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Accueil du site > Actualités > Religions > Et pourtant, Dieu était mort...

Et pourtant, Dieu était mort...

Communautarisme, islam radical, chrétienté en effervescence, le religeux revient en force en dehors de la sphère privée. Est-ce la fin de l’idéal humaniste, démocratique et laïque ?

Et pourtant, Dieu était mort.

Il a fallu bien plus de 400 ans à la civilisation occidentale pour remettre l’Eglise à sa place : c’est-à-dire dans la sphère privée. Des siècles payés de sang, d’excommunications, d’hérétiques et de sorcières au bûcher, de luttes ô combien difficiles, de débats philosophiques, de progrès social, de développement de la conscience politique et de l’humanisme, et finalement, de retour de la démocratie après une éclipse de presque 2000 ans. Et voilà qu’en quelques années à peine, pointe le risque de voir tout cela balayé.

Balayé le droit de dire que l’on n’est pas croyant. Le droit de pouvoir penser ce que l’on veut, et d’exprimer ce que l’on veut dans la limite de la non calomnie, et autres critères que les tribunaux démocratiques sont aptes à juger sur plainte. Le droit de pouvoir caricaturer Jésus, Mahomet et n’importe quel Dieu. Le droit de parodier la religion. Le maintien de la religion dans la sphère privée dans un Etat laïque où la religion n’a pas de pouvoir séculaire.

Il ne s’agit pas de dire que nous en sommes déjà là, mais que les signes d’une remise en question de ce que l’on pouvait considérer comme un des plus grands acquis du progrès des sociétés modernes occidentales sont de plus en plus nombreux. Et qu’il faut réagir. Les luttes des Lumières, de l’humanisme et de l’avènement démocratique sont loin, nous avons oublié combien cela a été difficile à gagner. Et pourtant, tout peut être remis en question en à peine deux décennies.

Car dans tous les événements violents récents, dans la marche actuelle du monde, l’une des choses qui frappent le plus est bien cette charge souterraine, diffuse ou carrément à la une des grands événements des grandes religions monothéistes de ce siècle, et de leurs hérauts divers et variés.

Qu’il s’agisse de l’islam radical et de ses fatwas. Qu’il s’agisse du christianisme porté par le puritanisme des ultra-conservateurs américains. Activismes religieux de retour en force. Qui agissent à travers les communautarismes de toutes eaux. Qui grignotent autant que possible les garde-fous établis par les démocraties modernes. Qui agissent même au plus haut sommet d’un Etat que l’on a dit l’un des plus, sinon le plus, laïques de la vieille Europe : cet Etat français qui met les drapeaux en berne quand le Pape meurt. C’est Chirac ou c’est sa dame grenouillère de bénitier qui gouverne la France ?

C’est parfois insidieux et fait loin des caméras. Une brève anecdote, pour illustrer la chose : Raymond Gabriel, fondateur et maître à jouer des célèbres commandos Percu, s’apprêtait à Kiev, dimanche 3 avril 2005, devant 20 000 personnes réunies sur la place de la Révolution orange, à dérouler son spectacle. Des mois de préparation, et un concert annulé trois heures avant de démarrer, quand des milliers de personnes sont déjà là, rassemblées. Annulé pourquoi ? Par ordre de ... l’Ambassade de France... pour cause de... mort du Pape. (Les détails de l’histoire sur le site de Commandos Percu). Le nouveau gouvernement ukrainien a apprécié. Partout dans le monde, combien d’interventions du ministère des Affaires étrangères ont-elles eu lieu ? Mystère. Dieu est mort, disait le philosophe ? Mais non ! C’est le Pape qui est mort ! Mort du Pape, deuil national ?

On pourrait multiplier tant et tant d’exemples de ce retour en force de la religion dans la sphère du politique et de la société. Évidemment, la grande vague de l’islam radical illustre le propos de manière outrancière. Mais qui ne condamne pas les réactions du monde islamique sur les caricatures de Mahomet ? Bush, qui dit comprendre. Alliances objectives des pires ennemis, lorsqu’ils partagent la même volonté de ramener la religion au sommet des Etats. Chaque réunion du cabinet Bush commence par une prière. Formidable. C’est aussi le cas en Nouvelle-Calédonie, le savez-vous ?

Partout l’on voit, depuis quelque temps, la bonne vieille fratrie catholique profiter du vent qui souffle de l’Orient pour reprendre du poil de la bête et réclamer à cors et à cris des condamnations de libertaires et d’athées qui croyaient encore vivre dans une démocratie laïque (voir par exemple Les catholiques allemands veulent censurer un dessin animé dans le blog de O. Bonnet, autre contributeur de AgoraVox).

Au-delà de ces faits, difficilement contestables, re-posons la question de fond : la religion est-elle soluble dans la démocratie ? La réponse est oui, sans aucun doute... A la condition impérative qu’à aucun moment celle-ci ne dépasse la sphère privée, qu’à aucun moment celle-ci ne s’immisce dans le pouvoir séculier.

Pourquoi faut-il à tout prix écarter le religieux de la gouvernance démocratique ? Parce que la tentation du pouvoir et de la violence (morale ou physique) sur autrui est congénitale à la notion même de foi. Expliquons cela.

Le fondement des monothéismes, c’est qu’il ne peut y avoir qu’un seul Dieu. Déjà, avec cela, vous comprenez que lorsque les tenants d’une religion vous disent respecter la foi des autres, vous ne pouvez pas les croire, car c’est une négation de leur propre foi. S’il n’y a qu’un seul Dieu, vous ne pouvez pas accepter l’idée que l’autre croie en un autre Dieu que celui auquel vous croyez. Si vous avez vraiment la foi, en votre for intérieur vous penserez que l’autre est dans l’erreur. Faites le test avec des gens qui croient, quelle que soit leur religion, obligez-les à réfléchir sur ce que veut vraiment dire monothéisme. J’ai fait ce test plusieurs fois, la réponse finale est toujours la même : oui, il n’y a qu’un seul Dieu, les autres ne croient pas dans le bon Dieu, ils ont tort.

Les représentants des grandes religions monothéistes qui affichent la façade d’un respect mutuel font donc en fait assaut d’hypocrisie, parce qu’ils n’ont diplomatiquement pas le choix lorsqu’ils ne sont pas en position de force, et parce qu’ils partagent un instant le même intérêt commun pour affirmer la présence de la religion.

Prenez maintenant un contexte où le religieux vient au pouvoir, et là les masques tombent. Les autres sont les incroyants, les mécréants, ou les croyants qui croient dans le mauvais Dieu. Et cela finit toujours de la même manière : violences, anathèmes, inquisition, guerres de religions, bûchers, mains coupées, exécutions sommaires, tout ce que vous voudrez. Il y a 2000 ans de monothéisme derrière nous pour étayer cette assertion. Ne croyez pas qu’il n’en serait pas de même si le religieux revenait au pouvoir, partout aujourd’hui.

Certains disent alors que notre société non religieuse est encore plus violente, et que s’il y avait plus de religieux dans la société, le monde serait plus pacifique. Parce que les gens auraient plus de conscience morale, par exemple.

Sauf que dans une société vraiment religieuse, celui qui ne croit pas est bon pour la vindicte, si ce n’est pire. Ou bien il n’existe pas. Quand vous demandez un visa pour l’Arabie saoudite, vous devez préciser votre religion. Vous avez le droit d’avoir une religion différente de l’islam, mais on ne vous délivre pas de visa si vous ne cochez pas une case "Religion". Athées interdits. (Ici, l’auteur de cet article vous parle d’expérience). Et de toute façon, à un moment ou à un autre, viendrait le “guide religieux” qui finirait par dire ce que tout croyant pense tout bas, à savoir que celui qui croit en un autre Dieu que le sien a tort, et qu’il faut y mettre fin.

C’est inéluctable. C’est le concept même de monothéisme qui rend cela inéluctable.

Voilà pourquoi les sociétés polythéistes du passé et les sociétés laïques du présent sont plus tolérantes et permettent à tout un chacun de croire, s’il en a besoin ; mais c’est une affaire privée, une expérience individuelle. Ne revenons pas en arrière. Ne laissons pas le religieux reprendre les rênes des sociétés de progrès.


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223 réactions à cet article    


  • Patrick Adam 9 mai 2006 13:20

    M. Damien Votre article brasse un une foultitude d’évidences toujours bonnes à remettre au goût du jour, mais croyez vous que les problèmes que connaît la planète aujourd’hui vont se régler par ce genre de constatations ?

    Non seulement nous ne sont pas prêt à redécouvrir de sitôt le polythéisme qui prévalait dans l’empire romain mais la laïcité ne semble pas être en suffisamment bonne forme chez nous (par peur de se faire traiter d’islamophobe notamment) pour se répandre dans les pays qui, pourtant, en auraient le plus besoin.

    Il me semble que le combat le plus utile aujourd’hui est de faire reculer les obscurantismes d’où qu’ils viennent, avec quand même une priorité envers ceux qui risquent de se montrer les plus dangereux pour la société laïque que nous avons bâtie. Patrick Adam


    • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 23:41

      Mr Adam, je n’ai absolument aucune prétention à vouloir dans ce papier proposer un plan d’action global pour pour énumérer et remédier aux problèmes de la planète, qui sont nombreux. Et il y en a de très, très graves, et sans doute de plus graves que celui-là (en particulier, on aura l’air fin à discuter de la démocratie et de la religion quand on aura transformé la planète en désert surchauffé).

      Mais je suis convaincu, oui, que ce problème est plus grave qu’il n’y parait. Il touche aux fondements des sociétés de progrès et contribue à augmenter de façon significative les tensions qui sont déjà grandes. Si vous trouvez mon sujet futile ou de second ordre, pas de problème, vous avez le droit, et vous avez vos bonnes raisons. Ne perdez pas votre temps à me lire, je ne vous en voudrais pas smiley


    • Karl (---.---.190.19) 16 mai 2006 13:56

      Je préconise l’instauration d’une police laique, « vigi-religion ». Laicité qui n’est pas de l’anti-religion, au contraire, qui est la tolérance envers le fait religieux tant que celui-ci reste dans le cadre privé.


    • Karl (---.---.190.19) 16 mai 2006 14:09

      Pourquoi Dieu a t-il batit un monde basé sur la prédation ? Dieu n’est pas cool ! D’ailleurs si Dieu était vraiment bon, il n’y aurait pas besoin de le prier.

      Si Dieu à une apparence humaine, a t-il aussi des fantasmes ? Des loisirs ? Une maison ?

      J’y comprend rien, j’aimerais qu’on m’explique : ça sert à quoi Dieu ?

      PS : Est-ce que Dieu a prévu une papa-mobile pour le pape ? Dieu est-il blanc ou noir ? Pourquoi Dieu ne passe pas à la télé pour convertir tous les athés ?

      J’y comprend rien, merde ! Fait chiiiiier.


    • bebe (---.---.251.48) 17 mai 2006 21:12

      vous ne vous demandez pas qui a cree tout ce que tu vois ? est ce que ton Esprit pourrait voir quelque chose de bon je me demande. assurement tu penses que l’ homme est un singe.Lorsque Bebe est dans le ventre d’ une femmne qui a 2 mois est ce que tu le vois assurement tu vas dire que le bebe n’ existe pas et pourtant ??? ce que tu ne vois pas ou ta pensee est limitee ne veux pas dire que cela n’ existe pas .


    • Karl (---.---.37.208) 18 mai 2006 22:25

      Bonjour,

      Votre commentaire n’est pas utile. Je n’ai pas dit que Dieu n’existe pas. J’ai dit qu’il n’est pas cool car il vit comme une Star. Que foutent les paparazies (les imams et autres moines, prêtres, curés) pour que leur idole se mettent à nous expliquer ce qu’il veut de nous ?

      J’ai un pouvoir que Dieu m’a prété. J’arrive à voir les gens à travers les mots qu’ils utilisent. Par exemple, pour vous, je sais que vous êtes une personne de couleur. ça vous en bouche un coin ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 9 mai 2006 13:58

      Militant pour la laïcité, je vous remercie de pointer vers l’un de mes billets et aussi de dénoncer le péril religieux.


      • Karl (---.---.190.19) 16 mai 2006 13:59

        Si vous êtes laic, vous devez savoir que la religion ne doit pas être considéré comme un péril. Religion et vérité peuvent cohabiter, les deux mots ne sont pas antinomiques. Cependant, il faut être vigilant à l’évolution des croyances.


      • Karl (---.---.190.19) 16 mai 2006 14:00

        La laicité n’est pas forcément de l’athéisme.


      • ka (---.---.30.12) 9 mai 2006 14:16

        « Le fondement des monothéismes, c’est qu’il ne peut y avoir qu’un seul Dieu. Déjà, avec ça, vous comprenez que lorsque les tenants d’une religion vous disent “respecter la foi des autres”, vous ne pouvez pas les croire, car c’est une négation de leur propre foi. »

        Respecter la foi des autres ce n’est pas nier sa propre foi mais accepter que la foi des autres ou leur non foi coexistent avec la nôtre, c’est tout. Ce n’est pas adhérer à ce qui est différent mais s’entendre avec. Et cela n’a rien d’hypocrite car le respect n’a jamais été l’adhésion mais l’acceptation.

        Vous semblez préférez le polythéisme aux monothéismes. Peut-être que les polythéismes sont moins radicaux que les monothéismes mais vous savez au temps des romains justement le fait de ne pas reconnaître l’existence de plusieurs dieux était condamné tout comme aujourd’hui certains condamnent ceux qui abjurent leur foi, ceux qui ont une foi différente ou ceux qui n’en ont pas.

        Et de toute façon religion ou pas religion la diversité des opinions des hommes fait qu’ils continueront à ne pas s’entendre et à se faire la guerre. Bien que les guerres de religions ont été particulièrement meurtrières, ce monde a connu d’autres guerres : idéologiques, de territoire,etc... qui ont été toutes aussi meurtrières si ce n’est plus.


        • Bertrand Damien (---.---.117.27) 9 mai 2006 15:25

          Je n’ai pas spécialement de préférences en matière de religion smiley

          Je ne fais que constater que les guerres de religion sont surtout un fait du monothéisme plutôt que du polyéthisme.

          La question du respect de la foi des autres quand on est véritablement croyant n’est pas une question de convenance sociale. C’est une question fondamentalement intellectuelle, de raisonnement. Si vous allez véritablement au bout du raisonnement sur la question de la foi monothéiste, il n’y a pas d’autre conclusion intellectuelle possible que de dire qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Et que que donc, nécessairement, sauf à être illogique, le Dieu de l’autre est une erreur. C’est un raisonnement absolument impossible à contourner.

          Ce qui ne veut pas dire qu’il existe des tas de degrés dans la façon dont vous pouvez vivre votre foi. De fait, il existe véritablement beaucoup de gens qui on la foi, et qui professent le respect pour les autres fois. Fort heureusement, sinon tout ne serait que bain de sang à la fin. Néanmoins. Si vous réfléchissez vraiment de façon rationnelle, pouvez-vous nier que croire qu’il n’existe qu’un seul Dieu est antinomique avec l’idée qu’il puisse y en avoir un autre que celui en lequel vous croyez ? La réponse est définitivement non. Toute autre réponse est illogique.

          Pour finir, évidemment que le monothéisme n’est pas la seule source de violence. Jamais je n’ai prétendu cela. C’est une diversion que de chercher à rappeler les autres horreurs humaines, en évitant de regarder en face le point précis que j’aborde. L’article ne portait pas sur « l’homme, loup pour l’homme », mais sur le point précise que la Foi, et particulièrement la Foi monothéiste, porte en elle les germes de la violence. C’est le sujet de cet article. Pas le nazisme, l’impérialisme ou quoi que ce soit d’autre.


        • BarryAllen (---.---.17.100) 9 mai 2006 15:58

          On pourrait à la rigueur imaginer que des religions différentes envisagent qu’elles vénèrent le même dieu de manière différente. Malheureusement, les dogmes sont tellement intégrés à la pratique du culte qu’ils semblent indissociables de « l’identité » de l’être vénéré.


        • ka (---.---.30.12) 9 mai 2006 16:26

          "La question du respect de la foi des autres quand on est véritablement croyant n’est pas une question de convenance sociale. C’est une question fondamentalement intellectuelle, de raisonnement. Si vous allez véritablement au bout du raisonnement sur la question de la foi monothéiste, il n’y a pas d’autre conclusion intellectuelle possible que de dire qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Et que que donc, nécessairement, sauf à être illogique, le Dieu de l’autre est une erreur. C’est un raisonnement absolument impossible à contourner.

          Ce qui ne veut pas dire qu’il existe des tas de degrés dans la façon dont vous pouvez vivre votre foi. De fait, il existe véritablement beaucoup de gens qui on la foi, et qui professent le respect pour les autres fois. Fort heureusement, sinon tout ne serait que bain de sang à la fin. Néanmoins. Si vous réfléchissez vraiment de façon rationnelle, pouvez-vous nier que croire qu’il n’existe qu’un seul Dieu est antinomique avec l’idée qu’il puisse y en avoir un autre que celui en lequel vous croyez ? La réponse est définitivement non. Toute autre réponse est illogique."

          Je suis d’accord avec vous.

          « Pour finir, évidemment que le monothéisme n’est pas la seule source de violence. Jamais je n’ai prétendu cela. C’est une diversion que de chercher à rappeler les autres horreurs humaines, en évitant de regarder en face le point précis que j’aborde. L’article ne portait pas sur »l’homme, loup pour l’homme« , mais sur le point précise que la Foi, et particulièrement la Foi monothéiste, porte en elle les germes de la violence. C’est le sujet de cet article. Pas le nazisme, l’impérialisme ou quoi que ce soit d’autre. »

          Je ne pense pas que le problème de la violence dans les guerres de religion soit réellement du à la foi mais plus à un besoin de domination et de pouvoir, à ce sentiment égoïste qui existe en chacun de nous de pouvoir dominer l’autre et la foi n’est qu’un prétexte. Bien sûr beaucoup de religions poussent à cette violence qu’elles légitiment mais elle n’est pas inhérente au monothéiste car il faut bien distinguer la foi et la personne qui croit.

          Ce que je veux dire c’est qu’une personne peut être monothéiste et pacifique et d’un autre côté une autre personne peut être athée et belliqueuse.

          Ce sont donc les personnes qui portent les germes de la violence pas les croyances.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 17:59

          « Je ne pense pas que le problème de la violence dans les guerres de religion soit réellement du à la foi mais plus à un besoin de domination et de pouvoir, à ce sentiment égoïste qui existe en chacun de nous de pouvoir dominer l’autre et la foi n’est qu’un prétexte. »

          Précisément !!

          Réfléchissez-donc à la relation entre Religion et Pouvoir, entre Foi et Domination, etc. C’est évidemment la raison pour laquelle il est impératif de contenir la Foi dans le domaine de la sphère privée. Dans la sphère publique, en tant que pouvoir séculier, la tentation de la domination est bien trop forte.

          Comprenez-moi bien : je respecte absolument le besoin de la transcendantalité et de la Foi qu’on la plupart des hommes. Pour des raisons très précises, je n’ai pas le même besoin. Mais, il y a des conséquences néfastes dans les convictions personnelles quand elles s’opposent à autrui. A un moment ou à un autre, un croyant « intégriste » finira toujours pas penser que les autres sont des incroyants ou des croyants dans le mauvais Dieu. Tant que cette pensée reste confinée à la sphère privée, il n’y a pas de problème. C’est dans le cas contraire que ça se gate.......


        • Kafir 1er (---.---.233.2) 9 mai 2006 20:02

          @ka

          « Peut-être que les polythéismes sont moins radicaux que les monothéismes mais vous savez au temps des romains justement le fait de ne pas reconnaître l’existence de plusieurs dieux était condamné »

          Vous parlez de ce dont vous ne connaissez pas ; à Rome toutes les croyances étaient admises, non seulement la religion romaine, mais la religion grecque, le stoïcisme, le sophisme, le judaÏsme, les cultes égyptiens et ... même le christianisme à ses débuts tant qu’il se s’est pas attaqué aux temples et aux statues !


        • ka (---.---.30.12) 9 mai 2006 23:55

          Oui et Jésus crucifié c’était pas un coup des polythéistes ça mais peut-être qu’il a détruit des statues je ne sais pas.

          Donc ne pensez pas que les polythéistes étaient des enfants de choeur. En matière de violence les polythéistes et les monothéistes se valent.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 00:38

          Une fois de plus (3ème fois), je n’ai pas dit que les polythéistes étaient des anges, je n’appelle absolument pas de mes voeux à un retour au polythéisme, et etc. Je suis athée. Même pas agnostique.

          Faut croire que j’ai dû bien mal écrire ce passage dans mon article... Je dis que le monothéisme est plus porteur de violence que le polythéisme. Les sociétés polythéistes étaient plus tolérantes sur ce point là que les sociétés monothéistes. C’est un fait historique que les guerres de religion et les massacres au nom de Dieu commencent avec le monothéisme. Ne pas confondre un cri de guerre Grec du genre « tel Dieu est avec nous » (parce que ça l’arrange de foutre le bordel chez les humains pour emmerder l’autre Dieu Olympien avec qui il se chamaille), avec « nous combattons au nom de Dieu » (sous-entendu pour établir son royaume sur Terre).


        • ka (---.---.30.12) 10 mai 2006 00:55

          Désolé Bertrand Damien mais le message était adressé à Kafir 1er pas à toi. A part ça j’ai compris le message que tu voulais faire passer dans ton article et je le respecte. Je ne te reproche absolument pas ton athéisme ou ton opinion sur le monothéisme et le polythéisme tu as été suffisamment clair à ce sujet.

          Alors relax !


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 01:09

          Ah, bé, cool. Je suis content de voir que je suis clair pour certains. J’allais finir par douter smiley


        • ka (---.---.30.12) 10 mai 2006 01:57

          Tu sais y en a beaucoup ici qui ont un esprit de contradiction très affuté ils sautent sur la moindre occasion. Pourtant je suis sûre que la plupart pensent comme toi.


        • Marsupilami (---.---.164.26) 10 mai 2006 10:24

          Ouaf !

          Les religions polythéistes ne sont pas plus pacifiques que les monothéistes. L’empire romain était polythéiste, très guerrier (en passant, il y avait même des statues dédiées au « dieu inconnu » pour être sûr de ne rater aucun représentant de la transcendance) et très tolérant vis-à-vis des autres religions, probablement parce que les romains avaient une conception très politique de la religion, garante de l’ordre social avant tout.

          Autre exemple : le polythéisme hindou que je connais un peu pour avoir longtemps séjourné dans le sous-continent indien. Théologiquement, on peut discuter le fait que ce soit un véritable polythéisme, étant donné que tous les croyants hindous reconnaissent l’unicité de Brahma, dont les multiples dieux ne sont que des facettes, des images, des émanations. Là n’est pas mon propos. Dans les faits, j’ai pu constater la très grande violence (interne à l’hindouisme) qui peut exister entre partisans de Vishnou, de Krishna, ou de Shiva, etc.

          L’affaire se complique du fait de la présence d’une très importante minorité musulmane - donc monothéiste - en Inde. Le polythéisme hindou et le monothéisme musulman s’y sont livré des guerres d’une violence inouïe (on peut comprendre les hindous qui n’avaient pas demandé à se faire envahir par les guerriers d’Allah), et cette violence se perpétue encore quotidiennement de nos jours (des hindous fanatiques massacrent des musulmans, des musulmans fanatiques massacrent des hindous).

          Je dois cependant reconnaître que c’est uniquement dans les zones musulmanes que j’ai du faire face à des agressions verbales ou physiques, et à la plus grande intolérance (et je ne vous parle pas des souvenirs qu’en a gardé ma compagne...).

          De tout cela il ressort que le monothéisme n’est pas plus ni moins intolérant que le polythéisme. Le théisme peut lui aussi être très intolérant (souvenez-vous du culte de l’Etre Suprême de ce fou sanguinaire de Robespierre), ce suprême dévoiement rationaliste de l’athéisme.

          Comme disait Prévert, « Notre père qui êtes aux cieux, restez-y ».

          Houba houba !


        • xenos (---.---.139.124) 10 mai 2006 11:39

          « Je n’ai pas spécialement de préférences en matière de religion smiley

          Je ne fais que constater que les guerres de religion sont surtout un fait du monothéisme plutôt que du polythéisme. »

          Réponse : c’est là une vision parcellaire de l’histoire de l’humanité car les égyptiens polythéistes firent de nombreuses guerres d’agressions contre les pays voisin, les assyriens polythéistes firent de même et leurs cruautés étaient légendaires ; les babyloniens firent de même et ils n’étaient pas monothéistes ; les perses également ; puis ce fut le tour des grecs polythéistes qui ne firent pas leurs conquêtes à coup de simple prêche. Les romains ne furent pas monothéiste et même lorsque sous l’empereur Constantin ils devinrent « chrétiens », ils n’abandonnèrent pas pour autant leurs cultes polythéiste. Donc faire aujourd’hui une échelle de causes des guerres qu’à connue l’homme de votre manière est foncièrement inexacte. Je ne parle là que des civilisations indo-européennes. Si vous vous intéressez aux civilisations africaine ou amérindienne, toute polythéiste, vous y trouverez aussi des guerres où l’excuse religieuse tenait sa place. D’ailleurs l’apprentissage d’un art martial renvoie à un dieu lié au polythéisme, car je ne pense pas vous apprendre que l’étymologie du mot martial vient du dieu Mars, dieu de la guerre.

          « La question du respect de la foi des autres quand on est véritablement croyant n’est pas une question de convenance sociale. C’est une question fondamentalement intellectuelle, de raisonnement. Si vous allez véritablement au bout du raisonnement sur la question de la foi monothéiste, il n’y a pas d’autre conclusion intellectuelle possible que de dire qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Et que donc, nécessairement, sauf à être illogique, le Dieu de l’autre est une erreur. C’est un raisonnement absolument impossible à contourner. »

          réponse : oui et en quoi ce raisonnement invite-t’il à la guerre ? vous pouvez penser que vôtre voisin est dans l’erreur sans pour cela entrer en guerre contre lui. J’imagine ce que doit être vos relations de voisinage si par malheur quelqu’un n’était pas d’accord avec vous ; donc que vous le considéreriez dans l’erreur.

          Pour rappel, le christianisme par exemple, déclare que les autres cultes sont de faux cultes qui sont dans l’erreur. Mais c’est ce même christianisme qui déclare aussi que celui qui prend l’épée périra par l’épée, soit qu’il proscrit la guerre. C’est ce même christianisme qui a conduit les premiers chrétiens à refuser de se faire enrôler dans l’armée romaine au péril de leur vie. C’est ce christianisme qui fait dire à un apôtre concernant les autres croyants : « je les loue pour leurs zèles , si seulement ils connaissaient la vérité » Ainsi le christianisme primitif était pacifique, et il devint guerrier sous l’action de Constantin si bien que c’est l’immixtion de christianisme et du polythéisme païen qui est à l’origine des crimes de l’église chrétienne. D’autre part, c’est le christianisme monothéiste qui insuffla en premier lieu, la laïcité, c’est à dire la séparation de la religion et de l’état. Le christ refusa tout acte politique, les chrétiens étaient connue pour leurs neutralité politique. L’histoire démontre que ne pouvait être chrétien un haut fonctionnaire politique romain. Et c’est à cause de cette neutralité, cette séparation de l’église et de l’état, que l’on portait l’anathème sur eux à Rome. Ils étaient traités de misanthrope et de sectaire ( c’est à dire « sécaré » séparé des autres et de la vie politique romaine). mais c’est par les faits d’un polythéiste et empereur ( donc politique) que cette séparation de l’église et de l’état disparu lorsque Constantin déclara Rome chrétienne ( et ceux pour ces besoins guerrier). Donc ne mélangez pas tout, car sous des critiques à l’aspect humaniste vous faites un amalgame des choses en édulcorant les faits afin qu’il corrobore votre point de vu, quitte à nier certains faits historiques.

          « Ce qui ne veut pas dire qu’il existe des tas de degrés dans la façon dont vous pouvez vivre votre foi. De fait, il existe véritablement beaucoup de gens qui on la foi, et qui professent le respect pour les autres fois. Fort heureusement, sinon tout ne serait que bain de sang à la fin. Néanmoins. Si vous réfléchissez vraiment de façon rationnelle, pouvez-vous nier que croire qu’il n’existe qu’un seul Dieu est antinomique avec l’idée qu’il puisse y en avoir un autre que celui en lequel vous croyez ? La réponse est définitivement non. Toute autre réponse est illogique. »

          réponse : là encore en quoi est-ce un chèque en blanc à faire la guerre ? faut il croire que les autres ont aussi raison pour être en paix avec eux ? la paix ne provient pas de l’état de vos croyance mais du respect que vous avez pour la vie de l’autre, de son droit au libre arbitre ( il a donc le droit d’avoir tord) et surtout de son amour pour lui. Et de ce point de vu, connaissez vous une loi non religieuse et non monothéiste qui demande ( c’est une loi essentiel) à aimer son prochain ? Connaissez vous cette loi qui fait que quiconque entre en guerre se trouve condamné par sa désobéissance à celle-ci ? Les communistes étaient sans religions, cela ne les pas empêché de commettrent des crimes tout aussi odieux que des croyants.

          « Pour finir, évidemment que le monothéisme n’est pas la seule source de violence. Jamais je n’ai prétendu cela. C’est une diversion que de chercher à rappeler les autres horreurs humaines, en évitant de regarder en face le point précis que j’aborde. L’article ne portait pas sur « l’homme, loup pour l’homme », mais sur le point précise que la Foi, et particulièrement la Foi monothéiste, porte en elle les germes de la violence. C’est le sujet de cet article. Pas le nazisme, l’impérialisme ou quoi que ce soit d’autre. »

          ainsi votre conclusion est fallacieuse parce qu’elle tente à démontrer une chose à partir de points erroné dès le départ. Ce que l’on appel un sophisme. Vous confondez une croyance et les actes de ceux qui se réclament de cette croyance sans vous soucier de savoir s’ils ont oui ou non, désobéi à leurs propres croyances. Qui plus est le christianisme primitif et les textes chrétiens sont aux antipodes de ce qui inciterait à la guerre. Mais vous avez fait l’économie de vérifier cela et de faire la part des choses. Je conçois que cette économie vous soit profitable tant j’imagine que votre avis est déjà fait.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 12:42

          @ Xenos

          « c’est là une vision parcellaire de l’histoire de l’humanité car les égyptiens polythéistes firent de nombreuses guerres d’agressions contre les pays voisin, les assyriens polythéistes firent de même... » et etc.

          Totalement à côté : les civilisations polythéistes n’ont pas fait la guerre au nom de la religion.

          « Donc faire aujourd’hui une échelle de causes des guerres qu’à connue l’homme de votre manière est foncièrement inexacte. »

          Une fois de plus vous ne comprenez pas ou déformez mon propos. Je ne fais pas d’échelle des causes de guerres. Je me contentais de rappeler que les monothéismes se sont montrés plus violents « au nom de Dieu » que n’importe quel polythéisme. Vous pouvez le prendre par tous les bouts, les guerres de religion menées au nom de Dieu sont des faits historiques. Les civilisations polythéistes faisaient des guerres pour des causes qui n’avaient rien à voir avec Dieu.

          « l’étymologie du mot martial vient du dieu Mars, dieu de la guerre. » Alors là, dans le genre sophisme, c’est du truculent. Cela revient à dire que les arts martiaux et les guerres sont fils de Mars. La guerre pré-existe au panthéon Grec, et les Grecs lui ont donné un Dieu pour souligner l’importance de la chose. Vous mettez la charue avant les boeufs.

          « J’imagine ce que doit être vos relations de voisinage... » Je n’ai absolument aucun problème de voisinage, bien au contraire. Je suis très apprécié de tous mes voisins (Belges, anglais, allemands, gersois pure souche, catholiques, Israeliens, et musulmans : j’ai tout ça dans ma campagne dans un rayon de 500 m carrés). Et je suis extrêmement tolérant, sauf pour l’imbécilité et la haine de l’autre. Bien plus que beaucoup de croyants que je connais.

          « Pour rappel, le christianisme par exemple.... » Le Christianisme, comme l’Islam, n’en sont pas une contradiction près. Mais en réalité, je me fous de savoir ce que dit le Christianisme dans le texte (et j’ai lu la bible), parce que les faits historiques sont têtus voyez-vous...

          "Il devint guerrier sous l’action de Constantin si bien que c’est l’immixtion de christianisme et du polythéisme païen qui est à l’origine des crimes de l’église chrétienne..." Oula, on sent le schisme d’orient ! Les querelles chrétiennes sont tenaces... Je vous ai parfaitement cerné dans votre discours. Vous êtes catholique bien convaincu, tendance Eglise de Rome, et vous n’aimez pas qu’un athée dise des choses dures qui mettent en cause votre Foi. Pas la peine de continuer.

          Juste pour terminer : « ainsi votre conclusion est fallacieuse parce qu’elle tente à démontrer une chose à partir de points erroné dès le départ. Ce que l’on appel un sophisme ».

          C’est votre théorie que mes points de départ sont erronés. Pour moi, soit vous n’avez pas compris ce que j’ai écrit, soit vous déformez mon propos pour servir le votre.

          Faites-moi une critique basée sur ce que j’ai vraiment écrit, et alors on débattra vraiment de savoir si ma conclusion est fallacieuse ou pas.


        • xenos (---.---.139.124) 10 mai 2006 15:59

          "

          « c’est là une vision parcellaire de l’histoire de l’humanité car les égyptiens polythéistes firent de nombreuses guerres d’agressions contre les pays voisin, les assyriens polythéistes firent de même... » et etc.

          Totalement à côté : les civilisations polythéistes n’ont pas fait la guerre au nom de la religion."

          réponse : c’est là bien faux hélas pour vous, les guerres pratiqués par toutes les nations depuis que l’homme existe ont toujours eut comme « compagne » la religion. nul ne partait en guerre sans la bénédiction des oracles et des devins. nul ne partait en guerre si ils n’étaient pas convaincue que leurs dieux les feraient triompher. et chacun de ces peuples faisaient subir à leur prisonnier une conversion vers la religion du vainqueur. et des siècles plus tard rien n’a changé. il est juste de dire que l’homme à utilisé la religion pour donner le coeur à l’ouvrage au guerriers. c’est d’ailleurs un aveux qui fut fait un jour et qui illustre très bien l’acte de Constantin. si l’on veut que l’homme se batte avec force et détermination, alors mettons y dans la guerre du religieux. ainsi la religion fut et est un prétexte utile pour s’assurer une victoire. la conversion de Constantin s’est fait sur un champ de bataille.

          «  »Donc faire aujourd’hui une échelle de causes des guerres qu’à connue l’homme de votre manière est foncièrement inexacte."

          Une fois de plus vous ne comprenez pas ou déformez mon propos. Je ne fais pas d’échelle des causes de guerres. Je me contentais de rappeler que les monothéisme se sont montrés plus violents « au nom de Dieu » que n’importe quel polythéisme. Vous pouvez le prendre par tous les bouts, les guerres de religion menées au nom de Dieu sont des faits historiques. Les civilisations polythéistes faisaient des guerres pour des causes qui n’avaient rien à voir avec Dieu."

          réponse : ha bon plus violent ? relatez moi la barbarie avec laquelle se comportait les assyriens ? leurs crimes de guerres étaient tellement ignoble qu’il décourageaient quiconque de se battre avec eux de peur de finir entre leurs mains. chaque soldat portait avec lui les crânes de leurs victimes au comtat. les romains ? pas mieux, tout aussi barbare, les prisonniers étaient ramené à Rome où il défilaient nu contre leur gré pour être humilié. ce défilé se terminait par une exécution générale. mais voilà qui est gênant, c’est que dans votre présentation, vous ne considérez pas le religieux comme un moyen utilisé pour galvaniser les troupes mais comme une cause de guerre. exit l’idée qu’il y ait dans la tête des monothéistes le désir d’annexer, de s’enrichir, de soumettre de nouveaux espaces. non ce sont là des excuses qui étaient selon vous, le propre des polythéistes. et pourtant relisez bien l’histoire et les guerres jusqu’à’ nos jours et vous y retrouverez toujours cette même constance. cette constance est tellement criante que nos guerres mondiale ont vu des affrontements terribles, ; affrontement qui souvent opposaient des gens de mêmes religions. alors se battaient ils pour leurs même dieu comme vous le prétendez ou par nationalisme, par esprit de conquête ? n’y avait il pas catholique contre catholique, protestant contre protestant ? où est la guerre de religion là ? quelle foi voulaient ils imposer à l’autre ? voici un exemple concret qui démonte votre assertion. la religion est une excuse au combat, le désir de conquête en est le moteur.

          «  »l’étymologie du mot martial vient du dieu Mars, dieu de la guerre.« Alors là, dans le genre sophisme, c’est du truculent. Cela revient à dire que les arts martiaux et les guerres sont fils de Mars. La guerre pré-existe au panthéon Grec, et les Grecs lui ont donné un Dieu pour souligner l’importance de la chose. Vous mettez la charrue avant les boeufs. »

          réponse : hélas vous oubliez que les dieux du panthéon grec étaient souvent le reflets des phantasmes sociaux du monde grec. ils inventaient des dieux qui leurs ressemblaient, qui avaient les mêmes défauts qu’eux. ainsi le dieu Mars est la représentation de la guerre, dieu qui trouve son origine dans des cultes mésopotamiens bien plus ancien. à lui était dédié la victoire, à lui on priait pour la victoire. des offrandes étaient faite dans ce sens. ainsi la guerre fait par la plupart des païens se faisaient sous le couvert et la protection de ce dieu.

          ce que je soulignais , c’est que ses polythéistes ont éprouvé le besoin d’avoir une divinité en l’honneur de la guerre ; et ce n’est pas sans raison. et lorsqu’un peuple soumettait un autre peuple, il rendait gloire à leur dieu tout en rabaissant le dieu du peuple vaincu. vous oubliez une chose élémentaire ; chose qui dépasse un occidental ; c’est que la religion n’est pas considéré comme un simple organe de croyance mais comme un mode de vie à part entière. de ce fait la vision de ces peuples du passé et de certains d’aujourd’hui ne peut se faire qu’en tenant compte de cette état de fait. tout ce qu’ils faisaient étaient fait par, pour et grâce à leurs dieux.

          «  »J’imagine ce que doit être vos relations de voisinage...« Je n’ai absolument aucun problème de voisinage, bien au contraire. Je suis très apprécié de tous mes voisins (Belges, anglais, allemands, gersois pure souche, catholiques, Israéliens, et musulmans : j’ai tout ça dans ma campagne dans un rayon de 500 m carrés). Et je suis extrêmement tolérant, sauf pour l’imbécilité et la haine de l’autre. Bien plus que beaucoup de croyants que je connais. »

          réponse : c’est étrange je connais des pays où l’athéisme faisant loi, la tolérance de l’autre se manifestait par la déportation dans les goulags, par des tentatives d’ « assainissement mental », etc... preuve que l’athéisme n’est pas plus tolérant que le déisme. mais sans doute me direz vous que là c’est pas pareil. si je vous ai fait cette remarque c’est pour démontrer que l’on peut être différent ; que l’on estime que l’autre a tord et pour autant ne pas attenter à sa vie ou partir en guerre. par contre ce que vous essayez de démontrer, c’est que vous êtes, vous les athées, les seuls à avoir cette vertu.

          «  »Pour rappel, le christianisme par exemple....« Le Christianisme, comme l’Islam, n’en sont pas une contradiction près. Mais en réalité, je me fous de savoir ce que dit le Christianisme dans le texte (et j’ai lu la bible), parce que les faits historiques sont têtus voyez-vous... »

          réponse : c’est là tout le problème de votre raisonnement. c’est que si l’enseignement dit une chose mais que les élèves font le contraire, vous y voyez une contradiction dans l’enseignement. exit l’idée qu’il puisse s’agir de désobéissance. exit l’idée qu’il existe une différence entre ce qui est demandé de faire et ce qui est fait. par exemple, des personnes ayant la même mentalité que vous dira que la charte des droits de l’homme est pourvoyeuse de génocide puisque la France a commis des génocides alors qu’elle est à l’origine des droits de l’hommes ; qu’elle s’enorgueillit d’être le pays des droits de l’homme. mais là vous me direz qu’i ne faut pas confondre un postulat à une idée de la société et ce que cette même société fait de ce postulat dans les faits. faut-il jeter les droits de l’homme aux orties parce que le pays qui les a inspiré les a trahis ? voilà où ce trouve votre contradiction. vous ne savez pas faire la différence entre le christianisme et la chrétienté. ce sont pourtant deux choses bien distincte. mais vous préférez faire l’amalgame comme d’autre aimes faire l’amalgame entre les chiffres du chômage et l’immigration.

          «  »Il devint guerrier sous l’action de Constantin si bien que c’est l’immixtion de christianisme et du polythéisme païen qui est à l’origine des crimes de l’église chrétienne...« Oula, on sent le schisme d’orient ! Les querelles chrétiennes sont tenaces... Je vous ai parfaitement cerné dans votre discours. Vous êtes catholique bien convaincu, tendance Eglise de Rome, et vous n’aimez pas qu’un athée dise des choses dures qui mettent en cause votre Foi. Pas la peine de continuer. »

          réponse : c’est souvent là que l’argumentation étant faible, elle dérive par une attaque personnelle qui ne repose que sur la diabolisation de celui qui vous fait face. elle transpire la haine que vous manifestez par une accusation vulgaire qui ne fait pas dans la nuance. car vous vous trompez lourdement, je ne suis pas catholique. si bien que vous ne sentez que votre propre fantasme. mais pour votre éducation. l’oeuvre de Constantin en question est suite à une bataille qu’il s’apprêtait à faire alors que ses troupes étaient démotivé. il demanda à ses « responsables du culte » de lui trouver un étendard religieux derrière lequel marcher pour redonner du courage à ses hommes. la légende veut qu’il eut une vision de la croix ( c’est à partir de cet instant que la croix devint un symbole chrétien). les hommes reprirent courage derrière cette emblème et gagnèrent la bataille. de ce fait, il décida que le christianisme serait religion d’état et se convertit au christianisme. ( un historien déclara que ce fut la fin du christianisme, parce que cela trahissait les principes chrétiens). donc cela n’a rien à voir avec le schisme d’orient. cela n’a rien à voir avec les querelles chrétiennes vu que c’est avec vous que je parle. si bien que lorsque vous dites que vous m’avez PARFAITEMENT cerné, vous venez de prouver que la perfection n’est pas de ce monde et encore moins près de vous. par contre la présomption et le manque de modestie vous ravi. donc évitez de tout de suite coller une étiquette sensé me discréditer par son seul énoncé lorsque vous ne savez pas à qui vous parlez. ce genre de reflex m’exaspère. cela ressemble à : si je suis pour la finance, c’est que je suis juif. et là le mot juif prend un sens péjoratif et non une simple description de ma personne. de même, si je suis convaincue de ce en quoi je crois, je suis catholique intégriste. ce qui en soit constitue un pêché pour ceux qui pensent avoir le monopole de la raison.

          « Juste pour terminer : »ainsi votre conclusion est fallacieuse parce qu’elle tente à démontrer une chose à partir de points erroné dès le départ. Ce que l’on appel un sophisme".

          C’est votre théorie que mes points de départ sont erronés. Pour moi, soit vous n’avez pas compris ce que j’ai écrit, soit vous déformez mon propos pour servir le votre.

          Faites-moi une critique basée sur ce que j’ai vraiment écrit, et alors on débattra vraiment de savoir si ma conclusion est fallacieuse ou pas."

          réponse : un, je n’ai pas déformé vos mots puisque je les ai cité en intégralité. deux, c’est fait. trois, comme ce fut fait avant mais que vous avez estimez que ce n’était pas des mots qui méritaient d’être compris dans le sens d’un débat contradictoire, je ne m’attends pas à ce que vous changiez maintenant après ma réponse. votre attente dépend donc de vos prédispositions et non de mes réponses ; à moins que vous espériez que je vous dise ce que vous vouliez entendre.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 16:52

          arrrr, faites-moi s’il vous plait le plaisir de vraiment lire ce que j’écris, c’est pas vrai, ça...

          Ex : « ha bon plus violent ? relatez moi la barbarie avec laquelle se comportait les assyriens ? leurs crimes de guerres étaient tellement ignoble qu’il décourageaient.... »

          J’ai écris : « les monothéisme se sont montrés plus violents »au nom de Dieu« que n’importe quel polythéisme »

          Vous lisez, là ? « au nom de dieu », j’ai écris. Je ne parlais donc pas du comportement de ces armées dans leurs guerres de conquêtes traditionnelles, je ne parlais que de guerres conduites « au nom de Dieu ». Vous me parlez des Assyriens, qui n’ont jamais conduit de guerre « au nom de Dieu ».

          Pareil pour tous vos autre commentaires. Avant de réagir, assurez-vous d’avoir vraiment bien lu. Car vous lisez en filtrant, pour que ça cadre avec la théorie et les opinions que vous formulez par avance dans votre tête. Vous ne deviez pas avoir de bonnes notes en philo, pour lire autant de travers...


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 17:06

          Xenos : « réponse : hélas vous oubliez que les dieux du panthéon grec étaient souvent le reflets des phantasmes sociaux du monde grec. ils inventaient des dieux qui leurs ressemblaient, qui avaient les mêmes défauts qu’eux. ainsi le dieu Mars est la représentation de la guerre... »

          Mais non je n’oublie pas ! C’est précisément ce que je dis ! Ils ont inventé Mars parce qu’ils faisaient la guerre, ils ne faisaient pas la guerre parce que Mars le leur demandait ! Vous comprenez ce que ça veut dire « faire la guerre au nom de Dieu » ? C’est faire la guerre en disant que c’est votre devoir de croyant, parce que vous servez Dieu.

          Aucun Grec ni Romain dans toute la tradition n’a fait de guerre au nom d’un Dieu quel qu’il soit. Ce concept est étranger à la pensée grècque aussi bien que romaine, tant qu’ils sont demeurés polythéistes. Ils ont tous fait la guerre en priant que leur dieu un tel ou un tel leur apporte son aide, ça oui, mais ils ne faisaient pas la guerre pour le bénéfice du Dieu en question ! Ca n’a rien à voir ! Trouvez-moi un seul exemple documenté ! Il n’y en a pas ! Vous ne comprenez pas la différence ?

          Non, vous ne la comprenez pas. Vous ne voulez pas la voir cette différence.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 17:17

          Xenos encore (après j’arrête, ça ne sert à rien) : « réponse : c’est étrange je connais des pays où l’athéisme faisant loi, la tolérance de l’autre se manifestait par la déportation dans les goulags, par des tentatives d’ »assainissement mental« , etc... preuve que l’athéisme n’est pas plus tolérant que le déisme. mais sans doute me direz vous que là c’est pas pareil. »

          Vous confondez communisme sociétique et athéisme. Les goulags n’ont pas existé parce que les soviétiques se déclaraient athées. Vous faites des amalgames non seulement préjudiciables à un débat rationnel, mais en plus des amalgames parfaitement inacceptables. Je suis athée et pas soviétique. Ni nazi, ni fasciste, ni quoi que ce soit d’autre. Vous n’avez aucune rigueur intellectuelle.

          On ne fait pas de guerre au nom de l’athéisme, ou alors que quelqu’un me trouve un véritable exemple, moi je n’en connais aucun. Dans l’histoire, je ne vois qu’un passage de la révolution française où un certain nombre d’horreurs auraient été commises au nom de l’athéisme, encore que l’on pourrait discuter longtemps de savoir si c’était au nom de l’athéisme. D’ailleurs, Robespierre, ce n’est pas au nom de l’athéisme qu’il s’est comporté comme un salopard. Il n’était pas athée, il était « déiste ».


        • xenos (---.---.139.124) 10 mai 2006 17:21

          "arrrr, faites-moi s’il vous plait le plaisir de vraiment lire ce que j’écris, c’est pas vrai, ça...

          Ex : « ha bon plus violent ? relatez moi la barbarie avec laquelle se comportait les assyriens ? leurs crimes de guerres étaient tellement ignoble qu’il décourageaient.... »

          J’ai écris : « les monothéisme se sont montrés plus violents »au nom de Dieu« que n’importe quel polythéisme »

          Vous lisez, là ? « au nom de dieu », j’ai écris. Je ne parlais donc pas du comportement de ces armées dans leurs guerres de conquêtes traditionnelles, je ne parlais que de guerres conduites « au nom de Dieu ». Vous me parlez des Assyriens, qui n’ont jamais conduit de guerre « au nom de Dieu ».

          Pareil pour tous vos autre commentaires. Avant de réagir, assurez-vous d’avoir vraiment bien lu. Car vous lisez en filtrant, pour que ça cadre avec la théorie et les opinions que vous formulez par avance dans votre tête. Vous ne deviez pas avoir de bonnes notes en philo, pour lire autant de travers..."

          réponse : vous me parlez de philo et vous faites une grossière erreur logique dans votre argument. car, et là ne me dites pas que je ne réponds pas à votre remarque, vous comparez la violence des guerre faites par les monothéiste par rapport aux polythéistes dans le même cadre qu’est la guerre. comparaison illustré par le mot « plus ». vous avez dit : « J’ai écris : »les monothéisme se sont montrés plus violents « au nom de Dieu » que n’importe quel polythéisme«  »

          je ne déforme pas là ? ça va ?

          ce qui signifie que vous prétendez que les monothéistes ont fait des guerres au nom de dieu et que les polythéistes ont fait des guerres au nom de dieu mais que les monothéistes ont été plus violent que les monothéistes.

          donc les deux ont fait des guerres au nom de dieu. c’est en tout cas ce qui ressortirait sur une table logique du sens de votre phrase.

          ça va là, je ne déforme rien ?

          par contre vous disiez dans le post précédent ce qui suit, je vous cite :« Les civilisations polythéistes faisaient des guerres pour des causes qui n’avaient rien à voir avec Dieu. » donc là vous disiez que les polythéistes n’ont pas fait de guerres au nom de dieu.

          votre erreur logique consiste à dire dans un premier temps que les guerres au nom de dieu chez les polythéistes est égale à zéro puis de revenir plus tard pour dire qu’elle serait supérieur à zéro mais inférieur au résultat que pourrait avoir celui des monothéistes.

          donc le mieux serait, plutôt que de dire que c’est moi qui ne comprend rien, de ne pas vous contredire à intervalle de deux posts. cela clarifierait le débat.

          donc avant de me répondre, relisez vous pour être sûr de ne pas vous contredire dans vos propres argument afin que je puisse répondre à une chose et non aussi à son contraire. je n’ai pas fait de philo et c’est peut être pour ça que je ne méprise pas l’éventualité d’une réponse, donc je me relis afin d’être certain que ce que je dis dès le début soit encore cohérent avec ce que je dis plus tard.

          mais à votre conclusion, je retiens que l’enfer c’est les autres. merci, ça participe à ma culture.


        • xenos (---.---.139.124) 10 mai 2006 17:53

          Xenos : « réponse : hélas vous oubliez que les dieux du panthéon grec étaient souvent le reflets des phantasmes sociaux du monde grec. ils inventaient des dieux qui leurs ressemblaient, qui avaient les mêmes défauts qu’eux. ainsi le dieu Mars est la représentation de la guerre... »

          Mais non je n’oublie pas ! C’est précisément ce que je dis ! Ils ont inventé Mars parce qu’ils faisaient la guerre, ils ne faisaient pas la guerre parce que Mars le leur demandait ! Vous comprenez ce que ça veut dire « faire la guerre au nom de Dieu » ? C’est faire la guerre en disant que c’est votre devoir de croyant, parce que vous servez Dieu."

          réponse : subtilité perverse de votre part, vous dites que mon exemple ne tient pas parce que je vous cite : « ils ne faisaient pas la guerre parce que Mars le leur demandait » ce qui bien entendu fait pour vous toute la différence avec ceux qui font la guerre au nom de dieu parce que là, dieu le demandait. cela fait partit du culte, du devoir du croyant parce qu’en tant que croyant obéissant il exécute la volonté de dieu. donc par exemple, puisque vous pointez du doigt, entre autre, le christianisme, il vous sera aisé de prouver que faire la guerre est un devoir du chrétien. parce que ordre divin lui a été donné. et comme vous dites avoir lu la bible et que vous mettez en cause le christianisme, c’est à dire l’enseignement du christ ; il vous sera donc aisé de me donner les textes bibliques où le christ demande à ses disciples de prendre les armes et d’aller faire la guerre. si vous m’aviez dit que vous critiquez la chrétienté, c’est à dire un ensemble d’homme organisé ayant pour prétention de suivre l’enseignement du christ, alors je vous aurais suivi bien volontiers devant l’évidence. et c’est d’ailleurs sur ce point que j’insistais précédemment , c’est à dire qu’il y a une différence entre le christianisme qui lui est pacifique et n’encourage pas à la guerre ( et c’est pourtant à lui que vous faites un procès) et la chrétienté qui a craché sur le christianisme en faisant de la politique ce qui l’a conduit à faire des guerres dont elle prétextait que c’était un ordre divin. et les ignorants ont suivie et ont fait les guerre parce qu’ils ne lisaient pas la bible et que donc ils ne pouvaient pas savoir que c’était interdit ; et aujourd’hui d’autres ignorants dont il font le procès du christianisme parce qu’ils ne veulent pas faire la différence entre le christianisme (doctrine) et la chrétienté ( organisation humaine se réclamant d’une doctrine). il s’agit ni plus ni moins d’un amalgame.

          « Aucun Grec ni Romain dans toute la tradition n’a fait de guerre au nom d’un Dieu quel qu’il soit. Ce concept est étranger à la pensée grècque aussi bien que romaine, tant qu’ils sont demeurés polythéistes. Ils ont tous fait la guerre en priant que leur dieu un tel ou un tel leur apporte son aide, ça oui, mais ils ne faisaient pas la guerre pour le bénéfice du Dieu en question ! Ca n’a rien à voir ! Trouvez-moi un seul exemple documenté ! Il n’y en a pas ! Vous ne comprenez pas la différence ? »

          réponse : et ce qui fait que leurs guerres étaient moins nauséabondes ? c’est préférable ? content d’apprendre que ça vous soulage qu’aux moins des millions de morts ne l’ont pas été à cause d’une dieu. je crois que tout de même ça devait leurs faire une belle jambe, non ? qui plus est dans l’absolue, vous avez tord sur le cas des romains, car césar étant considéré comme le sauveur dans le culte romain, il avait valeur de dieu vivant. au même titre que chez les égyptiens. ce qui fait qu’étant un dieu, pour peu que l’on parte en guerre sous son ordre, c’est en définitive partir en guerre pour dieu. je me trompe ? alors expliquez pourquoi les premiers chrétiens refusaient le salut à césar, si ce n’est parce qu’ils comprenaient qu’il s’érigeait en dieu et sauveur ? d’ailleurs le mot « avé césar » a la même valeur religieuse que les mots « heil führer » tout les deux implique l’idée d’un salut à un sauveur.

          « Non, vous ne la comprenez pas. Vous ne voulez pas la voir cette différence. »

          réponse : non c’est vous qui n’arrivez pas à faire la différence entre une doctrine et une organisation religieuse. c’est vous qui par cette obstination à ne pas faire la différence, vous faites un procès à une doctrine qui professe la paix à une organisation apostate qui a trahit cette doctrine et a donc fait la guerre. c’est d’autant plus regrettable que les écrits bibliques jugent et condamnent les religions dont les mains sont pleines de sang. et que de son jugement, la chrétienté tient la première place. mais là je rentre dans l’explication de textes bibliques dont j’imagine, vous n’avez que faire.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 17:59

          Xenos : « donc les deux ont fait des guerres au nom de dieu. c’est en tout cas ce qui ressortirait sur une table logique du sens de votre phrase. »

          Vous avez raison, il y a là une contradiction qui en pure logique, ne résisterait pas à une table de logique façon Wittgenstein. J’ai manqué de rigueur absolue sur ce détail.

          Donc, en fin de compte, vous résumez le défaut de mon article à un point de lettre plutôt que d’esprit, parce qu’au lieu de dire zéro guerre, j’aurais du dire « vachement moins », ou inversement. Bien, bien bien, soit...

          Comparativement à la très longue litanie de complaintes précédentes de votre part, erronées par manque de précision dans votre lecture, voire de sophismes et de contre-vérités, je me sens donc soulagé qu’en fin de compte mon erreur ce limite à ce petit manque de rigueur lors de la rédaction de mon article initial. Certes. J’aurais dû passer des heures à tourner et retourner la chose avant de dire « plus », plutôt que « zéro ».

          Merci pour la démonstration. Vous m’avez rendu service... en flinguant tout le reste de votre argumentation.


        • xenos (---.---.139.124) 10 mai 2006 18:20

          Xenos encore (après j’arrête, ça ne sert à rien) : « réponse : c’est étrange je connais des pays où l’athéisme faisant loi, la tolérance de l’autre se manifestait par la déportation dans les goulags, par des tentatives d’ »assainissement mental« , etc... preuve que l’athéisme n’est pas plus tolérant que le déisme. mais sans doute me direz vous que là c’est pas pareil. » Vous confondez communisme sociétique et athéisme. Les goulags n’ont pas existé parce que les soviétiques se déclaraient athées. Vous faites des amalgames non seulement préjudiciables à un débat rationnel, mais en plus des amalgames parfaitement inacceptables. Je suis athée et pas soviétique. Ni nazi, ni fasciste, ni quoi que ce soit d’autre. Vous n’avez aucune rigueur intellectuelle.

          On ne fait pas de guerre au nom de l’athéisme, ou alors que quelqu’un me trouve un véritable exemple, moi je n’en connais aucun. Dans l’histoire, je ne vois qu’un passage de la révolution française où un certain nombre d’horreurs auraient été commises au nom de l’athéisme, encore que l’on pourrait discuter longtemps de savoir si c’était au nom de l’athéisme. D’ailleurs, Robespierre, ce n’est pas au nom de l’athéisme qu’il s’est comporté comme un salopard. Il n’était pas athée, il était « déiste ».

          réponse : c’est marrant comme dans le cas qui vous touche personnellement et qui correspond à vos croyances, vous usez de vos arguments pour m’inviter à faire la nuance et faire la différence entre certaines doctrines et les actes de ceux qui s’y réclament. tout d’un coup il ne faut pas faire d’amalgame. votre devise, c’est en gros : « indulgent avec soit même et intransigent avec les autres »

          mais pour info, si les goulags n’ont pas existé parce que les communistes étaient athée, et j’aurais été stupide de soumettre cette idée,pour autant, la question n’était pas là.

          car ce n’est pas la présence des goulags qui rejailli sur leurs guerre athée contre la religion mais la présence de personnes religieuse dans les goulags. parce que ce qui m’intéresse c’est la cause de leurs présences dans les goulags et non la présence des goulags en eux même. ils y étaient parce que croyant en dieu ce qui signifie qu’aux yeux de ces communistes, leurs idéologies athée étant ce qui fait force de loi, la croyance en un dieu constitut un délit passible de la déportation, de l’emprisonnement et de tentative de manipulation mentale dans le but de faire renoncer l’individus à son déisme. si ce sont des communiste qui l’on fait ( et en fait peu m’importe parce que les nazis faisaient pareil) ; c’est motivé pour leur part par leur athéisme. c’est donc par athéisme qu’ils ont commis des crimes. c’est par leur volontés de voir triompher l’athéisme ( qui constituait pour eux une base cinéquanone à la bonne marche de la conquète du communisme dans les têtes) qu’ils ont persécuter les déistes. alors vous me reprochez de faire un amalgame parce que je cite des crimes commis par des athées. ce qui signifie que mon délit a été de dénoncer une chose et de faire le procès d’une chose que vous considérez comme inataquable sous prétexte que vous n’en êtes pas coupable alors que vous partagez ces points communs en terme de valeur. il s’agit ni plus ni moins que d’une forme de censure déguisé identique à celle ci.

          on ne peut pas parler du nazisme parce que cela risquerait de faire un amalgame avec tout les allemands. on ne peut pas parler de l’esclavage car cela ferait un amalgame avec tout les européens et les arabes. on ne peut pas parler du génocide tahitien car cela ferai un amalgame de tout les français. etc... ainsi parce que vous n’êtes pas coupable des crimes commis par des personnes athées, il ne faut pas parler d’eux sous peine de faire un amalgame avec vous. et pourtant, je n’ai jamais mis tout les athées dans le même sac. relisez moi !! c’est vous qui traduisez cela et qui me faites un procès d’intention pour cela. vous avez tendance à faire des amalgames et vous croyez que tout le monde fait comme vous ???!!! j’ai parlé des communistes qui sont par nature athée et non des athée qui ne sont pas nécessairement communiste par nature.

          avant de me répondre lisez moi correctement SVP


        • xenos (---.---.139.124) 10 mai 2006 18:25

          pas du tout , je vous ai juste mis devant vos contradictions. mon propos est de vous faire remarquer qu’il y a une différence de taille entre la doctrine et ce que font les hommes de cette doctrine. et comme je vous l’ai dit, si vous aviez fait un papier sur les actes commis au nom de dieu par les religions tout en tenant compte que la doctrine y était pourtant opposé, je vous aurai non seulement suivi mais j’y aurait aussi apporté ma participation.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 19:11

          Réponse à Xenos : je ne vous répondrais plus point pas point dorénavant. Nous perdons notre temps tous les deux. De mon côté je ne vais pas m’escrimer davantage à argumenter quelque chose que vous re-contournerez à votre manière, nous ne serons jamais d’accord, et nous ne pouvons pas avoir de débat indiscutable, chacun rejettant l’erreur de compréhension ou d’interprétation sur l’autre. Je ne vois aucune indication, à aucun moment, dans tous vos écrits, d’une reconnaissance de vos erreurs manifestes, si vous êtes finalement coincé par mon argumentation, vous passez à un autre point, sans me dire « ok, d’accord ». En ce qui me concerne, j’ai reconnu le point sur lequel vous aviez effectivement raison quand à une de mes erreurs. Il se trouve que l’erreur était essentiellement dans la lettre et non dans l’esprit, mais c’était une erreur quand même, ce que je n’ai pas de mal à admettre. Vous, vous n’admettez absolument rien, même quand la logique vous prend vous aussi en défaut.

          Laissons-donc les autres lecteurs se faire leur propre opinion.


        • xenos (---.---.139.123) 11 mai 2006 18:26

          @bertrand damien

          « Réponse à Xenos : je ne vous répondrais plus point pas point dorénavant. Nous perdons notre temps tous les deux. »

          réponse ; c’est un fait

          « De mon côté je ne vais pas m’escrimer davantage à argumenter quelque chose que vous re-contournerez à votre manière, nous ne serons jamais d’accord, et nous ne pouvons pas avoir de débat indiscutable, chacun rejettant l’erreur de compréhension ou d’interprétation sur l’autre. »

          réponse : la base même de personnes débattant est qu’ils ne parlent pas pour avoir tord ; d’où une confrontation

          « Je ne vois aucune indication, à aucun moment, dans tous vos écrits, d’une reconnaissance de vos erreurs manifestes, »

          réponse : je n’ai vu nul par dans vos écrit une mise à l’épreuve manifeste de mes dire pour en PROUVER l’erreur. de ce fait, dire que j’ai tord repose sur une décision partisane de votre part et non sur une démonstration claire et évidente.

          « si vous êtes finalement coincé par mon argumentation, vous passez à un autre point, sans me dire »ok, d’accord« . »

          réponse : où me suis-je montré coincé ? vous êtes à la fois acteur et arbitre. et vous avez décidé que j’ai « flingué tout le reste de mon argumentation » sans exposé les parties incriminées.

          « En ce qui me concerne, j’ai reconnu le point sur lequel vous aviez effectivement raison quand à une de mes erreurs. »

          réponse : devant l’évidence, que faire d’autre ??? quoique, vous retombez sur vos pieds en disant :

          « Il se trouve que l’erreur était essentiellement dans la lettre et non dans l’esprit, mais c’était une erreur quand même, ce que je n’ai pas de mal à admettre. »

          réponse : vous oubliez que les mots ont un sens. deuxièmement vous n’avez pas répondu à des questions simple ; elles sont restées lettres morte. et pourtant c’était des questions qui s’attachaient au fond et non à la forme.

          votre article se conclu sur ce dont vous vouliez amener le lecteur à savoir que les société athées et polythéistes sont plus tolérante que les société monothéiste. votre article tachant d’en faire la démonstration ; vous déclarez : « Le fondement des monothéisme, c’est qu’il ne peut y avoir qu’un seul Dieu. Déjà, avec cela, vous comprenez que lorsque les tenants d’une religion vous disent respecter la foi des autres, vous ne pouvez pas les croire, car c’est une négation de leur propre foi. »

          vous insinuez donc que le fait de croire en un seul dieu oblige à l’irrespect du dieu du voisin. état d’esprit que ne peut manifester le polythéiste parce qu’il a plusieurs dieux.

          hors vous faites une erreur logique en opposant un dieu contre des dieux. vous oubliez l’essentiel dans votre démonstration. le monothéiste est mis face au dieu du voisin pour qui il est censé, selon vous , manifester de l’irrespect ; mais vous ne présentez pas le polythéiste face au(x) dieu(x) du voisin. la case est vide. idem avec l’athée. car le fait de posséder plusieurs dieux à son panthéon ne signifie pas que l’on va accepter les dieux qui n’y font pas partie et qui font partie du panthéon du voisin.

          pourtant vous argumentez en disant : « S’il n’y a qu’un seul Dieu, vous ne pouvez pas accepter l’idée que l’autre croie en un autre Dieu que celui auquel vous croyez. » et là encore vous faites une erreur dans votre façon de présenter les choses ; car vous opposez deux valeurs qui n’ont rien à voir.

          car être polythéiste ou monothéiste, c’est dire : j’ai un dieu ou pour l’autre j’ai plusieurs dieu. et c’est uniquement dans cette phrase que se situe la différence. pourtant vous cherchez une différence à partir d’une autre phrase que seul, selon vous, le monothéiste pourrait prononcer et pas le polythéiste ; à savoir : son dieu ou ses dieux sont différent du mien. et donc votre démonstration consiste à dire : si j’ai un dieu, je n’ai donc pas les autres dieux et donc je ne les respect pas. mais vous dites à propos des polythéiste : j’ai plusieurs dieu, je n’ai pourtant pas les autres dieu, donc je les respect. les deux présentent la même architecture : j’ai, j’ai pas. mais vous arrivez à trouver un résultat différent.

          vous continuez par : « Si vous avez vraiment la foi, en votre for intérieur vous penserez que l’autre est dans l’erreur. »

          vous avez raison sur ce point car je connais très peu de croyant quelle que soit sa religion qui dira : j’ai la foi dans une chose dont je suis convaincue que j’ai tord, de ce fait je pense que c’est l’autre qui a raison. comme votre démonstration consiste à faire une différenciation entre le polythéisme et le monothéisme, vous insinuez que seul les monothéistes ont vraiment foi et que les polythéistes ont une fausse foi.

          c’est d’ailleurs dans ce sens que vous poursuivez lorsque vous dites : « Faites le test avec des gens qui croient, quelle que soit leur religion, obligez-les à réfléchir sur ce que veut vraiment dire monothéisme » et vous concluez votre démonstration par votre expérience personnelle en disant : « J’ai fait ce test plusieurs fois, la réponse finale est toujours la même : oui, il n’y a qu’un seul Dieu, les autres ne croient pas dans le bon Dieu, ils ont tort. »

          mais sans doute n’avez vous pas posé la même question à un polythéiste, car peut être auriez vous eu cette réponse : "oui, il y a plusieurs Dieux dans ma religion, les autres (des autres religions) ne croient pas dans les bons Dieux, ils ont tort.

          qui plus est, et c’est le reproche que je vous ai fait suite à vos commentaire, vous faite l’amalgame entre une doctrine et une organisation humaine. vous avez éloigné complètement la possibilité que l’organisation humaine pouvait désobéir à la doctrine, si bien que vous faites un procès à la doctrine. vous dites : « Le Christianisme, comme l’Islam, n’en sont pas une contradiction près. Mais en réalité, je me fous de savoir ce que dit le Christianisme dans le texte (et j’ai lu la bible), parce que les faits historiques sont têtus voyez-vous... »

          un, vous dites que si les actes sont contraire à la doctrine c’est que la doctrine se contredit.

          deux, vous ne cherchez pas à vérifier ce que dit la doctrine, c’est à dire à ce que tout journalistes et apprenti journaliste devrait faire, soit recouper les informations. vous ne le faites pas parce que vous avez estimé que ce que dit la bible - soit la source de la doctrine - est inutile à votre démonstration.

          trois, du fait que vous vous attaquez à la doctrine et non à l’organisation, vous criminalisez ceux qui adhèrent à la doctrine en en faisant des criminels en puissance.

          pourquoi ?

          parce que vous prétextez les crimes commis pas les organisations religieuse pour incriminer la doctrine. ainsi c’est la doctrine qui est la source des crimes commis par les organisations religieuses, si bien que quiconque adhère vraiment à la doctrine se voit contraint et forcé de devenir un criminel en puissance. c’est ainsi que par votre amalgame, vous induisez un délit d’opinion, car puisque le crime est un délit et que la doctrine - soit l’opinion - est le moteur du crime, alors l’opinion est un crime. et chacun adhérent à la doctrine est sous la coupe d’une présomption de culpabilité. il faut donc agir et vite car la présomption de crime est évidente et certaine, si bien que vous déclarez : « C’est inéluctable. C’est le concept même de monothéisme qui rend cela inéluctable. »

          ainsi parce que le concept est inéluctablement plus criminel qu’un autre, il faut sans doute y mettre fin. car on ne peux certainement pas laisser perdurer le loup dans la bergerie.

          bergerie où aurait droit de cité les polythéistes et les laïcs (athée ?) car eux, au moins, ne sont pas de la sorte.

          c’est oublier que la nazisme est fondé sur un culte polythéiste et que sa claire application doctrinale a crée ce que nous connaissons. cet exemple est d’autant plus frappant, et qui contredit complètement vos thèses, c’est qu’hitler détestait le christianisme parce qu’il prônait la paix et le pardon pour gagner le paradis,. alors que son culte polythéiste germanique prônait la guerre pour gagner le paradis. je ne vous ferais pas un cours sur la nazisme, mais tout de même, c’est plutôt proche comme événement pour l’oublier.

          ainsi votre papier consiste à criminaliser non pas les actes religieux mais la croyance elle même. votre démonstration tente à prouver ce que vous poursuivez par ces mots de conclusion : « Voilà pourquoi les sociétés polythéistes du passé et les sociétés laïques du présent sont plus tolérantes et permettent à tout un chacun de croire, s’il en a besoin »

          et vous dites que ce ne peut être le cas des monothéistes parce qu’ils considèrent les autres dieux comme faux et donc qu’il n’est pas recevable et normal qu’ils méritent une quelconque adoration. et parce que vous n’êtes pas à une contradiction près dans votre démonstration, vous omettez la définition même du mot tolérance, à savoir : « supporter ce que l’on considère comme anormal... » donc le seul fait d’être tolérant vis à vis des autres croyances est déjà en soit une déclaration disant que ces croyances sont anormales, c’est à dire dans un langage plus exacte ; qu’elles sont fausses. ce qui est valable pour le croyant est valable pour l’athée.

          si il tolère, c’est qu’il considère comme anormale et faux la croyance incriminée.

          la tolérance ne signifie pas accepter une chose mais la supporter bien que l’on aurait des raisons de ne pas le faire. donc toute votre démonstration devient caduque par ce seul fait.

          « Vous, vous n’admettez absolument rien, même quand la logique vous prend vous aussi en défaut. »

          réponse : je n’ai vu de votre part aucune démonstration logique, juste des expressions de vos sentiments et opinions.

          « Laissons-donc les autres lecteurs se faire leur propre opinion. »

          réponse : je ne savais pas qu’il y avait une limite de réaction possible sur le site faisant que mon intervention puisse voler un espace de parole à quelqu’un d’autre. qui plus est le fait que j’exprime mon opinion, à même titre que vous, ne constitue en rien une obligation de me croire. personne n’est obligé d’avoir mon opinion après m’avoir lu. je n’ai pas le pouvoir policier d’agir sur les opinions des autres. donc vous me reprochez une chose qui n’existe pas, formule vicieuse qui consiste à rendre votre opinion plus respectueuse que la mienne.


        • Bertrand Damien Bertrand Damien 11 mai 2006 20:10

          Inutile que je réponde en détail à ce commentaire sans fin : vous utilisez la logique au-delà de ses limites bien connues de ceux qui ont travaillé sur les tables de vérité (Wittgenstein, Russell etc). On peut faire dire n’importe quoi à une table de logique. Démontré par de multiples exemples de Wittgenstein, notamment dans le « Tractatus logico-philosophicus », et vous en faites vous même plusieurs dans ce commentaire.

          En d’autres termes, on peut énoncer des propositions vraies en termes de logique, mais dont le sens est faux. Ce qui compte, c’est le sens. Quand je parlais de Lettre plutôt que d’esprit, je parlais de ce qui fait sens. Je ne répondrais pas point par point parce que c’est une longue suite d’abus de logique qui batissent des contre-sens et des contre-vérités.

          Démonstrations de vos abus dans votre dernier paragraphe :

          « je ne savais pas qu’il y avait une limite de réaction possible sur le site faisant que mon intervention puisse voler un espace de parole à quelqu’un d’autre. » R : Vous inventez, je ne l’ai ni dit ni pensé. Vous batissez votre propre « logique » sur un fait inexistant.

          « ... qui plus est le fait que j’exprime mon opinion, à même titre que vous, ne constitue en rien une obligation de me croire. » R : oui, et alors ?

          « ...personne n’est obligé d’avoir mon opinion après m’avoir lu. je n’ai pas le pouvoir policier d’agir sur les opinions des autres. » R : là, vous continuez à batir tout seul votre démonstration basée sur rien, puisque je n’ai rien dit ni insinué quoi que ce soit de tel.

          « ... donc vous me reprochez une chose qui n’existe pas, formule vicieuse qui consiste à rendre votre opinion plus respectueuse que la mienne. » R : et là, vous terminer votre démonstration « logique » par le connecteur « donc », qui connecte une suite d’inductions qui ne sortent que de votre esprit. Il n’existe aucun rapport de sens entre votre « donc » et ma phrase que vous commentiez, qui était :

          « Laissons-donc les autres lecteurs se faire leur propre opinion. » Maintenant laissez de côté votre (fausse) logique et intéressez-vous au sens de ce que j’ai dit, à savoir en substance : puisque nous perdons notre temps tous les deux à vouloir se contre-argumenter (ce dont en plus vous convenez dans votre commentaire), restons-en là, et laissons-donc les autres lecteurs se faire leur propre opinion de ce que nous avons dit, chacun d’entre nous. Que leur propre objectivité ou subjectivité s’exerce, à la fois sur mes commentaires, et sur les votres, sans intervenir pour les influencer, ni vous, ni moi.

          Et vous, avec votre « logique », vous interprétez ceci :

          - Mr Damien me dit que je vole du temps de parole à autrui

          - Mr Damien s’immagine que quand j’exprime une opinion, cela constitue une obligation de me croire

          - Mr Damien me soupçonne de vouloir agir sur les opinions des autres par quelque pouvoir policier, pouvoirs que je n’ai pas

          DONC (opérateur de connexion logique pour faire votre induction)

          - Mr Damien me reproche quelque chose qui n’existe pas, et cherche par une formule vicieuse à établir que sa proposition est meilleure que la mienne.

          Voilà ce que vous venez de faire. C’est limite du terrorisme intellectuel, et en tous les cas, c’est me porter des accusations qui n’existent que dans votre esprit. Il ne manquerait pas grand chose à un psy pour qualifier votre schéma mental de paranoïaque, vraiment désolé de vous le dire.

          Vous pouvez répondre à ce commentaire, rien ni personne ne vous en empêchera, mais je n’y répondrais plus, quelles que soient les tentations que vous m’offriez.


        • xenos (---.---.231.89) 11 mai 2006 21:43

          exact ma méprise est que j’ai répondu en ne lisant pas correctement la phrase. car j’ai traduit (et c’est ma faute) laissez les autres.... alors qu’il fallait lire laissons les autres... ma réaction est donc basé sur une erreur de lecture de ma part.

          ceci n’en demeure pas moins que vous avez réagis sur ce qui n’est pas du domaine de votre article. là par contre, léger commentaire mais aucune contre argumentation.

          bonne route tout de même


        • hmm (---.---.223.245) 13 mai 2006 12:19

          « En matière de violence les polythéistes et les monothéistes se valent. »

          Loin derrière les athées ?


        • Roland (---.---.106.241) 13 mai 2006 21:46

          Et l’athéisme aussi peut se montrer sauvagement intolérant, comme par exemple il l’a été sous les régimes soviétiques et pendant les années 1793-94 de la révolution Française.

          Ou alors Joseph Prudhommeesquement intolérant comme du temps du petit père Combes ou celui de Luc (tiens voilà un prénom ostentatoirement chrétien ! c’est permi chez un ministre de l’Education Nationale ??) Ferry


        • (---.---.160.169) 13 mai 2006 22:36

          Les régimes soviétiques n’étaient pas athées, mais....communistes. Jamais Lénine ou Staline n’ont donné des ordres au nom de l’athéisme....Il n’y a dans le monde aucun régime se réclamant de l’athéisme comme pensée fondatrice...mais il y a plein de régimes se réclamant de religions diverses et prétendant tous agir au nom d’un dieu (très) quelconque...


        • Alexandre Santos (---.---.183.195) 9 mai 2006 16:23

          Je pense qu’il est inutile de se concentrer sur le monothéisme comme cause des abus de la réligion.

          En effet la réligion hindoue est polythéiste, et cela n’empêche pas l’existence d’extrémistes qui entendent régler la vie des autres selon des précéptes qu’ils jugent conformes à leur réligion.

          Et en définitive, le catholicisme EST polythéiste (Saints, Vierge Marie, etc), et cela ne change rien à l’affaire.

          Par ailleurs beaucoup de choses raprochent l’extrémisme réligieux du nationalisme. Le problème précis de la réligion est de considérer que les opinions profécées sont sacréés, et au dela de toute discussion


          • Torquemada (---.---.188.225) 9 mai 2006 20:13

            « Et en définitive, le catholicisme EST polythéiste (Saints, Vierge Marie, etc), et cela ne change rien à l’affaire. »

            J’en ai envoyé au bûcher pour moins que ça.


          • Léon IV (---.---.114.162) 9 mai 2006 20:18

            Es tu chrétien ?

            Sinon, apprends que que la Vierge, les Saints, si on peux les prier, n’ont pas de pouvoir réel, ils ne peuvent qu’intercéder auprès de Dieu.

            Ce qui n’est pas le cas des dieux des religions polythéistes qui ont le pouvoir d’agir directement sans passer par le dieu suprème, quitte parfois à entrer en conflit avec lui (les disputes entre dieux sont célèbres ...).


          • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 23:30

            Réponse à Léon IV

            Mes parents sont chrétiens et croyants. J’ai fait la communion, j’ai eu droit au catéchisme. Mieux (ou pire smiley, j’ai été enfant de choeur dans une petite église de village.

            Fort heureusement pour moi, j’ai aussi fait de la philo, et étudié les religions, monothéistes et polythéistes, et l’histoire, et etc, suffisamment pour forger ma propre conviction athéiste sur mon doute extrêmement persistant depuis l’adolescence.

            Donc oui, je connais la question sous un certain nombre d’angles de vues. Et je ne comprend pas ce que vous voulez exactement dire dans votre intervention, désolé...


          • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 23:32

            Mes excuse Léon IV : je viens de comprendre que votre commentaire s’adressait en fait à Mr Santos. Et soudain tout s’éclaire.


          • Dilnyrae (---.---.149.182) 9 mai 2006 16:30

            Excellent article mr Damien. La religion c’est le mal ! en plus de 2000 ans les pires guerres sont parti de guerre de religion. Et quand on vois la monte en puissance des extremistes islamistes ET catholiques... l’inquietude est grande. On parle de l’islam comme une religion violente, c’est oubliez les massacre perpetre au nom de cette connerie de religion catholique par le passe (qui ne connais pas le massacre de la saint-Barthelemy ?) et meme de nos jours. Bref notre monde va droit dans le gouffre, merci aux terroristes et aux religieux (les premiers etant souvent diriger par les seconds).


            • L'enfoiré L’enfoiré 9 mai 2006 16:51

              Vous ne pouvez vous rendre compte à quel point j’ai aimé votre article. Et oui, j’ai écrit un article en 3 volets, dont le 1er avait trouvé sans problème sa place le 24 décembre. Je voulais faire paraître le suivant (URL), un peu plus tard et je mes suis senti obligé de le postposer au vu des problèmes de « caricatures » dont je ne relevais pourtant aucun point. Le but n’était pas là, du tout, mais cela me paraissait mal venu à ce moment-là. Un peu plus tard, j’ai fait part d’une émission de télévision qui relevait les points tels que les miracles et les canonisations de la religion catholique (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8685). Dans ce cas, l’émission s’est vue gratifiée d’un camouflet (en légère menace) en commentaire par l’intermédiaire de l’article de la part du porte parole des Evêques de Belgique. Le 3ème article est toujours dormant. J’hésite toujours. Il n’est que le reflet de mon sentiment sur ce genre de réflexion existentielle. Le problème en définitive est de savoir si oui ou non, nous sommes arrivés à un stade où l’on peut entendre ce que l’autre bord peut penser. Oui, votre article répond et oui, cela m’inquiète d’autant. A+


              • miteny (---.---.165.158) 9 mai 2006 18:31

                Pourquoi n’organise-t-on pas tout simplement un débat rationnel à propos de l’existence de Dieu ? On constate bien que les religions font beaucoup de tort à l’humanité. Alors pourquoi n’organise-t-on pas ce débat ? Démontrer que Dieu existe et qu’il est du côté de la raison serait à mon avis le meilleur moyen de lutter contre l’obscurantisme religieux. Si on prouve qu’aucun être humain, qu’aucun religieux, ne peut, par son discours ou par ses traditions, détenir l’absolue vérité alors on fait un pas de géant dans la bonne direction.

                Pensez aux guerres, aux violences commises au nom de la religion. C’est horrible et il faut faire quelque chose.

                Il ne servira à rien de dire « soyez tolérants, soyez humanistes ». Par contre démontrer l’existence de Dieu peut avoir des effets secondaires tout à fait inattendus.

                Cordialement


                • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 23:56

                  Cette idée est au coeur d’un excellent livre de Fiction/Fantasy de Paul Kearney, « Les Monarchies Divines ». Deux civilisation aux religions monothéistes opposées s’opposent dans une guerre totale. Un moinillon de l’Ouest du continent découvre dans une crypte un livre « hérétique » qui raconte comment le Saint/Prophète qu’ils vénèrent et qui est à l’origine de sa religion, décide à un âge avancé qu’il quitte l’Ouest pour aller à l’Est vivre en hermite. Et qu’en fait, c’est ce même prophète qui est la source de la religion concurrente grandie en Orient. Mais à l’Est, il lui ont donné un autre nom, à ce prophète...

                  Maintenant, pour revenir à votre idée, vous oubliez l’essentiel : Dieu, c’est la création de l’homme, et l’homme en fait ce qu’il veut. Certains disent parfois que Allah et Dieu et Jawhe et tout ça, c’est le même Dieu. Mais un athée comme moi vous dira que Dieu, c’est à la fois cette idée du divin, et un produit culturel. Alors Allah ne sera jamais Dieu, précisément parce que Dieu est essentiellement un produit culturel.


                • ibraluz (---.---.64.110) 9 mai 2006 19:08

                  Il aura donc fallu un siècle pour que l’on s’aperçoive qu’une religion ne peut être contenue dans le seul domaine privé. Vous confondez, chers laïcs, voire laïcistes, le sentiment, la foi et le ralliement. Rallier, relier : certes, une religion relie. Mais pas seulement l’individu avec son intuition intérieure de transcendance (ou immanence, c’est selon) mais encore avec autrui. La religion, c’est, aussi, du domaine public.

                  Vous prétendez que la démocratie fut éclipsée durant deux mille ans par le monothéisme. C’est, si je résume bien, votre thèse centrale qui tire toute sa force du lieu commun, forgé par un endoctrinement idéologique construit dès nos premières stations sur les bancs de l’école. J’ai, comme vous, longtemps cru penser, entièrement, par moi-même. C’est en quittant la France et en vivant à mille milles de nos lieux communs que j’ai pu me rendre compte du caractère litigieux de mes fondements de pensée. Permettez-moi ici d’en effleurer quelques tares.

                  Vous parlez, tout d’abord, de « La » démocratie, vieille de deux mille ans. Mais laquelle ? L’athénienne, plus présentable (tout de même) que la spartiate ? Auriez-vous oublié que celle-là ne concernait qu’un dixième de sa population, le reste, métèques et ilotes, n’ayant aucuns droits citoyens (avec quelques nuances, en vérité, pour les premiers de ces exclus) ? Lâchez, je vous en prie, le mot de démocratie, boursouflé de sens travestis, et attachez-vous à la locution qui le traduit en français : « pouvoir du peuple ». Où, quand et comment, celle-ci se serait-elle exercée ? Traquez-la dans l’histoire et l’ethnologie mondiales, et non pas, exclusivement européennes. Vous la rencontrez rarement au sein des civilisations, et, en cette rareté, plus souvent que vous ne le pensez, en des systèmes sociaux singulièrement marqués par le monothéisme. J’y reviendrai plus loin.

                  Socrate, en des temps certes plutôt oligarchiques, est suicidé pour raisons de déviance religieuse, bien avant que ne germe la pensée « monothéiste » en terres grecques. Mais que fait Socrate avec son art de la maïeutique ? Sur quoi débouche son monde des Idées ? Pourquoi Platon est-il si important dans la pensée philosophique chiite (en particulier persane) ? Vous êtes-vous posé la question de l’Absolu, de sa nécessité IMPERATIVE à la relativisation de nos relativités ?

                  Mao Tsé Tung, le sinistre, illustrait la dialectique par la métaphore de la lance et du bouclier. Ecoutons-le : Un marchand vendait sur la voie publique tels objets. « L’acier de ma lance », affirmait-il, « est si bien trempé que rien ne l’arrête ! Mon bouclier est d’un cuir si bien traité que rien ne le transperce ! - Même pas ta lance ? » conclut, goguenard, un chaland bien avisé. L’affrontement entre les termes dialectiques semblent de fait inéluctables : l’un ou l’autre doit disparaître.

                  Sauf, bien évidemment, à concevoir le dépassement de la raison. Il consiste à dire : si 1 + 1 = 2 me permet d’analyser, de com-prendre, voire de manipuler les apparentes divisions du Réel, la « trop » évidence du concept, qui « colle » littéralement à ma structuration mentale d’humain socialisé, bouche ma perception de l’unicité de ce même Réel. Admettons qu’un et un ne cesse, en réalité, de faire - et d’être - un : nous voilà d’emblée au coeur de la pensée religieuse.

                  L’acceptation, ou le refus, de cet illogisme est, fondamentalement, intuitif. Leur expression intellectuelle, plutôt exceptionnelle, et cantonnée, on le comprend bien, dans le cercle des penseurs, ne date pas d’aujourd’hui. Bouddha ou Lao-Tseu, pour ne citer que les plus célèbres de leurs laudateurs, témoignent diversement d’une réflexion déjà mûrie sur le sujet, au 6ème siècle avant J.C., c’est à dire, notons-le, en passant, alors que balbutient les premières cités grecques. Cependant et ordinairement, populairement, (l’adverbe nous ramenant au sens littéral de la démocratie), c’est bien en termes de croyance, de foi, que se partage l’intuition (l’espoir ? ) du dépassement.

                  Se partage : le verbe indique un pacte social. Il réalise un com-promis (une promesse commune) entre au moins deux personnes qui voient, chacune, midi à leur porte. Il ne s’agit pas ici d’une négociation sensée, éventuellement renégociable, au gré des fortunes et infortunes de chacun, voire des contraintes du marché. Non. C’est l’acceptation de principes intangibles, aptes à supporter tous les aléas de l’existence, y compris la mort, et qui fondent, par la qualité de leur Absolu, de leur ampleur et de leur profondeur, celle du discours et de l’agir communs.

                  A ce stade de développement, on peut pressentir, dans l’expression de ces principes, toute l’importance du nombre des personnes impliquées dans un tel pacte, de leur répartition dans l’espace, de leur mode de relation à l’environnement. Plus une société humaine s’étoffe et croît en complexité de relations et plus le risque d’injustice grandit, notamment par la gradation naturelle de la force, de la chance, de la santé, etc. Réduire ce risque fut et demeure l’objectif social fondamental de toutes les religions.

                  De ce fait, réformatrices en leurs prémisses, elles ont automatiquement fait l’objet de tentatives, variablement réussies, de récupération par les pouvoirs en place. La raison d’État aura banalement piétiné le « pouvoir du peuple », notamment en ses temples autoproclamés, et en cette occurrence, c’est bien dans la mesure où les peuples se sont appropriés le droit positif inscrit dans les fondements de leur religion, que celle-ci a pu contenir les nécessités de la « chose politique ». L’histoire du Droit - plus précisément encore : des conditions de sa fixation écrite - définit, en chacune des religions, notamment monothéistes, l’étendue réelle de cette vigilance populaire sur les arrangements des nantis.

                  Or, en cette stratégie sociale, toutes les religions ne sont pas sur le même plan. La structuration centralisée de l’église Catholique, qui traduit des contraintes spécifiques de temps et de lieux, se pervertit en monopole d’Etat avec sa police de la pensée (la triste Inquisition) à l’affût de toute dérive vers les monothéismes musulman ou juif (en premier chef), dualismes manichéens (cathares, bogomiles), et autres fraternités populaires d’inspiration chrétienne (mouvement du libre esprit, vaudois, anabaptistes, amish, frères moraves, etc.). Vous avez oublié, dans votre analyse, le poids considérable de ces mouvements de libération populaire, très largement monothéistes, dans l’évolution de la pensée occidentale. C’est bien normal : on n’en parle pas, ou peu, à l’école ; c’étaient, du point de vue du pouvoir dominant, des expressions subversives, et, aujourd’hui encore, l’enseignement de la subversion n’est pas la tasse de thé favorite des concepteurs de manuels pédagogiques à l’usage des générations futures. Vous êtes-vous demandés pourquoi ?

                  Mais ailleurs, et notamment dans les espaces musulmans,les pouvoirs centralisés n’ont jamais pu, jusqu’à ces temps contemporains, imposer un tel penser politiquement correct. Dès les premiers temps, la juridiction islamique s’est construite au milieu du peuple et ses plus célèbres savants (Malik ou Hanbal, par exemple) furent de non moins célèbres critiques des comportements outranciers des princes. Ces derniers s’employèrent certes à développer un « contre-pouvoir » juridique à leur solde, mais il n’en demeure pas moins qu’à une tradition complaisante de juristes de cour a constamment répondu une tradition de juristes indépendants fortement ancrée dans les milieux populaires.

                  La domination de la « chose marchande » sur la « chose politique » ne s’inscrit dans le discours social qu’avec l’écriture d’un droit laïc, aromatisé ou non de concepts religieux. C’est cette dernière proposition qui précise ; à notre sens : au mieux ; la problématique moderne soulevée par monsieur Damien. J’aurais certainement à situer plus précisément, au cours du débat, celle-là par rapport à celle-ci. En attendant cette éventualité, à vous la plume : je l’ai suffisamment remuée pour le moment.


                  • sunny walker (---.---.91.149) 9 mai 2006 20:45

                    Mr P. Adam, vous excellez dans l’art de remuer la plume, mais sans pour autant convaincre quiconque que vous-même, et encore, je n’en suis si sûr.

                    vous écrivez par plaisir(fantasme)d’écrire, et non par souci de faire avancer la reflexion, à moins que vous ne vous en serviez comme arme de diversion ?

                    le contenu de votre dernier fil, en rapport au sujet de ce forum, aurait pu se developper sur deux ou trois lignes. mais bon, chacun son style...


                  • sunny walker (---.---.91.149) 9 mai 2006 21:12

                    oups ! mon post était une réaction à l’article précedent : celui d’Ibraluz,

                    toutes mes excuses à Mr P.Adam


                  • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 22:41

                    Dois-je m’ennorgueillir d’avoir suscité pareille plume ? Ouaf, je suis pas sûr. Si mon papier est loin d’être une perfection, il aura au moins donné l’opportunité à un esprit érudit de nous faire un étalage limite digeste de références diverses et variées. Bon, je ne vais pas entammer une contre-argumentation détaillée. Juste quelques notes qui me viennent comme ça. En premier lieu, « la démocratie éclipsée durant deux mille ans par le monothéisme » n’est pas le thème central de mon petit papier, qui je le concède est bien imparfait. Cela parle juste de quelque chose qui me cause beaucoup d’inquiétude, qui est un fait de société, à savoir un retour en force du religieux dans la sphère publique, et de la raison pour laquelle cela m’angoisse.

                    Par ailleurs, je me suis assez cogné de Vernant en fac de philo pour savoir ce qu’était vraiment la démocratie grècque. Ce genre de papier condamne à des raccourcis ou des imprécisions qui malheureusement laissent la porte ouverte à toutes sortes de commentaires, tels que le votre. Ma faute donc si je subis une telle volée de bois vert.

                    Non, en disant cela, je faisais juste un raccourci rapide pour exprimer l’idée d’une régression politique et philosophique d’une durée de 2000 ans. Vous pouvez la contester, elle est partagée par une très grande quantité d’intellectuels, philosophes, historiens et experts divers, publiés, en chaire d’université, etc. Derrière votre pseudo se cache peut-être un expert autorisé et reconnu, mais alors ne vous cachez pas. Votre érudition est certaine, votre intelligence évidente, ce qui ne change rien au fait que je ne suis pas d’accord avec vous. Et ça n’a rien de dramatique. En écrivant ce genre de chose, je m’attends à des réactions extrêmes. Impossible qu’il en soit autrement avec la religion... c’est un sujet qui porte en lui la violence.

                    Je ne suis pas non plus inculte concernant les différentes hérésies monothéistes, et vivant pas très loin des chateaux cathares, j’ai comme tout bon Toulousain, lu des tas d’ouvrages sur la question et je sais ce qu’est un Parfait. J’en connais un peu aussi sur les fratries italiennes réprimées dans des bains de sang.

                    Je suis obligé de m’arrêter là dans la réaction à votre commentaire. La suite de celui-ci est un mélange inextricable de références exactes et d’analyses très contestables et très certainement contestées, notamment par des gens sûrement beaucoup plus versés dans ces questions que moi-même.


                  • Antoine (---.---.106.224) 9 mai 2006 20:01

                    wouarffff....comme si le polythéisme épargnait de la guerre et du malheur...et que la guerre et le malheur ne peuvent sortir que du monothéisme....je ris de ce raccourci

                    Quel raisonnement enfantin !

                    Je pense donc je suis, je suis ce que je pense ...et donc si je pense pas bien, je suis pas bien re-wouaarffff

                    Bon je me calme....franchement c’est un peu court...


                    • Antoine (---.---.106.224) 9 mai 2006 20:03

                      ce n’est plus du journalisme, c’est une profession de foi !


                    • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 22:46

                      Vous riez de choses qui n’existent pas. Relisez. A aucun moment je n’ai écris ni pensé cela. Ce qui est enfantin c’est votre lecture de traviole.


                    • Antoine (---.---.106.224) 9 mai 2006 20:37

                      Agoravox va bientôt tester les limites de débats intéressants et objectifs. Ne s’improvise pas journaliste qui veut.

                      En lisant les articles, je constate de plus en plus des prises de positions partisanes et des commentaires faits plus de convictions personnelles que de véritables sujets de fond ou « papier » documentés.

                      Bref, le danger c’est l’apparition du café du commerce smiley)

                      Dommage

                      et avec les vacances cela va être pire.... ;0))


                      • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 22:56

                        Le journalisme d’opinion existe aussi. Je n’avais aucune intention de faire un article technique ou de relater l’augmentation du nombre de chiens écrasés ou de corruption dans la sphère économico-politique.

                        Il m’arrive souvent de faire des articles de fond, sur des sujets qui relèvent de mon expertise directe. Les télécommunications et le multimédia. J’ai écris dans des revues aussi connues que Byte, VON, Communications International, etc. Et je fais une quinzaine de conférences par an dans le monde entier. Et mes clients payent le prix de mes missions de conseil en stratégie, et ils sont contents smiley

                        Bref, désolé de polluer votre conception du journalisme. Maintenant, je regrette que vous considériez mon papier d’opinion comme un machin dénué de sens et d’objectivité. Tant pis pour moi. Ca m’apprendra.


                      • Ark EvoluVeur Ark EvoluVeur 9 mai 2006 20:49

                        Comme il était bon de se dire qu’en toute chose existe une essence capable du meilleur...comme il est bon de pouvoir souhaiter le bien aux autres et un comportement civil...comme les religions ont transformé une existence de bonheur en contraintes sociales et rigides pour le bien de ...et hélàs encore oui, juste quelques uns... Mais ne vous y trompez pas, politiqués et syndicalistes de tout poil ! même autant communistes ! Tous ont cru et croient encore ! Les religions reflètent une partie rituelle très commode et surtout interessante pour la reconnaissance de chacun par les autres...celle-ci était une façon de rentrer de plein pied dans une vie activée. Aujourd’hui, vous avez la bourse, le TRAVAIL, ah oui ce sacrot saint travail ! ouh lala celui-là c’est le meilleur ! Comme religion on fait pas mieux... après nous avons des sortes d’offrandes comme l’ARGENT ! ah comme il fait bon en avoir et ...souhaiter en avoir... Mais attention, les prêches ne se font plus en public, ni dans des églises, ni moins dans les réunions...comme vous le savez si bien, regardez vraiment un peu plus autour de vous-même et non, je n’amalgame pas tant que ça, ne me croyez pas !

                        Je ne veux pas d’un homme planté sur une croix qui soit la révélation de la souffrance du monde et surtout des hommes. Nous sommes fait pour vivre heureux, mais nous avons besoin de tant de conscience pour cela !

                        Quant aurez-vous le temps de voir et de constater que les religions ne sont pas ce qu’elles vous paraissent et que notre petit univers est aussi rationnel que 2 et 2 font 5. Comment gagner de l’argent ? Que faites -vous chaque jour pour cela ?

                        La foi ? vous croyez (?) non,

                        vous croyez être incroyant voire agnostique (j’aime bien celui-là, l’attend d’abord pour savoir...)A penser être rationnel à tout prix, on oublie combien vous ne négociez et vivez JAMAIS si mathématiquement que cela. Comptez et faites encore des stats...ça ne suffit pas encore à prendre une décision... Bien à Vous tous, même si je ne crois pas que cela changera encore ... Ark


                        • Maximilien FRICHE (---.---.156.164) 9 mai 2006 22:24

                          Oui, chacun son style en effet. Car pour opposer des arguments à ce type d’article, on doit forcément être un peu pédagogue, et instruire l’autre qui ne connait rien à l’histoire, n’ayant que quelques souvenirs de ce que lui a dit sa prof communiste de son enfance et le dernier journal TV. Il faut aussi lui enseigner le fait religieux. Non ce Monsieur qui explique n’est pas seul. Il ne faut pas d’ailleurs, par relativisme absolu habituel et egalitarisme forcené mettre toutes les religions sur le même plan, même si ça simplifie le concept trouvé. C’est quand même curieux d’évoquer les caricatures pour reprocher à la France son deuil du pape. La religion est forcément publique puisque partagée, et je vous rassure elle n’est pas soluble dans votre république du pré carré, du ’c’est mon choix’. Je suis chrétien et ce n’est pas mon choix, cela s’impose à moi et je le reçois en rendant grâces. Les nihilismes humanistes n’ont pas eu de bûcher, vous avez oublié le nazisme, le communisme, Napoléon... Les humanistes libéraux n’ont pas créer de lois allant vers la mort de l’homme, nous oublions chaque jour que le nombre d’enfant souffrant de maladies rares baissent parce qu’on les élimine peu de temps avant leur naissance. La version présentée par l’auteur de l’article vous plait, parce c’est simple, c’est peu exigeant pour vos intelligences et parce que ça correspond à ce que vous a dit votre prof et Claire Chazal à la télé. Continuez comme ça !


                          • Anthony Meilland Anthony Meilland 9 mai 2006 22:41

                            « Les humanistes libéraux n’ont pas créer de lois allant vers la mort de l’homme, nous oublions chaque jour que le nombre d’enfant souffrant de maladies rares baissent parce qu’on les élimine peu de temps avant leur naissance »

                            - Whoaw, un militant anti-avortement, je croyais que ca n’existait qu’au USA !

                            Ca craint !


                          • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 23:04

                            Ah bon, si vous pensez que je suis ignare et inculte, sans vous renseigner, il n’y a pas grand chose à dire. je ne regarde JAMAIS Claire Chazal, ni TF1. Ma bibliothèque, lue et relue, en fait saliver plus d’un. J’ai mangé, avec succès malgré le caractère indigeste, les tomes de la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel et je me prenais des 17-18 aux partiels en face de philo. Je suis abonné à 3 revues scientifiques. Je lis 3 livres par semaines.

                            Mais peut-être suis-je simplement stupide, et je ne comprends pas ce que je lis... Peut-être, comme disait Hume, le philosophe anglais, que mon univers est un fantasme et que je n’existe pas, en fait... C’est ça. Je ne dois pas exister. Pouf !!! (disparu)


                          • Antoine (---.---.106.224) 10 mai 2006 00:17

                            Je vous provoque et vous répondez justement....je pense que les questions que vous posez sont dépassées tout au moins ds la culture occidentale.

                            Mais avant de continuer, croyez que je ne mets pas en cause vos talents et vos connaissances professionnelles, ce n’est pas mon propos.

                            Je veux dire que vous simplifiez, il est acquis que ds nos états démocratiques,qu’ on ne gouverne plus avec le référenciel religieux et que la religion est tout au plus une sensibilité politique parmi d’autres. Des partis politiques confessionnels, il n’en est plus bcp et nous savons que s’il en existait encore totalement inféodés à l’Eglise catholique, il y aurait peu de chance de les voir accéder au pouvoir.

                            Dans le contexte international, le réveil d’un islamisme militant et agressif, nous pousse a faire le raccourci entre notre histoire et l’émergence d’un nouveau totalitarisme des esprits et peut être demain du sol.

                            Pour moi, c’est une sorte de « maladie » qu’ont les européens de faire cette comparaison fausse, à mon sens. De nous renvoyer à notre propre histoire en condamnant ce que les faits historique ont déjà condamné, les sociétés théocratiques.

                            Nous sommes en face d’une nouvelle violence de type réligieuse dont les sources ne sont pas européennes et qui prend une forme de domination nullement comparable avec celles connues en europe précedement.

                            Les synthèses auxquelles l’histoire européenne nous a conduit, permettent cette souplesse d’accepter les différences.

                            Nous sommes bien d’accord, le pluralisme permet la meilleure gestion de Cité. Je pense comme vous, qu’à gouverner « religieux », ce pluralisme disparaitrait et que la liberté serait menacée par une idéologie. Cependant vous serez aussi d’accord avec moi, pour dire que le totalitarisme peut être aussi le fait d’une idéologie profane et/ou paienne ?

                            Vous donnez ds votre article l’impression que seul le monothéisme serait la cause du malheur des hommes et je pense que c’est un peu court.

                            Ensuite, s’il faut un plaidoyer pour la liberté et donc la démocratie, ce n’est plus pour le moment, à nous mme que nous devons l’adresser, mais à ceux qui construisent aujourd’hui en dehors de l’europe la nouvelle tyrannie et qui seraient bien tenté de nous l’imposer.

                            La sempiternelle opposition de la laicité et de la religion ne sont pas une réponse parfaitement adéquate pour traiter de l’émergence d’un fait religieux politique comme l’islamisme militant et aggressif. Il s’agit d’un mouvement politique qui doit être traité comme tel et non pas uniquement à la lumiére du monothéisme ou d’une idéologie téléologique.

                            Il me semble bon pour comprendre et contrer le réveil de vieux antagonismes par un fait nouveau d’éviter une erreur épistémologique : à savoir faire un exercice de d’histoire comparée des religions, de leurs mérites respectifs et/ou des erreurs humaines qu’elles ont parfois engendrées.

                            Nous sommes en face d’un fait nouveau.

                            Bien à vous


                          • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 01:01

                            « Cependant vous serez aussi d’accord avec moi, pour dire que le totalitarisme peut être aussi le fait d’une idéologie profane et/ou paienne ? »

                            Oui, absolument, sans aucune discussion.

                            « Il me semble bon pour comprendre et contrer le réveil de vieux antagonismes par un fait nouveau d’éviter une erreur épistémologique : à savoir faire un exercice de d’histoire comparée des religions, de leurs mérites respectifs et/ou des erreurs humaines qu’elles ont parfois engendrées. »

                            J’ai dit en commentaire d’un autre article publié par un autre auteur qu’il était absolument futile de débattre des mérites comparés de telle ou telle religion, que celle-ci serait plus « porteuse de message de paix » que celle-là ou inversement, et etc. Futile et inutile. Pareil au même.

                            « Nous sommes en face d’un fait nouveau. »

                            Non, je ne pense pas que le fait soit nouveau. Question de perspective. L’inca qui se fait génocider par l’Espagnol en conquête avec sa croix emmaillotée dans un tissu souillé de typhus ne serait pas d’accord avec vous. Ce qui change, ce n’est pas le mécanisme profond, c’est le contexte et ses modalités historiques. Les ressorts sont un peu différents, le véhicule d’une couleur différente, et oui, c’est l’islam radical qui aujourd’hui nous propose sa violence de la manière la plus manifeste. Le catholicisme belliqueux et meurtrier surfait sur le char du puissant et du colonisateur. L’islam radical surfe sur la pauvreté, le ressentiment et l’humiliation. Différents véhicules, soit.

                            Mais pas un fait nouveau.


                          • Daniel Milan (---.---.162.42) 10 mai 2006 01:18

                            Je ne sais pas ce qu’est l’Islam radical ? Est-ce un islam qui n’a pas été agréé par les polices de la pensée et du ministère de l’Intérieur ? Pour ma part, je ne connais et ne reconnais qu’un seul Islam, l’Islam ; c’est-à-dire, l’Islam libérateur de l’homme et des peuples !


                          • Antoine (---.---.106.224) 10 mai 2006 01:26

                            @Bertrand Damien

                            Je pense que c’est un fait nouveau ds le processus qui n’est en rien comparable avec la colonisation, comme vous semblez dire.

                            C’est un fait nouveau, car les soubresauts de l’islam radical, comme processus, n’est pas le mme. Il est le symptôme de l’incapacité de l’Islam, de faire une rénovation de lui mme ; sortir de la pensée totalisante et ce faisant de chercher à faire du symptôme la réponse à la maladie. Ce faisant, il amplifie le malaise sur ces frontières et tend à imposer à l’extérieur le trouble intérieur, à savoir sortir de la théocratie.

                            C’est donc, paradoxe, l’impossible apparente laïcisation de la société islamique.

                            Les tentatives en europe de s’opposer (en France surtout) à l’Etat laique sont pour moi l’exemple de cette incapacité et peut être refus.


                          • dscheffes (---.---.123.125) 10 mai 2006 07:33

                            et vous, avez-vous oublié les croisades, l’inquisition, les guerres de religion ??? les religions révélées portent en elles les germes de l’intolérance, car à partir du moment ou dieu aurait dit : « je vous ai choisi » donc vous et pas les autres, par conséquent les autres, les non-choisi, il faut soit les faire entrer de force dans la religion soit les éliminer.


                          • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 10:38

                            L’Islam est protéiforme, comme tous les produits culturels. Un seul Islam, ça n’existe que dans votre tête. Même la soit-disante unicité du texte est un fantasme, comme pour la Bible (ça commence déjà re-chauffer dur de ce côté-là d’ailleurs, depuis que les extraits de la « Bible de Juda » a été découverte et révélée par les scientifiques).

                            Pour faire un résumé direct de tous les attributs de ce que moi j’appelle l’Islam radical, je dirais que l’islam radical, c’est tout simplement l’islam violent, c’est celui qui finit par tuer au nom de Dieu.


                          • Marie Pierre (---.---.40.189) 13 mai 2006 23:48

                            « Laissez-les vivre » le Retour !!!


                          • (---.---.160.169) 9 mai 2006 22:40

                            Euh, les nazis humanistes ????


                            • Vanou (---.---.142.185) 9 mai 2006 22:59

                              Je trouve cet article intéressant, mais inutilement alarmant et peu documenté.

                              Que la propagande actuelle des médias dominants parle à tout bout de champs de retour du religieux, je veux bien, mais qu’en est-il en réalité ?

                              Je suis athé, et autour de moi, je n’ai pas l’impression que l’athéisme périclite depuis 20 ans, au contraire. Il me semble que les sondages donnent en France un sentiment religieux en déclin constant depuis un siècle, y compris chez les musulmans récemment. Par contre, il est vrai que la population vieillit, et que certaines tranches démographiques, traditionnellement plus religieuses, prennent plus de proportion. Mais, que je sache, la crise des vocations est toujours d’actualité... et les églises toujours aussi vides.

                              Dans les pays musulmans, la mode de la barbe n’est plus ce qu’elle a été pendant quelques années, ceux qui y vivent vous le dirons. Par contre, il est vrai que les grandes familles richissimes restent conservatrices sur ce plan, et contrôlent désormais les média, mais cela représente-t-il l’évolution de la société ?

                              Avant de faire de grandes dissertations sur le « retour » du religieux, il faudrait d’abord donner des faits confortant ce qui n’est rien d’autre qu’une hypothèse à la mode en ce début de siècle...


                              • Bertrand Damien Bertrand Damien 9 mai 2006 23:19

                                Vous avez raison, mon article est peu documenté. En fait, ce n’est pas un « bon » article, de ce point de vue. Ce n’est pas ce que j’ai voulu faire, un article de fond et documenté, et comme c’est le premier que je publie sur Agoravox, je ne savais pas trop quelles étaient les limites en taille (la partie « rédaction d’article » du site insiste sur la longueur à ne pas dépasser, sans préciser quelle longueur...). De plus, je voulais faire un balon d’essai, et je me suis un peu précipité.

                                Donc, je reconnais que certaines critiques de ce type sont justifiées. Ce qui n’enlève rien à la conviction portée dans mon article « d’opinion » si je puis dire, en l’absence de quantité de références, faits et exemples. Je me suis contenté de quelques exemples « remarquables » de mont point de vue, car ne souhaitant pas faire un article de 15 tonnes. Je subis donc, avec raison, le contre-coup de ce choix.

                                Pour réagir en vrai débat, sur vos remarques suivantes qui ne sont pas inutilement aggressives comme c’est souvent le cas ici, je précise que je ne pense pas qu’il y ait un retour si fort du religieux, et, relisez, ce n’est pas ce que je dis. J’ai souvent des discussions avec des gens qui professent le contraire, et tout le monde a ses arguments et statistiques diverses pour dire qu’il y a un retour du religieux après un long siècle de déclin. Mais encore une fois, ce n’est pas ce que je dis.

                                Je dis qu’il y a un retour du religieux... dans la sphère publique, et des tentatives de plus en plus fortes de remettre en question la liberté d’expression, et de remettre la religion au coeur du politique décisionnel dans la cité. Ce n’est pas la même chose. Et je suis convaincu que c’est avéré et difficilement contestable.


                              • Bulgroz (---.---.87.132) 9 mai 2006 23:06

                                M Damien,

                                Votre titre dit : « le religeux revient en force en dehors de la sphère privée »

                                Vous ne croyez pas si bien dire, pas plus tard qu’aujourd’hui, un commando constitué de 1200 prètres catholiques (120 000 selon le porte parole du diocèse de la petite commune où j’habite) a bloqué à 8heures de matin, l’ouverture du supermarché où je m’approvisionne habituellement. Ce commando prétendait manifester contre la présence de préservatifs sur certains présentoirs.

                                A 8 heures 01, aprés intervention des forces de l’ordre, les prètres catholiques étaient refoulés et le magasin a pu fonctionner normalement.


                                • Bulgroz (---.---.87.132) 9 mai 2006 23:32

                                  M Damien,

                                  Votre article n’est pas mauvais, c’est le titre qui me choque :

                                  « Communautarisme, islam radical, chrétienté en effervescence »

                                  j’aurai préféré : "Communautarisme, islam radical, République en effervescence


                                  • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 00:09

                                    Oui, je crois connaitre un peu vos opinions, à travers vos posts sur d’autres articles, et que pour vous, seul l’islam est le problème. Pour moi, toutes les religions sont des problèmes en puissance, ou en action, selon que vous vivez dans une société plus ou moins laïque.

                                    Je ne partage pas vos convictions, vous ne partagerez pas les miennes, n’en parlons plus.


                                  • Bulgroz (---.---.19.16) 10 mai 2006 08:54

                                    Toutes les religions sont des dangers potentiels, je suis d’accord, je note que ce qui fait débat aujourd’hui c’est l’Islam et particulièrement l’islam véhiculé par l’immigration. Vous faites ce que vous voulez, moi, je suis anti islamique en France. Je pourrais aussi être anti catholique mais cal ne sert à rien puisque les catholiques n’ont aucune influence chez nous. Et cela me semble bien parti pour que le débat porte uniquement sur ce thème jusqu’aux prochaines elections.


                                  • Daniel Milan (---.---.162.42) 10 mai 2006 00:11

                                    Je pense que Dieu existe et qu’il est Un, Unique, Universel et Eternel (comme dans l’Islam) tout le démontre, puisque indissociable de toute forme de Vie ! Toutefois, il ne peut être à la fois père, fils et saint esprit, comme dans le Christianisme. On ne peut non plus être l’élu de Dieu ou son égal, comme dans le judaïsme !


                                    • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 01:06

                                      Vous avez le droit de penser et d’écrire ce que vous écrivez, tout à fait d’accord.

                                      Mais, désolé, ABSOLUMENT RIEN ne démontre quoi que ce soit en la matière. La démonstration n’existe pas dans le domaine de la Foi. Par définition.


                                    • sunny walker (---.---.91.253) 10 mai 2006 01:35

                                      M Damien, je trouve votre article très interessant mais il est difficile à aprehender du fait qu’il soulève une approche rarement aborder à savoir : quelle alternative proposer pour contrecarrer les déviances du religieux en général ? la réponse simpliste serait :
                                      - supprimer les religions ou tout au moins, de faire en sorte de limiter leur champs d’action, de les marginaliser en somme, mais l’expérience nous prouve que certaines d’entre elles un peu vexées, reviennent à la charge en usant de la violence pour parvenir à leur fin.

                                      vous, vous nous proposez une toute autre voie d’une nature que je qualifierai d’intellectuelle ou analytique car elle nous incite à laisser au placard nos préjugés,et de puiser dans les concepts de la laïcité et le polythéïsme une réponse capable de faire reculer voir de neutraliser le fanatisme religieux.

                                      je crois que c’est une voie qui mérite d’être maturisée d’avantage et exploitée, on sent qu’il y a matière et substance dans votre analyse. bon courage et ne vous laissez pas intimider car beaucoup de vos contradicteurs ne vous dominent que sur l’esthetique de leur prose et rien de plus


                                      • Antoine (---.---.106.224) 10 mai 2006 02:16

                                        Vous mettez sur le mme pied d’égalité la laïcité et le polythéïsme ?

                                        Concepts ? Ou pratiques ? Mode d’organisation ? Curieux tout de mme ,non ?


                                      • Antoine (---.---.106.224) 10 mai 2006 02:23

                                        En fait la thématique de cet article me semble être : pouvoir et croyances. Tout simplement.

                                        Historiquement c’est quand mme la République laïque qui a fait la colonisation pas les religieux. Ce sont les forces économiques et sociales qui ont participé à ce mouvement.

                                        Je pense qu’on n’est pas à une ambiguité près.

                                        Quand aux grandes découvertes, c’est bien un mouvement technico-économique qui ont été le moteur de cette aventure avec les pratiques de ce temps là.


                                      • sunny walker (---.---.91.253) 10 mai 2006 02:50

                                        oui, je pense qu’il y a au moins une similitude entre laicité et polytheisme :

                                        - la laicité considère que tous les dieux(ou religions) sont valables et par voie de conséquence, pour preserver cette equitabilité, aucun(e) ne doit incarner le pouvoir politique.
                                        - polytheisme : idem (par définition)


                                      • sunny walker (---.---.91.253) 10 mai 2006 03:34

                                        « Concepts ? Ou pratiques ? Mode d’organisation ? Curieux tout de mme ,non ? »

                                        ben oui, cela fait trop longtemps que nous assitons aux mefaits et contradictions perpetrés par les religions, le concept de laicité a justement été mis en place pour sinon stopper, du moins réduire ces abus, mais la situation est loin d’être reglée puisque les grandes religions reviennent à la charge par des biais subtils tels que l’exploitation de l’ignorance des gens ou encore le trafic d’influence par la menace ou l’intimidation etc...

                                        Il nous faut donc faire preuve d’imagination et de clairvoyance pour trouver LA recette ou LA solution.

                                        j’étais moi-même un chrétien fervent mais frustré de notre impuissance face aux déviances incessantes commises par cela même qui pretendaient detenir la clé du salut pour l’humanité !

                                        j’ai finalement decidé de reviser à la baisse ma consideration envers toutes religions et opter pour la religion originelle(animisme-polytheisme) de mon pays d’origine, j’en suis revenu à une dimention plus humble de la croyance, en la considerant comme ni plus ni moins qu’un « produit culturel ».

                                        c’est un peu ce qui est vecu en europe entre les arabo-musulmans et europeens de souche, l’amalgame : race-culture-religion est naturel et quasi inevitable, sauf que la part du religieux est surdimentionnée d’où cette fracture interculturelle, L’idée de ramener le volet religieux à sa juste place, à savoir : produit culturel, serait une solution.

                                        un passage obligé : revolutionner les mentalités, c’est pas gagner ! mais il faut s’y ateler.


                                      • Antoine (---.---.21.213) 10 mai 2006 10:16

                                         ;0))

                                        donc vous adorez un totem ....un fétiche et vous plantez des clous sur sa tête...

                                        Quoique le nouveau fétiche est peut être l’ordinateur


                                      • sunny walker (---.---.91.9) 10 mai 2006 18:25

                                        - oui, j’ai un totem et je l’adore

                                        - non je ne plante pas de clous dans sa tête, car ce que j’attend d’une religion c’est le bien-être de tous,
                                        - pour faire du mal, l’homme n’a pas besoin d’un dieu ni d’une croyance. bien que certains y recourent(toutes croyances confendues)
                                        - evidemment j’ai un ordinateur, et l’utilise comme simple moyen de communication. un totem ou un fétiche sont des artifices sencés etablir ou faciliter une communication avec certaines energies naturelles mais non visibles, pratique réservée aux initiés.


                                      • sunny walker (---.---.91.9) 10 mai 2006 19:10

                                        Ibraluz : « Pour un monothéiste, ce n’est jamais le Dieu de l’Autre qui pourrait être une erreur, c’est, éventuellement, la vision qu’il se fait (qu’on lui a inculquée) du Dieu Un, partout et toujours Le Même. »

                                        je suis contre cette vision d’amalgame, la raison est très simple : je vis en polynésie et la religion dominante ici est le christianisme(moitié catholique, moitié protestante) d’autres religions sont présentes mais très minoritairement, les polynésiens ont été convertis au christianisme il y a environ deux siècles, et depuis, l’idée de considérer l’ancien dieu Tangaroa(sorte de Zeus maori) comme exactement le Dieu Jehova de la bible, a finit par etre admise de tous. Depuis une decennie ou deux, à Tahiti comme à Hawaii ou en Nouvelle-zelande de petits groupes culturels font le choix de revenir à l’ancienne religion de leur ancêtres, que l’on peut comparer à la tendance wiccane ou néo-paienne en europe, du coup, le panthéon polynésien a repris son contexte né de sa cosmogonie initiale, et l’amalgame Tangaroa/Jehova devient une aberration !! Ainsi la direction de l’église prototestante a officiellement déclaré que Tangaroa n’est plus Jéhova, et ne l’a jamais été. Une situation qui prête à sourire, mais c’est ainsi que nous vivons notre religiosité dans le pacifique, et cela semble se compliquer d’année en année avec la tentative de pénétration des autres religions étrangères telles que bouddhisme, islam, judaisme, pentecotisme, bahaïs etc...


                                      • sunny walker (---.---.91.9) 10 mai 2006 19:17

                                        sorry, cette réponse s’adresse à l’article d’ibraluz placé ci-dessous


                                      • Noproblem (---.---.38.153) 10 mai 2006 07:37

                                        Je ne cônnais pas tous les pays du monde, mais je crois qu’il n’y a qu’en France que les athées croient que leur incrédulité est la marque et d’une suprématie intellectuelle d’une intelligence supérieure.

                                        Pourtant, l’homme le plus intelligent qu’il m’ait été donné de rencontrer, le professeur Antonio Zichichi, physicien, ancien directeur du Centre Européen de recherche nucléaire et président de la Fédération mondiale des Savants, est profondément catholique.

                                        Et c’est à cause de lui que la suffisance des athées me fait doucement rigoler.


                                        • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 10:49

                                          @ No problem :

                                          J’ai voyagé dans à peu près 80 pays différentes, de par mon travail. Et très souvent au moyen-orient (Arabie-Saoudite, Bahrain, Jordanie, Egypte, Israel etc etc). Et j’ai aussi rencontré des athées partout (même un en Arabie Saoudite !), et je n’en ai pas trouvé qui se prétende d’une suprématie intellectuelle ou d’une intelligence supérieure par rapport aux croyants.

                                          Si vous aviez un peu d’objectivité et de distance par rapport à votre sujet, vous sauriez qu’un athée sait que l’intelligence n’a rien à voir avec la religion. Et qu’en conséquence il ne peut prétendre à quelque suprématie intellectuelle que ce soit. Il y a des très grands scientifiques en effet qui sont croyants. Un véritable athée sait justement que ce n’est pas incompatible. Parce que la Foi, ça n’a rien à avoir avec la raison.


                                        • Scipion (---.---.251.150) 10 mai 2006 21:56

                                          « Et j’ai aussi rencontré des athées partout (même un en Arabie Saoudite !), et je n’en ai pas trouvé qui se prétende d’une suprématie intellectuelle ou d’une intelligence supérieure par rapport aux croyants. »

                                          C’est exactement ce que Noproblem vous disait, il n’y a qu’en France que sévit une telle engeance.


                                        • (---.---.102.13) 10 mai 2006 08:54

                                          yen a marre de se bagarrer entre laïcs, athés, musulmans et religieux x ou y, regardez le ciel et comptez les étoiles, respirez la nature et vous découvrirez le sacré de la vie. les religions ont tué des gens, la spiritualité jamais, ne confondez pas votre croyance profonde avec la religiosité. Faites du ménage. Mélodie


                                          • Antoine (---.---.21.213) 10 mai 2006 09:30

                                            s’il y a « bagarre » et polémique c’est bien qu’apparait ainsi les questions du pouvoir...

                                            d’accord avec vous, le sujet est souvent rabaché depuis quelque temps.

                                            Allons prenons l’air et vive la Liberté et zut à ceux qui voudraient nous en priver !


                                          • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 10:57

                                            Oui, en tant qu’athée, je crois au « sacré » de la vie. Mon éthique est une éthique de responsabilité, et je suis foncièrement attiré par la recherche du bonheur. Je me débrouille pas trop mal de ce côté-là. Sauf quand j’ai le sentiment qu’on met en danger des conditions essentielles de mon environnement qui contribuent à mon bonheur. Par exemple, la remise en question des libertés laïques. Là, je deviens énervé, et je l’ai dit.

                                            Et cher ou chère Melodie, il fait un temps splendide aujourd’hui, il y a des tourterelles qui roucoulent dans les cèdres, ma chienne et mes chats sont allongés dans l’herbe dans une posture qui en dit long sur leur petit bonheur à eux. Bonne journée.


                                          • (---.---.102.13) 10 mai 2006 10:50

                                            le pouvoir ! voilà le fléau ! le reste n’est qu’illusion !Mélodie


                                            • ibraluz (---.---.64.110) 10 mai 2006 14:59

                                              Pour un monothéiste, ce n’est jamais le Dieu de l’Autre qui pourrait être une erreur, c’est, éventuellement, la vision qu’il se fait (qu’on lui a inculquée) du Dieu Un, partout et toujours Le Même. Et encore : bien des croyants, la grande, pour ne pas dire l’immense, majorité, répugnent à une telle conclusion. Au conflit insoluble, à la dialectique conflictuelle, ils opposent une pratique du côte à côte, variablement cloisonnée, parfois compétitive ; en tous cas : vivable. Combien y-a-t-il de religions monothéistes en Inde ? J’avoue ne pas le savoir exactement. En dépit de tous les débordements, connus, peut-être récurrents, entre les communautés, plus d’un milliard d’humains, dont 90 % (selon un récent sondage) se réclament d’une religion, ont pu s’y développer, en se dotant même d’un président musulman. Une prouesse, tout de même, quand on se rappelle l’histoire de ce pays. Quelqu’un aurait-il ici des informations solides sur la Constitution de ce pays de tous les monothéismes ? Merci d’avance.


                                              • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 17:48

                                                Là, il y a des points intéressants :

                                                Ibraluz : « Pour un monothéiste, ce n’est jamais le Dieu de l’Autre qui pourrait être une erreur, c’est, éventuellement, la vision qu’il se fait (qu’on lui a inculquée) du Dieu Un, partout et toujours Le Même. »

                                                BD : Vous semblez dire que la vision d’un Dieu Un, partout et toujours Le Même a été « inculquée » au monothéiste, et qu’en conséquence, si je vous suis bien, il faudrait en avoir une autre vision. Donc, vous pensez que Monothéisme, c’est seulement mettre sa Foi en un seul dieu (par opposition à plusieurs), Dieu qui aurait tel ou tel nom et tels attributs et tel message, mais que celui-ci pourrait co-exister avec d’autres Dieux, autant qu’il y a de religion monothéistes ? Pouvez-vous développer cela svp ? C’est un point important à clarifier. Pour moi, monothéisme, du grec μονός [monos], « seul, unique » et θεός [theos], « dieu ») est la doctrine religieuse ou philosophique qui affirme l’existence d’un seul dieu (par opposition au polythéisme). Sous-entendu, unique, y’en a pas d’autre possible simultanément... Alors, unique, ou unique-mais-pas-unique ?

                                                Ibraluz : « Et encore : bien des croyants, la grande, pour ne pas dire l’immense, majorité, répugnent à une telle conclusion. Au conflit insoluble, à la dialectique conflictuelle, ils opposent une pratique du côte à côte, variablement cloisonnée, parfois compétitive ; en tous cas : vivable. »

                                                BD : Oui, au conflit insoluble, la plupart préfèrent le côte à côte, « vivable » en effet. Tant que l’un n’est pas en position de dominer l’autre. Dès lors qu’une prédominance peut se manifester de manière politique, alors, c’est la fin des haricots, et le début des gros ennuis. Empêcher cela est précisément l’un des vocations majeures d’un système laïque. Un garde-fou.

                                                Ibraluz : « Combien y-a-t-il de religions monothéistes en Inde ? (...) Quelqu’un aurait-il ici des informations solides sur la Constitution de ce pays de tous les monothéismes ? Merci d’avance. »

                                                BD : Intéressante question ça. Une petite recherche encyclopédique ou internet sur « les religions monothésites en Inde » ?


                                              • Daniel Milan (---.---.162.24) 10 mai 2006 19:29

                                                Je ne vais pas vous faire un cours de théologie (J’étudie pourtant encore les principales religions/idéologies) et je dis qu’« Il n’y a de Dieu que Dieu », Un, Unique, Universel indissociable de la Vie ! C’est le Dieu conforme à nos origines et à notre raison. Il est aussi antérieur à sa révélation !


                                                • Marsupilami (---.---.54.134) 10 mai 2006 19:37

                                                  Ouaf !

                                                  Daniel Milan qui « étudie » ! Mort de rire !

                                                  Et moi je suis le pape !

                                                  Houba houba !


                                                • Tama (---.---.193.205) 10 mai 2006 19:41

                                                  Ha ! Ha ! Vous prétendez qu’il n’y a qu’un dieu. Fort bien. Sur quoi vous baseriez-vous pour soutenir cette soi-disant évidence face à un polythéiste qui vous soutiendrait « il existe 5000 dieux, c’est évident ». Vous seriez mal barré puisqu’aucun de vous deux n’aurait la moindre preuve de la validité de son discours...


                                                • Tama (---.---.193.205) 10 mai 2006 20:13

                                                  Cher Bertrand Damien, bien que votre article ne soit pas un pavé de 500 pages contenant une bibliographie pléthorique, je souscris à son objectif smiley

                                                  J’ajouterais à cette occasion une observation, dont j’ignore l’exact degré de pertinence. Mais soit, allons-y.

                                                  Si l’on admet, comme moi, que le fait religieux est une construction intellectuelle, elle émane subséquemment de l’Homme. Principalement pour combler un vide. L’Homme a horreur de l’incertitude, l’inconnu ne l’attire que dans le but d’y découvrir quelque chose. Les croyances ont meublé les vides durant des millénaires, elles ont expliqué l’origine du monde, les phénomènes naturels, etc. Mais la religion, elle, a en plus permis d’asseoir une autorité sur les masses. Afin de justifier des interdits, des préceptes, bref, de réguler la société sur une base légitime bien qu’immatérielle.

                                                  Ces siècles derniers, la science a fait des progrès ahurissants, nous expliquant l’infiniment grand et l’infiniment petit, les rouages, les lois de la nature. Dès lors, là où la croyance voyait une intervention divine, la science a expliqué. Là où la déité se nichait, la réalité factuelle a été découverte. Pour les uns, il s’agit d’une immonde démystification déprimante, pour les autres, une source d’émerveillement sans borne. Certains craignent encore le décodage du réel, d’autres sont satisfaits d’enfin maîtriser des savoirs d’une rare complexité. La connaissance est un enrichissement et l’ignorance est encouragée par la religion (schématiquement).

                                                  J’en arrive à mon observation :

                                                  Plus la science progresse, moins Dieu a de place pour se manifester. Dès lors, un athée optimiste se dira : « plus on élimine les facteurs de croyance, plus on fait reculer l’idée de Dieu ». En effet, plus personne d’éduqué ne voit la volonté de Dieu dans les nuages de criquets, la course de la lune ou la propagation d’une maladie infectieuse.

                                                  Or, je pense que l’inverse est en train d’émerger, petit à petit. En effet, évacuer Dieu par l’atome ou la médecine est chose devenue aisée : observation, expérimentation, reproduction, établissement d’une loi, application, etc. On prouve l’existence d’un microbe, on en connait les effets, on maîtrise. Mais précisément : à force de faire reculer Dieu des sphères analysables, observables, des faits concrets, des techniques, on le relègue lentement dans la sphère totalement immatérielle. Et là se trouve la pierre d’achoppement : en dernier recours, le croyant invoque la foi, cette capacité hallucinante de justifier un fait précisément par son absence de preuve.

                                                  Je pense que l’on atteint les limites des armes disponibles pour faire reculer les religions, dès lors que la foi, elle, est irréfutable. Les religions, repoussées dans leur dernier bastion, ont découvert une nouvelle force : celle de jouer la carte « totalement immatérielle ». Et c’est malheureusement la meilleure, la plus redoutable. De certaines longues discussions avec des croyants, je sais qu’il est impossible de les faire douter. Pire : ils demandent à l’athée de prouver l’inexistance de Dieu, ce qui est évidemment absurde, puisqu’on ne démontre pas l’inexistence d’un être immatériel et inobservable. Leur « truc », c’est d’inverser la démarche scientifique, puisque celle-ci exigerait de leur part de démontrer leur thèse, ce dont ils sont incapables.

                                                  En conclusion, j’aimerais avoir l’une ou l’autre réaction à ce constat. Suis-je parano à l’excès ? Les croyances ont-elles bien été reléguées dans une sphère inattaquable ?

                                                  PS : je sais que le débat concerne le monothéisme, mais je ne pense pas trop m’éloigner du fond.


                                                • Daniel Milan (---.---.162.24) 10 mai 2006 20:24

                                                  Il ne faut pas confondre Dieu avec les idoles que vous adorez. La connerie, est l’une de celles-ci !


                                                • danisnoop (---.---.192.148) 10 mai 2006 20:26

                                                  Il se prend pour une idole le Milan maintenant ^^ ?


                                                • Bertrand Damien Bertrand Damien 10 mai 2006 21:37

                                                  @ Tama

                                                  Mon opinion, mes commmentaires sur vos idées :

                                                  Quel que soit le niveau de connaissance par la science, la question de la preuve est toujours été le moment ultime de l’impossible discussion. Car la Foi est, on ne la discute pas rationnellement. En tant que telle non seulement irréfutable, mais qui plus est on vous repprochera d’oser, pauvre fou, de questionner l’inquestionnable. Car voyez-vous, les voies du Seigneur sont impénétrables. Donc inattaquables.

                                                  Cela n’est pas nouveau. Là où encore je souscris d’une certaine façon à votre thèse, c’est dans la constatation que plus la science avance et explique, et plus vite le croyant doit se réfugier dans son ultime bastion de l’ineffable essence divine.

                                                  En ce qui me concerne, je pense que la Foi est davantage qu’une seule construction intellectuelle individuelle, c’est aussi le produit d’une culture.

                                                  Vous dites que l’homme a horreur de l’incertitude. Oui. Mais pour moi, ce n’est pas l’incertitude en tant que telle qui pousse l’homme a chercher des réponses rassurantes dans la religion. C’est la PEUR de l’incertitude qui explique plus que tout les croyances, la Foi, les religions. C’est une intense peur existentielle, et effectivement une ANGOISSE profonde face à l’inconnu et à l’inexpliqué.

                                                  Pour libérer l’homme du Dieu qu’il s’est créé, il faut le libérer de sa peur. Souvent, meubler l’inconnu de nouvelles connaissances aide à libérer l’homme de Dieu. L’Eglise catholique l’avait compris suffisamment tôt pour faire tout ce qui était en son pouvoir pour enfermer la populace dans l’ignorance. Mais ce n’est pas toujours suffisant, car la peur prend sa source dans de multiples rivières, et pas uniquement dans l’inconnu et l’inexpliqué.


                                                • L'enfoiré L’enfoiré 10 mai 2006 19:48

                                                  « To be or not to be ».

                                                  Toujours cette dichotomie que l’on pourrait traduire cette fois par « Croire ou ne pas croire ». L’algèbre booléenne élevée au niveau de la religion : 1 et 1 (je crois et tu crois)= courant passe, 1 ou 0 (=ça marche aussi), 0 et 0 = extinction des feux et de la conversation. Dans ce système de pensée, une porte est ouverte ou fermée, on conclut qu’elle n’est jamais entrouverte. Et pourtant, il faudrait qu’elle le soit plus souvent.

                                                  Bush a adapté cette manière de pensée juste avant la guerre en Irak quand il disait « Vous êtes avec moi ou contre moi ». Rien de nouveau, donc.

                                                  Quant à l’idée du texte de penser que le monothéisme est la cause de tout, est pour moi, ainsi que certains l’on déjà dit, assez réductrice. Mono ou polythéisme, même combat. D’ailleurs, à y regarder de plus près, la religion chrétienne est-elle aussi monothéiste qu’on le dit ? Usant d’un « subterfuge », elle associe le Père, le Fils et le Saint Esprit dans une même personne. Très proche en défintive de la triade antique égyptienne. Il s’agit plus d’une affaire de famille, de grande famille même.

                                                  Les 365 jours de l’année sont là pour nous le rappeler quant aux Saints du calendrier qui les célèbrent. La même dévotion est demandée aux fidèles pour chacun d’eux. Sans même le vouloir, nous faisons tous partie du « jeu » des prénoms associés. Fêtes religieuses de toutes sortes nous donnent des jours de congés, mais qui ne seraient, avec un peu de recul et avec des mots d’aujourd’hui, bien souvent la manifestation d’une « pub » grande échelle. De l’autre côté de la barrière, ils en profitent aussi de ces jours de congés mais jamais ils n’auront jamais un jour de congé pour l’anniversaire de Voltaire, de Spinoza, de Pascal, Stendal....


                                                  • Tama (---.---.193.205) 10 mai 2006 20:14

                                                    Euh, fausse manoeuvre : mon message ci-dessus n’était pas une réponse à un commentaire, c’était une réponse à l’article. J’ignore ce qui s’est passé...


                                                    • ibraluz (---.---.64.110) 10 mai 2006 21:51

                                                      Damien, ne confondons l’idée et sa perception. C’est la façon d’appréhender qui peut avoir été inculquée, pas la Réalité de ce qui est perçu. Vous vous souvenez sans doute de la caverne de Platon. Paraphrasant Daniel Milan, je dirai encore : « il n’y a de lumière que la lumière », ou, plus radicalement encore, « il n’y a rien que de la lumière », l’ombre n’étant jamais qu’un degré de manifestation de celle-là. L’Absolu,l’Un,Dieu, Allah, Vishnou, l’Etat, l’argent, le football, le sexe, mon nombril éventuellement, etc. : tout ce que nous essentialisons exprime, à différents niveaux de lucidité, une même Réalité, dont la prégnance augmente avec le degré de notre adhésion intime. Qu’adorez-vous, Damien ? C’est en réfléchissant à cette question, en la creusant au plus profond de vous-même que vous entendrez quelque chose à ce que vous dit Daniel Milan. Et vous avez certainement déjà remarqué que l’on peut tuer au nom de chacune de ces images, à cette différence près, que peu de gens probablement, nonobstant toutes les amitiés et amours que j’espère entretenir, seront prêts demain à tuer au nom de mon nombril. Comme il y a peu de chances, inversement, que l’adoration de cet appendice involuté puisse aider une multitude à affronter les affres de la vie.

                                                      Qu’est-ce donc qu’une dictature ? D’autres l’ont suggéré au cours du débat : religieuse, athée marxiste, mégalo-fasciste ou même, comprenez-en bien l’éventualité, humano-laïciste, elle s’exhibe immanquablement sitôt que l’on prétend restreindre le champ de l’agora. Cela dit, le champ de l’agora n’est pas infini. Borné par le respect dû à votre intimité, la mienne, celle du moindre individu, il l’est également par celui dû à la notoriété de ma famille, de ma communauté tribale, ethnique, religieuse ou philosophique, de l’ensemble de la société où je vis. On s’est efforcé de définir des droits de l’Homme, mais, sans droits clairement définis des communautés, ce sont bien ceux-là qui sont, tôt ou tard, bafoués.

                                                      C’est très tardivement et assez maladroitement, à mon sens, que la France s’est attelé à cette problématique. Associée chez nous aux problèmes liés à notre passé colonialiste et pétainiste, à l’immigration maghrébine et au développement de l’islam dans l’hexagone, on a pondu et pond encore, des embryons de dispositions légales en ce sens, assez souvent puantes, en dépit de notables bonnes volontés. De la loi Gayssot à celle de Taubira, en passant par l’interdiction des signes ostentatoires religieux, les empreintes de cette réflexion nouvelle se multiplient. Avec un peu de chance, et probablement, quelques conflits supplémentaires, nous verrons, sans doute, apparaître une plus lucide cohérence dans la démarche.

                                                      Une nuance encore, pour vous servir. Musulman, j’ai préféré partir vivre en Mauritanie afin d’y mieux approfondir ma foi, en particulier en sa dimension sociale. La question, feutrée en ce pays quasiment monoreligieux, ne s’y pose pas en termes de laïcité, on le comprend, mais bien plutôt, en termes de gestion de l’hégémonie : c’est un vrai débat qui n’a pas fini de se développer en terres islamiques. La même démarche est encore plus évidente au Sénégal où vit une minorité (5 à 6 %) de chrétiens : si, officiellement, on y a choisi une structuration laïque de l’Etat, la réalité est certes imbibée de religieux, les musulmans normalement aux commandes politiques et économiques, les exemples de cohabitation harmonieuse surpassant, cependant et de loin, les rares conflits intercommunautaires.

                                                      Nous n’en finirons jamais, Damien, d’approfondir cette réflexion. A chaque relecture, je m’aperçois combien vastes demeurent les zones d’ombre. Mais c’est toujours de la lumière, disais-je, après tout : bon courage en tous cas pour la suite.


                                                      • Bertrand Damien Bertrand Damien 11 mai 2006 00:30

                                                        J’ai bien aimé les dernières interventions. De Ibraluz, Sunny et autres. Nous avons quitté un instant l’affrontement et il se dit des choses qui méritent d’être lues et commentées avec respect.

                                                        Je suis particulièrement agréablement surpris de découvrir que Ibraluz est mulsuman pratiquant et développe de tels concepts. Cela me rappelle une très longue soirée à Riadh en Arabie Saoudite, chez mon hote, un Directeur important de l’opérateur de télécom STC. Nous avons discuté philosophie et confronté nos idées jusqu’à 2 heures du matin. Les arabes éduqués sont toujours prompts à discuter philosophie. J’en ai encore fait l’expérience en Egypte fin décembre avec deux de mes interlocuteurs. L’un était copte, éduqué par des jésuites français, l’autre musulman. Très intéressant.

                                                        Malheureusement, on a pas toujours à faire à des gens instruits, et vous savez aussi comme moi qu’il y a des gens instruits totalement insupportables. Parfois, on en voit errer sur Agoravox, sautant goulument d’article en article avec une envie d’en découdre qui fait vite tourner un débat en foire d’empoigne sans intérêt.


                                                      • sunny walker (---.---.71.83) 10 mai 2006 22:25

                                                        Tama : « Mais précisément : à force de faire reculer Dieu des sphères analysables, observables, des faits concrets, des techniques, on le relègue lentement dans la sphère totalement immatérielle. Et là se trouve la pierre d’achoppement : en dernier recours,le croyant invoque la foi, cette capacité hallucinante de justifier un fait précisément par son absence de preuve. »

                                                        ton developpement est intéressant, et je voudrai rajouter un point de vue sur le copier/coller ci-dessus : Nombres de thèses religieuses ont, de tout temps, été controversées (à juste titre) par la science, mais le tord des religions (mais pas toutes)est d’avoir voulu tenir tête à cette offensive soit par la force soit en « jouant » aux scientifiques elles-mêmes, le résultat en a été catastrophique car cela contribuait d’avantage à révéler leurs propre contradictions, sans parler des supercheries style : saint suaire etc..pour finalement déclarer forfait dans cette malheureuse tentative.

                                                        Dans le même temps, la science poursuit ses decouvertes et revelant encore de nouvelles bizareries issues des thèses religieuses.

                                                        La morale à tirer de cette compétition absurde, est qu’il faut laisser la science faire son chemin, et sommer les religions de réintégrer leur seul domaine de compétence à savoir : l’irrationnel et le subjectif dans lequel elles peuvent absolument s’épanouïr mais, dès lors, plus rien ne les autorise à priori, d’exercer un quelconque pouvoir démocratique digne de ce nom. Elles peuvent, en revanche, contribuer au bien-être de la société.


                                                        • sunny walker (---.---.71.83) 10 mai 2006 22:39

                                                          @Daniel Milan, la répugnance à l’idôlatrie est une nécessité strictement monotheiste, c’est compréhensible....


                                                        • (---.---.64.110) 10 mai 2006 23:26

                                                          On confond encore la religion et les hommes qui y adhèrent. En quoi et comment une religion exercerait-elle un « pouvoir démocratique » ? Pouvoir démocratique (pouvoir relatif au pouvoir du peuple, quelle bizarre expression...) signifie, i presume, capacité à organiser une démocratie. Mais ce sont les hommes, et pas les systèmes de pensée, qui ont à exercer cette compétence ! Là des athées, ici des humanistes laïcs, ailleurs, des musulmans ou des chrétiens, tout dépend, en fait, de la volonté souveraine du peuple. Démo-cratie, s’il vous plaît, messieurs !

                                                          Que l’existence de Dieu ne se prouve pas par des faits mesurables, tout comme la pensée, l’amour, et autres subtilités de l’esprit humain, n’exclue bien évidemment pas la religion du rationnel. Il me semblait avoir suggéré des pistes... Et franchement, où se situe le subjectif entre deux personnes partageant les mêmes convictions ? Leur foi est, entre eux, un critère objectif sur laquelle ils bâtissent leur relation. Il en vient un troisième, d’autre conviction. Comment la majorité va-t-elle gérer cette relation nouvelle ? Quel pacte objectif va permettre à cette société de vivre ? Pensez-vous réellement que l’Humanité a attendu la révolution française pour affronter positivement ces questions ?

                                                          A l’inverse, que peut-il se construire entre deux incroyants et un musulman ?

                                                          Il n’y a jamais de réponses toutes faites : le véritable exercice de la démocratie implique qu’elles se construisent, en temps réel, directement entre les personnes concernées. Et la qualité de cet exercice révèlera celle des hommes en présence, d’abord, avant celle de leurs convictions... On peut pressentir cependant, que les solutions ne seront pas les mêmes dans les deux situations envisagées...


                                                          • sunny walker (---.---.71.83) 11 mai 2006 00:03

                                                            oui, vous avez en partie raison, mais ne nous voilons pa la face non plus, la réalité est là, la violence est en progression, des signes nous montrent qu’elle a des liens avec des réseaux de fanatiques etc... cela nous interpelle, nous essayons d’en analyser les causes, de comprendre et éventuellemnt proposer des suggestons. l’une d’elle serait de promouvoir d’avantage le principe de laicité, une autre serait d’encourager des réformes aux seins des obédiances souffrant du fanatisme etc...


                                                            • Tama (---.---.18.48) 11 mai 2006 04:01

                                                              @ Bertrand Damien :

                                                              « En ce qui me concerne, je pense que la Foi est davantage qu’une seule construction intellectuelle individuelle, c’est aussi le produit d’une culture. »

                                                              Je ne m’étais pas fait comprendre smiley. Je voulais dire que le fait religieux n’existait pas de manière naturelle, autonome. Au contraire de la matière, qui existe sans avoir besoin d’un regard ou d’une opération cognitive quelconque (oui, je réfute le relativisme philosophique et le constructivisme trop poussé). De ce fait, c’est un produit humain. Je sais fort bien qu’il est lié à la culture, mais la culture, par définition, n’est pas la nature, il s’agit d’une série de comportements et de pensées qui sont typiquement humains et émanent de lui. Mais j’avais opéré un raccourci smiley.

                                                              « Vous dites que l’homme a horreur de l’incertitude. Oui. Mais pour moi, ce n’est pas l’incertitude en tant que telle qui pousse l’homme a chercher des réponses rassurantes dans la religion. C’est la PEUR de l’incertitude qui explique plus que tout les croyances, la Foi, les religions. C’est une intense peur existentielle, et effectivement une ANGOISSE profonde face à l’inconnu et à l’inexpliqué. »

                                                              Une fois de plus, un raccourci malencontreux de ma part. Il est bien évident que l’inconnu engendre la curiosité et la peur, que la science est liée à la curiosité et la croyance aveugle (foi) à la peur. Peur qui peut entre autres provenir d’un infantilisme. A titre d’exemple, tout être humain raisonnable peut se trouvé confronter à une sorte d’instant crucial où, plus ou moins consciemment, il accepte ou non de devenir adulte, d’accepter son sort et ainsi vivre son unique vie pleinement, en assumant tous ses actes, sans faux-fuyants, en acceptant que la disparition se trouve au bout du chemin. S’il ne peut l’accepter, par peur justement, il refusera de considérer qu’il n’a qu’une vie, que nous sommes redevables de notre vivant des actes que nous posons, que c’est ici et maintenant qu’il faut se réaliser ou apporter sa pierre à l’édifice humain, etc. A quel moment de la vie est-on incapable d’accepter le déplaisir, d’accepter que la réalité ne se transforme pas suivant nos seules idées, que les bonnes choses ont une fin ? Précisément quand on n’est encore qu’un enfant...

                                                              « Pour libérer l’homme du Dieu qu’il s’est créé, il faut le libérer de sa peur. »

                                                              Vaste programme ! Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de demander autant smiley. Je crois déjà pas mal d’apprendre à l’humain à accepter sa peur, à accepter qu’il ne sait pas tout, sans pour autant qu’il en tire de conclusion hâtive : ce n’est pas parce que nos cerveaux ne comprendront peut-être pas tout, que tout n’est pas potentiellement explicable... Avoir peur permet la survie, craindre sa peur, voilà qui apporte la paralysie. Contournons les peurs pour ne l’affronter qu’après avoir armé celui qui devra s’y confronter smiley.

                                                              Cela dit, la question est si complexe que je risquerais d’encore provoquer des malentendus par manque de précisions et développements interminables smiley.

                                                              @ Daniel Milan :

                                                              Re - Ha ! Ha !

                                                              @ sunny walker :

                                                              « Nombres de thèses religieuses ont, de tout temps, été controversées (à juste titre) par la science, mais le tord des religions (mais pas toutes)est d’avoir voulu tenir tête à cette offensive soit par la force soit en »jouant« aux scientifiques elles-mêmes, le résultat en a été catastrophique car cela contribuait d’avantage à révéler leurs propre contradictions, sans parler des supercheries style : saint suaire etc..pour finalement déclarer forfait dans cette malheureuse tentative. »

                                                              Je suis assez d’accord, mais je pense que cette défaite renforce le besoin de se concentrer sur le point fort : la foi.

                                                              Une dernière remarque : arrêtons de croire que des vérités différentes peuvent coexister réellement. Si la science (par ses découvertes et ses lois) empêche l’existence d’une entité immatérielle pensante, alors que la religion la soutient, l’une des deux a tort, point barre. Une coexistence des deux visions sur un pied d’égalité est impossible. Si A dit que la terre est sphérique, que B dit qu’elle est cubique, une fois que A a démontré la sphéricité de la terre, il devient inutile à B de contre-argumenter. Ils ne peuvent avoir raison tous les deux en même temps (euh, que personne ne vienne me sortir le « chat de Schrödinger », ce serait vraiment trop idiot dans le cas d’espèce).

                                                              Si Dieu existe, vu l’état de sa création, c’est soit un sadique, soit un branleur. Dans le premier cas, si je n’y crois pas, c’est bien fait pour lui, dans le deuxième, de toute façon il s’en fout.


                                                              • Bertrand Damien Bertrand Damien 11 mai 2006 10:00

                                                                Se libérer de la peur, c’est l’accepter, pas forcément ne plus avoir peur. Oui la peur est parfois utile à l’homme. Le savoir, l’accepter et vivre avec en bonne intelligence, c’est déjà s’en libérer.


                                                              • sunny walker (---.---.163.6) 11 mai 2006 06:15

                                                                @ Tama : « Si Dieu existe, vu l’état de sa création, c’est soit un sadique, soit un branleur. Dans le premier cas, si je n’y crois pas, c’est bien fait pour lui, dans le deuxième, de toute façon il s’en fout. » entièrement d’acord, c’est la raison pour laquelle je me suis dé-converti du christianisme pour revenir à l’animisme de mes ancêtres, par souci d’humilité et de réalisme,le fait de vénérer directement une source d’eau vive présente moins d’ambiguïté à mes yeux, que d’adorer une entité supposée créatrice de cette source d’eau vive.


                                                                • (---.---.64.110) 11 mai 2006 15:33

                                                                  Parfois, un conte ou une parabole suggère de plus fines réponses qu’une argumentation. Aussi serrée soit-elle, celle-ci provoque, immanquablement, son contraire, sans que pour autant ne se clarifie forcément les idées. Voici, au sujet de la peur, une bien belle illustration de cette démarche.

                                                                  Tel maître soufi fut trouvé, un matin, en pleurs par ses disciples. « J’ai fait cette nuit », expliqua-t-il, « un songe merveilleux. C’était avant que ne soit créé ce monde. Dieu réunit les âmes des futurs hommes et leur dévoila les affres de l’enfer : quatre-vingt-dix-neuf centièmes de l’assemblée reculèrent avec effroi. Au dixième restant, Il divulgua les délices du paradis : quatre-vingt-dix-neuf centièmes encore s’y précipitèrent avec joie. Se tournant alors vers l’ultime fraction, »Ô mes douces lumières« , leur dit-il, »Je vous ai enseigné l’enfer : vous ne le craignez pas. Je vous ai montré le paradis : vous n’en voulez pas. Que vous faut-il donc ? « Et les hautes âmes de répondre : » Ô Toi notre Créateur, à Toi Seul la science de nos pas ! "

                                                                  Ce conte, originaire de Transoxiane probablement, date du 13ème siècle. Sa conservation jusqu’à nos jours signifie bien qu’il a porté, et porte encore sens, dans le monde musulman... A vous, athées, de me dire s’il vous est possible de traduire cette parabole dans un langage dépouillé de toute référence surnaturelle...

                                                                  Sur d’autres points, il vaut mieux argumenter. Il est ainsi tout à fait abusif de prétendre (ou de suggérer) que la « science » aurait réfuté « l’existence » d’une entité immatérielle pensante ; tout comme d’ailleurs qu’elle l’aurait démontrée : elle n’en a pas les moyens. On « croit » établir un lien entre l’activité électrique du cerveau et la pensée : c’est une hypothèse ; au mieux : à forte probabilité de réalité. Mais cela ne permet pas de conclure, à l’inverse, que la pensée est nécessairement liée à l’activité du cortex cérébral...

                                                                  « Science ». L’usage des guillememets veut ici signaler une difficulté sémantique. On parle, dans toutes les religions, de « science » théologique, métaphysique, voire surnaturelle : il est clair que le mot ne couvre pas , dans les deux cas, exactement les mêmes concepts. Je crois comprendre que, dans ce débat, le terme de « science » signifie « ensemble de connaissances mesurables susceptibles d’être vérifiées expérimentalement ». Dans l’autre cas, on a affaire à un « corps de connaissance ayant un objet déterminé et une méthode propre ». Le premier concept est un sous-ensemble du second.

                                                                  La grande force de la science dite expérimentale est qu’elle s’appuie sur nos sens. Lorsqu’un appareil - inventé par nous, humains, et doté d’une « sensibilité » par nous définie, graduée selon des critères de mesure par nous convenus - décèle de l’’extrasensoriel, nous ne faisons guère plus qu’étendre à la surface des choses une grille de lecture conventionnelle du Réel. Celui-ci est-il réductible à celle-là ?

                                                                  « Existence ». Ex-stare en latin : se tenir en dehors (en relation avec l’es-ens : l’être du dedans ou le dedans de l’être). Entre le « genre de vie », la « durée d’une chose ou d’un être », le « fait d’être : effectivement ; quelque part ; présent au monde », les définitions abondent et ouvrent à une énormité de discussions... Je crois sage de s’en tenir - en ce débat, assez limité dans le temps et l’espace, convenons-en tous - à la question de l’éventualité de la Présence d’un Principe Absolu s’exprimant dans la diversité des formes structurant notre monde.

                                                                  Mais est-ce vraiment l’objet de ce débat ? On y trouve d’une part des gens clairement athées, apparemment campés sur leur position. D’autre part, divers croyants, dont certains semblent avoir fait l’expérience intime de ce dont ils ont foi. Les uns ont peur des autres et craignent, qui pour leurs libertés, qui pour leurs valeurs. Avons-nous avancé en ce travail de dédramatisation ?


                                                                  • ibraluz (---.---.64.110) 11 mai 2006 15:40

                                                                    J’ai oublié de signer le post précédent. ça n’a pas vraiment grande importance, mais, tout de même, la politesse... Au plaisir de vous lire, tous...


                                                                  • Bertrand Damien Bertrand Damien 11 mai 2006 16:33

                                                                    A Ibraluz, donc :

                                                                    « A vous, athées, de me dire s’il vous est possible de traduire cette parabole dans un langage dépouillé de toute référence surnaturelle... »

                                                                    Vous me prenez de court, mais les paraboles ne sont pas l’apanage des spiritualistes. Des poètes athées, avec ou sans référence surnaturelle, on fait de très belles paraboles. Des philosophes comme Nietsche ausi. Votre serviteur, qui en 2002 publia un recueil de nouvelles et poésies (L’Ecrouloir, ISBN 274832844-2), en fait aussi usage parfois... et je suis athée.

                                                                    « Il est ainsi tout à fait abusif de prétendre (ou de suggérer) que la »science« aurait réfuté »l’existence« d’une entité immatérielle pensante... »

                                                                    Je n’ai pas lu ça dans les commentaires, et certainement pas écrit moi-même.

                                                                    « On »croit" établir un lien entre l’activité électrique du cerveau et la pensée : c’est une hypothèse ; au mieux : à forte probabilité de réalité. Mais cela ne permet pas de conclure, à l’inverse, que la pensée est nécessairement liée à l’activité du cortex cérébral..."

                                                                    Là, je crois qu’il vous faudra bientôt réviser votre position. Les progrès récents dus notamment à l’imagerie du cerveau sont en train de soulever en quelques années à peine des preuves scientifiques qui révolutionnent notre connaissance du cerveau. Procurez-vous le numéro de Science et Vie n° 1062 de Mars 2006. Des chercheurs du CEA-Inserm ont filmé en direct et parfaitement identifié les aires cérébrales spécifiques impliquées dans la CONSCIENCE, et un modèle mathématique / informatique de son fonctionnement a été établi. Là, on ne parle plus d’identifier des zones du cerveau impliquées dans tel ou tel traitement du langage, de la vision ou autre, mais bien de la manière dont celui-ci se mobilise à travers plusieurs régions lorsque la conscience (la reconnaissance d’un mot précis en l’occurence) se focalise et mobilise les différentes zones du cerveau qui elles sont chargées de la gestion des stimulus (au niveau subconscient). Je ne peux pas vous résumer ici tout l’article et les commentaires de scientifiques du monde entier fascinés par cette grande première, ce n’est pas l’endroit,e t cela mériterait un article complet.

                                                                    Mais nous sommes bel et bien sur le point de pouvoir affirmer, preuves à l’appui et reproduction par modèle mathématique, que le cerveau est bien le siège de la pensée consciente, indubitablement, électriquement (mais pas seulement, il y a des molécules et des hormones diverses qui sont impliquées, et l’on sait maintenant que les neurones ne sont pas seuls en cause, mais aussi l’environnement dans lequel baignent les neurones). Vu les vitesses auxquelles les révélations se succèdent, il va devenir très très difficile de se réfugier derrière Dieu pour expliquer la pensée consciente de l’homme...


                                                                  • sunny walker (---.---.242.196) 11 mai 2006 18:55

                                                                    Ibraluz : « Je crois sage de s’en tenir - en ce débat, assez limité dans le temps et l’espace, convenons-en tous - à la question de l’éventualité de la Présence d’un Principe Absolu s’exprimant dans la diversité des formes structurant notre monde. »

                                                                    Re : oui, cela semble plus digeste pour tout le monde, du fait que ce n’est qu’une EVENTUALITE (Cf : entité supposée) mais avouons aussi que la très grande majorité des croyants n’aiment pas cette définition là, notamment lors des prêches et pire encore lors des joutes inter-religieux où chacun fait de la surenchère voir de l’acrobatie intellectuelle pour affirmer « l’authenticité » de son Dieu.

                                                                    L’énormité des definitions(Cf.ambiguïté) comme vous dites, est toujours entretenue ! Nous mettons ici, le doigt sur le principal point d’achoppement, source de conflits inter-religions voir intra-religion, c’est dingue !

                                                                    Aussi, je pense que c’est sur ce même point que la solution doit être trouvée :

                                                                    le jour ou toutes les religions accepteront que Dieu n’est qu’EVENTUALITE, l’humanité aura fait un grand pas.


                                                                    • (---.---.64.110) 11 mai 2006 19:05

                                                                      Nous ne nous sommes pas tout à fait compris, Bertrand. Je vous parle de pensée, vous me parlez de conscience, ce n’est pas tout à fait la même « chose ». Mais il est vrai que j’aurai dû moi-même éviter de les confondre...

                                                                      On établit (notez que je puis, sans me renier, renoncer aux guillemets : vous précisez mes informations) une correspondance étroite entre « un stimulus et la manière dont le cerveau se mobilise pour le traiter ». Voilà comment fonctionne, selon toute probabilité, le processus de la conscience humaine. A partir de là, certes, il semble incontournable d’impliquer le cerveau humain dans le mouvement de la pensée.

                                                                      Mais c’est quoi la pensée ? Une société pense-t-elle ? Gaïa, notre planète bleue, pense-t-elle ? L’Univers pense-t-il ? Il n’est pas vain de méditer ces questions. De grands scientifiques se les posent. Et je dis bien méditer : en l’occurence, le recours aux définitions sécuritaires et plus ou moins sécurisantes ne peut être guère productif. Il faut oser, Bertrand, chercher en soi-même : nous approchons du domaine de l’Être, du mien, du votre, du Notre commun...

                                                                      « Si la science (par ses découvertes et ses lois) empêche l’existence d’une entité immatérielle pensante, alors que la religion la soutient, l’une des deux a tort, point barre ». C’était à cette phrase (et à son extension, un peu plus loin, où il est question de « démonstration »), que faisait allusion mon commentaire sur les limites de la science expérimentale.

                                                                      Il n’y a pas à se réfugier « derrière » Dieu pour ex-pliquer quoique ce soit. Peut-être faut-il, par contre, se réfugier « en » Lui pour en-tendre le sens de tout. Voyez-vous, Bertrand, la situation du voile qui nous sépare ?


                                                                      • ibraluz (---.---.64.110) 11 mai 2006 19:43

                                                                        Sunny, la question n’est pas de l’éventualité du Principe. Aucun croyant ne peut souscrire à une telle proposition, et, si nous pouvions nous tenir fermement ensemble à une discussion rigoureuse, il est probable que vous reconnaissiez l’indispensabilité d’un tel fondement au Monde. Penchez, si vous le voulez, du côté de la philosophie qui peut vous offrir une lecture « irreligieuse » de cet axiome. Mais tenons-en nous, en ce débat, à la question de l’éventualité de Sa Présence dans le monde. Il s’agit d’une simple hypothèse de travail.

                                                                        Vous avez des convictions : d’où vous vient cette faculté ? N’être sûr de rien semblerait pourtant la seule attitude logique de l’athée. « Une certitude, une seule ! » se lamentait notre pauvre Gide. Voyez-vous le drame de son exigence ?


                                                                      • Bertrand Damien Bertrand Damien 11 mai 2006 20:19

                                                                        Je la vois très bien smiley

                                                                        C’est effectivement celle qui sépare celui qui croit et celui qui ne croit pas. Vous, et moi. Ce réfugier en Dieu peut donner à celui qui croit en Dieu sa propre clef pour entendre le sens de tout. Et en celui-ci, tout aura un sens. Je n’en doute pas.

                                                                        Mais moi, je ne peux m’y résoudre pour une raison infranchissable : je pré-suppose que Dieu n’existe pas, donc je n’ai même pas à en attendre une compréhension du tout, que ce soit en dedans, derrière ou devant.


                                                                      • ibraluz (---.---.64.110) 11 mai 2006 21:35

                                                                        Aussi devrons donc nous contenter de compréhension réciproque limitée. C’était couru, mais il n’est pas vain de le reconnaître, en ce genre de débat.

                                                                        Or, gît un paradoxe en ces positions : dans la traque du sens. En ce qui me concerne, je ne peux envisager aucun concept entièrement borné par l’esprit humain. Nécessairement à ma foi, le moindre grain de sable comporte une inconnue indéchiffrable : sa voie d’Absolu, son ouverture à la transcendance... Aussi m’est-il impossible, à fortiori, d’enfermer quiconque dans ses actes ou ses positions doctrinales (son athéisme présupposé, par exemple), j’admets l’inintelligible, la différence, la diversité, irrémédiablement : je ne suis qu’un voile parmi les voiles, qu’une ombre parmi les ombres, limité.

                                                                        Et c’est un bonheur. Car je puis ainsi m’enrichir de votre point de vue. Même si la communication est elle-même limitée. Jouir le plus précisément possible de ces limites, s’y conformer à tel point que tout s’articule avec aisance, chaque chose à sa place, par approximation progressivement affinée, telle est en définitive le projet de ce qui me relie, ma religion, avec vous, moins sans doute qu’avec mes frères musulmans, mais qu’importe ? Il n’est pas sûr qu’en définitive, nos démarches pratiques demeurent constamment si éloignées l’une de l’autre.

                                                                        En ce qui vous concerne, votre position n’implique-t-elle pas une traque illimitée du sens ? C’est une question, Bertrand, pas une agression : vous en subissez assez, en la responsabilité que vous avez prise d’animer ce débat... Mais vous parliez plus haut (à propos des recherches sur le cerveau) de description « parfaite » d’un phénomène. Avez-vous lu Virghil Georghiu (la vingt-cinquième heure, la seconde chance, etc.) ? Il y conte notamment l’anecdote d’un fonctionnaire australien « démontrant » le caractère « parfaitement » scientifique des critères de sélection retenus pour les candidats à l’immigration. Ayant gâté toutes ses dents dans l’enfer concentrationnaire, tel candidat se voyait refoulé au nom d’une logique « imparable ». Il eut ce mot : « Et si Mozart venait à vous, dans un même état odontologique ? » Et la réponse, terrible : « Je le refoulerais, sans aucun état d’âme. »

                                                                        Nous voici rendus, à peu près, au dernier paragraphe de mon petit post à Sunny : Vous avez des convictions : d’où vous vient cette faculté ? N’être sûr de rien semblerait pourtant la seule attitude logique de l’athée. « Une certitude, une seule ! » se lamentait notre pauvre Gide. Voyez-vous le drame de son exigence ?


                                                                      • Bertrand Damien Bertrand Damien 12 mai 2006 00:50

                                                                        @ Ibraluz :

                                                                        « j’admets l’inintelligible, la différence, la diversité... » Oui, moi aussi je l’admets, mais complètement : je veux dire que cela ne provoque pas en moi le besoin de justifier l’inintelligible par un essence divine. En cela, j’admets simplement la limite de l’entendement humain. J’admets que nous ne soyons pas forcément en mesure de comprendre un jour le Tout, dussions-nous avoir un million d’années devant nous pour y arriver.

                                                                        Les plus récentes théories pour expliquer que les galaxies tournent trop rapidement compte-tenu de la matière existante, y compris matière noire, font revenir l’idée d’un univers en contraction-expansion régulière, ce qui ferait de notre moment d’univers de 15 milliards d’années un brefs instant d’expansion dans une infinité de contractions-extensions. Alors, comment imaginer que l’homme, fut-il un jour dôté des connaissances et d’un cerveau encore plus évolué, pourrait-il prétendre à TOUT connaître ? Notrer ssoif inextinguible de savoir nous amènera très très loin, et je pense que la simple dimension humaine, de l’homme et de son cerveau, seront percés à jour. Mais pas la compréhension de l’infini ou du rien. Nous ne pouvons comprendre que les objets et les sujets finis.

                                                                        Pour autant, ai-je besoin de me réfugier en Dieu pour accepter cela ? Non.

                                                                        « En ce qui vous concerne, votre position n’implique-t-elle pas une traque illimitée du sens ? »

                                                                        Oui, je crois même que c’est fondamentalement dans toute la nature humaine. Soif du savoir, peur du vide, quête de sens. Et ce n’est absolument pas gênant pour moi de savoir que cette quête de sens est illimitée. Nous sommmes un pouillème de pouillème de l’univers. Je crois qu’il a existé, il existe, il existera des tas d’autres formes de vies et de conscience, certaines beaucoup, beaucoup plus évoluées que l’homme, et qui pour autant ne devront pas prétendre à la compréhension de l’infini et du rien.

                                                                        Quant à la fin de votre commentaire, j’y abonde. J’ai fait une erreur que je regrette : je n’aurais pas du dire « parfaitement identifié ». Il ne faut pas utiliser un tel mot dans un contexte scientifique. Il faut en général éviter d’utiliser un tel mot, sauf pour dans une figure poétique.


                                                                      • Bertrand Damien Bertrand Damien 12 mai 2006 01:20

                                                                        Qui êtes-vous Ibraluz ?

                                                                        Votre rhétorique est très sophistiquée, votre érudition très au-dessus de la moyenne, votre maturité certaine, et votre argumentation n’a rien à envier à un Maître Jésuite...

                                                                        Je m’interroge.


                                                                      • sunny walker (---.---.160.210) 11 mai 2006 22:13

                                                                        chez les animistes, le fait de dire « le Monde est » est suffisant comme base de croyance et par extension : Monde est dieu(x) !

                                                                        chez d’autres, ex : le monotheisme, la base est : « le Monde est, donc Le Créateur est », extension : Le Créateur du Monde est Dieu !

                                                                        mais ne perdons pas de vue que le monotheisme est dérivé du polytheisme, sans oublier les divisions présentes au sein de ce même monotheisme, et je rajouterai encore que l’atheisme lui aussi résulte de cette division (phénomène de rejet).

                                                                        Donc une croyance suscite l’élaboration de règles pour sa bonne application, mais incite également à une quête perpétuelle dans l’espoir de percer cette bulle que nous appelons INCONNU ou incertitude.

                                                                        Prendre l’existance de Dieu, par défaut, comme réponse pour se rassurer de cette peur de l’inconnu, c’est un choix, le principe est réel, mais son contenu l’est moins, en clair : on UTILISE l’existance de Dieu, même si on n’est pas sûr qu’IL EXISTE !

                                                                        Chez les animistes, on maitrise cette peur de l’inconnu ou de la mort par le principe du culte des ancêtres ou de la réincarnation, c’est tout aussi illusoire(scientifiquement) mais ça nous va, ici le prosélytisme n’est pas necessaire, du moins on fait confiance aux ancêtre qui ont cette charge.


                                                                        • (---.---.160.169) 11 mai 2006 22:20

                                                                          Dans le genre connerie ton commentaire est pas mal. L’athéisme dépend donc du monothéisme ( rejet). Euh, et pourquoi pas le contraire ? La croyance en dieu provient de l’athéisme ( rejet) ????


                                                                        • sunny walker (---.---.160.210) 11 mai 2006 22:47

                                                                          les 3/4 des athés (revendiquants) d’aujourdhui sont d’anciens croyants, plus ou moins malgré eux, et plus ou moins pratiquants.

                                                                          ps : j’ai dis « résulte » et non « dépend », y a une petite nuance, quoi que...lol !


                                                                        • Bertrand Damien Bertrand Damien 12 mai 2006 01:13

                                                                          « les 3/4 des athés (revendiquants) d’aujourdhui sont d’anciens croyants »

                                                                          Je ne dirais pas les 3/4, ni 1/4, ni aucune généralité de ce genre. Tout dépend de votre environnement et de votre éducation. Je suis un ancien croyant par convenance, parce que mes parents sont croyants et m’ont donné une éducation religieuse. Seulement, déjà à l’adolescence, j’avais des doutes énormes sur la question, et je me suis rendu-compte que je faisais semblant de croire, par mimétisme.

                                                                          Alors que j’étais enfant de choeur dans un petit village de la région Toulousaine, je me disais des choses comme : Dieu est-il vraiment en train de me regarder, là, dans les toilettes ? Et de regarder tout le monde ? Non, c’est des conneries cette histoire. Vers l’âge de 13/14 ans, j’ai finalement complètement rejeté tout ça. Les années suivantes, j’ai réfléchi, et j’ai commencé à comprendre ce qui me poussait à rejeter une Foi qui m’était proposée par mes parents, je batissais alors ma propre humanité. Ce que mes parents ont parfaitement respecté, et n’ont jamais cherché à influencer.

                                                                          Et puis j’ai lu les philosophes. Et j’ai découvert dans l’humanisme des lumières une bonne partie de ce que j’essayais de formuler, et je me suis déclaré d’abord agnostique. Et ainsi de suite, jusqu’à aller au bout de mon raisonnement et de comprendre mon athéisme.

                                                                          Donc, mes enfants ne sont pas croyants par la voie de mon éducation. Ils seront sans doute d’abord athées. Peut-être deviendront-ils croyants après avoir été athées par mimétisme avec leurs parents, en faisant le chemin inverse du mien. Je ne saurais le prédire. Mais les probabilités seront faibles.


                                                                        • (---.---.160.169) 12 mai 2006 09:51

                                                                          T’appelles anciens croyants, des enfants à qui on a imposé une religion dès le plus jeune âge ???? Moi je soutiens qu’à la naissance nous sommes tous athées et que c’est notre milieu qui nous impose une religion....T’as vraiment une vision religieuse ( musulmannne ?) du monde....


                                                                        • Marsupilami (---.---.48.38) 12 mai 2006 10:15

                                                                          Ouaf !

                                                                          BF, ton athéisme t’empêche de reconnaître qu’à sa naissance, chaque enfant est en fait un petit agnostique (il ne sait pas). Il ne peut devenir athée, par choix philosophique personnel, qu’à partir de l’adolescence, lorsqu’apparait la pensée abstraite.

                                                                          Bon c’était mon côté casse-couilles agnostique, naïf comme un bébé qui vient de faire son premier pet. Moi aussi j’ai été au catéchisme et j’ai été enfant de chœur. Le curé qui me faisait le catéchisme me disait que j’avais une « mentalité de théologien ». Je ne croyais pas trop à ce qu’il racontait, mais j’aimais bien ces histoires extraordinaires. A la fin de l’adolescence je me suis intéressé aux spiritualités orientales, puis je suis revenu - par choix - au christianisme. J’ai étudié la théologie. J’étais mystique, je faisais plein de retraites solitaires dans les monastères. Et puis un beau jour, en plein milieu d’une retraite chez les Charteux, j’ai eu une illumination : tout ça c’est des conneries. Depuis je suis sereinement agnostique... et je comprends très bien les croyants !

                                                                          Houba houba !


                                                                        • Bulgroz (---.---.14.60) 12 mai 2006 13:34

                                                                          Beau parcours, Marsu,

                                                                          En ce qui me concerne et si cela peut intéresser le monde cybernétique, j’ai été élévé dans une famille athée.

                                                                          mais, il y a eu une boulette, mes parents m’ont confié à ma grand mère qui était plus anti-cléricale qu’athée à l’occasion d’un voyage. Elle en a profité pour me faire baptiser à l’insu de ma famille et malgré des instructions strictes données par mes parents à ma grandmère.

                                                                          Ca a généré un pataques pas croyable et comme dans les pays communistes, toute trace de cet évennement a été gommée de la mémoire collective (je n’ai su cette histoire que trés tardivement), et je suis devenu tout naturellement agnostique, tout comme toi.

                                                                          D’ailleurs tu es mon double dans tu ce que tu dis et penses, c’est pas croyable, je me demande d’ailleurs, si Marsu ce n’est pas moi.


                                                                        • Marsupilami (---.---.48.38) 12 mai 2006 13:44

                                                                          Ouaf !

                                                                          Je est un autre, comme disait l’ami Arthur...

                                                                          Houba houba !


                                                                        • ka (---.---.30.12) 12 mai 2006 13:50

                                                                          Fais gaffe Marsu Bulgroz à l’air d’un fanatique psychopathe il se prend pour toi. C’est très inquiétant. Si ça se fait chez lui il a plein de photos de toi affichées sur ses murs et il n’attend que le moment où il pourra te rencontrer pour te faire la peau et prendre ta place.


                                                                        • Marsupilami (---.---.48.38) 12 mai 2006 14:00

                                                                          Ouaf !

                                                                          Salut Ka ma musulmette préférée.

                                                                          J’ai pas peur de ce psychopathe. La preuve, je lui offre mon poster :

                                                                          Houba houba !


                                                                        • ka (---.---.30.12) 12 mai 2006 14:06

                                                                          Tu es très photogénique Marsu. Au moins ta photo met un peu de couleur dans cette suite de fils toute en noir et blanc.

                                                                          Houba houba !


                                                                        • Bulgroz (---.---.14.60) 12 mai 2006 14:19

                                                                          C’est déjà fait, Mme Ka, Bulgroz a pris mon pseudo, et j’ai été obligé d’acheter le sien (400 000 USD sur son compte dans l’île d’Anguilla). Je suis Marsu, il est Bulgroz.

                                                                          Donc, un conseil, Ignorez les messages pestilentiels signés Marsu, il en va de votre santé mentale !!


                                                                        • Marsupilami (---.---.183.49) 12 mai 2006 14:21

                                                                          Ouaf !

                                                                          Bon alors puisque je te plais je t’en remets un :

                                                                          Ça change de ces graves réflexions théologiques...

                                                                          Houba houba !


                                                                        • ka (---.---.30.12) 12 mai 2006 15:31

                                                                          Quelle pause magnifique ! Un vrai régal pour les yeux.

                                                                          PS : désolée Bertrand Damien de parasiter cet espace de discussion mais c’est devenu trop philosophique pour moi. Et devant une telle beauté on ne peut être qu’ébloui.


                                                                        • ka (---.---.30.12) 12 mai 2006 15:34

                                                                          Oh la grosse erreur pose pas pause bien sûr.


                                                                        • Marsupilami (---.---.247.67) 12 mai 2006 15:53

                                                                          Ouaf !

                                                                          Mais si mais si, pause et gros dodo dans le nid !

                                                                          Houba houba !


                                                                        • ka (---.---.30.12) 12 mai 2006 16:09

                                                                          Comme c’est mignon ce portrait de famille. Ah si la vie humaine était aussi simple que la vie marsupilamienne tout le monde serait heureux.


                                                                        • (---.---.102.13) 12 mai 2006 12:58

                                                                          cherche et tu trouveras !la vrai religion est là, à mon avis, celle qui est nôtre, personnelle et intime. L’illumination n’est pas donnée à tout le monde, mais c’est clair qu’il faut bouger pour la trouver, un jour, on est sûr. Les confrontations inter-religion font partie de la recherche, on se positionne, on raisonne, on se confronte, et c’est positif, et puis un jour on sait... pour soi. Bonne journée. Mélodie


                                                                          • levoisin (---.---.75.9) 12 mai 2006 13:02

                                                                            Je pense donc je suis. (Mais ça ne me prouve pas que j’existe.)

                                                                            Je compte donc Dieu est. (Mais ça ne me prouve pas que Dieu pense.)

                                                                            Essayer de justifier l’inintelligible par une essence divine est une perte de temps, mais par contre comment justifier autrement l’intelligible ?


                                                                            • Bertrand Damien (---.---.152.111) 12 mai 2006 13:50

                                                                              oops, la question ontologique est un peu plus complexe que ça, et toujours pas vraiment résolue. L’anglais David Hume a prouvé par le raisonnement et de puis belle lurette que la proposition de Descartes ne constituait pas une preuve. En substance, Hume dit que absolument rien, par votre seul raisonnement, ne peut prouver que le monde réel n’est pas un fantasme. Et que donc, le « Je pense donc je suis » ne tient pas. Aucun philosophe depuis n’a pu remettre en question la démonstration sceptique de Hume il y a un peu moins de 300 ans, et depuis, on continue à s’interroger sur l’ontologie, mais, notamment grâce à Hume, on a appris à quitter la métaphysique. Entre-temps, Hegel nous a proposé la réflexivité comme solution partielle à la sacrée colle que nous a posé Hume, et etc etc...

                                                                              La deuxième partie de votre proposition est purement métaphysique. « Je compte donc Dieu est », ça n’a de valeur que pour vous, croyant. La connecteur « donc » est un connecteur d’induction rationnelle. Il implique une preuve irréfutable. Or, dans le domaine de Dieu, la preuve est exclue. On ne prouve pas Dieu. Vous ne pouvez jamais dire « blablabla, DONC, Dieu blablabla ».

                                                                              Quand à justifier l’intelligible, précisément, si c’est intelligible, c’est que c’est à la portée de la science et du rationnel. Et que ce que la science a rendu intelligible jusqu’à présent fait exclusion d’une explication divine. Ce qui n’empêche pas un scientifique de pouvoir s’interroger sur ce qui est au-delà de son objet intelligible, et d’en appeler à Dieu pour justifier ce qui est hors de portée de son intelligibilité. Il y a beaucoup de physiciens et d’astro-physiciens en particulier qui doivent faire face au vertige de l’infini et du rien, et cette énigme qu’est l’univers et le monde réel appelle chez eux la nécessité de l’existence de Dieu.


                                                                            • Marsupilami (---.---.48.38) 12 mai 2006 14:07

                                                                              Ouaf !

                                                                              Mazette quel raisonneur...

                                                                              « blablabla, DONC, Dieu blablabla » : j’aime assez la formule.

                                                                              Houblablabla houblablabla !


                                                                            • Bertrand Damien (---.---.152.111) 12 mai 2006 14:57

                                                                              M’sieur Marsu, ce site : http://www.koikadit.net/ c’est le vôtre ?

                                                                              Je m’y sens comme un poisson dans l’eau. Mes auteurs préférés, quelques découvertes intéressantes que je ne connaissais pas, l’humour dadaïsto-surréaliste... Il ne me manque que Dubuffet pour compléter le tableau.


                                                                            • Marsupilami (---.---.183.49) 12 mai 2006 15:08

                                                                              Ouaf !

                                                                              Nan, c’est pas mon site, mais il pourrait l’être. Mon site naturel est ici.

                                                                              Houba houba !


                                                                            • le voisin (---.---.75.9) 12 mai 2006 16:00

                                                                              La proposition de Descartes n’est pas, pour moi, simplement une preuve. Elle est plutôt un postulat qui définit le « je ».

                                                                              Et c’est pareil pour le second qui est un postulat qui définit « Dieu » par rapport au « je ».

                                                                              Il est vrai que si l’on prédéfinit « je » et « Dieu » comme dans leur acceptation courante, aucune démonstration ne peut prouver ni leur existence, ni leur réalité.

                                                                              Mais à partir du moment où l’on pose les deux postulats précédents, il devient possible d’interpréter le réel, ce que ne peut pas faire la science (répondre à « pourquoi ? »), sans toutefois nécessiter une quelconque foi ni même un théisme. On s’oppose d’ailleurs tout autant que les athées à l’endoctrinement et au dogmatisme, on conserve aussi sa liberté de pensée, sans cependant renoncer à reconnaître que les religions sont l’expression formelle de la fraternité.


                                                                            • Marsupilami (---.---.247.67) 12 mai 2006 16:40

                                                                              Ouaf !

                                                                              Ah, le grand « je »...

                                                                              Houba houba !


                                                                            • Bertrand Damien Bertrand Damien 12 mai 2006 17:22

                                                                              hop là, c’est un peu rapide votre histoire ! Vous dites :

                                                                              « Mais à partir du moment où l’on pose les deux postulats précédents, il devient possible d’interpréter le réel, ce que ne peut pas faire la science (répondre à »pourquoi ?« ) »

                                                                              Je vous répond : à quoi bon interpréter le réel quand c’est sur la base d’un postulat invérifiable ?

                                                                              A rien, si ce n’est à se bercer de l’illusion que vous répondez au pourquoi. C’est exactement la différence entre croyance et science, voyez-vous...


                                                                            • sunny walker (---.---.242.221) 12 mai 2006 18:19

                                                                              et voilà ! la boucle est bouclée.

                                                                              la base de toute croyance est le POSTULAT, ni plus ni moins,

                                                                              presentée comme telle, une religion devient légitime, et in fine, plus crédible dirai-je.

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