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Accueil du site > Actualités > Société > Contrat première embauche : bouc émissaire des universités

Contrat première embauche : bouc émissaire des universités

Mardi 28 février, les portes des facultés ont été barrées par des étudiants qui protestaient contre le CPE à Paris, Lille, Nantes, Tours et Poitiers. Plutôt que de crier trop vite à l’injustice et de s’acharner sur le CPE, les étudiants ne feraient-ils pas mieux de s’interroger sur la valorisation de leurs formations auprès des employeurs ?

Entrées cadenassées

Barricades de chaises et de tables à toutes les portes sur le site de Jussieu, blocage des ascenseurs par une trentaine d’étudiants à Tolbiac, barrage filtrant n’autorisant que l’entrée des candidats au Capes et à l’ agrégation à Censier, grève reconduite à Villetaneuse : tel est le bilan des actions universitaires parisiennes contre le CPE.

En province, dans les zones hors-vacances scolaires, des initiatives du même ordre ont eu lieu. Blocage partiel à Lille et à Tours, tandis qu’ à Nantes, quelque 300 étudiants bloquent l’accès aux bâtiments des sciences humaines.

Manifestation anti-CPE à Paris, "carnaval de la précarité" à Poitiers

"Qui sème le misère récolte la colère. Villepin au Kärcher", ont scandé les manifestants anti-CPE, qui ont défilé dans les rues de la capitale mardi 28 février, en attendant la journée de mobilisation nationale du 7 mars. Lancée par le collectif d’organisations de jeunesse, formé mi-janvier contre le CPE, qui regroupe, entre autres, l’Unef, la Fidl, Sud et la CGT, la manifestation a regroupé quelques milliers d’étudiants et de lycéens (1500 selon la police, 5000 selon les organisateurs).

A Poitiers, les manifestants (900 selon la police, 3000 selon les organisateurs)ont revêtu symboliquement haillons et sacs poubelles pour un "Mardi gras de la précarité."

"On s’attendait à une semaine morne dans les universités mais, avec la forte mobilisation des facs, c’est plus qu’on espérait", a commenté Bruno Julliard, président de l’Unef. La plupart des facultés de province sont en effet en vacances cette semaine. Charlotte Allegret, vice-présidente du Fidl, estime, quant à elle, qu’il était "très important d’être là, en vue du 7 mars, pour que les gens entendent parler du mouvement, et pour bien rappeler aux jeunes que leur avenir est en jeu".

Stages, CPE : une transition obligée

Effectivement, l’avenir des jeunes est en jeu. Mais il repose sur des facteurs complexes. Le CPE, "contrat précaire" pour certains, est une tentative de réponse à une situation autrement plus précaire.

Il y a quelques mois, les membres de Génération Précaire, masqués de blanc, dénonçaient l’engrenage des stages à répétition, abusifs et non rémunérés. Sur son site, Génération Précaire rappelle au Premier ministre que "800 000 stages sont effectués chaque année en France et plus de 60 000 emplois seraient ainsi occupés par des stagiaires". Le groupe insiste également sur la prolifération de stages proposés aux post-diplômés : "Il est incompréhensible que malgré l’allongement considérable des études et la multiplication des séjours en entreprise, un jeune actif se voie proposer uniquement des stages ou des contrats précaires pour effectuer un vrai travail".

Or, contrairement au stage, le CPE est un véritable contrat de travail, avec à la clé une rémunération, l’accès au Code du travail, (rappelons que les stagiaires ne possèdent légalement ni statut, ni droits) et une place réelle au sein de l’entreprise. Evitons l’amalgame : rassembler, sous le terme de "contrats précaires",stages, CDD et CPE, porte à confusion. Le degré de précarité financière et psychologique du stagiaire, mi-salarié, sous-salarié, sans droits, sans rémunération, est sans commune mesure avec le statut du titulaire d’un CPE.

Le contrat première embauche n’est certainement pas une panacée en matière de sécurité de l’emploi. Ce n’est pas son objectif.

Le CPE est un contrat de transition entre le monde de la faculté et le monde du travail. En cela, c’est une alternative très avantageuse aux stages et un tremplin vers de meilleures opportunités.

Le CPE, bouc émissaire de formations dévalorisées

Plutôt que de crier à l’injustice et de mener une lutte acharnée contre le CPE, les étudiants de l’ Université ne feraient-ils pas mieux de s’ interroger sur le contenu et les débouchés de leurs formations, ainsi que sur l’image des universités auprès des employeurs ?

Pourquoi cadenasser les entrées de la faculté et empêcher les autres étudiants d’ accéder à leurs cours ? Très agaçante, cette pratique de prise en otage des locaux, lorsqu’on sait que le nombre de cours à l’université est déjà très étriqué, faute de moyens.

Comment l’université peut-elle espérer être crédible aux yeux des entreprises, si les étudiants passent leur temps à bloquer les cours ou à manifester sans avoir pris le temps d’une réflexion et d’une concertation approfondies (sans orienter politiquement le débat de manière systématique) ?

Les stages, les CDD, le CPE représentent un passage obligé entre, d’une part, un monde coupé de la réalité économique, sans objectif de rendement, sans prise réelle de responsabilités et, d’autre part, le monde des entreprises, dont l’objectif affiché est de générer des profits, et où il est donc nécessaire d’être rapidement autonome et opérationnel...

On ne peut pas sensément espérer être embauché directement en CDI, sans déclassement, à la sortie de la faculté, sans bagage professionnel monnayable.

Or, les universités ne proposent pas encore assez de stages obligatoires à leurs étudiants. Seules les formations « professionnalisantes », comme la licence et le master professionnel, permettent aux étudiants d’effectuer un stage, le plus souvent court (de quelques heures à 3 mois), en fin de cursus. Résultat : les jeunes sont contraints d’effectuer des stages après obtention de leur diplôme.

Manque de moyens des universités, système à 2 vitesses : une plaie pour l’embauche

On ne peut accuser les professeurs de mauvaise volonté. La plupart s’impliquent dans le développement et le succès de leurs élèves.

Pourtant, l’université garde l’image du parent pauvre des formations supérieures. Un sondage de l’Ifop, passé inaperçu, a pourtant révélé des résultats accablants. Un échantillon composé d’1/3 de jeunes, d’1/3 de parents et d’1/3 de dirigeants et de cadres ont répondu à la question : "Quelle formation supérieure prépare le mieux un jeune pour affronter le monde du travail ? " Réponses des dirigeants et de cadres : grandes écoles, 62 %: IUT : 30 % ; autres formations universitaires... 5 %. Réponse identique pour les jeunes et leurs parents.

Les dirigeants de la classe politique sortent des grandes écoles, et n’ont d’yeux que pour elles. L’Etat n’a jamais valorisé ses universités, et il a négligé également l’importance de la recherche.

D’après l’excellent article "Les six plaies de l’emploi des jeunes" de Patrick Fauconnier et Jacqueline de Linares (paru le 2 février 2006 sur le nouvelobs.com) : "On dépense couramment plus de 15 000 euros par élève en grande école contre 6700 euros en fac. Sur un CV, la différence saute aux yeux. Ici, des jeunes tutorés qui ont fait plein de stages sont souvent bilingues, sont allés en Asie ou en Amérique. Là, des diplômés ignorant tout du monde de l’entreprise, possédant rarement une langue étrangère, et dont 3% seulement ont bénéficié d’échanges Erasmus, limités à l’Europe...". Ajoutons-y la maîtrise des logiciels informatiques, inaccessible aux étudiants de la faculté, qui disposent rarement d ’une formation sur ordinateur au cours de leur cursus.

S’il est nécessaire de se battre, les étudiants anti-CPE se trompent de débat. Le CPE est bancal, certes, mais c’est parce qu’il n’est que le pansement de formations dévalorisées. Manifester, certes, mais pour que les étudiants issus de l’université disposent des atouts qui leur sont dus.

Il faut plus de cours, plus de stages, plus de langues, plus d’ordinateurs, une meilleure visibilité auprès des entreprises, un meilleur réseau, une unité plus forte entre les élèves (associations, juniors entreprises, Bureau des élèves...) : la liste est longue...

Le parcours universitaire ne devrait pas conduire aux désillusions, au complexe d’infériorité par rapport aux grandes écoles, et au déclassement. Les jeunes mettent leur avenir en jeu, en s’engageant dans une formation longue. Il est de la responsabilité de l’Etat et des universités de répondre à leurs espérances.

 


Assemblée générale d’étudiants de la Sorbonne
Vidéo envoyée par doye

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307 réactions à cet article    


  • Gros Têtard (---.---.147.194) 2 mars 2006 10:17

    Tout à fait, mais ça fait nettement moins « che guevarra » que de bloquer la fac et s’octroyer le peu de pouvoir qu’on pourrait obtenir en bossant un peu... Bientôt les partis politiques feront défiler les enfants de maternelles contre le CPE en pretextant craindre pour leur avenir...


    • AB (---.---.221.27) 3 mars 2006 00:05

      Bravo ! Et je dis moi qu’il faut même aller encore plus loin : rétablissons l’esclavage et remettons les salauds et les fainéants au travail !

      L’esclavage est la solution ! Esclavage = fin du chômage et économie en pleine santé ! L’histoire le montre ! Lisez Aristote !

      Et puis, qui a dit qu’il fallait forcément fouetter son esclave à grands coups de lanière ? On peut parfaitement concevoir un esclavage plus humain, plus « flexible », non ?


    • CHAKI (---.---.26.134) 2 mars 2006 10:56

      le CPE c’est un contrat de travail qui va profiter au patron,il va te payer au smic pendant deux ans,et te jeter comme du linge sale vous les étudients si vous avez fait des études c’est pour avoir un métier bien payer c’est normal apres de longues études je crains pour vous car vous pourez pas faire de projet a long terme,ni de crédit banquaire voila si tu veus pas de la précarité allez soutenir a la manif vos droits qui sont remis en cause


      • Aston (---.---.161.18) 2 mars 2006 11:53

        Comment faire entrer dans votre crane, que le problème des patrons c’est de trouver de bons collaborateurs et surtout de les garder...Qu’avez-vous à craindre du CPE ? Soit vous êtes mauvais et pas interessé par votre job et vous serez viré sans jérémiades, conseils juridiques et autres complications inutiles. Tout le monde gagnera du temps. Soit vous êtes bon, et votre contrat sera transformé en CDI avant sa fin, parce que c’est tout simplement l’intérêt de votre patron. Si vous pensez qu’il n’agit qu’en fonction de son intérêt, soyez tout simplement interessant et cessez vos jérémiades et autres pleurnicheries qui vous maintiendront à l’ ANPE for ever.


      • Olive (---.---.162.9) 2 mars 2006 12:49

        Une solution possible : autoriser l’utilisation du CPE pour les entreprises ayant un taux de profit n’excédant pas un certain chiffre. Si ca peut inciter les petites entreprises à embaucher, c’est pas mal, mais il ne faut pas que les grosses entreprises en profitent pour exploiter le jeune Le jeune qui est en CPE sera dans une situation précaire (je crois qu’on est tous d’accord la dessus). Ces contrats vont principalement ciblés une population dite de classe moyenne et aussi la classe « défavorisée ». Or ces deux classes représentent 85% de la population française. Donc ce sont ces deux classes qui consomment. Comment voulez-vous qu’ils consomment plus s’ils sont en situation précaire ??? Et donc si la consommation baisse, les entreprises vont licencier (facile avec le CPE) et aussi délocaliser la production pour augmenter/stabiliser leur profit...donc augmentation du chômage, baisse de la consommation, etc... Je pense qu’on rentre dans un cercle très vicieux non ?


      • Mathieu (---.---.212.160) 2 mars 2006 13:45

        Oui, tu as raison, c’est un fantastique contrat. Pendant 2 ans, on a un statut précaire, on ne peut pas trouver d’appartement à louer et on peut être viré pour n’importe quel motif, pas besoin de motif valable ! Même si l’employeur est satisfait de son employé, pourquoi prendrait-il le risque de l’embaucher puisqu’on lui permet de le jeter n’importe quand pendant 2 ans. L’embaucher avant les 2 ans serait un risque inutile. Vive le CPE !


      • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 14:13

        Chaki, tu ne comprends pas grand chose à la vie économique et ce ne sont pas les étudiants, même Bac+ 6 ou 7, qui sont les mieux placés pour le savoir !

        Je crois entendre l’éternelle et négative UNEF, syndicat « étudiant » se recrutant de père en fils depuis des dizaines d’année parmis la gauche stérile, celle des « zaquis », celle de la fonction publique à vie, gagnant de plus en plus à l’ancienneté et surtout pas au mérite, la vieille France, celle dont nous sommes en train de creuver tellement elle est conservatrice.

        Le jour où tu seras, je l’espère pour toi, responsable de l’embauche, du recrutement et ensuite de l’emploi de salariés qui devreont travailler dans ton équipe, tu devrais vite constater qu’ un « diplôme », ce n’est que du papier, que l’éfficacité professionnnelle d’un homme ne se juge pas en 1 mois (CDI) sans risques majeurs et qu’il y a pas mal de fumistes pour vivre sur la bête de l’entreprise.

        Bien sûr quand l’entreprise c’est l’Etat, tous le monde s’en moque. Le fonctionnaire est toujours « bien noté » par sa hiérarchie, pas de soucis pous ses vacances, ses repos, ses maladies. C’est la planque pour l’ensemble de ceux qui le veulent, et il y en a. Les déficits abyssaux peuvent s’accumuler, pas de problème, on est toujours augmenté : l’Etat peut payer. Etudiants, écoutez moi (dit l’Unef) manifestez, bloquez les universités, empêchez les autres de travailler : ce n’est pas grave, ça ne change rien aux bienfaits des planqués de la fonction publique (au sens large du terme) et ça bloque en l’état les privilèges Zaquis.

        Par contre, travaille dans une entreprise soumise aux nécessités, normales de la vie économique, tente de gagner ta vie en étant productif et tu comprendras sans doute que le CPE est une bonne chose, une nécessité.

        Aprés 40 années de vie proffessionnelle, diversifiée, je sais un peu de quoi je parle. Je connaissais déjà les vieus syndicats étudiants d’avant 68, ce sont toujours les mêmes rengaines et ils n’ont jamais rien réalisé qui ait fait avancer la machine.

        Alors, penses à l’avenir et cesse de te cramponer sur un passé idéologique infructueux, à moins que te souhaite que le reste du monde ne nous bouffe toute la laine.


      • (---.---.38.140) 2 mars 2006 14:36

        En fait dans cette histoire, c’est un conflit d’interets...et tout depend ou on se place !!!


      • (---.---.38.140) 2 mars 2006 14:38

        Laisons le temps au temps. Lui seul est le bon juge.


      • (---.---.137.30) 2 mars 2006 15:13

        il reste à prouver que ce n’est pas l’intérêt du patron de changer d’employé tous les 18 mois. Pour certains emplois, le problème de la formation est suffisamment important pour que le patron hésite à renvoyer ce type de personnel, corvéable à merci (« donc vous ne voulez pas finir ce travail pendant votre week-end », etc...) mais ce n’est pas vrai pour tous les emplois


      • Innocent (---.---.23.29) 2 mars 2006 18:18

        Ceux qui sont contre le CPE ne connaissent peut-être rien à l’économie. Cependant on peut connaitre un peu l’Histoire et de quoi sont fait les hommes pour savoir que les entreprises ne sont pas des oeuvres de bienfaisance. Que l’exploitation de l’homme par l’homme reste bien toujours d’actualité. Les profits peuvent être l’oeuvre de la créativité ou de la responsabilité, il n’en reste pas moins que le capitalisme se nourrit bien de la loi du plus fort. L’économie n’en est que la religion pour nous le faire accepter. Quand je vois l’opulence de certains et la misères des autres je me demande jusqu’à quand ces derniers vont-ils se tairent ? Tout le système ne repose que sur cette pensée économique qui nous oblige à tout accepter. Le CPE ne répond-il pas encore à cette exigence d’adaptabilité toujours demandé aux plus faibles pour le profit des plus forts. Que les plus forts remettent dans le circuit les fortunes des paradis fiscaux et tout ira peut-être mieux.


      • AB (---.---.221.27) 2 mars 2006 23:51

        Bravo ! Et je dis moi qu’il faut aller même encore plus loin : il faut rétablir l’esclavage et remettre les fainéants au travail !

        Il est temps d’être un peu courageux : esclavage = fin du chômage et économie en pleine santé ! L’histoire le montre !

        Et puis qui a dit qu’il fallait nécessairement foutre des coups de lanières à ses esclaves ? On peut très bien concevoir un esclavage plus humain, « flexible », non ?


      • perlin (---.---.223.207) 3 mars 2006 03:38

        Excellent commentaire, on sent le vrai vécu qui ne se trompe plus.


      • julialix (---.---.116.47) 3 mars 2006 09:17

        Quand on est embauché, ce n’est pas un problème pour vous débaucher mais cela prends 2 à 3 mois. Il faut 3 lettres de « reproches » et le tour est joué : licenciement pour faute. La pratique, si elle est désagréable pour l’employé, permet quand meme à celui-ci de voir venir. Et je peux comprendre qu’un patron (PME) à besoin de latitude pour diriger son entreprise. L’emploi à vie ne favorise pas toujours une bonne évolution de la part d’un salarié. Mais il en est des patrons et des employés comme dans la vie : il y a des caractériels, des pervers, des racistes, des machos, des faignants, des voleurs etc.....

        Le pire pour un patron est d’avoir un employé faignant ou incompétant. Le pire pour un employé est d’avoir un patron caractériel ou et raciste.

        Le problème du CPE et de l’autre d’ailleurs est de laisser peu de temps au salarié pour se retourner. Et aussi de donner l’impression que le salarié est un kleenex. Dans un monde précarisé comment fait on pour s’acheter un logement ou seulement vivre dans un endroit décent ? Que fait le gouvernement et les collectivités locales pour la construction des centaines de milliers de logements locaux qui manquent. Que font les banques si ce n’est que nous tondre un peu plus (patrons et salariés en difficulté) . Que font les administrations par rapport aux petits patrons, si ce n’est que leur exiger le paiement immédiat de toutes ces nombreuses taxes.

        Recalculé, précarisé les salariées sont déboussolés !

        Mais ceci dit, nous ne sommes pas au Maroc ou 1 sixième de la population vit dans des bidonvilles et ou plus de la moitié de la population est analphabète.


      • Jojo (---.---.158.64) 2 mars 2006 12:42

        Le problème du chomage des jeunes est essentiellement un problème de qualification. Risquer de précariser des diplomés pour y répondre est une idiotie.


        • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 14:23

          Un diplome, ce n’est qu’un bout de papier qui permet parfois de débuter correctement.

          Un super bac+6 en psychologie, en lettres persannes anciennes ou en théologie du 12ème siècle (pourquoi pas) : ça ne sert à RIEN.

          Il faut arrêter le mythe du diplôme et redonner sa valeur à la qualité du travail éffectué avec sa valeur économique.


        • Jojo (---.---.158.64) 2 mars 2006 15:33

          Hors sujet. Si la formation ne sert à rien, le diplomé ne sera pas embauché.


        • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 15:46

          OK, mais les « formés », ou soient disant tels, pensent devoir l’être au titre des longues années de « dures » études sans utilité !


        • Jojo (---.---.158.64) 2 mars 2006 16:17

          Quand on met des guillemets c’est que l’on se réfère à des exceptions. La plupart des formations sont utiles. On ne peut pas être qualifié sans une formation, université, école ou autre. De toutes façons, ce texte est une idiotie, même le MEDEF est d’accord. Je maintiens que le chomage des jeunes c’est un problème de qualification, pas de flexibilité.

          « Sa présidente, Laurence Parisot, reconnaît d’abord implicitement le caractère discriminant du CPE. »Il n’est jamais bon de traiter les jeunes comme une catégorie à part. Il y a un risque de dévalorisation, des jeunes employés en CPE« a-t-elle déclaré, devant l’association des journalistes d’information sociale. Deuxième réserve : la pertinence du dispositif. Pour combattre le »surchômage« des jeunes, le critère de la formation aurait été plus pertinent que celui de l’âge. »Il y a une différence considérable dans l’insertion dans l’entreprise entre les diplômés et les non-diplômés« . Sur ce point, une récente étude de la direction de la prospective du ministère de l’Education nationale lui donne raison. Selon cette étude, l’évolution de la population active à horizon 2015 ne jouera pas en faveur de l’insertion des jeunes sur le marché du travail et pour s’en sortir, les jeunes devront absolument développer leur qualification. »


        • Gio (---.---.91.178) 3 mars 2006 10:12

          Encore faut il que ces qualifications en soient vraiment et non pas des licences, maitrises et autres dea ou dess de pacotilles.

          La liste des licences qu’il est possible de passer en France vaut son pesant de cacahouètes. Les longues années d’études avec 2 « semestres » de 3 mois !!! par an ne valent pas bien lourd, sans compter les absences chroniques des étudiants à la majorité des cours ......

          Alors, sortez de vos visions utopistes de la soit disant haute qualité formatrice des université. Le jour où vous recevez ces jeunes genies dans une entreprise, bigre, quelle lourde déception !


        • leïla (---.---.135.115) 2 mars 2006 13:46

          je suis ingénieur, jeune diplômée d’une grande école. Je totalise 9 mois de stage obligatoire, dont 6 à l’étranger. Je suis donc bien préparée pour « affronter le monde du travail ». Pourtant, mon embauche prevue en CDI à été différée et va se transformer en CPE. Ces deux années ne vont pas servir à me former ni à à verifier de mon adéquation avec le poste à pourvoir. C’est juste un effet d’aubaine pour profiter un max de mesures fiscales avantageuses. Je ne crains pas trop de me faire débarquer du jour au lendemain, mon métier nécessite une formation longue et pointue, mais cela n’empêchera pas ma précarisation dans l’accès au logement, au credit, où si j’ouvre ma geule.... Je pense surtout aux métiers à plus faible valeur ajoutée, où certains patrons profiteront pour faire tourner les effectifs. Les cas de rupture de CNE qui arrivent dejà aux prud’homme sont assez édifiants ! Le but des patrons n’est pas de trouver de bons collabarateurs mais de faire du profit. Si un jour il y a pénurie de main d’oeuvre, ils feront tout pour garder leurs gens, mais ça n’est pas vraiment le cas aujourd’hui.

          cela ne résout pas le probleme de la formation en fac, mais il existe déjà des CDD pour des missions courtes qui permettent de se plonger dans le grand bain. Au moins, la periode est fixée et on sait à quoi s’attendre.


          • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 14:16

            Et bien mon vieux tu as déjà l’age de la retraite pour penser et éccrire comme cela !


          • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 14:49

            Leîla, excuse moi j’aurai du dire ma vieille !


          • Sam (Paris) (---.---.108.229) 2 mars 2006 15:07

            A vous lire je comprends mieux pourquoi la France est dans en tel état de délabrement économique, restez comme vous êtes, surtout ne changez rien et faites en sorte que les universités restent à leur niveau, CAD médiocre.

            Relisez l’article je pense que vous n’avez pas tout compris.


          • Aurélie Champion 2 mars 2006 20:41

            Merci beaucoup de recentrer le débat. Je pense que vous êtes une des seules personnes à avoir saisi la totalité du message !


          • Laurent (---.---.93.242) 2 mars 2006 14:52

            Malgré sa grande expérience, je ne sais pas ou Gio a vu des CDI avec comme seule période d’essai un mois (dans ce cas la période d’essai est au minimum renouvelable un mois supplémentaire). Et pour ma part je peux dire que lorsqu’on travaille avec quelqu’un on connaît très vite sa valeur. J’ai moi même recruté plusieurs personnes et lorsqu’il m’est arrivé de me tromper je l’ai su dès les premières semaines de travail.

            Pour ce qui est du CPE, relier ce problème à celui des stages est malhonnête, si les stages à répétition sont un problème (et ils le sont) il faut encadrer les conventions de stage et ne les autoriser que dans le strict cas des études, avec des durées maximales. Lorsque les entreprises ne pourront plus trouver de main d’oeuvre gratuite peut-être qu’ils embaucheront. Le gouvernement n’a pas fait le CNE et le CPE pour les chômeurs mais pour les entreprises. Les entreprises militent activement depuis des années pour une plus grande flexibilité du travail. Au point que par exemple dans le domaine de l’informatique la plupart des entreprises on recours à un volant important de « consultants » (entre 10 et 20%, près de 80% dans certains services) qui leur permet d’assurer une flexibilité forte (on peut mettre fin à un contrat de consultant n’importe quand).

            La réalité c’est que nous allons dans vers un système de droit du travail anglo saxon sur des modèles comme ceux du Canada, des US ou de l’Angleterre. Un modèle dans lequel on peut licencier comme on veut sous des délais très rapide (ceci dit le salarié peut également partir quand il veut), on n’est plus asujetti à des salaires minimaux etc. Ce modèle est censer apporter plus de flexibilité et permettre de réduire le chômage.

            Cependant les études économiques montrent que dans ces pays, à part le Canada qui a encore un marché du travail fort, cela n’a aucun impact sur le chômage par contre cela à un impact fort sur l’émergence de la pauvreté et notamment des travailleurs pauvres.

            Les entreprises souhaitent retourner à un système qui s’apparente au XIXes quand les travailleurs attendaient place de la grève pour essayer d’obtenir une embauche pour la journée. Ceci dit cela est normal car c’est le système qui leur sied le mieux, en tout cas pour un grand nombre de tâches ne nécessitant pas énormément de compétences. Flexibilité maximale, coût minimal, les entreprises ont des règles du jeu elle jouent avec. La règle du moment c’est profits max, elle jouent donc sur tous les paramètres possibles.

            Un des effets pervers du CNE et du CPE se fait déjà sentir, lors de l’annonce des chiffres du chômage pour janvier 2006 on a appris (journal de 19H France Inter le 28/02)que un nombre important de CNE signés provenaient de la transformation de CDI potentiels en CNE...

            Effectivement nous risquons d’ici quelques années de regarder avec nostalgie ces fameux et scandaleux « avantages acquis » nous n’aurons plus qu’une poignée de jours de congés, nous travailleront 12H par jour avec sans doute deux boulots pour pouvoir juste survivre et au final nous seront satisfaits de voir que nos entreprises sont florissantes et nous lirons avec fiertés leurs comptes de résultats affichant des milliards de bénéfice car finalement sans nous elles ne fonctionneraient pas aussi bien. Les différents exemples de réussites de nos idoles s’étaleront dans les pages des journaux les montrant se baignant dans des piscines de champagne, montant dans leurs A380 privés et claquant 2000 ans de notre salaire en une soirée. Et on lira tout cela avec des étincelles dans les yeux en se disant mais moi aussi j’ai ma chance, si je travaille bien c’est ça la beauté du libéralisme, je suis fier d’avoir participé à la mise en place de cet fantastique progrès de l’espèce humaine qu’est le libéralisme économique...


            • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 15:42

              Bigre ! Voila du conservatisme pur jus pur fruit.

              Le roi des zaquis ?

              En tout cas après 1 (et effectivement parfois 2 mois), vous étes tés fort pour la détection des talents. Bravo, je vous félicite pour votre perspicacité qui doit approcher de la voyance extralucide.

              Je vous envie, vos qualité doivent faire palir nombre de cadres et de responsables d’entreprises. Avec ce don vous devez ouvrir un cabinet de recrutement et vous ne manquerez pas de faire fortune.


            • Laurent (---.---.93.242) 2 mars 2006 15:53

              C’est toujours extraordinaire de voir les tenants du libéralisme taxer les opposants de conservateurs. Les idées libérales en économie sont parmi les plus archaïques, elles avaient été soumises au silence après le krach de 1929 par les américains eux-mêmes. Depuis elles ont resurgi et ont réussis à se maquiller pour faire croire qu’elles sont modernes.

              A lire de toute urgence « Le grand bond en arrière » de Serge Halimi pour revoir l’histoire du libéralisme.

              Quant au recrutement, oui il est effectivement rare de tomber sur des recruteurs qui savent ce qu’ils font. Recruter est une chose et on peut se tromper, par contre travailler avec quelqu’un en est une autre et quelques semaines sont bien suffisantes. D’autant plus que lorsque les qualifications augmentent la période d’essai également (jusqu’à 6 mois pour un cadre). Ne pas savoir juger quelqu’un avec qui on travaille en 6 mois je pense que cela pose un problème.


            • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 16:02

              Vive la riche expérience du socialisme étatique avec son cortège de réussites économiques et sociales.

              Pour ce qui est du recrutement, vous avez maintenant trouvé les CDI avec période d"essai de 6 mois ! Voilà déjà un progrès à faire officialiser sans tarder par les divers syndicats et partis de gauche. Un bon petit premier pas.


            • Sam (Paris) (---.---.108.229) 2 mars 2006 16:08

              Je reprend votre phrase :

              Cependant les études économiques montrent que dans ces pays, à part le Canada qui a encore un marché du travail fort, cela n’a aucun impact sur le chômage par contre cela à un impact fort sur l’émergence de la pauvreté et notamment des travailleurs pauvres.
              Ma question :

              Cela fait combien de temps que vous n’êtes pas allé aux USA, en Irlande, en Angleterre, en Hollande, pour y contempler la pauvreté et les taux de chômages qui doivent aux mois être de 4.5% de la population active ? - Misère, misère quand tu nous tient...

              Quand vous parlez d’études économiques des quelles parlez vous ? - Pouvez-vous nous citer vos sources ?

              Quant à l’Irlande, pays du libéralisme économique, ils doivent faire venir de la main d’oeuvre de Pologne pour faire face à leur croissance économique -cherchez l’erreur-


            • Roro (---.---.251.151) 2 mars 2006 16:28

              Pour l’Irlande, il y a en effet beaucoup de travailleurs étrangers, notamment des pays de l’est (depuis trois ou quatre ans surtout) qui viennent occuper toutes sortes de postes. Il n’empêche que certaines populations continuent de ne pas profiter de la croissance. Je pense qu’il est temps que le gouvernement FF se penche à présent sur la question de l’amélioration de la santé en particulier et sur le développement de secteurs d’activité qui permettent à ces populations de trouver un emploi à leur tour. Il est en effet difficile de trouver un emploi dans une entreprise d’informatique et de hi-tech quand on a quitté l’école à 15 ans, qu’on est à la garde de sa grand-mère parce que papa est mort de cirrhose et que maman est en prison pour avoir essayé de survivre en vendant de la drogue (qu’on ne me taxe pas de gauchisme ou d’autre chose, je décris ici le quotidien d’un certain nombre des gamins dont je manageais l’équipe de football à Dublin). Cela dit, l’Irlande reste mieux lotie que nous en termes de niveau de vie et d’emploi, c’est indéniable. Il faut donc regarder de leur côté et tenter d’adapter certaines des solutions mises en place là-haut à la France, bien entendu, tout en évitant de tomber dans les excès qu’entraîne irrémédiablement le libéralisme économique.


            • machinchose (---.---.129.40) 2 mars 2006 17:58

              vous dites n’importe quoi. On en a longuement discuté dans un autre article sur les modèles économiques mais il est absolument STUPIDE de dire que les taux de chomages anglais et américains sont de 4 % -. Dans les deux cas il est avéré que la manipulation est énorme. En angleterre pour résumer par les incapacités aux travail qui ont été multiplié et par le recours massif au temps précaire générateur de salariés pauvres. Aux états unis une politique d’emprisonnement massif, par exemple, fait diminuer très nettement les chiffres du chomages. J’ajouterais que l’OCDE (pas franchement gauchiste) considére que les mesures de précarisation de l’emploi n’ont aucun impact sur le chomage.

              ce qui crée de l’emploi c’est essentiellement l’activité pas la précarisation qui est de plus une vaste connerie économique (favorisera le surrendettement, la précarisation massive, l’incertitude etc.)


            • Alain (---.---.4.93) 2 mars 2006 15:19

              « Comment faire entrer dans votre crane, que le problème des patrons c’est de trouver de bons collaborateurs et surtout de les garder... »

              Qui, avec une experience certaine du monde du travail, peut encore croire à cette fable ? C’est de la pure idéologie, la réalité est bel et bien bien différente, navré de vous remettre les pieds sur terre.

              Ca peut être le cas dans une PME, j’ai peu heureusement le vivre, ça l’est de suite moins dans une grande entreprise, pilotée par un conseil d’administration bien peu au fait de la vie réelle dans l’entreprise et sous la pression avide et peu scrupuleuse des actionnaires.

              Pour ce qui est du CPE, il me semble que jusque là, si un employeur avait besoin d’ouvrir un poste, il le faisait avec l’interim, le CDD, le CDI, mais il n’a pas attendu le CPE pour le faire ... Qu’on ne vienne pas nous dire avec aplomb que ce contrat crée objectivement de l’emploi, c’est absurde, il crée de la « flexibilité », il assure le confort du capital et institutionalise la précarité de l’employé (pardon, collaborateur, ça passe tellement mieux).

              Pour ce qui est des firmes transnationales, qui représentent un part non négligeable de l’emploir et de l’économie en France : bénéfices records, licenciements record, les cadres-sup. conditionnés à l’individualisme post moderne et sachant fermer les yeux sur « les dures réalités » sont effectivement gardés et parfois même récompensés pour leur fidèle service, les petites mains, elles, sont remplacées suivant les aléas des courbes, du jour au lendemain, d’un simple clic. (A noter que l’employeur a maintenant la possiblité de ré-embaucher aussi sec un CPE, sans délai ni contrainte). Telle est la réalité.

              Illustration de mes propos :

              http://archquo.nouvelobs.com/cgi/idxlist2?a=art&aaaammjj=200602&aaaammjj2=20060302&amjg=200603&num=000002731&m1=CNE&m2=abusif&m3=&rubrique=&rubrique_sci=&amj1=&amj2=&host=http://permanent.nouvelobs.com/&debut=20060215

              On nous parle de progrès, je ne vois que régression.

              Libre à vous d’accepter un monde bercé d’individualisme, d’accepter sans broncher cette réthorique de la soumission au Marché et à la « réalité ». Au nom du fantasme de l’autorégulation nous mettons sur le carreau des familles et des solidarités acquises avec douleur au fil des siècles. Mais il est tout de même rassurant pour notre avenir que des personnes s’en révoltent encore et luttent contre de telles régressions habillées d’une justification « réaliste » soit hypocrite, soit portée par l’inconscience d’un aveuglement idéologique qui, bourrage de crâne aidant, tend à devenir collectif.


              • Alain (---.---.4.93) 2 mars 2006 15:28

                « Illustration de mes propos »

                Le lien en question : http://permanent.nouvelobs.com/social/20060222.OBS7782.html


              • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 15:57

                Engagez vous dans certains secteurs la fonction dite publique ou parapublique. Là vous aurez des chefs amicaux, compréhensifs, de la race de ceux qui font avancer la France en ne bougeant pas.

                Marchons, marchons, mais ..... surtout ne bougeons pas, c’est dangereux.

                Navrant.


              • Roro (---.---.251.151) 2 mars 2006 16:07

                Magnifique déclaration Alain !

                Quelle est ta recette pour faire passer le chômage de 10 à 5 % ? Le plan ? Je ne défends pas le CPE, je pense qu’il s’agit d’une mauvaise solution, or il y en a d’autres des solutions. Mais défendre avec autant d’énergie un système aussi créateur de chômage (sachant ce que le chômage entraîne de misère sociale) continue de me gêner. Il doit y avoir une 3ème voie, ou plutôt une quatrième (celle de Tony Blair n’étant pas la panacée non plus), non ?


              • Sam (Paris) (---.---.108.229) 2 mars 2006 16:25

                C’est désolant de voir autant de sectarisme dans vos propos, et vous parlez de bourrage de crâne ne serait-ce pas plutôt le vôtre qui est inquiétant ?

                Un politique et philosophe anglais disait au XVIIeme siècle :

                Ceux qui se refusent d’appliquer les remèdes nouveaux devront souffrir des maux nouveaux car le temps est le plus grand innovateur.

                Francis Bacon.


              • Aston (---.---.97.129) 2 mars 2006 17:45

                Je suis frappé par l’archaïsme de ces propos, cette succession de ponts aux ânes qui y sont débités par de petits perroquets qui prennent leur béquée au PS. Comme le Président de l’ Unef avec son air de petit fonctionnaire syndiqué. Par quelle terrible convulsion du raisonnement parvient-on à expliquer qu’une mesure dont nul ne sait si elle sera efficace effectivement est pire qu’un statu-quo terrifiant pour ce qui concerne le chômage des jeunes.


              • (---.---.38.140) 3 mars 2006 09:36

                Entre 2 extremismes il y a peut etre un juste milieu. Ce genre de contrat ne poussera pas le salarié a donner le meilleur de soi meme pour l’entreprise s’il n’est pas tellement considéré. De plus cela ne favorise pas la confiance entre les individus (qui constituent l’entreprise).

                Bref, je doute au final que ce soit bon pour les entreprises. Les salariés ont besoin de confiance pour donner le meilleur d’eux memes pour l’entreprise.

                C’est pas avec des salariés mal logés, qui peuvent pas faire de crédits pour s’acheter des meubles ou une voiture...qu’on aura des gens psycologiquement bien pour gagner dans la vie. Mais ça, ça semble echapper à certaines personnes....


              • Ben Ouar y Villón 2 mars 2006 15:43

                Pour Villepin c’est le Contrat Première Embûche !!!


                • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 15:50

                  Quel est votre N° de carte à l’UNEF ?

                  Vous avez en tout cas un beau texte pour une superbe banderole de défilé.


                • khroky (---.---.205.112) 2 mars 2006 16:29

                  J’attends des rubriques d’actualité présentes sur Yahoo ! qu’elles soient politiquement neutres. Ce n’est pas le cas de cet article.


                  • Aurélie Champion 2 mars 2006 20:51

                    Mon article est politiquement neutre.

                    Ce n’est pas parce que je ne dis pas systématiquement non à tout ce ce que propose la droite, que je suis de droite.

                    Je ne pense pas que critiquer l’Etat sur l’insuffisance des moyens accordés aux facultés soit de droite.

                    Je me suis posé la question en tentant de me faire mon opinion personnelle, sans écouter et répéter comme perroquet ce qu’on entend à droite ou à gauche.


                  • Sam (Paris) (---.---.108.229) 3 mars 2006 01:01

                    Votre article est de mon point vue assez objectif, sans parti pris ce qui est remarquable pour quelqu’un qui se trouve au coeur du problème et à contre courant de la pensée unique en vigueur parmi les étudiants aujourd’hui.

                    Je tenais à le faire remarquer, merci pour cet article.

                    Sam.


                  • Aurélie Champion 3 mars 2006 08:54

                    Merci,

                    Je savais être à contre-courant.

                    Je suis lassée des stéréotypes appliqués à l’étudiant de fac, forcément de gauche, forcément de l’Unef.

                    Il y a beaucoup d’étudiants qui ne sont pas d’accord pour bloquer les facs. c’est souvent une minorité qui décide sans demander aux autres. Je l’avais déjà remarqué lors de la réforme LMD

                    Il est vrai que les autres sont plutôt passifs. Il est presque tabou d’affirmer une autre opinion.

                    Il suffit de voir les commentaires de cet article : d’aucuns trouvent cet article « accablant de démagogie et d’information trompée, d’autant plus honteux que c’est un étudiante qui l’écrit », d’autres encore vont jusqu’à me traiter de « fantasme de Villepin » ou à insinuer que je suis d’extrême droite... et à faire allusion aux Juifs et au Maréchal Pétain... n’importe quoi.


                  • Nicolas Cadène (---.---.248.39) 4 mars 2006 13:34

                    N’importe quoi en effet. Il n’empêche, que cet article n’est en réalité guère objectif. Pourquoi ? Parce qu’il ne propose aucune critique (positive ou négative) et qu’il ne montre en revanche, qu’un point de vue sans aucun recul, sans aucune remise en question de ce que le gouvernement avance.


                  • peacenana peacenana 2 mars 2006 16:43

                    Le fait est que le CPE n’est pas, malgré ce que veux nous faire croire Mr Villepin, une bonne chose pour les jeunes. De la, quoi faire : on sait bien que les methodes « pacifiques » calmes, ect .. ne marchent pas, ou moins que les methodes chocs. Jje suis donc pour les mesures prisent par les etudiants de Jussieu ou de Censier. Avant de s’attaquer aux systeme universitaire en lui-même, commencons par essayer d’enrayer une future situation problematique


                    • Fred (---.---.155.75) 2 mars 2006 16:49

                      j’aimerais préciser que d’autres pays ont une flexibilité du travail associée à une politique sociale tel que le Danemark et c’est un pays qui a moins de chômage que la France.


                      • Roro (---.---.251.151) 2 mars 2006 17:59

                        Et une parole sensée, une !

                        Merci Fred !


                      • Christophe (---.---.63.14) 2 mars 2006 18:37

                        Le Danemark est une petite nation ! Dans ce contexte ce n’est pas aussi simple de transposer un système dans un autre plus grand.

                        Cependant, au Danemark, ils ont certes une plus grande flexibilité mais ils y ont associé un cycle de formation durant toute la vie d’un salarié ; lui permettant ainsi d’acquerrir de nouvelles compétences ou d’approfondir ses acquis durant les périodes d’inactivité.

                        On ne peut prôner une partie d’un système en négligeant les d’autres aspects importants.


                      • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 09:57

                        jolie façon de simplifier n’importe comment le débat en comparant ce qui n’a rien à voir.


                      • O.Z.Acosta (---.---.144.46) 2 mars 2006 17:09

                        Le problème C’est que pour être fonctionnaire, il faut non seulement des diplômes mais aussi passer un CONCOURS.

                        Ce n’est pas la DRH qui choisi mais un concours permet de tester et de juger les candidats. De plus rentrer directement de l’exterieur dans la fonction publique est un cas rare.

                        De se fait les candidats sont généralement des personnes travaillant depuis plusieurs années dans le fonction publique en contractuelle payé au raz de paquerettes et resiliable du jour au lendemain.

                        Savez-vous qu’un catégorie C ( guichetier, femme de menage ...) est payé moins cher que le SMIC.

                        Pour ce qui est du CPE CNE etc, le patronat ne paie plus de charge pendant 2 ans, et le salarié lui ne touche pas la part intégrante ( et oui les charges patronales sont partis intégrante du salaire) qui va dans la poche du patron.

                        Donc quand il n’y aura plus d’argent dans les caisses on va nous pondre en nouvelle réforme, encore plus pénalisante pour le salarié et qui donnera en core la part belle au patron.

                        Ce type de contrat est un cadeau à parisot et à son ancien collegue devenu patron des patrons Européen. ¨ Pour ce qui est des diplômes ( prenons l’exemple de la psychologie) c’est aussi la face caché de la lune, demandé seulement combien il ya de lit d’hopitaux psychiatrique dans votre département .... pour mon département 1000 Lits pour 1 239 138.

                        Ils nous promettent la France d’après mais leur coeur est resté au 19e Siècle.

                        Nous ne pourrons pas baisser les coûts au niveau de la chine, car 2 Euros par moi pour vivre c’est trop peu.

                        Mais si ses produits à faible valeur ajoutée sont produit pour 1 euro comment se fait t’il que les CON-sommateurs les paies 20-30 euros et pour les grandes marques 100-150 Euros.....

                        On nous prend vraiement pour des cons.

                        De Gaule disait « les Français sont tellement cons qu’un jour il vont élir Chirac », on l’a fait 2 fois...


                        • Roro (---.---.251.151) 2 mars 2006 17:57

                          Je reprends ta phrase : « Pour ce qui est du CPE CNE etc, le patronat ne paie plus de charge pendant 2 ans, et le salarié lui ne touche pas la part intégrante ( et oui les charges patronales sont partis intégrante du salaire) qui va dans la poche du patron. »

                          Alors,effectivement, le « méchan-patron-qui-ne-pense-qu’à-s’enrichir » peut se mettre la différence de la baisse de cotisations dans la poche et payer plus d’impôts (ce qui ne lui sert donc pas à grand chose au final) ou réinvestir cet argent dans la création d’un nouveau produit, voire dans l’embauche de quelqu’un d’autre (ce qui serait vraiment un sacrilège, n’est-ce pas ?) et ainsi chercher à développer son entreprise.


                        • O.Z.Acosta (---.---.144.46) 13 mars 2006 14:31

                          Le vrai problème C’est que M.DE Villepin a imposé SA vision des choses sans en parler avec les syndicats, en refusant tous discours républicains (49-3) et repond à la rue en lui disant circulé ya rien à voir.

                          Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

                          Au fait petite information que les personnes regardant télé sarko et villepin (respectivement TF1 et France 2) n’ont pas vu, il y a des manif importante en allemagne, les fonctionnaires bloquent le pays depuis 15 jours ( et non y a pas qu’en France que l’on fait grève) et le Privé menace de faire de même.

                          Nous avons de gros problèmes : - 15 % de la population mondiale consomment 95 % de richesse. - Augmentation de la pauvreté dans les pays riches mais aussi dans les pays dit emergent. - La gestion des déchets et les consequences de notre consommation menacent la vie sur notre planéte à l’echelle de 20 ans.

                          Si l’humanité augmente encore de 25 % sa consommation, l’esperance de vie de notre « race » (Les Humains) sera de 10-15 ans.

                          La situation n’est pas glorieuse, notre système de vie basé sur la consommation n’est pas péréne.

                          Donc si la consommation de masse ne conscerne que 15 % de la population mais engloutissent 95 % des ressources alors ce mode de vie n’est pas un droit mais un privilége.

                          Z


                        • Alexandre (---.---.212.160) 2 mars 2006 17:10

                          Incroyable !

                          La plupart des français n’ont toujours pas compris que ce n’est pas la nature du contrat qui crée l’emploi mais la croissance économique et le cout du travail, les 2 étant liés. Aujourd’hui en France un smicard (16,8% des salariés du privés pourcentage en augmentation) coute parait-il 30 000 euros par an à son employeur alors qu’il en touche a peine plus du tiers. Ces 2 points ne sont jamais abordés par les politiques et journalistes ? Pourquoi ?

                          Comment fait-on baisser le chomage alors que seuls 40 000 emplois ont été créés dans le secteur privé en 2005 ? Trucages et Manipulations, départ en retraite, néo-emplois-jeune ds le secteur public.

                          A j’oubliais je suis un déclinologue comme disent les autruches.


                          • Jojo (---.---.158.64) 2 mars 2006 17:17

                            C’est sur, le coût du travail en France est plus élevé qu’en Chine...mais moins qu’en Allemagne.


                          • HZ (---.---.110.73) 2 mars 2006 17:29

                            Pardon.. petite erreur.. je voulais dire que j’étais bien d’accord avec ce post là (et pas le mien, je suis forcément d’accord avec moi même..)


                          • Roro (---.---.251.151) 2 mars 2006 18:04

                            Deuxième parole sensée !

                            Merci Alexandre !


                          • Henry H (---.---.90.77) 2 mars 2006 17:14

                            Si les dirigeants d’entreprises plébiscitent les grandes écoles et les IUT. La solution est simple : décupler le nombre de places pour y mettre les 80 % de bacheliers !

                            L’université doit de nouveau servir à un petit nombre d’universitaires qui se destinent à la recherche et à l’enseignement. Les autres devront trouver des formations qui leur donneront du travail stable et rémunéré !

                            Beaucoup de métiers manuels et artisanaux ont besoin de bras : pourquoi ne pas former des jeunes a ces métiers ? Parce qu’ils ne sont pas valorisant ! Il faudrait arréter de faire les études dont on a envie pour faire celles qui nous permettrons de vivre !

                            Nos syndicalistes et autres ultra-gauchistes devraient demander que l’Etat crée un vrai système d’orientation des élèves : on fixerait une formation à effectuer à chaque élève de fin de 3ème. Un poste de travail serait la conclusion de cette formation. La décision de formation serait irrévocable et sans avis de l’élève ou de sa famille.

                            Une autre société que la notre libéralo-individualiste existe-t-elle ? Si oui, comment la mettre en place dans le village mondial ? Les Français conserveraient-ils leur arrogance pour croire que LEUR système est la panacée ? Les résultats (je sais c’est capitaliste de juger les résultats et non la philosophie qui soutient le projet)sont les 10% de chomeurs, la pauvreté qui augmente, les délocalisations.... Les Français ont des atouts : où sont-ils ? Comment sommes nous la 6ème économie mondiale ? Notre système social si généreux ne permet pas de vivre mais si l’Etat ne redistribuait pas dans quelle situation serions nous ? L’argent et les affreux capitalistes ont joué le jeu de la mondialisation et ils y gagnent. Alors pourquoi les « socialistes » (qui mettent l’homme et ses conditions de vie en avant) ne font-ils pas de même ? Il faut envoyé nos syndicalistes dans les autres pays pour que TOUS les travailleurs de cette Terre travaillent 30 heures payés 2000 euros par mois avec le 15ème mois, la converture sociale complête, un salaire de 2000 euros pour les mères pendant 3 ans après chaque enfant,..... Lorque le Chinois, l’Indien, le Sud-Américain, l’Est-Européen, l’Africain auront les mêmes conditions de vie et de revenus que nous, ALORS nous seront redevenus compétitifs.

                            Nous avons bénéficier durant 2 siècles d’une avance sur le reste du monde. Nous étions les gagnants ! De la lutte sociale est née notre système actuel. MAIS il ne faut pas que les autres que nous regardions avec condescendance se mettent à jouer au même jeu que nous ! Ils ont la population, le territoire et des conditions de vie du milieu de notre XIXème siècle. Ils rattrappent très vite leur retard mais NOUS nous payons le prix car nous avons JAMAIS prévus que le modèle occidental allait si bien marcher que nous en serions les PERDANTS.


                            • Christophe (---.---.63.14) 2 mars 2006 18:46

                              Lorsque l’on écrit cela : « La décision de formation serait irrévocable et sans avis de l’élève ou de sa famille » me semble mettre en évidence un aveuglement qui permette de soutenir que la liberté de choix, le libre arbitre en quelque sorte, doit être remis en cause pour les besoins économiques et industriels.

                              La liberté ne s’accomode-t-elle donc pas avec notre système économique ?


                            • HZ (---.---.110.73) 2 mars 2006 17:20

                              Point de libéralisme, point de conservatisme, vivons dans une France de notre temps, simplement. Qu’est ce qui empêche le moindre patron de virer quand il le veut et comme il le veut un salarié en CDI pour un motif quelconque et valable ? Le CPE ne va rien changer la dedans, malheureusement. Les jeunes diplômés (dont j’ai fait partie) se font bourrer le mou par leurs écoles et ne se rendent souvent pas compte qu’ils ne sont pas opérationnels avant un certain temps. Qui plus est maintenant, la majeure partie ne se remet pas en question et affiche une véritable insolence dans la confiance de leur valeur. Non, monsieur, on ne peut pas juger de la valeur de quelqu’un sur 6 mois, surtout sur un jeune diplômé, car la pratique et la théorie sont différentes. Non, monsieur, on ne rentre plus dans une entreprise, comme au début du siècle passé, pour en ressortir quarante ans plus tard, une jolie carrière toute tracée. Notre carrière, nous la dessinons, et la moyenne de temps de travail dans une entreprise (si tant est qu’on veuille évoluer) est de 4 à 5 ans. Sautez sur l’occasion aussi, jeunes diplomés, acceptez vos CDE, formez vous et changez si vous le pouvez. Pourquoi pas après tout ? C’est évident que tous les patrons sont vilains et qu’ils veulent tous notre peau, qu’ils n’ont qu’un but dans la vie, avoir des gros navions et du pognon dans leur poche. Ben voyons... Les gros patrons des grosses boites, éventuellement. Mais encore là, c’est caricatural au possible. Evidemment que quelqu’un de doué professionnellement, on ne va pas le laisser aller à la concurrence voyons. Et où vous avez été pêcher ces idées d’employé larbin ? Mais vivez avec votre temps et la réalité de la vie et du monde du travail et arrêtez d’écouter sans arrêt les discours sans cesse rabachés par ceux là mêmes, qui proposait les TUC et autres abbérations. Laissons le temps au temps, pourquoi est ce que ce contrat là ne pourrait pas marcher ? Pourquoi un gouvernement fait il toujours les choses les plus impopulaires alors que son but premier est tout de même de rester au pouvoir ? Pourquoi ne peut on pas lire pour une fois, l’avis de quelqu’un qui a décortiqué véritablement le contrat et qui ne rapporte pas les propos d’untel ou de tel ou tel journaliste ? Mais oui, vous avez raison, préférez les stages et l’intérim, dont personne ne parle mais qui est le véritable fléau aujourd’hui du monde du travail : emploi d’un jour ou deux, etc etc. Personne n’en parle mais il existe depuis fort longtemps, ce bon dieu d’intérim. Franchement, et cela se vérifie souvent, les personnes en CDI au bout de quelque temps lèvent le pied, ne sont plus vraiment concernés, font autre chose et manquent considérablement de motivation et de gnack. Je ne parle même pas d’ambition, j’ai l’impression que ce sont deux termes contraires. Bref, je ne suis ni pour à fond, ni contre à fond non plus, je voudrais qu’au moins une fois dans ce pays, on essaye quelque chose.


                              • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 18:58

                                HZ : parfaitement d’accord avec toi.


                              • HZ (---.---.110.73) 2 mars 2006 17:23

                                Tout à fait d’accord avec toi, je suis aussi étonné que toi. C’est pourtant si évident.


                                • Gio (---.---.91.178) 2 mars 2006 19:05

                                  Mis à part la médecine, je pense qu’il faut être fou ou infantile de faire 6 à 10 ans d’études après le bac. C’est la frousse du travail qui pousse à des « études » aussi longues. C’est coûteux, inutile dans 90% des cas et non productif. Du chatouille nombril.


                                • Palmer Eldritch (---.---.44.5) 2 mars 2006 19:53

                                  A l’évidence, toi, tu n’a pas fait de longue études. Car, cher ami, peut-tu m’expliquer comment faire de la recherche, si l’on a pas fait dix ans d’études ? Si l’on a pas accepté d’avoir des bourses de misères, et de travailler le soir pendant que tu dépensais ton fric de salarié ?


                                • HZ (---.---.110.73) 2 mars 2006 18:00

                                  Mais on croit rêver là ? Il n’est jamais venu à l’idée de ces mégas étudiants à Bac +10 qu’il fallait au bout d’un moment grandir et penser à arrêter l’école et le casse croute de 4 heures ainsi que les devoirs le soir ? Et qu’il n’est plus nécessaire maintenant d’avoir un bac + 10 pour avoir un taff intéressant ? .. La révolution ? Ben dis moi comment on peut faire une révolution sur 35 heures... et c’est précaire aussi comme emploi, Révolutionnaire.. Franchement soyons réalistes deux secondes quoi. Surtout derrière un écran et un clavier, c’est beau de proposer de tel trucs.. pfff


                                  • Fred95 (---.---.224.10) 2 mars 2006 18:51

                                    Enfin un article digne de ce nom sur le CPE ! Une petite touche de douceur (ou de tendresse, comme dirait notre cher Premier Ministre...) dans un monde de brutes. Bravo Aurélie, dont l’intelligence n’a d’égale que sa beauté ;)


                                    • Aurélie Champion 2 mars 2006 21:02

                                      Merci, j’apprécie le compliment !


                                    • Fred95 (---.---.224.10) 4 mars 2006 12:30

                                      Décidément, il semble bien difficile d’affirmer des opinions politiquement incorrectes... J’ai lu certaines des critiques dont tu as fait l’objet, et je les trouve absolument navrantes, je me demande même pourquoi perds ton temps et ton énergie à y répondre.

                                      Je suis moi-même passé par les bancs de la fac de Cergy mais j’ai choisi une filière professionnalisante. Bien m’en a pris. puique je n’ai jamais eu aucun mal à trouver du travail par la suite. Mais pour cela, il m’aura fallu enchaîner les contrats d’intérim au départ et passer par cette précarité que tant de voix dénoncent, mais qui existait déjà. Est-ce tenir un discours « de droite » que de dire qu’on ne peut pas tout avoir tout de suite : travail stable, salaire correct, logement décent, épanouissement personnel et familial... ? Est-ce être « soumis aux patrons » que d’accepter la précarité ?

                                      Il faut arrêter la démagogie. Les patrons ne sont pas tous de grands méchants loups. C’est une injure pour la plupart des artisans, des entrepreneurs individuels ou de patrons de PME qui forment le noyau dur des employeurs en France (Etat exclus). Comme certains disent à juste titre : si vous n’aimez pas les patrons, devenez-le vous-même !

                                      Pour autant, je ne crois pas que le CPE soit la réponse au problème du chômage des jeunes et à leurs préoccupations (deux ans de période d’essai, cela me paraît entre autres vraiment excessif). Comme tu dis, ce contrat est bancal mais surtout, on se trompe tout simplement de débat . Je me demande si certains de tes « opposants » l’ont bien compris...

                                      Je suis aussi d’accord avec toi pour dire qu’il faut plus de plein de choses à la fac : plus de stages, de langues, de moyens... Je pense toutefois que cela ne suffit pas et qu’il faut pousser encore plus loin la réflexion. A mon avis, il faut repenser l’université (ce qu’on y enseigne, comment on l’enseigne, pourquoi on y va) et même le système éducatif français dans son ensemble. Il faut arrêter de former d’un côté les « élites » et de l’autre... les autres. Il faut arrêter de former des têtes bien faites (et encore, elles ne sont pas toujours) sans les préparer à la réalité du monde du travail. D’ailleurs, il est drôle de te voir rappeler à certains que la finalité des études, c’est quand même de se former à un métier. On finirait par croire qu’on fait des études pour le plaisir de faire des études, ou de finir Bac+8 après 26 ans et d’espérer prendre sa retraite à 70 ans... Si, si, cela risque fort de nous arriver...

                                      Chère Aurélie, après l’intelligence et la beauté, je saluerai donc également ton courage face au terrorisme intellectuel ambiant et à la pensée unique sortie des cartons de l’UNEF et affiliés. Et une fois encore, merci pour ton article !

                                      PS : et ce stage en marketing alors ??


                                    • (---.---.241.28) 4 mars 2006 23:18

                                      Merci Fred,

                                      tu as fait quelle filière pro à Cergy ? Je suis en master pro edition et communication, mais ça ne doit pas être celui que tu as fait ?

                                      En tous cas, c’est vrai que c’est pas mal : on a la chance de pouvoir faire une formation en alternance en master 2. La fille du CFA (centre de formation des apprntis) est venue nous faire une conférence qui nous a redonné confiance quant à la valeur de notre formation... toutes les facs n’ont pas de subventions pour les contrats d’apprentissage, c’est vraiment génial qu’on ait cette chance à Cergy.

                                      Mon stage en marketing est vraiment super. Je crée des pubs, des couvertures, j’écris des quatrième de couv, je choisis les titres des ouvrages, je fais un mini-site Harrap, je participe à l’élabration d pubs radio...et tout ça pour des dicos bilingues (Merci Jean Pruvost..)Ce que j’aime, c’est le côté esthétique et créatif, et puis l’écrit, bien sûr.

                                      Alors et toi, dans quelle branche es-tu ? Toi qui es sorti d’un master pro à Cergy, tu as dû enchaîner les interims, même si tu n’as jamais manqué de job... Ca me fait un peu peur pour l’avenir, dis-moi si la fac de Cergy est bien vue dans les entreprises...

                                      A bientôt Fred


                                    • Fred95 (---.---.224.10) 5 mars 2006 17:51

                                      Salut Aurélie,

                                      Mon diplôme de départ n’a rien à voir avec la communication et l’édition : ce n’était et ce n’est toujours pas mon domaine de compétences. En fait, j’ai suivi une filière technologique en intégrant l’IUP de Bâtiment et Travaux Publics à Neuville, après une première année de DEUG MIAS (Maths et Info). Je ne pensais pas du tout faire ça au départ (je voulais être prof de maths) mais je n’ai pas du tout aimé la façon dont on enseignait les maths à la fac, et surtout la physique. Du coup, lorsqu’on est venu me présenter cette filière à mi-chemin entre le DUT et le diplôme d’ingénieur, cela ne m’a pas pris longtemps pour me décider à y entrer. Mon tempérament rebelle a fait le reste. Comme toi, je ne voulais pas être formaté, tout le monde voulait que je fasse Bac+5 (ne serait-ce que pour le salaire) et j’ai donc décider d’embêter mon monde en sortant à Bac+4 (le master n’existait pas à l’époque).

                                      La partie n’était pas gagnée pour autant car le diplôme de l’IUP était encore peu connu des entreprises il y a 8 ans, j’ai souvent dû justifier de ma formation et il est clair que j’en ai souffert au niveau salarial (je faisais un boulot d’ingénieur, longtemps payé comme un DUT/BTS). En revanche, je n’ai jamais eu de problèmes pour trouver du boulot comme je t’ai dit mais cela a plus été grâce à de bonnes rencontres que grâce à mon diplôme. (Du coup, je ne peux pas vraiment te dire quelle est la réputation de la fac de Cergy auprès des entreprises.)

                                      En fait, c’est mon stage de fin d’études (3 mois) qui m’a mis le pied à l’étrier. Sur les 15 candidatures que j’avais dû envoyer, je crois que je n’ai reçu qu’une réponse positive (toujours cette galère pour avoir sa première chance, nous retombons dans le débat du CPE), et c’était parce que la boîte avait déjà pris dans le passé un stagiaire qui venait de mon IUP : son maître de stage, qui est devenu le mien par la suite, avait été très satisfait de son travail et c’est pour ça surtout qu’il a décidé de me prendre en stage. Tu peux voir que dans cette affaire, c’était surtout la qualité de la personne qui avait compté (je parle de mon prédécesseur bien évidemment !), plus que son diplôme.

                                      Mon stage de fin d’études s’est très bien passé et tout s’est enchaîné par la suite, par relations. Il faut dire que le monde dans lequel j’ai travaillé (la climatisation industrielle) était relativement petit : les gens travaillaient pour une boîte puis la quittaient pour en intégrer une autre. Dans leur mouvement, ils débauchaient un ou plusieurs collaborateurs pour les accompagner : cela a toujours été mon cas, on faisait appel à moi.

                                      Effectivement, ça a été au départ une succession de contrats d’intérim (à ce sujet, je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur). D’une part, cette période n’a duré qu’un an environ, ensuite j’ai signé un CDI qui s’est soldé 3 ans plus tard par ma démission. D’autre part, il faut savoir que la boîte qui m’a offert mon premier job (et qui était celle où j’ai effectué ce fameux stage) était dans une posture délicate à ce moment précis de son histoire : elle se faisait racheter par une autre, n’avait aucune idée de ce que serait son futur et c’est donc tout ce que le directeur pouvait me proposer. Enfin, quand je parle d’une « succession » de contrats en intérim, il y en a eu effectivement un certain nombre mais dans seulement deux boîtes. C’était juste une façon de rester dans la légalité pour l’entreprise, en jouant sur la durée des contrats et leur justification. Donc en gros, je n’ai pas vraiment vécu cette période comme de la précarité : j’étais plutôt content d’avoir un job, de me faire de l’expérience et de gagner un peu plus avec les primes d’intérim. Il est vrai que je n’avais pas vraiment à me faire du souci pour le logement puisque j’étais alors chez mes parents. Je finirai cette partie en disant qu’après mon CDI, c’est moi qui ai choisi de faire de l’intérim : par rapport à mon poste en fixe, j’avais beaucoup moins de responsabilités et de stress, et j’étais beaucoup mieux payé. Pour moi, il n’y avait pas photo... surtout que j’étais en train de changer radicalement de direction professionnelle.

                                      Quelqu’un a réussi à me convaincre de faire le grand pas et c’est effectivement ce que j’ai fait : j’ai lâché un métier qui me pesait (j’étais un « technicien » qui détestais la technique...) et je suis parti à l’aventure en acceptant un poste de stagiaire/assistant dans une école primaire aux States. C’était clairement un changement mais cela a été salutaire. Je voulais enseigner mais je pensais plutôt que ce serait au niveau collège ou lycée. Et finalement, cela s’est très bien passé avec les enfants. Cela se passe en fait si bien que depuis mon retour en France il y a deux ans, je bosse comme instit’ dans une petite école privée. Le salaire n’a rien à voir avec les 2500 euros nets que je touchais chaque mois dans la clim, mais je ne regrette pas du tout mon choix. Je suis très heureux à ma place, j’adore mon boulot et même si celui-ci me fatigue plus que le monde industriel, je trouve cette fatigue utile puisqu’elle est consacrée à ces petites têtes blondes.

                                      En gros, après un parcours assez atypique, je me retrouve à faire ce que j’aime :
                                      - j’ai toujours voulu enseigner et même changer le système éducatif, c’est ce que j’essaie de faire modestement à l’échelle de ma petite école ;
                                      - je me suis toujours senti « généraliste » et avec mes CM2, je peux conjuguer mon goût pour les maths, les sciences avec les langues, le théâtre, le sport... Que demander d’autre ?

                                      Pour conclure ce long témoignage et revenir à un peu plus au débat (j’espère ne pas avoir ennuyé les autres lecteurs mais je n’avais pas d’autre choix), j’aimerais quand même souligner que si j’ai eu mon job actuel, c’est parce que je suis tombé sur un directeur qui n’apportait aucune importance aux diplômes (je n’ai rien dans ce domaine) et pas trop à l’expérience (je n’en avais pas beaucoup il y a deux ans) mais surtout à ma vision de l’éducation. J’en ai parlé dans un autre post, et comme c’est assez rare de rencontrer de tels « patrons », je voulais encore le souligner. A la limite, on aurait plus besoin de patrons de ce genre que d’un nouveau contrat de travail.

                                      Voilà, je te remercie en tout cas pour tes précisions concernant ton stage et je te souhaite de le finir (je ne sais pas quand) dans les mêmes conditions que tu l’as commencé. Ne te fais pas trop de bile par rapport à ton avenir : CPE ou pas, on finit toujours pas s’en sortir si on en veut. Parfois, cela tient simplement à de bonnes rencontres. Tiens au fait, puisque tu es dans le marketing, l’édition et la comm’, j’aurais peut-être besoin de tes services le jour où je voudrais faire publier le livre de maths sur lesquel je suis en train de bosser. On ne sait jamais, tu pourrais avoir gardé des relations haut placées dans le milieu de l’édition ;)

                                      A bientôt.


                                    • Christophe (---.---.63.14) 2 mars 2006 19:10

                                      La problématique posée aux étudiants est loin d’être simple.

                                      Pour le CPE, passons, comme certains l’ont dit clairement, il faut des indicateurs économiques au vert pour pouvoir créer de l’emploi (et là, je ne parle pas de chômage).

                                      Quant aux formations universitaires, elles se retrouvent dans la droite lignée des politiques tant de droite que de gauche qui tendent à détruire l’ensemble du système scolaire et universitaire tout en maintenant la recherche dans un état de délabrement sans précédent.

                                      Il est certain qu’un choix doit s’opérer quant à la formation et ses buts. Devons-nous toujours considérer que la formation est avant tout un outil d’émancipation (En référence à Montherlant) ou devons-nous considérer les élèves et étudiants comme des futures unités de production ?


                                      • COCO (---.---.42.97) 2 mars 2006 19:33

                                        Tu semble avoir bien peu de respect pour les syndicats qui ont malgré tout gagnés poue toi et tout les salariés un certains nombre de droit que tu appel des « zaquis ». Ces droits,tel que le droit du travail ou le droit du licenciement, te permettent aujourd’hui de n’être pas totalement soumis au bon vouloir de ton patron. Alors essaye de ne pas oublier les organisations ayant obtenues ces « zaquis ». Le CPE pose le probleme de la concervation pour les jeunes de certains de ces acquis (moi je sait l’écrire)tels que le droit du licenciement. En effet un jeunes licencié lors de sa periode d’essai ne reçoit pas de motivation sur son licenciement. C’est alors la porte ouverte au licenciement abussifs de la part de certains patrons peu scrupuleux


                                        • (---.---.91.178) 3 mars 2006 10:02

                                          Faux, les licenciements doivent être motivés.


                                        • o (---.---.60.244) 3 mars 2006 18:53

                                          Hé bien non, le licenciement ne doit pas être motivé.... C’est dans le texte...


                                        • Palmer Eldritch (---.---.44.5) 2 mars 2006 19:50

                                          A ma faculté, celle des sciences de Toulouse, le débat est vif sur le CPE. Personnellement, il me semble évident que le CPE va créer de la misère, et précariser la jeunesse. Hors du débat idéologique sur le libéralisme, je voudrais tout de même partager avec vous quelques remarques. Certes, je n’ai aucune expérience du travail en entreprise. Je n’ai travaillé que dans le secteur social. Mais quand même, messieurs les salariés droitards, êtes vous donc sans coeur, pour que vous laissiez vos enfants perdre leurs droits, alors qu’a votre époque vous bénéficiez d’un merveilleux code du travail ? Pourquoi, parce qu’on est jeune, on devrait travailler en CPE, et pas en CDI, comme vous ? Pourquoi n’aurions-nous pas les même droits que vous ?

                                          D’autres part, certaines personnes sur Agoravox ont déjà dit que l’on a pas besoin de deux ans pour juger ses collaborateurs. Eh quoi ! Nos patrons serait-ils si incompétents qu’il leur faille deux ans pour nous juger ? Quoi, ils nous embauchent mais se réservent le droit de nous virer ? Voilà bien une manière pour nous de se méfier d’eux : ils font si mal leurs travail qu’ils se réservent la possibilité de nous virer n’importe quand sans justifier leurs décisions... Les jeunes n’ont pas envie de travailler avec des patrons incompétents qui n’ont pas confiance en leurs jeunes recrues.

                                          Avouons-le, le CPE, c’est une aubaine pour des entreprises, parce que ces deux ans leur permettrons de faire face aux aléas de la conjoncture économique, ainsi que de pallier à leurs défauts de gestion : il disposeront d’un moyen facile de réduire leurs coûts, en virant la jeunesse de l’entreprise. Merci, merci de nous prendre en considération, nous qui somme plein d’ambition, soucieux de mener une carrière professionnelle brillante. Merci de récompenser notre entouhisiasme et notre motivation en nous mettant à la porte.

                                          Mais vous, salariés du privé qui soutenezle CPE, on vous comprends. Nous sommes jeunes, nous ne sommes pas dupes. Bien calé dans votre fauteuil, protégé des excès de vos supérieurs hierarchique par un CDI, vous regarderez les jeunes quitter leur poste, la mort dans l’âme, dès que votre boîte, peut-être à cause de vous, aura des difficulté. Même si vous êtes plus mauvais que nous, votre patron ne peut pas vous virer, et vous en êtes bien contents. Mais voyons, si le CPE est une si bonne mesure, pourquoi ne vous battez-vous pas pour y avoir droit, hein ? Il va créer de formidables emplois ! Il va dynamiser le pays ! Il va aider votre génération à mieux vivre

                                          Et bien non, n’est-ce pas, vous ne voulez pas du CPE pour vous, mais pour les autres. Honte à votre égoïsme. Honte à vous, qui acceptez de sacrifier toute une génération, sur l’autel de la croissance économique. Honte à votre hypocrisie ; vous êtes bien en CDI, et vous vous permettez de nous critiquer. Honte à vous, qui avez abandonné vos enfants.


                                          • Palmer (---.---.161.18) 2 mars 2006 20:26

                                            Je te suggère de mettre tout ça sur ton CV. Même à l’ Huma ils ne te prendront pas. Comment peut-on raconter des c... pareilles à ton âge ? Avant d’avoir commencé quoique ce soit ?


                                          • Christophe (---.---.58.18) 2 mars 2006 21:05

                                            Désolé Palmer, mais je ne pense pas qu’il n’y ait que des idioties dans le post que vous commentez.

                                            L’insertion du CPE et du CNE sont loin d’être hasardeux ; sur ce qui concerne les périodes d’essai, à l’inverse de ce qui est dit par Gio plus haut, aucune loi ne le définit ; les périodes d’essai sont formalisées dans des accords de branches (branches professionnelles), résultat de négociations entre partenaires sociaux. Jamais l’Etat n’y avait, jusqu’à présent, mis son nez. Il vaut mieux, compte tenu des législations absurdes qu’ils sont capables de nous sortir. Pour des branches comme la métallurgie, les périodes d’essai varient (1 mois pour la catégorie ouvrier, 2 mois pour la catégorie technicien, 3 mois pour l’encadrement) mais cette période peut être reconduite une seconde fois pour les cadres.

                                            Qu’est le CPE si on le compare à un cumul de CDD s’étendant sur 18 mois ? A l’inverse de ce qui est avancé par certains, un employeur est capabe de juger des capacités d’un employé en moins de 18 mois ; ou alors c’est l’employeur qui frise l’incompétence, s’il vous plait, respectons un peu les employeurs (du moins les vrais) !

                                            Pour le CPE, comme le CNE, je ne rejoins pas du tout notre auteur losqu’elle avance que pour ces contrats là, le droit du travail s’applique. Tout d’abord, tous les articles relatifs au licenciement ne s’appliquent pas, de plus, lorsqu’un salarié occupe une situation aussi précaire, il ne pourra qu’être docile ou être viré.

                                            Ce qui est certain, c’est que nos politiques n’introduisent pas un nouveau texte sans avoir, derrière, une volonté. La précarisation des jeunes gagnera, petit à petit, l’ensemble des autres contrats. D’ailleurs une négociation entre les partenaires sociaux doit avoir lieu.

                                            Le problème de la précarisation ne devrait pas être un problème dès lors que des mesures permettent, in fine, durant les périodes d’inactivité professionnelles, de s’adapter au marché du travail qui ne cesse d’évoluer. L’un des intervenants a cité l’exemple du Danemark. C’est peut être une voie à suivre ; mais pour cela, la Société doit s’adapter et mettre les moyens dans la formation (de base comme continue). Or, la tendance actuelle concernant la formation est totalement à l’opposé.

                                            Il est donc légitime que les jeunes se sentent floués. Il faut d’abord poser la problématique dans son ensemble et cesser de prendre les vessies pour des lanternes.

                                            Mais souvent, ceux qui targuent les autres d’immobilisme sont ceux qui ne sont pas prêt à voir leurs certitudes remises en question. Vive la réforme quant elle ne s’applique qu’aux autres, en quelque sorte ! smiley


                                          • hubert (---.---.110.131) 2 mars 2006 20:06

                                            Je suis parent de 2 étudiants ; moi-même professeur. Je veux pousser un cri de colère contre le système universitaire. Quelques faits : *** Ma fille a eu un bac L en 2005 (mention TB).Elle s’est inscrite à l’université contre mon avis ;mais j’ai laissé faire. [J’ai fait les classes préparatoires et une école ingénieur avant de passer en candidat libre des diplômes universitaires : agrégation,.... Donc je ne connaissais rien de la « fac », comme on dit]. Elle a choisi « Langues et civilisations étrangères » ;il y a une langue 1 et une langue 2. Exemple : arabe/espagnol ; anglais/espagnol ;...etc.

                                            Depuis la rentrée 2005, voici son emploi du temps : a)Début réel des cours : le 15 OCTOBRE ; b)Horaires : 15 heures par semaine. Sur ces 15 heures il faut, au minimum, en retirer 3 : ** 1 heure de recherche sur l’orientation. Le truc bidon où ces jeunes font du copier-coller à propos d’un métier qui les « branche » sous la conduite d’un tuteur ; qui a un seul mérite : avoir fait pareil l’année d’avant ! ** ma fille fait arabe (en débutante), et était très motivée. Elle se retrouve avec 2 heures d’histoire de l’art, qui n’ont aucun rapport avec cette langue. c)Les cours commencent le lundi midi pour finir le mercredi midi. d)Ces cours se sont arrêtés le 15 décembre (vacances de noël) ; en janvier encore 3 semaines d’arrêt (révisions + partiels ) ; en février, il y a eu 2 semaines de cours. Et tout est bloqué depuis 3 semaines : grève anti-CPE.

                                            Ma fille a eu 130 HEURES de cours depuis la rentrée . Chose incroyable : les cours d’espagnol (elle n’est pas débutante) sont médiocres. Elle n’a rien appris par rapport au Lycée ; pire, elle sent son niveau baisser............ e)Les cours s’arrêtent fin avril.... Pourquoi ?

                                            Le soi-disant « travail personnel important », c’est du baratin . Imaginez simplement des quasi-enfants de 18 ans livrés à eux-mêmes !

                                            Ma fille est dégoûtée par ce rythme de limace ; elle perd son temps. Et va certainement faire autre chose. Cette langue, qu’elle aime, elle l’apprendra par une autre méthode.

                                            *** Mon fils est dans une école d’ingénieurs (Mines de Paris). Il a globalement entre 4 et 5 fois d’heures sur l’année que ma fille. Sans compter ces stages, si importants, introuvables à la fac. Il fait en UN an ce que ma fille fera en CINQ. Inutile d’en dire plus.

                                            Mon sentiment : Ces jeunes ont eu au Lycée entre 25 heures et 35 heures de cours par semaine. Avec beaucoup de sérieux dans l’ensemble. Je suis écœuré en voyant le gâchis à l’université. Il faut comprendre que des titres ronflants : licence, maîtrise, DESS, bac + 5,+6,..., bac + X ne veulent rien dire. Il n’y a aucune réalité derrière tout ça. Juste du vent et de la tromperie à haute dose. Le résultat ne se fait pas attendre : tous ces jeunes commenceront (et finiront ?) au SMIC. Et cela se comprend : c’est la valeur des « bouts de papiers » qu’on leur donne. Il est urgent que les jeunes et leurs parents ouvrent les yeux ; arrêtent de croire les marchands d’illusion. Il est urgent aussi de stopper cet épouvantable gâchis ( financier pour la collectivité , de temps, d’énergie, d’argent pour les parents, ......). Tout est à réformer et à reconstruire.

                                            Je ne peux qu’approuver ceci : « Plutôt que de crier à l’injustice et de mener une lutte acharnée contre le CPE, les étudiants de l’ Université ne feraient-ils pas mieux de s’ interroger sur le contenu et les débouchés de leurs formations, ainsi que sur l’image des universités auprès des employeurs ? ». « Très agaçante, cette pratique de prise en otage des locaux, lorsqu’on sait que le nombre de cours à l’université est déjà très étriqué, faute de moyens ». « Quelle formation supérieure prépare le mieux un jeune pour affronter le monde du travail ? » Réponses des dirigeants et de cadres : grandes écoles, 62 %: IUT : 30 % ; autres formations universitaires... 5 %. Réponse identique pour les jeunes et leurs parents« .  »Il faut plus de cours, plus de stages, plus de langues, plus d’ordinateurs, une meilleure visibilité auprès des entreprises, un meilleur réseau, une unité plus forte entre les élèves : la liste est longue...".

                                            Jeunes et parents : OUVREZ LES YEUX !!!


                                            • Aurélie Champion 2 mars 2006 21:18

                                              Votre commentaire est extrêmement parlant.

                                              Je suis en master pro ingénierie éditoriale et communication. qd j’ai appris que si jamais je gagnais 1500 euros bruts en sortant de mes 5 ans d’études, ce serait un miracle,j’ai été écoeurée. D’autant + que le passage en 5 e année est extrêmement sélectif (20 élèves sur 250 venus de partout en France) Mais au fond de moi, je le savais.

                                              J’ai choisi l’université car j’ai refusé d’être formatée. je pense savoir exprimer mon opinion, et je pense avoir de véritables atouts.Il faut arrêter de se sentir inférieurs et bouger les choses.

                                              Je pense que je m’en sortirai, parce qu’il faut aussi que les étudiants apprennent à valoriser leur formation, en faisant un maximum de stages, sans attendre que la fac leur en propose.

                                              Les politiques ne s’intéressent ni aux universités ni aux chercheurs. Ce ne sont pas des « jeunes de banlieue » qui mettent le feu aux voitures, évidemment.

                                              Merci de votre témoignage


                                            • virginie (---.---.178.208) 4 mars 2006 00:18

                                              Je voulais juste reagir a ce temoignage. On ne peut pas jeter tout le systeme universitaire a la poubelle. Je suis issue du systeme universitaire, j’y ai beaucoup travaille, ai suivi 2 stages, un an a l’etranger, j’ai eu des mon diplome un tres bon boulot. Je travaille maintenant dans la Silicon Valley, lieu extrement competitif, avec des personnes issus de tres bonnes ecoles, et je pense etre aussi competente qu’eux, meme si pure produit universitaire. Il faut etre realiste sur les debouches universitaires, certes, mais s’il vous plait, ne pensez-pas que toute education universitaire est bonne a mettre a la poubelle.


                                            • xbines (---.---.118.90) 2 mars 2006 20:36

                                              Je viens de vivre avec fort intéret le débat suscité par cet article.

                                              D’abord ce qui me frappe, c’est le ton très agressif de certains intervenants. De ce débat, j’en déduit que beaucoup ont des certitudes pour donner des avis aussi définitifs sur ce qu’ils pensent. C’est le doute qui fait avancer les choses et non les certitudes.

                                              Ensuite derrière ces certitudes, si l’on n’est contre le CPE, c’est qu’on est syndicaliste et gauchiste. Le « iste » est évidenmment péjoratif comme islamiste ou Lepeniste. Si l’on n’est libéral, on est mondialiste ou réaliste. Vous qui mettez, les gens dans des boites, vous qui simplifiez la réalité à ce point, je vous dis que moi je suis humaniste. Ce qui fera notre société de demain ce sont les gens. Toute dictature un jour tombe par les petites gens qui ont été ignorés. Tout système qui n’est basé que sur l’individualisme, encore un isme, tombe aussi. Car on ne peut donner éternellement du pain et des jeux aux petites gens. Aussi ce qui doit gouverner notre démocratie pour qu’elle dure, c’est bien le souci du bien-être des petites gens et non celui seulement des puissants.

                                              Je voudrais dire enfin aux gens de ce forum qui ont des certitudes au point de mépriser les autres qu’ils devraient être ministres. Qu’ils devraient se présenter aux élections et prendre le risque des urnes pour défendre leurs idées. Sinon, vous ne serez toujours que des donneurs de leçon, des beaux parleurs, concernés par votre société que, bien protégés, par votre clavier d’ordinateur.

                                              Pour me méler au débat, ce n’est pas être passéiste que de vouloir un débat sur sur CPE. Il n’y a pas eu de débat et le gouvernement n’a débattu qu’avec lui même et les chefs d’entreprise (et encore pas tous).On entend beaucoup de débat de chiffres mais il est clair qu’encore une fois une mesure générale concernant tous les jeunes et quelques soit leur formation et l’emploi auquel ils postulent n’est vraiment pas recommandable car cette mesure si elle s’applique à tous forcément en brimera beaucoup. On entend déjà dire que des postes en CDI se transforme en CNE. Peut-on dire que c’est un progrés pour les chomeurs ? On entend aussi dire que les chefs d’entreprise n’ont pas intéret à jeter les employés qu’ils ont formé. Mais combien d’emplois ne nécessitent encore qu’une formation tellement rapide qu’elle n’a pas besoin d’être une contrainte pour débaucher. Si on assiste à la disparition du CDD pour le remplacer par le CNE comme c’est en train d’arriver, est-ce là aussi un progrés pour les chomeurs et les salariés CDD ?

                                              Enfin ce n’est pas parcequ’on est plutôt contre une nouvelle mesure qu’on fait de l’immobilisme, ou de l’archaisme ou encore du conservatisme. Le débat qui n’a pas eu lieu au parlement mais dans les médias et les forums montrent qu’il existe beacoup d’améliorations possibles et cette loi aurait du être débattue au parlement pour être largement améliorée. Ce n’est donc pas à l’honneur de notre démocratie que d’avoir supprimé ce débat !


                                              • Aston (---.---.161.18) 2 mars 2006 22:12

                                                Vous avez le droit d’avoir toutes les opinions en « iste » que vous voulez. Je suis chef d’entreprise. J’ai créé à la fois des entreprises et des emplois et je continue à le faire. J’en ai dirigé de grandes et des petites en France et à l’étranger. J’ai une formation universitaire courte (bac+4) , je suis fils de fonctionnaire et je travaille sans interruption depuis 1969. J’ai donc été aussi un étudiant moyen à la recherche de son premier emploi, juste après 68.... Mon premier salaire après 4 ans d’études supérieures était à peine supérieur au SMIG. On pouvait être viré sous préavis d’un mois, puisqu’on n’ était même pas cadre. Personne d’ailleurs à l’époque n’aurait monté un dossier aux Prud’hommes pour si peu. Mais que l’on ne s’y méprenne pas, ce n’était pas si facile de trouver un job à l’époque non plus. Je suis effondré de lire ici sous la plume de nombreux contributeurs jeunes, l’idée qu’ils se font de l’entreprise, des patrons et du monde du travail. Il y a en effet très largement de quoi devenir agressif...Le carcan des rigidités du code du travail et son cortège de bureaucratie a progressivement sclérosé ce pays, tuant les initiatives, inhibant l’effort individuel au profit d’un collectivisme qui depuis a fait faillite et qui ne pourra plus se financer. La fidélité à l’entreprise est une valeur en voie de disparition. Le travail est devenu un consommable. On le prend et on le jette. On zappe, on part. Je ne me lancerai pas ici, c’est inutile dans la litanie des comportements indignes qu’ une longue carrière m’a hélas permis de rencontrer, je préfère souligner au contraire la formidable volonté d’apprendre et de progresser qu’ont de nombreux jeunes aujourd’hui. C’est très difficile de les trouver et de les garder. Il n’est pas bien difficile non plus de licencier quelqu’un qui est en CDI après un ou deux ans d’ancienneté. A ce point de vue les litanies sur la précarité sont risibles. Comme si tous les Français aspiraient désormais à être fonctionnaires. L’intérêt du CNE c’est qu’il codifie les conditions d’une collaboration entre un jeune demandeur d’emploi et l’entreprise. Il permet à cette dernière de s’engager plus facilement. De donner une chance de plus, sans dérouler 2000 tests, et de mettre l’intéressé à l’épreuve des faits. D’en mettre éventuellement plusieurs en compétition, ce qui est sain et utile, car l’entreprise c’est d’abord le déséquilibre de la compétition.Et bien entendu de s’en séparer si nécessaire, ce qui est toujours vécu comme un échec (perte de temps, perte de productivité, perte de substance et mauvais climat que celà génère). Dommage qu’il soit si difficile d’apporter une contribution crédible et positive à un débat qui a été politisé par ceux-là même qui ont mis ce pays dans l’ornière et se complaisent à l’y maintenir. Mais retenons simplement le pari de Pascal. Puisque rien ne marche et que le chômage de nos jeunes est une indécence, et si on essayait autre chose ? Merci Aurélie en tout cas pour une contribution qui vous honre.


                                              • Aurélie Champion 2 mars 2006 22:33

                                                Merci beaucoup pour vos encouragements,

                                                En lisant les commentaires, je suis bien forcée d’admettre qu’ils illustrent justement ce que je me suis efforcée de démontrer : on se trompe de débat.

                                                Au fait, vous n’auriez pas besoin de quelqu’un en ce moment ? smiley

                                                Aurélie


                                              • Aston (---.---.161.18) 2 mars 2006 22:42

                                                Hélas non. Je ai un job de secrétariat administratif en cours de recrutement en RP. Il ne mettrait cependant pas votre formation en valeur...


                                              • HZ (---.---.110.73) 3 mars 2006 10:15

                                                Vous embauchez patron ? smiley

                                                Plus sérieusement, je voudrais tout de même rectifier une petite chose : le CNE est le Contrat Nouvelle Embauche à laquelle peut prétendre n’importe quelle personne au chomage depuis un certain temps, et non pas uniquement les « jeunes » comme beaucoup le pensent. C’est le CPE qui en effet, est attribué aux jeunes essentiellement. Il est bon de voir que certains sont réalistes, merci. Et puis, on assiste encore une fois à la différence entre la réalité du monde du travail en entreprise que vous relatez, et l’idée qui en est colportée par ceux qui n’ont pas encore le pied dedans. A tel point qu’on croirait lire de la caricature. J’ai commencé à travailler avec un Bac + 3 (cycle court également), avec un an d’armée qui ne m’a servie qu’à passer mon permis (merci l’état, d’ailleurs). L’université nous conseillait de ne pas nous « vendre » à moins de 9000 francs par mois.. J’ai commencé à 6200 francs et je trouve avec un peu de recul, que finalement j’étais payé à la mesure de ce que je savais faire réellement. Cette jeune demoiselle qui écrit fort bien et qui est l’auteur(e) de ce pamphlet trouve curieux de faire des études et de ne pas être rémunérée tout de suite à un salaire hautement à la hauteur de ses qualifications mais la réalité est toute autre. Et si on fait des études pour le fric, autant arrêter tout de suite non ? (c’est un peu un amalgame et assez décousu, mais je manque de temps pour me relire)


                                              • HZ (---.---.110.73) 3 mars 2006 10:35

                                                Il me semble, mais je peux me tromper, que ce fameux CPE est toutefois un CDI avec une période d’essai allongée, certes, mais il n’en est pas moins un CDI. Pourquoi ne pas le tester et en voir les résultats, simplement, au lieu de polémiquer et d’attaquer systématiquement tout ce qu’un gouvernement propose (cela depuis toujours, que ce soit un gouvernement de droite ou de gauche) ? Pourquoi vouloir tuer dans son oeuf un contrat que la majorité ici n’a pas vu et n’a pas lu ? Et si ça marchait pour une fois ? Les CPE et les CNE sont soumis aux mêmes codes du travail que tous les contrats existants, et prouvez donc le contraire noir sur blanc. Et si pour une fois, on tentait le coup juste parce que rien n’est proposé et que de toutes façons, on ne peut pas accèder aux requêtes de tous. Où est l’intérêt pour un gouvernement (alors que des élections se profilent) de faire systématiquement des mesures impopulaires quitte à perdre cette place tant convoitée (un ministre est il en CPE ?) ? Et si pour une fois, on laissait un peu de temps, simplement.


                                              • Aurélie Champion 3 mars 2006 18:25

                                                Bonjour,

                                                Juste une rectification : je ne trouve pas du tout curieux de ne pas être bien rémunérée à la fin de ma formation.

                                                J’explique justement dans mon article qu’on ne peu pas espérer beaucoup à la sortie de la fac et que c’est justement pour cela qu’il ne faut pas s’attendre à trouver le contrat de ses rêves.

                                                Nous sommes donc bien d’accord.

                                                Merci beaucoup pour votre commentaire, qui pour une fois, n’était pas un de ces commentaires stériles et chargés d’agressivité,

                                                A bientôt sur Agoravox,

                                                Aurélie


                                              • Christophe (---.---.58.18) 4 mars 2006 15:25

                                                @HZ

                                                Les CPE et les CNE sont soumis aux mêmes codes du travail que tous les contrats existants, et prouvez donc le contraire noir sur blanc.

                                                Ceci est faut, désolé. Le code du travail précise qu’un licenciement doit être motivé (motif valable et sérieux). Or le CPE ne nécessite aucune motivation. Le CPE donne un statut intermédiaire, comme l’a écrit l’auteur entre les stages et les CDD (voir peut-être CDI).

                                                Si les calculs sont bons, en réalisant un simple calcul en partant du principe que le détenteur du contrat sera embauché in fine est :

                                                CPE : 24 mois d’essai

                                                Existant : 18 mois de CDD + 1 à 3 mois d’essai en CDI.

                                                Dans le pire des cas, vous comparez 19 mois à 24, dans le meilleur, 21 à 24. Losque vous avez un salarié qui dépasse les 6 à 12 mois dans une société, c’est généralement qu’il convient au poste qu’il occupe. La différence entre CDD et CPE est uniquement sur le fait qu’un CDD donne une sécurité relative, certes, mais permettant d’aborder différemment tant son travail que son avenir professionnel.

                                                Des études ont été menées qui ont abouti, lors de la négociation sur le financement de l’Unedic, à admettre que la précarité avait une forte influence négative sur le chômage ; d’où la demande syndicale unanime de taxer les emplois précaires pour alimenter l’organisme finançant les chômeurs.

                                                Par ailleurs, ce n’est nullement une demande patronale. Le patronat doit rencontrer les organisations syndicales pour dialoguer, puis négocier, sur l’ensemble des contrats de travail qui, a priori, pose une problématique de flexibilité. Les organisations syndicales sont conscientes de cela, il faut arrêter de les prendre pour des imbéciles. Il est évident que certains se comporteront comme toujours, dans la perspective d’élections, et d’autres chercheront à trouver un compromis qui permette à tous, patrons et salariés, d’obtenir des garanties par la législation du travail.

                                                Quand j’entends dire qu’il faut jeter le code du travail, le propos repose sur un retour en arrière ; fin XIXème siècle. Par contre, réfléchir sur une adaptation répondant mieux au contexte mondial est tout à fait légitime.

                                                Il faut prendre conscience d’un élément important : l’intérêt de tout salarié est de préserver son outil industriel ; à l’échelle nationale, nous avons tout intérêt à préserver nos entreprises et industries si le contexte nous le permet, ou nous adapter en introduisant de nouvelles activités si cela s’avère nécessaire.

                                                Cela passe aussi par un engagement de l’Etat. En effet, notre auteur fait référence à la formation. Or, la formation que vous suivez aujourd’hui sera-t-elle encore suffisante dans 40 ans ? C’est toute la question que se posent aussi les organisations syndicales ainsi que le patronnat. Nous n’avons aucun intérêt à former des personnes qui n’auront pas la capacité à s’adapter ; voir à sauter d’une science ou technique à une autre.

                                                Pour cela, les formations universitaires sont les plus performantes car plus ouvertes. Cependant, il manque souvent un coeur de formation plus efficace, plus monnayable si vous préférez ce qui est la caractéristique des grandes écoles mais sans l’ouverture universitaire. C’est la problématique posée, à mon sens : Entre une formation uniquement théorique (permettant l’évolution mais peu efficace à cours terme) et une formation pratique (efficace immédiatement mais peu ouverte), il existe sans doute un juste milieu. En fait, l’une et l’autre doivent partager leurs points forts pour être réellement performantes dans la durée.

                                                Vous savez, une carrière professionnelle est pleine de surprise. De mon expérience, après avoir eu 2 BTS en mécanique, 1 BTS en électronique, un DEST en informatique fondamentale et un diplôme d’ingénieur en ingenierie de l’information, je suis cadre commercial dans une entreprise aéronautique ; et j’ai changé 8 fois d’entreprise en 23 ans. Comme quoi, la formation et le parcours professionnel n’ont pas toujours une relation directe. Cependant, que d’efforts personnels pour réaliser ces formations ; et c’est sans doute sur ce point que la société (par les politiques) doit aider, soutenir et surtout proposer.

                                                Par contre, à l’inverse de ce que pensent certains, je ne suis pas du tout persuadé que les études soient uniquement faites pour être vendable sur le marché du travail. Une partie de ces études doit permettre un développement de l’être pour le mener vers l’émancipation ; c’est une condition nécessaire pour donner à chacun une possibilité d’évolution.


                                              • (---.---.129.40) 4 mars 2006 15:53

                                                très heureux de lire quelqu’un qui pense que les études doivent rester aussi l’endroit ou l’on se developpe soi, en être libre et éclairé.


                                              • Fred95 (---.---.224.10) 4 mars 2006 18:09

                                                D’accord avec xbines bien que je ne sois clairement ni « syndicaliste », ni « gauchiste », ni « villepeniste » (ou « villepenien »). La loi pouvait clairement être améliorée, en prenant en compte les arguments valables de l’opposition. Je regrette l’absence de débat à l’assemblée, tout autant que l’obstruction stérile de l’opposition. Malheureusement dans notre démocratie, qu’elle soit de droite ou de gauche, c’est souvent le cas.


                                              • éric (---.---.54.128) 2 mars 2006 20:43

                                                Bien des jeunes souhaiteraient « faire » une grande école, combien le peuvent ? Et parmis ceux là, quelle est leur origine sociale ? Les structures de l’enseignement repercutent en grande partie les structures sociales. Demandez à votre chef d’entreprise s’il souhaite que ses enfants soient recrutés en C.P.E. Par ailleurs je m’insurge contre les individus qui font des études uniquement pour trouver un emploi, comme si seul le salaire, ce sésame qui ouvre les portes de la consommation compte. On peut aussi suivre des études pour le plaisir de se spécialiser dans un domaine. Et, de ce plaisir naîtra une motivation pour des activités. En revanche, celui qui fait des études pour de simples raison pécuniaires aura une bien piètre motivation dans son futur emploi. Quel sera son pouvoir d’innovation, qu’apportera-t-il à la société, celle qui l’emploie et la Société toute entière ? Malheureusement la pensée dominante veut des compétances immédiatement « investissables » aveuglés que beaucoup sont par la dictature du court terme. Pourtant, des évènements actuels devraient nous aider à ouvrir les yeux. La grippe aviaire représente une menace à la fois économique et pour la santé humaine mondiale. Seulement voilà, à quoi bon payer des ornithologues à observer des oiseaux (les cartes de migration sont mal connues), à quoi bon faire de la recherche fondamentale ? Cela sert justment à la connaissance pure jusqu’au jour où cela devient rentable et utile pour l’humanité. Les études ne mènent et ne doivent surtout pas mener qu’à une rémunération. Si cela devennait le cas les jeunes ne seraient que de futurs robots programmés (dresser) à consommer des biens et services uniquement crées pour assurer d’immenses profits à quelques uns.

                                                Par ailleurs, le C.P.E est illégal, je vous renvoie à mon blog.


                                                • Aurélie Champion 2 mars 2006 22:28

                                                  Bonjour, je ne sais pas à qui vous faites allusion qd vous parlez des individus qui ont fait des études juste pour une meilleure rémunération.

                                                  Ce n’est pas mon cas, si c’est ce que vous vouliez suggérer. J’ai fait des étues de lettres par passion, et peut-être aussi par ideéalisme naif, je ne voulais pas être formatée par une école. Je me suis ensuite orientée vers un master pro, non pas pour une rémunération, mais bel et bien pour trouver un emploi. Car c’est qd même à ça que doivent conduire les études, non ?


                                                • Lornet (---.---.143.32) 2 mars 2006 22:00

                                                  Le CPE, une bonne idée pour faire baisser le chômage et redonner « confiance » au pays ? Je voudrais bien croire en des effets positifs... Mais j’ai quand même le vague sentiment que tout ceci s’inscrit dans la mécanique générale actuelle (surtout d’un gouvernement de droite) de mettre l’homme au service de l’économie et non pas l’économie au service de l’homme !!! Un renoncement de plus à des valeurs humanistes et acquises de haute lutte... Grignoter nos droits, toujours grignoter ... Et après, si ça ne marche pas, on pourra toujours se gratter (des tickets de tac-o-tac)...


                                                  • Eric (---.---.174.88) 2 mars 2006 22:19

                                                    Vous avez opposé les CDI aux CPE + CDD. Les CDD sont encadrés par la loi, même si on sait que les CDD à répétition sont nombreux. Pourtant, selon moi ce n’est pas le débat du CPE.

                                                    Vous avez opposé le CPE aux stages. Les stages ont un but de formation, même si on sait qu’il y a des abus. Pour les limiter, il faut le poids des universités et des écoles. Pourtant, ce n’est pas non plus le débat du CPE.

                                                    Vous avez abordé le sujet de la qualité des formations en université, je pense que de gros progrès ont été faits notamment par la croissance des formations en alternance. Il faut cesser de croire qu’un diplôme donne un emploi. Il faut plus, c’est tout.

                                                    Je pense que le problème de fonds du CPE, c’est la précarité. Car des contrats de travail précaires existent déjà et cette précarité se paie. Cela s’appelle l’interim.


                                                    • MoreFoot (---.---.181.134) 2 mars 2006 22:25

                                                      Je vois que chacun à son mot à dire pour ou contre le CPE. Pourquoi des gens pour qui on a voté ne discutent pas ensemble ? Le minimum est de se mettre autour d’une table car à ce jeu, la démocratie n’existe pas.

                                                      Pour le Cpe, les stagiaires auront un contrat, les statistiques du chômage diminueront et le CPE pour les entreprises de -10 salariès c très bien. Contre, que font les plus de 25 ans ? Pourquoi moi chef d’entreprise vais-je les recruter ? J’en ai discuter le président Sadran propriètaire entre autre du TFC, il m’a dit que lui et ses amis attendent cela pour se passer des agences intérims qui leurs côutent cher pour utiliser le CPE comme un intérimaire et le virer en plus sans motif des que le CA diminue si le texte est voté.

                                                      Voila la réalité, aujourd’ui les français se tournent d’abord vers l’interim que l’ANPE, demain ce sera le CPE qui remplacera l’intérim. Merci Villepin !


                                                      • marie (---.---.184.111) 2 mars 2006 22:41

                                                        Débat d’actualité ! Encore un choix de société !

                                                        Un recrutement est un investissement, certes, si on recherche un profil spécifique et très pointu, or la demande d’emploi étant pléthorique quelque soit le niveau, l’employeur peut se permettre d’avoir des exigences qu’on ne rencontrait pas dans les décennies passées. Outre ses compétences, qui sont identiques sur les 50 C.V reçus dans les deux jours suivant l’annonce, on demande désormais une forte capacité à intégrer l’esprit maison qui dans les groupes les plus modernes, consiste à travailler 12 heures par jour, n’avoir aucune idée personnelle et pas trop d’exigence financière. Ces critères étaient déjà acquis depuis une bonne dizaine d’année et la concurrence était déjà rude entre les jeunes diplomés.

                                                        Le niveau d’exigence des employeurs peut monter d’un cran. Le jeune doit désormais accepter d’être en période d’essai durant deux ans.

                                                        Actuellement la période d’essai pour un cadre est de 3 mois renouvelables 1 fois. Quel que soit son niveau. Si on considère depuis une bonne trentaine d’années qu’on peut juger de l’efficacité d’un cadre supérieur en 6 mois pourquoi faut il désormais 2 ans pour s’assurer de la compétence d’un jeune de moins de 25 ans. Sachant qu’il est acquis que compte tenu du niveau exigé, il a peu ou pas d’expérience.

                                                        Mais le CPE concerne aussi des jeunes qui au même âge ont déjà des années d’expérience. Un jeune titulaire d’un CAP passé entre 16 et 18 ans va t il avoir lui aussi une période d’essai de 2 ans ? Est elle nécessaire pour s’assurer que le boulanger de 22 ans sait faire le pain, arrive à l’heure au boulot, s’intègre bien à l’équipe ? ou est elle simplement un moyen pour l’employeur de faire prendre les « risques » au salarié .

                                                        La possibilité de recours au CDD permet déjà à l’entreprise de faire face à des surcroit d’activité ; mais un CDD peut coûter cher à l’entreprise si elle s’est trompé dans ses prévisions ; en effet, un CDD doit être payé au salarié jusqu’à son terme et le patron prenait donc un risque. Le CPE comme le CNE reportent le risque sur les salariés.

                                                        L’idée de commencer par les salariés les plus faibles est excellente. Le demandeur d’emploi longue durée qui galère depuis longtemps, qui a fini d’éponger ses économies n’a plus le choix. Le jeune travailleur qui a déjà des charges de famille n’a pas le choix. Le jeune diplomé devra lui aussi apprendre à marcher au pas et à entrer dans le moule. Une fois les jeunes habitués à la précarité les employeurs trouveront bien un moyen pour la pérenniser !


                                                        • Aston (---.---.161.18) 2 mars 2006 22:54

                                                          Avez-vous une expérience vécue de l’entreprise ?


                                                        • Rom1 (---.---.10.102) 2 mars 2006 22:41

                                                          Je trouve cet article accablant de démagogie et d’information trompée. Ceci me paraît encore plus honteux quand ceci est écrit de la plume d’une étudiante. Oui le CPE est une précarisation de l’emploi des Jeunes.

                                                          Bien sûre qu’il faut parler des formations et de leurs adéquations avec le marché du travail, mais il s’agit bien d’un autre débat. Autre débat qui n’est pas clos ; car le gouvernement a répondu d’un pragmatisme absolu à la colère étudiante au sujet des stages abusifs. Oui il y aura maintenant rémunération, mais cela à partir de 3 mois stage alors que la majorité des stages ont une durée inférieur à 90 jours. Au niveau du salaire, même mensonge : Non, les étudiants ne seront pas mieux payés ; puisqu’une fois de plus, la part belle est donnée au Patronat qui (via fiscalité préférentielle) auront tout intérêt à continuer d’exploiter les stagiaires puisqu’ils coûteront à l’entreprise 6 fois moins qu’un Smicar. Peut-on parler d’avancée ? Au niveau du CPE, oui il faut aider ces 20% de moins 25ans qui restent bloqués à la case chômage. N’est-il pas plus efficace de développer des formations pour ces jeunes en perte de vitesse, que de précarisé l’emplois d’une génération entière ? Ralentir l’entrée dans la vie sociale (et non active), j’entend par là : louer un appartement, prendre un crédit pour l’achat d’une voiture, se mettre en couple et se projeter dans l’avenir... Tout cela ne peut être possible avec un contrat précaire, comment penser à après-demain si on ne peut imaginer demain ? Pensez-vous vraiment que les entreprises embaucheront davantage ? Le directeur d’un supermarché ne prendra pas plus caissières, s’il n’a pas plus de clients. Et toute l’économie fonctionne ainsi. La loi de la demande est partout présente. Entrepreneurs, allez négocier à vos banques un finance pour un nouveau produit : si les études de marchés sont négatives, la banque ne prendra aucun risque.

                                                          Ainsi ce n’est pas en démolissant le code du travail, en mettant en concurrence les générations de travailleurs que la croissance reviendra. Idem pour la démocratie, comment s’étonner que les « jeunes » ne votent plus alors qu’ils ne sont que trop peu entendu ?

                                                          Romain Hamard Étudiant - Licence de Communication Paris III


                                                          • Aurélie Champion 2 mars 2006 22:55

                                                            En quoi mon article et-il démagogique ? De quelle information « trompée » parlez-vous ?

                                                            Vous reprenez le discours entendu partout, je me forge une opinion propre.

                                                            Qu’elle ne vous plaise pas est une chose, mais je ne vois pas en quoi c’est une honte.

                                                            J’essaie juste d’être lucide. Je ne dis pas que le CPE me plaise. Je dis juste que la formation universitaire n’est pas adaptée (et vous le savez aussi bien que moi, 15 h de cours, des vacances sans fin, etc...) et que le CPE est une tentative, bancale peut-être.

                                                            Peut-être ne comprenez-vous pas que tous les étudiants n’ont pas forcément votre avis, tout droit sorti de l’Unef ?

                                                            Si vous ne voulez pas que votre fac progresse, continuez à garder vos opinions arrêtées et à ne pas respecter celle d’autrui...

                                                            Je reconnais qu’au moins, vous ne vous êtes vous pas caché sous un pseudo.


                                                          • Jojo (---.---.134.213) 2 mars 2006 23:56

                                                            C’est de la propagande gouvernementale. Cette « étudiante » est un(e) fantasme sorti toute droit des think-tanks villepeniens. Le rejet du CPE, une escroquerie pas seulement intellectuelle, est massif, à tous les niveaux. Aucun intérêt. Soit l’offre excède la demande (d’emploi) et le marché est là pour indiquer la direction de la meilleure utilisation des forces de travail, soit c’est le contraire et la précarisation n’augmentera pas l’offre. Tout au plus celà augmentera le nombre d’aigrefins disposés à utiliser tous les moyens d’échapper à la solidarité nationale. En utilisant les CPE comme on utilise le PQ.


                                                          • marie (---.---.184.111) 2 mars 2006 23:17

                                                            Le débat sur l’université n’est pas nouveau, j’en suis sortie il y a 30 ans et le débat existait déjà ! Pas moins de cours, un peu plus de stages, des changements d’intitulés dans les diplômes. A la limite le changement le plus marquant c’est à l’époque de nombreux étudiants avaient un petit boulot salarié (caissière, pompiste, veilleur de nuit, pions, maîtres aux...) maintenant ces petits boulots permettent à des personnes de survivre en complément des allocations chômage et les étudiants sortent de la fac sans avoir mis les pieds dans une entreprise (sauf pour les remplacements de congés).

                                                            Les objectifs des universités et des grandes écoles n’ont jamais été identiques. Ces dernières forment effectivement à un métier et suivent un rythme et un mode d’enseignement scolaire. Les universités permettent d’acquérir des connaissances plus généralistes et plus transversales et une plus grande autonomie. En général, les employeurs savent ce qu’ils cherchent et ne se trompent pas trop sur le profil. Il est vrai qu’ils gèrent de plus en plus à court terme et qu’un technicien est plus rapidement exploitable.


                                                            • Christophe (---.---.58.18) 3 mars 2006 01:43

                                                              Marie,

                                                              C’est un sujet de discution que j’ai eu récemment avec un stagiaire d’une grande école. Il n’avait pas suivi une filiaire classique puisqu’il était d’abord passé par l’Université.

                                                              Il est vrai qu’il existe une différence fondamentale entre l’Université et les écoles. Au delà du fait qu’elles n’ont pas le même objectif, la connaissance dans les écoles est quelque peu tronquée pour les besoins pragmatiques, particulièrement dans les sciences. L’Université a plutôt vocation à apprendre l’essentiel et l’étudiant doit réaliser des démarches intellectuelles de lui-même si il veut voir ses connaissances progresser.

                                                              L’important n’est pas le nombre d’heures d’enseignement, trop d’enseignement litéral tue la curiosité. Certes, le pas à franchir en sortie de terminale est un pas de géant, mais c’est ainsi que l’on acquière les bases de réflexion nécessaires à un apprentissage accru des connaissances par soi-même. Pour cela, il n’est pas nécessaire d’avoir un correspondant qui vous assome de certitudes qui seront démontées par une autre théorie.

                                                              En fait, par expérience, nous pourrions considérer que les Grandes Ecoles vous assoment de certitudes qui n’en sont pas alors que l’Université vous propose de mener votre propre cheminement intellectuel sur les sujets qui vous sont donnés à traiter. D’ailleurs, professionnellement, j’ai pu constaté que les femmes et les hommes qui ont suivi un cursus universitaire s’adaptent mieux que ceux des Grandes Ecoles lorsque leur domaine réalise une évolution majeure.


                                                            • FDV (---.---.58.130) 3 mars 2006 00:16

                                                              lol, en voilà encore un qui a commencé à gagner sa vie sans demander à son patron de lui dimunuer sa paie et donc de lui faire un salaire JEUNE oh pardon CPE et qui s’arroge LE DROIT DE VENIR DIRE ICI QUE LES JEUNES DOIVENT GAGNER MOINS.

                                                              VOUS PENSEZ TROMPER QUI AVEC VOS BARRICADES et CHAISES ?

                                                              PaUvre I*******************

                                                              Les mêmes qui se glissent après, aux postes importants POUR VOLER NOS IMPOTS, CONSTRUIRE DES HOTELS DE LUXE, METTRE LEURS GOSSES DANS DES APPARTS PAYES AVEC NOS SOUS (MIETTE DE VIES qu’on veut bien nous jeter comme des chiens et qui suffisent à peine à payer des factures pour entreprises qui ne cessent de racketter), GOSSES BIEN EVIDEMMENT A QUI CETTE LOI NE SERA JAMAIS APPLIQUEE.


                                                              • chipo (---.---.39.104) 3 mars 2006 00:39

                                                                Merci pour cette article digne du bas fond des apprentis journalistes...Heureusement on peut s’informer autres parts... CPE bouc émissaire.....rien que le titre est révélateur de votre médiocrité.

                                                                Bouc émissaire, prise en otage, il manque terroriste racaille, communiste, juifs ... Les vielles histoires qui en rappelle d’autres beaucoup moins glorieuses. Maréchal nous voilà.... Cyprien Belcour.


                                                                • Aurélie Champion 3 mars 2006 07:03

                                                                  Eccusez-moi, votre logique m’échappe

                                                                  « bouc émissaire » => prise en otage => communistes => juifs.

                                                                  Vous utilisez vous aussi des syntagmes figés « bas fonds » « apprentis journalistes’ ».

                                                                  Si l’on reprend votre suie « logique », on peut arriver au même résultat

                                                                  bas fonds=>apprentis journalistes=> communistes => juifs.

                                                                  Sauf que vous, vous les utilisez pour mettre précipitamment une étiquette à quelqu’un.

                                                                  Vous n’avez probablement lu que le début de mon article.

                                                                  Je ne suis pas à fond pour le CPE, pas à fond contre, je n’applaudis pas à la politique de Villepin. Je reproche à l’Etat l’état de marasme dans lequel on a délibérément laissé l’université

                                                                  Mon article n’avait évidemment pas l’objectif d’informer mais de donner une opinion. Il est amusant de constater comme il est presque politiquement incorrect de dire qu’on est pas forcément contre quelque chose que propose le gouvernement.

                                                                  Pourrait-on un jour sortir de ce clivage stérile : droite-gauche ?


                                                                • Jojo (---.---.134.213) 3 mars 2006 09:16

                                                                  Le CPE c’est la charrue avant les boeufs. Le problème est l’accès à l’emploi des NON DIPLOMES, sans qualification. C’est un problème d’OFFRE pas de demande.

                                                                  http://www.lexpress.fr/reussir/dossier/spejeunes4/dossier.asp?ida=427702

                                                                  La précarisation de tous ne peux rien apporter, sauf comme je l’ai écrit, à favoriser les margoulins.

                                                                  Que les Universités soient mal dotées et en état de délabrement mérite une autre action, EN SUPPLEMENT au refus du CPE, pas à la place. Il en a été question lors des assises de la recherche. Mais on préfère avoir une armée qui parade outremer, promener le fantôme du Clem, financer le Rafale qui ne se vend pas, augmenter le budget de l’Elysée...


                                                                • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 09:16

                                                                  franchement je suis moi aussi affligé. lire des gens de 25 ans qui ont pour ce genre de vision... J’avoue que je préfère une jeunesse un peu utopique mais qui rêvent, qui espère et qui reflechit à une jeunesse toute molle, prête à s’adapter à n’importe quel prix à ce merevilleux monde. Mademoiselle ne veut pas être formaté mais mademoiselle bien sagement nous sort le grand discours affligeant de banalité du réalisme et de la lucidité. AH ! ça ! mademoiselle est pas aussi conne que ces collègues ! ah ! non elle elle est pas naïve et elle savait ! C’est bien. Et puis hop que je glisse que j’ai été sélectionné sur 250 ! mais c’est formidable. Non sincèrement c’est bien mais quel est le rapport. oui c’est difficile et donc quoi ? donc tout le monde doit faire ingénieur ? bel idéal social que de proposer la fin des études qui ne servent à rien... à rien ? arf avant ça servait à rendre la société plus intelligente. On avait des antropologue, des philosophes, des artistes, des litteraires... mais maintenant ça ne sert à rien !

                                                                  tout le monde fait de la com ! wèèèèè la com ! ah ben ça ! la com c’est porteur ! ah ben wè. dans mon univers je croise la com tout le temps partout... j’ai l’impression que tout le monde bosse dans la com. enfin bon si j’ai bien compris vous même jeune fille en faites et plus précisemment vous faites dans l’édition maintenant... pensez vous mademoiselle qu’étudier Voltaire qui a son entrée dans votre dico à la lettre V, ou bien se plonger dans les cultures amérindienne (lettre A) ou encore de savoir ce qu’à bien pu faire Hugo de sa vie (lettre H) ou ce qu’est une syllepse ... pensez vous que ça interesse une entreprise ??? la votre éventuellement (et encore je crains, parce que je suis moi même assez lucide) mais franchement .... allons ! un peu de réalisme ! ça ne sert à rien,

                                                                  avant, certes, on avait la douce naïveté de considérer que pour faire un honnête homme (concept des lumières, lettre L, pas concept sarkozyste, probablement déjà lettre S) il fallait comprendre le monde, savoir reflechir sur son passé, maitriser la reflexion philosophique...

                                                                  être libre dans sa tête. ce qui signifie, savoir réflechir par soi même.

                                                                  ce qui n’est pas incompatible avec le fait d’être patron ou ingénieur, ou tourneur fraiseur, ou maître d’école...

                                                                  AU CONTRAIRE, puisqu’elle est là la vraie liberté, il est là le vrai rejet du formatage, pas dans le fait de faire la fac pour justifier le fait qu’on a eu la flemme de faire une prépa (ce qui vous honore, je suis également passé par la fac et la prépa ne m’a jamais trop attiré, mais j’ai rencontré à la fac de vrais clones autant qu’il y avait chez mes amis de grandes écoles de vrai « rebelles », et inversement. Vos simplifications ne vous honorent guère) Pourquoi devrait on sacrifier ce qui fait de nous des hommes à un modèle qui veut faire de nous des consommateurs passif et malleable ?

                                                                  et ne me répondez pas que c’est parce que c’est le monde tel qu’il est et que je suis bien naïf... c’est ce genre de discours qui est naïf en ce qu’il oublie que le monde n’est jamais que ce que nous en faisons, ni plus ni moins. Vous devriez vous pencher sur l’histoire des avancées sociales... la fin du travail des enfants allait nous mener à la faillite, la fin des 60 h hebdomadaire c’était la fin de la France et ne parlons pas des congès payés.

                                                                  Mais non ! il faut accepter le CPE... alors même que le MEDEF, l’OCDE ou n’importe quelle étude sérieuse en démontre au moins le caractère illusoire. Les chiffres du chomage ??? en angleterre ? vous qui avez fait des études vous devriez vous pencher sur les indicateurs économiques : quelques pistes : pauvreté, surrendettement, dépense publique massive (oui oui, mais on communique peu la dessus ici), radiation de millier de personnes des listes du chomage pour cause d’incapacité au travail... temps partiels massif et donc développement des cas de salariés pauvre (pauvre, mademoiselle n’est pas un concept idéologique c’est une réalité statistique répondant à des critères précis)

                                                                  aux Etats-unis ???

                                                                  rééquilibrage des chiffres du chomage par une politique que certains n’hésite pas à qualifier de pénalisation de la pauvreté qui aboutit à avoir le taux d’emprisonnement le plus élevé (et de très loin) des pays developpé. Des études ont démontré le coté profondemment bénéfique de ce genre de politique sur les chiffres du chomage....

                                                                  alors maintenant, avant que vous ne me traitiez de gauchiste idéaliste et naïf... sachez que je ne suis vraiment pas fan du systeme universitaire français que je trouve étriqué (je préfère, au niveau du contenu, le systeme américain beaucoup plus enrichissant -pour ceux qui ont la chance d’acceder à la fac) et que je peux être critique sur notre droit du travail.

                                                                  Mais résumer la crise contre le CPE à une sorte de caprice de jeunes qui n’ont rien compris c’est :

                                                                  1) faire preuve de mépris vis à vis de vos amis

                                                                  2 ) et en conséquence de ne pas vous prendre pour la moitié d’une poire ce qui à votre age est peut être un peu déplacé.

                                                                  La seule prétention acceptable d’être jeune, c’est quand elle reve et revendique (c’est son privilège) mais si vous avez envie de tenir le discour d’un « vieux con » conservateur attendez au moins d’avoir un peu vécu peut être vous gagnerez en crédibilité. Surtout quand vous parlez de situation « plus complexe que ça » quand de toute évidence vous n’en maitrisez justement pas tous les éléments ;

                                                                  que ce soit de droit du travail,

                                                                  d’économie,

                                                                  d’histoire et d’enjeux sociaux.

                                                                  Ceci dit vous êtes probablement très compétente et tout à fait sympatique mais comprennez moi bien : ce que je veux vous dire c’est que vous oubliez tout simplement de vous poser la seule bonne question : qu’est ce que je veux ? dans quoi je veux vivre ? et en conclusion logique : qu’est ce qui pragmatiquement m’en éloigne ou m’en approche dans ce que je fais, dans ce qu’on me propose ?

                                                                  et là vous pourrez vouloir du CPE si ça vous branche.

                                                                  C’est amusant aussi comme vous sortez quelques banalité genre : les dirigeants sortent des grandes écoles donc n’ont d’yeux que pour elles... wè bon... et vous n’en tirez pas la conclusion qu’au lieu de faire un CPE qui ne lui coute rien, qui donne l’illusion qu’il s’attaque au chomage et qui est un cadeau pour son éléctorat ami le gouvernement ferait bien de faire son métier, de faire de la politique courageuse, de revoir les financements, les priorités etc.

                                                                  mais non vous le remerciez de détruire le code du travail.

                                                                  vous êtes un peu comme ces jeunes femmes (dont je ne serais pas étonné que vous soyez, mais je m’avance un peu) qui se défendent d’être féministe en oubliant que si aujourd’hui elles font ces études et qu’elles ont gagné leur liberté c’est aussi grace à elles (ce qui n’interdit pas un regard critique).

                                                                  idem pour le travail. quand vous êtiez en vacance avec vos parents c’était un peu grace au front populaire... enfin bon... sincèrement je vous souhaite bonne chance et bonne continuation.


                                                                  • Nicolas Cadène (---.---.248.128) 3 mars 2006 09:29

                                                                    Bravo à « machinchose ». Il serait bon que certains ici relisent d’autres articles qu’Anthony ou moi-même avant écris. Ensuiste, j’en profite pour préciser mon incompréhension quant à la sélection d’articles par « agoravox » : j’ai proposé un article le 24 février que l’on m’a refusé hier soir seulement, 03 mars ! La cause : « déjà trop développé ». Pourtant, mon article parlait du communautarisme sous un angle tout à fait différent de ceux déjà publiés, qui étaient très provocateurs. Là, je constate un article sur le CPE, pourtant déjà largement développé allant dans le sens de la mesure, sens majoritairement développé... Ensuite, j’ai donc « posé ma candidature » pour devenir « modérateur », afin de participer à une publication totalement objective des articles (mon travail actuel prouve largement mon objectivité et mon impartialité totale) mais étrangement je n’ai toujours pas de réponse 10 jours après... Vraiment, l’impartialité est à revoir sur Agoravox, et je serais déçu de devoir le répéter ici et ailleurs. Merci et encore bravo à l’argumentation de « machinchose » (car quelque soit son idée, l’important est d’argumenter).


                                                                  • Aurélie Champion 3 mars 2006 18:45

                                                                    Bonjour,

                                                                    Je trouve ça un peu mesquin de m’attaquer sur mes choix d’orientation.« Wè, tout le monde fait de la com ». C’est un secteur très varié et qui existe effectivement dans de multiples domaines.

                                                                    Vous aussi vous pourrez trouver dans votre dictionnaire Voltaire à la lettre V et si j’utilisais des moyens aussi faciles que les vôtres je dirais que vous pourriez y trouver aussi d’autres mots...à d’autres lettres.

                                                                    Vous me semblez avoir beaucoup d’humour (non, non,je ne suis pas ironique)En fait, vous aussi me paraissez plutôt sympathique.

                                                                    Mais pour vous les jeunes ont juste le droit de rêver et de revendiquer.

                                                                    Or, ce que je veux, c’est trouver du travail et pas seulement en rêver.

                                                                    Ensuite, je n’ai pas encore été sélectionnée et je n’aurais pas eu la prétention de le dire sinon.

                                                                    Je ne suis pas gentille avec mes amis ? : les gens de l’Unef ne sont pas mes amis et je ne trouve pas qu’ils représentent la totalité des étudiants (élus par 5 % des étudiants)

                                                                    Je ne me prends pas pour la moitié d’une poire, ce qui est prétentieux à mon âge ? : j’ai l’impresion d’entendre ma vieille tante quand j’avais 10 ans (et oui déjà à l’époque j’avais un orgueil démesuré)

                                                                    Soyons beau joueur ; il est trop facile de m’attaquer (études, âge) pour critiquer mon message,

                                                                    Sans rancune,

                                                                    Aurélie


                                                                  • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 19:03

                                                                    AH AH AH AH ! ok, au temps pour moi.

                                                                    Mais déjà m’attaquer sur mon age c’est méchant !

                                                                    ah ! je ne suis pas si vieux. résumer comme ça mon propos m’apparait en effet assez monstrueux.

                                                                    j’en suis donc désolé.

                                                                    ce que j’ai voulu dire :

                                                                    Pour la com : j’ai de très nombreux amis qui sont dans la com. Moi même je ne suis pas bien loin pour tout vous dire. ce que je veux dire c’est que ça ne m’empêche pas un regard un peu disons ironique sur tout ça... le grand pipeau souvent de la com, du marketing et tout ça.. et qu’au fond, oui y a du boulot mais pour tant de personne c’est être devenu tellement couillon ! franchemetn : alors mon petit conseil : les meilleurs restent ceux qui ont un cerveau qui voit le jeu de tout cela et évitent de se prendre trop au sérieux tout en étant toujours culturellement en éveil. et là ça rejoint un autre de mes points : qu’est ce qui est mieux ? des générations de quasi-analphabète super fort en marketing ou des gens qui réflechissent ? le problème c’est que si je réflechis je constate que je ne suis pas sur d’avoir besoin de 12 télés et c’est mauvais pour la consommation... voilà ce que je veux dire. Je ne résume surement pas la jeunesse comme vous le dites. Pour moi être jeune c’est être encore TOUT. Donc un jeune qui pense comme un gentil sénateur UDF de 68 ans (là je parle en général) ça me desespère un peu en fait. désolé pour les attaques personnelles mais elles avaient pour but de souligner des sortes de postures que je croyais déceler. Je n’avais en aucun cas l’intention de vous attaquer personnellement puisque je ne vous connais pas. désolé pour le concours et bonne chance. Vraiment.

                                                                    et juste une dernière chose ; vous avez répondu sur les points vous concernant mais pas du tout sur le fond. c’est habile.

                                                                    sans rancune j’espère.

                                                                    M.


                                                                  • Axis (---.---.26.121) 3 mars 2006 09:37

                                                                    Nous fêtons, comme chaque année, un anniversaire : celui de 1936. Soixante dix ans !

                                                                    Le monde et son économie ont considérablement changés entre temps. La France et les français ne sont pas seuls, ce qui ne devrait avoir échappé à personne. Nous n’avons pas d’autre solution que de changer... aussi. Cela sera douloureux, mais inévitable.

                                                                    Sauf à régresser. Encore.


                                                                    • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 09:41

                                                                      c’est drole ça ! si je dis « je refuse le pire inutile et médiocre politiquement » ça signifie forcement que je sous - entend qu’il ne faut rien changer ??

                                                                      ce discour qui consiste à faire croire que la lucidité n’est que du coté de ceux qui détruisent est un peu bidon.

                                                                      on peut aussi vouloir mieux et rester pragmatique !

                                                                      de même qu’on a le droit de dénoncer les impostures. Et le CPE en est une.

                                                                      (peut être que j’ai mal compris votre message mais je tenais à en profiter pour dire mon opinion sur cette eternelle thématique du soi-disant rejet du changement)


                                                                    • CHAKI (---.---.26.134) 3 mars 2006 10:03

                                                                      Giao,c’est toi qui a rien compris je suis pas de la fonction public,mais comme toi dans une entreprise privé,moi aussi j’ai une grande expérience proféssionnelle 17 ans ca te va moi je défends les intérets des jeunes,c’est vrai je suis tres prets du syndicat,toi qui parle de 68 ,si tu as des congés payer c’est le syndicat qui te les donner,mais surtout pas le patron que tu defends. si je me mets a ta place en tant que responsable RH je donnerais un bon salaires a un jeune qui sort de ses études apres 5 ans,et je lui donnerai un CDI apres une période d’éssaie de 2 mois ca se vois que tu a jamais travailler a l’usine,moi je suis sur le terrain avec eux. toi tu es bientot en retraite ca se vois alors profite s’en bien,car les jeunes sont pas sur de l’avoir. tu vois je pense a l’avenir ?


                                                                      • casiro (---.---.21.95) 3 mars 2006 10:20

                                                                        S’il y a une autre rengaine que les libéraux nous rabachent depuis des années c’est bien celle sur les fonctionnaires. Ah ! Salauds de fonctionnaires qui ont la sécurité de l’emploi et une grille de salaire évolutive jusqu’à la fin de leur carrière ! Tous ces planqués, qui font tourner la France soit dit en passant, qui ne connaissent pas la précarité du monde de l’entreprise. Seulement avant de cracher sur les salaires des fonctionnaires, il faudrait être un peu plus au courant sur leur montants. En moyenne, le salaire d’un prof en fin de carrière est celui d’un cadre en entreprise en début de carrière. Celui-ci en fin de carrière gagnera peut-être dix fois plus qu’un prof. Oui, les fonctionnaires ont la sécurité de l’emploi, oui, ils ont parfois des avantages, oui ils peuvent faire grève plus facilement que les salariés du privé. Et alors ? N’est-ce pas comme ça que devraient être tous les emplois ?


                                                                        • HZ (---.---.110.73) 3 mars 2006 11:21

                                                                          A cela on peut rajouter un manque de conscience professionnelle souvent. Et pour en revenir au pôôôvre professeur par rapport au cadre, il est évident qu’ils travaillent autant dans la semaine, sinon dans l’année. Il me semble que le professeur moyen tourne autour des 18h hebdomadaires alors que le cadre va allègrement faire ses 45 h (ben c’est normal, c’est un cadre aussi, faut pas pousser)... Comparons ce qui est comparable aussi. Ramenons le salaire au salaire horaire, et on va voir qu’il est vraiment pas mal payé du tout, le petit prof dont vous parlez. Le but n’est pas là, on discute CPE et vous nous parlez du sempiternel débat privé / public. Une grosse différence, monsieur également, c’est qu’un salarié du public qui va commencer à faire grève va emmerder copieusement le public, justement, et pas uniquement son patron. Un salarié du privé qui va faire grève ne va pas gêner Mr Dupont quand il voudra prendre son train pour aller voir sa pauvre maman malade. IL est curieux, que vous ne parliez absolument pas du CPE, mon cher Fidel, j’aurais bien aimé avoir votre point de vue (limite caricatural sans doute) là dessus.


                                                                        • (---.---.21.95) 3 mars 2006 18:19

                                                                          Il ne me semble pas vous avoir permis de m’appeller Fidel. Ce cynisme fortement déplacé ne me donne même plus envie de débattre avec vous. Juste pour dire que un prof a une présence en cours de 18h hebdomadaire, ce qui fait un temps de travail effectif qui va de environ 50h en début de carrière (préparation des cours, correction des copies et autres impondérables) à environ 35h en fin (ce sont de grosses approximations). Et je ne vous parle pas des professeurs des écoles qui font facilement 60 à 70h par semaine.


                                                                        • machinchose (---.---.129.40) 4 mars 2006 13:15

                                                                          et vous ne parlez pas du stress d’affronter des heures durant des classes. Et si ce monsieur trouve ce boulot si formidable qu’il le fasse ! c’est ouvert : il suffit de passer le concours ! tout le monde peut le faire. Pourtant personne n’en veut.

                                                                          et en effet ce « fidel » est ridicule.


                                                                        • Boby (---.---.182.218) 7 mars 2006 20:54

                                                                          entendre dire que les enseignants travaillent 50 h/semaine en début de carrière et 35 h au bout de quelques années m’épouvante ... si c’est vraiment ça, ça veut dire qu’à 45 ans, on se met à glander ! on répète toujours les vieux trucs ... jusqu’à la retraite !

                                                                          si ça se passe de la même façon dans le privé, je comprends qu’on essaie de virer les gens à 50 ou 55 ans ...


                                                                        • c florian (---.---.162.39) 3 mars 2006 10:22

                                                                          on remarque dans les posts un véritable rejet des patrons, qui ne pensent qu’à exploiter leurs salariés obligés de se tuer au travail pour une misere. or la réalité est tout autre.

                                                                          concernant les tpe-pme, qui represente la grande majorité des entreprises françaises, le bon salarié est une valeur ajoutée et une personne à part entiere. le patron n’a aucun intérêt à virer quelqu’un qui travaille bien et qui s’est adapté à l’entreprise, pour le remplacer en plus par un autre qui ne conviendra pas forcément. c’est faire un faux procés aux patrons que de les considerer comme des « esclavagistes ». bien sur que certains n’ont pas de scrupules, mais avec ou pas cpe ils seront toujours ainsi.

                                                                          pour les grosses entreprises, la part d’un salarié dans le chiffre d’affaires est léger, et la partie de charges gagnée grace au cpe minime. donc la question du licenciement à des fins économiques n’a pas de sens si l’emploi est nécessaire et demande un minimum de qualifications.

                                                                          il faut prendre en compte aussi le climat de l’entreprise. les autres salariés verront tres bien si l’usage de cpe et de licenciement est abusif. et là se pose le probleme du syndicalisme dans l’entreprise qui est quasi inexistant en france.

                                                                          le cpe, tout comme le cne, ne sont pas la solution à tous les problemes economiques du pays, mais ne sont pas non plus le debut de la fin des droits des salariés. mais tout le monde politique est d’accord pour s’opposer sur ce dossier plutôt que de reflechir aux véritables problemes de formation et de croissance. on envoit des bacheliers à l’université sachant trés bien que de nombreuses filieres ne menent à rien (staps, psycho..) et on les fait réagir sur des contrats de travail. combien de jeunes diplomés d’université signent des cdi dans l’année ? les cdi sont proposés majoritairement aux etudiants des grandes ecoles, iut, bts, iup, bac pro, les mêmes qui ne font pas greves. donc mettre en avant que les cpe vont remplacer les cdi et précariser les jeunes est un mensonge.


                                                                          • Axis (---.---.26.121) 3 mars 2006 10:44

                                                                            Que les tenants des avantages acquis nous expliquent comment les conserver alors que nos compétiteurs sont des pays où ces avantages n’existent pas.

                                                                            Essayez de participer à une course de vitesse (genre 110m haies) avec un sac de 60kg sur le dos pendant que vos adversaires ne portent rien.

                                                                            Le patron français (le petit en particulier) est celui qui supporte les 60kg. Le chinois, le chilien, le brésilien, le vietnamien... n’ont rien sur les épaules.

                                                                            Malheureusement pour leurs employés et notre économie.


                                                                            • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 11:02

                                                                              formidable ! rétablissons le travail des enfants et le salaire journalier à 1 euro et ne retrouverons notre compétitivité.


                                                                            • Lorenzo (---.---.117.10) 19 mars 2006 16:35

                                                                              Bonjour à tous,

                                                                              Machinchose, la question qui se pose à nous aujourd’hui n’est pas de savoir si on doit rétablir le travail des enfants ou tout autre abus de ce genre dans nos sociétés. Ne prenez pas le problème à l’envers : le problème est que nous, sociétés développées, ne maîtrisons en aucune manière ce qui se passe dans les pays à bas coût de main d’oeuvre comme la Chine ou l’Inde, en particulier en matière d’acquis sociaux et de droit du travail. Sans parler des régimes en place (la Chine reste une dictature, mais pas l’Inde par exemple), les cultures locales, la manière d’appréhender le travail, et pourquoi ne pas le dire, la motivation des gens (les salariés de ces pays sentent que leur avenir est devant eux) sont très différentes.

                                                                              La réalité du monde d’aujourd’hui est que la maîtrise d’un certain nombre des leviers indispensables pour assurer la prospérité et le bien-être de tous nous échappe (ou alors il faut m’expliquer ce que nous pouvons faire à l’échelle de la France ou même de l’Europe pour contrer la tendance en cours). Nous pouvons essayer d’aller faire la révolution en Chine pour changer les choses, mais très honnêtement, je doute que cela soit couronné de succès (les étudiants de Tien-an-Men en 1989 s’y sont cassés les dents avant nous).

                                                                              La mise à niveau des salaires indiens ou chinois par rapport aux nôtres n’est pas pour demain, même à raison de 15% ou 20% d’augmentation par an dans certains secteurs... on part de très loin ! En Inde, vous pouvez payer une trentaine de personnes pour développer des logiciels pour le prix d’un programmeur français. Que pouvons-nous faire face à cela ? Vous allez me répondre peut-être : « augmentons les salaires des travailleurs indiens ! ». Mais ce n’est même pas une attente de leur part ! Les développeurs indiens cités ci-avant sont très contents de leur sort, car le salaire qu’ils ont déjà, si faible soit-il à nos yeux, leur donne un très bon pouvoir d’achat dans leur pays... !

                                                                              Les patrons, je vous le rappelle, ont la possibilité, dans un contexte d’économie mondialisée, de délocaliser le travail pour trouver ailleurs l’avantage concurrentiel qu’ils ont perdu. Ce n’est pas parce qu’ils trouvent ça bien ou parce qu’ils ont une aversion particulière à l’égard du salarié français, mais parce que la survie de leurs entreprises (celles qui emploient des gens et qui permettent à ces derniers de vivre, justement...) en dépend. Si vous vous mettez un instant à la place d’un patron, que préférez-vous dans ce cas ? La mort de votre entreprise ou la possibilité de continuer ailleurs ?

                                                                              Dans les deux cas, des cohortes de salariés se retrouvent au chômage en France. Donc la question que nous devons nous poser, c’est de savoir comment maintenir le travail en France. Et pas par des mesures coercitives. Il faut au contraire créer un climat favorable pour les entrepreneurs, chose qui n’existe pas en France aujourd’hui. Et pourtant, ce sont les entrepreneurs qui créent les emplois. Alors pourquoi une telle aversion envers les patrons dans ce pays ?

                                                                              Notre seule chance, je regrette de le dire, est de nous adapter du mieux que nous le pouvons à des règles que nous n’avons pas choisies mais qui s’imposent de fait à nous.

                                                                              Au cas où nous ne l’aurions pas remarqué, nous ne sommes plus au temps des canonières. Il était facile, en ce temps-là, d’imposer nos vues au monde entier (à la Chine et à l’Inde justement, entre autres...) mais cette époque est malheureusement révolue.

                                                                              Dans l’autre sens, il y a aussi l’idée de fermer les frontières pour se protéger (comme le proposent certaines personnes très très très à droite). Mais attention ça va dans les deux sens : il ne faudra pas essayer d’aller vendre des Airbus ou des centrales nucléaires ailleurs dans ce cas... ! Or, la prospérité d’un pays dépend quand même en grande partie de ce que ses entreprises sont capables de... vendre ! Comment assurer la prospérité de tous en France, si nous ne vendons plus rien ?

                                                                              Comprenez-moi bien, Machinchose, je ne dis pas que ce qui se passe actuellement est bien, je suis le premier à trouver cela terrible au contraire. Mais c’est une réalité que nous ne pouvons plus faire semblant d’ignorer. Alors n’essayons pas d’avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière en prime. Nous devons avoir une approche un peu plus volontariste par rapport à une situation où nous avons une marge de manoeuvre plus que limitée. Le CPE est-il une réponse ? Je n’en sais rien, mais n’ayons pas peur d’essayer. Croyez-vous que la précarité des jeunes n’existe pas de fait dans la situation actuelle où ils passent de stage en stage et de CDD en CDD et d’intérim en intérim ?

                                                                              En revanche, je vous rejoins totalement sur le fait que cette réponse possible (le CPE) doit aller de pair avec un coup de fouet en matière de politique de l’éducation. Mais attention, vous devez penser à ceux qui sont déjà bien avancés dans leur cursus éducatif actuel, et ceux qui en sont déjà sortis ! Les effets d’une nouvelle politique en matière d’éducation ne pourront se faire sentir que dans 5 à 10 ans, pas avant !

                                                                              Très cordialement. Lorenzo.


                                                                            • martin (---.---.69.226) 3 mars 2006 11:00

                                                                              Comme il est dit plus haut continuez comme avant, les stages gratuits pour toutes et tous. Pensez ! l’université est la confrontation des savoirs et l’ingénieur est ingénieux. Aujourd’hui indépendamment que le chomage n’est pas beurré sur toute la France en une couche uniforme, et qu’il touche 80 % des jeunes des cités ouvrières sans emploi et pour beaucoup sans autre lien social que ce contrat possible, cet enfin contrat possible. 50% des enfants d’ouvriers et employés n’arrivent pas jusqu’au BAC. Pensez !!! Nikolas Sarkosi propose une loi qui sera votée d’importer de la main d’oeuvre qualifié doctorat et ingénieur à un smic bonifié soit 1250eurios par mois pendant trois ans après s’il est sage, et sans bruit il pourra refaire une même période de trois ans et s’il est sage etc, etc et c’est pour nous le vrai danger six ans d’études supèrieures pour un smic par ce sera le salaire de base de l’élite. Aujourd’hui nous jouons la vie de ce qui ne peuvent jouer ni se lancer des confétis. parce que le CNE et CPE c’est permettre aux français qui ne savent ni lire ni écrire ni compter de concevoir un emploi parce qu’il y a un contrat et un comblement juridique. Pour l’application il y a le parlement qui s’il posait son cul sur les sièges de l’assemblée nationale plus souvent le loi ne serait pas passée et ne seraitpa sen passede l’être. Seulement, peu de politique sont capable de comprendre et de confronter des idées, peut-être en manquent-t-ils . Il vaut mieux jeter les Français riches contre les Français pauvres cela fait toujours recette surtout et y compris dans la gauche ou ce qui se disent incarner la gauche. La grande idée des trentes cinq heures pour tous les sans diplômes d’études supérieures c’est ce qui s’applique aujourd’hui soit baisse de 30% du salaire et 50% des retraites, et ce n’est pas fini Alors De villepin aime les gens et c’est difficile. Mais c’est un autre jour, préparons les banderolles Jack à dit qu’il sera avec nous. Invesiture oblige.Un animal est né le rat* social Rat=pingre. Pas le soleil il y aurait une faute Martin,


                                                                              • lucky (---.---.24.3) 3 mars 2006 11:57

                                                                                Aurélie,

                                                                                curieuse surprise..je ne pensais jamais retomber sur toi un jour sur le net.

                                                                                J’aime bien ton article, nettement discordant par rapport au son de cloche habituel des étudiants de fac moulés aux discours de l’UNEF. Les commentaires de ton post en attestent : la plupart n’ont aucune idée des réalités économiques et du fonctionnement d’une entreprise. Pire, les amalgames fusent et j’avoue avoir du mal à comprendre comment on peut en arriver à un problème de communisme/juifs/maréchal Pétain en parlant du CPE. Voir la jeunesse de mon pays raisonner comme ça me fait peur, tant c’est ce genre de raisonnement fiévreux qui est à l’origine même du racisme et des raccourcis intellectuels douteux qui se sont déjà bien illustrés dans ce pays. Peut-être un jour apprendra-t-on aux étudiants à se faire une idée par eux mêmes, en attendant, force est de constater qu’ils suivent gentiment le prêt-à-penser qu’on leur fournit sans se poser de question. Etre rebelle contre le gouvernement est une mode, surtout quand il est de droite, et se sentir constamment opprimé par la société/le système/les riches/les bourgeois/les directeurs/les énarques une habitude bien franco-française. De plus il est curieux de voir des gens contester l’adéquation d’un système (le CPE) avec un monde qu’ils ne connaissent pas ou peu (celui des entreprises) ; un peu comme quand les lycéens viennent contester la réforme du BAC alors qu’il ne l’ont pas encore passé et qu’ils n’ont que peu d’idée de ce qu’il y a derrière. Tout cela sent la manipulation à plein nez, les discours formatés, les pensées approximatives. Bravo donc de ne pas rentrer dans ce jeu et d’essayer d’exprimer une voix que l’on entend peu dans les médias conventionnels.

                                                                                L’adéquation des formations universitaires est un pan du problème, mais je pense qu’il y a aussi dans la même catégorie le niveau de protection sociale qui existe au niveau des CDIs. Il faut bien comprendre que licencier quelqu’un d’une entreprise n’est jamais marrant, ni pour le licencié, ni pour l’entreprise, mais qu’il y a un grand nombre de cas où l’entreprise n’a tout simplement pas le choix. Une entreprise n’est pas une association caritative, elle n’existe par la loi qu’à la condition sine qua non qu’elle génère de l’argent ; sans quoi, c’est le dépôt de bilan. Elle ne peut pas alimenter des gens à ne rien faire, et elle paie des cotisations à l’assurance chômage pour ça. Pourtant, en France, licencier quelqu’un est dans bien des cas un défi digne de la traversée de l’Atlantique à la nage avec ceinture de plomb et des chaussures de ski aux pieds. Avant de me lapider copieusement, de me traiter de nazi (vu les commentaires au dessus, je m’attend à tout) par pitié, lisez la suite et faites fonctionner les deux lobes qui vous distinguent des batraciens ; imaginez vous aussi que j’étais dans mon adolescence anarchiste révolutionnaire, et que je n’ai jamais habité le 16ème.

                                                                                Il y a 1 an de cela, j’ai subi un plan social assez massif dans mon ancienne boite ; 130 personnes virées, sur 1000 environ que compte la boite. Bien entendu, sur le coup, on a la haine, on se sent ejecté comme une vieille chaussette, surtout quand les cravatés qui vous licencient sont fraîchement arrivés et que vous êtes dans la boite quasiment depuis sa création. Cela dit, vu la suite, la rage d’être licencié se transforme bientôt en cafard quasi quotidien puis en guerre d’usure tant le processus est long et compliqué : 6 mois entre l’annonce du plan social (où il est clair qu’à partir de ce point vous n’en foutez plus une rame) et le licenciement effectif (fin du préavis). Imaginez vous 6 mois à ne pas savoir où vous en êtes, dont 3 à venir au boulot pour ne rien y faire sous peine de licenciement pour abandon de poste, puis 3 à broyer du noir à la maison, à recevoir des refus, à vous lever à 1h de l’aprèsm pour aller chez casto acheter de la peinture pour plafond. Le pire pour la boite, même si c’est bien pour vous, c’est que vous êtes payés pendant 6 mois et que vos batailles de position vous ont fait gagner en plus des indemnités de licenciement substantielles qui peuvent atteindre 1 année de salaire. Pas étonnant après que les entreprises n’osent plus embaucher personne. D’ailleurs, après une bonne galère, me voilà dans une nouvelle boite, bien grosse celle-là, plutôt très bien.

                                                                                Ici, c’est encore pire : si je veux embaucher une personne il me faut faire un dossier de dérogation qui doit passer au minimum dans les mains de tous mes chefs jusqu’à mon N+3 et être examiné par 2 ou 3 commissions diverses, comités variés, plus les RHs qui bien sûr vont vouloir y mettre leur grain de sel. Le process dure environ 3 mois, et l’issue en est à 90% un refus. La raison ? Plus personne ne veut prendre la responsabilité d’avoir à payer quelqu’un pendant des mois de négociations puis de devoir lâcher un package financier plus que conséquent si jamais on doit licencier la personne pour une raison quelconque (compétences de mauvaise qualité/inadéquation de la personne/projet qui tombe à l’eau). Un licenciement coûte tellement cher, aujourd’hui, qu’il en devient un épouvantail pour qui veut embaucher. Les syndicats, très présents dans cette nouvelle boite, n’arrangent rien, car ils complexifient d’un facteur 100 tout changement social de la part de l’entreprise.

                                                                                Pour revenir à ma petite expérience de plan social, j’aurais nettement préféré être viré au lance pierre et retrouver un travail immédiatement, un peu à la sauce anglo-saxonne, que d’être indemnisé à glander chez moi pendant 6 mois, refaire la peinture de mon appart et déprimer sur les sites de recherche d’emploi.

                                                                                Après, pour en revenir à ton article, dans mon équipe actuelle, il n’y a pas une seule personne issue du milieu universitaire. Comprenne qui voudra.

                                                                                Content de voir que tu n’as pas perdu ton pep’s. Désolé d’être venu, il se trouve que le sujet m’intéresse, là je ne pouvais pas passer à côté. Bonne continuation,

                                                                                lucky


                                                                                • Aurélie Champion 3 mars 2006 19:18

                                                                                  Lucky,

                                                                                  Merci pour ton message. Tu apportes l’expérience du monde du travail à mon expérience universitaire, avec comme toujours, ue rare justesse.

                                                                                  Donne-moi ton e-mail, si tu le souhaites, et on pourrait sortir un peu du débat... Décidément le net...

                                                                                  Aurélie


                                                                                • lucky (---.---.24.3) 3 mars 2006 19:40

                                                                                  Merci pour ton accueil, c’est sympa.

                                                                                  Tu as un de mes emails avec ce comm normalement. J’avoue que je ne sais pas si il apparaît en clair ici donc je te donne mon email « fourre tout ».

                                                                                  N’hesite pas.

                                                                                  lucky


                                                                                • lucky (---.---.24.3) 3 mars 2006 21:04

                                                                                  Que d’attaques personnelles, que de démagogie dans ces commentaires, et si peu d’arguments solides. Je ne prétends pas être une sommité dans ce domaine, mais il me semble qu’une des règles de base en rhétorique est de s’attaquer aux idées, et pas à leur porteur. Une autre règle est d’argumenter, quel que soit la nature de l’argument, même s’il s’agit d’une expérience personnelle, mais au moins, de faire partir son discours de quelque chose. Enfin dans un monde idéal il faudrait aussi un discours logique et construit. Quand je lis des « tout le monde fait de la com ! wèèèèè la com ! ah ben ça ! la com c’est porteur ! », des « Vous me faites déjà de la peine. Cordialement », « ce ne sont pas les gens comme vous qui ont fait avancer le monde » (j’espère que monsieur est historien pour prétendre avancer telle vérité) et même l’excellentissime « si vous avez envie de tenir le discour d’un « vieux con » conservateur attendez au moins d’avoir un peu vécu peut être vous gagnerez en crédibilité » (comme si étant jeunes on était forcément emprunts des mêmes rêveries standardisées que les autres, une véritable ode à la diversité du vivant tout ça) j’ai l’impression de voir nos hommes politiques s’étriper par meeting interposés, en tête desquels nos dévoués Sarkozy et Villepin, pourtant ennemis jurés de la plupart des auteurs de ces commentaires.

                                                                                  S’attaquer aux personnes plus qu’aux idées est une technique fréquemment utilisée par les extrémistes de tous poils, les populistes de tous bords, pour tenter de prendre supériorité sur la personne et ne pas débattre des idées. Le P., Ha...er... adorent ce genre de technique. On en a une jolie démonstration ici. Beaucoup de haine diluée dans peu d’intelligence, beaucoup de raisonnements approximatifs, de cheminement logiques mal construits, d’amalgames non assumés. Souvenez vous, si vous voulez vous convaincre de la nuisance du procédé, que les attaques personnelles sont sûrement un des facteurs qui est à l’origine du retour de l’ordre moral aux USA après l’affaire Clinton-Lewinsky, et donc par extension de l’élection de notre va-t-en-guerre préféré qui s’en est allé visiter l’Irak avec ses potes.

                                                                                  On ne peut pas demander à l’auteur de l’article de se défendre sur les idées quand on sort un comm long comme une liste à la Prévert pour l’attaquer sur sa personne. J’avoue avoir du mal à piger la logique de la chose...

                                                                                  Quant à la rigueur demandée, il faut au minimum qu’elle soit réciproque.

                                                                                  lucky


                                                                                • Axis (---.---.26.121) 3 mars 2006 11:58

                                                                                  HZ, je me permets d’apporter une précision concernant les profs (de lycées et de collèges car c’est très différent pour les profs de facs) : il est vrai qu’ils ont des horaires légers, mais à leurs heures de travail (souvent très difficile) il faut ajouter le temps qu’ils consacrent à la préparation de leurs cours, à la correction des devoirs, aux réunions de travail, aux rencontres avec les parents d’élèves...

                                                                                  En fin de carrière, ils percoivent un salaire de cadre moyen.

                                                                                  Je ne suis pas enseignant (pas fonctionnaire) et ne voudrais, surtout pas, l’être.

                                                                                  Merci.


                                                                                  • HZ (---.---.110.73) 3 mars 2006 12:12

                                                                                    Je ne tiendrais pas à être enseignant non plus, mais je les connais bien, et non, ces histoires de préparation de cours ne prennent de toutes façons pas autant de temps que le taff hebdo d’un cadre, désolé. (Même du temps où j’étais lycéen, combien de temps mettaient en général les profs pour rendre des copies ? ...). Pour en revenir aux profs de fac, j’ai un ami qui est agrégé, qui bosse dans des classes prépas ou élitistes, et qui ne bosse que 20h par semaine pour un salaire bien confortable (dépassant allègrement les 2000 euros). Oui c’est différent, j’en conviens. Mais mon ami peut s’occuper des devoirs de ses enfants, aller à la piscine, prendre des cours d’instrument de musique etc... Il ne se plaint jamais, curieux non ? Je voudrais surtout parler du post qui te précède, car il est d’une intelligence et d’une justesse rare et je l’en félicite, j’ai pris plaisir à le lire. Bravo


                                                                                    • Fred95 (---.---.224.10) 4 mars 2006 18:03

                                                                                      HZ, tu dis que tu connais « bien » les profs parce que t’as UN ami qui est prof agrégé et tu généralises à toute une profession sur la base d’une personne ? Ensuite, tu juges leur travail par rapport au temps que mettaient les tiens pour te rendre des copies au lycée ?? Alors là, bravo et encore bravo. J’aurais aimé te suggérer de te faire une idée en corrigeant toi-même les copies de 150 élèves après le boulot, mais non, c’est mieux que tu ne deviennes jamais prof. Moi, je le suis, mais avant j’ai été cadre dans l’industrie : ça va sûrement te surprendre que je suis plus fatigué après mes journées à l’école. Alors de grâce, essaie de parler uniquement de ce que tu connais personnellement. (Désolé, ça n’a plus grand chose à voir avec l’article du départ.)


                                                                                    • Mathieu (---.---.212.160) 3 mars 2006 12:21

                                                                                      Il y a à mon avis deux problème différents. Le désengagement de l’Etat dans l’éducation et le refus de l’Etat de vouloir lutter contre la précarité (dans ce cas-là des plus jeunes). Les universités ont besoin d’être améliorées. Mais ce n’est pas pour cela que l’on doit dire oui à n’importe quelle réforme sous prétexte de dire qu’il faut du changement. Mais ces changements doivent être faits dans l’intérêts des étudiants. Il serait bon de se renseigner sur ce que les étudiants et les professeurs aimeraient voir changer pour que les universités soient meilleures. Mais cela à un cout et l’Etat ne semble pas prêt à assumer ce cout. Il faut néanmois ce méfier des comparaisons entre les grandes écoles et les universités. Les résultats annoncés par les grandes écoles sont parfois différents de la réalité (une réputation ça s’entretient). Je pense que les stages doivent être fortement utilisés en université (ainsi que les séjours à l’étranger, que ce soit en entreprise ou dans une université) mais pour cela il faut avant tout modifier les conditions de stage, c’est à dire offrir au salarié un réel statut au sein de l’entreprise, interdire les stages qui ne se font pas dans le cadre d’une formation et inciter les entreprises à embaucher leurs stagiaires à la fin des stages. Concernant le CPE, il n’apporte aucun avantage aux étudiants chercheurs d’emploi, il ne fait que prolonger leur précarité. Et il ne me semble pas que l’on travaille pour le plaisir, on travaille pour pouvoir vivre dans de bonnes conditions (ce qui n’empêche pas de pouvoir prendre son travail avec plaisir). ALors avoir un travail qui ne nous permet pas de sortir de la précarité, cela n’a que peu d’intérêt. L’intérêt est en revanche bien réel pour l’employeur qui a à disposition des employés bien plus maléables (difficile de protester quand on sait qu’on peut être virer du jour au lendemain sans aucune justification). Au sujet de la période d’essai, elle est pour un cadre de 3 mois maximum, pouvant être renouvelée une fois. Cela fait donc 6 mois. Si ces 6 mois ne sont pas suffisant et que l’on a besoin de 2 ans pour être sûr que l’employé est vraiment compétant alors il faudrait peut-être s’interroger sur ses propres capacités de recrutement et/ou de formation.


                                                                                      • Axis (---.---.26.121) 3 mars 2006 12:26

                                                                                        Je voulais lire (ou relire) le commentaire que tu évoques, mais je ne trouve plus que le tien.

                                                                                        Juste pour conclure, je connais de nombreux profs enseignant dans des établissements techniques et ne peux rien écrire d’autre que : « je les admire et les plains ».

                                                                                        Je ne voudrais pas de ce boulot, même pour un salaire 3 fois supérieur à celui qui leur est versé.

                                                                                        Bonne fin de journée, HZ.


                                                                                        • Christophe (---.---.58.18) 3 mars 2006 13:10

                                                                                          Pour l’application il y a le parlement qui s’il posait son cul sur les sièges de l’assemblée nationale plus souvent le loi ne serait pas passée et ne seraitpa sen passede l’être.

                                                                                          Malheureusement, même si le parlement n’est pas toujours bien rempli, le CPE est passé grâce au 49.3, engageant la responsabilité du gouvernement sans débat ni vote !


                                                                                          • chaki (---.---.26.134) 3 mars 2006 13:28

                                                                                            peu t’on me dire ou sont passer les avis précendants,dommage le débat est d’actualité ?


                                                                                            • Roswell (---.---.1.39) 3 mars 2006 14:03

                                                                                              Je suis jeune diplomé en alternance (obtention juin 2005)dans le domaine de l’informatique. Je realisais très bien qu’en sortant de ma formation, je ne trouverai pas un employeur qui me proposerai un CDI, bien qu’en ayant déjas deux années d’experience et partant donc avec un réel avantage par rapport aux autres étudiants ayant opté pour une formation en continue.

                                                                                              Je travaille donc depuis la fin de mon contrat d’alternance en Interim. Je ne m’en plein pas, même si des contrats à la quinzaine représente à mes yeux une énorme précarité.

                                                                                              J’ai donc une question : Les etudiants (universités) finissant leur cursus pensent t’ils réellement que l’on puisse leurs tendre les bras avec un CDI ? Alors que moi, jeune travailleur dans un secteur plus technique ne décroche que des jobs en Interim.

                                                                                              Tous ces gens là me paraissent loin des réalités actuelle du marché du travail.


                                                                                              • Aurélie Champion 3 mars 2006 19:29

                                                                                                Merci pour votre commentaire concis mais très juste : le contrat en alternance est une bonne solution. Certaines facs le proposent, mais ce n’est pas le cas de toutes.


                                                                                              • franc (---.---.214.22) 3 mars 2006 18:47

                                                                                                pour défendre un cne ou un cpe il faut ètre du coté du medef, pourquoi laurence parisot à applaudit à leurs création ? Croyez-vous que si cela était bon pour les jeunes ceux-ci auraient eu la mème réaction ? Les boucs emissaires sont les jeunes et non pas le cpe !pourquoi avoir supprimer les emplois jeunes ? Ils ne convenaient pas au medef !


                                                                                                • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 19:05

                                                                                                  le MEDEF n’aime pas le CPE. C’est très officiellement leur position. Ils ne voient pas l’interet.


                                                                                                • Christophe (---.---.58.18) 4 mars 2006 01:38

                                                                                                  Je confirme que le MEDEF n’approuve ni le CPE ni la méthode qui a permis de l’imposer. Des dernières nouvelles de l’UIMM (patronat de la métallurgie), l’on constate que le patronat veux traiter cela entre partenaires sociaux.

                                                                                                  D’ailleurs, pour rappelle à Lucky qui parle de la lourdeur financière d’un licenciement, je te conseille de lire quelques accords de branche ; signés par le patronat ; qui admet donc, par sa signature les indemnités que tu mets en exergue pour exposer le coût d’un licenciement.

                                                                                                  Certes, je ne dis pas pour autant que ces mesures, dans le contexte actuel, leur convient. Cependant, pour beaucoup de patrons, c’est par la voie de la négociation, par la recherche de concensus qu’ils souhaitent trouver des solutions.

                                                                                                  D’ailleurs, Lucky, lorsque tu parles de 3 mois de préavis, cela correspond à la période requise dans l’accord de branche s’appliquant à ton entreprise et correspond généralement à la durée de ta période d’essai minimum fixée aussi par accord de branche. Pour les trois mois supplémentaires, c’est dû uniquement au cas particulier d’un plan social (dès lors que plus de 10 salariés sont licenciés simultanément).

                                                                                                  Donc, pour revenir à ceux qui émettent des critiques sur le code du travail, il serait intéressant que vous citiez des articles qui posent problème. Par ailleurs, pour ceux qui ne connaissent peut-être pas encore bien la législation du travail, toute mesure insérée dans le code du travail et qui aurait tendance à faire reculer certains acquis des salariés serait sans effet. En fait, les accords de branche, régionaux, locaux et d’entreprise conserveraient leur applicabilité conformément au droit constitutionnel. Dans la hiérarchie législative du travail, nous descendons dans le sens de la spécialisation dans l’intérêt des salariés ; donc reculer au plus haut niveau n’aurait aucun effet (sauf quelques cas très particuliers) sans intervenir à tous les niveaux.

                                                                                                  Les accords de branche sont donc le niveau -1 du code du travail et ne peuvent déroger à ce dernier ; ils ne peuvent qu’améliorer, pour les salariés, les conditions d’application de la loi. Cette règle s’applique à chaque niveau descendant.


                                                                                                • Znarf (---.---.2.22) 3 mars 2006 18:50

                                                                                                  Melle Aurélie êtes vous obligée de nous déblatérer des salades ultralibérales. Etes vous supposée convaincre vos futurs employeurs que vous serez une brave soldate pour le succès des riches et du fric. Vous me faites déjà de la peine. cordialement


                                                                                                  • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 19:10

                                                                                                    chère aurélie je vous invite à lire attentivement les deux article de cet auteur : http://www.agoravox.fr/auteur.php3?id_auteur=5269

                                                                                                    et également celui ci :http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=6461

                                                                                                    très honnêtement au delà du fond sur lequel vous ne vous accordez que peu vous admettrez que leurs auteurs font preuve d’une rigueur qui sur le sujet vous manque un peu.


                                                                                                    • Aurélie Champion 3 mars 2006 19:27

                                                                                                      Pourriez-vous arrêter avec vos conseils paternalistes ?

                                                                                                      Mon article n’était effectivement pas sur le « fond » du CPE mais sur le contexte... Si je n’ai pas parlé des modalités du contrat, c’est parce que comme vous le dîtes, tout a déjà été dit là-dessus.

                                                                                                      Je ne suis pas sûre que vous trouviez machinchose à la lettre m, monsieur qui n’aime pas le français(vous êtes un homme pour parler en pareil machiste, non, avec vos « jeune fille » par ci et vos « mademoiselle » par là, vous semblez avoir besoin de me rappeler mon identité sexuelle à toutes les sauces)

                                                                                                      Jeune damoiseau, ou plutôt, vieil homme, vous vous êtes avancé effectivement. Je suis pour le féminisme et contre la journée de la femme. (mais ceci est une autre question)


                                                                                                    • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 19:53

                                                                                                      j’en reviens pas. on a plus le droit d’être poli. dites ! si vous ne voulez pas que je vous interpelle faites des articles qui ont un peu de rigueur !

                                                                                                      c’est quoi cette façon de m’attaquer sur le machisme ! c’est bien la premiere fois qu’on me la fait celle là.

                                                                                                      avant de vous transformez en victime vous noterez que vous abordez une question par tous les cotés sans en approfondir un seul. vous parlez du CPE pour dire « c’est déjà ça » mais si on vous oppose des arguments : alors non vous ne paliez pas de ça.

                                                                                                      ce n’est pas être paternaliste que de vous inviter à vous pencher sur les sujets que vous aborder avant d’offrir au monde entier votre lumière !

                                                                                                      votre obsession anti UNEF (que je peux comprendre) semble vous suffire à justifier votre mépris vis à vis de tout un désarrois. Vous avez tout compris, vous êtes lucide, vous ne rêvez pas.

                                                                                                      Très bien, c’est votre droit mais ce ne sont pas les gens comme vous qui ont fait avancer le monde alors gardez votre ego pour vos amis et cessez de croire que dès qu’on est poli on est paternaliste si on est pas d’accord avec vous.

                                                                                                      le patron qui vous parlait un peu plus haut l’était lui mais comme il était plein de gentillesse j’imagine que ce paternalisme là vous vous en satisfaisez...

                                                                                                      Vous noterez que vous ne parlez jamais du fond dans tout ce débat. vous vous contentez de dire : arrêtez de m’attaquer (fautpas s’exprimer su rle net si l’on craint d’être mis en difficulté) si on est en désaccord. Ou bien « vous avez compris merci » si on est d’accord. Mais vos objections aux notres, nulle part. alors c’est un peu facile de faire la victime pour éviter de réflechir.

                                                                                                      allez les lire ces articles. je les conseille à des gens qui ne sont plus étudiant figurez vous ! c’est incroyable ! je n’en reviens pas !

                                                                                                      vraiment.

                                                                                                      DÉFENDEZ LE VOTRE PROPOS (votre personne n’interesse pas grand monde ici, ce qui nous interesse ce sont les idées)


                                                                                                    • lucky (---.---.24.3) 3 mars 2006 19:39

                                                                                                      Merci pour ton accueil, c’est sympa.

                                                                                                      Tu as un de mes emails avec ce comm normalement. J’avoue que je ne sais pas si il apparaît en clair ici donc je te donne mon email « fourre tout ».

                                                                                                      N’hesite pas.

                                                                                                      lucky


                                                                                                      • Jojo (---.---.131.83) 3 mars 2006 20:56

                                                                                                        Mon Dieu...Moi un pseudo comme ça, « fourre tout », ça me ferait peur. Surtout si j’étais une dame-oiselle.


                                                                                                      • lucky (---.---.24.3) 3 mars 2006 21:06

                                                                                                        [edit : Je dois pas être très doué pour mettre mes comms au bon endroit ;) ]

                                                                                                        Que d’attaques personnelles, que de démagogie dans ces commentaires, et si peu d’arguments solides. Je ne prétends pas être une sommité dans ce domaine, mais il me semble qu’une des règles de base en rhétorique est de s’attaquer aux idées, et pas à leur porteur. Une autre règle est d’argumenter, quel que soit la nature de l’argument, même s’il s’agit d’une expérience personnelle, mais au moins, de faire partir son discours de quelque chose. Enfin dans un monde idéal il faudrait aussi un discours logique et construit. Quand je lis des « tout le monde fait de la com ! wèèèèè la com ! ah ben ça ! la com c’est porteur ! », des « Vous me faites déjà de la peine. Cordialement », « ce ne sont pas les gens comme vous qui ont fait avancer le monde » (j’espère que monsieur est historien pour prétendre avancer telle vérité) et même l’excellentissime « si vous avez envie de tenir le discour d’un « vieux con » conservateur attendez au moins d’avoir un peu vécu peut être vous gagnerez en crédibilité » (comme si étant jeunes on était forcément emprunts des mêmes rêveries standardisées que les autres, une véritable ode à la diversité du vivant tout ça) j’ai l’impression de voir nos hommes politiques s’étriper par meeting interposés, en tête desquels nos dévoués Sarkozy et Villepin, pourtant ennemis jurés de la plupart des auteurs de ces commentaires.

                                                                                                        S’attaquer aux personnes plus qu’aux idées est une technique fréquemment utilisée par les extrémistes de tous poils, les populistes de tous bords, pour tenter de prendre supériorité sur la personne et ne pas débattre des idées. Le P., Ha...er... adorent ce genre de technique. On en a une jolie démonstration ici. Beaucoup de haine diluée dans peu d’intelligence, beaucoup de raisonnements approximatifs, de cheminement logiques mal construits, d’amalgames non assumés. Souvenez vous, si vous voulez vous convaincre de la nuisance du procédé, que les attaques personnelles sont sûrement un des facteurs qui est à l’origine du retour de l’ordre moral aux USA après l’affaire Clinton-Lewinsky, et donc par extension de l’élection de notre va-t-en-guerre préféré qui s’en est allé visiter l’Irak avec ses potes.

                                                                                                        On ne peut pas demander à l’auteur de l’article de se défendre sur les idées quand on sort un comm long comme une liste à la Prévert pour l’attaquer sur sa personne. J’avoue avoir du mal à piger la logique de la chose...

                                                                                                        Quant à la rigueur demandée, il faut au minimum qu’elle soit réciproque.

                                                                                                        lucky


                                                                                                        • machinchose (---.---.129.40) 3 mars 2006 23:55

                                                                                                          bon c’est vraiment sympa de venir défendre votre amie qui doit avoir du mal à le faire toute seule pour avoir besoin de vous. Très bien. j’ai manié le sarcasme dans mon tout premier post et je crois que c’est encore autorisé. Si on expose ses idées dans des articles et si l’on se réfère à soi et à sa propre experience pour démontrer quelque chose il faut être pret à supporter un minimum de sarcasme. À moins de se prendre trop au sérieux.

                                                                                                          mais voilà on est en train de faire un magnifique détournement. vous m’avez attaqué sur moi !
                                                                                                          - pardon d’accord mais le fond ?
                                                                                                          - comment pouvez vous être aussi macho et paternaliste ?
                                                                                                          - heu... je vous parle du fond (intervention de l’amie)
                                                                                                          - vil stupide approximatif qui ne comprennez rien. s’en suit une démonstration à partir d’extraits hors contextes même pas bien méchants que je suis donc plein d’approximation et de méchanceté. la méchanceté j’imagine que ce doit être les citations (elles sont d’ailleurs mal comprises, aucun recul, aucun sens du second degré non rien un sérieux à tout épreuve... dieu que vous devez être drole ! Enfin bon c’est pas grave) les approximations... elles sont dites : que d’amalgames que d’approximation, comme l’intelligence est petite bla bla bla... ou sont ils vos arguments ? Où ? parce que moi j’ai pris le temps de les exposés dans un premier temps puis ensuite de vous renvoyer sur des débats d’une stature un peu plus conséquente que celui ci. La méthode est vieille comme le monde qui consiste à accuser l’adversaire de ce qu’on se propose de lui faire (ici, l’attaquer sur la forme et sur lui même plutôt que d’avoir à répondre sur le fond). Alors je vous invite à me relire et à répondre.

                                                                                                          QUE PENSE L’OCDE DES MÉTHODES VISANT À PRÉCARISER LE TRAVAIL ET DE LEURS EFFETS SUR LE CHOMAGE ?

                                                                                                          LES CHIFFRES ANGLO-SAXONS DU CHOMAGE SONT ILS CRÉDIBLES ?

                                                                                                          EN QUOI LE CPE (mesure quasi-indolore financièrement, bel effet d’annonce) EST IL COURAGEUX ET EFFICACE ? LE COURAGE POLITIQUE NE SERAIT IL PAS DE REVOIR ET D’ENVISAGER UNE VRAIE POLITIQUE DE L’ÉDUCATION ?

                                                                                                          peut on vraiment penser qu’une société à plus besoin de spécialiste en marketing que de spécialistes en litterature ? (c’est une question piège ...)

                                                                                                          etc. relisez moi et plutôt que ces mauvaise méthodes, ridiculisez moi sur le fond. je suis tout à fait prét à reconnaitre que j’ai tort. Ne vous inquiétez pas.

                                                                                                          et une dernière chose : il ne faut jamais préjuger trop de ce que sont les gens. (et ne me dites pas que c’est ce que je faisquand je dis « vous me faites penser à » je ne dis pas « vous êtes comme »)


                                                                                                        • lucky (---.---.24.3) 4 mars 2006 13:10

                                                                                                          Je ne vous réponds pas sur le fond parce que je n’ai aucune envie d’argumenter face à des gens comme vous. Je n’aime pas le ton de vos comms, contrairement à Aurélie je ne vous trouve pas un sens de l’humour débordant, et je pense que vous ne maîtrisez pas la langue française aussi bien que vous le pensez. Qui plus est, je n’aime pas qu’on me gueule dessus. En revanche, il me semble avoir le droit, ou peut-être est-ce un privilège qui vous appartient, de souligner que vous n’avez que peu d’arguments et misez beaucoup sur les attaques personnelles.

                                                                                                          Enfin sachez que si vous connaissiez Aurélie, vous sauriez qu’elle n’a nullement besoin de moi pour la défendre, j’aurais même tendance à dire que c’est l’inverse, et que mon comm n’était qu’une réaction épidermique à vos propos.

                                                                                                          Et comme je n’ai aucune envie de perdre mon temps avec vous...

                                                                                                          lucky

                                                                                                          PS quant à mon sens de l’humour, je vous renvoie à vos propos de ne pas juger les gens trop vite.


                                                                                                        • machinchose (---.---.129.40) 4 mars 2006 13:14

                                                                                                          juste pour dire puisque je suis encore par ici que c’est un peu facile de décreté que quelqu’un a peu d’argument et de s’épargner d’y répondre...

                                                                                                          disons que ça ne mange pas de pain.

                                                                                                          ensuite sur les forums mon français est une catastrophe j’écris trop vite. Donc heu... oui ok. Mais je n’ai jamais prétendu le maitriser merveilleusement. ce n’est pas parce que je considère que la litterature, la culture en général sont des domaine d’une importance majeure que je les maitrise sur le bout des doigts.

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anita


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