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Le Collectif Hypertension engage un combat pour l’égalité d’accès aux soins pour tous

Un nouveau Collectif composé de responsables associatifs et syndicaux, de parlementaires, de spécialistes du secteur médical et de personnalités de la société civile, tire la sonnette d’alarme pour dénoncer les inégalités d’accès aux soins.

« L’hypertension n’est pas une maladie en soi. Cependant, à long terme, elle est un important facteur de risque »
 
 Alors que de l’autre côté de l’Atlantique, Barack Obama pose les bases d’un système de soins plus équitable pour les citoyens américains, une révolution inverse et silencieuse est en cours dans notre pays.
 
Le modèle français de santé, qui était devenu une référence sociale, est victime d’une entreprise de déconstruction dramatique, sous l’effet de plusieurs logiques.
 
C’est le principe d’accès au soin au moindre coût qui a d’abord été remis en cause, sous l’effet conjugué des déremboursements et de l’instauration des franchises médicales. Cette augmentation de la part qui reste à la charge des patients oblige aujourd’hui des millions de citoyens à sacrifier leur santé pour des raisons financières.
 
Combien sont-ils ceux qui, aujourd’hui, renoncent à faire des examens médicaux, à consulter ou à se soigner parce qu’ils ne peuvent en assumer le coût ?
Dans le même temps, d’autres obstacles ont été posés pour empêcher les citoyens les moins privilégiés d’accéder à des soins de qualité. Le gouvernement a laissé filer les dépassements d’honoraires, les inégalités entre les territoires se sont accentuées et les hôpitaux publics ont été méthodiquement asphyxiés, au profit des structures privées. Cette logique de privatisation a instauré un système de santé à double vitesse, qui tourne délibérément le dos aux principes républicains.
 
Dans ce contexte, le refus de très nombreux spécialistes de soigner les bénéficiaires de la CMU apparaît comme une ultime provocation.
Alors qu’un grand nombre de médecins se démènent pour assurer leur mission auprès du public, d’autres, libérés de toute éthique, et motivés par leurs propres intérêts, sont passés directement du serment d’Hippocrate au serment d’hypocrite.
Ces comportements ne constituent pas pour nous des actes isolés. Ils symbolisent la dégénérescence d’un système de soins qui avait pourtant montré son efficacité. Il est urgent de réagir.
 
Nous savons que dans le domaine de la santé comme dans d’autres, notre génération a été bercée par le refrain lancinant de la remise en cause nécessaire des acquis sociaux. C’est ainsi que les avancées héritées du programme du Conseil National de la Résistance ont été, depuis, largement écornées sous la pression d’intérêts privés déterminés à rompre le pacte social.
 
Ce mouvement de recul ne peut plus durer. L’accès à des soins pour tous doit être rétabli. Voilà pourquoi nous appelons à la mobilisation de toutes les forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes pour mener collectivement cette contre-offensive.
Nos adversaires sont connus : certains décideurs politiques, certaines industries pharmaceutiques, les lobbyistes décomplexés, ou encore une partie de ce corps médical qui sacrifie son éthique pour augmenter ses profits.
 
Nos objectifs sont clairs : renouer avec les principes d’accès aux meilleurs soins en faisant tomber les obstacles financiers, structurels et privés auxquels nous sommes tous confrontés aujourd’hui.
 
Le combat que nous engageons aujourd’hui est vital. Il vise à rétablir et à conquérir de nouveaux droits en matière de santé, sur le plan national et européen. Mais il s’inscrit aussi dans le combat mondial d’accès aux soins pour tous. Nous n’oublions pas qu’actuellement, les populations du sud restent privées de traitement et de médicaments en raison de l’indifférence des pays développés et de l’avidité des grands groupes pharmaceutiques.
 
Le combat que nous engageons aujourd’hui est total. Il oblige à une détermination absolue, à des moyens exceptionnels, à une mobilisation de tous. Nous comptons sur vous.
 
Extrait du Manifeste du Collectif Hypertension
 
COMITE DE SOUTIEN DU COLLECTIF
Eleonore de La Varde, Présidente de RéSo
Catherine Lemorton, Députée
Bruno Pascal Chevalier, Président du Collectif Ensemble pour une santé solidaire
Bastien François, Professeur des universités à Paris I
Walter Bessan, Résistant, ancien salarié de la Sécurité sociale
Jean Marie Le Guen, Député, Adjoint au Maire de Paris en charge de la santé publique
Jean Baptiste Prévost, Président de l’UNEF
Julien Boucher, MACAQ
Lauriane Deniaud, MJS
Sarah Degiovani, Orthophoniste
Charles Salmon, Secrétaire général des Jeunes Radicaux de Gauche
Karima Delli, Députée européenne
Caroline de Haas, Osez le féminisme
José Bové, Député européen
René Teulade, ancien Président de la Mutualité Française
Dominique Orliac, Députée
Adji Ahoudian, responsable associatif
Julien Boucher, MACAQ
Frédérique Calandra, Maire du 20ème arrondissement de Paris
Julien Bayou, membre de Jeudi Noir
Sandrine Mazetier, Députée
Damien Berthilier, Président de la LMDE
Bernard Teper, Co-responsable du Secteur Santé protection sociale de l’UFAL
Rémi Guerber, Secrétaire fédéral des Jeunes Verts
Jean-Pierre Demerliat, Sénateur
...
 
http://www.collectif-hypertension.net

 

 

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3 réactions à cet article    


  • Cro Magnon Cro Magnon 12 janvier 2010 23:39

    Toutes les maladies doivent être soignées convenablement ! Nous cotisons pour cela !


    • eric 13 janvier 2010 21:24

      1 les études récentes nationales et internationales placent notre système aux premiers rangs mondial. Le constat catastrophiste fait ici est donc un peu surprenant.

      2 Si semble-t-il nous arrivons aux mêmes résultats que les suédois et japonais, c’est à un cout de l’ordre de 2 points de PIB de plus. Il est donc possible que 35 milliards d’euro ne soient pas utilisé de façon optimale.

      3 les réformes en cours visent à tenter de remédier à cet état de fait.

      4 Le discours de combat mené ici au nom d’une « épouvantable dégradation » semble d’une part extrêmement politique, d’autre part, on peu soupçonner qu’il n’est peut être doublement pas désintéressé.

      Cherche-t-il à faire peur aux population dans une perspective électoraliste ?

      Vu le nombre de pro de la santé qui signent et ce que l’on sait des conditions de fonctionnement de certaines partie de notre système, est il complétement exclu que certains craignent que les tentatives d’optimisation ne nuisent à certains de leurs intérêts propres ?


      • eric 13 janvier 2010 22:15

        Par curiosité, j’ai été regarder les profil des uns et des autres sur google. Belle collection de semis professionnels de la politique, présidents de multiples associations, signataires d’innombrables appels et pétitions. Bon, c’est normal, dans ces milieux là il est rare qu’il y ait beaucoup de « citoyens de base de la société civile citoyenne »
        Pour la plus part, ils émargent sur fond public. Si je comprends bien ils sont souvent verts et « besoin de gauche » et autres groupuscules de ce type.

        Parmis les quelques idées nouvelles que j’ai relevée, celle de Rémy Guerbert, qui accuse le « libéralisme de créer de nouvelles maladies.....http://blog.vertchezmoi.net/politique/motions-que-je-soutiens/ On sent qu’on a affaire à des spécialistes de la santé.

        Les autres propositions sont plus attendues, il faut des crédits, des postes pour le secteur public, auquel ils appartiennent pour la plus part, et surtout imiter la concurrence du privé par définition »hypocrite".

        On comprend mieux la nécessité d’un tableau aussi noir que possible de l’existant. Difficile de demander plus d’argent quand on a déjà le système le plus dispendieux du monde sans expliquer auparavant qu’il fonctionne de plus en plus mal.

        Une chose peut être un peu triste, certains sont jeunes et ânonnent néanmoins des discours convenus entendus auprès de leurs anciens.
        Le rappel du programme du CNR est de ce point de vue assez émouvant.
         Il serait peut être bon de leur rappeler que le dit CNR, crée par de gaulle à travers Jean Moulin, suivi par lui approuvé à l’unanimité après aller retour à Londres, a commencé à être mis en application par ce grand catholique traditionaliste, de droite, libéral il y a plus de 60 ans, avant qu’ils n’en fassent une référence par trop sacrée.

        Bon, vue comment fonctionne la gauche aujourd’hui,il doit s’agir d’un positionnement interne entre sous tendances pour marquer son territoire en vue d’échéances électorales internes ou nationales, je serai vivement intéressé si un connaisseur pouvait me donner quelques détails.

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