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Accueil du site > Actualités > Société > Cannabis : ouvrez les fenêtres !

Cannabis : ouvrez les fenêtres !

Au mois de mars dernier, The Economist titrait « Comment faire cesser la guerre des drogues ». La revue britannique démontre – chiffres à la clé – que la légalisation d’un certain nombre de drogues serait « la moins mauvaise chose à faire » en terme de lutte contre le cannabis. Le raisonnement est le suivant : la prohibition nourrit la contrebande et le crime organisé, défavorise les pays les plus pauvres et – cerise sur le gâteau – s’avère réellement inefficace à réduire la consommation de cette drogue, dans pratiquement tous les pays de prohibition. Le débat en France reste pourtant vicié, sinon impossible. CQFD


« Ne fermons pas les yeux »

Ce titre est celui de la dernière campagne anti-drogues en France. C’est un beau slogan pour une telle campagne : car toute politique de prévention sur la drogue a pour objectif d’informer les citoyens sur les dangers de la drogue. Il s’agit donc d’éclairer les citoyens pour ne pas tomber dans certains pièges, et aussi pour faciliter l’accès aux services publics de l’aide aux toxicomanes et aux alcooliques.

Or, la prévention 2009 en France sur le cannabis (qui rentre maladroitement dans le champ dans le panier des drogues dures) est un véritable ramassis de mensonges : l’un des spots intitulé « si les dealers vous disaient la vérité » commence avec un fond noir, une musique agressive, puis expose au téléspectateur un prototype de dealer diabolique d’une trentaine d’années, barbu, cheveux longs avec un phrasé particulièrement vulgaire. Il tient ensuite un discours à l’acheteur potentiel, c’est-à-dire le téléspectateur lui-même, en insistant sur "toutes les merdes" qu’il ajoute à son "shit". Bien sûr, les symptômes sont annoncés : sueur froide, crise de paranoïa et finalement, hallucinations et défenestration. Symptômes que l’on observe... pas vraiment.

Ce qui choque, c’est la déformation complète de la réalité : on sur-représente certains aspects, on occulte certains autres, comme un miroir déformant. Il n’y a pas, dans cette campagne, un seul chiffre, ni un seul fait. Alors que les campagnes sur l’alcool, ou – dans un autre domaine – sur les accidents de la circulation, peuvent ouvrir un débat serein sur les faits, parce qu’elles nourrissent leur prévention de faits, et s’appuient sur des expériences concrètes. Mais sur le cannabis, le gouvernement n’a pas une politique de vérité, mais une politique de contre-vérité par une désinformation, en modèle de miroir déformant : diaboliser pour mieux combattre.

Propos de scientifiques éminents à l’appui, voici ce que l’on peut dire... sans pour autant clore le débat médical.

Santé publique : un gouvernement irresponsable

En 2005, une série de reportages diffusés sur Arte décrit l’état actuel de la science concernant les drogues, par Jean-Pierre Lentin (Drogues et cerveau.) Un épisode édifiant - « Cannabis, un défi pour la science » - met en garde le téléspectateur, en sous-main, contre une politique dangereuse de diabolisation du cannabis. Philippe Batel, addictologue, Assistance Publique, Hôpitaux de Paris, explique :

« Si vous expliquez à un ado’, que s’il fume un pétard, il va devenir dépendant, il va se mettre de l’héroïne dans les veines, c’est archi faux. Si on établit une [telle] communication grand public pour les dissuader de fumer, non seulement on ne va pas le faire, mais on va probablement avoir un effet paradoxal. Il faut [donc], premièrement, le faire avec prudence, et deux, dans quelque chose qui prenne en compte le fait qu’il y ait 50% des adolescents qui en consomment, et qu’il n’y a pas 50% des adolescents qui sont en grande difficulté avec le cannabis. Ça, ce n’est pas vrai. Et si on veut nous le faire croire, ce sera très dangereux. Parce qu’on n’arrivera plus jamais en termes de politique publique, à envoyer des messages de prévention. Il ne faut jamais mentir à la cible, au sujet à qui l’on s’adresse, en exploitant des données scientifiques qui sont fausses. »

Or, c’est précisément ce que fait aujourd’hui le gouvernement. Il met toutes les drogues dans le même panier, déforme la réalité. Ce qui est une manière politiquement correcte de dire que le gouvernement ment.

A la lueur de ce que dit M. Batel, dans ce reportage, écoutons ce que disent certains experts sur le caractère addictif du cannabis et sur les effets du cannabis.

En terme d’addiction, les scientifiques semblent d’accord pour dire que la dépendance au cannabis reste exceptionnelle d’une part et touche uniquement des personnes fragiles, à risque, d’autre part ; et enfin que cette dépendance est purement psychologique. Dieter Kleiber, expert en santé publique en Allemagne, a réalisé des recherches dans le domaine : selon lui la dépendance reste somme toute assez « exceptionnelle », environ « 1 à 2% » des fumeurs. A titre d’information, une personne sur dix est dépendante de l’alcool, quand 90% de la population en consomme...

En terme d’effets, il faut noter qu’il n’existe pas de cas de surdose (overdose) avec le cannabis. Il ne semble pas qu’il y ait de « réelle gravité » des effets psychotropes et physiques de cette drogue, selon Jean-Pol Tassin, neuropharmacologue au Collège de France. Il ajoute : « Il peut y avoir des défenseurs du cannabis, comme il peut y avoir des attaquants du cannabis. Et pratiquement les deux côtés ont toujours un peu raison. »

Conclusion : cela ne signifie pas que le risque zéro existe. Cela signifie que l’abus du pétard est dangereux pour la santé, mais que le cannabis en soi n’a pas à être interdit aux personnes majeures.

Le tabou imbécile et la répression aveugle

Malgré les faits, il est impossible de débattre, parce que le cannabis est un tabou. Yann Bisiou, dans un article (un peu ancien, il faut le reconnaître, mais toujours d’actualité) de la Revue de science criminelle de 1991, p. 279, décrit les difficultés liées aux justifications de la prohibition de l’usage simple de stupéfiants.

 

En France - Ses écrits soulignent l’absence de tout débat, même au sein des assemblées et une difficultés à justifier la prohibition qui s’appuie, soit sur le silence, soit sur l’argument d’autorité, soit sur des mensonges et des présupposés moraux : « C’est au Sénat qu’est avancée une formule qui va faire florès en assimilant la toxicomanie à une maladie contagieuse créatrice d’un risque social. Cette affirmation repose sur le prosélytisme supposé des toxicomanes qui tenteraient ainsi d’accroître le nombre des adeptes de substances stupéfiantes. 

Un dernier argument consistera à faire état du caractère criminogène de la toxicomanie, le coût de la drogue contraignant le drogué à se procurer par tous les moyens l’argent nécessaire à l’assouvissement de ce vice.

A la suite de ces exposés, le texte sera adopté sans discussion. » (même source)

 

Au niveau international - Une des justifications juridiques en faveur de la prohibition, c’est l’existence de traités internationaux qui stipulent que le cannabis doit être prohibé par les signataires du traité. Il existe de nombreux traités, dont la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, modifiée par la suite, entre autres traités sur les psychotropes. Les conventions classent le cannabis parmi les « substances ayant un potentiel d’abus fort et effets nocifs importants sans valeur thérapeutique notable ». Pour contrôler le respect de ces textes, il existe un organisme (l’organe international de contrôle des stupéfiants). Cet organe réagissait au phénomène de légalisation, avec des accents de conformisme social, sans fondement scientifique bien sûr :

« Une telle approche [la légalisation] est susceptible d’égarer les esprits. Les toxicomanes potentiels y verraient sans aucun doute une approbation de l’abus des drogues ce qui pourrait conduire à des débordements, avec des décès par « surdose », une escalade des dépenses de santé et la destruction de la famille ainsi que des valeurs fondamentales qui inspirent les comportements des individus dans la société. […] Tout relâchement de la lutte contre la drogue constitue non seulement une inexécution conventionnelle, [c’est-à-dire une violation de la Convention unique adoptée dans le cadre de l’ONU], mais est aussi indéfendable sur le plan moral et équivaudrait à livrer la communauté internationale aux cartels de la drogue. » (C’est moi qui souligne). Cherchez l’argument scientifique...

On peut se poser la question – pourtant – de la légitimité de ce classement, d’une part parce que les critères de classement sont douteux, d’autre part parce que le cannabis – nous l’avons vu – n’a pas d’effets nocifs importants en premier lieu, et en second lieu parce qu’il a une valeur thérapeutique notable (et cela est certain). Il faut noter que ce classement du cannabis remonte aux années 30.

Conclusion – A l’heure actuelle, la réponse du Président de la République à la dépénalisation et à la légalisation est la suivante : « la liberté, ce n’est pas la drogue ». Par cette formule à l’emporte-pièce, le Président place toutes les drogues dans le même panier : le cannabis, la cocaïne, l’héroïne, etc. auxquelles on pourrait décemment ajouter l’alcool et le tabac, puisque les amalgames sont tolérés au plus haut niveau de l’Etat.

L’important est pourtant de savoir faire des distinctions claires entre les drogues, selon qu’elles sont réellement nocives pour la santé d’une part, selon qu’elles ont un caractère addictif important d’autre part, en établissant des échelles et des critères précis établis sur des expériences scientifiques et médicales accessibles, vérifiables et vérifiées. Si une politique de santé publique des drogues passe par d’autres critères que les sciences et la médecine, elle perd toute crédibilité et réduit son champ d’action pratique dans la lutte contre les stupéfiants.

Légaliser pour mieux réglementer

Une répression aveugle et inefficace – Le dossier de The Economist précédemment cité le souligne : nous savons que la politique de répression est un échec total. La France est le premier consommateur de cannabis. En 2003 (ce sont les chiffres du ministère de l’intérieur, sur son site internet), la France a connu une augmentation de 12% des interpellations, amenant le chiffre à 82.000 interpellations environ. Par ailleurs, les chiffres plus récents nous sont cachés : le ministère a mis à jour sa fiche détaillée sur la lutte anti-cannabis le 1er octobre de cette année, avec des chiffres datant de la législature précédente. Cela signifie que le Ministère de l’Intérieur ne souhaite pas indiquer sur la première page de son site Internet, des données qui prouvent l’étendue de la répression et surtout de la consommation.

 

Les dangers de cet aveuglement – La consommation massive de cannabis est donc une réalité sur laquelle l’Etat n’a aucun contrôle. Aucun contrôle sur les chiffres – puisque nous disposons des chiffres sur la répression, mais pas sur la consommation réelle, en dehors d’estimations plutôt floues ; aucun contrôle sur la qualité des produits vendus vendus hors-la-loi ; aucun contrôle sur la teneur en THC (le produit actif du cannabis) des produits vendus (nous savons qu’elle augmente, mais on ne peut pas la réglementer), aucun contrôle sur l’âge des consommateurs, aucun contrôle sur rien du tout.

Le gouvernement est ici responsable de son irresponsabilité. Enfin, la législation condamne le cannabis parce qu’il porte atteinte à l’ordre public ; or, en conservant un système de répression, il laisse le champ libre au commerce mafieux, aux organisations criminelles voire terroristes, qui prennent de facto le contrôle de ces marchés illégaux. Par conséquent, le législateur – en souhaitant garantir l’ordre public – porte atteinte paradoxalement à cet ordre public, en finançant indirectement le crime organisé.

Le terme d’aveuglement est pesé et sous-pesé, au gramme près. Parce que la répression ne permet pas de savoir, pas plus qu’elle ne permet de voir : elle est faite d’œillères qui privent même les hommes politiques des données qui permettraient d’agir à la lumière des faits.

 

Réglementer - Réglementer l’usage et la vente du cannabis permettrait de faire face à des problèmes plus urgents que l’usage du cannabis : contrôler les produits et contrôler les détaillants. Il s’agit de mettre fin à la vente de produits frelatés et éventuellement dangereux ; il s’agit de mettre fin à l’économie parallèle qui finance des organisations criminelles.

Enfin, cela permettrait aussi de lever des impôts sur ce commerce, qui pourrait aller à la recherche médicale (le cannabis ayant une valeur thérapeutique notoire), à la sécurité sociale, au budget de l’État (par la T.V.A), ce qui n’est pas négligeable, compte tenu des déficits chroniques de notre pays, et de surtaxer le cannabis (comme on surtaxe le tabac). Par ailleurs, à cette argument de l’opportunité budgétaire correspond une question sur l’État actuel des dépenses de police : a-t-on seulement mesuré ce que cela coûte à la police de poursuivre des centaines de milliers de jeunes ? Beaucoup, sans doute, au moins en termes de temps passé à courir après les petits fumeurs d’herbes, dans un jeu ridicule de cache-cache entre les forces de l’ordre d’une part, et d’autre part les petits consommateurs de cannabis, bien loin de représenter un danger pour l’ordre public ! Cela coute aussi sans doute beaucoup aux forces de police, en terme de crédibilité et de bienveillance de la part des jeunes fumeurs. A cet argument budgétaire correspond un argument économique : la légalisation aurait des conséquences positives sur l’emploi, sur les secteurs agricoles et sur les secteurs commerciaux.

Il y a donc plusieurs arguments : des arguments de santé publique, des arguments d’ordre public, des arguments budgétaires et économiques. Tous ces arguments sont valables, ils sont audibles, et n’ont pas à être placés dans la catégorie du bavardage inutile, au motif que l’on préfère faire l’autruche et se retrancher avec paternalisme dans les arguments moraux, cachés derrière l’ordre public prétendument menacé.

La légalisation en Europe et dans le monde - D’autant plus que des exemples fleurissent partout en Europe et dans le monde qui témoignent du bien-fondé de ce genre de réforme du système et de son succès. En Europe, les Pays-Bas ont légalisé depuis une trentaine d’années le cannabis, dans sa production, dans sa distribution ; et les prétendues « reculades » des gouvernements ne sont pas des conséquences de l’échec de ces politiques, mais de pressions de l’Union européenne, des organisations internationales et des États-Unis. Dans le reste de l’Europe, la voie consiste en général à dépénaliser (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, etc.) Même en France, l’hypocrisie étant un sport national, le juge au pénal applique rarement de lourdes peines pour les petits usagers, et la police se contente parfois de saisir les petites quantités de drogues sans faire passer l’affaire devant les tribunaux déjà bondés.

Aux États-Unis même, aujourd’hui, c’est la Californie qui a lancé – sous gouvernement républicain – une politique de dépénalisation et de réglementation de l’usage et du commerce, rapportant ainsi prêt d’un milliard de dollars au « Golden State », déficitaire depuis plusieurs années.

Il est donc temps d’agir en faveur d’une politique publique qui réfléchisse moins en termes de sacrilèges et de moralité, pour faire toute la place à la raison et aux faits établis. Il existe en France un Collectif d’Information et de Recherche Cannabique, et le débat est régulièrement relancé publiquement, et écrasé publiquement. Dernièrement par Daniel Vaillant, ancien ministre socialiste de l’Intérieur, défenseur notoire de la légalisation.

Hélas, le débat est souvent clos avant même que d’être ouvert, à cause d’une désinformation constante de la part des pouvoirs publics, d’un manque d’information et de recherche de la part des citoyens, en dépit de la masse colossale d’arguments en faveur d’une légalisation réglementée, et le débat est souvent vicié par de contre-arguments fondés sur un rigorisme moral de mère ignorante, et un certain conformisme social, qui voudrait à chacun le comportement à adopter, et faire de la loi le fondement absolu de tous ces comportements.

A défaut de légaliser, il faut permettre les débats, ouvrir les vannes de la discussion publique et des échanges d’idées en la matière. Il faut des débats éclairés, et écouter les arguments des uns et des autres. Arrêtons de nous enfermer dans la polémique et le discours moralisateur plus inquiet du bon comportement que de la santé, discutons sans crainte : ouvrons les fenêtres de la République !

 


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37 réactions à cet article    


  • Le Bordelleur Le Bordelleur 18 novembre 2009 12:41

    Le cannabis est un tabou et est interdit pour une simple raison. La politique actuelle et la mafia ont des relations incestueuses.
    Tant que les politiques seront arrosés par les mafias, personne ne lèvera l’interdiction, ça reviendrait à tuer la poule aux œufs d’or.
    Et comme la population est autant déconnecté des élites que les élites sont déconnecté de la population, les gens ne risquent pas de comprendre et seront toujours dans : « le cannabis est une drogue, c’est pas bien, ça mène à l’héroïne qui provoque des overdoses ! »


    • pierrot123 18 novembre 2009 15:58

      C’est vous qui êtes dans le vrai...

      Il n’y a qu’à revoir l’histoire de la prohibition aux States...
      Tout est là... il suffit de regarder pour comprendre :
      La prohibition amène le gangstérisme, qui corrompt les politiciens autant que pas mal de policiers et tout ce petit monde se tient la main, avec  en jeu des sommes colossales.
      Il a suffit de re-légaliser la vente d’alcool (avec quelques restrictions de bon sens) et ...tout est rentré dans l’ordre.
      De plus, les rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat, sous forme de taxes, sont les bienvenues...

      Je ne suis pas sûr que le même cheminement pour ce que l’on appelle "les drogues« (ou »LA drogue") n’amènerait pas à un début de solution à ce problème.(un drogué n’est dangereux que s’il est en manque.Quand il a sa dose, il fout la paix).

      Du reste, il semble bien que les pays plus tolérants sur ce point n’ont pas, loin s’en faut, une criminalité forcément galopante.(en tout cas, pas pire que ce qu’on voit aux States, en proie à un véritable drame national, malgré une répression  soit-disant inflexible...)

      A moins...à moins...que cette criminalisation de toute une frange de la société (la plus pauvre) ne soit délibérée...comme une manière d’obtenir « a-minima » une forme de paix sociale, imposée par une forme de terreur...


    • W.Best fonzibrain 18 novembre 2009 15:42

      il faut légaliser toutes les drogues et les encadrer.

      l’usage de drogue est une constante dans l’humanité, les gens en ont besoin.

      et aujourd’hui c’est évident que le haut du trafic est tenu par nos élites, lol, quand se sera légaliser, ce sera pareil....


      • Kévin 18 novembre 2009 23:28

        Ca se discute. A mon sens, légaliser l’héroïne ou autre drogue dure serait une mauvaise chose. A mon sens, la dangerosité (santé publique et ordre public) de la drogue doit être proportionnelle aux mesures de coercition et/ou de prévention prises par l’administration et les réseaux médico-sociaux. C’est mon côté juriste.

        Cela dit, les libéraux (Milton Friedman notamment) sont favorables à la légalisation totale de toutes les drogues, considérant que le marché a un pouvoir régulateur plus efficace, et que la « liberté » individuelle est plus correcte d’un point de vue politique (ou plutôt d’un point de vue apolitique).


      • dom y loulou dom 19 novembre 2009 01:15

        d’abord merci pour votre article très pertinent

        pour aider les paysans vivant des cultures et couper l’herbe sous les pieds du traffic ce serait de légaliser ces drogues dans leur forme d’origine sous laquelle la terre les a fait pousser.

        Opium pour héroïne, feuilles de coka pour la cocaïne.


        On peut aussi dire que l’héroïne est légale bien que moins condensée sous le nom de morphine,

        Ce qui est assez hallucinant c’est que sont interdites les drogues naturelles présentant pourtant exactement les composants qui les rendent apropriées pour les fonctions pour lesquelles elles existent, mais que sont permises toutes les drogues de synthèse dites légales et qui coûtent des fortunes, nécessitent un charcutage constant de nos cousins mamifères, entrainent des effets secondaires souvent extrêmement violents pour lesquels d’autres médicamens sont nécessités pour contre-balancer les effets secondaires, ceux-ci engendrant d’autres effets etc, très lucratif pour les Rockfeller et engendrant par leur coût tout l’édifice d’assurances qui étranglent les citoyens sous les factures jusu’à les rendre dépendants de l’Etat.

        Toutes les pharmacies sont remplies de « drogues » et nous sommes en occident la société la plus droguée qui ait amais existée.


        Les tribus utilisaient les alcaloïdes hallucinogènes uniquement dans des buts de vision et non pour s’éclater les neurones.

        La feuille de coca aide à respirer en haute altitude et l’opium est un récréatif.et ils sot interdits comme le cannabis, autre récréatif hormis le fait qu’il peut aussi servir à TOUT, des cordes, aux isolations ds maisons, aux parfums, aux habits, aux calmants et et et 


        Les moyens de se foutre en l’air sont pourtant quasi infinis chez nous et tout à fait légaux.



      • W.Best fonzibrain 19 novembre 2009 16:12

        je pense que même l’héroîne et la cocaïne peuvent être légaliser( en étant fortement encadré) sans poser des problèmes de santé public majeur.


        il faut responsabliser les gens. c’est une question difficile, mais je pense que bien souvent ce n’est pas la drogue qui détruit les gens mais les conditions dans lesquelles ils prennent cette drogue.

        ce n’est ps aprceque l’alcool est en vente libre que tout le monde est saoul du matinau soir, ce serait pareil si les autres drogues étaient accessible.

        les gens ne sont pas totalement stupide, ensuite il faut avoir en tête que souvent également ce sont des gens déja pas bien qui sombrent dans les exces de la drogue.

        dans une société saine avec moins d’esclavagisme au taf ou de difficultées dans la vie il y aurait moins de gens qui se tueraient à petit feu avec la drogue.

        enfi bref, ça sert à rien d’envoyer en taule des gens alors que c’e sont les élites qui importent la majorité de la coke et ll’héro en occident



      • pierrot123 18 novembre 2009 16:13

        Remarque qui n’a rien à voir avec cet excellent article :
        Agoravox, on sait bien que t’es pas pété de thunes...mais ton serveur ; qu’est-ce qu’il rame ! Même Rue 89, il s’affiche plus vite, c’est te dire ...


        • Daniel Roux Daniel Roux 18 novembre 2009 17:44

          « la liberté, ce n’est pas la drogue » aurait dit monsieur Sarkozy

          « Comme la drogue n’est pas la liberté », aurait il dû ajouter.

          Monsieur Sarkozy n’a pas reçu mission de définir ce qu’est la liberté.

          Il n’est élu que pour être Président de la République. Son boulot, serait en premier lieu de garantir le respect de la Constitution et de l’indépendance de la justice. Comme chacun peut le constater, il ne respecte ni l’un, ni l’autre et monsieur Sarkozy se permet de donner des leçons. 

          Pour ce qui est de la Liberté, je continuerais à me référer à la Déclarations universelle des Droits de l’Homme... avec un petit alinéa supplémentaire : Il n’y a pas de mal à se faire du bien.


          • jps jps 22 novembre 2009 09:11

            @Daniel
            Il n’y a pas de mal à se faire du bien, dès lors que cela ne nuit pas à autrui


          • docdory docdory 18 novembre 2009 18:29

            @ Kevin


            Vous sous-estimez gravement la toxicité du cannabis . Il ne s’agit nullement d’une drogue douce , mais d’une drogue lente , à laquelle il faut associer, à ses effets délétères qui sont à la fois physiques, psychiques et sociaux , une toxicité foetale et une accidentogenèse .
            1°) Effets physiques :
            - On estime que la consommation d’un joint a la même toxicité broncho- pulmonaire que celle de sept cigarettes . Donc , les dégâts occasionnés par trois joints par jour sont équivalents à ceux de un paquet de cigarettes quotidien.
            - les effets secondaires cardio-vasculaires à long terme en sont aussi sévères que ceux du tabac : artériopathie oblitérante des membres inférieurs, infarctus , accidents vasculaires cérébraux , impuissance sexuelle.
            2°) Effets psychiques :
            -la psychose cannabique chronique comporte, dans ses formes mineures, un apragmatisme ( perte de connexion avec les nécessités de bases de l’existence ) une procrastination ( tendance à remettre au lendemain ce qui devrait être fait le jour même ) , et une tendance paranoïde ( impression d’être espionné ou regardé , impression d’être sous surveilance policière etc ... )
            -Le cannabis augmente considérablement le risque de schizophrénie. On a établi que , dans une France sans cannabis ,il y aurait 60 000 schizophrènes de moins dans la population. Sachant que l’immense majorité des schizophrènes sont inaptes au travail et touchent une allocation d’adulte handicapé d’environ 8000 euros annuellement , le surplus de patients atteints de schizophrénie en raison du cannabis coûte donc 480 millions d’euros aux comptes sociaux.
            3°) Les risques sociaux . Le revenu moyen d’un fumeur régulier de cannabis est amputé d’un tiers par rapport à celui d’un non fumeur. La raison en est que le fumeur de cannabis sera beaucoup moins motivé que le non fumeur et fera donc des études moins bonnes, et que , lorsqu’il travaille , le fumeur de cannabis a tendance à fournir le « minimum syndical » au niveau du travail, et à ne chercher aucune promotion. Il se retrouve donc parmi les premiers licenciés en cas de difficultés dans l’entreprise , et , une fois au chômage , du fait de l’apragmatisme et de la procrastination, met beaucoup plus de temps à retrouver du travail que les autres
            4°) La toxicité embryonnaire :
            Les enfants nés de mères cannabinomanes ont un QI de plusieurs points inférieur à la moyenne, et , plus grave , sont souvent atteints d’hyperactivité et de troubles de l’attention, ce qui est un trouble sérieux.
            5°) L’accidentologie routière . Lorsqu’on fait des tests de performance du conducteur , on s’aperçoit que , après un joint , le nombre d’erreurs de conduite est équivalent à celui observé après consommation d’un demi-litre de vin ( dose incompatible avec la conduite ) .
            De très nombreux accidents mortels sont causés chaque année par le cannabis .

            Le cannabis , malgré l’absence de syndrome de sevrage significatif à l’arrêt de l’intoxication , n’est donc pas une drogue douce . S’’il n’y a pas de syndrome de sevrage , c’est tout simplement que la molécule de delta 4 tétrahydrocannabinol ( principe actif du cannabis ) est liposoluble et non pas hydrosoluble. Elle est donc fortement stockée dans les graisses , d’où elle est ensuite relarguée petit à petit dans la circulation sanguine. Le cerveau étant un des organes les plus riches en graisse de l’organisme, il garde donc pendant des semaines un stock de THC qui empêche la survenue d’un état de manque.
            J’ajoute enfin qu’il n’y a pas grand chose de commun entre l’herbe française , qui était fumée dans les années 70 , et qui contenait 2 à 5 % de THC , et le haschisch actuel , issu de plants génétiquement « améliorés » , qui peut contenir jusqu’à 20 ou 30 % de produit actif .
            J’ai l’impression que votre article est un plaidoyer pro domo , et que vous essayez simplement d’autojustifier votre propre consommation . Et si vous essayiez plutôt de l’interrompre ?

            • Mr-J 18 novembre 2009 20:57
              En réponse à votre conclusion : Oui Docdory, mais ne pensez vous pas qu’en légalisant et en produisant l’on pourrait dosé correctement le cannabis et ainsi diminuer sa teneur en THC ? Les pro-cannabis, sont eux aussi prêt à faire des concessions, vous oubliez que le consommateur standard n’y est pour rien s’il ne peut pas fumer la même herbe que ses parents dans les années 70. Le but de cette drogue est récréatif, c’est pas de la faute du consomateur si ce genre de produit à forte teneur en THC se trouve dans la rue, ce n’est pas une demande du consomateur, mais une stratégie du producteur.

              Concernant la ’ La toxicité embryonnaire’ : Étrangement en tant que Lycéen, j’ai l’occasion de côtoyer d’autres élèves qui ont des parents consommateurs et il s’avère que selon mes propres statistiques appréciatives : ces enfants sont bien plus ’intéressants’ que beaucoup d’autres et loin d’avoir un QI en dessous de la moyenne. De plus, ce n’est un secret pour personne, une mère évitera de consommer durant sa grossesse.

               A propos de ’L’accidentologie routière’ : Pour ce qui est des problèmes routiers je reste très impressionné par vos chiffres, un joint équivaudrais à une demi-bouteille de vin ? Donc si je passe une soirée avec des personnes consommant du cannabis et que je prends le volant après avoir fumé une dizaine de joints, cela voudrais dire que j’aurai au niveau de mon attention les mêmes problèmes qu’une personne ayant ingurgité cinq litres de vin à lui seul ? Permettez moi d’en douter. De plus dans les accidents, le cannabis est rarement, seul, bien souvent mélangé à des doses considérable d’alcool, si ce n’est autre chose. Pourquoi n’en parlez vous pas ? C’est à mon avis, par le mélange que la situation est vraiment dangereuse, mais si le conducteur est suffisamment reposé, il perdra effectivement en attention, mais logiquement : il devrait gérer (je ne cautionne pas le fait de conduire en étant : ’défoncé’ ce qui reste dangereux, mais ça n’a vraiment rien à voir avec l’alcool, arrêtez de prendre les gens pour des idiots).

              Concernant, ’Les risques sociaux’ :
              « La raison en est que le fumeur de cannabis sera beaucoup moins motivé que le non fumeur et fera donc des études moins bonnes, et que , lorsqu’il travaille , le fumeur de cannabis a tendance à fournir le » minimum syndical « au niveau du travail, et à ne chercher aucune promotion. » au niveau du travail« Ah ? Eh bien, légalisons la cocaïne alors ; ils seront plus motivés ces sales feignants. Vous n’avez pas à juger les principes de vie différent du vôtre, amasser des tonnes de pognons c’est pas l’objectif de tout le monde, vivre simplement ce n’est pas de l’oisiveté.
               »et , une fois au chômage , du fait de l’apragmatisme et de la procrastination, met beaucoup plus de temps à retrouver du travail que les autres«  : ça c’est pas de la faute au cannabis, l’ami.

              Concernant les effets psychiques : 
               » perte de connexion avec les nécessités de bases de l’existence«  : Je n’ai jamais observé ce phénomène. Chez des héroïnomans, c’est vrai, mais chez un consommateur de cana ? C’est (je suppose) qu’il était déjà déconnecté avec la réalité, du moins, je n’ai jamais rencontré ce genre de cas.

               »tendance à remettre au lendemain ce qui devrait être fait le jour même«  : Non, ça sa fait parti de la définition d’un adolescent par une personne dite plus mature.

               »impression d’être espionné ou regardé , impression d’être sous surveilance policière etc ...«  : Le temps de fumer une cigarette devant mon lycée, un matin, j’ai vu trois voiture de police, une camionnette de la gendarmerie et une voiture de la gendarmerie passé (tout ça, une par une). Hum, ça reste un record mais les rondes sont régulières, après parlez de paranoïa si vous voulez, mais dans ces coups de temps là, la conscience travail, c’est humain. L’autre jour j’ai vu un reportage sur le 93 sur la chaîne planète, je crois (très très très intéressant), une personne d’origine maghrébine témoignait qu’en une aprem dans paris, il s’était fait contrôlé neuf fois par les forces de l’ordre, dont trois fois par la même patrouille (rappelons que durant cet après midi, ils n’avaient : rien de quelconque manière à se reprocher). Les flics sont plus paranos que nous. Et je parle pas des vagues d’arrestations massives qu’il y’a eu le mois dernier dans le coin de france où je vis, dans une ville de dix mille habitant, il y’aurait, selon les informations communiqués par la police, eu 45 (ou 48) arrestations en moins d’une semaine. Ouais, des sacrés paranos ces sales drogués.

              Concernant la schizophrénie, je ne peut réfuter vos chiffres, mais connaissant très bien une personne à tendances schizophrénes et consommant du cannabis, je peut affirmer ; que sa schizophrénie ne viens pas du cannabis, mais de son ’éducation’, si recevoir des coups de poings dans la gueule peut être appelé : éducation. Je présente juste un cas, je ne fait pas de généralités approximatives.

              Concernant les effets physique, on ’estime’ ou on en est sûr ? Parce que généralement quand tu fume du cannabis, tu fume aussi des clopes, pis vu que ton ’mix’ ( = ton mélange, ce que tu fume quoi) est pour beaucoup dominé par le tabac, ça me semble logique qu’un consommateur de ’drogue’ ai à la longue les mêmes problèmes qu’un consommateur de tabac. Hem, ça t’en as pas parlé, si ?

              De toute façon, une partie des français veux le cannabis, en l’interdisant de mon point de vu on crée bien plus de problèmes. Notamment le deal, vu que le shit ou le cannabis vaux bien trop cher à certains endroits j’ai vu des gens acheter de l’herbe à douze euros le gramme (voir plus et du shit, allant jusqua 10 euros, alors que l’herbe tourne habituellement autour de 7-8 euros, et le shit autour de 5 euros), ça deviens presque normal de payer de l’herbe à ce prix là ( c’était suffisament cher avant, imaginer donc la valeur que ça peut avoir aux yeux de certains, surtout au près de gens pas bien riche), je sais pas si vous vous rendez compte, mais c’est franchement abusé. Ces gens ne sont pas accros, ils veulent juste s’amuser, et ces gens qui veulent juste s’amuser, pour continuer à le faire, sont obliger de dealer (moyen simple de se faire de l’argent, non sans risque) , pour payer leur conso’ et avoir de meilleurs prix, quand tu deal, tu peut être amené à fréquenter des gens qui consomme toute sorte de drogues, c’est là que se font les passage cannabis > cocaïne où quoi que ce soit d’autre, sinon, c’est que tu désirait en prendre avant. La prohibition, cause des problèmes, je parle d’ordre social. Cette drogue engendre bien plus de problèmes, à cause de l’argent qui tourne autour, que des conséquences dû à sa consommation.

              Ci joint : Une vidéo du rappeur Lyonnais : Cassus Belli. Il parle de beaucoup de choses à la fois, mais il dit une phrase qui résume bien la situation » Verser du sang c’est obligé si tu veux brasser." http://www.youtube.com/watch?v=m111yRf6I-I&nbsp ;


            • Kévin 18 novembre 2009 21:46

              Bien sûr, vous avez raison, le risque zéro n’existe pas. Pour le cancer du poumon, il faut aussi dire que le cannabis peut aussi se prendre par vaporisation, qui réduit considérablement les effets toxiques liés à la combustion, et non au THC lui-même. Pour ce qui est des équivalences, il faut se méfier parce qu’on peut fumer un paquet de blondes en une journée... On fume de manière beaucoup moins importante le cannabis, donc, il faut se méfier.

              Pour ce qui est de la schizophrénie, des études révèlent effectivement une corrélation entre consommation de cannabis et schizophrénie. Mais le lien de cause à effet direct est faux, la corrélation est d’une nature plus complexe qu’un simple lien causal, et dépend aussi de chaque cas : c’est-à-dire que, d’une part, le cannabis va en quelque sorte catalyser ou amplifier les manifestations d’une schizophrénie sous-jacente (présente avant la prise de drogue), mais que d’autre part - et il faut le souligner - le schizophrène va se servir du cannabis comme d’un moyen de thérapie, entre autre, ce qui signifie qu’il existe une corrélation inverse (il est schizophrène, donc il fume régulièrement). Par ailleurs, il faut noter que le cannabis fumé chez une personne saine, non prédisposée à cette pathologie, n’engendrera aucune chute dans la schizophrénie. Pour ce qui est des chiffres, ils dépendent bien entendu des études et - hélas - de leur auteur, car il existe en quelque sorte des Églises de la Répression soutenues globalement pas l’État.

              Pour les effets psychiques, n’employez pas de mots savants pour dire qu’on a la flegme - grossièrement - à cause de la fumette ; pour ce qui est de l’effet paranoïde, il est discutable et discuté. Ces effets disparaissent aussi très vite.
              Pour tout ce qui est développement embryonnaire, l’argument revient souvent mais n’a aucune valeur, puisqu’il est de toute façon proscrit pour une femme enceinte de fumer quoique ce soit, ni de boire de boissons alcoolisées d’ailleurs.

              Partout où vous avez raison sans me donner tort pour l’ensemble de l’argumentation, ou bien partout où il semblerait que vous soyez mal informé, je vous renvoie aux études du docteur Roques qui a établi des critères de classification des drogues très précis, en fonction de leur dangerosité. Cette étude date de 1998, mais semble reprise dans de nombreux ouvrages scientifiques de vulgarisation en la matière, et je vous invite à aller voir sur Wikipédia à l’article « Classification des drogues ». Et si vous avez des doutes sur la qualité de Wikipédia (comme je vous comprends !), lisez ce rapport Roques à destination du gouvernement, il est très bien fait.

              J’insiste sur le fait que la recherche médicale - me semble-t-il - n’a pas fini d’étudier le phénomène. J’ai préféré insister sur l’essentiel pour faire un article court. Cela dit, je n’ai pas la science infuse, néanmoins un certain nombre de petits ouvrages grand public sont très bien faits, les librairies en regorgent, donc allez-y.

              En la matière, il ne suffit pas d’énumérer les effets secondaires, démontrés ou encore à l’étude, de tous les prendre et de les jeter au grand public (la cigarette provoque aussi de l’impuissance). Il faut compter avec les autres drogues, regarder les effets encore plus nocifs de la prohibition. Comprenez : je suis contre l’usage de la drogue, bien sûr, c’est pas bon pour la santé. Un certain nombre de personnes disent que cela n’a aucun effet : non, ça a MOINS d’effet. Mais si l’on était cohérent par rapport à la politique sur le cannabis, comprenez qu’aucune drogue - ni tabac, ni alcool - ne serait autorisé, parce qu’elles sont - selon le tableau du docteur Roques - bien plus dangereuses à tout point de vue.

              Ce que je souligne ici, c’est que l’échelle de dangerosité ne correspond nullement à l’échelle de la répression, en quelque sorte. La différence, c’est le fondement de ce genre de politique prohibitionniste qui - historiquement - sont une constante en France, c’est une morale - pour railler un peu - de petite mère un peu bourgeoise, vous savez, qui va régulièrement à la messe, mais est pour les châtiments corporels sur les gosses. On nous dit que légaliser, ce serait être laxiste, laisser passer ça, alors que non il faut rester FERME. Je veux bien, mais alors on se trouve dans le même cas que pour la contraception, quand les opposants à la légalisation - sous De Gaulle, sous un gouvernement gaulliste ! - disaient que la contraception aboutirait à transformer la France en Sodome bis, en quelque sorte. Ce n’est évidemment pas la même chose, mais l’argument moral est bien là, et il pèse lourdement, trop lourdement, sur le débat.

              Nous avons beau être un pays laïc, un certain nombre de mesures - y compris de santé publique - sont bien loin d’avoir des fondements solides et raisonnables. La lutte contre le cannabis en fait partie.


            • dom y loulou dom 19 novembre 2009 01:42


              vous focalisez pas un peu beaucoup là sur le cannabis docdory ?

              par contre l’abus de vaccins au mercure EST absolument TOXIQUE pour les enfants.


            • sisyphe sisyphe 19 novembre 2009 06:22

              @ Docdory

              Vos arguments sont fallacieux.

              D’une part, ile ne font qu’évoquer des cas extrêmes,
              D’autre part, on pourrait énumérer des conséquences beaucoup plus graves que celles que vous évoquez, pour les consommateurs de tabac, et d’alcool, qui font des dizaines de milliers de morts par an, quand le cannabis n’en fait aucun.
              Sans parler des effets de la consommation des innombrables psychotropes, neuroleptiques, anxyolitiques, tranquillisants, somnifères et autres sédatifs dont la France est championne du monde.

              Par ailleurs, comme dit dans l’article, la prohibition n’a d’autre effet que remettre le trafic entre les mains de mafias, sans, d’aucune manière, endiguer la consommation, qui est plus importante en France, que dans tous les autres pays européens ayant légalisé ou réglementé. 

              Ceux qui en deviennent « accros », sont une minorité d’individus déjà fragilisés ; le cannabis, pour ces cas là, n’est qu’un vecteur de leur malaise, en aucun cas la cause.
              Et ils sont bien moins nombreux que ceux liés au tabac ou à l’alcool, qui font beaucoup plus de dégâts.

              Alors, s’il ne s’agit certes pas de prôner la consommation de quelque produit nocif, quel qu’il soit, il faut, comme le dit l’article, faire la part des choses, et diffuser des informations objectives.

              Et, docdory, si vous arrêtiez de boire de l’alcool ?


            • Gazi BORAT 19 novembre 2009 07:48

              @ DOCDORY

              Globalement d’accord.. sauf pour un point :

              « On a établi que , dans une France sans cannabis ,il y aurait 60 000 schizophrènes de moins dans la population »

              Absolument improuvable et qui ne tient pas compte du fait que les individus en passe de déclencher une schizophrénie sont souvent attiré par un usage excessif des substances psycho-active.

              Et sinon..

              L’alcool est une drogue plus dangereuse sur laquelle est bâtie toute une culture et parfaitement acceptée.. Nombre de médecins généralistes prescrivent et renouvellent des ordonnances de produits psycho actif, fermant les yeux sur la dépendance de leur patient lorsque celui ci, venu consulter pour une grippe, demande de renouveler ces petites choses qui l’aident à dormir ou à supporter son angoisse.

              Le cannabis en vente contrôlée ?

              Je ne suis pas contre...

              gAZi bORAt


            • Avalon_Girl 19 novembre 2009 11:05

              Merci pour votre recadrage, Docdory, car si la consommation occasionnelle de cannabis ne constitue évidemment pas un problème,
              beaucoup de personnes en deviennent néanmoins dépendantes, avec tous les effets secondaires k vous décrivez ...

              & quand on relativise cela avec la pantalonnade k l’alcool, le tabac et les anxiolytiQ sont, eux, en vente libre,
              c un peu comme si on affirmait k sous prétexte k le choléra Xiste, il faut tolérer la peste buboniQ.

              La parabole est certes Xtrême, mais a le mérite de mettre en valeur le défaut de raisonnement  !


            • fetedelamusic fetedelamusic 18 novembre 2009 20:01

              Pour renforcer l’article, Oui, la France est très grosse consommatrice de Cannabis, mais il est important de noter que le Maroc est 1er exportateur mondial, or nous avons de rapports politiques très étroits. Si nous n’observons pas de dépénalisation, c’est parceque 1- cela déservirait le pouvoir et la population marocaine et également car 2- cela alimente une politique de la peur en France. La France sera surement le dernier pays à légaliser.....


              • Lucie A. Lucie A. 18 novembre 2009 20:07

                1. les campagnes de lutte contre l’alcool ne me paraissent pas tellement basées sur les faits comme vous le dites dans l’article...

                2. moi j’appelle être dépendant le fait de fumer plusieurs joints par jour et dire vouloir arrêter ou vouloir diminuer sans parvenir à le faire dans la durée.... (cas qui est plutôt courant contrairement à ce que vous insinuez)

                3. un débat profond sur le sujet devrait en effet être entamé vu l’ampleur du phénomène


                • Kévin 18 novembre 2009 21:53

                  Ni la volonté, ni les moyens ne suffiront : certaines familles, même au Maroc, n’accepteront pas cela. D’autre part, les satellites peuvent pas voir dans les placards.

                  Donc, soit on est idiot, et on met toutes les drogues dans le même panier, on bombarde, on envoie la moitié des jeunes en prison et on fouille tout le monde ; soit on réfléchit cinq minutes, et on adapte la politique à adopter, en fonction des facteurs qui s’imposent par le débat.

                  Il est complètement irréaliste que la volonté et les moyens suffisent. Il y a un autre facteur non négligeable : la réalité.


                • Mr-J 18 novembre 2009 22:46
                  Trop bonne idée, faire une famine à échelle mondiale parce que la drogue c’est amoral. Au faite vous n’oublirez pas d’aller faire un tour en Californie avec vos soldats de l’Otan, ouais, ils sont en phase de devenir les premiers producteurs de marijuana au monde. 

                  Rappelons que le gouvernement mis en place par nos amis de l’Otan (ou Etats-Unis, c’est pareil je crois ?) en Afghanistan est corrompu jusqu’à la moelle, à ton avis qu’es que ça veux dire quand on sait que la culture du pavot représente un tier des revenu du pays ?

                  Vous êtes un dangereux pour avoir ce genre d’idées.

                • genjakano genjakano 18 novembre 2009 23:15

                  j’ai toujours trouvé ENORME que l’on puisse interdire à une plante de pousser ...
                  Dans l’idée j’imagine une police du végétal qui verbaliserait la terre, pour avoir l’audace de porter une plante ...
                  Enfin bon, dans un monde ou on croit que pour manger il faut de l’argent, pour se vétir il faut de l’argent et pour se loger il faut de l’argent, et que sans force de l’ordre ce serait le désordre, c’est à peu près normal.


                  • chips 19 novembre 2009 01:00

                    Les défoliants fonctionnent aussi très bien, un petit épandage sur les cultures et le problème est réglé


                    • dom y loulou dom 19 novembre 2009 01:58

                      mais quelle bonne idée chips... vous voulez dire... comme c’est déjà fait sur nous ?

                      ...

                      J’ai une bonne nouvelle pour vous, bientôt pour manger des fruits vous irez polléniser les arbres vous-même, mais ce sera chouette vous verrez, vous pourrez jouer Maya l’abeille si vous voulez.

                      ...



                      • Mr SKOOL 19 novembre 2009 03:58

                        combien de morts a cause de l usage unique du cannabis ? svp.... et de l’alcool ?????
                        Plus de 12000 ans d histoire, si le chanvre n avait pas ete la ou en serions nous ???? Un peu de reconnaissancepour ce don de mere nature ????
                        Moi j en veux pas de la légalisation, ils vont nous la vendre 3 fois plus chere et je ne pourrais toujours pas la faire pousser chez moi, non merci...... foutez nous la paix y a plus grave que ça en ce moment ......

                        XXcra


                        • Kévin 19 novembre 2009 12:01

                          Aux Pays-Bas, il est parfaitement légal de faire pousser chez soi...


                        • Nico Nico 19 novembre 2009 04:33

                          Sans vouloir défendre l’usage ou la légitimité j’vais rajouter mon grain de sel pour mettre à plat le fond du problème. Preuve est de constaté que notre modèle de lutte à la consommation ne fonctionne pas ... C’est volontaire vu les sommes astronomiques rapportées à ce commerce.

                          ex du cannabis avec le Maroc ( sans jeter l’anatheme a ce pays...) mais avec 50.000 tonnes produites par an....j’vous laisse calculer à 5 Euros le gramme les dixaines de milliards en jeux...(50000*1000*1000*5=250 milliards....)
                          Les champs de production sont connus...presque cadastrés ...bref...ce serait si facile de tout faire disparaitre....

                          Alors quand on sait les dixaines de milliards qui sont sur la table, squellette de ce « marché » souterrain ...pas besoin de beaucoup de reflexion pour saisir que politiques et mafieux sont complices.... Le peuple lui, reste le bon vieux dindon de la farce.

                          d’autres questions ?


                          • Mr-J 19 novembre 2009 18:41

                            Cinq euros le gramme ? En france : oui et encore, on peut le (on parle de haschisch, le cannabis venu du maroc, ça reste très minoritaire en comparaison de son équivalent marron) trouver à deux euros (une très bonne affaire), mais au Maroc ce serait de l’ordre de cinquante centime au gramme. Je précise vu que vous parler du Maroc.


                            Imaginez-vous, comme la france pourrait faire des bénéfices ? Bon, si elle sur estime son prix de vente, il restera une forte économie parallèle, mais si on réfléchit de façon plus compétitive ont renfloue les caisses de l’état, de plus, les petits consommateurs de pays limitrophes pour avoir un produit de qualité, n’hésiterons pas à venir s’approvisionner chez nous (comme les français le font en hollande), ça à du bon d’être à un carrefour. Pis en plus de ça, on crée de l’emploi, et certaines de nos régions sont bonnes pour ces petites plantes. 

                            De plus on ferait des économies concernant les moyens mis en place pour lutter contre le trafic interne et encore économies niveau carcéral. Hem, je rappel que pour ces deux points ce sont directement les français qui déboursent, à vous de voir, l’argent est utilisé en vain, on ne peut lutter.

                          • freelol freelol 19 novembre 2009 06:57

                            Je conseille à tous les fumeurs de faire pousser leur consommation. Plantez en partout ! Le hash ça craint.


                            • gael 19 novembre 2009 11:15

                              Il me semble qu’une campagne de prévention plus efficace consisterait à alerter les jeunes sur les inconnues à long terme sur la santé du cerveau, les résultats sur ce point étant pour l’instant assez contradictoires.


                              - In vitro, le THC provoque la mort des cellules de l’hippocampe (porteuses de récepteurs CB1) par apoptose.
                              - C’est ce même effet « apoptotique » qui suggère l’utilisation du THC dans la lutte contre certains cancers des testicules (présence de récepteurs CB2)

                              Rappelons que l’hippocampe joue un rôle fondamental dans la formation de nouveaux souvenirs (transition entre mémoire à moyen terme et mémoire à long terme).

                              - A contrario, une certaine étude affirme que les cannabinoïdes pourraient favoriser la neurogénèse, c’est à dire la création de nouveaux neurones, toujours dans l’hippocampe.
                              - Une autre étude affirme que cet effet n’est vérifié que dans le cas d’un cannabinoïde différent du THC.

                              - Les effets à long terme sur la cognition ont été creusés par de nombreuses études. Certaines mettent en évidence des capacités plus faibles chez les fumeurs de cannabis, notamment dans les tâches de rapidité ; l’existence d’une corrélation, cependant, ne prouve en rien celle d’une relation de cause à effet.
                              - Plus subtil : certaines tâches sont effectuées aussi rapidement par les fumeurs que par les non-fumeurs, mais, chez les fumeurs, avec une activité corticale plus élevée que chez les non-fumeurs, ce qui suggère un effet de « compensation ».

                              Bref, s’il est évident que le cannabis n’est pas aussi dangereux pour le cerveau que la cocaïne, il y a tout de même trop d’inconnues pour ne pas en informer la jeunesse. À elle de décider par la suite si elle souhaite prendre le risque d’hypothéquer son avenir. 

                              • illuminato 19 novembre 2009 13:07

                                ’hippocampe.2h de sport par semaine et vous le reconstruisez !!.
                                Il y eu des études Isareliennes qui ont mis en évidence le coté neuro-protecteur du thc par la formation d’une fine gaine autour des axones,les rendant moins vulnérables, de toute façon toutes ces études dépendent de qui les financent,que tout est dit et son contraire aussi,apres, cela dépend de l’expérience personnelle quand elle existe,ou de convictions de toutes sortes et d’intérets particuliers à entretenir la prohibition.vous imaginez bien que si un labo finances des recherches la dessus ils esperent bien que les conclusions vont aller dans le sens de la diabolisation,un produit qui fait baisser la tension arterielle,le taux de glycémie,la pression occulaire,exelent pouvoir expectorant ,désencombrant (vaporisé),plus éfficace et plus rapide que le produit de labo,vous n’avez qu’ à observer les magouilles autour de la vaccination pour comprendre que ces gens n’ont aucun intéret à la divulgation des vertus du produit sus nomé.
                                pour ce qui est de la schyzophrenie les chiffres sont la et ça tourne autour de 3% de la population avec 10% de consomateurs de cana qui espèrent y trouver une forme d’auto médication(résultats variables expérience incomplete),au vu de la croissance du nombre de consomateurs on aurait, si cétait vrai une explosion de nouveau cas , mais pas du tout,et ces chiffres restent stables et infirment cette théorie.
                                quand au effets démotvation procrastination .....avec ou sans canabis, on est en train de nous décrire.....l’adolescence ,quelle découverte ma bonne dame,il y a 10000ans on devait déja tenir ce discour.et n’oublions pas que l’on est le premier consomateur d’anxiolitiques que les gens se suicident au boulot ,qu’on fabrique des bolides qui roulent à 200 km/h mais que se sont les produits qui sont dangereux,notre société toute entiere est schyzo et le cannabis est le parfait bouc-émissaire.
                                en tout cas ,amis prohibitionistes ,la mafia les marchands d’armes et les terroristes,ainsi que les politiciens qui se font élire grace à l’insécurité, vous disent encore merci !!!!


                                • gael 19 novembre 2009 14:02

                                  « ’hippocampe.2h de sport par semaine et vous le reconstruisez !!. »

                                  Seule une petite partie de l’hippocampe se regénère : le gyrus dentelé.


                                • illuminato 19 novembre 2009 15:04

                                  j’ai 51 ans ça fait 32 ans que je pratique je n’ai pas compté toutes les dentelures mais ça à l’air d’aller assez bien ,je peux meme m’enorgueuillir d’avoir une bonne mémoire,il serait peut etre plus honnete d’admetre que nous sommes tous tres inéguaux face à ces substances,et que les problemes induits par la prohibition sont infiniments plus destructeurs que les produits eux mêmes.


                                • illuminato 19 novembre 2009 15:18

                                  ps : je ne le fume pas, je ne fume pas de tabac.


                                • furio furio 22 novembre 2009 11:14

                                  C’est pas de ce gouvernement d’autistes et d’affiliés aux grands réseaux « libéraux » qu’il faut attendre une mesure intelligente.


                                  • Albator71 Albator71 22 novembre 2009 16:06

                                    C’est un debat difficile dans une societe ou l’alcool n’est pas considéré comme une drogue

                                    Entre l’alcool et le canabis on voit bien le conflit de civilisation entre l’occident qui maitrise et consomme le 1er depuis fort longtemps et met à l’index le second tandis qu’au proche-orient cela serait plutot le contraire

                                    La perception de la TVA sur l’alcool ne lui enleve en aucun cas ses effets psychotropes meme s’ils sont bien maitrise par nos concitoyens dont je fais parti

                                    Il est clair que cette politique de prohibition envers certaines drogues au depend dautres ne menent a aucun résultat et fournis aux mafias officielles (politiques) les moyens pour effectuer des opérations anti-sociales
                                     
                                    L’augmentation en quantité et la baisse du prix de certaines drogues en provenance d’afghanistan par exemple coincide fortement avec l’arrive des EU dans le secteur...

                                    Alors informer sur la nature véritable de l’alcool dans notre pays est un acte qui permettra de faire prendre conscience qu’une drogue maitrise par le citoyen et l’etat est certainement moins nocive pour la societe que le contraire !


                                    • quid damned quid damned 22 novembre 2009 18:00

                                      L’alcool est une drogue dure plus proche de l’héroïne en terme de dépendance que le cannabis, qui lui rend faiblement dépendant. Mais l’alcool est en vente libre !?
                                      Peut-être que c’est plus intéressant d’avoir des bœufs avachis dans leurs fauteuils avec des pintes de bières à la main devant un match de foot. L’alcool est beaucoup plus dangereux pour la santé que l’herbe mais beaucoup plus pratique pour abrutir les masses. Tandis qu’un usage modéré du cannabis peut faciliter la concentration, la reflexion et parfois l’imagination ? En tous cas j’ai jamais entendu parler de comportement agressif de la part de quelqu’un qui venait de fumer un joint ... Evidemment il ne faut pas généraliser dans un sens ou dans un autre. Mais quand diable nos elites arrêterons de nous prendre pour des demeurés incapables de choix et de mesure, de nous considérer comme des irresponsables !? Nous prennent vraiment pour des cons !


                                      • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 22 novembre 2009 18:53

                                        Kevin, nos sources convergent.
                                        http://geographie.blog.lemonde.fr/2009/03/11/cccxlviii-pierre-ciseaux-feuille-dun-article-du-journal-the-economist-appelant-a-la-legalisation-de-la-drogue/
                                        Cela étant, si nos conclusions ne sont guère éloignées, quelques différences demeurent !

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