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Accueil du site > Actualités > Religions > Un dialogue interreligieux sans tutelle ?

Un dialogue interreligieux sans tutelle ?

Quelques jours après la tenue à Rome d’un forum consacré à la question du dialogue interreligieux, le philosophe Abdennour Bidar réagit en posant une question de fond : l’homme religieux aurait-il peur de devenir majeur ?

Les personnalités réunies cette semaine au Vatican dans le cadre du premier forum islamo-chrétien n’ont pas eu de mal à s’accorder sur quelques valeurs fondamentales : respect de la vie, liberté religieuse, liberté de conscience, dénonciation de l’oppression et de la violence, etc. Mais « liberté » n’a pas exactement le même sens selon les contextes dans lesquels on l’envisage, et chacun est naturellement porté à percevoir la liberté de l’autre comme une forme de prosélytisme larvé. L’essentiel de la discussion a donc logiquement porté sur la manière dont il convient de définir les conditions d’un véritable dialogue : un dialogue ouvert, qui commence par reconnaître qu’aucune des parties en présence ne jouit du monopole du sacré, ni ne détient la clé du rapport de bon voisinage entre religion et modernité.

Dans un texte paru le 4 novembre dans le quotidien Le Monde (« Parler de l’homme plutôt que de Dieu »), le philosophe Abdennour Bidar défendait ainsi l’idée selon laquelle « une intelligibilité partagée des trois monothéismes » ne sera possible qu’à partir du moment où les deux traditions seront capables de « se considérer à égalité de valeur spirituelle », en abandonnant un « complexe de supériorité » qui est malheureusement trop bien partagé aujourd’hui. Plus profondément, c’est à une révision de notre notion du religieux qu’invite l’auteur de Self-Islam, en situant le centre de gravité de la vie spirituelle par-delà les formes du pouvoir ecclésiastique, qu’il s’agisse du clergé catholique ou musulman.

Car, derrière les généreux discours sur la dignité spirituelle de l’homme et la liberté de conscience, c’est la possibilité d’un rapport au sacré dégagé de toute tutelle qui demeure impensée. Or, l’homme religieux – dont il est clair, en ce début de XXIe siècle, qu’il n’est nullement une espèce en voie de disparition – a probablement atteint depuis quelques années l’âge de la majorité. Comment s’orienter, une fois admis qu’il faudra désormais avancer seul ? Abdennour Bidar repart de cette question fondamentale dans un entretien d’une vingtaine de minutes, que publie le site e-ostadelahi.fr. Sur un ton à la fois philosophique et personnel, il y aborde certains des problèmes développés dans son dernier ouvrage : Un islam sans soumission (Albin Michel).



Voilà de quoi nourrir les réflexions préparatoires au deuxième forum qui doit se tenir d’ici fin 2010, cette fois-ci dans un pays musulman.


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29 réactions à cet article    


  • mcm 7 novembre 2008 12:27

    Pour l’auteur, le dialogue inter-religieux semble se résumer à l’islam qui parle de lui-même, ou plus exactement Abdenour Bidar philosophe musulman, qui nous invite à "Parler de l’homme plutôt que de Dieu".
    On y apprend qu’un "deuxième forum qui doit se tenir d’ici la fin 2010, cette fois-ci dans un pays musulman." La belgique ? 
     


    • Emile Red Emile Red 7 novembre 2008 15:53

      Encore faudrait-il que tous ces encagoulés croient en l’évolution. Ils en sont très loin ces esclavagistes de l’esprit.Que voulez vous la connerie humaine n’a de limite que dans la mort bouffée par les vers.


    • CITOYEN 7 novembre 2008 15:59

      d’autres idéologies politiques telles le fascisme, le communisme...rendent esclave...dans l’esprit et dans le corps


    • mcm 7 novembre 2008 16:04

      @Emile

      "Que voulez vous la connerie humaine n’a de limite que dans la mort bouffée par les vers. "

      Oh que vous avez raison, et même les plus cons sont ceux qui s’en croient exempt jusqu’à leur mort !


    • Emile Red Emile Red 7 novembre 2008 16:36

      MCM

      Je parie que vous êtes croyant, n’est-il pas ?

      Votre phrase ne veut pas dire grand chose : exempt de quoi ? de vers, de mort, de connerie, de limite ?

      Que la lumière fuse....


    • mcm 8 novembre 2008 10:57

      Emile,

      Je voulais dire que les pires cons sont ceux qui se croient exempts de connerie.
      Vous savez déjà que je suis croyant puisque je me suis déjà présenté maintes fois sur ce site en tant qu’élève du christ.


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 novembre 2008 13:55

      La pensée de M. Abdennour Bidar est intéressante. Elle apporte sur les questions de la spiritualité, du sens et du sacré, des nuances à la pensée de Luc Ferry et de Marcel Gauchet. Il appuie sa réflexion en partant des textes. Le problème, c’est comment comprendre, comment interprêter les textes scripturaires des trois religions du Livre ?

      Un dialogue ou un débat interreligieux sans réexamen sérieux des textes scripturaires n’a et n’aura aucun sens.


      • mcm 7 novembre 2008 14:41

        "Un dialogue ou un débat interreligieux sans réexamen sérieux des textes scripturaires n’a et n’aura aucun sens"

        Sauf quand les textes scripturaires sont considérés comme la parole divine et donc non suceptibles d’être rééxaminés ! 


      • CITOYEN 7 novembre 2008 14:16

        J’espére qu’un laïque, un agnostique, un athée ...ont participé au débat ...la religion s’occupant de tout il faudrait s’occuper d’elle...non ???


        • fouadraiden fouadraiden 7 novembre 2008 14:36

           
           je doute fort que l’auteur dont parle l’article ait quelque qualité en la matière .c’est bcp de bla-bla enveloppé de poncifs. 


          • fouadraiden fouadraiden 7 novembre 2008 16:57



             "un islam sans soumission"


            je ne comprends pas . je me sens tjrs très mal à l’aise avec ces personnes, souvent issues des minorités visibles , musulmanes en l’occurrence , qui pour se faire entendre, se croit obligée de donner des gages à leurs interlocuteurs.et lesquels en plus !

             imaginez une personne de culture chrétienne vivant parmi les musulmans passant son temps à accuser l’occident .quel crédit pourrait -on lui accorder ? moi aucun.


             un "musulman" ne serait pas plus crédible d’en sa demarche de "libérer les musulmans de la soumission de l’islam" d’en parler en priorité avec les masses concernées ?

             la remise en cause du clergé chrétien s’est- elle faite depuis les terres musulmanes ?


             qd on voit la situation du monde arabe et/ou la condition des musulmans d’Europe , accuser l’islam de soumettre les musulmans n’a qu’une chance extrêmement faible d’être entendue.


            • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 7 novembre 2008 16:59

              On attribue à Malraux cette fameuse phrase  : « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas. » Or, il ne l’a très probablement jamais dite en ces termes la. http://www.andremalraux.com/malraux/articles/21emesiecle.pdf

              Par contre, il s’est fortement interrogé sur la capacité de l’homme du XXIe siècle à réinventer ses dieux.

               
              Pourquoi se réinventer des dieux me direz-vous ? on a eu assez de mal à s’en débarrasser ! Simplement parce qu’il y a une dimension immense de l’être humain, une part très importante de son identité, qui demande à croire et à être cru pour se sentir existant à lui-même et au monde. La foi.

              On peut comprendre quelqu’un sans l’aimer, mais on peut ne pas avoir foi en lui sans l’aimer. La croyance est liée à l’amour. Un enfant ne grandit pas parce qu’on lui dit des « je t’aime » (nécessaire, bien sûr !) il grandit surtout parce qu’on lui dit  : « Je te crois ! » Les hôpitaux psy sont remplis de gens qui ont été « aimés » (amour fusionnel, amour possessif, amour jaloux, amour destructeur, amour pour qui l’autre est un objet, un miroir narcissique…) mais ils sont vides de gens qui ont été crus. Pour croire en quelqu’un il faut être décentré de soi… Alors, l’amour peut naître entre toi et moi.

               
              Pendant longtemps j’ai vécu avec cette question : « Où se rejoignent Dieu et l’Homme ? » Mais cette question est une fausse question, une question de lâche, un détour pour éviter de prendre la responsabilité de son humanité… parce que Dieu, s’il existe, ne peut être que le point de rencontre entre l’Homme et l’Homme.

              Tout a été dit et écrit sur la névrose chrétienne dont on ne sait pas si c’est cette religion qui la créée ou si elle attire les névrosés. Tout peut être dit aussi sur la prison juive ou sur la violence intrinsèque de l’islam. L’athéisme lui aussi est une croyance : c’est la croyance que Dieu n’existe pas. L’agnosticisme bouddhiste, lui, se refuse d’aborder la question de Dieu puisqu’il considère que Dieu est de toute façon hors de toutes conceptions humaines et qu’il est donc inutile de vouloir se le représenter. Le bouddhiste lui-même (tout du moins le bouddhisme zen) se défend d’être une religion parce qu’il se considère plutôt comme une « philosophie de l’être ».

               Il y a déjà presque 100 ans Teilhard de Chardin écrivait : « Dieu est le nom donné par l’Homme à l’être consommé. » Cet aphorisme nous met en face de notre responsabilité d’être humain, toutes les religions ne sont que des pédagogies, elles sont faites pour être traversées. Au-delà, il ne reste que ce que l’on nomme certainement maladroitement « Dieu », mais qui est plus probablement « l’Homme livré à l’Homme » et ne vivant du divin plus qu’une seule transcendance : l’angoisse de la liberté avec l’autre comme seul salut.

              C’est ici, enrichi par l’Histoire (fût-elle sainte), que Dieu doit être réinventé.

              Dieu n’a jamais été qu’une invention sans cesse réinventée. Aujourd’hui nous n’avons plus rien à attendre de neuf des religions : place au Souffle de l’Esprit...

               

               

               

               

               

               


              • Emile Red Emile Red 7 novembre 2008 19:05

                L’athéisme lui aussi est une croyance : c’est la croyance que Dieu n’existe pas.

                Sophisme.

                L’athéisme est la non croyance en un dieu qui existerait ou n’existerait pas, l’athéisme est une certitude que la mort est mortelle.


              • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 7 novembre 2008 20:49

                "...l’athéisme est une certitude que la mort est mortelle."
                Il n’y a qu’une seule chose dont on soit absolument sûr dans notre vie : c’est que nous allons mourir un jour. Tout le reste n’est que supposition. On peut toujours se rassurer en ayant la certitude qu’il y a quelque chose après la mort... ou en ayant la certitude qu’il n’y a rien. C’est la même chose... ça ne reste qu’une croyance en une certitude humaine terriblement binaire... et toutes les certitudes humaines sont sujettes à caution ou tout du moins à évolution dans le meilleur des cas.
                Le but "écologique" de toute croyance n’est pas de croire comme on pourrait le penser de prime abord, c’est de s’enfermer dans une sécurité connue par peur de vivre l’angoisse de la liberté comme la décrivait Sartre et avant lui les existentialistes chrétiens. 

                Néanmoins on peut reconnaître à l’athéïsme une valeur certaine : celle de ne pas se raconter de salade quant à un Dieu au ciel qui, comme le voyait Descartes, aurait créé le monde d’un coup de "pichenaude initiale" et qui se contententerait de regarder d’en haut les hommes se débrouiller, mal, avec sa Création.
                Il vaut mieux, effectivement vivre athée qu’avec un Dieu pareil !
                "Notre Père qui êtes aux Cieux, restez-y... et nous nous resterons sur la Terre qui est quelquefois si jolie..." écrit Prévert.

                Comme le disait ce dramaturge slave très connu dont je ne me rappelle plus le nom (je veillis et j’ai la mémoire qui flanche) : " Si Dieu a créé un monde qui permet la torture d’un enfant par une brute, alors je rends mon billet !"

                Il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire, mais, face à quelqu’un, une personne, un Homme... de pouvoir lui dire : " Je crois en toi..." Alors, à ce moment là, il se passe quelque chose que l’on pourrait qualifié au pire de divin ou de transcendant, ou au mieux d’immanent. Il y a, là, quelque chose qui soulève la pesanteur du monde.
                Essayer, vous verrez, c’est extrêmement difficile parce qu’il est dans la "nature" de l’Homme de se perdre dans l’autre lorsqu’il aime... Alors, pour ne pas ressentir cette sensation de vide et de perdition dans l’autre on préfère souvent se tenir à distance d’aimer véritablement.

                Pour terminer je cite Christian Bobin de tête (excusez l’approximation) : "Que faudrait-il pour se quitter soi-même, ce qui serait seule façon de tout quitter ? Il nous faudrait un ange, un vrai, avec de la douceur, avec de la violence... quelqu’un qui vous enlève de tout sans aussitôt vous attacher à lui." C’est peut-être ici que, comme l’écrit Aragon, la Femme est l’avenir de l’Homme...
                Mais ça, c’est une autre histoire...









              • Forest Ent Forest Ent 7 novembre 2008 18:44

                Dans la phrase suivante :

                Abdennour Bidar défendait ainsi l’idée selon laquelle « une intelligibilité partagée des trois monothéismes » ne sera possible qu’à partir du moment où les deux traditions seront capables de « se considérer à égalité de valeur spirituelle »

                pourquoi y a-t-il "trois monothéismes" puis "deux traditions" ?


                • del Toro del Toro 7 novembre 2008 19:07

                  Les trois compères, on les connait ; quant aux deux traditions, ça doit être l’Islam et ... le judéo-christianisme.


                • del Toro del Toro 7 novembre 2008 19:11

                  Il est impossible de discuter avec une religion intégralement embourbée dans une théologie de la substitution.
                  Après Verus Israel, voici venu Verus Ismael.

                  Pour des siècles et des siècles ?


                • Tzecoatl Tzecoatl 7 novembre 2008 19:37

                  Dieu est intuable.


                • ZEN ZEN 7 novembre 2008 19:02

                  Débat d’un autre âge...
                   Querelles byzantines
                  Laissons tomber les béquilles religieuses et posons les bases d’un humanisme mondial
                  ça urge !


                  • Emile Red Emile Red 7 novembre 2008 19:07

                    Plus que ça, on crève de cette propagande incessante.

                    Vite, tuons dieu...


                  • Paradisial Paradisial 7 novembre 2008 20:38

                    Emile Red,

                    A Dieu ne plaise, certains disent que le fils de Dieu a été tué, voire que ce fut Dieu - carrément - en personne qui le fut.

                    L’athée c’est ce type qui a déjà tué l’idée de Dieu dans sa tête, mais que ne parvient pas à le faire dans le fin fond de son coeur.

                    La révolte contre Dieu qui bouillonne dans l’esprit de l’athée provient de ce doute là qui perciste dans les profondeurs de son coeur. Ce doute même qui invite cet esprit là à se poser cette question : et si j’avais tort ?!!!

                    La vérité c’est la mort, quand toutes les illusions et fausses croyances et convictions seront levées.

                    Paradisial


                  • Paradisial Paradisial 7 novembre 2008 20:24

                    « une intelligibilité partagée des trois monothéismes » ne sera possible qu’à partir du moment où les deux traditions seront capables de « se considérer à égalité de valeur spirituelle ».

                    Parlons tout d’abord d’égalités numériques :

                    • Premièrement :

                    1 + 1 + 1 = 1 ou 1 + 1 + 1 = 3

                    • Deuxièmement :

                    1 = 1 ou 1 = 3

                    • Troisièmement :


                    - numériquement 3 > 1 => polythéisme > monothéisme

                    mais


                    - spirituellement 1 est plus logique que 3 => monothéisme > polythéisme

                    • Quatrièmement :
                    En toute logique mon choix est vite fait. smiley

                    • Paradisial Paradisial 7 novembre 2008 21:01

                      Erratum :

                      spirituellement 1 > 3 => monothéisme > polythéisme


                    • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 7 novembre 2008 22:33

                      @ Emile Red

                      "Où est la mort ? Est-elle notre futur et tout ce qui nous attend ? Tout notre temps y va-t-il tout droit, comme nous l’enseigne cet idiot décompte de temps, ce totem de néant dressé à Paris devant le centre Georges-Pompidou et qui nous égrène le chiffre des stupides secondes qui nous séparent de l’an 2000 ?
                      La mort est-elle notre issue comme on dit et comme nous l’enseignent les philosophies petites ? Non non : contrairement à ce qu’on vous a toujours dit, la mort ne vous arrivera pas. La mort n’arrive jamais à personne. Personne ne meurt. Mais la mort est en nous, de notre vivant nous la rencontrons tous les jours, elle est à combattre à chaque instant - et non un jour, plus tard, à l’hôpital, dans une lutte fatale perdue d’avance... La mort n’arrive jamais plus tard : elle est ici et maintenant, dans les parties mortes de notre vie. Je suis comme vous, je ne mourrai pas : j’aurai passé dans la mort une partie de ma vie."

                      Valère Novarina
                      Extrait de « Notre parole »
                      Le théâtre des paroles
                      P.O.L



                      • barbouse, KECK Mickaël barbouse 8 novembre 2008 10:44

                        bonjour, poser comme préalable l’égalité de valeur spirituel au dialogue inter-religieux est une hérésie digne du tout a l’égaux ambiant, un discours pour occidentaux en quête du comment mieux vivre ensemble, Qui peut croire qu’en lisant trois livres différent il y a trouve la même chose, livre religieux ou pas ? Le rapport au sacré individualisé, où chacun prend les symboles de son choix, et les utilises a son gout, est une aire de pique-nic sur le trajet ardue du penseur autodidacte qui veut se tailler son rapport a dieu, à la mort, à l’éventuel aprés vie tout seul, et qui se confronte a tout ceux qui se sont posé les mêmes questions pendant des siècles. Et ce même chercheur fera quoi de ses opinions individuelles si chèrement acquise ? il n’essaiera pas de les transmettre a sa famille ? Zut ses enfants alors, ils devront aussi relire et se faire leur propre opinion où se contenterons de rester d’accord avec leur parents ? sous tutelle spirituelle d’un rapport au sacré fait maison ? avec toutes les dérives que ça engendre, juste un exemple, si dieu/ la nature a créer la fécondité des femmes avant 16 ans, alors familialement, dans le rapport au sacré de papa/maman, a 12 ans petite fille... Tout Cela n’a rien a voir avec l’apprentissage du symbole sacré collectif, humainement partagée, qui du rejet comme de l’acceptation n’en font pas moins partie du paysage symbolique d’une communauté de destin et pas juste d’un individu et par extension son influence sur sa famille. Ce dont nous souffrons en france c’est d’un conflit dans les pratiques religieuses visibles, un prosélytisme religieux qui divise les pauvres entre une culture immigrés et une locale, et d’une idéologie de la soumission à dieu et a des lois considérer comme supérieur et en conflit symbolique a celle du pouvoir temporelle occidental, comme la laïcité. La grande différence, et elle est de taille, entre la culture chrétienne et la musulmane, c’est le rapport a la vérité, la bible est écrite sur la foi de plusieurs témoignages, qui induit la prise en compte de l’opinion de plusieurs personnes pour affirmer la vérité du message du christ, là où le coran est écrit d’une seule source officielle, qui ne prend en compte l’opinion de personne d’autre que le prophète pour déclarer la " vérité". il est naturel que lorsqu’on apprend a une masse de population dés l’ignorance de l’enfance que ce qui affirme la vérité viens de l’opinion de plusieurs ou d’une seule source, on arrive sur des siècles a d’un coté la culture de la confrontation d’idées, d’opinion, la démocratie, la démonstration scientifique reproductible par d’autre, etc.. de l’autre des dictatures, l’absence de critique ( qui fait si mal a l’islam qui se cache derrière l’orgueil, le sentiment d’oprression, le racisme, etc... pour ne pas répondre au critique de fond) De faite, l’islam brillant intellectuellement est passée, les populations les plus massivement illétrées et donc soumise par leur ignorance sans moyens d’armée leur esprit critique sont des dans pays musulmans, la censure des médias, on en parle même pas. et dans la course au progrés technologique, l’élite des pétro dollars achète des avions, des voiture de luxe, construit même des mosquées, complétement issue de la pensée scientifique, elle même nourrie puis émancipée de la pensée religieuse dans laquelle ils enferment leur population. amicalement, barbouse, qui croit le que le bon sens c’est aussi reconnaitre l’arbre a ses fruits, et que ce critère fonctionne aussi les arbres idéologiques.


                        • JM-de-Saint-Roch JM-de-Saint-Roch 9 novembre 2008 14:45

                          Je crois qu’il faut remercier monsieur Christian Wolff d’avoir publié cet article. Je regrette qu’il ait disparu si vite de la Une d’Agoravox... mais c’est vrai que de la plage, on voit mieux l’écume des vagues que les lames de fond.

                          "C’est la possibilité d’un rapport au sacré dégagé de toute tutelle qui demeure impensée." dites-vous dans cet article. Ceci n’est pas tout à fait exact. Toutes les grandes religions ont produit des témoins d’un évènement majeur vécu au sein même de chaque religion, l’accès (possible) de chaque homme à la liberté.
                          "Aime, et fais ce que tu veux" disait déjà Saint Augustin.

                          Le dialogue interreligieux, pour qu’il soit fécond, devra porter sur le thème de la liberté.
                          C’est en parlant de liberté que les grandes religions redeviendront audibles et crédibles. C’est là leur seul salut.


                          • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 novembre 2008 16:10

                            @ Émile Mourey

                            Non, Abdennour Bidar, même s’il passe quotidiennement « des heures et des heures sur les textes » ne « part pas » des textes mais de l’être humain. Il est de ceux qui se dégagent de cette démarche dans laquelle, comme vous dites, « le problème, c’est comment comprendre, comment interpréter les textes scripturaires des trois religions du Livre ». Il n’est pas non plus de ceux, tels le pape actuel, pour qui « tout est appelé à servir la Parole ». Il fait donc partie de ces musulmans qui, comme je l’ai dit de Soheib Bencheikh, « sont plus avancés que Benoît XVI dans la pacification des religions ».

                            Abdennour Bidar reste néanmoins marqué par quelques idées reçues, entretenues par le dogmatisme et le sectarisme judéo-chrétiens et islamistes : le sacré et le spirituel sont du seul domaine du religieux, l’islam est la dernière Révélation... Disons avec force que bien des athées ont un sens aigü du sacré, et sont bien plus spirituels que bon nombre de religieux enfermés dans leur démarche d’autojustification de leurs propres croyances (et je ne parle évidemment pas ici de l’art de faire des « mots d’esprit » dans les salons mais bien de la priorité accordée à l’esprit plutôt qu’au corps et à la consommation matérielle). Pour être plus précis je répète que les « théologiens fous » du christianisme, ayant théoriquement rejeté, avec Jésus, la conception violente de Dieu, la revitalisent aujourd’hui dans des œuvres aussi lamentables que la Bible de Jérusalem annotée (de 2001 !) ou dans la dernière édition du catéchisme de l’église catholique (*).

                            Concernant la « dernière Révélation » voici ce qu’en disait Nayla Farouki dans « La foi et la raison, histoire d’un malentendu » (Flammarion 96) : « la prophétie directe s’est arrêtée depuis l’avènement de l’islam » mais cela « ne signifie nullement l’arrêt de la Révélation ». Des croyants monothéistes, les bahaïs, pensent, eux, que la prophétie, aussi bien que la Révélation, a été renouvelée après celle de Mohamed. La naissance de leur religion, dans la Perse du XIXe siècle ravagée par un climat de violence islamique semblable à celle de l’Iran d’aujourd’hui, en fait bien une quatrième religion monothéiste et, ce qu’elle a d’intéressant, précisément, c’est qu’elle est issue du monde réel en proie à la folie théologique criminogène. Elle est peut-être, d’ailleurs, la plus proche de la sagesse qu’Abdennour Bidar voit dans la formule de Plotin « Sculpte ta propre âme ! » puisque l’un des plus importants principes énoncés par le prophète des bahaïs c’est « la recherche personnelle et indépendante de la vérité ». Une idée, donc, pas si étrangère aujourd’hui que le croit A. Bidar... en cherchant pourtant à se libérer de l’emprise totalitaire des divers « clergés ». Des clergés dont la « Foi bahaïe » affirme aussi qu’il faut désormais s’en passer (c’est un autre de ses plus importants principes).

                            @ Alain Michel Robert : Non, « la femme est l’avenir de l’homme » comme le disait Aragon, ça n’est pas « une autre histoire ». L’un des pires handicaps à la pacification du monde est dans le machisme des responsables religieux, dans leur entêtement à croire que la femme est un être voulu par Dieu inférieur, forcément incapable de nous éclairer et nous raisonner, nous les humains hommes et femmes, dans les dispositions à prendre pour éliminer la violence.

                            Je crois comme Abdennour Bidar que « quelque chose de la promesse des religions est en train de s’accomplir » mais ce n’est pas, en tout cas pas principalement, « redonner du sens à la vie », « redonner du sens à la dignité humaine ». Ce qui s’accomplit sous nos yeux, et à quoi l’islam prend la plus grande part, c’est hélas surtout la prétendue volonté de violence « de Dieu », inventée, cultivée, pérennisée, enseignée, transmise et constamment revivifiée par les trois grands monothéismes.

                            Je crois aussi que, notamment grâce à des réflexions libres comme celle d’Abdennour Bidar, ce n’est pas nécessairement fatal et définitif. Il faut échanger avec de tels philosophes musulmans, beaucoup plus utiles à la pacification du monde que les intellectuels de même religion installés dans le déni de la violence islamique... et que les médias persistent cependant à nous présenter comme les interlocuteurs les plus valables.

                            Pierre Régnier

                            (*) voir notamment sur ce site mes deux textes accessibles à ces adresses :

                            http://www.AgoraVox.fr/article.php3?id_article=46015

                            www.agoravox.fr/article.php3 ?id_article=31120 - 438k

                            mais aussi et surtout, sur un autre site :

                            www.centpapiers.com/La-Decennie-au-profit-des-enfants,2553

                            PS : publier sur Internet ne fait que donner, hélas, l’impression de rajeunir et je n’ai plus 69 ans, comme le dit toujours Agoravox, mais maintenant 70


                            • del Toro del Toro 18 novembre 2008 16:21

                              Joyeux anniversaire alors ! Et longue et heureuse vie !
                              J’en profite pour vous dire que j’ai été sensible à vos textes et que la critique de la subordination à la Parole et la théologie de la substitution dans laquelle est ankylosé l’islam est plus que nécessaire.
                              Merci, Pierre.


                            • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 novembre 2008 22:25

                              Le clic sur deux des adresses auxquelles je renvoie ne conduit pas aux textes. Les voici donc à nouveau, avec le titre des textes, ce qui permet de les copier/coller en cas de nouvel échec :

                              « La Décennie »au profit des enfants du monde« va finir en catastrophe »

                              http://www.centpapiers.com/La-Decennie-au-profit-des-enfants,2553

                              « Quand la communauté Sant’Égidio ajoute à l’hypocrisie catholique »

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31120

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