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1815

Date fatidique, Waterloo morne plaine etc… En fait cette date comme 1914 au siècle suivant, marque la fin d’une ère et le début d’une autre, la fin des Lumières et le retour de la pensée religieuse. Ce ne sont pas seulement quelques aristocrates en fin de race et bien incapables de rejouer le moindre rôle économique qui arrivent dans les bagages de Louis XVIII, c’est surtout une idéologie, qui après les 60 « glorieuses » du siècle des Lumières voit la France en particulier et l’Europe en général sombrer dans 90 ans de bigoterie.
 
Il faudra attendre 1905, les radicaux socialistes et la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour que la religion catholique commence son inexorable dégringolade dans notre pays. Aujourd’hui laminée, n’exerçant plus ni pouvoir temporel ni même autorité morale, en proie à une hémorragie inéluctable de ses cadres et de ses forces vives, le catholicisme n’est plus qu’un repoussoir commode pour quelques extrémistes en mal de bouc émissaire.
A plus de 50 ans, je suis de la génération qui a connu sur le plan de la philosophie le triomphe du «  hasard et la nécessité  », ce texte fondamental de la pensée scientifique, qui réfute définitivement l’existence de la divinité et donne à l’homme les outils intellectuels nécessaires à l’acceptation de son autonomie et de sa capacité à prendre en main son propre destin, avec tout ce que ça comporte, notamment le fait d’assumer totalement les conséquences de ses choix et de ses actions.
 
Je suis de la génération qui a vu les formidables avancées des techniques, de la médecine, et malheureusement aussi le début du questionnement écologique. J’ai vu le recul de la Religion (on disait de l’Obscurantisme dans les milieux marxistes), l’accès au confort de toute une classe moyenne (le moindre couple d’employés aujourd’hui bénéficie d’un confort dont seule la très haute bourgeoisie bénéficiait il y a à peine 50 ans), la reconnaissance de l’égalité des sexes et ses corollaires (contraception, avortement, combat pour l’égalité des salaires), la liberté de se déplacer et les moyens pour ça, la liberté de penser et de s’exprimer, surtout la liberté de ne pas croire en Dieu et de l’assumer sans être un paria.
 
Et puis… Depuis une dizaine d’années, de lourds nuages arrivent de tous les horizons. Les idées développées par Jacques Monod sont tous les jours bafouées, dénigrées, sans pour autant qu’une véritable réfutation ne puisse leur être opposé.
 
On ne se soigne plus, on « croit » à l’homéopathie, on « croit » à l’allopathie. Comme si se soigner était seulement une affaire de croyance…
 
L’effondrement du catholicisme fait le terreau de nouvelles religions, encore plus obscurantistes. L’Islam, le fondamentalisme chrétien américain, ces cancers de la pensée, se développent sans qu’un seul grand intellectuel ne se lève en disant « Non, il n’y a pas un bon islam et des mauvais fondamentalistes. Dieu n’existe pas et tous ceux qui voudraient nous faire croire le contraire sont au mieux des escrocs et au pire des imbéciles dangereux. Pas plus le Dieu des musulmans que celui des juifs ou des chrétiens »
 
Qui aujourd’hui peut dire cela de manière forte et sans ambigüité ? Sans être traité de raciste ?
 
Oui, on peut être islamophobe, non pas parce que l’islam vient d’ailleurs, mais parce que l’islam est comme le christianisme ou le judaisme une religion qui a une vision totalitaire du monde dont est exclu l’homme et son libre arbitre. Voilà ce que le siècle des Lumières nous a enseigné, et que 90 ans d’obscurantisme chrétien nous avait fait presqu’oublier. L’Islam ou les Evangélistes vont-ils nous repousser dans cette voie ?
 
Je vous renvoie à l’excellent article du Nouvel Observateur sur le « créationnisme » qui souligne les convergences et les complicités entre extrémistes chrétiens américains et musulmans.
Là encore alors qu’il y a 20 ans les créationnistes n’étaient considérés que comme de doux dingues on trouve aujourd’hui des débats violents tentant de mettre sur le même plan croyance religieuse et démarche scientifique.
 
A travers le déluge d’informations que nous apporte Internet il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de faire la part des choses entre ce qui est le produit d’une pensée construite et cohérente, discutable et réfutable et les innombrables déguisements du paradigme religieux et de la pensée totalitaire.
 
Alors, je me retourne, je vois ce que fut le monde il y a 20 ans, je vois ce qu’il devient aujourd’hui, et je me dis… 1815 à nouveau ?

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26 réactions à cet article    


  • Céphale Céphale 30 janvier 2009 10:52

    Article intéressant, mais qui comprend des erreurs et des approximations

    Première erreur : 1815 : la fin des Lumières

    Le retour en force de la bigoterie en France à la Restauration, s’il est bien réel, ne marque pas la fin des Lumières. Pour preuve, une grande activité philosophique en Europe : Hegel, Proudhon, Marx... tous héritiers des Lumières.

    Deuxième erreur : Ce texte fondamental de la pensée scientifique, qui réfute définitivement l’existence de la divinité...

    L’auteur semble penser que la non-existence de Dieu est démontrée. Curieuse conception pour un auteur qui prétend se méfier des idées définitives.

    Troisième erreur : L’effondrement du catholicisme

    Le catholicisme se porte fort bien dans le monde, notamment en Europe et en Amérique du Sud. C’est un foyer de réflexion, dans un esprit d’ouverture, même si certaines déclarations maladroites du pape Benoit XVI peuvent faire penser le contraire. La pensée des intellectuels catholiques reste généralement à l’abri des médias.

    De mon point de vue (catholique), les remarques sur les mouvements islamistes et le mouvement évangélique américain sont justes.


    • Kalki Kalki 30 janvier 2009 11:20

      Il y a toujours une part chez les "CROYANT" que je ne comprendrai jamais, ou peut etre que c’est eux qui n’y comprennent rien ?

      Pourquoi se mentir ? Pourquoi l’hippocrisie ? Pourquoi ne pas regarder la réalité , La Vérité en face ?

      Le monde (la spiritualité et l’apres mort) ne sont pas comme la religion, les livres, l’ont écrit.
      Le monde (la spiritualité et l’apres mort) ne sont pas comme les religieux (qu’ils soient les moutons ou les bergés) le voudraient.

      Ca fait mal la vérité ? oui.
      Ca fait mal la réalité ? oh oui, tellement de souffrance, mais c’est le prix a payer pour garder son esprit a soi ( ou son ame si vous préferez).

      C’est quand meme fort, l’obscurantisme la racine manipulatrice des Religions.
      Un voile qui entourera toujours la religion,
      et qui la séparera toujours (les textes, et certain dogme snt indisociable des religions) de la réalité,
      Et de la réél spiritualité sans chaine.


    • Céphale Céphale 30 janvier 2009 11:37

      Kalki

      Le croyant, par définition, ne comprend pas.

      La foi et la raison sont indépendantes. C’est Kant qui l’a dit le premier.


    • masuyer masuyer 30 janvier 2009 12:48

      Céphale,

      le retour de la bigoterie est rarement bon signe pour une religion. C’est souvent le signe d’une crise, voir les derniers soubresauts d’un mourant. Voir la thèse de Chebel sur l’Islam.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 30 janvier 2009 15:28

      @ Céphale

      Mais l’indépendance de la religion et de la philosophie est antérieure à Kant :

      Thomas Browne, 1605-1682 : « To believe [croire] only possibilities is not faith [foi] but mere [simple] philosophy. » (Religio Medici).

       

      « Vous mêlez la théologie avec la philosophie ; c’est gâter tout, c’est mêler le mensonge avec la vérité ; il faut sabrer la théologie. »

      Denis Diderot, reproche fait à des Anglais, rapporté par Samuel de Romilly en 1781.


    • fouadraiden fouadraiden 30 janvier 2009 15:38


       Non, ou alors on peut remonter encore plus haut à ce petit jeu . Kant a posé des limites à la raison et a déterminé ses champs de compétences et d’incompétences. Il érige des tribunaux de la raison. C’est le premier, dans ce sens là.

       Kant c’est le dernier théologien chrétien de la philosophie occidentale.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 30 janvier 2009 15:39

      Blaise Pascal : « S’il y a un Dieu, il est infiniment incompréhensible, puisque, n’ayant ni parties ni bornes, il n’a nul rapport à nous. Nous sommes donc incapables de connaître ni ce qu’il est, ni s’il est. » (Pensées, B 233, L 418).

       

      Le principe d’économie des concepts, ou « rasoir d’Ockham » (admis par Pascal mais seulement dans les sciences) enjoint de ne pas multiplier les êtres sans nécessité (Traité des principes de la théologie).

      On trouve plus de raison de nier l’existence de Dieu parce qu’on ne peut pas la prouver, que de la croire par la seule raison qu’on ne peut démontrer qu’elle n’est pas (cf la Lettre de Pascal au père Noël, 29 octobre 1647, où l’argument est appliqué à la question de la matière subtile de Descartes).

      L’inexistence des êtres de fictions (Dieux païens ou Dieu monothéiste, démons et chimères) est en effet indémontrable et inéprouvable, faute de tout lien entre ces êtres et notre réalité, comme l’avait bien vu Pascal.

      Les vérités dites de fait (par exemple la vérité géographique : « la Corse est une île ») ne se démontrent pas, elles se constatent (si le niveau de la mer baissait suffisamment, la Corse pourrait un jour se trouver rattachée au Continent).

      Seules les vérités de raison (e. g. si x est impair, (x + 1)² est multiple de 4) sont susceptibles d’une démonstration.

      C’est cependant à l’honneur du christianisme que d’avoir ressenti le besoin d’une preuve de l’existence de Dieu : tentatives d’Anselme, Descartes, Malebranche, entre autres. Tentative réfutée par avance par Aristote :

      « ceux qui définissent ne prouvent pas ce faisant l’existence du défini. » (Seconds analytiques, II, vii, 92b). 

      puis par Oldenburg :

      Henri Oldenburg (secrétaire de la Royal Society de Londres), dont le nom mérite de rester dans les annales de l’athéologie : « Des définitions ne peuvent contenir autre chose que des concepts formés par notre esprit ; or notre esprit conçoit beaucoup d’objets qui n’existent pas et sa fécondité est grande à multiplier et à augmenter les objets qu’il a conçus. Je ne vois donc pas comment de ce concept que j’ai de Dieu, je puis inférer l’existence de Dieu. » (Lettre à Baruch Spinoza, 27 septembre 1661).


      et David Hume.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 30 janvier 2009 15:42

      Michel de Montaigne : « l’homme nu et vide […] anéantissant son jugement pour faire plus de place à la foi. » (Essais, II, xii, 506). Cela annonce Kant.


    • fouadraiden fouadraiden 30 janvier 2009 16:04


      mais non mais non, personne n’annonce son suivant, c’est juste que vous avez eu l’occasion de dérouler le film .les problèmes de Kant ne sont pas ceux de Montaigne.


    • mike57 30 janvier 2009 11:44

      Au sujet des musulmans, on enseigne aux Arabes qu’ils ne doivent pas remettre en cause la tradition (établie par Allah via le Coran et les Hadiths), qu’ils doivent respecter l’autorité (d’Allah) et que la vérité doit être recherchée dans le texte (le Coran et les Hadiths) et non dans l’expérience",
      "Le rôle de la pensée (chez les musulmans) est d’expliquer et de transmettre (ce qui a été ordonné par Allah dans le Coran et les Hadiths) et non de chercher ou de remettre en cause (ces dogmes religieux)",

      Il ne fait aucun doute que de tels préceptes écrasent et entravent la pensée créatrice, l’innovation et le progrès dans le monde musulman. Même un musulman éduqué est tenu de croire que le Prophète Mahomet a voyagé dans les cieux (meraj) et a fendu la lune en deux moitiés. Tout musulman, qu’il soit éduqué ou non, doit croire à la version Coranique de la création qui dit qu’Allah a créé le monde à partir de rien en six jours, que la race humaine a commencé son aventure à partir d’un seul couple d’homme et de femme, à savoir Adam (dérivé du sanskrit adim) et Hawa et que le Prophète Mahomet était le 90ième descendant d’Adam, ce qui mène à la conclusion qu’Allah n’a créé ce monde qu’il n’y a que 4.135 années ( si l’on considère qu’il y a un intervalle de 30 années entre deux générations successives).

      En même temps, ils ne sont pas autorisés à poser un jugement rationnel sur le Prophète Mahomet, sa vie et ses actes. Ils n’ont que le droit de le louer pour tout ce qu’il a fait sans émettre la moindre observation critique. Il doit toujours être présenté comme un apôtre de la paix en faisant l’impasse sur ses actes les plus cruels comme le massacre des Juifs de Kuraiza et du clan Nazir, les meurtres impitoyables d’Arabes infidèles, l’organisation de 82 raids et campagnes guerrières pendant ses dix années de séjour à Médine. Chaque musulman doit voir du divin dans le fait qu’il a eu 12 épouses (ou plus) sur la fin de sa vie, cela vaut aussi pour son mariage à l’age de 52 ans avec Aicha alors qu’elle n’était qu’une enfant de 6 ans et pour son mariage avec Zainab, l’épouse de son fils adoptif Zaid. Quelle terrible insulte à l’intelligence ! Quel colossal esclavage intellectuel !

      Tous les commentaires et opinions susmentionnés des chercheurs qui ont préparé le « Rapport sur le développement humain dans le monde arabe 2002 » conduisent à la conclusion qu’en tant que communauté, les musulmans du monde sont privés de leur droit à la libre pensée et sont asservis intellectuellement par la foi islamique. Ou, plus précisément, qu’ils forment une communauté d’hommes bâillonnés asservis par le Coran. Une communauté d’esclaves peut-elle prospérer ? Seul le temps dira ce qui les libérera de cet esclavage et comment !


      • fouadraiden fouadraiden 30 janvier 2009 11:50


         Quel rapport tes âneries mahométanes avec l’article ,mikekon00


      • mike57 30 janvier 2009 12:17

        @foufou
        Relis l’article de l’auteur,tu comprendra mieux.

        "L’Islam, le fondamentalisme chrétien américain, ces cancers de la pensée,"
        L’islam est un cancer qui a déja rongé un bonne partie du globe,mais j’ai plus trop le temps de dévellopper.
        Faiit une recherche sur Google avec les tags suivants : cancer,massacres,viols,lapidation,pédophilie


        • fouadraiden fouadraiden 30 janvier 2009 12:43


          t’as eu peur à cette seule phrase, creuse et poncifiante,pfffffffffffff, et l’auteur est à la fois psy et histo smiley


        • alberto alberto 30 janvier 2009 14:13

          Masuyer : c’est bien d’avoir des idées, c’est (très) mal d’en donner de mauvaises à d’autres : le site auquel renvoie ton lien est obscène. A quoi joues-tu ?


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 14:24

          Alberto,

          l’interêt de ce genre de site (et la stupidité de les censurer, sans effet en plus), c’est que tu peux voir la similitude des thèses et des discours avec certains posteurs. Posteurs qui par une habile réthorique passent leur temps à accuser leurs adversaires de nazisme. Et qui par la méconnaissance qu’entraine la censure finissent par être crus.


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 14:27

          Je rajouterai que bien des liens renvoient sur des sites tout aussi obscènes mais plus discrets. Je pense à celui-là, donné récemment par un laïque de gauche fameux sur ce site et sans second degré..


        • alberto alberto 30 janvier 2009 14:59

          Masuyer : tu n’es pas sans ignorer que les blogs d’échanges tels que AV sont dans le collimateurs du pouvoir car leur liberté de penser l’ irrite. C’est dans ce contexte que proposer des liens renvoyant vers des sites "NAZI"(interdits ?) ne peut que ternir l’image de ces "médias citoyens" dont nous seront les premiers à regretter leur suppression de liberté.

          Bien à toi. 


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 15:33

          Alberto,

          tu as peut-etre raison. Maintenant je constate que le commentaire incriminé a été modéré, mais qu’étonnamment le suivant n’a pas connu le même sort. Pourtant, ils défendent les mêmes théories.

          C’est toute l’hypocrisie. Un beau sujet de débat et de réflexion pour la modé.

          Bien à toi.


        • Jojo 30 janvier 2009 15:20

          "surtout la liberté de ne pas croire en Dieu et de l’assumer sans être un paria."
          Pas mal, j’achète … : surtout la liberté de croire en Dieu et de l’assumer sans être un paria.

          Euh, …, Désolé, c’est vrai que je ne peux pas acheter, je n’avais pas lu ça : "qui réfute définitivement  l’existence de la divinité."

          Continuez à vous gargariser de vos certitudes définitives, un jour ou l’autre qui sait, vous finirez par y … croire.


          • Jojo 30 janvier 2009 15:25

            C’était le treizième commentaire en direct du QG de la révolution croyante (13, le nombre de la rébellion satanique, banane !), qui l’eût cru. Mowa voire Nwous, un rebelle au lieu d’être un soumis…


          • Internaute Internaute 30 janvier 2009 20:04

            La bigoterie en France se porte trés bien. Elle a simplement changé de religion. Aujourd’hui nous avons une multitude de bigots du socialisme, aussi bien à gauche qu’à droite.

            A part cela, je remarque une recrudescence d’article anti-cléricaux sur AgoraVox.

            Ces articles sont en général un tissus de mensonges par omissions et par exagérations. Ils tiennent plus du pamphlet anti-clérical que d’une information sincère. A mettre à la poubelle. Curieusement il n’y en a aucun de ce style sur les rabbins. Sans doute que dans ce cas ils seraient qualifiés d’antisémites et interdits de publication, tandis que chier sur l’Eglise, c’est tendance.


            • Alex 30 janvier 2009 22:30

              Ohh ouais smiley


            • Malraux Malraux 31 janvier 2009 00:07

              Petite réponse rapide aux commentaires sur cet article :


              - Il semble que beaucoup ne l’aient lu que superficiellement... Je n’attaque ni l’islam, ni le christianisme, ni le judaisme en tant que croyance relevant de la sphère privée et intime. Les religions sont certainement des outils utiles pour permettre à beaucoup de gens d’affronter les grandes questions existentielles, la mort etc... 

              Ce que je pointe là c’est le débordement de la croyance dans le champ du social et du scientifique avec tout ce que ça comporte d’atteintes à la capacité de penser (et penser n’est pas croire !!!). Quand on croit, on ne pense pas, on fait l’économie de penser. C’est confortable sans doute mais ce confort là risque de rencontrer rapidement ses limiteset de conduire à de redoutables impasses.


              - Contrairement à ce que pensent apparemment plusieurs de mes contradicteurs, je ne crois pas le moins du monde à ce que la religion catholique représente un danger réel aujourd’hui (même si elle l’a bien sûr été pendant des siècles... mais on ne tire pas sur une ambulance).

              Je crois par contre que les religions prosélytes, qui ont le vent en poupe, et exploitent toute une frange de la population qui tente de trouver à travers elle un ersatz de justice sociale, représentent un vrai danger. J’estime qu’il serait du devoir des penseurs et des intellectuels de crier celà, de le hurler, même, et je me navre de constater que ça n’est pas le cas.


              • ASINUS 1er février 2009 22:08

                J’estime qu’il serait du devoir des penseurs et des intellectuels de crier celà, de le hurler, même, et je me navre de constater que ça n’est pas le cas.



                en clair on a pas mis deux siecle a renvoyer les curés dans leur eglise et les crucufixs dans la sphere privée pour laisser rabins et imans nous dicter leurs desideratas

                suis ni un penseur ni un intellectuel mais nous sommes sur le point d etre submergés par les religieux
                des trois livres allies objectif du liberalisme friand de "communautarisme client "la laicité se doit offensive
                faute de quoi elle devra s armer


                • ASINUS 1er février 2009 22:08

                  faute de frappe crucifix


                  • jocelynwow 22 avril 2009 17:18

                    Ne perdons pas de vue l’essentiel du message de Malraux, l’auteur de cet article et objet de nos remarques dont voici une citation qui le résume assez bien :


                    " A travers le déluge d’informations que nous apporte Internet il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de faire la part des choses entre ce qui est le produit d’une pensée construite et cohérente, discutable et réfutable et les innombrables déguisements du paradigme religieux et de la pensée totalitaire.
                     Alors, je me retourne, je vois ce que fut le monde il y a 20 ans, je vois ce qu’il devient aujourd’hui, et je me dis… 1815 à nouveau ? "

                    Cette mise en garde d’une dérive de nos sociétés vers l’obscurantisme par les manques de compétences intellectuelle et culturelle.

                    Apprendre la rigueur intellectuelle pour mieux organiser ses pensées et être à l’affût de tout laxisme dans ce domaine, voilà le principal défi à relever pour tout système d’éducation qui se respecte. Une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine.

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