Rapaces et petits lapins
Voici donc qu'à pas non retenus « les PDG des 98 plus grandes entreprises » françaises, rapaces et charognards de la plèbe sont entrés dans l’arène à terrain découvert. En ces instants d'austérité, elles viennent nous dire que cette dernière se fera sans eux.
Les PDG des 98 plus grandes entreprises françaises ont lancé dans le JDD d'hier un ultimatum au gouvernement.
Ils exigent. 60 milliards de dépenses publiques en moins, 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales en plus, la baisse de l’impôt sur les sociétés, la hausse de la TVA, l’exploitation des gaz se schiste...
Ils menacent, mettent en garde.
D'autres, le regard masqué derrière un loup évoquent des violences et de lourdes hostilités.
Le pire n’est pas dans le contenu de cette pétition - on connaît leur crédo ultra libéral - mais dans ce qu’elle signifie : loin d’être sur la défensive comme l’étaient les organisations patronales en 1981 ou 1997, ces 98 PDG estiment manifestement avoir de bonnes chances de faire entendre tout ou grande partie de leurs exigences !
Quoi d’étonnant : le budget d’austérité en cours de discussion au parlement, les mises en cause régulières par le gouvernement du "coût du travail" au nom de la compétitivité et la publication prochaine du rapport Gallois les poussent à offensive.
Après avoir donné raison aux « pigeons », Jean-Marc Ayrault va-t-il accepter d’obéir aux exigences de ces rapaces ? Cahuzac nous rassure t-il en disant que « Ces grands patrons, "je crois que (le président François Hollande) les a déjà reçus souvent (...) Ils ont été reçus, écoutés" pendant la préparation du budget pour 2013, a affirmé Jérôme Cahuzac. Dès lors, "certains d'entre eux seraient vraiment de bien mauvaise foi que d'affirmer qu'ils n'ont jamais été reçus » ?
Ils ont lancé un ultimatum. Des propositions qui ne permettent aucune contestation et qui sont les dernières propositions avant de nous déclarer la guerre ?
A dire vrai, elle est depuis longtemps commencée. Ceux d'entre nous qui ne le croyaient pas se retrouvent tête à l'envers et le cul dans l'eau. La guerre sociale, c'est ici et maintenant.
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