• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Sarkozy et la VO non sous-titrée

Sarkozy et la VO non sous-titrée

Le profond mouvement social engendré en France par le projet de réforme des retraites voulu par Nicolas Sarkozy et, tapis dans l’ombre, ses amis du MEDEF, a mis en lumière le rôle et l’importance de syndicats que l’on disait pourtant subclaquants. Le peuple français aurait-il été roulé dans la farine d’une propagande manipulatrice ?

Sur la foi d’un cliché largement induit par une insidieuse communication orchestrée par les éditorialistes de droite, on prétendait, il y a encore quelques mois, qu’ils étaient devenus quasiment inaudibles, quand on ne mettait pas carrément en doute leur légitimité pour cause de manque d’adhérents. Les évènements que nous vivons depuis le printemps 2010 nous montrent que la réalité est très différente de cette vision crépusculaire.

Certes, le syndicalisme français a connu une spectaculaire érosion du nombre de ses adhérents dans les années 80 et 90 avant de se stabiliser durant la dernière décennie. Une érosion liée à une perte de confiance des salariés dans l’action des syndicats, affirment leurs adversaires ou les relais médiatiques de ces derniers. Une érosion plus probablement liée aux profondes mutations de la société. Et notamment à deux facteurs importants : 1° une précarisation grandissante du travail et une paupérisation des classes populaires qui induisent des réflexes de peur chez les salariés ; 2° un individualisme sans cesse croissant au détriment des valeurs de solidarité héritées des générations passées et progressivement mises à mal par un modèle libéral omniprésent, du discours politique dominant jusqu’aux programmes de télévision des grandes chaînes glorifiant la réussite individuelle et stigmatisant les « loosers ».

Car n’en déplaise aux adversaires du syndicalisme, si perte de confiance il y avait, elle se traduirait par une désaffection de la participation des salariés aux élections professionnelles. Or il n’en est rien, et avec un taux de participation de 63,8 % en 2009 dans les entreprises de plus de 50 salariés, les élections professionnelles font mieux que les Législatives de 2007 (60,44 % au 1er tour et 59,99 % au 2e tour) et nettement mieux que les Régionales de 2010 (46,33 % au 1er tour et 51,21 % au 2e tour).

Des comparaisons sans valeur, objectent les tenants de l’affaiblissement syndical, non sans ajouter avec un sourire narquois : « cela revient à comparer des choux et des navets ». Problème : ce sont les mêmes personnes qui, d’un ton docte et quelque peu condescendant, mettent en avant les faibles taux de syndicalisation pour remettre en cause la légitimité des syndicats en s’appuyant précisément sur l’indigence de ces taux et sur elle seule. Fort bien ! Mais alors que penser de ces partis politiques dont nul ne remet en cause la légitimité alors qu’ils n’attirent pas plus d’électeurs aux urnes, et même souvent moins, que les syndicats ? Alors surtout que les taux d’adhérents de ces partis, rapportés à l’ensemble de la population en âge de voter, sont nettement plus faibles que ceux des syndicats rapportés à la population en âge de travailler.

L’UMP avec ses 253 641 adhérents « officiels » au 31 décembre 2009 ou le PS avec les 200 319 adhérents déclarés par le Bureau national en septembre 2009 seraient-ils illégitimes ? Non, bien sûr, car ce qui compte, ce sont évidemment les suffrages qui se portent sur ces partis lors des scrutins électoraux. Et, qu’on le veuille ou non, il en va de même pour les syndicats, et notamment pour les deux plus importants d’entre eux en terme de résultats électifs : la CGT et la CFDT, respectivement 700 000 et 833 108 adhérents revendiqués sur leur site.

Cette mise au point faite, il faut pourtant bien convenir que le taux de syndicalisation est très faible en France en comparaison des autres pays d’Europe. Avec 8 % de salariés syndiqués contre une moyenne de 24 % au sein de l’Union européenne, la France est bel et bien lanterne rouge, très loin derrière les champions nordiques : Finlande et Suède 71 %, Danemark 68 %. Des taux record pour ces nations qui ne s’expliquent pas uniquement par le légendaire sens civique et citoyen des Scandinaves : dans ces pays, la plupart des prestations sociales, y compris les indemnités de chômage, sont versées par les syndicats !

Des syndicats scandinaves plutôt peu revendicatifs et généralement considérés comme co-gestionnaires, voire comme des rouages administratifs de l’État. Ceci explique très largement cela, au delà du fait que l’adhésion à un syndicat est en grande partie considérée comme une composante naturelle du salariat par la majorité des nouveaux venus sur le marché du travail. Un état d’esprit qui est confirmé par la Norvège, où les prestations ne transitent pas par les syndicats, mais où le taux de syndicalisation atteint pourtant 55 %. Ailleurs en Europe, les taux descendent très rapidement pour culminer à 33 % en Italie, 27 % en Grande-Bretagne, 20 % en Allemagne ou 16 % en Espagne.

L’érosion du taux de syndicalisation n’est d’ailleurs pas un phénomène propre à la France : à des très rares exceptions, tous les pays d’Europe ont peu ou prou subi cette érosion, probablement pour les mêmes raisons qu’en France. Mais comme dans notre pays, les taux de syndicalisation semblent s’être stabilisés depuis plusieurs années, les situations de crise et le recul des droits sociaux, toujours plus agressés par les offensives libérales, expliquant sans aucun doute cette stabilisation, voire ce regain de confiance envers des syndicats qui, de plus en plus, deviennent de facto des contre-pouvoirs.

Retour en France. Mal ficelée, mal financée, mal conduite et surtout très injuste, la réforme des retraites voulue par Sarkozy a réussi, pour la première fois sous la Ve République : 1° à sceller de manière durable l’union de toutes les confédérations (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA) réunies en intersyndicale ; 2° à ranger derrière les bannières une foule compacte venue de tous les horizons : public, privé, salariés, retraités, jeunes ; 3° à engendrer un rejet massif de la population, largement souligné par des enquêtes d’opinion de plus en plus favorables au mouvement social.

Cela n’a pas empêché la loi d’être votée par des assemblées godillot aux ordres d’un pouvoir autiste, et sans doute sera-t-elle promulguée vers la mi-novembre après l’avis du Conseil constitutionnel saisi par le PS. Mais il en restera une terrible frustration dans l’opinion et la volonté de faire payer tôt ou tard à Sarkozy et à l’UMP, d’une part leur passage en force sur un dossier pour lequel ils n’étaient pas mandatés, d’autre part le refus d’engager la moindre négociation durant les différentes phases d’un processus transformé en pathétique pantalonnade. Certes, les pouvoirs publics et les syndicats ont participé à une cinquantaine de réunions, mais des réunions à visée propagandiste au seul profit du gouvernement car vides de toute avancée, les syndicats exprimant des attentes alors que les conseillers élyséens s’en tenaient strictement au projet ficelé dès le printemps par Raymond Soubie.

Quant à Sarkozy, souvenons-nous qu’il a lui-même présidé le 18 février un sommet social « anti-crise » avant de recevoir, le 9 mai, les secrétaires généraux des 5 organisations représentatives au niveau national. Mais dans les deux cas, la réforme des retraites a purement et simplement été éludée par la volonté élyséenne, au mépris des enjeux pour le peuple français. Cela n’a évidemment pas empêché le président de prendre connaissance des revendications exprimées sur les différentes chaînes de télévision par les responsables syndicaux en relais de la volonté populaire. Ou du moins de tenter d’en prendre connaissance. Car, et c’est là que le bât a manifestement blessé, la langue française pratiquée par les représentants syndicaux est par trop différente de celle qui est en usage dans le triangle Neuilly-Passy-Villa Montmorency. Et par malheur pour notre pays, Sarkozy ne disposait que de VO non sous-titrée !

Moyenne des avis sur cet article :  4.49/5   (39 votes)




Réagissez à l'article

39 réactions à cet article    


  • Taverne Taverne 2 novembre 2010 10:09

    C’est une bonne chose que les syndicats de salariés remontent en légitimité. Cela vient contrebalancer un peu le Medef qui impose sa loi à tout le pays par l’intermédiaire de son valet Nicolas Sarkozy.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2010 10:18

      Salut, Paul.

      Outre le fait qu’il a réussi à fédérer contre son projet l’ensemble des organisations syndicales, y compris la CFE-CGC, Sarkozy leur a apporté un regain d’adhésions qui marque peut-être le débu d’un retournement de tendance.

      Bonne journée.


    • Fergus Fergus 2 novembre 2010 10:19

      Erratum : début avec un « t ».


    • juluch 2 novembre 2010 12:18

      8% de syndiqué c’est pas beaucoup.......


      Les gens vont au syndicalisme que lorsqu’il y a « le feux » !!!!
      Et c’est souvent trop tard !!

      L’essentiel des syndiqués sont dans la fonction publique, le privé est malheureusement mal représenté.

      Si au moins 40% des salariés avaient une carte syndicales , les négociations seraient plus aboutit que se soit pour des enjeux nationaux ou locaux....

      Mais, les syndicats ont aussi tendance à se politiser se qui les rends moins crédibles.

      Et aussi, font passer des priorités « politiques » et « partisanes » avant les priorités des salariés et syndiqués....


      Fallait le dire quant même.....


      • Fergus Fergus 2 novembre 2010 14:03

        Bonjour, Juluch.

        Non, ce n’est pas beaucoup mais le taux de syndicalisation n’a jamais été très élevé en France depuis la dernière guerre. Il n’était même que de 16 % dans les années 70, au coeur des « trente glorieuses ».

        Il est vrai que ce sont la fonction publique et les services publics qui sont le plus syndiqués, le privé culminant à 5 % environ dont 2,5 % dans les PME-PMI. Autrement dit, plus l’emploi est précaire et soumis à la volonté d’un patron autoritaire et antisocial, moins les salariés se syndiquent, ce qui, dans l’état de précarisation de l’emploi en France, peut aisément se comprendre.

        Affirmer que les syndicats ont tendance à se politiser me semble en revanche inexact. La CGT, ancienne courroie de transmission du PC en entreprise, est à cet égard l’illustration la plus éclatante d’une évolution vers plus d’indépendance vis-à-vis des partis. Plus politisé par contre le syndicat Solidaires, proche des mouvements trotskystes. A noter que SUD n’aurait sans doute jamais vu le jour si l’attitude de ralliement de Nicole Notat au plan Juppé en 1995 n’avait provoqué des départs massifs de la CFDT et la création de ce syndicat très politisé. Un syndicat qui, en 2003, a bénéficié des nouvelles dissidences d’adhérents CFDT, déçus par l’adhésion de Chérèque à la réforme Fillon, d’où la prudence de sioux du secrétaire général, toujours tenté par la voie du syndicalisme réformateur mais échaudé par ces fâcheux précédents.


        Reste le dernier point : les « priorités partisanes ». Plutôt que partisanes, je dirais plutôt catégorielles, mais on touche là au fond de ce qui caractérise toute activité humaine, ne croyez-vous pas ?


      • ASTICOTEUR 2 novembre 2010 12:33

        IL Y A DES ACTIONS DE RESISTANCES CITOYENNES TOUS LES JOURS ACTUELLEMENT EN REGION PARISIENNE DONT LES MEDIAS NE PARLENT PAS , VOYEZ CA SUR CE SITE

        C’est çà qui compte , renseignez vous , on a besoin de monde 
        POUR INFOS : www.demosphere.eu    LE MOUVEMENT CONTINUE
        ON EST EN PLEINE DESINFORMATION


        • Fergus Fergus 2 novembre 2010 14:09

          Merci pour ce lien, Asticoteur.

          Tout n’est peut-être pas encore terminé comme veulent nous le faire croire la plupart des médias, déjà passé à d’autres sujets plus vendeurs. La mobilisation de samedi sera, à cet égard, un test important pour savoir si le mouvement se termine ou s’il peut être relancé par le biais de nouvelles modalités d’action.

          Si les Français ne veulent pas laisser Sarkozy détourner l’attention par le biais de l’actualité internationale (G20, G8, visite de Hu-Jintao), ils doivent comprendre que leur présence dans les manifestations ou les actions locales doit être maintenue à un haut niveau de moobilisation.

          Bonne journée.


        • Croa Croa 3 novembre 2010 07:30

          Ton « test important » signifie tout et son contraire ! Il est trop tard pour une mobilisation significative. La mobilisation a eu une pointe que les syndicats n’ont pas voulu voir au moment où une action d’envergure commençait à être possible parce que certaines corporations tentaient de bloquer le pays. 
          On a laissé tomber ces gens et tout le monde a perdu espoir. Même si l’information reste importante ce qui compte c’est le moral, la capacité à croire qu’il est possible de contrer le gouvernement fantoche qui nous impose sa rigueur !

          Marre de ces promenades qui font marrer Sarko !
           TEST, tu parles, on nous amuse et si personne ne vient tant mieux ! Cela ne signifiera qu’une chose : L’inconséquence de leaders plus préoccupés d’apparences que d’actions.  smiley


        • Fergus Fergus 3 novembre 2010 08:51

          Bonjour, Croa.

          Ce pourrait être un test important si le nombre des manifestants marquait une volonté populaire de poursuivre le mouvement, polluant de facto la phase internationale sur laquelle Sarkozy compte pour refaire (un peu) son image très dégradée.

          Quoi qu’il en soit, et même si cette manifestation se traduit par un baroud d’honneur sans lendemain, Sarkozy et ses amis auront laissé beaucoup de plumes dans cette affaire sous la forme d’une terrible frustration qui aura forcément des conséquences politiques.

          A moins que les Français ne se décident à courber définitivement l’échine devant ceux qui les frappent. Ce serait désespérant, mais ce n’est, heureusement, pas le scénario le plus vraisemblable.


        • LE CHAT LE CHAT 2 novembre 2010 13:29

          oui avec leur peu d’adhérents dont de nombreux fictifs , les partis politiques sont vraiment mal placés pour critiquer !

          même diminués , les pouvoirs auront toujours besoin d’eux pour canaliser le méccontement , le danger le plus est que la colère déborde les syndicats , et ça sera le cas s’ils se montrent pas plus virulents !


          • Fergus Fergus 2 novembre 2010 14:21

            Exact, le Chat, le nombre des adhérents revendiqués par les partis politiques est probablement très surestimé. On parle même à l’UMP d’une réalité comprise entre 60 et 80 000 adhérents, bien loin des chiffres officiels.

            Pour ce qui est de la canalisation des mouvements sociaux, il est évident que le patronat (n’en déplaise à ses éléments les plus obtus) et les pouvoirs publics ont intérêt à s’appuyer sur des syndicats forts, faute de quoi on voit surgir d’incontrôlables « coordinations » comme cela a notamment été le cas en 1986 (cheminots) et en 1988 (divers service publics dont hôpitaux et Poste).

            Bonne journée.


          • pastori 2 novembre 2010 14:10

            brillant fergus, comme toujours !


            juste un reflexion, par manque de temps : 
            le syndicalisme salarié devrait être obligatoire, (comme en suède car les accords se font entre« partenaires sociaux », d’où la nécessité que ces partenaires soient représentatifs et aussi puissants que les syndicats patronaux.

             sinon la lutte est inégale. Ça éviterait bien des conflits et des grèves. 

            tous les patrons petits et grands (les non salariés), jusqu’au plus petit marchand de frites, sont syndiqués et solidaires. 
             les salariés syndiqués qui se battent pour les autres sont déjà démolis par leurs propres collègues non syndiqués (intoxiqués par la propagande) qui se contentent d’empocher les maigres avancées obtenues. 
            alors avec de tels alliés les patrons ont le beau rôle. exemple les retraites :

            -les grèves ont quand même obligé woerth à lâcher quelques amendements mineurs
             les non grévistes vont en profiter aussi ! s’ tous avaient fait grève, c’est tout le projet qui aurait été supprimé ou revu !

            si chacun savait tenir sa place et défendre ses propres intérêts, ce serait le paradis ! mais le principal ennemi du pauvre, c’est le pauvre ! le riche se contente de compter les points et rafler la mise. smiley

            • Fergus Fergus 2 novembre 2010 14:39

              Bonjour, Pastori.

              Toute la problématique des luttes sociales incertaines tient dans votre conclusion : « le principal ennemi du pauvre, c’est le pauvre ! »

              Les gens n’imaginent pas, effectivement, à quel point les patrons et les pouvoirs publics sont fragiles. Que 5 millions de personnes descendent dans la rue, non pour chanter dans une ambiance bon enfant, mais pour crier leur colère à la face des profiteurs qui nous gouvernent, et les contre-réformes sont aussitôt mort-nées.

              Encore faudrait-il, pour cela, que les salariés ne soient pas aussi craintifs, aussi disposés à se laisser tondre la laine sur le dos sans réagir. D’où l’intérêt pour le patronat et les politiques libéraux de sans cesse plus précariser le marché de l’emploi pour créer de l’insécurité, mère de toutes les soumissions.

              Car tout le problème est là, dans cette soumission certes mal vécue mais silencieuse. Une soumission par la précarité qui a remplacé la soumission par l’endettement dans les entreprises paternalistes d’autrefois où le patron tenait ses employés par le portefeuille en lui offrant logement et services divers.

              Oui, il faudrait que les salariés soient massivement syndiqués pour lutter à armes égales avec le patronat et les pouvoirs publics, ou du moins pour peser dans les négociations. L’industrie allemande est restée puissante et créatrice d’emplois en grande partie parce que les ouvriers ont oeuvré dans ce sens, fort d’un taux de syndicalisation de 80 % qui les rend incontournables pour toute prise de décision.

              Souhaitons que le mouvement en cours permette une prise de conscience des salariés et un renouveau du militantisme syndical. La lutte contre les prochaines agressions envers le pacte social passe sans aucun doute par ce renouveau.

              Cordiales salutations.


            • Taverne Taverne 2 novembre 2010 14:41

              Moi j’ai déjà la VO de 2012 :

              « C’est dans dix ans, il s’en ira.
              J’attends le jour où sa retraite sonnera. (bis)

              J’entends Sarkozy qui sonne la retraite,
              Et aussi le Fouquet’ qui s’met à déchanter.
              Quand viendra 2012, il sonnera la retraite.
              J’entends le peuple qui se met à chanter. »


              • Fergus Fergus 2 novembre 2010 15:04

                Demat, Intronezed hag Aotrounez (bonjour, Mesdames et Messieurs).

                A chanter sur l’air de « La jument de Michao » de Tri Yann.


              • juluch 2 novembre 2010 14:44
                +1 fergus.

                Ayant fait du syndicalisme dans la santé privée (CGT), je peu affirmer que les syndicats sont assez politisés.

                Anti armé, flics,pouvoir en place ....etc.

                C’est pas le rôle d’un syndicat.....Le fait qu’ils s’occupent de sans papiers, d’immigrés et autres !!
                 Les gens aiment pas ! et il le font savoir dans les boites d’ailleurs.....

                Se que l’on demande à un syndicat (quelqu’il soit), c’est de s’occuper des salariés et des syndiqués et non de manifester avec des formations ou associations qui n’ont rien à voir avec le monde du travail.

                A essayer de ratisser le plus large, on se discrédite !!
                Et le politique a toujours trahis les syndicats......

                Quant c’est pas le syndicats qui prends les gens et les siens pour des idiots !!!

                • Fergus Fergus 2 novembre 2010 15:14

                  @ Juluch.

                  Rasssurez-vous, je ne mets pas en cause votre vécu. Cela dit, il existe de très grandes disparités d’un entreprise à l’autre.

                  J’ai moi aussi connu des « camarades » CGT qui recevaient des consignes, fortement orientées politiquement, du siège de Montreuil alors qu’eux-mêmes n’étaient motivés que par les problèmes locaux sans rapport avec les directives et la dialectique officielle. 

                  J’ai connu des syndiqués SUD sourds à toute approche apolitique.

                  Mais j’ai aussi fréquenté des gens (nombreux) qui militaient pour la seule défense des droits des salariés qu’ils représentaient, hors de toute considération politique.

                  Il suffit d’ailleurs d’analyser le déroulement d’un conflit pour mettre en lumière ces énormes disparités.


                • pastori 2 novembre 2010 15:00

                  juluch


                  à partir du moment où ils sont très faibles, que les salariés eux-même ne défendent pas leurs intérêts  par peur des patrons et ne sont ne sont pas syndiqués, les syndicats sont bien obligés de prendre appui sur les partis qui sont opposés à ceux qui gouvernent. 

                  c’est leur seul appui possible. où alors il faut tout abandonner et baisser la culotte.

                  si tous les salariés étaient syndiqués, ce problème n’existerait pas car les syndicats puiseraient leurs force chez leur adhérents qui de plus, pourraient élire des représentant bien plus efficaces.

                  • juluch 2 novembre 2010 19:45

                    oui !!


                    Faudrait comme je disais plus haut, qu’au moins 40% des salariés soit syndiqué.....

                    Concernant l’appui politique pour les syndicats.....Hum.....Leurs intérêts commun deviennent vite divergents....

                    Quand, les politiques sont au pouvoirs, on s’aperçoit que l’on s’est fait entuber....

                    Les promesses aux organisations syndicales sont vite lettres mortes, particulièrement quand ces politiques font la même chose que leurs prédécesseurs......comme toujours !!!


                    c’est pas gagné !!! 

                  • Pyrathome pyralene 2 novembre 2010 15:44

                    COMMENT LA REFORME DES RETRAITES A ETE PREPAREE DES 2007
                    du 2 au 5 novembre 2010  : Raphaël Moreau nous signale que l’offensive sur les retraites des Français a été préparée dès 2007, et c’est une interview d’Annie Kahn, lire ici qui nous le montre. Les plans « secrets » de Nicolas Sarkozy ont été publiés bien avant, on a juste vu les résultats cet automne, deux ans après... Il nous suggère de lire cette page du blog de Lucky : "En cet automne 2010, on vient de retrouver le gourou idéologique de Guillaume Sarkozy, le frère de Nicolas et grand manitou des bénéfices futurs de la destruction des retraites par répartition, avec sa société nommée «  Malakoff-Médéric » qui a obtenu, comme par enchantement, début 2009, une belle option sur le marché de la retraite par capitalisation, avec des complémentaires santé de Pôle Emploi et de la Sécurité Sociale. (...) Sachez-le, la contrainte démographique n’est pour rien dans la démolition volontaire des retraites issues de 1945. Oh que non ! Quel est ce gourou qui oriente la pensée des deux frères Sarkozy ? On se le demandait. C’est un jeune économiste connu dans son milieu comme chantre ultralibéral des marchés financiers spéculatifs. David Thesmar (c’est son nom, vérifiez sur Google) n’est pas n’importe qui : Meilleur jeune économiste de France en 2007. Prix HEC du chercheur de l’année 2007. Prix 2008 de l’Institut Manpower pour l’Emploi. Il est membre du CAE (Conseil d’analyse économique, conseil d’économistes auprès du premier ministre), et directeur scientifique du BNP Paribas Hedge Fund Centre. Il n’a jamais caché son aversion pour les conquêtes sociales issues de la Résistance qui ont marqué les Trente glorieuses. ... Question : «  Quelle serait donc la solution pour réconcilier les Français avec les profits ? » Réponse de David Thesmar : « Infléchir le système de retraite. Raboter le système par répartition pour les Français ayant un certain niveau de revenu. Cotisant moins, récupérant moins, ils seraient incités à acheter des actions ce qui permettrait de développer des fonds de pensions françaisis. » Ben voyons... Elle est là l’explication... donner à la France des fonds de retraite, comme aux US, et qui peuvent investir à Wall Street. Le libéralisme de nazes, il n’y a que ça de vrai. Je vous l’avais dit exactement mercredi dernier à la radio. Lire le blog de Lucky. ". Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010.


                    • Fergus Fergus 2 novembre 2010 16:37

                      Excepté le premier qui ne fonctionne pas, merci pour ces liens, Pyralène. Ils démontrent clairement que Sarkozy avait prémédité avec son frère les attaques portées sur les droits sociaux du peuple français. Et cela dès... février 2007, ce qui n’a pas empêché notre invétéré menteur de candidat puis de président d’affirmer haut et fort au moins à deux reprises qu’il ne toucherait pas à la retraite à 60 ans. Mais cet homme là n’a ni parole ni souci des citoyens : seul compte l’intérêt bien compris de l’oligarchie. Et la casse n’en est encore qu’à ses débuts !

                      Puisse la prise de conscience gagner les classes populaires et moyennes avant qui’il ne soit trop tard ! 

                      Bonne journée.


                    • Pyrathome pyralene 2 novembre 2010 16:54

                      Le lien est ici !!

                      merci de cet excellent article !!


                    • sisyphe sisyphe 2 novembre 2010 18:37

                      Fergus, entièrement d’accord avec votre article. 


                      nouvel ouvrage de Dominique de Villepin : « De l’esprit de cour, la malédiction française »
                      concernant le kondukator ; je vous les mets en lien ; tout à fait raccord avec votre article. 

                      • Fergus Fergus 2 novembre 2010 18:47

                        Bonjour, Sysiphe.

                        Merci pour votre commentaire et pour ce lien qui montre que Villepin, lorsqu’il n’est pas aux affaires, peut faire preuve d’une redoutable clairvoyance.


                      • Salsabil 2 novembre 2010 21:21

                        Bonsoir cher Fergus,

                        Tout d’abord, merci de ce bon article rappelant des chiffres tellement utilisés à tout va qu’ils en sont devenus transparents et donc ignorés. Ah ! La propagande !

                        Je trouve ta mise en balance des élections syndicales, d’une part, et des scrutins nationaux, d’autre part, très pertinente, tout comme effectivement, les questions de logique pure et simple qui en ressortent. C’est finement vu et (volontairement ?) écarté, évité, refusé par les mass-medias.

                        Pour en revenir aux syndicats à proprement parlé, je reste malgré tout dubitative sur leur capacité à mener à bien et jusqu’au bout des revendications, y compris celles modifiées, renflouées, affinées, etc. mises à jour par les éléments peu habituels (comme tu le dis) participant aux dernières manifestations et autres mouvements.
                        Il y a quelque chose de désolant, voire révoltant, de s’apercevoir qu’un Chérèque s’aplatit lamentablement devant les « puissants » pour un su-sucre donné en contrepartie.

                        Ce que je leur reconnais par contre, est cette capacité à la mobilisation d’un nombre assez impressionnant d’acteurs de la vie quotidienne. Ce qui ne peut que prouver, une fois de plus, le profond refus de cette réforme des retraites, et plus largement de la politique appliquée par ce gouvernement, de la part d’une majorité de français.

                        Plus cruel encore est, ce mépris absolu du gouvernement en question, de ne rien vouloir entendre et de continuer à foncer tête baissée quitte à parvenir au chaos.
                        Chaos qu’il a engendré et contre lequel sa réaction fut de la plus extrême violence. Je sous-entends, que si violence policière il y a eu, ce n’est pas celle-ci qui fut la pire, mais bien cette violence due au refus total de toute écoute, de tout dialogue, d’éventuelle remise en question d’un certain nombre de points dans cette réforme.

                        C’est d’une violence inouïe que de dire « merde » au peuple quand ce dernier montre son désaccord ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit ! C’est l’image d’un contrôle total des décisions et rapidement, la conclusion que nous ne sommes plus en démocratie, telle que le voudrait cette notion.

                        Nous sommes donc dans une période particulièrement grave, périlleuse, instable de tout notre système. Et c’est ce qui sourd de cet article.

                        Tu as raison de poser le problème le problème de la séparation et du refus, de la « frustration » comme tu l’appelles, du peuple vis à vis de cet énergumène pitoyable qui nous sert de président (non ! toujours pas de majuscule !). Je crains malheureusement qu’il faille élargir la question et que l’on puisse oser dire, désormais, que les institutions, tout comme les hommes, politiques, sont définitivement privés de quelque crédibilité que ce soit ! Merci Sarko !

                        En ce qui me concerne, je choisis de vivre comme je l’entends, je n’ai plus aucun scrupule à être correcte à l’égard de ce qui représente la loi, elle-même n’étant ni fiable, ni juste, ni représentative de la majorité.

                        Je me fie à l’humain, et qui vivra verra... Reste-t-il un autre choix ?

                        Amicalement.


                        • Fergus Fergus 2 novembre 2010 23:22

                           

                          Bonsoir, Gül, et merci pour ton commentaire.

                          Les médias sont en effet coupables de s’associer, tantôt activement et parfois avec cynisme, tantôt passivement par un silence coupable, à l’entreprise de désinformation visant à discréditer les syndicats en mettant en cause leur légitimité ou en dénonçant leur impuissance face à la volonté gouvernementale. L’incompétence de certains journalistes est à cet égard assez stupéfiante.

                          Certes, les syndicats sont beaucoup moins puissants que naguère, mais ils restent une composante essentielle de la lutte contre le détricotage des acquis sociaux. Et dans le cas précis du mouvement en cours contre la réforme des retraites, même s’ils ne sont pas parvenus à des concessions significatives, faute d’une mobilisation suffisante des employés et ouvriers essorés par la crise et la précarisation, du moins ont-ils marqué (et dans l’unité !) des points importants qui empêcheront sans doute que Sarkozy et ses amis du Medef ne livrent une nouvelle offensive antisociale d’envergure dans les prochains mois, sous peine de se heurter cette fois à une violente riposte des masses.

                          Pour ce qui est de Chérèque, il était à l’évidence, passe-moi l’expression, « tenu par les couilles » par ses propres militants, eux-mêmes poussés par une base prête, comme en 1995 et en 2003, à passer en nombre à Solidaires ou à la CGT en cas de ralliement à des concessions marginales.


                          Sarkozy compte sur l’International et les échéances à venir dans les prochaines semaines pour se refaire une santé, et là il se met profondément le doigt dans l’œil tant l’amertume est grande dans la population, y compris dans les rangs d’électeurs UMP issus des classes populaires qui ont compris qu’ils avaient été roulés dans la farine par un bonimenteur, et même un menteur tout court, cynique et sans scrupule. Je rêve d’une grosse claque pour l’UMP en mars aux Cantonales, histoire de mettre la zizanie dans le camp du « président (avec une minuscule) des riches » et accessoirement de faire basculer le Sénat à gauche en automne lors des Sénatoriales.


                          Croisons les doigts pour que le proche avenir nous débarrasse d’une engeance peu reluisante.


                          Amitiés sincères.


                        • tvargentine.com lerma 2 novembre 2010 21:34

                          Soyez réaliste,les manifestations étaient principalement faites de fonctionnaires de l’éducation nationale et des défenseurs des régimes spéciaux

                          Le lien ????

                          L’anti sarkozysme primaire dans la démagogie et le populisme haineux envers un élu du peuple

                          Les vacances sont arrivés et tous les manifestants sont partis en vacances !! smiley smiley smiley smiley

                          Alors,ne parlez pas de « profond mouvement social » mais plutot mouvement réactionnaire car l’anti sarkozysme c’est un mouvement réactionnaire

                          http://www.tvargentine.com


                          • Fergus Fergus 2 novembre 2010 23:30

                            Bonsoir, Lerma.

                            Sans doute vous fiez-vous à vos propres observations sur les manifestations ! Mais en ce qui me concerne, ce n’est pas exactement ce que j’ai vu à Rennes où je les ai toutes faites depuis le début du conflit : oui, il y avait des fonctionnaires en nombre, mais je peux vous assurer que, contrairement à 1995, la participation d’employés et d’ouvriers du privé était également très forte.

                            Non, il n’ y a pas de « populisme haineux » envers Sarkozy, mais la juste colère d’une population grugée par des promesses non tenues, des volte-faces inadmissibles et un mépris constant pour les plus faibles, inversement proportionnel aux cadeaux faits par le pouvoir aux classes possédantes.


                          • brieli67 2 novembre 2010 22:06

                            Que nous confient les syndicats de la Police et de l’Armée ?
                            Combien de contrôles d’idendité et de gardes à vue cette année ?

                            Quand on compare le syndicalisme français à l’américain, au brésilien.. ok très maffieux ces deux  ;
                            une main blanchit l’autre.....

                            aber aber Herr Peter Hartz , was nun ?


                            • Fergus Fergus 2 novembre 2010 23:54

                              Salut, Brieli.

                              La corruption et les magouilles financières de certains syndicats ou responsables syndicats sont aussi vieux que leur existence. Mais globalement, les adhérents et les militants syndicaux sont des gens propres et la plupart du temps très dévoués à la défense des salariés de leur entreprise.

                              Bonne nuit.


                            • Denidid Denidid 2 novembre 2010 22:20

                              Les titres du Figaro sont sans ambiguité, ses éditorialistes pavoisent, car le mouvement social vient de subir une défaite d’importance. Il faut remonter loin pour faire une comparaison. Les décrets Laval dans les années 30 ?

                              Mais parallèlement il y a eu une forte mobilisation. La première question est de savoir si le succès du pouvoir ne va pas lui donner l’idée d’aller plus loin dans la remise en cause du pacte républicain, ou si, craignant une mobilisation plus radicale, il va en rester là.
                              Les syndicats se sont montrés « responsables ». Ils n’ont jamais poussé dans le sens d’une radicalisation du mouvement. Ils ont « laissé s’exprimer la base » , bref wait and see. Ils sont restés persuadés qu’une réforme des retraites était nécessaire, même si celle de Fillion ne correspondait pas à leurs vœux. Ils ont en mémoire les luttes patientes qui ont apporté ces fameux acquis qui font de la France aujourd’hui un des pays où la protection sociale est la meilleure. Ils savent qu’il y a des moments favorables aux luttes et d’autres non. Les syndicats, qui garde la mémoire des luttes ont estimé que le moment n’était pas venu de sortir de la tranchée parce qu’en face l’adversaire disposait d’une puissance de feu considérable, ne serait-ce qu’à cause de la conjoncture économique et de l’importance du chômage. Ils n’ont pas voulu envoyer les salariés au casse-pipe, car ils anticipaient l’échec.
                              La seconde question qui se pose est de savoir s’ils vont récolter les fruits de cette prudence, ou si, une nouvelle fois, qualifiés de traîtres, ils vont être victimes des défections des salariés les plus combatifs et les plus engagés dans le mouvement.
                              Ce sont des questions qui prolongent le constat de votre article, que je partage sans hésitation.

                              • Fergus Fergus 2 novembre 2010 23:49

                                Bonjour, Denidid.

                                Si Le Figaro pavoise, il est bien le seul car même les membres du gouvernement évitent d’afficher la moindre attitude triomphante, de peur de relancer un mouvement qui n’aura sans doute dit son dernier mot qu’àprès la promulgation de la loi.

                                Aller plus loin dans la casse sociale dans les mois à venir, je n’y crois pas trop car, comme je l’ai écrit en réponse au commentaire de Salsabil, il existerait alors un risque réel de radicalisation ou de débordements.

                                Les syndicats vont-ils tirer profit de cet épisode, de cette victoire à la Pyrrhus du gouvernement ? Cela semble déjà être le cas car ils engrangent actuellement de nouvelles adhésions. Mais tout cela demandera à être confirmé dans la durée. Quoi qu’il en soit, ils ont regagné en confiance non seulement chez les salariés, mais dans les différentes couches de la population, notamment par la mesure dont ils ont fait preuve face à la scandaleuse attitude des pouvoirs publics, et par l’unité qu’ils ont réussi à sceller et à maintenir malgré des bases d’origine très différentes.

                                A suivre...


                              • Salsabil 2 novembre 2010 22:24

                                @ Lerma,

                                Je ne vais même pas tenter de vous convaincre de quoi que ce soit, c’est à mon avis peine perdue... smiley

                                Cependant, quelques bémols :

                                les manifestations étaient principalement faites de fonctionnaires de l’éducation nationale et des défenseurs des régimes spéciaux

                                Lorsque cela a lieu le samedi, les poussettes, les jeunes, les « tout seuls » font également partie du cortège ?

                                L’anti-sarkozysme primaire dans la démagogie

                                Magnifique de ...démagogie, justement ! Lerma, ouvrez donc vos yeux, il n’est plus question d’antisarkozysme primaire, notre président ayant fait le nécessaire, il s’agit bien désormais, d’anti-sarkozysme tout court ! Et plus si affinités....

                                le populisme haineux envers un élu du peuple

                                Là, sincèrement, je veux bien une explication de texte, parce que franchement qu’est-ce que ce gloubiboulga à la mode argentine ?? smiley

                                Les vacances sont arrivés et tous les manifestants sont partis en vacances !!

                                Non, le gouvernement est arrivé, un peu comme Zorro, ’voyez ?, et sa violence a permis aux nantis de partir en vacances. Faudrait tendre à voir les choses autrement que la petit bout de la lorgnette, tout de même !!!

                                Alors,ne parlez pas de « profond mouvement social » mais plutot mouvement réactionnaire car l’anti sarkozysme c’est un mouvement réactionnaire

                                Il s’agit réellement d’un profond mouvement humain, et je serais à votre place avec vos idées et vos certitudes, j’irais effectivement me réfugier au fin fond de la pampa ! smiley


                                • Fergus Fergus 2 novembre 2010 23:36

                                  @ Gül.

                                  J’ai vu ta réponse à Lerma après avoir rédigé la mienne. Globalement, nous allons dans le même sens. Comment pourrait-il d’ailleurs en aller autrement alors que nous puisons nos observations auprès des « vrais gens », pas en lisant la Pravda ?

                                  Bonne nuit.


                                • Salsabil 2 novembre 2010 23:48

                                  Belle et douce nuit, cher Fergus. smiley


                                • pastori 2 novembre 2010 23:39

                                  salsa


                                  finalement je me demande si lerma n’a pas en partie raison : si le sort et l’avenir des prochaines générations se jouent là avec ce pouvoir, alors les manifs qui diminuent avec l’arrivée des vacances, c’est aberration !

                                  qui diminuent et cessent avec le vote de la loi , c’est criminel.

                                  ces salariés et chomeurs qui crachent sur des syndicalistes soit-disant « protégés » ! criminel ! heureusement qu’ils ont encore la possibilité, sans crainte, de râler car c’est surout pour les moins protégés qu’ils le font !!

                                  je crois qu’il faut remercier lerma comme je remercie sarkosy et ses petits soldats du fond du coeur.  en effet, grâce à leur outrances, ils nous ouvrent les yeux. il font en sorte que plus personne ne voudra plus être gouverné ainsi.2012 le démontera.

                                  les futures affaires woerth ou bétancourt ne verront plus les tentatives d’étouffement, les banksters en redingote ne pourrons plus montrer leur arrogante gabegie...
                                  les brillants hommes de gauche ne pourront plus être tentés de gouverner un peu trop à droite....

                                  bref, un salutaire coup de pied au cul à ce peuple de veaux endormis que nous étions....peut-être fallait-il en passer par la.

                                  mais le réveil ne doit pas tarder sous peine d’en annuler le bénéfice !

                                  • Salsabil 2 novembre 2010 23:48

                                    Pastori,

                                    Le réveil, je crois que c’est fait. On peut se rassurer de ce point là. C’était pas gagné et pourtant l’ampleur de la grogne s’est très largement fait sentir.

                                    Peut-être la « masse » se rendort-elle quelques peu, mais ce n’est que somnolence, une récupération finalement bien saine après l’épuisement dû aux manoeuvres gouvernementales particulièrement éprouvantes.

                                    Ce qui vient, et ce n’est pas rien, c’est désormais, la réforme de la Secu !!!!!

                                    Au secours ! Qu’est-ce qu’ils nous concoctent ?

                                    Crois-tu vraiment qu’après cet affront, ce mépris, inacceptables vis à vis du peuple et de sa voix d’un seul ton, forte et majoritaire, ils puissent se permettre de ?

                                    Ils vont oser, oui, cela me semble évident, tant leur cynisme est jusqu’auboutiste, tant leur désir de laminer les gens, de les asservir, de les rogner jusqu’à l’os, est galopant.

                                    Ils se surestiment et sous-estiment la capacité des hommes à refuser l’intolérable. J’ai une profonde confiance en cela. Ces gens puants de suffisance finiront au pilori, que je leur souhaite uniquement virtuel, mais qui sait....


                                  • pastori 3 novembre 2010 09:54

                                    ils vont tout oser car ils n’ont plus rien à perdre. ils sont cuits, alors ils vont essayer de consolider les affaires de leurs chouchous milliardaires pour se caser au mieux après.

                                    mais la populace endormie et craintive est encore très nombreuse et il faudra encore pas mal de coups de pieds au cul pour la réveiller vraiment.

                                    rappelons nous mai 68. tout semblait entendu : il a suffit d’un discours du général pour porter 450 députés de droite à l’assemblée, et pour longtemps.

                                    alors, mefi...  smiley


                                    • Fergus Fergus 3 novembre 2010 10:10

                                      Bonjour, Pastori.

                                      Possible, mais je ne crois pas à un scénario de fuite en avant accélérée au profit des classes possédantes. Sarkozy est en effet placé devant une alternative : soit foncer dans cette voie, au risque de créer de graves troubles sociaux et d’envoyer à coup sûr la droite à l’abattoir en 2012, soit tenter d’enfumer la population dans les mois qui viennent pour décrocher un second mandat qui lui permettrait, dans la durée, de relancer la casse sociale.

                                      Je pense qu’il va choisir la seconde option, ce qui semble d’ailleurs ressortir des ballons d’essai préparatoires sur une pseudo réforme « juste » de la fiscalité comportant la suppression du boucler fiscal en échange d’un allègement de l’ISF. La campagne menée autour de Borloo et d’une coloration plus sociale du nouveau gouvernement va d’ailleurs dans le même sens.

                                      Cela dit, avec Sarkozy, rien n’est jamais joué d’avance et il n’aime rien tant que surprendre ses adversaires. Néanmoins, il devrait se méfier de lui-même et de ses initiatives : tout ce qu’il a tenté depuis un an s’est, d’une manière ou d’une autre, systématiquement retourné contre lui, y compris la présente et injuste réforme des retraites qu’il a réussi à faire voter aux forceps mais qui l’a détaché d’une large partie de son électorat populaire.

                                      Sarkozy a manifestement perdu la main. Souhaitons que cela dure !

                                      Cordiales salutations.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès