De Zemmour et de la liberté de parole
La dernière provocation d’Eric Zemmour lui attire de nouveaux soucis judiciaires. Mais si ses propos, comme tant d’autres avant, sont profondément choquants, amenant à nouveau à se demander s’il ne tombe pas à dessein dans des provocations outrageuses pour faire parler de lui, on peut également se demander s’il est véritablement légitime de pouvoir le poursuivre pour cette raison.
Notre société semble hésitante. D’une part, le drame de Charlie Hebdo a montré que la liberté d’expression est un droit fondamental. Et on peut voir dans le choix fait par France 2 d’opposer Jérôme Kerviel et Robert Ménard à Alain Juppé une ouverture bienvenue qui fait honneur à ce que devrait être le service public dans une démocratie non totalitaire et autoritaire. Mais de l’autre, on constate aussi une rigidification de nos dirigeants, qui tendent trop souvent à restreindre le débat public. On peut penser aux changements des règles pour la prochaine élection présidentielle, ou au projet de loi visant à réformer la loi de 1881 sur les médias, dénoncée par tous les grands médias du pays.
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