                          @ Mascaret

                          En voici du concret : la simplicité volontaire.


                        • Anto (---.---.178.10) 15 février 2007 11:44

                          mascaret, vous etes la fusion de Louis XIV et de Ray Charles


                        • nisco (---.---.242.140) 15 février 2007 19:01

                          @Anto

                          lol

                          Très belle image, bravo smiley


                        • demos demos 15 février 2007 19:12

                          Si la simplicité volontaire vise à se libérer un peu plus de l’argent, je dis banco, mais s’il s’agit d’un « choix de vie délibéré » destiné à aider les pauvres gens à admettre avec moins d’amertume le sort que notre système leur réserve, je serais fervent opposant. Par ailleurs, l’idée de « simplicité volontaire » ne risque t-elle pas d’être facilement exploitée par ses détracteurs ? Expliquer aux gens qu’ils seront plus heureux en se contentant de ce qui ne coûte rien convient parfaitement aux atavismes de la pensée néolibérale. Travaillez et se contenter de l’air vicié et du trop beau temps de la planète, pendant que d’autres, privilégiés, font une consommation avide du réel au point de le trouver immangeable. Tout ce qui peut justifier la récession, la pacification sociale ou la négociation de concession est bon à prendre pour des individus comme Sarkozy par exemple. Même d’évoquer Jaures ou Blum quand on défend un tel système, alors je dis attention ... Sans être catégorique à l’égard de ce courant, je le trouve un peu mesquin à côté de la promotion d’idées autrement plus ambitieuses. L’homme devrait pouvoir faire ce qu’il fait le mieux quand il le fait sans contrainte par passion et ainsi, assouvir son besoin vital de créativité, de découvertes, d’expansion. L’Homme doit pouvoir s’extérioriser. C’est pour cette raison, en autre, que le néolibéralisme violant sa propre famille de pensée est une calamité, car il dénie le droit aux individus de s’épanouir ....


                        • Marsupilami Marsupilami 15 février 2007 19:19

                          @ Demos

                          D’accord avec toi. Je réagissais au commentateur qui demandait ce qu’il pouvait faire concrètement et individuellement.

                          Autrement, il est évident que les vraies réponses sont politiques. En attendant, ça ne peut pas faire de mal de pratiquer la simplicité volontaire en tant qu’éthique personnelle.


                        • demos demos 15 février 2007 19:38

                          D’accord avec toi. Aussi, je crois que les hommes politiques se trompent en voulant absolument proposer du concret ... du concret ! Du concret ! Rien à foutre du concret, des chiffres, des calculs compliqués des économistes qui se trompent toujours mais qui on toujours raison merde ! Le concret où peut-on le prendre puisque nous sommes tenues en permanence dans le virtuel et l’illusion ... ? Même les chiffres sont manipulables ... Ne faudrait-il pas porter le débat sur des sujets qui font l’unanimité ? Des valeurs d’éthique qui mettent à jour les côtés positifs de la critique voire de la colère .. ? Le seul concret que je reconnaitrais c’est la réelle volonté de nous entendre sur des principes immuables sur lesquels on ne peut pas transiger et construire sur cette base la société du troisième millénaire ... mais il faut des convictions solides et de la fidélité, si nous voulons réaliser quelque chose de crédible sans démagogie et surtout, sans état d’âme ...


                        • candidat 007 (---.---.41.75) 15 février 2007 11:38

                          je propose

                          « ....de soutenir le candidat présidentiable le plus pragmatique, qui aura la vision la plus réaliste et la plus honnête de la situation dans laquelle nous sommes, et qui propose le programme le plus cohérent, le plus sobre et le plus sécurisant pour notre pays et pour son peuple, de sorte que nous puissions être préparés à l’avenir le plus sereinement possible.. »

                          Pas de problème !!!,

                          malheureusement vous dites un peu au-dessus que

                          « Jusqu’à preuve du contraire, la tendance lourde est quand même la rupture de confiance qui existe entre le peuple et les hommes politiques professionnels »

                          Alors ne croyez vous pas que la première crise à résoudre est la crise de la représentativité politique et de la démocratie ? Notre peuple francais si réfléchi et nos citoyens français si formidables auraient ainsi des outils politiques à la hauteur de l’enjeu que vous signalez dans votre article.


                          • Mathieu (---.---.228.253) 15 février 2007 11:47

                            Bonjour,

                            Article interessant bien que je ne soit pas d’accord avec vous pour plusieurs raisons. Je reconnais que je connais assez mal le concept de décroissance, je base donc mon opinion sur ce que je pense connaître.

                            Le concept me paraît contraire à la nature humaine. D’une part, notre façon de vivre est le fruit d’un mode de production (pour l’instant, c’est le capitalisme), avec beaucoup de gaspillages tant dans la production que dans la consommation. Le fait de moins consommer de bien n’est pas du à une conscience mais à une nécessité qui va s’imposer. Je veux bien que l’on parle de raréfaction de certaines choses (par exemple le pétrole : le cours montant très haut, de sites difficile pour le pontage deviennent rentables, donc participent de plus en plus à la ressource. De l’avis de certains, le cours du pétrole n’est seulement du quant à la quantité de la réserve) mais la notion même est contestée.

                            D’autre part, chaque société a une notion de confort propre qui évolue. Les parents souhaitent que leurs enfant vivent meiux que ce qu’ils ont vécu, voir qu’ils reproduisent leur classe sociale. Cette volonté se fait aussi à travers des éléments de confort, de standing social qui se retrouve dans des modes de consommation. Qu’il y ait une rupture dans cette « évolution » et c’est le chaos (c’est à mon avis l’une des première cause de l’angoisse française). Chaque génération apporte des biens de civilisation aux générations qui suivent, le sentiment de s’en passer fait ressentir un recul. Je ne pense pas que l’on puisse aller à l’encontre de cet aspect de la nature humaine. Je ne dis pas qu’il faille continuer comme avant, mais l’idée d’avoir moyen est à mon avis vouer à l’échec.

                            Enfin, je trouve que ce concept contraire à la nature humaine car il semble remettre en question la capacité des hommes a surmonter les difficultés qui se présente à lui. face aux aléas de la chasse, l’élevage fut mis en place ; face à la maladie, la médecine à pris corps ; face à la diminution du pétrole, la recherche se penche tant sur les biocarburants, l’hydrogène, l’électricité, les matériaux peu consommateur d’énergie, etc. J’ai l’impression que ce concept demande de facto à renoncer à cette faculté propre à l’homme.

                            Sur le plan politique, il me parait dangereux car au niveau mondial, qui va définir ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas produire ? ce qu’il faut ou ce qu’il ne faut pas consommer ? Vu le rapport de force nord-sud, je pense que l’on va, sous couvert de bonne conscience, instaurer un nouveau impérialisme.

                            Bonne journée.


                            • (---.---.162.15) 15 février 2007 11:56
                                Crouks : Pensez-vous que cette alternative de gauche puisse être un projet mettant au centre une politique de décroissance soutenable ?

                                José Bové : Je crois que si une véritable alternative se met en place, elle doit de manière évidente poser la question de la croissance et la question du modèle économique dans lequel on est. On a vu depuis des années que le mythe de la croissance du PIB n’a jamais en réalité changé quoi que ce soit par rapport à la courbe du chômage ou à l’amélioration des conditions de vie des gens les plus démunis. Donc à partir de là, il faut remettre en cause tout le modèle. Que l’on appelle cela « décroissance » ou qu’on essaie de trouver un autre terme, peu importe. L’important est de bien montrer que, aussi bien du point de vue économique, social ou environnemental, notre modèle est à bout de souffle. Et que la planète ne pourra pas supporter ce modèle pour les générations futures. (Il faudrait quatre planètes si l’on veut que tous les habitants de la Terre aient le niveau de vie des Européens.)

                              Extrait d’un entretien paru dans Le Monde, le 30 janvier 2006 : http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0%402-3224,55-736204%4051-860817,0.html

                              Voir aussi la participation de José Bové à une marche pour la décroissance, le 3 juillet 2005 : http://www.decroissance.org/marche/

                              José Bové s’est clairement prononcé pour une « décroissance soutenable », quel autre candidat en a fait autant ? Et a soutenu des actions telles que cette marche ?

                              Site pour la décroissance soutenable : http://www.decroissance.org/

                              Am.


                              • rjolly (---.---.227.38) 15 février 2007 14:56

                                Votez pour José Bové sur http://votez2007.com/


                              • (---.---.162.15) 16 février 2007 00:05

                                Et l’article Wikipédia sur la « décroissance soutenable » : http://fr.wikipedia.org/wiki/Décroissance_soutenable

                                Et aussi : http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=429

                                Plus un article du Monde Diplomatique sur la décroissance : http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/LATOUCHE/10651

                                Et vous pouvez continuer en cherchant « Décroissance » dans un moteur de recherche...

                                Am.


                              • démos (---.---.157.130) 15 février 2007 13:32

                                @ l’auteur, Très bonne analyse et très bon article.

                                Le premier qui dit la vérité il doit être exécuté disait la chanson. j’espère que les agavoriens seont objectifs envers cet article. cordialement, démos


                                • demos demos 15 février 2007 13:38

                                  Ah bon il y a deux demos sur Agora maintenant bon ... eh bien enchanté, cher demos ... smiley


                                  • Rocla (---.---.192.139) 17 février 2007 19:24

                                    Y a Démosthène , et Démostration .

                                    Rocla


                                  • parkway (---.---.18.161) 15 février 2007 13:54

                                    merci M. Rimmel,

                                    De tout coeur,

                                    petit bémol, vous ne citez pas le TCE comme « directions qui découlent de décisions qui leurs sont imposées », ô combien importantes !


                                    • Francismi (---.---.50.143) 15 février 2007 13:57

                                      Tout cela, c’est bien gentil, mais il ne faut pas oublier que c’est la population mondiale qui est en forte croissance, et le seul moyen de l’arrêter de façon « soft », c’est de ... développer les pays émergents !


                                      • Julot (---.---.208.241) 15 février 2007 14:14

                                        « On n’est pas près d’arrêter d’entendre parler de décroissance. »

                                        A ouais... les chinois vont faire de la décroissance pensez-vous ?

                                        Et les ricains aussi ?

                                        Et il est certain que l’afrique a besoin de decroissance aussi. A moins que nous ne soyons censé ressembler à des gamins morts de faim et vivant dans la saleté ?

                                        Vous racontez des bêtises grosses comme des airbus a300.

                                        Ou avez vous bien pu entendre de telles inepties, et comment votre cerveau a-t-il pu se laisser convaincre que l’on pourra un jour inverser l’ordre des choses.

                                        Encore un ****** utile. J’imagine que vous tagguez les murs du métro avec ce genre d’inepties. Quelle honte pour vos proches.


                                        • rjolly (---.---.227.38) 15 février 2007 14:54

                                          @Julot : ce ne sont pas les chinois et les africains qui ont besoin de 4 planètes.

                                          « comment votre cerveau a-t-il pu se laisser convaincre que l’on pourra un jour inverser l’ordre des choses » décolonisez votre imaginaire !


                                        • cyrkar (---.---.89.20) 15 février 2007 15:02

                                          Julot, tu es un homme résigné. L’ordre des choses tel que tu l’entends n’existe pas.


                                        • Julot (---.---.208.241) 15 février 2007 17:02

                                          « Julot, tu es un homme résigné. L’ordre des choses tel que tu l’entends n’existe pas. »

                                          C’est amusant comme point de vue. Tu parles à 20-30-50 personnes autour de toi, et tu te persuade d’avoir fait le tour du globe. En oubliant qu’il y a 1 milliard de chinois et que si cela se trouve (si cela se trouve), il ne sont pas d’accords avec toi.

                                          La décroissance est une utopie de plus. Cela ne m’amuserait pas, mais j’amerais te voir expliquer à un pauvre africain la chance qu’il a de se priver de calories. Car il vivera plus vieux et n’abimera pas la terre.

                                          A vous lire tou, on sent presque un désir réel de voir la terre se pourir le plus possible. Cela vous donnerait raison. Jamais un mot de votre part pour parler des progrès des OGM pour lutter contre la famine, nada.

                                          Vous êtes juste bon à critiquer.


                                        • cyrkar (---.---.89.20) 15 février 2007 17:30

                                          Cher julot, je t’inviterais à lire mes commentaires sur d’autres articles et je pense que tu comprendreas toi-même que je suis exactement l’inverse de ce que tu penses de moi pour l’ouverture aux autres (et les chinois en particulier, ma soeur y vit). Par contre pour l’utopie, tu as raison, mais je crois qu’il nous incombe quand même d’essayer, pour tes enfants, les miens et tous les autres.


                                        • demos demos 15 février 2007 17:40

                                          En 2007, les Chinois vont donner un tour de vis à la croissance ... C’est dans la presse économique. Ils sont à flux tendus en matière de fournitures d’énergies, de matières premières, la consommation des ménages est insuffisante, les emprunteurs commencent à se faire tirer l’oreille. Avant de constituer un danger économique pour l’occident, la Chine devra d’abord satisfaire sa demande intérieure qui devrait être pantagruélique vu le nombre d’habitants et c’est pas pour demain. Songez que ce sont les investissements étrangers qui financent le boum du PIB chinois ...



                                        • Julo (---.---.230.84) 15 février 2007 19:45

                                          @cyrkar

                                          Je vais lire tes articles, par avance je te présente mes excuses si tu sais de quoi tu parles. Pour l’utopie en revanche, je n’en veux pas. Mais je juge constructif que les utopistes gratouillent le monde politique là ou cela démange.


                                        • cyrkar (---.---.89.20) 16 février 2007 10:47

                                          à julo.

                                          Merci, belle ouverture d’esprit, ce n’est pas si courant. Je n’ai pour l’instant écrit que des commentaires mais tu y verras j’en suis sûr cette ouverture aux autres. Quant à savoir de quoi je parle, j’espère, mais suis tout à fait conscient de cette indispensabilité d’échange car ni moi ni personne ne détient la Vérité et c’est justement ce qui nous fera avancer.

                                          Quant à l’utopie, l’article que j’écrirais en parlera. Bien conscient qu’une utopie est justement une utopie, je te remercie de nous donner cette fonction de « gratouillent le monde politique là ou cela démange », et je pense d’ailleurs que le monde politique, c’est nous tous.

                                          Quant aux OGM, je crois que c’est un bon exemple de ce qui nous sépare (et donc qui nous fait avancer je le répète). On nous bassine avec un principe de précaution omniprésent et très contraignant parfois mais pour les OGM, on ne l’applique pas par la force de moyens financiers. Or nos connaissances sur le sujet sont à priori insuffisantes quant aux répercutions à long terme. Je ne suis évidemment pas contre ces types de progrès, surtout s’ils servaient à résoudre la famine ce qui n’est pas la cas aujourd’hui, mais maitrisons les, soyons sûr que ce sont des progrès. L’Histoire nous montre qu’à chaque fois qu’on a joué les apprentis sorciers, cela n’a pas fonctionné. Alors continuons à avancer mais peut-être un peu moins vite, de manière mieux maitrisée et surtout avec l’humain et son environnement en problématique centrale, pas l’argent ni tout autre considération finalement secondaire.


                                        • demos demos 15 février 2007 14:22

                                          Votre article est excellent Monsieur Rimmel ... Je le trouve excellent, surtout parce que je suis de votre avis, mais pas seulement. Vous ne vous contentez pas de montrer l’absurdité de l’idéologie de croissance chère au néolibéralisme, vous évoquez aussi à quel point les Français sous-estiment le crédit moral de leur pays, de leur culture et de leur histoire comme une sorte de snobisme opposant la fatalité face à la créativité, à la vie. Ce n’est pas pour rien que les médias de masse internationaux ridiculisent les Français et martèlent à leurs lecteurs respectifs que nous serions rêveurs, que nous représenterions un monde révolu, alors que ce pays n’a jamais été si riche et que les Français ne cessent de prouver constamment qu’ils figurent parmi les derniers remparts de l’humanité contre la dictature du marché et surtout, la dictature de la réalité. c’est un mensonge, une lamentable manipulation de l’opinion publique par des groupes de presse gigantesques qui ne se cachent même plus pour orchestrer leur sape ... Quand vous vous êtes demandé « vers qui faut-il se tourner ? » Je dis qu’il faut se tourner vers les hommes libres y compris de leur destin. La vie d’un homme se conjugue au passé, au présent et, surtout, au futur étant toujours un être en devenir ...


                                          • johan (---.---.38.180) 15 février 2007 14:44

                                            @l’auteur

                                            La diminuation progressive des ressources va engendrer deux choses : le perfectionnement des techniques pour les exploiter, la guerre pour les posséder. La décroissance si elle advient n’adviendra que par nécessité, jamais par choix. La croissance est le principe de la vie elle même. Croyez vous vraiment que des individus choisiront délibérément de limiter leur croissance pour « laisser de la place à d’autres » ? Non, ils grandiront toujours autant que possible et seule nécessité fera loi. Plutôt que de penser à décroitre on ferait mieux d’imaginer comment poursuivre notre croissance en évitant autant que possible la guerre, en conquérant de nouvelles ressources. Dans l’espace par exemple.


                                            • johan (---.---.38.180) 15 février 2007 14:51

                                              @l’auteur

                                              Un dernier mot pour conclure : je trouve l’idée de la décroissance inspirée par une attitude de passivité et de résignation insupportable. Allons conquérir de nouvelles ressources et de nouvelles façons de mieux les exploiter pour continuer de croitre plutôt que de se laisser mourir bêtement en regardant la source se tarir !


                                            • nisco (---.---.242.140) 15 février 2007 19:20

                                              @Johan (est-ce le même Johan que le « bleu » ou est-ce la journée des clones après demos ?!)

                                              En tout cas ton « conquérant de nouvelles ressources. Dans l’espace par exemple. » me fais pisser de rire ou plutôt pleurer devant tant de naïveté. smiley) Il est temps de lire autre chose que des BD de SF, histoire de rester les pieds sur terre... Tu nous les ramènes comment tes nouvelles ressources intersidérales ?!

                                              *attitude de passivité et de résignation insupportable."

                                              Tu te sens donc capable de contredire Lavoisier ou Hubert Reeves ? Connais tu les termes « limite », « quantité finie » et « entropie » ? Tape ces quelques mots sur google et reviens nous parler de manière moins....je cherche un mot pas trop aggressif...gentille.

                                              Par contre, tu as surement raison en disant que la décroissance ne viendra que par nécessité, vu la cessité ce certains et leur foi (peut-on parler d’autre chose devant tant de croyance ?) innébranlable pour la technologie !


                                            • johan (---.---.112.37) 15 février 2007 23:06

                                              lol. Cher toi, Merci ! je n’ai de difficultés ni avec lavoisier ni avec ce bon papy de reeves (que j’adore soit dit en passant), ni avec l’entropie etc ... Que vient faire d’ailleurs ici l’entropie ? lol. S’il s’agit de dire que « au final » tout fini, bravo. Est ce parce que « au final » on meurt qu’on s’arrête pour autant de vivre ? Je trouve que c’est toi qui est bien « limité » pour le coup. Un peu d’imagination mon ami ! Si les hommes avaient tous été comme toi on aurait guère progressé. La recherche scientifique permet d’optimiser l’exploitation des ressources, la conquête « physique » permet de chercher de nouvelles ressources. La lune contient déjà surement quelques petites choses exploitables. Il faut aller de l’avant. Allez un petit lien cadeau pour toi http://www.acceleratingfuture.com/ j’espère que ça éveillera tes neurones. Car enfin qu’est ce que ça veut dire décroitre ? C’est juste se restreindre pour durer un peu plus longtemps ... Mais à quoi bon ? Car effectivement les ressources sont finies !!! Raison de plus pour chercher à mieux les exploiter et à en trouver de nouvelles.


                                            • nisco (---.---.250.177) 16 février 2007 08:49

                                              @Johan

                                              « pour durer un peu plus longtemps ... Mais à quoi bon ? Car effectivement les ressources sont finies !!! »

                                              Car, bien sur, après moi le déluge ! T’as vraiment les neurones éveillées toi ! Bravo.

                                              Et quelle imagination ! :

                                              « La lune contient déjà surement quelques petites choses exploitables. »

                                              Du pétrole ? Du fer ? Je me marre (jaune bien sur) en entendant ça. As-tu ne serait-ce qu’une seconde, réfléchit à ce que tu dis ? Combien crois-tu que coûteront ces ressources lunaires, si tant est si bien qu’il y en ai des exploitables ? Mais c’est sur que tu t’en fou puisque tu fais parti des nantis qui pourront toujours se payer ces ressources, les autres (la grande majorité de l’humanité mon cher ami) n’auront qu’à ramasser les miettes que tu daigneras leur laisser...

                                              « La recherche scientifique permet d’optimiser l’exploitation des ressources, »

                                              Quelle vision réductrice des progrès scientifiques... Ne peut-on pas imaginer (ha non, excuse moi, je n’ai aucune imagination c’est vrai) une recherche scientifique qui permette justement d’optimiser une UTILISATION des ressources finies et renouvellables pour laisser le plus de possiblités aux générations futures. Mais c’est sur qu’avec toi, c’est plutôt « après moi le déluge », alors je n’insiste pas...

                                              Ton raisonnement me fais penser à ce qui doit se passer dans les (très peu) de neurones des parasites qui atteignent un nouveau corps : bouffons toutes les ressources jusqu’à plus soif, ensuite nous allons bien trouver un autre corps à parasiter. Je pensais de mon côté que l’espèce humaine avait une clairevoyance une peu plus grande qui lui permettait d’ouvrir un peu plus son champ de vision et les défis qu’elle compte relever. Mais je doit manquer d’imagination certenement... smiley

                                              Au moins tu sais déjà ce que tu écriras comme épitaphe : « après moi le déluge, bonne chance mes enfants ! » :-0


                                            • Johan Johan 16 février 2007 09:08

                                              Nisco,

                                              J’espère que tu ne confonds pas les Johan...


                                            • nisco (---.---.250.177) 16 février 2007 10:17

                                              @johan (bleu, l’original pas le générique)

                                              Je me disais bien, vu notre dernière discussion, ça ne pouvais pas être toi ! Il s’agit bien d’un clone ! comme le dirait rocla, il n’y a que 200’000 mots en français, il est donc normale que des pseudos se ressembles un peu !

                                              Mes salutations mon cher Johan, le bleu, enfin, le vrai, l’ancien, je sais plus moi.... smiley


                                            • johan2.0 (---.---.38.180) 16 février 2007 14:06

                                              @nisco

                                              Bon allez, coupons court à cet échange un peu stérile dans lequel je joue volontairement la provocation :) Disons pour résumer que je ne pense pas que « la décroissance » ait vocation à devenir un but pour l’humanité, peut être alors une « croissance raisonnée » un temps, le temps de se donner les moyens de la poursuivre. Car enfin je pense que l’humanité a fondamentalement vocation à conquérir toujours plus et toujours plus loin. La vie même dans son ensemble. Certainement faut il que nous fassions attention d’utiliser plus intelligemment nos ressources, j’en conviens. Mais décroitre, s’il le faut vraiment, je le redis, ne peut être qu’une stratégie temporaire.


                                            • cyrkar (---.---.89.20) 15 février 2007 14:57

                                              Bah voilà. Enfin le vrai sujet. En effet, je pense qu’il existe une sorte de « hiérarchie de pensée » (pourtant je n’aime pas ce terme). A quoi cela sert-il de vouloir modifier, maquiller, améliorer un système dont on pressent que c’est lui-même qui ne fonctionne plus. A quoi sert de créer une nouvelle règle qui va en partie aller à l’encontre des précédentes et certainement à l’encontre des futures. Il faut donc repenser le système complet en remettant en cause toutes ses règles.

                                              En effet, la décroissance n’est pas un concept (encore une moderne manie occidentale de tout conceptualiser), ou une politique, ou un mouvement. C’est une réalité future qui va s’imposer. Le paradigme qui s’impose aujourd’hui (mais ce n’est pas si vieux) veux que l’économie s’impose d’elle même parce qu’elle suivrait une évolution « naturelle », et que l’humain doit bien s’adapter au système.

                                              Mais c’est faux, aucun système économique, politique, sociétal ne s’impose à l’humanité. Par contre, son environnement naturel, le cadre terrestre, lui s’impose à nous, de manière irréversible. C’est donc à ce cadre là que nous devons nous adapter, pas par angélisme, par obligation.

                                              L’homme, depuis ses origines, a tenté de domestiquer, de maitriser son environnement naturel (avant de le comprendre d’ailleurs). Mais il est toujours resté à l’intérieur. Et notre formidable (parce que c’est formidable si c’est maitrisé) avancée technique nous a amener à penser que nous pouvions nous affranchir des lois naturelles (je parle de lois donc le cadre existe), être au dessus du cadre.

                                              Mais c’est faux. nous sommes certes au sommet de la « pyramide naturelle » mais nous sommes dedans, DEDANS, pas au dessus. C’est cette loi là qui s’impose à l’homme et aucune autre.

                                              Mais je suis en partie d’accord avec matthieu quant à la nature humaine. Sauf que je crois que cette nature n’est pas lié à la volonté de croissance mais à la volonté de connaissance, à l’intelligence. J’espère donc que l’humanité, au pied du mur, va réagir. Une fois encore pas par angélisme ou bonne volonté mais par obligation. Alors préparons le (nous mêmes, les dirigeants ne veulent forcemment pas remmetre en cause un système qu’il maitrise et qui leur est profitable)... sinon ce sera le chaos.


                                              • Dominique Larchey-Wendling 15 février 2007 15:43

                                                La décroissance Ok mais dès qu’un candidat annonce un programme, on évalue son cout et ensuite on lui demande où il va trouver la croissance qui va permettre de financer ses mesures ... Vu qu’il n’y a plus de moyens de taxer les importations ou de jouer sur la monnaie, la croissance économique reste le seul levier pour l’action macro-économique et donc politique. Voilà pourquoi on nous bassine avec.

                                                Il faut refuser cette dialectique mais comment ? Imposer le terme de décroissance peut-être mais il y a toujours le mot « croissance » dedans.


                                                • Phiphi (---.---.154.177) 15 février 2007 15:54

                                                  « la décroissance n’est pas un concept (encore une moderne manie occidentale de tout conceptualiser), ou une politique, ou un mouvement. C’est une réalité future qui va s’imposer »

                                                  C’est assez sidérant de lire ce genre de sornettes. Surtout, si on pense à ce que les élus dits « écologistes » ont fait au gouvernement.


                                                  • cyrkar (---.---.89.20) 15 février 2007 16:04

                                                    Bonjour phiphi.

                                                    Précises moi s’il te plait en quoi ce sont des sornettes. Quant aux actes des dits écologistes, je suis tout à fait d’accord avec toi et ne partage pas du tout leur point de vue puisqu’il ne remettent rien en cause. Je crois m’être placé au dessus de ce débat politique stérile. Alors fais une petite relecture et tente de comprendre ce que j’ai voulu dire. Si je me suis mal exprimé, n’hésites pas, j’essaierais autrement, mais stp, pas d’agressivité... ça m’énerve (ah ah)


                                                  • demos demos 15 février 2007 17:56

                                                    Juste une précision. Au cours, de la Révolution industrielle du XIXème siècle les taux de croissance étaient de moins de 2%. Nous ne sommes pas en crise parce que dans les années 50 le taux de croissance était de 4 à 5 % ; il est clair qu’avec des taux inférieurs nous créons aujourd’hui autant de richesses sinon plus qu’il y a 40 ans. Voyez la productivité du travail par exemple qui a exposée en 50 ans ... Combien d’heures de travail annuelles de plus devrait travailler un salarié des années 1950 pour atteindre les taux de productivité d’un salarié d’aujourd’hui ? Et pourtant cela ne suffit pas, il faut travailler plus, selon Sarkozy, et plus longtemps ... Il y a des limites à l’indécence ...


                                                  • (---.---.107.65) 15 février 2007 18:52

                                                    « il est clair qu’avec des taux inférieurs nous créons aujourd’hui autant de richesses sinon plus qu’il y a 40 ans »

                                                    Nous en créons beaucoup plus puisque le taux de croissance a toujours été positif ! Donc chaque année, on produit plus que l’année précédente...

                                                    Evidemment, c’est rapporté au nombre d’habitants que ça devient intéressant, mais ce n’est jamais ça qu’on regarde.


                                                  • (---.---.107.65) 15 février 2007 18:48

                                                    « On n’est pas près d’arrêter d’entendre parler de décroissance. »

                                                    Effectivement ! On n’est pas près non plus d’entendre des conneries au sujet de la décroissance (cf quelques commentaires ici...) !

                                                    Toujours rappeler que :

                                                    1. la Décroissance doit s’appliquer aux pays développés, pas au Tiers-Monde. C’est une évidence, mais certains se croient malin en disant : « La Décroissance, n’importe quoi, va dire ça aux Africains ».

                                                    2. la Décroissance est plutôt une objection de croissance. C’est-à-dire qu’on décide de ne plus scruter le PIB comme des malades pour essayer de le maximiser. Et que certains secteurs doivent croître (recherche en énergies renouvelables, éducation, médecine,...) alors que d’autres devront décroître (transports au pétrole,...). Et au final on se fout bien de savoir s’il y a croissance ou décroissance du PIB, seule la décroissance de l’empreinte écologique importe (mais il y a quand même sacrément de chances que ça s’accompagne d’une décroissance du PIB).

                                                    3. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas envie de la décroissance qu’elle ne s’imposera pas d’elle même. Il est en effet courant d’entendre des économistes affirmer : Mais enfin, la décroissance, c’est fantaisiste, cela ferait baisser le niveau de vie des gens (cf Fitoussi dans le tChat du Monde cette semaine). Dans leur tête, c’est donc impossible : ils répondent à une impossibilité matérielle par une impossibilité morale, vive la science.

                                                    Mais plus on en parlera et plus il y aura de gens à comprendre de quoi il en retourne...


                                                    • (---.---.208.241) 16 février 2007 10:19

                                                      « 1. la Décroissance doit s’appliquer aux pays développés, pas au Tiers-Monde. C’est une évidence, mais certains se croient malin en disant : »La Décroissance, n’importe quoi, va dire ça aux Africains« . »

                                                      Et qui te dis que quand enfin ils auront atteint notre niveau il arrêteront leur croissance ? Moi j’imagine plutôt qu’il verront que c’est leur tour de dominer le monde.

                                                      Ca m’amuse assez de vous voir ordonner le monde du haut de vos 20 balais.


                                                    • didu didu 15 février 2007 19:23

                                                      « Je pense avoir une réponse. Je crois que les Français sont des gens particulièrement intelligents, objectifs, sensibles et émotifs, des gens qui ressentent les choses, peut-être même des gens qui pressentent parfaitement les choses, intuitivement. Ces facultés individuelles ou communautaires sont probablement liées à l’expérience et à l’immense patrimoine moral de ce grand pays »

                                                      Ne me faites pas rire s’il vous plait !

                                                      Vous parlez de qui ? Des franchouillards mangeurs d’escargots ? De ceux qui votent extreme droite ?


                                                      • demos demos 15 février 2007 19:51

                                                        Vous dites « ne me faites pas rire s’il vous plait », vous devriez dire pas rire par pitié, sauf que vous regardez vos compatriotes de bien trop haut pour être totalement sincère ...


                                                      • Vince (---.---.113.242) 15 février 2007 21:54

                                                        Bonjour,

                                                        Bien que j’adhère en partie à cette vision assez pessimiste de l’évolution de notre monde, je ne partage pas la « solution » inéluctable. La décroissance, comme il l’a déjà été évoqué, est contraire à l’évolution de l’humanité : face aux difficultés, nous avons toujours su développer les moyens de les surmonter. Cependant, aujourd’hui la logique économique est telle que les investissements pour l’avenir (essentiellement au niveau de la recherche) sont sacrifiés pour des prises de bénéfices immédiates, et l’état ne compense pas ce manquement. Or, c’est seulement avec une recherche efficace, motivée et bien financée que nous pourrons avoir les moyens d’éviter cette décroissance. Bien sûr, cet approche ne doit pas être mise en opposition avec la nécessité de faire des efforts en terme de consommation d’énergie, de refus d’équipements inutiles, etc... mais elle offre une perspective plus optimiste.


                                                        • gnarf (---.---.17.122) 15 février 2007 23:55

                                                          Ou avez-vous vu que la croissance economique allait forcement de pair avec la croissance de l’exploitation des ressources ?

                                                          C’est vrai au debut de l’industrialisation des pays, mais ensuite ? N’avez-vous pas remarque que justement, les domaines de plus grande croissance deviennent mecaniquement les domaines tertiaires ? C’est pourtant evident...peu de ressources consommees, donc peu de contraintes materielles (ce sont les contraintes materielles qui gachent la vie...que ce soit celle de l’artiste ou celle des autres)...tout cela se passe mecaniquement dans le sens de l’economie de ressources, car moins on a besoin de ressources pour faire un produit, plus ce produit rapporte.

                                                          Et l’economie electronique, qu’en faites vous ? C’est quand-meme un comble vous l’avez sous les yeux ! Combien de millions d’emplois dans ce domaine qui consomme extremement peu de ressources ?

                                                          La mondialisation active deux processus :
                                                          - l’industrialisation massive des pays en developpement...ruineux en ressources, mais passage oblige pour aller de l’avant, vers des societes prosperes, nourries, en bonne sante.
                                                          - pour les pays developpes, la mondialisation, qui accelere les echanges, active justement cette economie electronique qui est la chose a la fois la plus generatrice de croissance de tout temps, et la moins couteuse en ressources.

                                                          Il y aura decroissance forcee de l’usage des ressources, mais absolument pas decroissance economique.Et tout cela se fera mecaniquement, sans les outils favoris de ceux-qui-nous-veulent-du-bien-a-notre-place : taxes et regulations.

                                                          D’ailleurs je souligne le role nefaste de certaines personnes qui voudraient que tout soit gratuit sur internet, encouragent le piratage...ces personnes empechent la creation d’une economie electronique plutot propre au niveau de l’environnement, ce qui nous permettrait d’aller plus vite. C’est plus embetant de ne pas avoir tout gratuit, mais ca fait de la place pour des entreprises, donc du boulot, du boulot plutot propre.


                                                          • pierrem (---.---.162.39) 16 février 2007 10:04

                                                            « Ou avez-vous vu que la croissance economique allait forcement de pair avec la croissance de l’exploitation des ressources ? C’est vrai au debut de l’industrialisation des pays, mais ensuite ? N’avez-vous pas remarque que justement, les domaines de plus grande croissance deviennent mecaniquement les domaines tertiaires ? C’est pourtant evident...peu de ressources consommees, donc peu de contraintes materielles (ce sont les contraintes materielles qui gachent la vie...que ce soit celle de l’artiste ou celle des autres)...tout cela se passe mecaniquement dans le sens de l’economie de ressources, car moins on a besoin de ressources pour faire un produit, plus ce produit rapporte. »

                                                            J’ai déjà lu pas mal de conneries sur les blogs mais là on atteint des sommets !!!! Ce monsieur gnarf est en train de vous démontrer que les Etats-Unis est le pays le moins polluant du monde. En effet avec sa logique les USA étant un des pays ayant le plus de tertiaire il est donc logiquement le moins polluant !! Ca c’est avoir une vision globale l’économie !!! Mais mon pauvre ami le tertiaire a des implications directes dans des secteurs ultra polluant comme le transport. Donc le tertiaire ne génère aucun pollution directe certes, mais génère énormément de pollution indirecte. C’est tout le problème de nos sociétés. Une des bases de l’écologie si on prétend en faire c’est justement avoir une vision un peu plus globale des choses (systémique dirait un sociologue). Le changement d’une action à la bourse de New-York (comme la chute des nouvelles technologies) a des implications très concrètes pour un ouvrier chinois qui produit des circuits imprimés. Et donc sur la production de déchet très polluant de l’industrie de l’electronique (métaux lourds). C’est ça la mondialisation ! On est donc bien TOUS responsable de la pollution. Et le pire dans l’égoïsme de ceux qui refusent la réforme nécessaire de la mondialisation c’est que ce sont les pays les plus pauvres qui seront les plus touchés.


                                                          • (---.---.144.164) 16 février 2007 00:45

                                                            « C’est pour toutes ces raisons que bien souvent de nombreux pays, ou de nombreux peuples dans le monde se tournent vers la France pour écouter son message, ou seulement l’entendre. La crédibilité de la France est certaine, ses valeurs et son expertise sont sûres. »

                                                            Soyons un peu sérieux, voulez vous.

                                                            «  »Je pense avoir une réponse. Je crois que les Français sont des gens particulièrement intelligents, objectifs, sensibles et émotifs, des gens qui ressentent les choses, peut-être même des gens qui pressentent parfaitement les choses, intuitivement. Ces facultés individuelles ou communautaires sont probablement liées à l’expérience et à l’immense patrimoine moral de ce grand pays«  »

                                                            Non, mais vous n’êtes jamais sorti de votre village ou quoi ?! Les Anglo-saxon sont bien plus dynamique et respectueux des libertés (c’est pour ca qu’ils ont inventé les droits de l’homme) par exemple. D’ailleur je vous rappel que les français ont le QI le plus bas d’Europe. D’ou l’Europe ! Les français sont bien trop cons pour pouvoir se gouverner eux même, leur histoire le prouve. Quand à un « patrimoine moral », je ne vois pas du tout ce que ca veut dire.. On est moral par patrimoine ? On en hérite ? Trés drôle ! Les français sont bien sur comme tous les autres peuple, de toutes les époques et temps, et absoluement pas plus moraux. Par contre, ils se masturbent plus. Ca prouve leur connerie.

                                                            « Les Français ont un problème avec la mondialisation de l’économie. Le modèle français, qualitatif et respectueux, presque naïf, apparaît comme parfaitement incompatible avec la mondialisation. »

                                                            Aucun rapport avec la mondialisation (qui n’a pas encore vraiment commencé pour la France), mais uniquement avec un modéle qui n’est pas viable et va donc s’effondrer.

                                                            « tirant la majeure partie de ses ressources de son capital, et non de ses revenus, est destiné à la faillite. »

                                                            Charabia qui ne veut rien dire.

                                                            La décroissance, oui : celle de l’Etat et des prélévements !


                                                            • Anto (---.---.178.10) 16 février 2007 15:32

                                                              les anglosaxons sont bien plus respectueux des libertés ?

                                                              allez pele-mele USA et GB :

                                                              patriot act 1 & 2, texasboarderwatch.com, tabloïds anglais, caméras de surveillance sur le cable TV en angleterre, l’irak, peine de mort, interdiction de fumer smiley en dernier pour le fun.

                                                              faudrait peut etre pas pousser mémé dans les orties. En fait vous et l’auteur, vous illustrez le caractère du français type :

                                                              le français exagère dans tout ce qu’il dit.

                                                              sur ce ++


                                                            • fkl...... (---.---.114.245) 16 février 2007 01:07

                                                              Article intelligent qui interpelle sur l’utilité d’une croissance non soutenable et un destin inéluctable.

                                                              Peut-on aujourd’hui parler d’une prise de conscience française, que se peuple si particulier sera à l’origine d’un mouvement planétaire. C’est sinon audacieux, peut-être un peu prétentieux, (c’est pour le coté un peu franchouillard de l’article) mais après tout pourquoi pas, la mondialisation n’est pas qu’économique.

                                                              L’informatique a explosé nos frontières et avec, nos codes, nos rites, nos modèles sociaux etc..., et ce n’est que le début. On risque juste de découvrir que La France, et bien, c’est tout petit.

                                                              Sur les économistes Il n’empêche que la décroissance, ils l’ont modélisé. Exemple : dans le « destin » d’une entreprise, quatre phases se succède : Introduction, Croissance, Maturité, Déclin.

                                                              Je crois que ces phases s’appliqueront à l’homme, et que peut-être essayerons nous de durer, aider par la science et des artifices de régulation. Alors l’homme que nous connaissons aujourd’hui n’existera plus....

                                                              Bon pour être honnête cet article est à la fois intéressant et gênant. Je vais regarder de plus prêt ce fameux : Kenneth Boulding : “Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste.”

                                                              Pour les préconisations de vote, je suis moins sûr, je ne voterai pas pour celui qui est le plus pragmatique, ni pour le plus sécurisant pour notre pays et pour son peuple. Ce type d’argument m’inquiète plus qu’il me rassure. Soyer convaincu que votre liberté ne sera jamais défendu par celui qui veut vous sécurisé.


                                                              • An 01 (---.---.211.199) 16 février 2007 06:21

                                                                Oui, c’est ça, bla bla bla bla bla et au bout du bla bla bla on se retrouve avec ce dessinateur de Hara Kiri, dont j’ai oublié le nom, auteur de la BD « L’an 01. » Et inspirateur de Pol Pot. Comme le disait Yves Montand sur le retour, parlant de ses hiers communistes qui chantaient : « On était cons, cons et malfaisants. » Bienvenue au club !


                                                                • pierrem (---.---.162.39) 16 février 2007 09:18

                                                                  26 472

                                                                  Articles interessant mais qui surestime la prise de conscience du peuple français. Il n’y a qu’a regarder certaine réactions : de nombreuses personnes (Bof, prescaire, etc.) préfèrent se voiler la face et faire ce que j’appellerais du « reducio at populisme ». C’est à dire que pour dénigrer une thèse quand on a pas d’argument on l’accuse d’être populiste (il existe aussi des variantes avec le fascisme, le nazisme etc...). La vacuité de leur propos ne doit pas nous faire perdre trop de temps à leur répondre.

                                                                  Cependant on ne peut d’un revers de mains ignorer tous leurs arguments : Comment parler de décroissance à des pays qui on passé des décennies à être exploités par les pays développés a moment où ils peuvent enfin prendre leur revanche (sans doute méritée d’ailleurs) ? Là est le véritable enjeu de la « décroissance »... Il faut surtout que ces pays se demandent qui tire les ficelles de leur croissance : quelques entreprises multinationales qui rapporte surtout du bénéfice aux pays développés... Le monde n’a pas vraiment changé en 50 ans...

                                                                  Mais la décroissance cela peut passer par des choses simples et concrètes : La première mesure à prendre est de ne plus compter le développement d’un pays en PIB. Ce calcul simpliste, absurde du développement d’un pays par la somme des valeurs ajoutées ??? Quel gestionnaire d’équipe de nos jours irait encore gérer la production de son équipe comme un somme de productivité de chacun de ses membres ? Si, chef de projet, je vous dit : « il me faut 100 jour.hommes pour faire ce projet et j’ai 10 personnes disponibles.. Bah en 10 jours le boulot est fait » Je pense que n’importe quelle personne de bon sens me prendrait pour un guignol. Car un peu de complexité et de systémique me ferait comprendre l’absurdité de mon propos (les relations internes, la communication, les motivations cachées de chacun, les rivalités, feront que l’équipe formera un tout autre que la somme des membres) Pourtant on estime le niveau de vie d’un entier, d’un peuple, d’êtres humains comme un calcul de tableur Excel... Pourtant il existe déjà des indices plus évolués (Indicateur de Développement Humain) certes subjectifs (évidemment !!!) mais sûrement plus à même de prendre en compte a réalité du développement d’une société.


                                                                  • démos II (---.---.85.62) 16 février 2007 11:36

                                                                    le démos II disons le plus récent sur agora.

                                                                    Pour cette décroissance il suffirait de peser nos poubelles de consuméristes et de comparer.


                                                                    • Souris verte (---.---.41.64) 16 février 2007 12:12

                                                                      Deux débats sur un autre site :

                                                                      - 1 - Pétrole, c’est la fin

                                                                      " Nous en sommes arrivés à la fin de la croissance de la production mondiale de pétrole, ce qu’on appelle le pic de production (peak oil) ou pic de Hubbert.

                                                                      A partir de l’année prochaine, la production mondiale de pétrole va décroître à un rythme de plus en plus élevé, que ce pétrole soit « conventionnel » et facile à extraire ou qu’il s’agisse de pétrole dont les conditions d’extraction sont difficiles, très coûteuses, techniquement risquées et aléatoires, très coûteuses aussi pour l’environnement. ...

                                                                      Avec une décroissance progressive de 1%, puis 2% ... 5%, nous aurions une production limitée à 80 % dans 12 ans et à 50 % dans 20 ans. ... Beaucoup d’informations et des liens pour en savoir plus.

                                                                      - 2 - Corée du nord, pétrole, famine

                                                                      Un des aspects méconnus de la disparition du pétrole (et du gaz naturel), c’est le devenir de l’agriculture intensive et comment nourrir les populations.

                                                                      Le pétrole et ses dérivés ont une très grande importance dans l’agriculture, celle des pays occidentaux en particulier. Les machines agricoles en font un grand usage et les engrais sont fabriqués à partir du pétrole. Sans machines et sans engrais, l’agriculture intensive n’est plus possible (en un sens, c’est une bonne chose).

                                                                      Des moyens humains et animaux plus importants deviennent nécessaires. Une agriculture à la fois biologique et raisonnée devient la seule possible. Les techniques traditionnelles retrouveront leur importance, améliorées et complétées.


                                                                      • Anto (---.---.178.10) 16 février 2007 15:21

                                                                        Concernant le pétrole, il est bon de rappeler que les pays de l’OPEP sont en surproduction de pétrole brut et que dans le contexte actuel, cela fait figure d’aberration. C’est d’autant pluis « drole » que lorsque l’OPEP annonce une diminution de sa production surabondante, le prix du baril explose. Ca alors quelqu’un stocke le brut !! quelqu’un qui n’a pas intérêt à ce qu’une pénurie touche le marché du raffinage. Qui c’est donc que ça peut bien etre ?

                                                                        La décroissance arrive ouep, mais certain l’envisage plus comme une opportunité qu’autre chose. Les plus grandes fortunes se font en temps de guerre ou de catastrophe. Je ne vois pas pourquoi cet évènement échapperait à la règle.


                                                                      • moebius (---.---.156.21) 16 février 2007 21:57

                                                                        Imaginez un politique qui dans son programme nous promet un taux de décroissance, négative cela va sans dire...ça laisse songeur, sans doute les pauvres se dévoueront les premiers et ça ne leur coutera pas grand chose. Vous révez ?


                                                                        • (---.---.107.65) 19 février 2007 11:46

                                                                          « Imaginez un politique qui dans son programme nous promet un taux de décroissance, négative cela va sans dire »

                                                                          Un taux de décroissance négative, ça fait... un taux de croissance positive !

                                                                          Quand on parle de croissance, on ne sait donc pas de quoi on parle, pour beaucoup de personnes. Mais on en parle quand même : il faut de la croissance, boudiou ! Très peu de personnes savent pourquoi il en faudrait (je veux dire, très peu de personnes connaissent les théories économiques qui se cachent derrière), mais ils le répètent, puisqu’ils entendent partout qu’il en faut.

                                                                          En revanche, ceux qui parlent de décroissance savent en général pourquoi (car ils savent que les théories économiques évoquées ci-dessus, qui prônent la croissance, ne prennent pas en compte un certain nombre de choses).

                                                                          Conclusion : faisons preuve de pédagogie !


                                                                        • moebius (---.---.156.21) 16 février 2007 22:01

                                                                          Connaissez vous le prix de la tonne de co2 sur le marché ? 1 euro 30, prix fortement en baisse, selon libé d’aujourd’hui


                                                                          • moebius (---.---.156.21) 16 février 2007 23:23

                                                                            cette tonne n’est pas rare


                                                                            • moebius (---.---.156.21) 16 février 2007 23:23

                                                                              et vous n’en faite pas assez


                                                                            • Swl (---.---.144.239) 18 février 2007 08:04

                                                                              @Sceptique

                                                                              Voir d’abord : http://rimmelpartners.com/.....consulter la biographie, ça calme ! Puis pour lire la source de cet article : http://www.observabilis.com/ Puis, sur le même site, consulter ces analyses...... STRATÉGIES - 16/10/2005 Chronique par Olivier RIMMEL:Quelle est la bonne stratégie énergétique ? POLITIQUE - 23/10/2005 Chronique par Olivier RIMMEL : Combattre le chômage est une question de courage et d’audace

                                                                              Chercher l’erreur !


                                                                              • rebe (---.---.175.84) 27 février 2007 23:06

                                                                                Pour toi en soit et tout de suite pas grand chose mais dans quelques années et pour nos enfants peut-être tout car si nous acceptons que nous vivons bien au dessus de nos moyens et surtout ceux de notre planète, nous ferons les choix économiques et sociaux nécessaires au bien être de tous pour nous éviter la barbarie à laquelle nous ne pourrons échapper sans partage des richesses et décroissance.


                                                                                • Gwen 4 mai 2007 16:55

                                                                                  La théorie de la décroissance en question : qui se cache derrière les écolos radicaux ?

                                                                                  Alerte Environnement vous propose un nouveau dossier d’actualité. Nous avons décrypté pour vous la théorie de la décroissance. De José Bové à Nicolas Hulot, de nombreux supposés défenseurs de l’environnement s’appuient sur cette théorie aussi surprenante que dangereuse. Découvrez sur notre site les origines de la décroissance, ses théoriciens, sa doctrine et ses conséquences. Qui se cache derrière l’écologie radicale ? Vous le saurez en lisant le nouveau dossier sur www.alerte-environnement.org

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