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Accueil du site > Actualités > Religions > La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence

La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence

PLAN : 

1 - Aperçu sur les langues sémitiques

2 - Divisions de la langue arabe

3 - Origine de l’arabe

4 - Morphologie de l’arabe classique

5 - La richesse de la langue arabe

6 - Influence de la langue arabe

7 - Conclusion

Aperçu sur les langues sémitiques[1]

Les langues sémitiques forment un groupe de langues parlées depuis la plus haute l’Antiquité au Moyen-Orient, au Proche-Orient ainsi qu’en en Afrique du Nord. Ces langues sont qualifiées de « sémitiques » en reference au nom biblique de Sem, fils de Noé. C’est une des branches de la famille des langues afro-asiatiques, répandues de la moitié nord de l’Afrique jusqu’au Moyen-Orient. On ne connait pas de manière certaine l’origine ainsi que l’expansion géographique de ces langues, soit de l’Asie vers l’Afrique ou de l’Afrique vers l’Asie.

La presence des langues sémitiques archaïques telles l’akkadien et l’ougaritique est attestée depuis plus de quatre millénaires. Les plus anciens documents akkadiens, en écriture cunéiforme, datent de la seconde moitié du troisième millénaire avant J.-C. et l’archéologie découvre d’autres documents akkadiens ultérieurs jusqu’au début de l’ère chrétienne.

Les langues sémitiques contemporaines les plus parlées sont l’arabe (plus de 450 millions de locuteurs), l’amharique (27 millions), l’hébreu (8 millions), le tigrinya (6,75 millions). Elles constituent aujourd’hui, avec le maltais, (400 000 locuteurs) les seules langues sémitiques officielles, bien que d’autres langues utilisées en Éthiopie, en Érythrée, à Djibouti et en Somalie, ainsi que les divers parlers néo-araméens du Moyen-Orient, se rattachent à cette famille.

Ce qui caractérise les langues sémitiques entre autres est la prédominance de racines trilittères - constituant le squelette de la langue - et par l’usage de consonnes laryngales, gutturales et emphatiques.

L’araméen apparut vers 850 AC en Syrie, et dès le VIe siècle fut utilisé comme Linga franca (langue la plus utilisée) de l’Égypte à l’Afghanistan. Seul le grec rivalisa avec l’araméen au Moyen-Orient. Ainsi, par exemple, la lingua franca des Hébreux à l’époque du Christ était l’araméen. Celle-ci fut donc la championne des langues sémitiques du VIe siècle AC jusqu’au VIIe siècle. C’est pour cela beaucoup d’historiens estiment que Jésus fils de Marie a prêché en araméen en Palestine.

Depuis cette date, la langue sémitique la plus répandue est l’arabe qui s’est propgée du pourtour méditérannéen jusqu’en Asie centrale.

Arbre linguistique des langues sémitiques.

La linguistique, au XIXe siècle, soutenait l’origine asiatique des langues sémitiques. Aux XXe et XXIe siècles, de nouvelles hypothèses avancent une origine africaine des langues sémitiques dont la famille serait partie intégrante d’un groupe plus large de langues afro-asiatiques.

L’antique cité d’Ebla fut découverte en 1964 sur le site de Tell Mardikh en Syrie. En 1974, 42 tablettes portant une écriture cunéiforme furent extraites des ruines d’un palais datant de l’âge du Bronze ancien (2400-2225 avant l’ère chrétienne). En 1975, 17 000 tablettes furent ensuite mises au jour. L’étude de ces tablettes présente une langue archaïque dont certains traits morphologiques rappellent l’akkadien, et dont le lexique semble s’apparenter à l’hébreu et à l’araméen.

Des langues sémitiques occidentales, parlées de la Syrie au Yémen, livrent progressivement des textes écrits. Des textes en proto-canéen datent de 1500 av. J.-C. et attestent l’usage d’une langue sémitique occidentale à cette époque. Des tablettes écrites en ougaritique ont été découvertes en Syrie du Nord, datant de 1 300 av. J.-C. Vers cette époque, des nomades araméens font incursion dans le désert syrien. Le vieux sudarabique est une langue sémitique méridionale.

Au Ier millénaire av. J.-C., l’alphabet s’étant largement répandu, toute une série d’autres langues devinrent accessibles : l’araméen et le vieux sudarabique. Durant cette période, le système de déclinaisons, encore vigoureux dans l’ougaritique, semble décliner pour donner naissance aux langues sémitiques du nord-ouest. Les Phéniciens répandent le canéen à travers une bonne partie de la Méditerranéee, tandis que son cousin, l’hébreu devient la langue de la littérature religieuse avec la Torah et le Tanakh . Avec les conquêtes de l’empire assyrien, l’araméen devient la lingua franca du Croissant fertile, supplantant toutes les autres langues, notamment l’akkadien et le phénicien, tandis que l’hébreu subsiste en tant que langue liturgique.

Lettres d’Amarna, -XIVe siècle

 

L’ Araméen

On a vu que l’araméen fait son apparition vers 850 AEC en Syrie, et dès le VIe siècle il fut utilisé comme lingua franca, de l’Égypte à l’Afghanistan et, en particulier celle des Hébreux à l’époque du Christ était l’araméen.. Seul le grec rivalisa avec l’araméen au Moyen-Orient.

L’ancien araméen (aussi appelé impérial, ou encore pré-chrétien) est connu à travers de nombreux papyrus, documents, et certains livres de l’Ancien Testament. Il se distingue des langues cananéennes par le passage de la voyelle â à la voyelle ô.

Actuellement, seul le grec peut prétendre avoir une aussi longue histoire documentée ininterrompue que l’araméen (2800 ans !). On trouve de nos jours

  • le néo-araméen occidental (syriaque occidental), parlé par quelques milliers de locuteurs de trois villages syriens (dont Maaloula.
  • le néo-araméen oriental (néo-syriaque, syriaque vulgaire), qui compterait des centaines de milliers de locuteurs particulièrement dans le nord de l’Irak appelé "Soureth" ,
  • le néo-araméen central parlé par quelques milliers de locuteurs des villages du Tour Abdin dialecte Turoyo[1]. Aussi, en Syrie dans la province d’Al-Hasakah

Parmi les manuscrits de Qumran, une centaine est constituée de textes rédigés en araméen, notamment des traductions de la Bible (targoums).

L’araméen était également la langue employée par les rabbins qui ont participé à l’écriture du Talmud de Babylone. Langue dans laquelle les deux Talmuds furent rédigés intégralement.

Tablette du Déluge de l’épopée de Gilgamesh, rédigée en akkadien

Divisions de la langue arabe

l’arabe ancien, langue morte aujourd’hui ;

l’arabe littéral, langue écrite et savante, dont le Coran offre le parfait modèle.

1. L’arabe ancien :

L’arabe ancien comptait les dialectes du Yémen et du Hedjaz, nommés himyarite et Koréischite. À l’avènement de l’Islam, ce dernier dialecte prédomina. Consacré par le Coran, il absorba rapidement toous les dialectes de l’Arabie, puis les autres idiomes sémitiques, constituant ainsi l’arabe littéral moderne. Celui-ci a tous les caractères d’une langue littéraire, et de plus il acquiert, comme langue liturgique, une importance particulière ; l’étude en est recommandée aux Arabes par la nécessité de lire et d’interpréter le Coran. Mais cette langue savante, qui suppose toujours un certain degré de culture, n’a pas toujours été accessible aux peuples qui font usage de l’arabe vulgaire.

2. L’arabe vulgaire :

L’arabe vulgaire comprend plusieurs dialectes à peu près identiques par leurs vocabulaires et qui se distinguent surtout par des différences de prononciation.

Les plus caractérisés sont :

celui du Yémen, considéré comme le plus pur de tous ;

celui de Thehama ;

celui de la Mecque, très corrompu à cause du brassage et du mouvement des populations diverses affluant vers la ville sainte ;

le bédouin, parlé dans un grand nombre de sous-dialectes, par les tribus nomades du désert ;

le syrien, le maronite et le druse, bien particulier au Liban et très mélangé ;

le mapoulet, parlé dans l’Inde, sur les côtes de Malabar et de Coromandel ;

l’égyptien, le maghrebin ou maure, propre aux anciens états du sud méditérannéen. On pourrait mentionner encore parmi les dialectes de l’arabe vulgaire le maltais, jargon composé d’arabe, d’italien et de provençal, dans lequel Quintin, Majus, Agius, Hervas et Vallencey, ont prétendu à tort reconnaître la langue punique ; puis le mosarabe ou maramisch, parlé jadis par les Arabes d’Espagne, dont on comptait encore au XVIIe siècle de nombreuses traces dans les montagnes de Grenade ou dans plusieurs localités de l’Andalousie, de Valence et d’Aragon. Ce dialecte a disparu de l’Espagne après l’expulsion des morisques par Philippe II en 1609.

Une liste de pays permet de situer géographiquement ces dialectes. Le hassaniyya est parlé en Mauritanie, au Sahara occidental, et dans le sud du Maroc. L’arabe maghrébin est parlé du nord Maroc à la Lybie, ses variantes sont l’arabe marocain , l’arabe tunisien (dont une variante est le judéo-tunisien), et l’arabe algérien (avec ses variants : l’arabe nedromi , le dialecte djidjélien et l’arabe oranais). Toujours en Afrique septentrionale on parle aussi l’arabe égyptien et l’arabe tchadien.

En Méditerranée se parlaient autrefois l’arabe andalou et l’arabe sicilien, ce dernier ayant dérivé vers le maltais, un des rares dialectes arabes écrit à l’aide de l’alphabet latin. Le maltais, langue hybride, fut fortement influencé par le phénicien, l’arabe, l’ottoman, le sicilien, l’italien et l’anglais.

Les plus anciens textes en arabe découvert par les archéologues, écrits avec un alphabet dérivé du nabatéen datent du 4è siècle.

Origine de l’arabe

L’origine du mot Arabe demeure obscure, malgré les nombreuses recherches. Selon Toufik Fahd, le radical ʿarab, en arabe, désigne le désert et c’est un mot araméen "arâbâh" . Le mot arabe peut dériver de la racine sémitique Abhar "se déplacer". Mais l’étymologie arabe considère que le mot arabe dérive du verbe "exprimer".

Le mot Aribi a été trouvé dans une inscription assyrienne qui date de 853 av. J.-C. Le roi Salmanazar III relate une rébellion du prince Gindibou l’Aribi. Vers 530 av. J.-C., le mot Arabaya est transcrit dans plusieurs documents persans. Le nom de lieu Arabia est transcrit en grec par Hérodote. Par la suite tous les écrivains grecs ou latins désignent l’endroit et les habitants par le mot arabique.

Ou il désigne « l’homme du désert » ou encore « l’homme qui a traversé le désert » ; dans cette acception, il représenterait l’identité bédouine, au sens strict, c’est-à-dire l’ensemble des tribus nomades vivant en Arabie.

Le poète palestinien Tamim al Barghouti nous fait remarquer de manière pertinente l’origine bédouine de cette langue née en plein coeur du désert :
"Comme de nombreuses propriétés de la langue arabe, ce qui a été généralement attribuée à l’origine bédouine de la langue, le désert est ici pour imposer l’unicité, l’homogénéité, et donc l’égalité sur toutes les créatures. Le sable est partout, et à la fin tout se transforme en sable, les extrêmes contradictoires de la vie semblent être de la même substance.…Un sens de la continuité et l’unité de l’Univers aurait été présent dans la communauté du désert des Arabes Bédouins, mais un sentiment d’insignifiance n’était pas là. La façon dont les décideurs anciens de la langue arabe a célébré les moindres détails de leur monde est vraiment remarquable."

L’historien Marc Bergé écrivit :

« Les Arabes font leur première apparition dans l’histoire en 854 avant Jésus-Christ : l’arabe Gindibu soutint Bin Idri de Damas (le Ben Hadad II de la Bible) en lui amenant mille chameliers du pays d’Aribi à l’occasion de la bataille de Qarqar […] Peut-être le camp de Gindibu était-il situé au sud-est de Damas ? Il est certain que les éléments bédouins de la péninsule arabique - qu’on appelait probablement indifféremment Aram, Eber ou Haribu - devaient être installés à l’origine, dans la région qui s’étend entre la Syrie et la Mésopotamie et qui fut, avec la Syrie le berceau le plus ancien des Sémites". »

Présents dans la péninsule Arabique et le désert arabo-syrien jusqu’au VIIe siècle, les Arabes ont alors connu une expansion vers le reste des Proche et Moyen Orients, vers l’Afrique du Nord et la péninsule Ibérique portés par leur foi en l’islam qui s’est transmise jusqu’en Andalousie.

Récits antiques et médiévaux

Dans la mythologie de la péninsule arabique, les arabes du sud ont pour ancêtre Qahtan et les arabes du nord ont pour ancêtre Adnan.

Selon Ibn Khaldoun, les Arabes sont formés de quatre groupes distincts, les Ariba, les arabes d’origine, les Mostaâriba, ceux qui maitrisent parfaitement la langue arabe, les Tabia lil âarab, ceux qui ressemblent aux arabes et enfin les Mostaâdjem, ceux qui ne maitrisent pas la langue arabe.

D’après lui, les généalogistes arabes séparent les tribus de leur nation en deux catégories. La première descend de Qahtan et l’autre d’Ismaël . Khehlan et Himyer sont de la 1re catégorie. Moder et Rebia b Nizar appartiennent à la 2e catégorie.

Selon Tabari, un historien musulman, Ève habitait à Djeddah et Adam demeurait seul à Serândib dans une montagne. Cette montagne a été identifiée par Ibn Battuta et porte maintenant le nom de pic d’Adam, il fut envoyé la première fois dans l’Hindoustan. Adam et Ève sont passés par l’actuelle Arabie saoudite. Adam faisait son pèlerinage et il retournait à sa nouvelle demeure, qui est La Mecque actuelle.

Les plus anciens feuillets coraniques conservés, vers l’an 650. BNF

Morphologie de l’arabe classique

L’arabe classique pré-coranique tire ses origines du centre et du nord de la Péninsule arabe et se distingue de l’arabe yéménite.

La plus vieille inscription retrouvée en arabe classique pré-coranique date de 328 de l’ère courante, connue comme « inscription de Namarah » en alphabet nabatéen, découverte en Syrie méridionale en avril 1901 par deux archéologues français René Dussaud et Frédéric Macler.

L’arabe classique commme on l’a vu plus haut est une langue sémitique comme l’hébreu, l’araméen ou l’akkadien. La particularité de ces langues sont les racines de mots qui sont généralement à base de trois consonnes.

Exemples :

  • ktb : écrire
  • kataba, il écrivit
  • yaktubu, il écrit
  • kitāb, livre
  • maktaba, bibliothèque
  • maktoub, ce qui est  :
    • ʼi-kta-ta-ba (اكتتب) : « copier »
    • kitaab (كتاب) : « livre » ;
    • kaatib (ﻛﺎتب) : « écrivain » ;
    • ma-ktaba-h (مكتبة) : « bibliothèque » ;
    • mi-ktaab (مكتاب) : « machine à écrire » ;
    • kutub (كتب) : « (des) livres ».

Ajouté au caractère flexionnel de la langue, il n’est pas facile de reconnaître rapidement un radical sans bien connaître la grammaire. Les recherches dans le dictionnaire ne sont donc pas facilitées.

L’arabe possède deux types de phrases : la phrase nominale et la phrase verbale. Dans le premier cas elle se compose d’un sujet (mubtada) et d’un attribut (khabar, « information »). Elle exprime une constatation ou une définition et le verbe est sous-entendu. L’attribut s’accorde en genre et en nombre si le sujet est au singulier,

An-naasu kathiiruuna : « les gens sont nombreux ».

En revanche l’attribut prend la marque du féminin singulier s’il s’agit d’un pluriel d’animaux ou de choses inanimées

الكتب كثيرة = Al-kutubu kathiira : les livres sont nombreux.

VERBES

  • l’accompli ou maahii : se traduit souvent en français par un passé composé ou un passé simple ;
  • l’inaccompli ou muDhari`’ (il peut être marfuu`, manSuub et majzuum) : outre le présent et le futur, on peut le rendre aussi par l’imparfait, surtout lorsqu’il est précédé de kaana et par le plus-que-parfait lorsque kaana est à l’inaccompli.

Ainsi, contrairement aux langues indo-européennes, qui privilégient la situation sur la flèche du temps, les langues sémitiques privilégient l’état accompli ou non. Cela donne un éclairage nouveau sur les textes bibliques : pour Dieu, une action accomplie peut se situer temporellement dans le futur. De telles choses sont difficiles à rendre dans une langue indo-européenne car si l’on choisit le futur, on perd la notion d’inéluctabilité, et si l’on choisit le passé, on fait un contresens.

La richesse de la langue arabe

L’arabe est une langue très riche ; les Arabes se vantent, selon Ernest Renan, d’avoir 80 mots pour désigner le miel, 200 pour le serpent, 500 pour le lion, 1000 pour le chameau et l’épée, et jusqu’à 4400 pour rendre l’idée de malheur. Le vocabulaire comprend 60 000 mots. Les grammairiens arabes prétendent que toutes les racines de leur langue ont été primitivement des verbes, et ils élèvent considérablement le nombre de ces racines. Il est en réalité de 6000. D’après Maurice Gloton[2] le Coran a utilisé environ 5000 termes, ce qui correspond à 1726 racines différentes.

 Ces racines sont ordinairement composées de trois lettres écrites, et les mots dans lesquels elles entrent se complètent, soit au moyen de lettres dites serviles, à cause du rôle qu’elles jouent, soit par le redoublement des radicales, ou encore par le changement des voyelles figurées par des points diacritiques. C’est ainsi qu’une même racine donne des verbes, des substantifs, des adjectifs, des adverbes, enfin des dérivés de toute sorte. Les verbes forment dix-sept conjugaisons. Ils subissent dans leur forme active treize modifications principales avec un pareil nombre de modifications pour les formes passives. La conjugaison est très pauvre en apparence, mais au moyen de particules ou par le changement des points-voyelles, on déternine le présent, le futur, l’optatif, le subjonctif, etc., avec autant de précision que l’on veut. La construction est généralement directe.

La richesse du vocabulaire et les figures rhétoriques de la langue arabe sont parmi ses plus beaux attraits. Ibn Khalawayh indique que les Arabes ont 500 noms pour le mot « lion » et 200 noms pour le serpent. Certains linguistes s’accordent à dire que ces noms sont absolument identiques, mais l’opinion la plus solide est celle qui soutient qu’il existe des nuances d’un mot à un autre et que deux termes ne désignent pas exactement la même chose.

Voici quelques exemples autour de la notion de vide et des différents termes utilisés en arabe pour l’exprimer[3] :

- Une table sans repas est appelée « khiwaan خِوان ». Lorsqu’elle est servie, on utilise le terme « maa’idah مائدة ».

- Un verre vide est appelé « koob كوب » ou « qadah قدح ». Lorsqu’il contient un liquide, il devient « ka’s كأس ».

- Pour désigner le fait de manger tout ce qui se trouve sur une table, lors du dîner, on utilise le verbe « iqtamma اِقتمّ ».

- Pour désigner le fait de boire tout ce que contient un récipient, on utilise le verbe « ishtaffa اشتفّ ».

- Pour décrire l’enfant qui boit tout le lait que sa mère, allaitante, lui fournit au point de l’épuiser, on utilise le verbe « imtakka امتكّ ».

- Le verbe qui indique le fait de vider les pis d’un chameau est « nahaka نهك ».

- Le verbe qui indique le fait de vider un puits est « nazafa نزف ».

Il y a dans la langue arabe, toute une catégorie de mots qui signifient une chose ainsi que son contraire. Ce que Tamim al Barghouti décrit comme "antonymes" et "synonymes"[4] Il précise par exemple ce qui à nos yeux s’apparentent à des contradictions "le mot "Saleem", signifie celui qui est guéri, et celui qui vient d’être mordu par un serpent, le mot "Baseer", désigne une personne avec une vue perspicace, mais aussi un aveugle " mawlâ "signifie maître et l’esclave," wala " tente de suivre ou tente de guider, Le mot, "Umma" qui est généralement traduit en nation, désigne l’entité qui est suivie, ou le guide, ainsi que l’entité qui suit et est guidée. "

Il nous rapporte aussi ces belles anecdotes : "On raconte que le grand poète et linguiste aveugle du XIe siècle, Abul-Ala Al-Maary a heurté au souk un des princes à la cour de Ibn Saleh Mirdas, le souverain autonome du nord de la Syrie. Le prince a perdu son caractère noble, surtout parce que le poète était pauvre, et les poètes pauvres, ne sont pas censés se frotter à la noblesse riche ! Ce prince traite alors le poète de "chien ignorant". Abul-Ala répliqua aussitôt : "le chien parmi nous est celui qui ne connait pas les soixante-dix noms pour désigner le chien !" Bien sûr, le prince et la moitié des linguistes de la Cour ne pouvait pas remémorer autant de noms. Plus tard, dans le XIIe et XIIIe siècles, lorsque la préservation de la langue est devenue une obsession, ces soixante-dix noms ont été inscrits. Ils n’étaient pas tout à fait synonymes, car ils ne signifient pas tout à fait : « chien », plutôt, ils décrivent les conditions d’un chien, un chien enragé avait un nom différent d’un joyeux, le chien qui avait une oreille vers le haut et l’autre vers le bas a un nom différent de celui qui avait les deux oreilles, ou les deux oreilles vers le bas. Ce qui est vrai du chien est vrai de la plupart des autres creatures. De nos jours les sept plus célèbres noms du lion sont enseignées aux enfants dans les écoles partout dans le monde arabe : « Laith", "Sab", "El-Assad", "Qaswara", "Ghadanfar", "Dirgham", et « Oussama »."….

L’amour quant à lui possède soixante dix-sept noms différents, "dont chacun a une légère différence, mais critique de l’autre. "Hawa", est le goût léger, il comporte également un élément d’erreur, d’irrationalité, le vieux proverbe pré-islamique va : "Hawa fait perdre la raison". Ensuite, vous avez "ishq", qui vient de l’intrication, comme deux morceaux de bois et d’ivoire dans une œuvre d’arabesques, les deux amoureux sont inséparables mais toujours indépendants et distincts, alors vous avez "Hayam", qui vient du fait d’avoir soif dans le désert, et "fitna", ce qui signifie l’amour, l’engouement, le désir passionné, mais aussi guerre civile et illusion. Vous avez aussi "izaz", qui est le genre d’amour qui satisfait à la fois les amateurs de puissance et de la dignité, et « Sakan », qui signifie également la maison et la tranquillité, le Coran emploie ce mot pour décrire la relation entre les couples mariés. Le stade suprême de l’amour est, paradoxalement, "fanaa", ce qui signifie la non-existence. C’est le stade où les amoureux perdent leurs existences indépendantes et effectivement devenu l’un l’autre. Cette étape est généralement utilisé par les Soufis en référence à l’amour divin et de l’unité de l’existence…"

Enfin, il conclut sur la faiblesse et la contingence du pouvoir…."Le pouvoir est temporaire, et est donc dénué de sens. Le pouvoir est donc synonyme de faiblesse, le capitaine et l’esclave doivent subir l’expérience de la mort à la fin, de meme le voyant et l’aveugle. Ces couples méritent donc le même nom. Pour les Arabes, tous les objets physiques doivent s’évanouir et se tourner vers le sable, mais les idées restent. Ainsi le pouvoir est seulement nécessaire afin de créer un héritage, des souvenirs, des épopées, des légendes et des poésies. On pourrait trouver la trace de cette idée dans l’ère pré-islamique. Après l’avènement de l’Islam, Le concept de l’héritage fut remplacé par la notion de l’au-delà. "

Influence de la langue arabe

Héritage et transmission du savoir classique

Il est bien connu que la langue arabe est devenue langue officielle sous le califat de l’omeyyade Abd Malik Ibn Marwan. Auparavant, le grec était la langue administrative. Abd Malik a décidé d’arabiser tous les textes officiels ainsi que l’administration. La langue arabe n’est donc plus la langue liturgique uniquement reservée au domaine religieux. C’est à partir de ce moment précis que les traductions vers l’arabe prirent une part importante.

 Il est communément admis que ce sont des chrétiens Syriaques qui ont traduit la majorité des textes des auteurs grecs en arabe et que les versions commentées d’Aristote, de Platon ou d’autres sont parvenues en Europe avec les annotations des penseurs musulmans ayant ainsi contribué d’une certaine manière au mouvement des idées sans en avoir été pour autant les importateurs exclusifs. La latinisation de leur nom peut montrer leur influence auprès des savants européens : Ibn Rushd est devenu Averroès, Ibn Sina Avicenne, Ibn Tufayl Abubacer, Ibn Bajjah Avempace, Hunayn ibn Ishaq Johannitius,...

L’islam a rapidement conquis la Perse sassanide et la majeure partie de la chrétienté orientale où chrétiens et juifs reçoivent le statut de dhimmi (protégés). Les nouveaux conquérants demandent à leurs tributaires une contribution intellectuelle qui nourrira cette civilisation naissante en puisant dans les trésors de la pensée antique. La Syrie était alors le principal centre de la pensée hellénique depuis que Justinien avait fermé les écoles d’Athènes. Les ouvrages grecs étaient traduits en syriaque, une forme nouvelle d’araméen, dans un mouvement qui s’amplifia après l’expansion musulmane. A l’exception de quelques œuvres traduites directement du grec en arabe, on traduisait généralement des textes grecs traduits en syriaque.

Les califes abbassides créent au début du IXe siècle une académie de traduction appelé Bayt al Hikma (Maison de la sagesse) à Bagdad et envoient des émissaires à Byzance pour acquérir les manuscrits grecs à prix d’or. Ce mouvement de traduction inclut des ouvrages de médecine, de logique ou de philosophie grecques mais aussi de littérature persane ou d’astronomie indienne qui, synthétisées à travers l’Islam, font émerger une nouvelle culture philosophique et scientifique arabe appelée l’adab, imprimant un essor nouveau aux savoirs en général et à la science en particulier.

Les textes sont d’abord traduits en syriaque, puis du syriaque en arabe. Parmi les traducteurs fameux, on peut mentionner au IXe siècle le médecin Hunayn ibn Ishaq qui transcrit les corpus médicaux d’Hippocrate et de Galien, qui serviront de base au Canon de médecine d’Avicenne qui sera lui-même traduit en latin et fera autorité durant cinq siècles. D’autres personnalités d’importance sont à mentionner tels al-Farabi qui donne une interprétation d’Aristote et de Platon harmonisant les deux philosophies ou encore le savant al-Biruni , qui décrit l’histoire de l’Univers dans la tradition grecque. Enfin, l’œuvre d’Averroes, philosophe, théologien et savant musulman du XIIe siècle, commentateur des œuvres d’Aristote, soulève des débats passionnés qui trouvent autant de partisans que de détracteurs et a une influence telle dans l’occident médiéval qu’on parle d’averroïsme. Ernest Renan lui a même consacré un ouvrage qui porte ce nom : "Averroes et l’averroisme"

Les traductions d’Aristote et d’autres auteurs antiques gagnent l’Espagne musulmane et la Sicile où l’on traduit activement les œuvres de l’arabe en latin. Tolède, reprise aux Arabes en 1085, devient un lieu de contacts féconds entre culture arabe et monde chrétien : de 1130 à 1150, l’ archevêque Raymond d’Agen emploie des médiateurs juifs qui, en plus de l’hébreu connaissent l’arabe, le castillan, le latin ou encore des savants chrétiens comme Gérard de Crémone. Ainsi les auteurs anciens et les commentaires arabes pénètrent en occident influençant profondément la pensée des auteurs chrétiens comme Albert le Grand et Thomas d’Aquin.

Conclusion

Cette théorie est aujourd’hui hélas partiellement contestée par des historiens comme Jacques Heers ou Sylvain Gouguenheim qui, allant à contre-courant des chercheurs contemporains, explique dans un ouvrage très critiqué, "Aristote au Mont-Saint-Michel", qu’à côté de la transmission arabe il aurait existé une filière directe de traductions du grec au latin, dont le Mont-Saint-Michel aurait été le centre au début du XIIe siècle, grâce à Jacques de Venise. L’historien confirme néanmoins la reprise arabo-musulmane de nombreux éléments de la culture ou du savoir grecs mais considère que la pensée d’Aristote n’y eut pas d’influence dans les secteurs de la politique et du droit, du moins du VIIIe au XIIe siècle. Cette contestation a été reprise et largement diffusée hélas par certains milieux extrémistes et islamophobes.

On constate que ces théories hélas ne sont pas nouvelles ; elles reprennent à leur compte les thèses racistes aujourd’hui désuetes mais très en vogue au 19 e siècle. Ernest Renan par exemple s’en était fait le chantre en martelant dans

"L’avenir de la science" :

"Ou parle souvent d’une science et d’une philosophie arabes, et, en effet, pendant un siècle ou deux, au moyen âge, les Arabes furent bien nos maîtres ; mais c’était en attendant que nous connussions les originaux grecs. Cette science et cette philosophie arabes n’étaient qu’une mesquine traduction de la science et de la philosophie grecques. Dès que la Grèce authentique se lève, ces chétives traductions deviennent sans objet, et ce n’est pas sans raison que tous les philologues de la Renaissance entreprennent contre elles une vraie croisade. A y regarder de près, d’ailleurs, cette science arabe n’avait rien d’arabe. Le fond en est purement grec ; parmi ceux qui la créèrent, il n’y a pas un vrai sémite ; c’étaient des Espagnols, des Persans écrivant en arabe. Le rôle philosophique des juifs au moyen âge est aussi celui de simples interprètes. La philosophie juive de cette époque, c’est la philosophie arabe sans modification."

Gabriel Martinez-Gros, professeur à l’université de Paris X précise que « si le Moyen Âge occidental minimise l’apport des Arabes, c’est qu’il cherche avant tout à renouer avec un patrimoine antique qu’il tient pour sien ; l’Islam médiéval quant à lui exalte une Grèce antique sans parenté avec l’Empire byzantin ».

Notons que les échanges culturels et la transmission du savoir ont été une constante dans l’histoire de l’humanité, surtout lors des transactions commerciales, des expéditions, des voyages. Même les guerres malgré le lot de désolations qu’elle engendre, ont été l’occasion d’échanges souvent fructueux ; les livres et les manuscrits faisaient souvent partie des butins. En somme, aucun pays, aucune nation ou groupe d’hommes ne peuvent s’arroger le droit de s’accaparer à soi-même l’héritage culturel ou scientifique, de revendiquer la paternité et encore moins de nier ou de minimiser les contributions des "autres". Platon lui-même, un des pères de la brillante culture grecque antique reconnaissait l’Egypte comme étant "la patrie de la sagesse".

Le véhicule d’une culture,des idées ou d’une pensée, c’est d’abord une langue. On a vu que les racines des langues sémitiques, généralement à trois consonnes jouent le rôle de "squelette" de la langue et que la distribution de trois voyelles (a, u, i) "irrigue". "Apprendre à vocaliser, apprend à penser" disait justement Louis Massignon[5].

Quant à la culture arabe, elle a puisé l’essentiel de sa source dans le texte sacré de l’Islam lui permettant ainsi de mettre sur pied une approche et une pensée originales, comme l’a bien souligné Mohamed Arkoun[6] "La pensée arabe a eu, avec le Coran, un départ fulgurant. Le Livre a ouvert des horizons si vastes, introduit des thèmes si denses, utilisé des moyens d’expression si exceptionnels qu’aujourd’hui encore il offre aux penseurs et aux chercheurs scientifiques d’inépuisables sujets à exploiter".



Louis Massignon, Parole donnée, Poche, Paris, 1967[5]

[6] Mohammed Arkoun, La pensée arabe, P.U.F. ’Que sais-je ?’, 2008

Documents joints à cet article

La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence

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161 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2010 10:53

    Interessant billet mettant l’accent sur l’importance des langues

    Il y a le Coran et l’arabe
    Platon, Aristote et le grec classique

    N’oublions pas le sanskrit et la pensée védique, des Upanishad au Samkhya


    • Chouikha Chouikha 25 juin 2010 11:49

      C’est exact ! mais cela nécessite un un autre investissement pour bien répondre à cette problématique.
      N’oublions pas par exemple que les chiffres dits « arabes » ne sont autres que des symboles sanskrits bien connus depuis l’Antiquité en Inde.


    • AniKoreh AniKoreh 25 juin 2010 14:32


      Mais pourquoi diable cet article, fort intéressant au demeurant (encore merci à l’auteur), se retrouve-t-il classé dans la rubrique Religions  ?


    • Chouikha Chouikha 25 juin 2010 15:13

      C’est une simple erreur d’aiguillage (un mauvais clic). En effet, ce papier aurait dû être classé dans la rubrique : culture ou histoire.
      Merci pour la remarque



    • ha ha ha..ce bon M. Navis qui optant pour le silence radio, ne peut s’empêcher d’insulter ses contradicteurs, délocalisant ici ses attaques ad hominem...déjà dit cher M. Navis : pas de copier-coller et vous le savez : différent somme toute de vos articles qui ne sont qu’une resucée de pléthore de textes du genre que vous ne faites que résumer et fourguer comme article.

      Ensuite niveau culture&réflexion : ben, là je pense que vous devriez reconsidèrer la haute estime que vous avez visiblement pour vous même : parce que la culture, mon bon Navis n’est pas la reprise d’un corpus pseudo-historique, pseudo-scienfitique au mot prés...pas plus que la réflexion ne serait devenue l’incapacité à accepter contradiction et contradicteurs allant avec, ou se priver des outils logiques et rationnels qui si vous étiez de bonne foi et non un manipulateur vous donnerait aisément les moyens de voir en tant qu’anthropologue : biais et interprétations erronées dans vos thèses...

      sinon, mon bon TJ : quoi donc commenter ? article pédagogique, bon récapitulatif...mais pas plus je ne commente wiki, pas plus je ne commente des articles qui donne dans la pédagogie ou la vulgarisation : je le lis et vote positivement : c’est tout... 


    • pallas 25 juin 2010 11:26

      Il est interessant a noté que le monde du Maghreb a une histoire d’une richesse et d’une complexité aussi riche que nous occidentaux ce qui est chose normal.

      D’ailleurs je vois un attachement culturel, ethnique des pays du Maghreb, donc un besoin identitaire de plus en plus fort, une forme de nationalisme qui est présente a ne pas douter.

      Une histoire commune, avec la culture grec, romaine, phénicien, étrusque, germanique, l’afrique noir, avec les grands royaumes de l’afrique noir dont malheureusement l’histoire n’est pas apprise, tel que la dynastie des pharaons noir qui ont gouverné l’Egypte antique.

      Je tiens a signaler, qu’il y a une révolution culturel dans les pays du Maghreb, scientifique, philosophique, culturel, d’ailleurs cela n’a rien avoir avec l’Islam qui doit dans le futur faire ça révolution au risque de disparaitre a moyen terme, car dans les pays meme, au sein du Liban, Syrie, il y a l’emergence d’intellectuel et philosophe

      L’occident est en décadence moral, social, pendant que les pays du maghreb évolue dans la lumiere.

      L’auteur de l’article le démontre bien, justement par son article.

      Le Coran est inspiré de la premiere religion monothéisme, qui est Le zoroastrisme .

      Malheureusement Alexandre le Grand est le responsable de la destruction de cette religion en ayant incendier la grande bibliotheque de Babylone et chercher par tous les moyens a détruire les livres saint de cette religion.

      Le zoroastrisme est la religion Mere, des trois religions monothéisme, le lien il est la.

      Donc nous en arrivons aussi a la langue et aussi de l’influence l’inde proto antique auquel des villes vieille retrouver étaient ultra moderne, avec des egouts, des maisons, etc etc.

      Une chose est sur, nous ne connaissons absolument rien de l’histoire passé, et chaque jour qui passe, l’étonnement de la modernité de nos ancetres ce fait de plus en plus criante.



      • samir 25 juin 2010 14:31

        Pasou Pasou Pasou

        ce que tu sembles tenir pour un scoop est annoncé par l’Islam lui meme : il n’est qu’un rappel

        Or le judaisme n’est qu’un repompage du monotheisme babylonien qui lui meme a un ancetre :

        il se pourrait que la pensée monotheiste soit bien plus vieille que ce que l’on a tendance a dire


      • inès 25 juin 2010 13:23

        Chouikha

        J’ai retenu quelques phrases qui m’ont interpellé.

        1/ Ainsi, contrairement aux langues indo-européennes, qui privilégient la situation sur la flèche du temps, les langues sémitiques privilégient l’état accompli ou non.

        L’ incomprehension actuelle entre l’Occident et cet Orient (proche et moyen orient) viendrait -elle dela ?

        Je saisis mieux le fait que cet Orient est plus patient que nous, l’Occident,qui n’arrêtons pas de courir devant , comme vous dîtes : la flèche du temps à en finir à tracer un sillon avec des ornières.

        2/ Certains linguistes s’accordent à dire que ces noms sont absolument identiques, mais l’opinion la plus solide est celle qui soutient qu’il existe des nuances d’un mot à un autre et que deux termes ne désignent pas exactement la même chose.

        Parlez-vous ici, en sorte de l’accusatif et du datif que l’on trouve esssentiellement en Occident dans la langue grecque ou slave ?

        3/ En somme, aucun pays, aucune nation ou groupe d’hommes ne peuvent s’arroger le droit de s’accaparer à soi-même l’héritage culturel ou scientifique, de revendiquer la paternité et encore moins de nier ou de minimiser les contributions des « autres ». 

        Votre phrase résume la réalité que certains ne voient pas en s’obstinant de se croire supérieurs aux autres cultures. On sait où cela mène.

        Merci de redorer le mot « dhimmi ». Une question, les palestiniens sur votre organigramme, vous les mettez dans quel groupe ?


        • pallas 25 juin 2010 13:48

          Il ne s’agit pas de dhimmi, l’islam dans les pays du Maghreb évolue et redevient laïc, il y a bon nombres de chercheurs, philosophes, scientifiques qui sont d’origine maghrébine, les filles du Maghreb, j’ai l’occasion souvent de discuter avec elles, grâce a internet, ont des idées philosophiques et aiment la philosophie des lumières, je n’est jamais rencontré une fille française qui parlait de philosophie.

          Je parle d’individus féminine, qui ont entre 20 ans et 35 ans, j’ai 31 ans pour tout te dire et bien français de souche.

          L’islam en France et en Occident est beaucoup plus violent que le vrai Islam dans les pays du Maghreb qui devient laïque et dont en vérité n’est considéré comme une simple religion et non une civilisation, la part des choses est importante auquel chez nous, ne comprenons pas et ne voulons pas comprendre du a la méconnaissance du monde qui nous entoure.

          L’Occident s’effondre, moralement, culturellement, scientifiquement, il n’y a même pas de baisse démographique, n’y un remplacement de population.

          La vérité, est que nous n’avons absolument aucunes valeurs morales.

          En Tunisie, ou au Maroc, tu a très peut de chance de te faire agresser, alors qu’en France ou en Angleterre, c’est ultra violent.

          Il y a aussi la Notion de Famille, alors qu’en Occident il n’y en a pas.

          Notre civilisation est née dans la Mésopotamie, c’est un fait, la paternité n’est pas du aux arabes, ils n’en ont pas la paternité, je suis d’accord avec toi.

          D’ailleurs la notion «  »« langue arabe »«  »« , ne devrai pas exister, il faudrait dire »«  »langue mésopotamienne«  »«  ».

          Tout comme l’institut de monde arabe, qui devrait ce nommer en vérité «  »«  »institut du monde maghrébin«  »«  ».

          Mais bon, ça n’est pas à moi de le dire ou le faire, je ne fais que des suggestions, comme d’habitude.

          L’auteur de l’Article a un savoir important, auquel nos historiens a nous, ne lui arrivent absolument pas a la cheville, voila un autre exemple de notre décadence.


        • Chouikha Chouikha 25 juin 2010 14:01

          Merci pour vos remarques pertinentes. J’essaierai de repondre à vos questions :

           1 / En effet, dans l’esprit occidentale moderne le « passé » est achevé ce n’est plus qu’ un vague souvenir. Quant au « futur, » il est encore loin, le temps présent occupe donc une place importante.
          Rien de tel chez les orientaux (proche et même extrème orient) ou le futur et le passé sont parfois très présents.
           La question de la flèche du temps s’est paradoxalement posée chez les philosophes grecs (anciens), ce qui un suscité un grand débat. La question était pourtant simple « Achille rattraperat-t-il la tortue ? »

          2/ Peut-être ? la question mérite qu’elle soit approfondie

          3/ Je n’ai d’organigramme précis, mais aujourd’hui les palestiniens (surtout à Gaza) n’ont même pas droit à un traitement humain digne de ce nom.


        • inès 25 juin 2010 14:41

          Chouikha

          Merci pour votre réponse.

          Rien de tel chez les orientaux (proche et même extrème orient) ou le futur et le passé sont parfois très présents.

          Je comprends mieux maintenant les nuances.

          Nous les occidentaux, nous rayons le passé (a part le mettre au grenier) et le futur, aux calendes grecques.

          L’Occident a vraiment un problème sérieux. Nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez. Vous m’ouvrez des portes intéressantes.


          • saint_sebastien saint_sebastien 25 juin 2010 14:58

            n’importe quoi , c’est notre capacité à se projeter dans l’avenir et à tirer des leçons du passé qui est l’essence de la domination occidentale.
            Les africains sont incapables de se projeter dans l’avenir.
            Les économies rurales ne voient pas au delà de la prochaine saison.
            Les orientaux se soucient du réchauffement climatique ?
            Ils sont bridés par leur croyances ancestrales , optimisés pour pérenniser le pouvoir de leurs dictateurs.
            Tout ces peuples au maghreb , ont oublié qui ils étaient , leurs origines pré islamiques.
            Contrairement au christianisme qui a échoué à effacer toute trace de l’histoire des peuples.

            Qui raie le passé ? l’islam


          • samir 25 juin 2010 15:15

            ouah c’est du concentré de chez concentré

            "n’importe quoi , c’est notre capacité à se projeter dans l’avenir et à tirer des leçons du passé qui est l’essence de la domination occidentale.« 

            ouah super explication pour un phenomene autrement plus compliqué que cela

            Deja il y a l’émergence de la pensée occidentale moderne par le biais de l’Averroisme : d’ou la renaissance qui fera directement reference aux grecs sans remercier le monde musulman

            Ensuite La domination occidentale vient indirectement de l’élaboration de nouvelles techniques bancaires à partir du 12-13eme siecle (Venise Florence notamment) qui permirent le financement d’expedition en tout genre, la suite on la connait.

             »Les africains sont incapables de se projeter dans l’avenir."

            ils ne sont pas assez rentrés dans l’histoire c’est ca ?


          • inès 25 juin 2010 15:36

            Saint Sébastien, vous dîtes

            n’importe quoi , c’est notre capacité à se projeter dans l’avenir et à tirer des leçons du passé qui est l’essence de la domination occidentale.

            Vous tenez tant que cela d’être dominant.

            Je suis pour la rencontre des civilisations : « GAGNANT, GAGNANT »

            Et puis, j’aime bien cette phrase :

            « Les premiers seront les derniers ».


          • paul mohad dhib 25 juin 2010 18:32

            Salut ( ps : je n’ai pas relu...)
            aparté sur le temps, suite a des « interioritees » avec un ami...
            suite a une expérience genre Kundalini, que j’ai moi même vécu, il a « vu » deux choses, la premiers : le temps n’existe pas, la deuxième, l’espace ,en tant que séparation entre n’existe pas car tout est reliée..
            pas dur a voir en tous les cas, quand on parle du futur, on parle en tant qu’humain de projections mentales faites pour l’avenir, tres proche, on mange quoi ? ou tres lointain, genre Hubert Reeves qui se posait la question de touiller le soleil dans 15 milliards d’années pour éviter ,peut être, qu’il ne se transforme en géante rouge...balaise le gars....les problèmes d’aujourd’hui ne le concerne pas , on comprends mieux pourquoi...
            Notre corps lui, entité indépendante avec son propre programme ne peut qu’être dans un présent renouvelé en permanence,si il est du passe il est mort, si il est du futur il meurt ou n’existe pas...
            pourquoi je parle de cela ? parce que notre cerveau/ego qui analyse en permanence et conclu toujours et systématiquement par oui ou non, notre machine automatique qui elle aussi comme le corps fonctionne toute seule, ne vit que dans le passe des regrets et peurs et dans le futur des désirs, et des peurs a éviter......la partie du cerveau ego , est en fait un programme automatique qui marche tout seul, il n’est pas dans le présent, il n’est donc pas vivant, or quand on n’est pas vivant ou est le problème de tuer.. ?
            tous les cerveaux humains fonctionnent de cette façon, et seuls ceux qui ont la capacité a ne pas être en permanence dans les projets du futur illusoire ont une chance d’être vivant...
            or ca le cerveau analytique ne le peut, il a divorce du reel pour vivre dans son futur idéal qui est une fuite de ce qu’il ne peut voir, entre autre la mort donc la fin,sa fin...
            ainsi les gens les plus occupes tout le temps sont en fait en fuite permanente de leur nature qu’ils ne peuvent voir, ils sont terrasses par la peur et l’angoisse et trouvent dans des projets permanents une drogue pour essayer de ne pas se voir en face...ca ne marche pas vraiment...et les problèmes s’accumulent..les névroses aussi..
            même riche a 100 vies, un tel humain a besoin de sa drogue, tel un junkie, il se shoote..sinon c’est le suicide, voila pourquoi rockfeller est encore sur le pont ,en fuite de sa propre trouille....
            c’est le drame de tous les humains, sauf exceptions, on aura plus de chance de rencontrer un bel humain réellement vivant donc sage de sa connaissance n’importe ou, sauf dans un monde type occidental, c’est impossible...chut faut pas le dire mais le monde type occidental est partout...mais chut...
            parce que on a transforme notre outil analytique ego qui est un moyen pour survivre, en une fin qui doit achever quelque chose, atteindre, on est en plein cauchemard car le but atteint, de suite tel un drogué une autre dose de désir a atteindre est nécessaire, c’est un cauchemard sans fin que de tenter de remplir le vide d’une telle vie, c’est impossible je pense !
            or si la vie n’a absolument aucun objectif particulier sauf de survivre et de goûter a l’ illumination du présent dans le reel, alors on a absolument tout faux, et il n’y a aucune possibilité de changement profond dans un humain donc dans nos sociétés, nous sommes ,je le pense ,sur le mauvais chemin,depuis des millénaires, il est celui de la souffrance, pauvres ou riches, celle des leaders encore plus, dans une tentative d’exorcisme personnel ils s’en prennent aux autres en espérant un miracle qui leur enlèverait la douleur permanente insupportable de leurs propres vies.....ce n’est pas dure a comprendre, contrairement ace que pensent bcp ,nous fonctionnons tous de la même façon, avec chacun une spécificité...
            existe t’il une autre capacité humaine au delà de notre ego qui analyse, fonction mécanique automatique je le rappelle, vous pouvez le voir en vous connaissant mieux.. ??
            je dis oui, je la connais, mais la on entre dans un domaine ou l’expérience sera celle de chacun ou ne sera jamais, répéter ne marche pas, pour apprendre une technique oui ca marche de répéter, mais dans la connaissance de soi non, c’est a vous de jouer...pour un occidental ca ne veut rien dire du tout....alors c’est foutu pour lui malgré ses réalisations techniques, qui au passage ne sont même pas les siennes mais celles du programme automatique d’analyse ou ego,,...programme mis en place par le créateur de l’humain, qui nous a donne la souffrance pour que l’on se rende compte que c’est le mauvais chemin, souffrance psychologique ou physique sont des signes que l’on se trompe, que quelque chose déconne, mais on ne le comprends pas, on ne comprends pas grand chose d’ailleurs et ceux ici qui s’extasient sur le génie occidental, balayent tout ce qu’ils ne veulent pas voir, car nous sommes des destructeurs de vies., des déments névrosés
            .. je parie que survivre est suffisant et que la beauté de la vie réside dans ce vide que notre ego ne peut voir, normal ils ne sont pas dans le même espace temps...
            nous ne sommes pas vraiment vivant, alors la vie qui est bonté ne peut nous toucher, la souffrance restera notre lot collectif, individuellement il est a tout moment possible de s’enfoncer dans la connaissance de soi ,celle qui libère , et qui fait que la question du sens de la vie ne se pose pas, vous savez quand il n’y a pas de souffrance psychologique la question du sens de la vie ne se pose pas du tout, je l’ai vécu....c’est dans une autre dimension de notre cerveau, celle qui est dans le présent...c’est d’une beaute calme étrange et en meme temps si normale, notre corps le sait déjà ..lui...


          • Lucien Denfer Lucien Denfer 26 juin 2010 09:30

            @Paul,

            Tu le dis à ta manière mais je ressent exactement la même chose. Qu’est-ce qui nous empêche de comprendre une telle sagesse ? Confondre l’esprit et la pensée qui est enflée d’orgueil et de vanité. La proximité d’une telle évidence, là, plus intime même que le souffle de notre respiration. Le temps psychologique n’existe pas. Le temps n’a d’emprise que sur les choses matérielles, pas sur les idées.


          • paul mohad dhib 26 juin 2010 12:40

            @ lucien denfer....
            comprendre cette sagesse ,qu’est ce qui empêche ?
            notre ego qui est un cerveau qui analyse et qui fonctionne tout seul en automatique, pas tres dur a percevoir avec ces flux de pensées ,et d’avis incessant sur tout , partout et tout le temps...oui/non, j’aime ou je rejette...nous sommes des êtres binaires, des ordinateurs, sans réelle conscience du tout, sauf la conscience de ce qu’il connaît propre a chacun, cette conscience propre a chacun qui ne supporte pas qu’une autre conscience interfère avec la sienne, = pensée unique...c’est un monde ou chacun vit séparé par ses opinions, utilisant ou rejetant les autres tels des choses selon le désir ou le rejet du moment, une vie mécanique stupide et violente de conséquences, la notre , qu’on accepte... faute de savoir....
            c’est un dictateur sans bonté.., il est LE probleme, et par notre ignorance de cela et notre desinteret total concernant la connaissance de nous meme, on s’enfonce tout le temps dans le pire des que c’est possible, nous ne vivons que des vies de programme mecanique a travers ce cerveau analytique/ego, la seule chose a faire est de voir son fonctionnement, voir qu’il est la guerre, qu’il est aussi sciences et techniques, mais surtout qu’il fonctionne tout seul, il n’y a pas une once de liberté dans une telle vie, prisonniers de nous mêmes, des mêmes pensées, des mêmes désirs, une vie de roulement a bille qui fait souffrir....sans rien comprendre a ce qui se passe, on fuit, on rêve, on espère , on s’illusionne, on conquiers des pays, on amasse du pognon, on tue, on torture ,on rend malade puis on soigne, on fait comme si notre nature n’était pas de mourir, on pleure sur soi même, on cherche la sécurité absolue, bref on déconne en permanence.....
            nous et notre ego sommes le problème, mais la le refus de se considérer comme le problème met fin a toute connaissance de soi avant même d’avoir commencé....
            ca fait des milliers d’années que ca dure, et on a encore absolument rien compris, pire on ne cherche pas a comprendre, captif d’un programme de survie, car cet ego que je qualifie de cerveau analytique ne me semble être que cela, c’est lui qui dicte son bon vouloir, et comme son programme est d’accomplir dans les domaines pratiques, lorsqu’il prend le contrôle total du cerveau, il pense que la vie est d’accomplir ,de réussir ,d’achever etc....il a tout faux, et si survivre était suffisant, et que le sens de la vie était ailleurs mais juste la devant nous, cet ego est le problème qui empêche de « voir » , on peut dire ou faire ce que l’on veut ,c’est la clé, voir son fonctionnement, toutes ses subtilités,et passer a autre chose.. car il a des capacités importantes, il est le fameux QI, mais reste un outil a qui on confie l’intégralité de nos vies, par ignorance...
            amicalement lucien denfer..


          • inès 25 juin 2010 14:43

            « Achille rattraperait-t-il la tortue ? »

            En réponse :

            Rien ne sert de courir, il faut partir à temps.


            • Martin D 25 juin 2010 15:06

              bravo à l’auteur de cet article...

              avant de me convertir à l’Islam, j’avais lu quelques livres qui traitaient de l’apport de la civilisation Arabe à l’occident. Quel fut mon étonnement d’apprendre que bon nombre de « choses » aujourd’hui attribué aux occidentaux, a été rendu possible grâce aux musulmans...

              Justinien brula les bibliothèques et plongea le monde occidental dans le chaos du moyen-âge...les musulmans extrémistes firent la même erreur vers 1458, ce qui plongea les musulmans dans le chaos de l’ignorance...

              voici quelques exples de la réalisation des musulmans durant le moyen-âge :
              - création du statut d’étudiant en médecine et création du diplôme de médecin
              - création de la pharmacie
              - optimisation de l’administration par un gouvernement centralisé
              - création de véritable tribunaux de justice
              - promotion de la philosophie et de la science (astronomie, mathématique, agriculture, ...)
              - création de la quarantaine en médecine
              - etc...

              vous trouverez aisément sur internet le reportage ARTE intitulé « l’Age d’Or de l’Islam » traitant de ceci.


              • pallas 25 juin 2010 16:14

                Tu confond Religion et Civilisation, une erreur purement «  »«  »occidental«  »«  ».

                Il y a un empire «  »« Ottoman »«  »", de plus il y a des Califats, qui étaient indépendant de leurs point de vue structures internes, mais qui formait une confédération d’état, il n’y a pas et il n’y aura jamais de monde musulman. la preuve en est, la Guerre Froide entre l’Iran et l’Arabie Saoudite.

                L’islam est une religion et absolument pas une civilisation.

                Il faut arrêter de mélanger tout et n’importe quoi a des fins religieux pour attirer le chaland, c’est du pure n’importe quoi.

                La psychanalyse a été développer par des individus issu du Maghreb, rien ne prouve qu’ils étaient musulmans.

                La religion ce donne le droit de la paternité de la création de tout ce qui existe, c’est une erreur que tu ne devrais pas suivre.

                Tu confond tout et tu ne sais rien.

                Les croyants sont réellement fatigant.


              • samir 25 juin 2010 16:20

                « 

                Il y a un empire »«  »Ottoman«  »«  », de plus il y a des Califats, qui étaient indépendant de leurs point de vue structures internes, mais qui formait une confédération d’état, il n’y a pas et il n’y aura jamais de monde musulman. la preuve en est, la Guerre Froide entre l’Iran et l’Arabie Saoudite."

                l’arabie saoudite en service commandé pour le compte des USA ?

                « L’islam est une religion et absolument pas une civilisation. »

                L’islam a donné naissance a différrentes civilisations certes mais la constituion de Medine sert d’exemple pour la constituion des futurs etats musulmans

                De plus tu parles de différrents califats mais nulle idée de nations, la nation etant la communauté

                ton avis est plus que contestable historiqument parlant

                "La psychanalyse a été développer par des individus issu du Maghreb, rien ne prouve qu’ils étaient musulmans."

                qui sont ces personnages ?


              • Martin D 25 juin 2010 16:40

                Il y a un empire «  »« Ottoman »«  »", de plus il y a des Califats, qui étaient indépendant de leurs point de vue structures internes, mais qui formait une confédération d’état, il n’y a pas et il n’y aura jamais de monde musulman. la preuve en est, la Guerre Froide entre l’Iran et l’Arabie Saoudite.

                ==> la guerre froide entre iran et arabie saoudite ne signifie en aucune manière qu’il n’y a pas de monde musulman. le monde musulman connait de terribles divergences et guerres fratricides depuis la mort du prophète Muhammad (sws).

                L’islam est une religion et absolument pas une civilisation.

                ==> On parle de monde musulman ou civilisation musulmane car la religion pratiquée majoritairement est l’Islam et que l’Islam a favorisé l’émergence de cultures basé sur l’islam.

                la culture musulmane andalouse est différente de la culture musulmane de la péninsule arabique. de nos jours c’est pareil, la culture maghrébine est différente de la culture indonésienne, mais les 2 sont tiré de la religion musulmane qui a profondément coloré la culture d’origine !

                La psychanalyse a été développer par des individus issu du Maghreb, rien ne prouve qu’ils étaient musulmans.

                ==> rien ne prouve qu’ils ne l’étaient pas ! on peux aller très loin comme ça !

                ce qui compte c’est que ces psychanalystes aient vu le jour sous la lumière de l’islam

                c’est l’islam des califes d’époque qui a permit de créer des lieux de discussion et d’apprentissage en vue d’améliorer la situation de leurs administrés.

                cette idée s’est vu reprise par les croisés par la suite, ce qui a donné naissance aux démocraties d’aujourd’hui


              • samir 25 juin 2010 17:08

                personne veut m’expliquer rapidement cette histoire de psychanalyse ? a qui l’attribuez vous ?


              • verdan 25 juin 2010 15:18

                Bravo !

                mille mercis


                • frédéric lyon 25 juin 2010 15:31

                  Je pense que la langue arabe est magnifique et je me demande pourquoi le français est encore enseigné à l’école dans les pays du Maghreb.


                  Il convient d’arabiser de toute urgence l’enseignement dans les pays arabes, le français n’étant qu’un résidu indésirable de la colonisation.

                  Les intellectuels arabes ont trois caractéristiques :

                  1) Il ne se posent JAMAIS la question de comprendre POURQUOI la civilisation musulmane a accumulé un tel retard sur TOUTES les autres civilisations, à l’exception de la civilisation africaine traditionnelle.

                  2) Ils ne se posent JAMAIS la question de savoir ce qu’il conviendrait qu’ils fassent pour combler au moins une petite partie de ce retard.

                  3) Ils se gargarisent du souvenir d’une grandeur qui n’a duré que deux siècles et qui a été suivie d’un marasme général qui dure depuis cinq ou six cents ans jusqu’à nos jours. Sans que personne n’en voit le bout, même encore aujourd’hui !

                  Le résultat est que dès que la rente pétrolière sera épuisée, qui permet à certains de faire plus ou moins bien illusion, nul ne sait ce qui va se passer là-bas, sinon que la misère y sera si noire que le chaos qui règne aujourd’hui y passera pour une époque de vaches grasses malheureusement révolue !

                  Pauvres gens.

                  • Martin D 25 juin 2010 16:22

                    1) l’occident a profité de l’apport des musulmans à l’occident pour s’enrichir scientifiquement et culturellement, ce qui lui a permis de faire de grands progrès scientifiques

                    2) les peuples musulmans savent très bien ce qu’il faut faire...s’ils osent demander la démocratie, ils sont stigmatisé. les gouvernements musulmans du moyen-âge pratiquaient la démocratie : ils promouvaient la science. Ce n’est pas le cas des dictatures d’aujourd’hui. Ce n’est donc pas la faute des peuples.

                    3) l’âge d’or de l’Islam a duré de la mort du prophète Muhammad (sws) en l’an 632 jusque vers 1458...année ou les bibliothèques musulmanes furent incendiés par les extrémistes musulmans et par les croisés (les templiers + exactement)...


                  • Lucien Denfer Lucien Denfer 26 juin 2010 09:52

                    Le poète Adonis critique les régimes arabes à Alger : « Les révolutionnaires sont devenus tyrans »

                    A78 ans, le poète, penseur et philosophe syrien Adonis, ne veut pas tordre le cou uniquement à la langue arabe mais aux convictions et aux régimes politico-religieux qui étouffent les sociétés arabes et aux intellectuels qui reproduisent en boucles les idées prêt-à-porter.

                    « Vers une résistance radicale et globale », a plaidé Adonis, le 13 octobre dernier, dans une conférence à la Bibliothèque nationale à Alger. Ce n’était pas parce que l’auteur du monumental Le constant et le variable était invité pour la première fois en Algérie qu’il allait se gêner et se retenir. Il a dit ce qu’il pensait, irritant la sensibilité de certains présents à la salle rouge de la BN. C’est qu’Adonis, comme l’a si bien souligné le romancier Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale, est un poète qui « creuse dans les tempêtes ».

                    « On ne peut pas évoquer la modernité sans parler d’Adonis. Il a combattu l’ennui qui caractérisait la poésie arabe et les règles rigides qui en étaient liées. Il a donné à la langue arabe un autre souffle. Et sur son chemin, ce polémiste a trouvé des adversaires et des ennemis », a-t-il relevé sans manquer de rappeler qu’Adonis a traduit au français la poésie d’Abou Alaâ El Maâri et à l’arabe celle de Saint John Perse. La résistance défendue par Adonis est celle de la Moumanaâ qui sous-entend le refus également. Refus de systèmes politiques bâtis sur le fait religieux qui tyrannisent les sociétés arabes et musulmanes.

                    Et là, le penseur a pris le soin de préciser : « Je parle de l’Islam en tant qu’ordre, institution mais pas en tant que croyance ou expérience personnelle que je respecte et défends. Chaque personne a le droit d’avoir une croyance ». Et il ajoute que s’il critique les intellectuels arabes, il ne se met pas en retrait. « Je suis autant concerné qu’eux. Je fais partie de ce grand crime arabe, l’arriération ! », a-t-il appuyé. En Egypte, en Syrie, en Libye ou en Irak, les résistants d’hier sont, d’après lui, devenus des oppresseurs une fois arrivés au pouvoir. Adonis, sans doute par élégance, a évité de parler de l’Algérie où le FLN, parti unique, a préparé le lit à une véritable dictature militaire dans les années 1970.

                    « Les mouvements révolutionnaires sont devenus des systèmes tyranniques qui usent de la violence pour se maintenir au pouvoir (...) Ils ont adopté le langage et l’attitude religieux pour mieux régner. Chaque parti pense être sur le droit chemin, les autres, ceux qui s’opposent, sont dans l’erreur », a estimé l’auteur de Feuilles dans le vent. Ces mouvements, selon lui, s’attachent à la glorification du passé, à l’entretien de l’apparence et à une certaine « idéoligisation » du fait religieux. « Leur pensée est basée sur le licite et l’illicite. Toute résistance n’est acceptée que si elle est menée de la manière qu’ils veulent. Autrement, tout résistant sera banni et persécuté », a-t-il expliqué. D’après lui, les intellectuels arabes ont accepté que dans leurs pays, l’individu n’est perçu que comme une machine.

                    « Son identité ne lui appartient pas au nom d’une lecture de la révélation divine. Celle-ci est transformée en institution politique dominante articulée sur une vérité absolue qui conduit à la soumission et à l’allégeance. Personne n’y échappe », a-t-il expliqué. Il a argumenté son propos par les luttes fratricides qui ont suivi la mort du Messager de l’Islam, entre Koreïchites et Ansar et par les sentences mortelles contre les renégats à l’époque. « Ceux-ci n’ont pas renié l’Islam mais ont refusé de payer la Zakat parce qu’ils étaient pauvres.

                    Ils ont été accusés de se soulever contre la sunna par l’ordre en place », a noté l’auteur d’une étude sur « le choc entre la modernité et le pouvoir de l’héritage religieux ». Les intellectuels ont été, d’après lui, complices pour avoir accepté de ne pas voir le passé d’un œil critique et retenir les leçons des dérives commises au fil des temps depuis l’avènement de l’Islam. « Ils ont dit qu’ils ne voulaient pas provoquer les gens. Or, on ne peut pas comprendre les problèmes de la société sans revenir à l’histoire en y faisant des recherches. Ces intellectuels, même ceux de gauche, se sont moqués des populations en disant qu’ils défendent leurs droits. Tout ce qu’ils ont fait, c’est de courir vers le pouvoir », a déclaré l’auteur de la célèbre thèse du Constant et du variable (qui a suscité une immense polémique dans le monde arabe).

                    Selon lui, les régimes en place ont mélangé rites, argent, tribus, clans et violence, les ont liés pour renforcer leurs positions en alimentant la culture du passé. « Le dirigeant arabe proclame : Dis moi à quel degré tu me soutiens et je te dirai quel est le niveau de ton nationalisme (...) Le pluralisme culturel, basé sur l’égalité et la tolérance, n’a jamais existé. Autant que le droit. Comment peut-on inventer les lois, il y a 6000 ans, avec Hamourabi, et n’être plus capable d’en avoir en 2008. Mais, s’il y a une loi, elle n’est appliquée que sur les plus faibles. Je vous le dis, les régimes arabes sont un viol ! », a-t-il noté.

                    Citant le texte coranique, il dit que le problème se situe dans les lectures et les interprétations. « Quelle que soit la grandeur d’un texte, il deviendra petit après passage par un esprit étroit », a relevé le penseur. Il a regretté que parmi les 1,3 milliard de musulmans, il n’existe pas de penseur qui réclame une lecture nouvelle de la religion. « La critique a ravivé le christianisme en Europe, l’Eglise l’a tué », a-t-il précisé. « Il n’y pas d’autres choix que de délier ce rapport entre le politique et le religieux.

                    Je suis contre tout Etat bâti sur la religion. Dans les conditions actuelles, il est impossible que les sociétés arabes adoptent la démocratie. Celle-ci est une culture, une morale, des pratiques. L’apprendre prend du temps. Cela dit, les athées arabes les plus extrémistes estiment que la religion est un besoin pour l’homme autant que l’est le pain. La religion, une pratique de tous les jours, doit être discutée, enrichie par le débat », a-t-il proposé. Interrogé sur le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, il a précisé n’avoir pas de réponse à avoir sur le parti de Khaled Mechaâl. « Je ne connais pas le contexte palestinien. Par contre, je suis d’accord avec le Hezbollah en tant que combat, pas en tant qu’idée religieuse.

                    Le Liban est un pays multiconfessionnel. Aucune religion ne doit s’imposer à l’autre », a-t-il souligné. Il regrette que les Arabes n’ont aucun mot à dire sur l’avenir du l’humanité. « Nous avons disparu en tant que civilisation. Nous existons en tant que peuple, mais nous sommes absents de la carte du monde actuel », a constaté l’auteur de Chants de Mihyar le Damascène (un recueil qui a ouvert la voie à une nouvelle esthétique dans la poésie arabe). « Je déteste les réponses parce que je suis convaincu de ne pas avoir une vérité à moi.

                    J’ai toujours douté de tout », a-t-il répliqué au public qui le harcelait de questions. Certains, des députés islamistes, n’étaient pas d’accord avec l’analyse du poète. De son vrai nom, Ahmed Ali Saïd Esbar, ce natif de la région de Lataquié en Syrie, est auteur d’une cinquantaine de recueils, d’études critiques, d’essais et de traductions. En 1988, il avait été présenté pour le Nobel de la littérature, remis à l’époque à l’Egyptien Nadjib Mahfoud.

                    Source de l’article


                  • Jojo 25 juin 2010 16:08

                    Bon article merci mais qui n’a rien à faire en rubrique religion. Encore un choix éclairé d’AV...

                    Dans l’ordre : Arabe, Français et Anglais. Je dois tout à ces trois langues et ne saurais concevoir ma vie sans pratiquer l’une d’elles. Mention spéciale pour l’Arabe en fait définitivement hors classement.

                    • AniKoreh AniKoreh 25 juin 2010 16:35


                      (Bon, l’explication en a déjà été donnée par l’auteur. Et AVox n’est pas à blâmer pour le coup..) 


                    • Jojo 25 juin 2010 17:06

                      Merci pour l’information je n’avais pas lu votre commentaire ni sa réponse, par contre AV est censée décider au final de la rubrique de publication ce en quoi ils ont failli. Je le sais parce qu’à l’époque j’avais envoyé un « article d’opinion » destiné à la tribune libre et qu’il avait été passé en ’parodie’. 

                      Je n’en fais pas une jaunisse mais là en l’occurrence avaliser l’erreur de manipulation de l’auteur revient à faire un appel d’air formidable à tous ceux qui réagissent aux mots clés « arabe et religion ».

                    • AniKoreh AniKoreh 25 juin 2010 17:34


                      Ca, je ne vous le fais pas dire. Quelques unes de ces « sentinelles » nous sont déjà bien connues..  smiley


                    • mcjb 25 juin 2010 17:12

                      d’apres une première lecture rapide vous savez ce que je note 

                      « vous avez foule au pied la memoire d’adan et eve,

                      vous auriez a la limite pu vous dispensez d’ecrire cela, car lla vous etes vraiement ridicule

                       »Selon Tabari, un historien musulman, Ève habitait à Djeddah et Adam demeurait seul à « Serândib dans une montagne. Cette montagne a été identifiée par Ibn Battuta et porte ’maintenant le nom de pic d’Adam, il fut envoyé la première fois dans l’Hindoustan. Adam »et Ève sont passés par l’actuelle Arabie saoudite. Adam faisait son pèlerinage et il « retournait à sa nouvelle demeure, qui est La Mecque actuelle.

                      selon mon interpretation a moi, eve et adam se sont connus sous un pin »eve a" pres de jerusalem


                      • mcjb 25 juin 2010 17:16

                        selon mes informations eve et adam se sont aimes sous le pin « eve a » pres de Jerusalem,

                        chacun ses fantasmes cher ami,


                        • mcjb 25 juin 2010 17:29

                          d’autre part apparemment ses informations viennent directement de la Mecque , c’est donc un contexte religieux qui n’a rien d’historique puisque non confirme par la science ,

                          beaucoup de pages web proposent des pages fiables qui ont le merite d’etre historiquement exactes , on ne s’improvise pas redacteur , car generalement c’est pour donner des informations , ok cela concerne les pays arabes mais ne concerne en aucun cas le contenu de la bible


                          • mcjb 25 juin 2010 17:31

                            d’autre part vous savez tres bien que le coran a ete exploite par les scientifiques , je vous invite a prendre contact avec l’inria de Bordeaux


                            • COVADONGA722 COVADONGA722 25 juin 2010 18:01

                              yep , perso quand je tombe sur un texte ou j apprend peu m importe de savoir si l auteur détient l intégrale vérité je remercie celui/celle qui sait partager son savoir


                              seul le fou se dispense d apprendre.


                              • inès 25 juin 2010 18:16

                                mcjb

                                Vous parlez de l’inria. C’est bien ceci :

                                http://www.inria.fr/  


                                • mcjb 25 juin 2010 18:55

                                  oui c’est cela


                                • mcjb 25 juin 2010 18:56

                                  le nom coran apparait en tapant inria coran fermat 8*2 dsl je ne peux importer rla page


                                • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 18:38

                                  Un grand merci pour cet article, il a fait mon bonheur.
                                  Il y a des jours comme ça, je ne regrette pas de tout de passer faire un tour d’horizon sur le site.


                                  • mcjb 25 juin 2010 18:53

                                    cher monsieur l’auteur pour ce qui d’adam et eve veuillez vous en tenir strictement a e qui est dit dans la bible et la thora ,

                                    le ridicule ne tue pas , heureusement pour vous 


                                    • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 19:11

                                      Moi j’ai bien tenté d’apprendre l’hébreu. smiley


                                    • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 19:08

                                      Comme beaucoup de personnes se gourent dans leur assimilation de la notion d’arabité, je me permets d’insérer des éléments de réponse qui ne manqueront pas d’éclairer quelques lanternes.

                                      [ces éléments de réponse provienne d’un ancien échange avec Fouadraiden]

                                      Apparemment vous donnez à la notion d’arabe une connotation ethnique ! Sachez que les arabes n’eurent jamais considérer l’arabité comme une appartenance ethnique (désolé pour vous si les orientalistes vous enseignent ou renseignent mal à la télé).

                                      Étymologiquement parlant, le terme arabe a deux sens, deux acceptions, qui sont loin d’avoir quelconque connotation ethnique. Je commencerai pas la seconde acception, puis je fournirais la première.

                                      (en langue arabe, et non pas française dis-donc) Arabe signifie :

                                      2- le citadin (celui résidant en ville), en opposition aux termes a’raabiy et badawiy (désignant le campagnard) (bédouin est tiré du terme arabe : badawiy) ;

                                      1- quelqu’un de très éloquent (quelle que soit la langue dans laquelle il s’exprime) (mais notamment) en langue arabe.

                                      Grosso modo, arabe désigne toute personne s’exprimant (avec éloquence) en langue arabe. Dans le monde occidental les incultes ont malheureusement rajouté une connotation raciale à ce terme, et font désormais la différence entre l’arabité en tant qu’origine raciale, puis géographique, puis y implémentent la notion d’arabophone.

                                      Les arabes d’antan n’étaient pas aussi racistes que vous. Quelqu’un qui ne parlait pas leur langue ils l’appelaient non pas étranger, mais a’jamiye, càd quelqu’un pas du tout éloquent ; si quelqu’un des leurs parlait la langue avec barbarisme (ou sans grande maitrise) lui aussi était appelé a’jamiye.

                                      [L’Arabie = pays de l’éloquence // on en comprend bien dès lors pourquoi les arabes de la période près-islamique accordaient tant d’importance à la poésie]

                                      Comme je l’insinuais en haut, les habitants de l’ancienne Arabie n’étaient pas racistes : le terme étranger chez eux n’existait pas. A sa place, ils utilisaient le terme : « a’jamiy » qui veut dire « non éloquent ». Que l’un des leurs souffrait du moindre défaut d’élocution lui aussi était qualifié de « a’jamiy ».

                                      A titre anecdotique, ils affublaient les animaux du titre « ’ajmaawaat » (terme très apparenté avec « a’jamiy ») pour insinuer qu’elles n’étaient pas dotés d’éloquence (dépourvu d’un langage intelligible).

                                      Bizarrement, les habitants de l’ancienne Arabie n’appelaient pas leurs voisins irakiens, jordaniens, yéménites, et autres appartenant à la péninsule arabique , ni mêmes les égyptiens, les soudanais voire les éthiopiens, par le titre « ’oujm » (pluriel de « a’jamiy ») parce que tout simplement ils partageaient avec eux une culture sémitique où les idiomes étaient parents.

                                      A ladite époque, un iranien pouvait être considéré comme « a’jamiy » (non éloquent) car il parlait une langue non sémitique qu’un arabe ne pouvait discerner.

                                      Tu disais :"et qu’est-ce que tu en sais pour faire parler les morts ?".

                                      Réponse : Et qu’est-ce que tu en sais toi-même pour être tenté d’accorder à de tels mots d’autres significations, voire réfuter celles que j’ai déclarées ?!!

                                      La langue arabe est une très belle langue, pleine de richesse, et se construit de façon structurellement logique et cohérente. Essaies de faire un peu d’archéographie, et tu seras énormément éperdu d’amour pour cette science appliquée à la langue arabe.

                                      La langue arabe classique date d’avant la naissance de l’Islam. Les descriptions et définitions archéographiques que j’ai données de la notion d’arabité datent avant la naissance de l’Islam. Le cortex littéraire arabe est assez riche pour le prouver : nombre de chefs-d’oeuvres anté-islamiques en font partie.

                                      Je t’invite à consulter un dictionnaire arabe (et non des traducteurs), tel Le Larousse (édité au Liban), voire à consulter des dictionnaires de langue arabe datant du 11-12 siècles (pionniers en la matière) (ils existent aussi) (et sont accessibles, et à la portée de tout le monde sous format numérique) [sur le site www.sakhr.com].

                                      Tu disais : ’rien de plus clanique qu’une tribu arabe.les procédés linguistiques dont tu fais état sont un mythe orchestré par la propagande arabo-musulmane(je vois que tu la subis de partout)".

                                      Réponse : en plus des détails fournis in-sus, je t’invite à explorer la littérature anté-islamique où l’arabité (l’éloquence et non la race) était vantée. Quant m’accuser d’avoir subi une propagande, je voudrais te préciser que j’ai appris la langue arabe et l’Islam en école des sœurs (où je passa la maternelle et le primaire) (par des profs de langue arabe).

                                      Tu disais : "d’ailleurs, l’islam ,pour surgir parmi des pasteurs arabes, indique bien son parti pris arabiste".

                                      Réponse : le judaïsme surgit dans un milieu hébreu. Les hébreux eurent plusieurs centaines de prophètes. Jésus (que le Salut de Dieu soit sur lui) sortit parmi les hébreux. Selon ta propre logique, devra-t-on considérer que le judaïsme soit un parti pris hébraïste ?!!

                                      Pour ne voir quelconque parti pris arabiste en islam t’attendrais tu qu’un prophète marsien vienne te prêcher la religion en langue marsienne, sinon, au moins, en espéranto  ?!!!!

                                      Tu disais : "que voulait le prophète sinon doter son peuple arabe d’un trait transnational".

                                      Réponse : leur a-t-il demander de prêcher l’islam aux nations, avec ses principaux dogmes monothéistes ? ou bien de faire apprendre l’arabe aux nations, pour qu’elles sachent bien apprécier la littérature arabe anté-islamique, comme celle fabuleuse de ’antar Ibn Chaddad ?!

                                      Les nouveaux musulmans expriment souvent un désir d’apprendre l’arabe, pour mieux savourer le Coran dans sa langue originale, par pur amour, et par un vœu sincère de leur part de vouloir lire ce que Gabriel fit lire à Muhammad (que le Salut de Dieu soit sur lui). Les nations converties à l’Islam firent de même. La langue arabe était parlée à une époque depuis l’Andalousie jusqu’aux frontières de l’actuelle Russie.

                                      Regarde les Maltais, ils parlent encore la langue arabe. Hé oui, je l’ai personnellement observé, et discuté avec certains d’entre eux en arabe classique, quoique avec un certain effort : le maltais n’est plus très proche de l’arabe classique, il s’en échappa un peu, car étant chrétiens (ou rechristianisés), les maltais accordèrent une certaine liberté à la langue, n’étant plus tenu de préserver la langue du Coran.

                                      Tu disais : dans certaines situations les arabes peuvent se montrer les pires racistes qui soient.

                                      Réponse : il y a des racistes partout, ainsi que des abrutis. Que ceux qui n’auraient pas leurs lots de racistes et d’abrutis me jettent la premières pierre ?

                                      Tu disais : ils en sont même arrivés à occulter 4 siècles d’histoire ottomane,et devine pourquoi ?

                                      Réponse : essaies de t’entretenir avec des turcs. Ils te répondront que leurs grands parents savaient lire et parler la langue arabe (pour lire le Coran) (malgré l’exès de zèle d’Ataturk, aujourd’hui la langue arabe se réveille de nouveau chez les turcs). Comme indiqué in-sus, la langue arabe s’était répandue au-delà même de la Turquie, vers la Russie, et la Chine. L’empire musulman passa sous le règne de différents peuples qui n’eurent aucun lien de parenté avec l’Ancienne Arabie, malgré cela, l’arabité y resta très prononcée. L’empire musulman passa sous les mains des irakiens (du temps des abbassides), des égyptiens (du temps des fatimides), des mongoles, des mamlouks (armée égyptienne de souche africaine), des berbères (Maghreb et Andalousie), Turcs...

                                      Comment expliquer que des peuples (comme les mongoles) qui une fois envahirent les musulmans (se rappeler le génocide de Baghdad) et les vaincurent finirent par embrasser la religion du faible, et apprendre sa langue, et la transmettre ?!

                                      Comment expliquer que Saladin, un kurd, ait réunifié l’Empire Musulman affaibli par les croisades et la multiplication de petits royaume, et ait récupéré Jérusalem, sans imposer la langue kurde ?!!

                                      Comment expliquer que les dynasties berbères du Maroc aient conquis l’Andalousie et le haut de l’Afrique subsaharienne, et s’y comportèrent comme ambassadeurs de l’arabité (comme identité linguistique) et comme des ambassadeurs berbères (que j’ai trouvé charmant de discuter en arabe avec des maliens).


                                      Tu disais : " l’arabité ne repose pas sur la langue, car combien d’arabes ignorent tout de cette langue mais ressentent néanmoins leur identité arabe".

                                      Réponse : relis tout ce qui a précédé. Concernant les arabes d’aujourd’hui, qu’en dire ?!

                                      Par rapport à jadis, l’arabité a reculé, mais pas totalement. Les dialectes parlés dans différents pays arabo-musulmans sont tous dérivés de l’arabe classique. De quelconque pays d’où l’on soit originaire, on peut se servir de son propre dialecte local, on sera toujours très bien compris (malgré quelques difficultés) par une personne issue d’un autre pays, et s’exprimant avec un dialecte différent. Personnellement je saurais m’entendre avec un arabo-musulman de quelconque pays puisse-t-il être originaire. Jadis l’arabe classique était trés répandu. Aujourd’hui certains pays sont rongés par des relents nationalistes voire par des différents ethnocentriques. Par un passé glorieux ils ne souffraient pas de tels relents. Que j’ai énormément apprécié de discuter en arabe classique avec une charmante dame éthiopienne (et avec un diplomate chinois un autre jour).

                                      Tu disais : "l’arabité tout comme l’occidentalité exclut l’homme noir ou asiatique".

                                      Réponse : le Coran et le prophète enseignent qu’il n’y a point de différence entre un arabe et un ’ajamiy (un non arabe) que par le degré de la piété. Dans un autre hadith : il n’y a point de différence entre un blanc et un noir que par le degré de piété.

                                      Tu disais : " l’aristocratie arabe est d’un racisme à toute épreuve."

                                      Réponse : quand est ce que l’aristocratie a-t-elle représenté des pays et des nations  ?!!! et le mépris de l’aristocratie à l’égard de la populace comment le qualifierait-on ?!!

                                      Essaies de voyager dans la péninsule arabique : tu verras que la blancheur immaculée n’est pas répandue chez eux. Elle s’est majoritairement éteinte (sauf chez les monarques, ahh, toujours eugénistes ces cons, d’où qu’ils sont).


                                      • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 19:51

                                        Quand l’auteur tente de séparer l’arabe classique de l’arabe dit vulgaire ou bien dialectal, en séparant l’arabe littéraire de l’arabe qu’il a nommé du Yémen, de Téham, de la Mecque, bédouin, syrien, maronite, druse, gyptien, marocain, tunisien, algérien (avec ses variantes : nedromi, djidjélien, oranais), lybien, le hassaniyya .... comme s’il y avait plusieurs langues arabes, c’est qu’il se goure.

                                        Au contraire, touuuuuuus ces dialectes ont un socle commun et la même racine, à savoir l’arabe classique, dont ils dérivent touuuus.

                                        Malgré la distance et la variance de ces dialectes, grâce à leur origine commune (l’arabe classique) des gens issus de toutes sortes de contrées pourraient se comprendre entre eux même si chacun aurait à user de son propre dialecte (malgré quelques difficultés qui pourraient naître). Certes, ce serait plus facile qu’ils conversent tous en classique, pour éviter les torsions de prononciation et de sens se retrouvant dans les dialectes.

                                        A Paris j’avais vraiment croisé des maltais. Leur rencontre c’était faite de façon inopinée, et je les avais débusqués car un langage bien étonnant mais si étranger et familier à la fois tomba dans mes oreilles : c’étaient des occidentaux parlant un arabe quelque peu tordu. J’avais échangé avec eux quelques courtes phrases en arabe classique, et nous fûmes mutuellement ravis de tant de proximités et de différences.

                                        Sinon, quand l’auteur dit : "Mais cette langue savante, qui suppose toujours un certain degré de culture, n’a pas toujours été accessible aux peuples qui font usage de l’arabe vulgaire"

                                        Je réponds que dans le temps des anciens arabes, les citadins avaient pour tradition d’envoyer leurs enfants apprendre la langue arabe puuuuuure auprès des bédouins. Par ce, j’entends que l’éloquence la plus pure et parfaite se retrouvait plus respectée et véhiculée chez les campagnards plutôt que chez les citadins.

                                        Le berger à l’époque pouvait parler un arabe plus pur que celui d’un riche commerçant de la Mecque.

                                        Avec l’apparition du Coran, l’amour, l’apprentissage et la véhiculation de la langue arabe ne se cotonna pas à l’Arabie, à son désert et à ses citées, mais essaima de par touuuut l’empire musulman, allant jusqu’aux frontières russes et chinoises à l’Est, et à celles françaises à l’Ouest.

                                        De même, grâce à la sacralité du Coran - et partant - de sa langue, tous les membres des peuples convertis trouvaient un grand honneur à apprendre et à parler cette langue. L’initiation des enfants se faisait à bas âge dans les écoles coraniques, et la langue était vraiment parlée autant par le lettré que l’illettré, le riche comme l’indigent ; ce n’était point l’apanage des seuls scientifiques. Ce n’est que dans ces deux siècles que les cultures se sont faites nivelées par le bas : l’arabe classique s’était fait perdre dans la rue populaire de la même manière que le bon français commun est en train de perdre graduellement son françois. Je ne vous dis pas le niveau du français sévissant en Ecoles de Commerce (n’en parlons même pas de la télé) ; pour l’anecdote, en période de stage dans une filiale de la CDC certains de mes collègues me reprochaient carrément un style châtié. smiley

                                        Au Maroc j’ai pu constater la même régression : jadis, dans la presse affichée, écrite et audiovisuelle les pub étaient en arabe classique, combien je fus étonné de réalisé du jour au lendemain qu’elle devint vilement dialectale et affreusement imbuvable.

                                        A l’image des maltais, l’arabe classique aurait pu se perdre définitivement sans l’existence du Coran.

                                        Que je fus étonné un jour dans mon ancienne (grande) Ecole de Commerce : un son familier mais pas du tout coutumier dans les lieux tomba dans mes oreilles alors que j’étais en salle de calcul. Je l’ai dépisté, et que je ne fus trop étonné : je tombais sur une classe apprenant l’arabe classique ; les étudiants et le professeur étaient tous français.

                                        Je regrette de ne pas avoir frappé à la porte de la dite classe : j’aurais pu me faire plein d’ami(e)s comme maitre-assistantsmiley


                                      • inès 25 juin 2010 20:17

                                        Paradisial

                                        Question banale. Pourquoi l’arabe s’écrit-il de droite à gauche ?

                                        Vous dites :

                                         Personnellement je saurais m’entendre avec un arabo-musulman de quelconque pays puisse-t-il être originaire.

                                        J’ai pas saisi le sens de phrase.


                                      • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 20:27

                                        @Paradisial,
                                        Vous avez une façon bien à vous de présenter les choses,
                                        je dirais une façon romantique si ce n’est de la naïveté. Tout est beau et merveilleux, on se croirait dans mille et une nuits. Ce n’est ni la langue ni la religion qui vont sortir le monde arabo musulman des dictatures et de la corruption, mais bel et bien une prise de conscience du peuple de son destin et si les intélectuels ne le trompent pas comme il l’ont fait jusqu’à maintenant.


                                      • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 20:34

                                        Inès,

                                        Vous avez raison de pointer la chose. C’était tout juste une simple coquille : ma main avait glissé.

                                        En effet, il s’agissait d’arabe, tout court, quelles que seraient ses croyances religieuses.

                                        Merci de m’avoir signalé cet impair involontaire, qui n’est point à prendre comme lapsus.

                                        Salutations les meilleures.


                                      • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 20:46

                                        Frida,

                                        Moi je suis un utopiste, et j’en ai bien conscience. smiley

                                        Sinon, revenons aux choses factuelles : l’Islam avait bel et bien permis à l’Orient de se jucher parmi les nations un laps de temps déterminé. Tombé dans la luxure et la corruption, ce même Orient revint à quelques ténèbres, pareil que toutes les autres civilisations qui le précédèrent.

                                        L’histoire n’a jamais linéaire, par contre, elle est cyclique, et l’intrépide est bien celui qui parvient à en tirer des leçons.

                                        L’Orient progressa en embrassant l’Islam, et sombra lorsqu’il s’en éloigna.

                                        Cette remarque, le deuxième Calife, Omar Ibn Al Khattab, l’avait de plusieurs siècles anticipée, déclarant ceci : nous sommes un peuple que Dieu anoblit par l’Islam, dès lors que nous chercherions la noblesse ailleurs Dieu nous avilira.

                                        Sur une toute autre lignée, diamétralement, l’Occident progressa en s’éloignant du Christianisme.

                                        L’Islam et le Coran invitent à la science et à la raison, et à lutter contre la corruption également. Aujourd’hui, les peuplades de l’Orient sont maintenus dans l’illettrisme, l’ignorance et la faim par des despotes que l’Occident est le premier à soutenir (malgré ses dénonciations molles faites juste pour la figuration).

                                        Ces despotes, autant l’Occident, ne trouvent pas leurs intérêts dans un sursaut des peuplades de la région, et ce pour des raisons crapuleusement financières pour les premiers, et pour des raisons géostratégiques pour les seconds toutes aussi crapuleuses.

                                        Mais comme je l’ai dit plus haut : l’histoire n’est jamais linéaire, la réforme viendra bien un jour.

                                        Salam, Shlama (araméen), Shalom, Salut.


                                      • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 21:20

                                        @paradisial

                                        je vous cite "L’Orient progressa en embrassant l’Islam, et sombra lorsqu’il s’en éloigna.

                                        Cette remarque, le deuxième Calife, Omar Ibn Al Khattab, l’avait de plusieurs siècles anticipée, déclarant ceci : nous sommes un peuple que Dieu anoblit par l’Islam, dès lors que nous chercherions la noblesse ailleurs Dieu nous avilira."

                                        Vous versez dans le déterminisme. Il n’y a pas eu que la civilisation arabe, donc des civilisations ont pu exister sans l’islam. D’autres existent aujourd’hui. Pourquoi voulez-vous déterminer la réussite du monde arabe avec l’application de l’islam, pour vous sans l’islam il n’y a pas de salut. Je trouve cela très dommage.
                                        Mais cela dit, je ne suis pas contre l’islam, j’aimerais bien que vous n’en doutiez pas.
                                        Je m’intéresse beaucoup à la civilisation indienne, et je suis contente de voire que l’hindouisme avec son côté païen continue d’exister en Inde. C’est triste un monde uniforme, une seule croyance, cela déprime. Surtout les croyances doivent rester de l’ordre privé.


                                      • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 21:35

                                        Inès,

                                        Vous me disiez « pourquoi l’arabe s’écrit-il de droite à gauche » ?!

                                        Personnellement, je n’ai pas de réponse à ce genre de questions.

                                        Sinon, dans le même esprit, on guise de réponse, je pourrais également vous demander plutôt pourquoi les langues latines s’écrivent-elles de gauche à droite, et celles chinoise et japonaise en colonnes, de haut en bas ?! smiley

                                        Par contre, juste un petit détail à faire remarquer : toutes les langues sémitiques s’écrivent de droite à gauche. Faudrait-il mettre cela en connexion avec une fameuse particularité propre aux cultures sémitiques où la droite a plus de valeur que la gauche ; tout ce qui est positif est mis en relation avec la droite, et tout ce qui est négatif est mis en relation avec la gauche.

                                        Ces valeurs symboliques de la droite et de la gauche on les retrouvent autant dans le Coran que dans la Bible (Ancien et Nouveau Testaments confondus).


                                      • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 21:54

                                        Chère Frida,

                                        Pourquoi s’obstiner à ne pas vouloir me comprendre.

                                        D’ailleurs, j’ai sciemment voulu donner la vraie signification du terme arabe afin de permettre au lectorat de lever le voile dessus et de ne plus s’arrêter à ces définitions classiques très fallacieuses livrées par les orientalistes.

                                        Dans mon attitude, je n’essentialisais pas l’arabité autour d’une épicentre ethnique ou géographique, mais lui restituais plutôt son sens originel purement tourné autour de la langue.

                                        A ce titre j’avais marqué le grand rappel fait par le prophète allant dans ce même sens ontologique et originel du terme arabe : « est arabe celui qui parle arabe ».

                                        Alors ouiiii : la nation musulmane était une nation arabe. Je le dis sans aucun racisme ou racialisme, d’autant, comme je l’avais insinué in sus, toutes les nations qui furent à la tête des différents empires arabo-musulmanes n’avaient nullement de relations sanguines avec les arabes d’origine (pas la peine de faire le tour de l’histoire), et participèrent eux-mêmes à l’essaimage et à la propagation de la langue arabe au-delà de leurs propres frontières.

                                        Sinon, pour parler des religions : c’est un honneur que de se retrouver vivant le monothéisme pur sans quelconque paganisme (hélas peu de non musulmans réalisent les grands charmes et les logiques de ce monothéisme là / mais bon : à chacun sa religion).


                                      • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 23:02

                                        @paradisial

                                        En ce qui concerne le paganisme, moi j’aime bien, et je trouve cet aspect chez les gens du maghreb (les marabouts, zaouia, les saints, les voyantes voire la sorecellerie etc) comme une dose qui atténue la rigidité du monotéisme, ce genre du paganisme les rendent plus aimables, plus ouverts. Alors que la pensée pure, abstraite déshumanise, plus qu’elle n’élève l’individu. Trop d’abstraction rend fou.


                                      • armand armand 25 juin 2010 23:43

                                        Frida,

                                        Vous qui parliez des beautés du paganisme hindou...
                                        Il y a bien eu des mouvements de rapprochement entre islam et hindouisme à l’époque de l’empire moghol. On pourrait même soutenir que le fondateur du Sikhisme, Guru Nanak, était ce genre de syncrétiste. De même, le mystique Kabir a bien essayé de réunir les deux religions. Mais il y a toujours eu la tentation d’un repli sur l’orthodoxie, des deux côtés. Le fils de l’empereur Shah Jahan, Dara Shokuh, philosophe et traducteur de textes hindous en persan (la langue internationale de l’époque - plus que l’arabe, cher Paradi) a été exécuté pour ’apostasie’ par son frère rigoriste, Aurangzeb.
                                        On peut même dire que la civilisation urbaine du nord de l’Inde, en grande partie musulmane, se définissant comme "noble (achrafi) était syncrétique. La Partition a eu un effet catastrphique sur cette culture, de langue ourdoue, car le Pakistan a progressivement mis en valeur ses racines exclusivement arabo-persanes, tandis que l’Inde, comme vous le savez, est marquée par le nationalisme hindou, dont l’islamophobie (pour parler comme certains ici) dépasse en virulence tout ce que le sioniste le plus fanatisé pourrait concevoir.


                                      • FRIDA FRIDA 26 juin 2010 00:07

                                        @Armand
                                        Je rejoins ce que vous dites, mon intervention est dans le sens où même si l’hindouisme présente également un côté extrémiste, et mysogine, je trouve que le fait que si l’islam n’a pas pu effacer cette religion ou que l’hindouisme a pu résister (tout dépend dans quelle perspective on se place), et bien c’est une chance. Le monotéisme est inconciliable avec le paganisme. Que reste du Mazdéisme ?? Une petite communauté, qualifiée en inde d’une minorité à protégée.
                                        Presque toutes les religions peuvent s’apparenter à des sectes, et elles contiennent malheureusement des aspects que certains cerveaux utilisent vite fait pour asseoir leur goût de domination et de sang.
                                        Il y a deux jours j’ai visionné le film Bombay de Arivan Swamy. Les évènement sont un peu romancées, en plus avec la touche Bollywood, mais l’essentiel est dit, la majorité des gens veut vivre en paix. Mais des chefs religieux attisent la haine et sont prêt à remonter loin dans l’histoire pour conforter leur pouvoir.


                                      • Radis Call 26 juin 2010 00:11

                                        @ Paradisial : merci vous êtes passionnant .


                                      • Chouikha Chouikha 26 juin 2010 12:12

                                        Enrichissant !
                                        Merci à vous pour cet eclairage que je connaissais seulement en partie .
                                        Merci encore de nous donner les sources.


                                      • docdory docdory 25 juin 2010 19:15

                                        @ Chouikha


                                        Votre article comporte deux parties, qui n’ont guère de rapport entre elles.
                                        1°) La première partie est une analyse linguistique très intéressante de l’arabe, de sa grammaire et de ses liens avec d’autres langues sémitiques . 
                                        Vos explications concernant le vocabulaire arabe et ses ambiguïtés sont d’un grand intérêt.
                                        Je suis particulièrement intéressé également par l’analyse que vous faites de la conception arabe du temps, dans les conjugaisons. Il est clair que des langues comme le français, le grec et le russe sont beaucoup plus complexes et précises que l’arabe en ce qui concerne l’expression des temps, et donc de la chronologie. Cette conception pose souvent des problèmes spécifiques avec les patients dont l’arabe est la langue maternelle. En effet, pour bon nombre de maladies, il est d’une extrême importance diagnostique de préciser la chronologie précise de la survenue des symptômes, ainsi que leur durée, ce qui nécessite une bonne maîtrise de la conjugaison de l’imparfait et du passé composé, et de la distinction grammaticale entre les deux, qui ne semble pas évidente pour bon nombre de locuteurs de l’arabe, qui ont tendance à n’utiliser que l’imparfait lorsqu’ils parlent français , ce qui nuit à l’expression du repérage des symptômes dans le temps
                                        2°) Par contre, la deuxième partie de votre article, sur l’influence de la langue arabe, ainsi que vos conclusions , sont beaucoup plus idéologiques que scientifiques.
                                        S’il n’est pas contestable que la civilisation arabe a eu une certaine influence scientifique au milieu du moyen âge, force est de constater que , depuis la fin du moyen-âge, l’influence de la langue arabe dans la propagation des idées scientifiques ou philosophiques est hélas proche du zéro absolu.
                                        Actuellement, la seule influence culturelle de la langue arabe se résume malheureusement à une influence idéologique dont le monde se passerait volontiers, la propagation de l’idéologie islamique. 
                                        Une des grandes faiblesse de la langue arabe actuelle est sa trop étroite imbrication avec le religieux. Je suis frappé par le fait que lorsque on écoute des télés d’informations arabes genre Al Jezira en version originale, le mot « allah » revient pratiquement toutes les deux minutes, quel que soit le sujet dont il est question,ne serait-ce que dans des locutions type « inch allah » , alors que si l’on écoute une télé française, il peut se passer facilement une journée sans que le mot « dieu » soit prononcé !
                                        Je me demande d’ailleurs si le mot « laïcité » peut se traduire facilement en langue arabe ?


                                        •  Je me demande d’ailleurs si le mot « laïcité » peut se traduire facilement en langue arabe ?

                                           

                                          La traduction texto est laikiyya accompagnée ou précisée par ilmaniyya (sécularisme) allant généralement de pair avec dimoucratiyya, et qawmiyya (nation) : termes certes récents et s’inscrivant bien dans le Présent (concept présenté comme problèmatique semble-t-il ici) soit cet autre néologisme arabe ‘asriyya (contemporanéité)…

                                           

                                          Rassurez-vous, mon bon Docdory : donc ces sanguinaires barbus ont quelque habilité à traduire des concepts kafiritiques… smiley


                                          qu’ils les appliquent n’est pas du ressort de la linguistique : ce qui me semblait être le sujet principal de cet article…


                                        • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 20:08

                                          @Franz Ferdinand Von FritzenSouchern
                                          La remarque de Docdory est pertinente, et je ne pense pas qu’il faille la prendre comme une critique de mauvaise foi. Ce n’est pas seulement la presse audio et écrite qui est chargée par la présence du divin et de destin, mais également la langue de tout les jours, qu’elle soit un dialecte apparenté à l’arabe (celui du maghreb) ou de l’arabe du machrek(non littéraire). Il ne faut pas oublier qu’il y a des conflits entre certains Etats pour asseoir leur domination culturelle sur le monde arabe, voire musulman ; ce qui entraine des difficultés pour se mettre d’accord sur des termes nouveaux, ou la traduction termes scientifiques, techniques etc des autres langues et notamment l’anglais ou le français. La prononciatin n’est pas unifiée pour certains termes.
                                          Il ne faut pas voir dans l’arabe une langue abstraite (et romantique) dénuée d’arrières pensées, et qui ne véhicule pas une idéologie.



                                        • Rassurez-vous, je taquinais juste ce bon Docdory, dont je connais l’intérêt particulier qu’il a pour l’islam ou l’Islam… smiley soit : effectivement, nous pourrons être d’accord sur la situation contemporaine : cependant mes petites remarques linguistiques, concernant concepts de laïcité, démocratie, ou nation,etc…ne datent pas d’aujourd’hui : leur introduction, certes récente, date tout de même de prés d’un siècle : coïncidente avec la période Nahda (ainsi que celle de la salafiyya originelle : à savoir retour à l’Esprit et non à la Lettre des Salafs) : bref coïncidente avec cette ère de renaissance dans le monde arabe, et musulman dans une perspective plus large (espace turque, perse et indien) qui conduit à l’introduction des savoirs et connaissances occidentaux dans le monde musulman : une tendance conduira au nationalisme panarabe, une autre au panislamisme : les deux s’étant généralement opposés : jusqu’à que la seconde l’emporte et donc nous conduit à la situation actuelle. La question ayant toujours été comment intégrer ces concepts non-islamiques.

                                           

                                          Enfin, les termes cités n’appartiennent pas au registre dialectal et sont parfaitement entendables par tous ceux qui connaissent l’arabe littéraire moderne, qu’ils soient du Machrek, du Maghreb ou d’ailleurs…


                                        • Jojo 25 juin 2010 20:36

                                          Doc en toc « Je me demande d’ailleurs si le mot » laïcité « peut se traduire facilement en langue arabe » merci pour la naïveté et l’innocence de cette question bienveillante à souhait 

                                          En fait et nonobstant la réponse très complète du Kaiser, ça dépend de laquelle de laïcité. La vôtre définitivement oui, la traduire donne le nom d’oiseau le plus en vogue à Gaza en ce moment... 



                                        • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 20:37

                                          @Franz Ferdinand Von FritzenSouchern

                                          Ok, cela dit la langue est un média et comme tel, il porteur de bien comme de mal, tout dépend comme on l’utilise. Et je pense que la langue perd beaucoup de son vivant quand ceux qui la portent vivent des situations de stagnation ou de régression



                                        • Vous avez certes raison querida Frida, mais encore une fois, mon com ne servait qu’à enrichir les connaissances du bon Docdory en vocabulaire arabe : rien de plus : stricto sensu : une langue ne perd de son vivant que lorsqu’elle est morte : en matière d’arabe : la sclérose actuelle n’empêche pas par exemple que la langue continue sa route et demeure vivante : exemple pratique : ʿarabiyyat ad-dardašah soit l’arabe des forums qui crée des néologismes, intègre de nouveaux mots, joue avec la langue, etc…bref vit et enrichit cette langue (ou ses différentes variantes)…sans compter l’ouverture/accès/influence d’autres espaces civilisationnels qui aussi impacte cette langue dans les registres scientifique, littéraire, culturel, etc…

                                           

                                          Bref au final, les sociétés arabes, quelque soient leurs tares ou problèmes actuelles, ne sont pas fermées, vivant en autarcie…de fait, ces sociétés sont selon la perspective soit en pleine crise, soit en pleine mutation : donc ni stagnation, ni régression : l’hypervisibilité accordée à (la montée de) l’islamisme radical n’empêche pas que d’autres évolutions, changements bouleversent ces sociétés que ce soient affectant les classes les plus défavorisées en conséquence autant des régimes locaux que de la mécanique globalisation, ou en impactant les classes moyennes émergentes…

                                           

                                          Alors effectivement, vous avez raison la langue est un médium puissant : on le constate lorsque stagnation, régression sont confondues avec crise, bouleversement, évolution….cela dit sans mauvais esprit…      


                                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 25 juin 2010 22:32

                                          Un peu léger sur ce coup-là, mon cher Fred.

                                          Des penseurs, rares, peu entendus, dont tu n’as peut-être pas ouï dire, occupé que tu es parfois à balancer de savantes pirouettes, dans le monde arabe pensent la laïcité, pas seulement la traduisent.

                                          L’un d’entre eux se nomme Ayad Jamal al-Din.
                                          L’est pas tendre avecl’intolérance, lui. Pas mou du col.



                                        • Désolé ma chère Cosmic, mais pas motivé tonight pour un débat stérile : niveau légèreté et bien j’ai tout simplement répondu à ce bon Docdory : de fait, en toute logique, si ces mots existent en arabe, j’imagine que certains méditent bien là-dessus : bref au final : quel est le sens de ton intervention ? mis à part évoquer mes savantes pirouettes : bahhh…je m’entraîne à la pédagogie avec plus ou moins de bonheur, puisque ceci n’étant résolument pas ma vocation…

                                           

                                          dans le cas présent : et bien réponse purement linguistique au départ (avec pointe d’ironie&provocation habituelle) : ensuite, il ne me semble pas que dans mes réponses à cette chère Frida : j’ai fait l’impasse sur ce se qui se passe dans le monde arabe actuellement : à moins que toi aussi, lorsque je parle de crise, bouleversements, changements, évolution, etc…( qui évoquent bien ton dans le monde arabe pensent la laïcité, pas seulement la traduisent ) tu penses que je parles de stagnation ou régression : encore une fois, il me semble que ton intervention, sur le coup, est un peu à côté…fatiguée ?  smiley



                                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 25 juin 2010 22:47

                                          Du tout, mon cher, en pleine forme au contraire. Je me « contente » de faire entendre que la laïcité dans le monde arabe et islamique pensée par le député irakien chiite Iyad Jamal al-Din n’est pas une simple vue de linguiste smiley



                                        • O Karmik Teaser : je crains que tu ne fasses fausse route si tu me réduis à la simple condition de linguiste, vivant de cunéïformes, d’abjad et d’eau fraîche… smiley

                                           

                                          ayant déjà évoqué les domaines où j’évolue, je m’éviterai donc une répétition ce soir et en viendrai directement au pratique : donc ce cher monde arabe auquel tu sembles accorder quelque attention : et bien j’y étais pas plus tard que la semaine dernière : au total ces trois derniers mois, je les ai passé principalement dans ce fameux monde arabe et en Afrique sub-équatoriale…fin 2010 : j’y aurai passé un bon tiers de l’année donc chère et tendre Cosmic : je ne le connais que trop bien ce mythique monde arabe  et constate de visu les diverses évolutions et changements dans cet espace et cela depuis pas mal de temps déjà…puis comme la linguistique m’a mené vers des domaines tels que les médias ou d’autres plus sensibles : et bien j’ai au final une perspective assez exhaustive…sur ce, je rappelle tout de même, que mon intervention était d’ordre linguistique au départ…no siassa impliquée ici… smiley

                                           


                                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 25 juin 2010 23:09

                                          Eh bien dans ce cas, très cher, Docdory en posant une question légitime et de bonne foi aurait peut-être apprécié de bénéficier de tes connaissances sur les évolutions que tu évoques, et notamment puisque tel était le sujet de sa préoccupation, peut-être sera-t-il intéressé par le discours - rare, singulier, mais non unique - de ce cher Iyad Jamal al-Din et des critiques très féroces qu’il porte sur le littéralisme en vigueur dans ce qu’il nomme « certains Etats arabes et islamiques », en défendant le concept de laïcité comme base de tolérance et de concorde à condition d’expurger dans la lecture coranique ce qu’il estime devoir l’être ?



                                        • D’humeur taquine, je vois…ma chère et tendre…sincèrement, à quoi bon évoquer la réalité de ce monde arabe tant médiatisé lorsque celle-ci est d’emblée noyée sous les flots de la propagande actuelle : serais-tu à ce point naïve ? ensuite, stricto sensu, Docdory demandait bien  si le mot « laïcité » peut se traduire facilement en langue arabe  : je lui ai donc répondu : je ne suis pas vraiment certain que ce bon Doc soit intéressé par Al-Din ou d’autres, pas plus que par mes expériences…ne soyons pas faux-culs et rappelons-nous que nous sommes sur AV…constat simple : il suffit de voir la nature de ce fil qui n’a fait que s’éloigner du sujet principal de l’article : i.e. : la langue arabe pour les Nuls

                                           

                                          Sinon, je t’avais déjà informé, semble-t-il, de ma perte d’intérêt que ce genre de fils ou pseudo-débat : donc j’en reste désormais à des petits exercices de pédagogie, vulgarisation, et quelques piques ici ou là : histoire de garder la forme… smiley


                                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 25 juin 2010 23:24

                                          As you want, Dear. Je pensais que tu aurais été passionné par Lyad. M’a trompée.
                                          Donc si tu ne viens plus que pour monologuer, good night, y’a fête et danse chez mes voisins.



                                        • Bahhh…fait pas la tête… smiley pas question de monologuer mais d’éviter les débats sur des sujets à haute densité de manip&prop-à-gland : cela ne sert à rien, et un débat sérieux suivi est devenu impossible…donc, je me cantonne à des sujets moins d’actualité, mais là aussi quite hot…sinon, ben have a good party ! yeahhh shake it ! shake it ! babyyyyyyyyyyy…. smiley 


                                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 25 juin 2010 23:33

                                          Mouaifff smiley
                                          A +, Darling.


                                        • Chouikha Chouikha 26 juin 2010 12:43

                                          La 2eme partie n’est pas comme vous dites beaucoup plus idéologique que scientifique.
                                          Je peux vous fournir toutes les sources fiables !
                                          A titre d’exemple du poids de la langue arabe au Moyen-Age : Gerbert d’Aurillac est un érudit bien connu qui a passé plusieurs années à Cordoue vers 990 AC. Il maitrisait parfaitement l’arabe, cela a été un atout pour son élection en tant que pape sous le nom de Sylvestre II.

                                          La conclusion présente bien sûr une opinion qui reprend en partie celle des grands spécialistes de la question. On peut ne pas être d’accord, cela va de soi ! 

                                          Quant à la laicité, il n’y a pas de terme précis équivalent en arabe. Ce qui est sûr, la séparation des deux pouvoirs temporel et spirituel s’est posé dès le 1er siècle de l’Hégire.
                                          Même de nos jours, à titre d’exmple : aprés la révolution iranienne en 1979, l’imam Khomeini a permies l’élection de Mehdi Bazargan (un laic) qui a formé son gouvernement. Mais les mollahs l’ont aussitôt accusé d’être un « mauvais » musulman....et hélas on connait la suite...


                                        • Georges Yang 25 juin 2010 19:45

                                          Article didactique interressant entrainant quelques derives au niveau des commentaires mais pas trop
                                          Dans les declinaisons de l’arabe dit vulgaire ou dialectal, vous avez omis les varietes ayant migre vers le sud et l’est de l’Afrique
                                          Le swahili est tres influence par l’arabe
                                          Et le Juba Arabic parle au Sud Soudan est assez different de l’arabe de Khartoum et du Caire


                                          • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 19:53

                                            Tous les arabes de partout peuvent se parler correctement entre eux, sauf les salopards de politiciens.

                                            Quand on se penche profondément sur les variantes entre langues dialectales on peut se rendre aisément compte combien sont-elles infimes.


                                          • Chouikha Chouikha 28 juin 2010 13:36

                                            Exact, vous avez bien raison de parler des « variétés ayant migre vers le sud et l’est de l’ Afrique ». Il n’y a pas seulement le Swahili, le Wolof et le Soninke par exemple ont subi eux aussi les influences de langue arabe. En Asie, on peut aussi cité le Bengali, l’Ourdou qui contiennent beaucoup de termes empruntés à l’Arabe.


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 25 juin 2010 20:26

                                            Déjà dans l’article ils parlent de points pour distinguer les voyelles, alors que c’est les consonnes qu’on différencie par des points, remballe ton article...


                                          • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 20:30

                                            Servantes n’a pas écrit El Don Quijote De La Mancha, mais c’était plutôt un anonyme italien ?!!!

                                            C’est vrai ?!!

                                            Ouais, les mots de cette œuvre ont un tout un autre sens en italien. smiley

                                            La preuve ?!!!

                                            Bah, c’est très évident : l’espagnol et l’italien sont deux langues latines sœurs, qui ont une consonantique phonétique proche. smiley smiley


                                          • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 21:08

                                            @celuiquichaussede48

                                            Vous avez mal compris le sens qu’a donné l’auteur. En effet l’arabe à l’origine ne s’écrivait qu’avec les consonnes, et encore à cette époque certaines consonnes n’étaient même pas différenciées. Cela suppose une maîtrise absolue de la langue, de l’histoire, de la culture. Et peu à peu pour faciliter la lecture, les voyelles ont été écrites, alors qu’auparavant elles étaient sous-entendues, la maîtrise de la langue pouvait permettre de se passer de transcrire les voyelles. Cela est devenu nécessaire pour rendre la lecture plus abordable à tout le monde.
                                            je recopie l’extrait de l’auteur
                                            « Ces racines sont ordinairement composées de trois lettres écrites, et les mots dans lesquels elles entrent se complètent, soit au moyen de lettres dites serviles, à cause du rôle qu’elles jouent, soit par le redoublement des radicales, ou encore par le changement des voyelles figurées par des points diacritiques. »
                                            J’ajoute que par exemple le mot « basseer »(cité par l’auteur) qui a pour signification lucide, est donné à un non voyant par pudeur et non pour désigner l’état de cécité, ce qui peut paraître a priori contradictoire, mais cela s’explique par l’existence de certains tabous qui obligent à utiliser certains procédés de langage pour exprimer la pensée ou décrire une réalité. Et ces procédés, le français les connaît trés bien mais utilisés différemment.


                                          • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 21:24

                                            Frida,

                                            La démarche dudit pseudo chercheur est CONNE.

                                            D’ailleurs, vous n’avez point su comprendre mon allusion.

                                            Sous prétexte que les langues espagnole et italienne soient soeurs, seriez vous à même de lire l’original de l’oeuvre de Servates, Don Quijote de la Macha, directement en ITALIEN ?!!!

                                            Et dire que ce chercheur se veut académicien !

                                            Pffffffff.

                                            L’absence des signes diacritiques dans les premiers codexs du Coran n’est pas un argument solide, et c’est négliger le sens des mots et leur emboitement logique et très structuré dans quelconque verset écrit, et c’est aussi négliger le poids de la lourde et multi-séculaire tradition orale caractérisant le Coran.

                                            Sachez chère amie que les journaux arabes sont édités sans signes diacritiques. Pourtant, tout le monde saurait les lire, que l’on les mette même entre les mains d’un enfant.

                                            Au primaire, les élèves étudient l’arabe en se servant strictement des signes diacritiques, mais dès qu’ils passent à un niveau légèrement supérieur ils peuvent aisément lire des textes ne portant pas de signes diacritiques. La raison est toute simple : la langue arabe est très très logique dans sa construction, même si pour les néophyte elle apparait difficile à aborder, dès que l’on en maitrise ses règles, on réalise combien sa grande logique est très très décoiffante.

                                            D’ailleurs, regardez là le site officiel d’Al Jazeera, puis du célèbre journal transarabe édité à Londres Asharq Al Awssat (Le Moyen Orient), il n’y est point de signes diacritiques dans les textes, pourtant, tout le monde sait les lire.

                                            Ce genre de pseudo-chercheurs se jouent des ignorances du Monde Occidental. Dommage que leurs frêles conneries trouvent quelques audiences.



                                          • Les travaux de Luxenberg sont certes intéressant, mais la démarche n’est pas nouvelle et ne semble pas dénuée de subjectivité idéologique : bref elle reprend les travaux de Minanga, différence étant que Minanga lui estimait l’apport syriaque à prés de 70%, Luxenberg lui descend à moins de 30% : bref nous verrons sans doute bientôt la suite de ces enchères…

                                             

                                            Bon, sérieux un instant : la faiblesse de la thèse de Luxenberg c’est son postulat d’une langue intermédiaire hybride araméo-syriaque&arabe qu’aucune donnée archéologique ou littéraire ne supporte ; second point il fait l’impasse sur des éléments somme toute plus que pertinents relativement à sa propre thèse : 1) le fait que les dits syriaques sont bien souvent arabes : Edesse, le centre syriaque est sous dynastie arabe depuis le IIè siècle av JC, le premier roi (d’Edesse) à se convertir et à devenir chrétien était arabe 2) les Ghassanides et Lakhmides convertis au Christianisme sont généralement polyglottes : arabe, araméen, grec (tout comme précédemment les Nabatéens évolueront de l’araméen au grec tout en conservant leur dialecte nord-arabique auxquels au final ils retourneront avec la montée en puissance de nouveaux groupes arabes) : les textes de l’époque nous renseignent que bien souvent les rites liturgiques étaient bilingues araméen/grec et bien entendu compris par les Arabes du coin 3) la fixation de la grammaire araméo-syriaque est postérieure à celle de l’arabe et donc c’est dans le sens inverse proposé par Luxenberg que les transferts ou influences opèrent 4) les Arabes chrétiens de la Péninsule arabique sont soit monophysites (domaine byzantin : espace syrien) soit nestoriens (espace perse) soit sous influence éthiopienne (espace himyarite) : que les apports en vocabulaire sont donc aisément identifiables et ne sont pas plus anormaux que dans des situations similaires : Luxenberg pour supporter sa thèse fait l’impasse sur le domaine sud-arabique (alors qu’une formulation comme Al-Rahman est clairement d’origine yéménite) que ce soit dans le domaine du vocabulaire ou dans les influences arbitrairement placées dans l’espace byzantin, au Nord donc…enfin les traductions qui auraient pu servir de support à ce fameux lectionnaire syriaque, source du texte coranique sont toutes postérieures à l’émergence de l’islam. 5) l’évolution de l’arabe écrit connaît plusieurs sources et se fixe principalement lors de la production (ou révélation pour les musulmans) du texte coranique.

                                             

                                            Bref au final, Luxenberg fait l’impasse sur ce qui ne sert pas sa thèse, et occulte des éléments qui changent ou rleativisent définitivement sa perspective syro-centrée. Si j’étais joueur, je parierai que ses origines sont dans le secteur…bref, au final dommage, car il relativise ainsi autant l’intérêt que la portée de ses travaux.


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 25 juin 2010 22:06

                                            @ Frida :

                                            Les voyelles ne sont toujours pas écrites, j’ai vécu six ans au Maroc, j’ai été dans une école française, j’y ai appris l’arabe dit « classique » et l’arabe dialectal en jouant avec mes camarades marocains, et les voyelles sont facultatives (un peu comme maintenant sur ordinateur on ne met pas forcément les accents aux voyelles...) il y a 2 ou 3 voyelles dites « longues » qui s’écrivent dans le mot, mais c’est bien les consonnes que l’ont ne différenciait pas sans l’ajout des points ! J’avais appris l’écriture et la lecture de l’arabe avec souvent des comparaisons avec l’écriture « première » de l’arabe, pour voir l’intérêt des règles qu’on nous enseignait. Je maintient que l’article raconte n’importe quoi.


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 25 juin 2010 22:08

                                            D’ailleurs, sur les claviers en arabe, les consonnes « voyellisées » n’existent pas, il faut faire la même manipulation qu’en français pour le « ï » ou le « ô ».


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 25 juin 2010 22:15

                                            @ Paradisial :
                                            "D’ailleurs, regardez là le site officiel d’Al Jazeera, puis du célèbre journal transarabe édité à Londres Asharq Al Awssat (Le Moyen Orient), il n’y est point de signes diacritiques dans les textes, pourtant, tout le monde sait les lire."

                                            Bien joué pour l’exemple, je n’aurai pas fait mieux.

                                            HS : désolé pour le triple post...


                                          • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 22:18

                                            Celuiquichaussedu48,

                                            Cher ami françois, merci pour votre confirmation via ce joli témoignage d’un occidental qui vécu cette expérience de l’intérieur.

                                            لك مني كل فائق الاحترام و التقدير

                                            laka minny koulla faa-iqa l-ihtiraami wa ttaqdyr smiley

                                            Ayez tout mon respect et ma considération. smiley


                                          • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 22:24

                                            Celuiquichaussedu48,

                                            لك مني كل فائق الاحترام و التقدير

                                            Fallait que je transcrive la translittération comme suit :

                                            lk mny kl faa-iq l-ihtraam w ttqdyr smiley smiley

                                            puisque mon texte arabe est affiché sans signes diacritiques. Pourtant, sans aucun doute, la phrase vous demeurait très très très lisible. smiley

                                            Je ne savais pas que dans les écoles de la mission française on enseignait l’arabe ; merci pour l’information.


                                          • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 22:40

                                            @paradisial
                                            J’ai bien compris l’exemple cité, mais je ne suis pas d’accord.
                                            Prenons le deuxième exemple, votre phrase « لك مني كل فائق الاحترام و التقدير »
                                            et bien, les lettre à proproment parlant sont le ya, alif et le waw.
                                            Les signes diacritiques ne sont pas des lettres, ni consonnes ni voyelles mais simples signes pour rappeler la voyelle accompagant la consonne. L’exemple que je peux donner est celui du grec qui fonctionnent avec des signes diacritiques en plus des voyelles, les signes diacritiques ont une fonction différentes de la voyelle. Ils ont par exemple une fonction de hauteur etc.


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 25 juin 2010 22:59

                                            @ FRIDA :
                                            Vous serez d’accord qu’il est difficile de confondre « ya » et « waw », donc admettre que l’article cité par Kronfi raconte n’importe quoi puisque c’est les consonnes que l’on différencie par des points et non les voyelles qui sont hautement différentes smiley


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 25 juin 2010 23:06

                                            @ Paradisial :

                                            Dans la mission, ceux qui avaient la nationalité française uniquement apprenaient l’arabe dialectal, ceux qui avaient les deux nationalités apprenaient l’arabe classique (pour moi qui venait de France et n’ayant jamais parlé arabe avant c’était bien dur, surtout en arrivant dans le premier tiers de l’école primaire), et ceux qui n’ont que la nationalité marocaine avaient encore plus d’arabe, et peut être même un programme d’histoire du Maroc (mais je n’en suis pas sûr).
                                            Je faisais partie de ceux traités d’arabe par les « français de souche » et de français par les « arabes non issus de l’immigration vers la France », ça donne une vision originale de ces conflits ethniques et reminiscences racistes qui commencent à augmenter un peu partout en Europe... smiley


                                          • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 23:15

                                            @celuiquichaussedu48
                                            on ne parle pas de la même chose,
                                            vous confondez voyelle et signe diacritique
                                            une voyelle est différente d’un signe diacritique
                                            et souvent, on trouve cette erreur, répétée, de prendre les signes diacritiques placés d’ailleurs sur ou sous les voyelles pour des voyelles.
                                            vous défendez tout simplement une aberration.


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 25 juin 2010 23:24

                                            Les signes diacritiques se mettent sur voyelles et consonnes, je le sais. mais le ي « ya » est une voyelle, pas un signe diacritique, qui est très différent du و « waw » qui est une voyelle. Les signes diacritiques se mettent sur consonnes et voyelles, mais ne permettent pas de faire la différence entre un ف « fa » et un ق « qa », c’est les points qui font la différence. L’article disait que les points (qu’il nomme signe diacratique) différencie les voyelles, ce qui est faux.
                                            Je sais lire l’arabe, ça ne sert à rien, c’est vous qui ne comprenez pas ce que je dis, c’est l’article de Kronfi l’abbération.


                                          • Krokodilo Krokodilo 25 juin 2010 23:52

                                            Les signes diacritiques se rencontrent sur des consonnes mais aussi sur des voyelles, voire sur des graphèmes – en japonais, selon Wikipedia.

                                            En français, nos accents sur le « e » en sont : é, è.

                                            En espéranto, ils se rencontrent sur des consonnes et sur une seule voyelle. Ca donne par exemple ça  :

                                            ŝakalo (chacal) alors que sako (sac) se prononce sa-ko. Kuŝi = coucher, ce qui évite le son composé « ch » de cheval et chanter, et donc évite soit de compliquer l’alphabet, soit de faire des diphtongues et des sons composés.

                                            En espagnol, le classique « pequeño ».


                                          • Paradisial Paradisial 26 juin 2010 00:03

                                            @celuiquichaussedu48,

                                            Cher ami et frère,

                                            Des cons, il y en a partout. Je me rappelle d’une anecdote que mon père me raconta. Un ami (petit bourgeois) d’un ami à lui avait deux garçons, l’un était inscrit en école publique, l’autre à la mission française. Figurez-vous que celui inscrit en mission insultait son frère par : sale marocainsmiley

                                            Certains marocain de pure souche étudiant à la mission eux aussi ont cet esprit là (inversé) se prenant pour plus français que français et répugnant les marocains, alors que la France et l’Ambassade de France ignore même jusqu’à leur existence. smiley

                                            Vos camarades vous narguant ainsi durent être bien cons. Il est bon (beau) de vivre en occidental au Maroc. L’ambiance chaleureuse ne finit plus par paraitre exotique. Dans mon quartier d’enfance, il y eut une dame française d’un âge bien avancé. Elle rechigna de rentrer en France, et finit ses jours parmi ses voisins marocains. Elle était appréciée non seulement de la rue (où elle résidait) mais de tout le quartier. Les gens se rappelaient longtemps d’elle même après son décès.

                                            Salutations les meilleures.


                                          • Paradisial Paradisial 26 juin 2010 00:11

                                            Chère Frida,

                                            Faudrait laisser l’arabe aux arabes et aux vrais arabophones (comme notre ami quichaussedu48).

                                            Le Alif, Waw et Ya-e peuvent être à la fois des consonnes et/ou des voyelles.

                                            Elles sont considérées comme des consonnes quand elles appartiennent à la racine trilitère du mot.

                                            Sinon, quand elles ne font pas partie de la racine trilitère du mot, et viennent sustenter la construction d’un mot dérivé d’une racine trilitère, elles sont considérées comme des semi-consonnes jouant le rôle de voyelles, servant à étendre le son auxquelles elles sont associées produit par la voyelle portée par la consonne qui leur est adjacente (donnant se rendu ââ, îî, oûû associé à la consonne).


                                          • FRIDA FRIDA 26 juin 2010 00:41

                                            @paradisial

                                            Vous dites « Faudrait laisser l’arabe aux arabes et aux vrais arabophones (comme notre ami quichaussedu48). »

                                            De quel droit vous voulez m’exclur du débat ?? Parceque je ne suis pas d’accord avec vous et que je formule un avis contraire aux votres. Au nom de votre arabité vous m’effacez tout simplement.
                                            Et pourtant, j’ai relvé pas mal d’approximations concernant l’histoire et la religion que vous présentez et je n’ai même pas intervenu. Je laissais passer, c’est votre point de vue et la façon de présenter les choses sont plus pour inciter à dire amen plus qu’à débattre.


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 26 juin 2010 01:04

                                            @ FRIDA :

                                            Ce que j’en ai compris, c’est qu’il parlait des signes diacritiques, pas de l’histoire, ce qui est déjà plus compréhensible ( et non, en arabe il n’y a pas de langage sms, donc aucun problème niveau grammaire et orthographe de ceux qui lisent l’arabe classique). smiley


                                          • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 26 juin 2010 01:09

                                            @ Krokodilo :
                                            Votre message sur les signe diacritiques ne change rien au fait que l’article de wikipédia cité par Kronfi a fait une erreur de base.
                                            Ne voyez par ailleurs aucune crituque de votre message.


                                          • armand armand 26 juin 2010 12:03

                                            Frida,

                                            Surtout que la remarque (parfaitement exacte) de Paradi sur le Vaf et le Ya, à la fois consonnes et voyelles, est à la portée de n’importe quel amateur qui aura parcouru les premières pages d’un manuel d’arabe.

                                            Mais c’est plutôt tendance : désormais seul un noir n’a le droit de parler d’un noir, seule une femme n’a le droit de parler des femmes, et ainsi de suite ; je suppose que seul un chauve n’est habilité à donner son avis sur la déplorable mode des crânes rasés, et ita ad absurdam.


                                          • Chouikha Chouikha 26 juin 2010 12:48

                                            Je ne suis pas d’accord avec Kronfi et, je me range entièrement dernière cette dernière analyse que je trouve parfaite.


                                          • FRIDA FRIDA 26 juin 2010 13:46

                                            @armand
                                            Je n’ai pas discuté le fait que le waw et le ya soit consonne ou voyelles ou encore les deux à la fois. Mon propos concernait les signes diacritiques, lesquels sont à différencier des voyelles.
                                            Et puisque l’auteur est de retour, j’aimerai bien connaître son point de vue.


                                          • inès 25 juin 2010 20:29

                                            Kronfi

                                            J’ai vu votre lien et je constate que c’est une thèse donc une hypothèse de travail qui demanderait à être vérifiée par d’autres philologues .


                                            • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 21:01

                                              Lequel précéda l’autre : l’araméen ou l’hébreu ?!!!

                                              Ce sujet mériterait plein d’intérêt, et son traitement est très très difficile, et les ressources bibliographiques très très biaisées, tellement la question est complexe, et tellement y eut-il, au grès des siècles, beaucoup de déformations et de désinformations relayées par les historiens, les archéographes et les biblologues uniquement dans le but de coller par pur concordisme aux idées véhiculées classiquement autour de l’Ancien Testament et autour de l’histoire du Judaïsme.

                                               

                                              Si l’on considère (selon la Bible) l’histoire de la sortie d’Abraham de la ville d’Ur,

                                              sa migration vers la Palestine, la naissance d’Ismaël et de Jacob, la migration de Jacob avec sa famille en Egypte, puis le retour de Moïse avec les enfants d’Israël (Jacob) en Palestine, on pourrait déduire les éléments suivants :

                                              • Abraham ne pouvait inventer une langue nouvelle pour parler aux siens l’ayant accompagné dans son périple.
                                                 

                                              • Isaac, né en Palestine, pouvait à la rigueur hériter de sa langue paternelle, mais devait certainement maîtriser la langue locale de son lieu de naissance, tel tout émigré de deuxième génération, qu’il enseigna à ses propres enfants.


                                              • Appartenant à la deuxième génération, cet héritage devait davantage s’amoindrir chez Jacob, qui aurait été plus enclin à parler la langue des locaux plutôt que celle de ces aïeuls lointains avec qui géographiquement et culturellement il n’a plus aucun contact.
                                                 

                                              • Installée en Egypte, la famille de Jacob, portait ainsi un double héritage linguistique, et devait s’initier à la langue

                                                égyptienne, celle du pays dans lequel elle allait se sédentariser après la grande famine qui toucha la Palestine, pour tenter ainsi de s’émanciper par les soins et à l’image de Josèphe qui devint grand intendant du Royaume Egyptien.
                                                 

                                              • Séjournant - selon la Bible - 400 ans en Egypte, on ne saurait imaginer les enfants d’Israël inventer une nouvelle langue indépendante de l’égyptien, ni capables de pérenniser fidèlement celles de leurs aïeuls [Jacob le Palestinien et Abraham le Babylonien], pour ne pas souffrir de tant d’handicaps culturels dans leur nouvelle patrie désormais.
                                                 

                                              • Errant dans le désert durant 40 années, après leur fuite d’Egypte, on ne saurait imaginer les hébreux inventer, là non plus, une nouvelle langue, et ce, en pleine austérité du désert en sus, au retrait de toute civilisation.
                                                 

                                              • Dévastant la Palestine, ce n’est que là que les hébreux durent tenter de s’inventer une nouvelle langue, afin de confirmer et d’asseoir leur fraîche indépendance politique via une indépendance culturelle, lesquelles ne pouvaient s’affirmer que par le billet d’une tentative

                                                d’indépendance linguistique.

                                               

                                              Je voudrais par de tels appels et mise en gardes faire remarquer que la langue hébraïque ne dut pas naître par enchantement, mais dut certainement provenir du brassage des hébreux avec plusieurs peuples et civilisations, au contact desquels, ces nomades, une fois sédentarisés, finirent par adopter une langue syncrétique s’inspirant des langues de tous ces peuples et civilisations, tels l’akkadien, le babylonien, l’égyptien, le phénicien, l’araméen, ainsi que toutes les branches cananéennes, et même la langue arabe *, voire l’ancien persan (dont d’ailleurs on retrouve des traces dans l’hébreu biblique).

                                               

                                              Oui, je dis araméen, car personnellement, je

                                              n’estime pas que la langue araméenne soit postérieure à l’hébreu, comme le prétendent par concordisme certains archéographes, mais plutôt le contraire, allant jusqu’à considérer l’araméen comme étant la langue mère principale de l’hébreu, fait qui pourrait justifier à lui seul le retour des enfants

                                              d’Israël vers la langue araméenne après leur période hébraïque.

                                              A ce titre on pourrait remarquer que l’Ancien Testament migra d’une première phase dit Jéhoviste, vers une seconde que les biblologues appellent Eloiste. D’ailleurs, le terme YéHuWaH (le tétégramme) est plus connecté avec la langue et la culture des anciens égyptiens, tandis que ceux de El, Eloah, Elah sont strictement sémitiques.


                                              Vu les détails et logiques livrés précédemment, j’y vais même jusqu’à imaginer la Torah de Moïse comme étant originellement araméenne et non pas hébraïque.

                                              La Bible même, dans le Deutéronome 25:6 désigne Jacob comme étant un ARAMÉEN.

                                              PS : La langue arabe est parente avec l’araméen. Sont-elles soeurs ?!! Ou bien, l’une serait-elle la parente de l’autre ?!! Nul ne pourrait le confirmer. Par contre, il est certain que l’écriture arabe a été dérivée de l’écriture nabatéenne (du Sud de l’Arabie), laquelle avait été tirée de l’araméen.


                                              • docdory docdory 26 juin 2010 00:06

                                                @ Paradsal


                                                C’est curieux, vous parlez de personnages comme Abraham, Moïse , Isaac ou Jacob comme s’ils avaient réellement existé alors qu’il s’agit de personnages mythologiques au même titre que Hercule, Ulysse, Gilgamesh etc ...

                                              • Krokodilo Krokodilo 26 juin 2010 00:10

                                                Pour Hercule, je ne sais pas, mais j’ai rencontré un Jacob pas plus tard qu’avant-hier !



                                              • Je voudrais par de tels appels et mise en gardes faire remarquer que la langue hébraïque ne dut pas naître par enchantement, mais dut certainement provenir du brassage des hébreux avec plusieurs peuples et civilisations, au contact desquels, ces nomades, une fois sédentarisés, finirent par adopter une langue syncrétique s’inspirant des langues de tous ces peuples et civilisations, tels l’akkadien, le babylonien, l’égyptien, le phénicien, l’araméen, ainsi que toutes les branches cananéennes, et même la langue arabe *, voire l’ancien persan (dont d’ailleurs on retrouve des traces dans l’hébreu biblique).

                                                 

                                                Je crains mon cher Paradisial, que la théolinguistique soit un domaine hautement spéculatif et qui vous conduit à d’étranges conclusions et assertions : en effet le concept de langue syncrétique pour l’hébreu fondé sur les tribulations des Patriarches bibliques est plus qu’hasardeux : la linguistique ne connaît pas ce genre de langue syncrétique, semble-t-il, l’hébreu a été, on ne peut plus étudier, et il n’apparaît pas être une langue syncrétique intégrant au gré de l’Histoire telle ou telle langue…selon les aléas du moment.

                                                 

                                                L’hébreu appartient bien au groupe sémitique, au groupe occidental, et plus spécifiquement au groupe cananéen : hébreu et moabite appartenant au groupe sud, phénicien appartenant au groupe nord : quant aux relations avec les autres langues et groupes sémitiques : la proximité la plus grande est avec l’araméen, et dans une moindre mesure avec le groupe arabe (central)…bref pas de langue syncrétique mêlant dans une biblique fusion akkadien, babylonien, égyptien, etc….  smiley

                                                 

                                                Oui, je dis araméen, car personnellement, je n’estime pas que la langue araméenne soit postérieure à l’hébreu, comme le prétendent par concordisme certains archéographes, mais plutôt le contraire, allant jusqu’à considérer l’araméen comme étant la langue mère principale de l’hébreu, fait qui pourrait justifier à lui seul le retour des enfants d’Israël vers la langue araméenne après leur période hébraïque.

                                                 

                                                Nul besoin d’en arriver à cela puisque les inscriptions les plus anciennes que ce soit en ancien hébreu ou araméen sont presque coïncidentes : aux alentours du Xè siècle av JC : dans l’espace cananéen pour l’hébreu ( inscriptions de Khirbet Qeiyafa (encore à étudier) mais aussi Calendrier de Gezer), dans l’espace syrien pour l’araméen (cités-états araméennes de Damas, Hama, Arpad,etc…) : bref pas d’araméen, langue mère de l’hébreu : influence certes mais pas de filiation ou ascendance : ces deux langues appartenant à des groupes distincts : linguistiquement parlant…la seule langue-mère potentielle ou probable serait le proto-sémitique pour toutes les langues sémitiques…après niveau théolinguistique, je ne sais pas… smiley

                                                 

                                                La langue arabe est parente avec l’araméen. Sont-elles soeurs ?!! Ou bien, l’une serait-elle la parente de l’autre ?!! Nul ne pourrait le confirmer. Par contre, il est certain que l’écriture arabe a été dérivée de l’écriture nabatéenne (du Sud de l’Arabie), laquelle avait été tirée de l’araméen.

                                                 

                                                Petite correction pour conclure : l’espace nabatéen se situe au départ dans l’espace nord-arabique puis extension dans l’espace syro-palestinien, pas au sud de l’Arabie mon cher Paradisial : au Sud nous sommes dans l’espace yéménite (donc sud-arabique) : le nabatéen étant un dialecte nord-arabique et non sud-arabique.  

                                                 

                                                Quant à la proximité entre araméen et arabe : certes, mais les deux langues elles-aussi appartiennent à deux groupes distincts : une hypothèse situe le foyer originel des Araméens dans l’espace sud-arabique (Rub’ al Khali), hypothèse renforcée par le fait qu’ils semblent apparaître d’abord au sud de la Mésopotamie et donc seraient issus de la péninsule arabique (il y a bien entendu les références à la cité d’Iram/Aram/Irum/Irem/Ubar et le peuple de Ad : les travaux de Zarins sont à suivre avec attention sur cette question précise).

                                                 

                                                Pour conclure, il me semble que la théolinguistique soit encore une science à développer : vos débuts me semblent loin d’être prometteurs : bref morale : éviter de mêler Croyance et Science et d’aboutir à des conclusions ou interprétations erronées… 



                                              • p.s. : bien entendu, les classifications s’entendent pour l’hébreu biblique ou classique : la classification de ses descendants ou de l’hébreu moderne/israélien est un peu plus problèmatique : et là effectivement vous pouvez parler de brassage mais pas pour l’hébreu biblique ou classique.


                                              • Paradisial Paradisial 26 juin 2010 01:55

                                                Franz Ferdinand Von FritzenSouchern,

                                                Votre culture est épatente. A un moment donné je vous avais pris pour Gazi Borat, mais visiblement il ne s’agit pas de la même personne. Sa culture à lui est universelle et pluridisciplinaire, transvasant les temps. Mais bon ! Qui sait ?!!

                                                Sinon, oui, vous avez eu raison de me reprendre sur le nabatéen, il est bel et bien issu du nord. Dans mon esprit je pensais au royaume et au site de Pétra, et avais confondu dans ma tête qu’il étaient au Yémen alors que c’est en Jordanie qu’ils sont sis.

                                                Quant à la notion de langue syncrétique je ne retire point cet adjectif. Les historiographes et les archéographes ont durant plusieurs siècles été malades de concordisme biblique, et toutes leurs études avaient été basée sur ce concordisme là.

                                                Pour m’être penchée sur la langue hébraïque et avoir tenté de l’apprendre en un moment donné, et pour avoir effectué moult recherches en langue araméenne également, ma maitrise de l’arabe classique aidant, j’avais pu toucher physiquement aux profondes similitudes entre ces langues sémites là.

                                                Par synchrétisme il ne faudrait pas voir une sorte de transfusion et de transmutation entre langues lointaines bâtardes les unes par rapport aux autres. Nonnnnn. Toutes ces langues sont sœurs et très très finement apparentées, et basées sur les fameuses racines trilitères .

                                                Un synchrétisme entre langues jumelles ne saurait être si bâtard que cela. Un synchrétisme entre toutes les langues sémitiques que j’avais citées serait bien viable !

                                                (au demeurant, si on aurait à classer les trois langues par beauté phonétique, l’arabe figurerait au sommet du podium / l’hébreu quant à lui il écorche affreusement les oreilles sensibles, l’araméen étant médian entre les deux / phonétiquement l’hébreu est aussi discourtois à l’oreille que l’est le flamand / je ne dis point cela par racisme)

                                                Salutations les meilleures.


                                              • cher Paradisial, je ne suis point ce cher Gazi, et je ne peux que regretter sa disparition de cette virtuelle agora …comme bien d’autres, d’ailleurs.

                                                Sinon, oui, vous avez eu raison de me reprendre sur le nabatéen, il est bel et bien issu du nord. Dans mon esprit je pensais au royaume et au site de Pétra, et avais confondu dans ma tête qu’il étaient au Yémen alors que c’est en Jordanie qu’ils sont sis.

                                                Par contre, sur ce point précis, il y a bien une certaine constance pour les périodes anté-islamiques : les groupes arabes que nous retrouverons au Nord de la péninsule arabique ou dans la steppe syrienne, voir ailleurs encore, sont principalement issus de l’espace sud-arabique et donc yéménite : principalement des groupes qahtanites : les Arabes musulmans eux marquent essentiellement les migrations de la famille adnanite (principalement : groupes bédouins les accompagnants), centrale et septentrionale…soit.

                                                Quant à la notion de langue syncrétique je ne retire point cet adjectif.

                                                Cher Paradisial : vous pouvez choisir de conserver cet adjectif de syncrétique : cependant il est purement arbitraire et n’a que peu à voir avec la linguistique : l’hébreu a ses spécificités et caractéristiques tout comme l’araméen ou l’arabe et ne résulte pas d’une fusion intersémitique. Que les historiographes ou archéographes du passé aient été atteints d’hyperconcordisme biblique, selon votre formule, n’a que peu à voir avec l’analyse scientifique ; ici la linguistique comparée et non la théolinguistique exégétique. smiley

                                                Effectivement que la proximité est manifeste : ce sont toutes des langues du groupe sémitique, groupe qui connaît une constance plus importante et donc des variations moindres que par exemple le groupe indo-européen : sans nul doute la proximité des divers groupes sémites et leur évolution dans un espace géographique somme toute beaucoup plus restreint (avant expansion islamique) que l’espace dans lequel les IE évolueront : proximité donc encore plus renforcée par des échanges, transferts, influences,etc…constants et réciproques au cours des siècles, millénaires d’existence de ces langues est évident : encore plus soutenue par ce que Zarins définit comme le complexe nomadique pastorale arabique circulaire : bref l’évolution des groupes nomades sémites entre espace syro-mésopotamien et arabique.

                                                Il n’empêche que chacune de ces langues a connu une évolution propre généralement conjointe à l’ethnogénèse des groupes concernés puis à l’évolution historique de ces groupes : illustrée autant par les variétés d’hébreu que d’araméen ou d’arabe.

                                                Vous avez noté ces fameuses racines trilitères, et bien mon cher Paradisial, si vous vous étiez penché sur les autres langues du groupe sémitique, voir même celles du groupe afro-asiatique qu’en auriez-vous déduit ?  il y a au sein de chacune des langues évoquées (hébreu, araméen, arabe) des contraintes spécifiques qui relativisent la portée des échanges, et donc l’impact des transferts : c’est d’ailleurs en raison des contraintes propres à l’arabe et à l’araméen que la thèse Luxenberg se voit largement infirmée (notamment son hypothèse d’une origine araméenne quant aux diacritiques en arabe).

                                                Bref, pas de syncrètisme mais une origine commune : l’hypothètique proto-sémitique : hypothèse supportée par la proximité entre groupe sémitique et autres groupes de la famille afro-asiatique : à quelle conclusion auriez-vous donc abouti, cher Paradisial, si en plus d’hébreu et d’araméen vous vous étiez à d’autres langues sémitiques ou afro-asiatiques ? m’est d’avis que la Tour de Babel ne serait pas loin…

                                                Bref petits exemples rapidement : tiens nous avons parlé des Araméens, d’Aram…alors petit exercice de linguistique comparée (rien à voir avec étymologie d’Aram, juste autour de la phonétique ici) :

                                                 Racine semitique : *ʔaram- soit une place fortifiée qui nous donne l’hébreu ʔarm-ōn- (forteresse, palais) et bien nous la retrouvons en tchadique occidental sous la forme *ram soit village, ville ou place, et en tchadique central sous la forme *ʔV-rVm- soit maison,

                                                On la retrouve aussi dans une langue parlée au Nigéria : le kulere sous la forme ràm qui

                                                signifie aussi place ou village… 

                                                autre exemple : la racine sémitique *bayt- pour maison que l’on retrouve en hébreu, arabe ou araméen avec peu de variations mais aussi encore en tchadique sous les formes : occidentale *bay- (construire), ou *bit- hutte, pièce, abri, pareil en tchadique central avec une variation *bi- pour construire, enfin en tchadique oriental sous la forme *bay- pour construire…et comme vous êtes maghrébin, et bien la racine berbère *but- pour maison (de boue plus précisémment)  

                                                soit…simples illustrations du fait que la proximité ou parenté dépasse largement la simple famille sémitique et que donc cette notion de syncrétisme ne s’applique pas : des langues syncrétiques (formule un peu hasardeuse) vous en avez sous la forme des créoles ou pigdins : l’hébreu n’appartient pas à cette catégorie…en tout cas l’hébreu classique ou biblique.  

                                                Pour conclure, votre conclusion me semble bien arabo-centrée et peu objective : de même que ce podium linguistique m’est bien étranger comme concept : il est assez rare que des langues étrangères nous apparaissent plus mélodieuses que notre langue maternelle, quelle qu’elle soit : tout cela demeure une question de sensibilité cher Paradisial…par contre, dans la perspective du proto-sémite, l’arabe apparaît bien comme la langue sémitique ayant la plus grande proximité avec cet hypothètique proto-sémite : ce qui renforce donc l’hypothèse d’un foyer proto-sémite originel en Péninsule arabique : ou tout au moins dans un espace étendu entre espace sud-arabique  et Afrique orientale : renforcé encore plus par les peintures rupestres néolithiques dites de style arabo-éthiopien.

                                                Sur ce, salutations les meilleures à vous aussi cher Paradisial…

                                                 

                                                 

                                                 


                                              • Paradisial Paradisial 25 juin 2010 21:10

                                                A propos : mon avatar indique le même NOM dans trois langues successivement, chacun tel que transcrit dans la calligraphie respective de sa langue.

                                                De haut en bas, de droite à gauche, on retrouve ce même NOM inscrit :

                                                • en arabe,
                                                • en araméen,
                                                • puis en hébreu.
                                                Ceci est un grossissement de mon avatar qui vous permettra de mieux comparer les calligraphies et leurs translittérations respectives.

                                                Quand aux riches sens de ce NOM, c’est par là qu’ils se trouvent.

                                                • moebius 25 juin 2010 21:50

                                                   Un nom ! est ce que ce ne serait pas plutot une onomatopé comme par exemple ; ouf ! putain de vérole de boudiou ou ; diantre ! c’est vraiment quelque chose qui trancende mon quoditien ou ; ça me dépasse, c’est divin


                                                  • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 22:07

                                                    @moebius
                                                    vous avez le sens de l’humour, je ne sais pas si je peux vous appliquez le proverbe « chacun voit midi à sa porte », en effet celui-ci y voit spiritualité et celui-là y voit plutôt tracasseries.
                                                    Je pense que c’est probablement une onomatopée, ou au plus un nom mais comme tous les mots inventés par l’homme, mais de toutes les onomatopées je préfère « Om » ॐ. Je la trouve chantante.


                                                  • pastori 25 juin 2010 22:02

                                                    l’excellence de cet article, que mon incompétence ne me permet pas de commenter, a l’immense mérite de mettre en lumière l’inattendue capacité de certains commentateurs qui (se croyant en guerre) passent habituellement leur temps à s’invectiver en termes peu amènes, à dialoguer avec courtoisie, compétence et sérieux ! 


                                                    ayant fait la preuve de cela, ils ne leur est plus possible désormais de retomber dans une certaine médiocrité en débattant de manière épidermique, décousue et à coup de slogans éculés !

                                                    le Dieu commun de tous ces croyants en soit remercié ! on va pouvoir enfin commencer à s’enrichir de leur savoir jusque là gaspillé en vaine querelles.

                                                    • Yohan Yohan 25 juin 2010 22:47

                                                      Vaine querelle ? c’est ce qui se disait avant le 11 septembre...


                                                      • pastori 25 juin 2010 23:13

                                                        Mr Yohan


                                                        oui, querelle vaine en effet car qui de l’oeuf ou de la poule....

                                                        en effet certains ont dit aussi qu’avant cette date, des faits encore bien plus dommageables auraient eu lieu chez les gens d’en face, d’où.. ........Il faudrait pour en juger sereinement avoir tous les éléments, fiables et non entachés de partialité... c’est pas facile.

                                                         c’est pourquoi je salut la fraicheur de ce fil qui, s’il fait tâche d’huile, permettra peut-être de débattre sainement et pas à coups de slogans inutiles donc vains.
                                                         mais il serait dommage qu’on se remette à boire ces mauvais vins après le nectar servi sur ce fil. . 

                                                        c’est de l’ignorance que nait l’affrontement, pas de la contradiction. la connaissance mène à la sagesse, dont semblent faire preuve ici la majorité des débatteurs. 

                                                        Je ne songeait pas à vous , cher ami, j’avais déjà constaté ici dans une vie antérieure, la hauteur de vue qui était la votre et la qualité de vos échanges.. 
                                                        il est vrai que c’était il y a longtemps, mais rien n’a du changer.

                                                        mes civilités, et mes excuses auprès de l’auteur pour cette légère mais salutaire diversion.

                                                        • Krokodilo Krokodilo 25 juin 2010 23:24

                                                          @ Docdory, je crois que « laïcité » est difficile à traduire aussi en anglais !

                                                          @ L’auteur, très bon article, du moins je le suppose car je ne suis pas capable de juger sa pertinence, seulement le travail fourni. Mais je trouve abusif de regrouper sous le terme générique de « l’arabe » une multitude de langues à mon avis différentes, ou du moins j’aurais aimé plus de clarté sur le degré de compréhension ou d’incompréhension entre des Marocains et des Algériens, des Egyptiens, ce que vous évoquez brièvement : "L’arabe maghrébin est parlé du nord Maroc à la Lybie, ses variantes sont l’arabe marocain , l’arabe tunisien (dont une variante est le judéo-tunisien), et l’arabe algérien (avec ses variants : l’arabe nedromi , le dialecte djidjélien et l’arabe oranais).« 
                                                          Si leur compréhension est aussi médiocre que celle d’un Occitan et d’un Catalan, d’un Espagnol et d’un Italien, par exemple, alors on devrait plutôt parler de langues arabes au pluriel, de même qu’on parle de langues romanes. parler de variantes donne une unité qui n’ets que d efaçade, ce sont des langues cousines descendantes de l’arabe, mais ce sont des dialectes (des langues, c’est pareil) différents.

                                                          Dans le même ordre d’idée, malgré votre article, je me représente mal quel degré de compréhension mutuelle permet le fameux - presque mystérieux à mes yeux - arabe classique : est-ce une lingua franca de lettrés, ou un vulgaire anglais d’aéroport, cet anglais abâtardi, ou le lamentable »globish" une liste de 1500 mots ?


                                                          • FRIDA FRIDA 25 juin 2010 23:44

                                                            @krokodilo
                                                            Votre remarque est intéressante,
                                                            en effet les gens du maghreb ne comprennent pas le langage du machrek, les gens analphabètes sont irrémédiablement exclus de tout rapprochement, les dialectes du maghreb sont très très loin de l’arabe littéraire et même l’arabe tout court, la syntaxe et le vocabulaire ont d’autres règles beaucoup plus souples voire très libres et non fixées.
                                                            Bien sûr la tv et surtout la parabole ont bouleversé certains aspects, les gens qui ont eu une scolarisation moyenne pouvaient comprendre plus facilement les dialectes du machrek mais l’inverse n’est pas toujours facile pour les gens du machrek.
                                                            Il y a également un peu de snobisme, voire du mépris de la par du machrek qui voit le maghreb comme le bâtard de l’arabité. la culture du machrek est prisée et imposée alors que la culture locale est vue comme folklorique et marginalisée (par les magrebin eux-même). Le machrek ne s’intéressera jamais au maghreb et le voit comme une honte pour l’arabité, la culture « arabe » est diffusée dans un seul sens, du machrek vers le maghreb et jamais l’inverse. Et les artistes qui s’expatrient aux machrek doivent quitter vite fait leur couleur locale s’ils veulent être admis.
                                                            Bref le monde arabe est bien un mythe plus qu’autre chose. Oui il y a des langues arabes parlées, mais assurément une seule langue arabe littéraire, et le but jamais avoué mais très évident c’est que l’Egypte et d’autres pays du machrek veulent qu’elle garde le cachet du machrek.


                                                          • Krokodilo Krokodilo 26 juin 2010 00:02

                                                            Je dois confesser que j’ignorais le mot Machrek, le Levant, par opposition au Maghreb, le Couchant, comme quoi malgré les mauvaises langues, on peut s’instruire sur Avox !

                                                            C’est bien ce que je voulais dire : parler d’arabe donne un faux sentiment d’unité linguistique, voire d’unité politique, « le monde arabe », un peu comme si nos journalistes parlaient du monde roman !
                                                            Mais pourriez-vous préciser cette question de l’arabe littéraire : est-il réellement standardisé et semblable pour tous les lettrés ? Combien d’études nécessite-t-il en plus du dialecte local ? Est-il utilisé pour l’enseignement secondaire ?


                                                          • Krokodilo Krokodilo 26 juin 2010 00:07

                                                            Suite à votre commentaire, il est à mon avis bien regrettable que le flux culturel de l’arabité coule du Machrek vers le Maghreb...


                                                          • FRIDA FRIDA 26 juin 2010 00:32

                                                            @krokodilo
                                                            L’arabe littéraire et classique a une forme grammaticale et syntaxique bien fixée. On peut dire qu’il est pur, si on se permet ce terme et ce avant l’islam.
                                                            Et il y avait une obsession pour sauvegarder cette pureté, qui est atteinte dans la poésie. Mais L’arabe n’est plus la langue d’une presqu’île, d’où une évolution. Ce qui fait que même avec une scolarité correcte la langue du Coran reste incompréhensible si on n’étudie pas l’histoire et l’étymologie de certains termes. Il ne sert à rien de l’apprendre par coeur ( ce qui de reste est possible et on inflige cela à des enfants maghrébins qui ne comprennent absolument rien à rien).
                                                            Dans l’enseignement, c’est l’arabe littéraire qui est pratiqué. Dans les médias, au tout début de l’indépendance, il était envisageable d’imposer que l’arabe littéraire, mais petit à petit ils se sont rendus compte que c’est de n’importe quoi et ils ont donc ouvert une petite porte au dialecte local. Il faut savoir qu’une femme analphabète est incapable de suivre les informations en arabe littéraire. Et il n’ y a pas d’informations en dialect local. Quelques initiatives pour le berbère, toujours timides.
                                                            Ce que l’on trouve comme méthodes d’apprentissage en librairie ou dans les bibliothèques, se sont des initiatives privée, ne s’appuyant sur aucune institution comme l’Académie française.
                                                            Quant au temps que cela peut prendre pour l’apprendre, je pense que cela dépend de la motivation, de l’intérêt, et surtout de la pratique, une langue se parle, se pratique et c’est comme ça que l’on progresse mais dans sa langue maternelle.


                                                          • Krokodilo Krokodilo 26 juin 2010 00:41

                                                            Choukran besef !


                                                          • FRIDA FRIDA 26 juin 2010 00:44

                                                            @krokodilo
                                                            Je vous en prie et à votre service.


                                                          • Paradisial Paradisial 26 juin 2010 01:23

                                                            Que d’inanités racontées et échangées.

                                                            Le racisme et les clichés existent de partout la planète.

                                                            De façon plus factuelle, on pourrait en toute aise affirmer que le maghrébin lorsqu’il prononce l’arabe classique il a largement bien plus meilleure diction que l’individu issu du golf, lequel parle souvent avec un accent dénaturant phonétiquement la beauté de la lettre arabe.

                                                            Si on prendrait la péninsule arabique (golf compris) comme centre du monde arabe, il sera plus convenant d’affirmer que les peuples habitant aux extrêmes, à savoir égyptiens, maghrébins, libanais et syriens sont ceux qui parlent la langue arabe avec une diction propre et pure.

                                                            Le dialecte syrien et libanais est plus doux et mélodieux à l’oreille que celui des gens du golf (qui fait très rustique et bédouin).

                                                            Nonobstant, tous les gens issus de ces peuplades pourraient aisément s’entendre, même si tout un chacun userait de son propre dialecte.

                                                            Je puis même vous affirmer que sahraouis, les mauritaniens et les touareg parlent un dialecte très très proche de l’arabe classique (mieux même que les égyptiens). C’est très facile à assimiler pour quiconque a une oreille fine, précise et raffinée.

                                                            Frida,

                                                            Je vois que vous êtes de ces gens qui font la différence entre arabe classique et arabe littéraire, différence qui trahi votre méconnaissance profonde de cette belle langue.

                                                            Factuellement, il n’y a rien de différent entre les deux. L’arabe soit disant littéraire n’est que de l’arabe classique réduit à une sorte de résidu trop trop simpliste.

                                                            Si j’aurais à utiliser une métaphore, l’arabe littéraire comparé à l’arabe classique serait à l’image d’un homme de bonne constitution qui avec l’âge perdit de sa vigueur et se trouva atteint d’un Alzheimer.

                                                            Un arabe de voilà 1400 ans serait bien à même de comprendre l’arabe d’aujourd’hui, de même que l’arabe d’aujourd’hui saurait comprendre l’arabe de voilà 1400 ans. Rien n’a changé, si ce n’est la qualité et la richesse du langage qui s’est amoindrie. Je le disais bien : les cultures sont en train de s’amoindrir, autant en Orient qu’en Occident, « modernité » (plutôt désintégration socioculturelle) oblige !

                                                            Quant à dire qu’une femme analphabète serait incapable de suivre les informations en arabe littéraire, bah détrompez-vous. Si cette personne ne saurait le faire éventuellement, ce n’est pas à cause du décalage entre le littéraire et le dialectal mais à cause de l’handicap matériel et cognitif qui en aurait faite une marginale sociale.

                                                            Détrompez vous d’ailleurs : bon nombres de termes appartenant au dialecte peuvent avoir l’air comme tirés de nulle part ; or, après fines prospections et recherches on parvient en toute aise à en trouver des racines se trouvant parmi les termes classiques les plus éculés et des plus en plus moins usités (même dans l’arabe dit littéraire).

                                                            Krokodilo,

                                                            On dit plutôt : choukrane jiddane.

                                                            شكرا جدا


                                                          • FRIDA FRIDA 26 juin 2010 01:33

                                                            @paradisial
                                                            Vous êtes d’un mental psychorigide, vous « monologuez », vous ne dialoguer pas et encore moins vous débattez. Dommage pour vous, vous passez à côté de choses très intéressantes. En plus vous avez le complexe d’arabité, cela mène à la schizophrénie.


                                                          • Hieronymus Hieronymus 25 juin 2010 23:59

                                                            bonsoir et merci pour cet article fort interessant
                                                            l’auteur a raison de souligner l’originalite du Maltais, seule langue essentiellement semitique utilisee par un peuple occidental (catholique) et donc ecrite a l’aide de caracteres latins
                                                            il faudrait peut etre dire un mot des langues modernes reconstituees telle l’Hebreu, langue lithurgique des Juifs, qui n’etait absolument plus utilisee en dehors des offices religieux et textes sacres et qui a ete retravaillee des la fin du XIX siecle pour en faire une langue de communication quotidienne, cette reconstruction correspondant a des objectifs politiques sur lesquels on n’a pas fini de tergiverser ..
                                                            ce cas de reconstruction moderne n’est pas unique, en Europe de l’est au XIX siecle bcp de dialectes ont ete revivifies, travailles par des grammariens pour en faire une langue a la fois ecrite et moderne en vue d’objectifs nationalistes, a ce titre on pourrait citer les langues Baltes recomposees a partir de dialectes populaires, encore ces langues sont elles unanimement approuvees et utilisees ds les Etats auxquels elles correspondent mais bcp plus contestable serait une langue comme le Bielorusse qui semble vraiment une recomposition tardive du XX siecle a des fins politiques (republique sovietique de Bielorussie) reformee a partir de vagues dialectes locaux completement tombes en desuetude, resultat : a l’heure actuelle en Bielorussie (Belarus) presque tout le monde parle le russe ordinaire !

                                                            je n’ai que moyennement envoie de rentrer ds la polemique mais ne partage pas les accusations d’islamophobie lancees par l’auteur envers Gouguenheim, ce dernier ne conteste pas que de nombreux textes antiques soient passes par le canal de l’Andoulasie, il souligne simplement le fait que ce n’est pas l’unique source, qu’au moyen Age nombre d’erudits en particulier en Italie maitrisaient a la fois le grec et le latin et ont pu directement a partir de Byzance, propager les textes antiques ..


                                                            • Chouikha Chouikha 26 juin 2010 12:57

                                                              Je n’ai jamais accusé Gouguenheim (un collègue universitaire de renommé) d’être islamophobe. Mais ses analyses (qui sont un peu contestables) ont été exploitées par certains milieux connus pour leur lutte islamophobe.
                                                              Cela dit , un vrai chercheur est prudent, et Gouguenheim peut bien sûr amélioré ses analyses qui sont toutyefois pertinentes.


                                                            • frédéric lyon 26 juin 2010 00:21

                                                              « je n’ai que moyennement envoie de rentrer ds la polemique mais ne partage pas les accusations d’islamophobie lancees par l’auteur envers Gouguenheim, ce dernier ne conteste pas que de nombreux textes antiques soient passes par le canal de l’Andoulasie, il souligne simplement le fait que ce n’est pas l’unique source, qu’au moyen Age nombre d’erudits en particulier en Italie maitrisaient a la fois le grec et le latin et ont pu directement a partir de Byzance, propager les textes antiques .. »


                                                              Bien évidemment. 

                                                              Prétendre que le lettrés du Moyen-Age, qui connaissaient le Grec et le Latin, ont eu besoin de l’intermédiation des Arabes pour avoir connaissance des textes issues des civilisations gréco-romaines, y compris la Bible des Septantes, Platon, ou Aristote, est une ânerie.

                                                              En réalité, les philosophes arabes qui ont traduit les textes grecs, les ont traduit pour eux-mêmes et pour tenter d’introduire les leçons de la philosophie grecque dans la pensée arabe. 

                                                              Par exemple Averroès. 

                                                              Ils ont été rapidement désavoués, et leurs oeuvres expédiées au pilori.

                                                              Oµn peut même dire que le marasme séculaire de la pensée Arabo-Musulmane date de cet échec de la greffe de la pensée Greco-Romane et ce marasme dure jusqu’à nos jours.

                                                              • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 26 juin 2010 00:53

                                                                Wouah smiley

                                                                Bagdad a créé les universités de médecine ( modèle sur lequel s’est basé la France pour faire les CHU [ cours d’histoire de la médecine de PCEM1]) pour ensuite condamner les médecins arabes ?
                                                                Ibn an naffis peut être a été désavoué, il avait émit l’idée de la petite circulation (cœur_poumon-cœur), ce qui contrevenait totalement au paradigme hippocratique en puissance à l’époque mais en plus sophistiqué ( la médecine occidentale de l’époque était hippocrato-galénique mais trop dogmatique pour évoluer, jusqu’a ce que Harvey démontre la circulation sanguine en 1616).
                                                                Les textes grecs viennent bien des arabes, avec la christianisation, les écrits grecs et romains ont été brulés, il restaient des exemplaires dans le monde arabe qui ont été copiés puis ont circulé.
                                                                Enfin bref, dans toutes les civilisation, ceux qui remettent en cause un paradigme subissent une grosse opposition, c’est pas nouveau et c’est pas spécifique aux arabes.


                                                              • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 26 juin 2010 00:55

                                                                NB : Je ne dis pas que Byzance n’a fournit aucun texte.


                                                              • Aafrit Aafrit 26 juin 2010 02:24

                                                                Quelle profondeur de réflexion !! J’en suis sur le dos !

                                                                Ce que j’aime, ce sont les raccourcis propres, d’en ce Lion de la stupidité (rappelez-moi ah : le ASSAD EN ARABE), qui avec un seul geste, un seul je vous dis, il essuie et saute sur une grande partie de l’Histoire.

                                                                J’aime aussi, la liaison greco-romaine ? Et pire la greffe de la pensée Greco-Romaine..
                                                                Sais -tu, toi, qui aimes diviser ce monde en deux blocs, que si Aristote et Platon reviennent, ils s’y reconnaîtront plus dans « l’oriental » que dans ce qui est « occidental ».
                                                                Lyon et James, c’est tout ce qui manquait à ce fil.
                                                                Dès qu’ils reniflent l’arabe, ils débarquent.

                                                                Sacrés charognards ! ;)


                                                              • frédéric lyon 26 juin 2010 00:30

                                                                En réalité l’Occident du Moyen-Age a hérité de la pensée greco-latine de la part de Byzance, et non de la part du monde arabo-musulman.


                                                                N’oublions pas qu’Averroès a été déclaré hérétique et que ses oeuvres ont été brulées, si bien que sa mémoire n’a été conservée qu’en occident. 

                                                                En tant que traducteur et commentateur d’Aristote.

                                                                • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 26 juin 2010 00:44

                                                                  En même temps il mettait en cause l’existence de Dieu et avait théorisé l’atome, même en terre chrétienne il aurait été déclaré hérétique.
                                                                  Mais les chrétiens ont brûlé les écrits de Galilée, non ?
                                                                  Aucune des deux religions n’est blanche ou noire smiley


                                                                • frédéric lyon 26 juin 2010 01:10

                                                                  Les textes grecs viennent bien des arabes, avec la christianisation, les écrits grecs et romains ont été brulés, il restaient des exemplaires dans le monde arabe qui ont été copiés puis ont circulé.


                                                                  Non. Les écrits Grecs nous viennent des Grecs et les écrits Romains nous viennent des Romains. Tout simplement !

                                                                  Nous n’avons nullement eu besoin des arabes pour transmettre les textes d’
                                                                  Aristote, de Platon, de Plaute ou de Cicéron !

                                                                  En revanche les penseurs arabes qui se sont intéressés à la pensée Greco-Latine (Avicenne, Averroès) et qui ont traduit leurs textes en Arabe ont été largement oublié dans le monde arabo-musulman, à tel point que nous ne les connaissons encore aujourd’hui que parce que leur souvenir a été conservé en Occident ! 

                                                                  Mais les chrétiens ont brûlé les écrits de Galilée, non ?

                                                                  Non. Les écrits de Galilée nous viennent de Galilée ! On l’a obligé à se rétracter mais son enseignement n’a pas été perdu (et ne nous a pas été transmis par les arabes non plus !)

                                                                  Vous avez beaucoup de mal avec la réalité, dirait-on.

                                                                • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 26 juin 2010 01:22

                                                                  @ Frederic Lyon

                                                                  "Non. Les écrits de Galilée nous viennent de Galilée ! On l’a obligé à se rétracter mais son enseignement n’a pas été perdu (et ne nous a pas été transmis par les arabes non plus !)


                                                                  Vous avez beaucoup de mal avec la réalité, dirait-on.« 

                                                                  J’ai oublié le fameux »et pourtant, elle tourne", au temps pour moi.
                                                                  S’il ne s’était pas rétracté, les écrits auraient été brulés. Ca ne grandit pas le Christianisme pour autant.Dans le cours d’Histoire de la médecine du Pr Dubas (Angers), il est mention de prêtre qui copiaient les textes grecs, mais dans la discrétion la plus totale, et que c’est les arabes qui ont permit une diffusion large des écrits grecs. Ce qui est en accord avec mes post (sans oublier le NB).


                                                                • rastapopulo rastapopulo 26 juin 2010 01:27

                                                                  Pas de renaissance des sciences grecques sans les arabes.

                                                                  Il y a eu rupture en occident et sur une très large échelle.


                                                                • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 26 juin 2010 01:35

                                                                  "Pas de renaissance des sciences grecques sans les arabes.

                                                                  Il y a eu rupture en occident et sur une très large échelle.« 

                                                                  Merci, je me sentais seul...
                                                                  D’ailleurs, dans mon message précedent, j’ai parlé de William Harvey, mais plus tôt, en 1543, Vésale annonce les prémices du changement de paradigme (la galénisme si bien critiqué par Molière) Dans »De Humani Corpori Fabrica", ou il voit une séparation du cœur en deux lobes et émet l’hypothèse de la petite circulation (proposée par Ibn An Nafis plus tôt dans l’histoire), mais dans la deuxième édition se rétracte .

                                                                  Ah oui, Frederic Lyon, j’ai parlé des écrits grecs amenés par les arabes, or il faut avoir une sérieuse distortion de la réalité pour croire Galilée grec smiley


                                                                • Paradisial Paradisial 26 juin 2010 01:38

                                                                  Avéroes ne fut pas un hérétique, mais un philosophe croyant pleinement en Dieu.

                                                                  Il officiait, tout comme son père, comme Qadi, càd comme juge religieux.

                                                                  Sa déconfiture a été due uniquement à des intrigues de palais, et non à ses écrits. Ses ennemies se servirent d’une partie des ses textes pour le discréditer et le déclarer comme hérétique, en les tronquant, à l’image de tata Caroline Fourest tronquant les citations de Tariq Ramadan.

                                                                  Ceux-ci le déclarèrent comme hérétique tout comme des occidentaux en font de même aujourd’hui en ne se référant qu’à une partie de ses textes.

                                                                  Le propres des philosophes était de partir des fois d’un postulat pour en affirmer le contraire. Partant du postulat que Dieu n’existerait pas, ses détracteurs omirent les démonstrations qu’il développa dans ses réfutations, alors que l’homme était très très croyant. Le téléfilm de Youssef Chahine (le concernant) était d’un ridicule tel qu’il fut primé au césar. smiley

                                                                  Cet illustre personnage il ne faudrait pas lui jeter du discrédit par deux fois.


                                                                • Hieronymus Hieronymus 26 juin 2010 03:13

                                                                  @ Rastapopoulos
                                                                  « Il y a eu rupture en occident et sur une très large échelle. »

                                                                  pas si simple, il faut s’entendre sur le terme d’Occident
                                                                  Constantinople ne tombe qu’en 1453, jusqu’a cette date le savoir grec antique y est conserve et enseigne, aussi il y a toujours eu durant le moyen Age des contacts entretenus avec l’occident plus a l’ouest surtout par l’intermediaire de l’Italie toute proche, enfin au XV siecle face a la menace turque de tres nombreux savants et erudits grecs byzantins vont se refugier en Italie d’ou le « quatrocento »


                                                                • armand armand 26 juin 2010 12:06

                                                                  Et l’exécution du philosophe mystique Sohravardi décidé par l’émir d’Alep Malek al-Zaher, à regret, et sur l’ordre de son papa, le grand humaniste Saladin, reposait sur quel prétexte ?


                                                                • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 27 juin 2010 22:39

                                                                  Sur le pretexte qu’il été selon eux « hérétique ». citation wikipedia : « cette école assez éloignée de l’Islam orthodoxe ne pouvait qu’irriter les Ulémas. »

                                                                  A cette époque n’importe quel pays faisait ainsi...


                                                                • Aafrit Aafrit 26 juin 2010 03:27

                                                                   Punaise, infatigable, le mouflet ! La haine te mange de partout, tout ça, c’est tes ennemis ? Je me serais tué si j’avais tout ce nombre d’ennemies.. c’est vrai, aimer ça se donne pas comme ça par la Dame Nature, mais bon essayons quand même.

                                                                  Allez, écoute ça petit, espèrons que ça pourra endiguer ta haine dégoulinante


                                                                • Aafrit Aafrit 26 juin 2010 03:39

                                                                  Oops, quand ça parle d’amour et de love avec toi, ça n’est pas possssssibleuu apparemment smiley
                                                                  Allez, perdons pas l’espoir


                                                                • Krokodilo Krokodilo 26 juin 2010 11:15

                                                                  J’avais fait un article (sur AVox) sur le thème de Babel, qui rappelle les deux versions du mythe, et une deuxième partie sur les moyens de se comprendre, ma préférence allant à une langue construite simple - je dis ça histoire de ne pas vous prendre en traître !


                                                                • Krokodilo Krokodilo 27 juin 2010 20:02

                                                                  Merci. Je pense que le besoin de dépasser Babel, de se comprendre, va croître régulièrement, notamment avec le développement d’Internet, et ne sera plus le fait d’une « élite » ou de secteurs particuliers, économie, sciences, etc., qu’il gagnera des cercles de plus en plus larges. A l’heure actuelle, l’immense majorité des gens qui aiment bien blablater le font comme, nous sur Avox, dans leur propre langue (à ce sujet, les espérantophones ou -istes sont une exception, voire des précurseurs). Reste bien sûr l’anglais, comme sur le forum aujourd’hui fermé « Europa debate », où le fil anglais dominait largement les autres, sans toutefois que les organisateurs aient accepté de fusionner tous les fils.
                                                                  Il est intéressant de noter qu’il y a deux démarches opposés en terme de médias européens : Presseurop, par exemple, ou Le Taurillon, ont fait le choix de la traduction d’articles d’origines diverses, tandis que le célèbre Der Spiegel et d’autres ont créé une rédaction commune anglophone... L’avenir de Babel demeure une inconnue.


                                                                • Aafrit Aafrit 26 juin 2010 02:54

                                                                  C’est un beau texte.

                                                                  Le poète palestinien Tamim al Barghouti nous fait remarquer de manière pertinente l’origine bédouine de cette langue née en plein coeur du désert :
                                                                  « Comme de nombreuses propriétés de la langue arabe, ce qui a été généralement attribuée à l’origine bédouine de la langue, le désert est ici pour imposer l’unicité, l’homogénéité, et donc l’égalité sur toutes les créatures. Le sable est partout, et à la fin tout se transforme en sable, les extrêmes contradictoires de la vie semblent être de la même substance.…Un sens de la continuité et l’unité de l’Univers aurait été présent dans la communauté du désert des Arabes Bédouins, mais un sentiment d’insignifiance n’était pas là. La façon dont les décideurs anciens de la langue arabe a célébré les moindres détails de leur monde est vraiment remarquable. »

                                                                  C’est beau ça aussi, ça me rappelle Ernest Renan « le désert est monothéiste ». Lien entre écologie et l’unicité dans le religion.

                                                                  Le nombre des noms de lion qu’on apprend est dix je crois ? Quelques autres : Arendess, Dayghem, Hamza, Hafsa, Haydar, Arslan, Firas .etc.

                                                                  Une faute de frappe ? Maadhi au lieu de Maahi (le passé).
                                                                  En rajoutant KAANA au verbe conjugué au présent, avec l’ajout de KAD, ça donne respectivement l’imparfait, et plus que parfait ? Non ? Même si on peut pas transposer...

                                                                  Une autre faute de frappe, qu’un commentateur l’a bien signalée, qui peut changer tout : pas de points mais des signes diacritiques sur les consonnes et/ou les voyelles.

                                                                  Un commentateur



                                                                  • À Mehdi Thé OuLaLA33 26 juin 2010 03:33

                                                                    Bonsoir,

                                                                    Merci beaucoup pour cet article d une richesse à faire palir de jalousie la grande majorité des sois disant journalistes !!
                                                                     
                                                                    Je vais eviter de trop parler pour ne pas etre ridicule tellement le savoir de certain m impressionne.
                                                                    J aimerai juste un petit eclaircissement concernant le jeu d echec, je sais que c est un jeu venu de l Inde et propager en grande majorité par le monde Arabe et Perse.Pouvais vous me confirmer que le coup « echec et mat » est bien la traduction de « Cheikh mat » qui est la traduction en arabe de « le roi est mort »

                                                                    Merci beaucoup et j espere que vous continuerai à nous enrichir de votre savoir =)

                                                                    Que la paix sois sur vous= As-salâmou ’alaikoum =)


                                                                    • frédéric lyon 26 juin 2010 08:31

                                                                      Pouvais vous me confirmer que le coup « echec et mat » est bien la traduction de « Cheikh mat » qui est la traduction en arabe de « le roi est mort »


                                                                      Et bien non, justement.

                                                                      C’est la traduction de « Shah mat » qui est du Persan, langue indo-européenne qui n’a rien à voir avec l’Arabe.

                                                                      Le mot « shah », qui est donc Persan et qui signifie « roi », est de la même racine indo-européenne que le mot « Djah », qui en Inde a la même signification, comme dans le mot « Mahara-djah » = « Grand Roi ».

                                                                    • inès 26 juin 2010 09:49

                                                                      OuLaLA33

                                                                      Vous avez cette référence wiki :

                                                                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Échec_et_mat 

                                                                      ou sinon en arabo-persan :

                                                                      La locution « echec et mat » provient de l’arabo-persan ’’shâh mât’’, qui signifie ’’le roi est mort !’’, la partie est donc terminée...





                                                                    • armand armand 26 juin 2010 12:11

                                                                      Inès,

                                                                      En même temps l’institution impériale du Shahanshah, venue de la Perse ancienne, fut récupérée progressivement par les sultanats islamiques. Des princes arabes, ou arabophones, se sont également appelés « Shah » dans l’aire Iraq-Iran-Inde-Asie centrale.
                                                                      Plus précisément, le terme arabe pour ’roi’ est malek, parfois associé au titre nettement plus ronflant de shah, ou empereur, comme chez l’un des plus grands souverains seldjoukides, Malek Shah....


                                                                    • À Mehdi Thé OuLaLA33 26 juin 2010 14:23

                                                                      Bonjour,

                                                                      Tout d abord merci Frederic et Ines pour vos réponses donc vous me dite que le coup « echec et mat » est la traduction française de la version hindou.

                                                                      MAis dans le lien que tu m as donné Ines sur Wiki il est ecris ceci :

                                                                      "Le terme échec et mat vient de l’arabe cheikh Mat qui se traduit par le roi est capturé[1].« 

                                                                      J aurai pas dis »capturé« mais »mort« .On dit »mete" pour dire la mort en arabe.

                                                                      Je sais que le jeu d echec vient d Inde =)

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