Le dernier bastion de notre saint pays
Ce n’est pas la structure même de l’Église catholique qui est fragile et mal ficelée, ce ne sont pas ses lois internes qui seraient irrégulières, ni sa trame humaine basée sur le célibat qui montre ses failles, ni même la bonne définition employée pour définir le trouble qui affecte l’institution catholique. Alors que tous les médias confondus reprennent en chœur la rumeur sous le vocable de pédophilie, c’est en fait de pédérastie dont il est véritablement question. D’autre part, c’est bien d’homosexualité dont ils font se ouvertement les promoteurs, sous couvert de non discrimination et de libéralisation sociale. Bien des animateurs et acteurs du showbizz se font passer pour tels alors que c’est souvent faux puisqu’ils sont en fait, bisexuels. La confusion des termes exacts ne constitue pas seulement un amalgame grotesque, mais aussi un moyen de promotionner d’un coté une attitude que l’on jugerait absolument néfaste d’un autre coté, alors qu’il s’agit du même problème.
C’est la pornographie, c’est à dire l’illustration de la sexualité et la prolifération de ses images, qui est responsable de la chute d’influence du pilier moral de notre société depuis un siècle. Elle est même responsable de la pédophilie et autres dérives sociales que l’Église décommandait autrefois par des lois telles que la chasteté et la pudeur physique. Les médias qui participent à inonder les ondes afin de mobiliser et de soulever l’opinion publique contre l’Église, le font d’autant plus mal qu’ils tiennent bien moins cas des actions nuisibles de certains grands prêtres et autres saints patrons de la pornographie mondiale que sont Pierre Woodman ou Marc Dorcel, ou leur ancêtre, Pierre Louÿs.
La photographie est la plus formidable méthode de reproduction instantanée et répétitive, trame sur laquelle s’illustre également la pornographie, et quand en 1888 George Eastman lance le Kodak, un appareil photo portatif très maniable et doté d’une pellicule, c’est un certain Pierre Louÿs qui s’illustra et s’insinua immédiatement dans ce domaine étroit. N’étant pas très fier de son travail, il a légué son œuvre érotique parmi les plus importantes du 20e siècle, sous le manteau et de façon posthume. En effet, cet écrivain rencontre son condisciple André Gide à l’école Alsacienne de Paris, avec qui il restera très lié toute sa vie. Proche également de Stéphane Mallarmé, José-Maria de Heredia (dont il épousa l’une des filles) ou Paul Valéry, il crée la revue La Conque en 1891. Elle publiera les textes des poètes parnassiens et symbolistes : Mallarmé, mais aussi Moréas, Leconte de Lisle ou Verlaine. Il est l’auteur de nombreux romans et nouvelles à succès, mais à forte consonance érotique.
L’obsession aujourd’hui ne concerne plus le manque total d’éclectisme de ce faux type « d’art » de la photographie pornographique obsessionnelle, pain béni multipliable à souhait et dont la matière première de base, la femme, est le principal objet. L’obsession ne concerne plus que l’attaque en règle quotidienne, par tous les médias informatifs, de la moindre déviation de cette institution religieuse de la soumission et du pardon. Dans cette attitude de propagande trompeuse, les médias participent à détruire la dernière institution défendant la morale, en cherchant par ce biais à faire tomber les digues qui protègent la société contre la vague de dérive sexuelle qu’elle cache encore dans ses pages roses ou glacées.
La pandémie sexuelle, véhiculée par bien des organes médiatiques confondus, est bien plus grave que les quelques accidents survenus par le passé dans l’institution religieuse. Les uns et les autres auraient tort que s’institue la banalisation sexuelle à tout va, au déficit d’une véritable information utile, mais intime et confidentielle. Évidemment que tout un chacun a droit à une vie sexuelle reconnue comme une liberté vitale, mais hors des règles simples de la monogamie et de la pudeur, cette liberté ne s’arrête plus où commence celle de l’autre. Le Curé, de par sa chasteté morale, constituait le meilleur relais social ouvert à tous, et apte à mériter ainsi la confiance totale, en s’introduisant ainsi dans chaque foyer sans craintes.
Suite à la séparation de l’Église et de l’État, d’autres institutions médicales et politiques se sont substituées à son pouvoir et c’est là que le bât blesse, car c’est au sein de celles-ci que l’on dénombre aujourd’hui le plus grand nombre de plaintes déposées pour viol. L’organe même de la salubrité publique qu’est la justice est en berne puisque, non seulement elle flanche devant la recrudescence des faits, subit de plein fouet le traumatisme de la connaissance réelle de l’évolution des mœurs, et désormais subit la mise en demeure de son indépendance. Dans ces conditions, qui va se charger de juger ce qui est bien et mal, ce qui est juste et faux, et surtout, où est la balance socialement égalitaire. L’argent étant devenue la religion du siècle, qui va empêcher qu’elle serve à s’acheter des droits refusés à ceux qui n’en ont pas, et ne va-t-elle pas servir à obtenir le silence des plaignants. Nos institutions en danger, sous couvert de libéralisation, sont en fait en cours de privation payante.
Seuls, la chasteté sociale et l’équilibre sexuel conjugal sont compatibles avec une société égalitaire et universelle, éloignant ainsi l’humain de sa condition originelle d’animal et sa loi du plus fort. Le plus grand frein à cette constitution sociale est bien l’usage à des fins propagandistes et publicitaires, planifié par bien des organes médiatiques inconscients, de la pornographie provocatrice et banalisée.
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