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Accueil du site > Actualités > Société > Drame de Brétigny : défaut de maintenance ou « la faute à pas de chance » (...)

Drame de Brétigny : défaut de maintenance ou « la faute à pas de chance » ?

Cheminot, plus particulièrement cadre dans la maintenance de l’Infrastructure ; mais aussi syndiqué à la CGT, je me sens particulièrement interpellé par le drame de Brétigny. Est-il dû à la dégradation du réseau de lignes classiques, où est-ce simplement la faute à « pas de chance » ?

La dégradation du réseau.

La dégradation de la maintenance du réseau de lignes classiques depuis de nombreuses décennies est un fait indéniable. Dénoncé depuis longtemps par les syndicats, elle a été également confirmée par les audits externes commandités ces dernières années par la direction de l’entreprise.

Cette dégradation a pour origine le sous-investissement chronique dont sont victimes ces lignes depuis de nombreuses années, RFF n’ayant pas les capacités financières d’y investir massivement. De même, dans sa recherche de productivité, la SNCF a réorganisé à de multiples reprises la maintenance de l’Infrastructure : fusions d’établissement, agrandissement des parcours d'astreinte, réduction des effectifs qui n’ont pas été sans conséquences.

Néanmoins, notamment en Ile-de-France, ont peu constater une augmentation réelle des financements pour régénérer le réseau, ainsi qu’une hausse des embauches depuis environs 2 ans. Néanmoins, on ne rattrape pas 30 ans de sous-investissement et de sous-recrutement en quelques années.

Un réseau globalement sûr ?

La question m’aurait été posée avant l’accident de Brétigny, je vous aurais répondu que cette dégradation affecte très certainement la régularité des trains, mais pas leur sécurité et que le réseau SNCF est globalement sûr. Je le pense toujours.

Même avec la meilleure maintenance du monde, une panne peut toujours arriver, par négligence, erreur humaine, malchance… Si la sécurité des trains ne reposait que sur le principe d’une maintenance efficace, le réseau ferré serait extrêmement dangereux. Mais heureusement, la sécurité repose sur un système censé être robuste aux pannes. En clair, une panne sur le réseau SNCF est censée déclencher l’arrêt des trains, ce qui va certes causer des retards, mais ne devrait mettre en danger personne.

Pour prendre l’exemple des éclisses rattachant les rails, come celle mise en cause dans le drame de Bretigny. Elles sont fixées par 4 ou 6 boulons, ce qui permet de penser qu’elles ont relativement peu de chance de se détacher entre deux tournées de maintenance si elles sont correctement espacées. Néanmoins, chacun a pu constater que cela peut arriver. Dans 99 % des cas, une telle rupture de l’éclisse ne devrait cependant pas entraîner de catastrophe ferroviaire. En effet,

D’une part, le réseau ferré est capable de détecter le « rail cassé ». La rupture d’une éclisse entraîne automatiquement la fermeture des signaux en amont du rail, interdisant de fait à tout train de rouler dessus.

D’autre part, un simple « rail cassé », ou une éclisse détachée ne cause pas de déraillement. Elle cause des dommages matériels, elle impose l’arrêt des trains et d’importants retards, mais pas de blessés et encore moins de mort.

On pourrait multiplier les exemples à l’infini, mais dans l’immense majorité des cas, la dégradation du réseau a pour conséquence des trains en retard, des dommages matériels, mais pas de problèmes de sécurité, de blessés ou de morts parmi les voyageurs.

Le cas de Brétigny

local/cache-vignettes/L300xH140/20130716_1_691c5-0cb3d.jpgPourtant, il y’a eu une catastrophe ferroviaire à Bretigny, qu’il ne s’agit pas de minorer.

Si l’éclisse de Brétigny s’était seulement déboulonnée, il n’y aurait pas eu de drame ferroviaire. Au passage, le train aurait percuté l’éclisse, l’aurait envoyé volé dans le ballast et c’est tout. Les passagers auraient été un peu secoués, le trafic ralentit pendant quelques heures, les essieux auraient mérités une bonne révision et on en serait resté là.

Mais, hélas, l’éclisse ne s’est pas détachée. Elle a pivotée sur elle-même, ce qui là encore n’aurait pas été catastrophique… pour venir se planter dans le cœur de traversé voisin. Fiché dans le cœur, l’aiguille a résistée au choc quand le train est passé et a éjectée les essieux, provoquant le déraillement.

Si l’éclisse avait été située 50cm plus loin du cœur de l’aiguille, la même cause n’aurait pas été un accident majeur de l’histoire de la SNCF, mais un petit incident parmi d’autres. Ce n’est sans doute pas la « faute à pas de chance », mais peut-être pas non plus la faute à un manque d’entretien età un délaissement de la igne. Peut-être une faiblesse de conception de ce type d’aiguillage que personne n’avait jusqu’à aujourd’hui pu anticiper ?

 

Je ne veux pas préjuger de ce que diront les experts SNCF. Mais, si je souhaite que chacun prenne conscience de la dégradation du réseau ferré national, je pense qu’il faut également savoir raison garder concernant le drame de Brétigny et le niveau général de sécurité du réseau ferré français.

 

Article initialement paru sur le Blog de Pingouin094


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36 réactions à cet article    


  • Daniel D. Daniel D. 24 juillet 2013 14:48

    Défaut du réseau, faute a pas de chance ou acte de malveillance ?

    Les résultats des enquêtes sont ils déjà disponibles pour que l’on puisse exclure l’acte de malveillance ?

    Est-il possible d’avoir la photo, en grand angle pour voir les trous des boulons dans le rail ainsi que le coeur de traversé pour pouvoir constater que le pivotement sur l’axe du dernier boulon as pu amener l’éclisse en plein cœur de traversé ?

    Sans photo permettant de valider ce pivotement sur l’axe du dernier boulons et sans le résultat des 3 enquêtes, il me semble difficile de pouvoir exclure l’acte de malveillance aussi facilement.


    • Pingouin094 Pingouin094 24 juillet 2013 16:20

      L’acte de malveillance est à priori considéré comme très peu probable, d’après les dernières déclarations de la SNCF :


      1°) D’une part, parcequ’en pleine journée, dans une zone d’aiguillage dense à proximité d’une gare, il est pratiquement impossible que quelqu’un ait eu matériellement le temps de déboulonner les 4 boulons dans les 30 mns entre le passage du train précédent et le train accidenté.
      2°) Parceque, les 4 premières voitures étant passées sans encombre, l’éclisse s’est désolidarisée sous le train. Elle n’était donc pas désolidarisée avant le passage du train. Et même si quelqu’un avait déboulonné à 90% l’éclisse, il n’aurait eu aucune certitude que cela allait causé le drame qui s’en est suivi. Si l’éclisse n’avait pas pivoté sur elle même, elle n’aurait pas causé ce drame, ce qui est quand même un coup de « malchance ». Quelqu’un qui aurait voulu faire un acte terroriste, aurait choisit une méthode sure, par un truc aussi imprévisible.
      3°) Parcequ’un défaut expliquant que l’éclisse ait pu cassé a été détecté dans le ballast sous le rail au point où l’éclisse a cassé, rendant pour le coup probable la thèse d’une éclisse qui rompt.

    • ZenZoe ZenZoe 24 juillet 2013 15:04

      Tant qu’on ne connaitra pas les résultats de l’enquête, on pourra supputer à l’infini.
      On pourra aussi se demander pourquoi certaines éclisses ont 6 boulons et d’autres seulement 4, même sur un lieu de passage dense comme Brétigny.


      • Jonas 24 juillet 2013 15:19

        Il faut attendre pour connaître les résultats de cet accident.. Cependant des rapports de police-des témoins oculaires , des pompiers et même le ministre de la ville( à demi-mot) reconnaissent que des voyous ont profité de ce malheur pour venir détrousser des victimes. La presse bien-pensante comme d’habitude évite d’en parler pour ne pas « Stigmatiser » terme bateau utilisé chaque fois pour cacher certains faits. 

        Peut-être que c’est la faute au chômage , au racisme et à l’islamophobie ?

        • alain_àààé 24 juillet 2013 15:25

          je vous trouve un preu pretencieux car vous le dite vous meme le reseau ferroviere est en maauvais etat donc ne nous parler de 50 cm plus loin il n aurait pas fait de déga.

          je terminerais que si ma tante en avais le l appellerai mon oncle je ne cmprends pas pourquoi se soit vous avec votre grade et de plus syndicaliste qui defendé votre boite.

          j ajouterais pour fair plaisir aux cheminots j ai l oncle de ma femme qui a fait lors de son départ derailler sa machine.

          j aurais aimé sur agorax que des gens comme moi qui a eu des resistant et déportés repondu a laborde qui a sorti un livre sur la condannation de la S N C F


          • Mr Dupont 24 juillet 2013 16:16

            « La faute à pas de chance »

            Ben voyons, cela serait si pratique pour masquer la tentative d’étouffement

            Un espoir se lève pour qu’il en soit autrement

            http://www.lexpress.fr/actualite/societe/bretigny-le-parquet-annonce-l-ouverture-d-une-information-judiciaire_1268859.html

            Rien est gagné quand on connait le pouvoir de nuisance de l’oligarchie en place


            • Ronald Thatcher Ronald Thatcher 24 juillet 2013 16:42

              sans parler des vols confirmés par le procureur aujourd’hui... la fumée se dissipe !


            • Ronny Ronny 24 juillet 2013 16:17


              Je ne vois pas 4 boulons se dévisser simultanément. Je ne vois pas pourquoi l’éclisse se serait retournée, je ne vois pas pourquoi elle se serait retrouvée au coeur de l’aiguille. Ceci dit : faute à pas de chance : toujours possible. Mauvais boulons utilisés pour le serrage, possible aussi mais peu probable, sabotage, possible mais peu probable vu le trafic et le site...

              Le problème est qu’entre les catastrophistes qui vous disent que le réseau SNCF est une grosse daube et que les trainsqui y roulent sont hors d’âge, la fachosphère qui voit de l’islamiste et du mal des banlieue partout, et les politiques par clairs, il est encore plus difficile d’y voir clair.

              Je pense effectivement que tant que l’enquete n’est pas terminée, il reste difficile de se faire une idée sur ce qui s’est passé.


              • Pingouin094 Pingouin094 24 juillet 2013 16:27

                Disons que s’il y’a un « trou » dans le ballast sous l’éclisse, qui fait que ça danse énormément au passage d’un train, on peut imaginer que les boulons subissent une force de cisaillement au passage de chaque essieu, difficilement détectable par une simple observation visuelle comme lors de la tournée du 4 juillet et que ça finisse par les faire rompre.

                C’est une des hypothèses actuelles, mais à confirmer bien sûr.

                L’éclisse s’est retrouvée au coeur de l’aiguillage car elle était conçue pour être au bord de l’aiguillage. DOnc, en pivotant sur elle-même sur le seul boulon qui a tenu, elle est arrivée dans le coeur de l’aiguillage.
                Si l’éclisse avait été implantée 50 cm plus loin du coeur de l’aiguillage, en pivotant sur elle même, elle serait tombée sur le bord du rail et non pas sur le coeur de l’aiguillage, et il n’y aurait pas eu le même drame, juste un gros retard de train.

                Pourquoi elle s’est retournée ? Pas d’explication à part « pas de chance »... Dans tous les accidents ferroviaires, il y’a un moment de « pas de chance ». Quand on a de la chance, il n’y a pas d’accident, et le public n’en entend pas parler ... smiley


              • Pyrathome Pyrathome 24 juillet 2013 16:27

                Ce n’est sans doute pas la « faute à pas de chance »,
                .
                Les chances ou malchances que l’éclisse viennent se loger dans le cœur est tout de même très faible, et le fait que les 8 boulons se dévissent en même temps, encore plus, comment peut-on expliquer que cette éclisse perdent ses boulons en même temps ?
                Cisaillés par le boudin des roues ?? Mais dans ce cas il aurait un autre problème, les boudins sont loin de pouvoir toucher ces éclisses..( heureusement...) sauf si une ou plusieurs roues avaient déraillé avant pour une tout autre raison...
                Cette histoire ne colle pas vraiment et me laisse très dubitatif.....
                Un acte de sabotage est loin d’être à exclure....


                • Pingouin094 Pingouin094 24 juillet 2013 16:32

                  Cf. explication ci-dessous :


                  1°) Il y’avait de la danse sous le rail. Donc à chaque passage d’essieux, les deux rails exerçaient une force qui a cisaillé les boulons à l’intérieur (4 et pas 8, et 1 a tenu).
                  2°) La seule malchance est qu’au lieu de tomber tout droit, l’éclisse a fait une rotation à 180° en pivotant sur le seul boulon qui a tenu. Ensuite, en pivotant, sa longueur étant égale à la distance qui la séparait du coeur de l’aiguille, elle est venue s’y loger. Maintenant, si elle avait été plus loin du coeur de l’aiguille, en pivotant sur elle même, elle serait tombée le long du rail et c’est tout.

                  L’histoire colle tout à fait.

                  ce qui ne colle pas, c’est un sabotage, où pas grand monde aurait pu penser à cette histoire d’éclisse qui pivote et vient se ficher dans le rail et le prévoir pour commettre un attentat.

                • Pyrathome Pyrathome 24 juillet 2013 16:32

                  ......et le fait que les 8 boulons se dévissent......
                  .
                  Je voulais dire les 4 boulons et écrous indévissables ( normalement...)


                • Pyrathome Pyrathome 24 juillet 2013 16:34

                  ce qui ne colle pas, c’est un sabotage, où pas grand monde aurait pu penser à cette histoire d’éclisse qui pivote et vient se ficher dans le rail et le prévoir pour commettre un attentat.
                  .
                  C’est aussi ce que je pense, mais rien ne peut vraiment être à exclure totalement...


                • Mr Dupont 24 juillet 2013 21:54

                  Mr Pingouin

                  Donc la danse sous les rails a cisaillé les boulons

                  Un a tenu ce qui a permis à une éclisse de se maintenir droite

                  Question : Ou sont les 3 demis boulons et 3 écrous avec tiges filetées cassées à l’intérieur qui fixaient les éclisses ?

                  Cisaillement : 6 morceaux à retrouver dans un rayon de 3 m au maximum


                • Mr Dupont 24 juillet 2013 22:18

                  Erratum :

                  En fait ce sont 10 morceaux et non 6 comme écrit hâtivement , à retrouver, si cisaillement

                  Sorry


                • Pingouin094 Pingouin094 26 juillet 2013 16:56

                  Il y’a une enquête, le cisaillement est une hypothèse qui a été évoquée et à ma connaissance la plus plausible


                  Maintenant, je ne suis pas dans le secret de l’enquête, et je ne sais pas si des preuves matérielles ont été trouvée. Nous ne le saurons que dans plusieurs semaines ... au mieux.

                • Pingouin094 Pingouin094 24 juillet 2013 16:31

                  Cf. explication ci-dessous :


                  1°) Il y’avait de la danse sous le rail. Donc à chaque passage d’essieux, les deux rails exerçaient une force qui a cisaillé les boulons à l’intérieur (4 et pas 8, et 1 a tenu).
                  2°) La seule malchance est qu’au lieu de tomber tout droit, l’éclisse a fait une rotation à 180° en pivotant sur le seul boulon qui a tenu. Ensuite, en pivotant, sa longueur étant égale à la distance qui la séparait du coeur de l’aiguille, elle est venue s’y loger. Maintenant, si elle avait été plus loin du coeur de l’aiguille, en pivotant sur elle même, elle serait tombée le long du rail et c’est tout.

                  L’histoire colle tout à fait.

                  ce qui ne colle pas, c’est un sabotage, où pas grand monde aurait pu penser à cette histoire d’éclisse qui pivote et vient se ficher dans le rail et le prévoir pour commettre un attentat.

                  • Gavroche Gavroche 24 juillet 2013 18:21

                    En ce qui concerne l’état supposé à « l’abandon » ou mal entretenue de cette portion de ligne, il faut savoir qu’elle absorbe 85 RER C, 32 intercités et 6 TER par sens et par jour. Elle est donc très sollicitée et je ne crois absolument pas que la SNCF ait pu réduire la maintenance à effectuer et surtout prendre un risque avec la sécurité des circulations. De plus les cheminots du plus élevé au plus bas dans la hiérarchie, y compris les syndicats ont ancrés en eux la culture de la sécurité ferroviaire, c’est dans leurs gènes.

                    A l’auteur : s’il y avait, et c’est plausible, un « trou » dans le ballast est-ce que les AC constatant un « sursaut » au passage de la loc ne l’aurait pas signalé ?


                    • Gavroche Gavroche 24 juillet 2013 18:39

                      Oui j’avais lu cela effectivement mais j’ai du mal à croire que la SNCF « joue » avec la sécurité des circulations. En général quand une ligne ou portion de voie devient dangereuse la SNCF réduit la vitesse des trains afin d’éviter tout risque. De plus si la maintenance est laissée à « l’abandon » il y a à la SNCF un contre pouvoir : les syndicats, qui croyez moi, ne laisseraient pas absolument pas faire sans alerter l’opinion et les autorités. 

                       


                    • Pingouin094 Pingouin094 24 juillet 2013 18:40

                      Je n’ai pas tout le dossier en main. Maintenant, des zones de forte danse, ça arrive. Et parfois, entre le moment où le problème est détecté et le moment où il est résolu, il peut se passer un peu de temps. 

                      De même, on n’est pas toujours en mesure de faire les réparations tout de suite et des limitations de vitesse sont imposées. Même si une limitation de vitesse sur la ligne C du RER, ça coûte tellement cher (pénalité au STIF) qu’en général, le problème est résolu vite fait.

                      Maintenant, je suis tout à fait d’accord avec toi. Même si effectivement les réductions d’effectifs, les réorganisations etc... ne sont pas sans conséquence sur la qualité de la maintenance, personne ne prendrait en conscience un risque avec la sécurité des circulations. Et si le problème avait été détecté et analysé comme dangereux, il aurait été résolu dans les plus brefs délais.

                      Alors que s’est-il passé ? Quelqu’un avait-il remonté le problème et si oui quelqu’un a-t-il jugé que cela pouvait attendre ? Je n’en sais rien. C’est à l’enquête de le déterminer.

                    • Gavroche Gavroche 24 juillet 2013 18:42

                      OK, merci pour la réponse.


                    • Gavroche Gavroche 24 juillet 2013 18:47

                      J’ai beaucoup de mal à croire à cela. Mais bon c’est votre avis, il est valable autant qu’un autre.

                      Les résultats des enquêtes nous éclaireront, j’espère, sur ce qui s’est vraiment passé.


                    • Gavroche Gavroche 24 juillet 2013 19:10

                      C’est vrai que la thèse du « sabotage » ou d’un « acte de malveillance » est difficilement envisageable surtout qu’un train (le 14055) est passé sur la même aiguille 29 minutes avant et que déboulonner 4 boulons serrés à refus à la visseuse sous les yeux d’un poste d’aiguillage situé à proximité parait peu plausible. Maintenant on peut aussi envisager un déboulonnage partiel en catimini auparavant. Quand à la raison pour attaquer le train et ses voyageurs, on est d’accord ce n’est pas plausible, « ils » auraient utilisé le moyen du signal d’alarme comme à Grigny.


                    • yvesduc 24 juillet 2013 20:04

                      Laissons les voies se dégrader jusqu’à frôler l’accident ? Tel semble le message de votre article… Un autre cheminot a heureusement un autre point de vue et a été stupéfait de l’état de délabrement des voies, au point d’écrire à la SNCF.


                      • tf1Goupie 25 juillet 2013 12:11

                        Asselineau qui fait le rapprochement entre l’état des rails et la construction européenne.
                        Il a vraiment perdu tous ses repères le pauvre.

                        Ce drame est vraiment l’occasion des récupérations les plus glauques.

                        Merci néanmoins à l’auteur pour cet article informatif et raisonnable.

                        Cela coupe court aux fantasmes divers et paranos ; c’est pour cela qu’il n’est pas bien noté.


                      • tesla_droid84 25 juillet 2013 15:33

                        Tf1Groupie passe encore pour le champion du forum, soit par ignorance soit par idéologie....

                        2) Oui ces défault sont la résultante d’une politique de privatisation du rail. La création de RFF (97) devait etre faite pour ce mettre en conformité avec le traité de Maastrich ainsi que l’AGCS. 

                        L’AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services, ou en anglais GATS - General Agreement on Trade and Services) est un accord multilatéral élaboré par l’OMC depuis 1995 sous l’impulsion des Etats-Unis, et qui concerne les « services » au sens très large du terme.


                        En fait de « services », l’AGCS prévoit la privatisation totale de L’ENSEMBLE DES SERVICES PUBLICS : la distribution d’électricité, la poste, les transports publics, mais aussi la santé et l’éducation dont l’accès sera ainsi réservé aux plus favorisés.  Sabotage avant privatisation

                        Pour obtenir facilement le consentement de l’opinion pour la privatisation des services publics, la stratégie la plus souvent utilisée consiste à organiser préalablement le sabotage des services publics, afin que leur inefficience puisse servir de prétexte à leur privatisation. Cette stratégie a été massivement appliquée dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

                        Voici ce que l’on peut lire à propos de l’éducation publique dans un document de l’OCDE, l’organisationdes Maîtres du Monde qui est également à l’origine de l’AMI :

                        « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangeureux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.
                        Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle sorte qu’on évite un mécontentement général de la population. »

                        Cahier de politique économique" n°13 de l’OCDE


                      • tf1Goupie 25 juillet 2013 15:48

                        Tu aurais du faire encore plus long pour dérouler ta théorie du complot !

                        Alors ne viens pas me donner des cours d’idéologie, parce que là c’est bien toi le champion.

                        Si je ne m’abuse l’auteur de l’article connais bien le sujet non ?

                        Faire des théories fumeuses et récupérer les cadavres pour asseoir ses convictions comme tu le fais, il y aura toujours des candidats.
                        Qu’Asselineau rentre dans le jeu ce n’est pas à son honneur, mais je ne suis pas surpris.


                      • tf1Goupie 25 juillet 2013 15:56
                        • 23 juillet 1962France. Le lundi 23 juillet 1962 à 15 h 10, l’Express 53 Paris-Marseille qui roule à près de 140 km/h déraille vers Velars-sur-Ouche.  Cette catastrophe ferroviaire, la plus importante de la décennie, a fait trente-neuf morts et quarante-sept blessés graves.

                        • 5 octobre 1962France. Le 5 octobre 1962 à 20 h 32, le Trans-Europe-Express Cisalpin Milan-Paris déraille à Saint-Rémy. On relève des décombres douze morts et onze blessés.

                        Et ceux-là Sherlock Holmes, ils étaient dûs à l’Europe, la CIA, les illuminati ?


                      • Pingouin094 Pingouin094 27 juillet 2013 21:48

                        Je ne dis pas qu’il faut laisser les voies se délabrer ? Où avez vous lu ça ? 


                        Il me semble consacrer le premier article de mon billet au constat que l’état de la maintenance se dégrade. Je travaille et utilise la ligne D du RER, donc à la fois comme utilisateur et comme mainteneur, je peux tout à fait constater son état de délabrement ... et ses conséquences sur les retards de train.
                        Maintenant, quand je monte sur le quai, je peux éventuellement avoir un appréhension sur combien de temps de retard je vais avoir aujourd’hui, je n’en ai aucune sur le fait d’arriver en vie au travail ... Et pourtant, j’ai un bon regard sur le niveau de sécurité réel de cette ligne.

                        Maintenant, je le dis et le redis. le réseau SNCF est certes dégradé, mais conçu pour être robuste aux pannes. Les conséquences de l’état de dégradation sont normalement des retards ... et chacun peut les constater tous les jours ... et pas des accidents mettant en jeu la sécurité ... sauf si au delà du problème de maintenance se rajoute d’autres facteurs comme à Bretigny.

                      • ZenZoe ZenZoe 25 juillet 2013 13:24

                        Pour en revenir au déraillement de Brétigny : un déraillement de train a aussi eu lieu le même jour exactement, sur la même ligne 30 km au nord de Limoges, de la même façon avec un dévissage d’éclisses.
                        Un groupe d’écolos illuminés a là par contre revendiqué - parait que la cible était un convoi d’uranium. Je ne mets pas de lien, plusieurs articles dispos sur google.
                        Parait aussi que, malgré que les dévissages d’éclisses soient quasiment inexistantes en période de paix, il s’agisse pourtant d’une coïncidence tout à fait ex-tra-or-di-nai-re.
                        Allez savoir...


                        • henry_jacques henry_jacques 25 juillet 2013 15:58

                          Quand certains caillassent les secours dans d’autres pays ils donnent leur sang pour les victimes une autre civilisation...


                          • BOBW BOBW 25 juillet 2013 16:24

                            De trés bons articles dans l’Humanité  :ici
                            « Nous sommes affligés par cet accident », assure Farid Benhamou, du Collectif des gares du val de Loire (CGVL). « Nous avons toujours dénoncé la logique financière qui consiste à tirer le maximum de ces lignes du quotidien pour qu’ensuite l’État se serve dans la caisse. Résultat, la SNCF fait des bénéfices, mais ils ne sont pas réinvestis dans le réseau. » Les raisons qui ont poussé Farid et ses amis à créer ce collectif traduisent le niveau du malaise.

                            Suppressions de trains

                            Il y a deux ans, dans le cadre de son cadencement (refonte totale des plages horaires), la SNCF et RFF décidaient de manière unilatérale de supprimer certains trains. Pas ceux des lignes TGV, mais ceux des lignes secondaires empruntées soir et matin par les usagers pour se rendre sur leur lieu de travail. D’un coup, des centaines de personnes se retrouvaient le bec dans l’eau. « On osait nous parler de la ponctualité des trains restant », se souvient Farid.

                            Et


                            • franc 25 juillet 2013 18:05

                              Si c’est « pas de chance » alors personne n’est coupable et personne n’est responsable ,il ne faut pas s’étonner alors que tout le monde privilégie la thèse de « pas de chance » ,aussi bien les cheminots ,les juges,les politiques et les journalistes .

                              Or je pense tout le monde est responsable et coupable dans cette affaire ,les journalistes comme les cheminots ,les juges et les politiques ,tous ont intérêt à écarter la thèse de l’attentat qui pourtant a plus le plus de probabilité selon les circonstance du déraillement .En effet la probabilité pour que l’éclisse soit soulevé et tombée pile poil dans de le coeur de pointe est nulle vu la gigantesque force cinétique animant le train et la force de pression d’air qui en résulte et qui ne peut qu’éjecter tout objet vers l’extérieur des rails et non pas vers l’intérieur et encore moins plaçant l’éclisse dans l’étroite bande du coeur de pointe .


                              • Pingouin094 Pingouin094 27 juillet 2013 21:58

                                Il y’aurait encore moins de coupable avec la thèse d’un attentat ou du moins, cela exonèrerait l’Etat et les directions de la SNCF et de RFF de toutes responsabilités. La thèse d’un attentat éviterait bien des désagréments à ces gens là.


                                Parceque dans le cas actuel, il s’agit quand même semble-t-il d’un défaut de maintenance et donc de responsabilités au sein de la maintenance de l’infrastructure. La « malchance » c’est seulement que « avec de la chance », ce défaut de maintenance s’il était avérée, aurait pu causé seulement des dégats matériels. La « malchance », c’est qu’il a plutôt causé des morts...
                                Mais ça n’enlève rien à la responsabilité 

                                Quant au reste, vous n’avez pas compris ce qui s’est passé. L’éclisse ne pouvait retomber que là où elle est retombée, du fait qu’un boulon a tenu. Avec un boulon qui la maintenait contre le rail, elle a juste fait un 180° sur elle même. Et comme elle fait 50 cm, et que le coeur de l’aiguille se trouvait à 40 cm, et ben, elle est retombée sur le coeur.
                                Le train ne pouvait pas l’éjecter à l’extérieur du rail puisqu’un boulon à tenu et s’y est opposé.

                              • franc 25 juillet 2013 18:53

                                Et ce n’est pas seulement un simple pivotement de l’éclisse qui serait la cause du déraillement comme le dit lui-m^me l’auteur de cet article et qui est cheminot,l’éclisse serait tout simplement arrachée sous la gigantesque force cinétique du train et éjectée vers l’extérieur .D’ailleurs il suffit de refaire l’expérience très facilement avec un train vide de voyageur ou simple locomotive ou simple pour en constater les effets . Le train ne peut dérailler que parce que l’éclisse se trouve dans le coeur de pointe et non pas avant ni après .

                                D’ailleurs des témoins ont dit qu’à cet endroit de l’aiguillage où se trouve l’éclisse dans le coeur de pointe ils ont senti plusieurs dans les jours auparavant que le train semblait glisser et faillir dérailler sans dérailler toutefois ;l’explication en est que quand les train passent dessus ,cela fait sursauter l’éclisse qui retombe dans le creux du coeur de la pointe sauf une fois sur dix où elle s’est soulevée à un mauvais moment pour faire dérailler le train ,ce qui explique par exemple que c’est seulement le quatrième wagon qui a déraillé et non pas les trois premiers. Cela veut dire aussi que l l’éclisse aurait été placée dans le coeur de pointe plusieurs jours auparavant (pourquoi pas la nuit) et non pas une demi-heure avant le déraillement ce qui entraine l’impossibilité d’ être vu, .Et m^me dans ce cas dans l’intervalle d’une demi heure il n’est pas absolument impossible non plus ,avec des saboteurs déguisés en cheminots .On peut tout envisager ,des saboteurs déguisés en cheminots avec m^me des complicités d’un ou plusiers cheminots corrompus ,aujourd’huis les voleurs tuent pour quelques dizaines d’euros ,voire encore des ennemis de la France ,installés et travaillant depuis longtemps en France ,agents dormants éveillés à tel ou tel moment pour la cause de puissances étrangères ennemis du genre Al Queda

                                Une autre possibilité concernant les auteur sd’attentats autre que par exemple le terrorisme islamique avec les agents dormant d’Al Quaeda ,est la concurrence entre les entreprises de transports capitalistes ,un coup on fait exploser un avion pour discréditer un concurrent ou un moyen de transports ,un coup on fait dérailler un train en réprésaille et discréditer l’autre moyen de transport ou concurrent capitaliste ;la mafia capitaliste est capable de tout m^me de provoquer une guerre mondiale ou génocide pour gagner le max d’argent .


                                • christian pène 10 octobre 2013 17:41

                                  la position de l’éclisse sur la photo est LOIN du tronçon où elle aurait du se trouver.....je maintiens : elle a été placée là délibérément.....à 50 cm environ de son emplacement normal.....

                                  j’ai la conviction que le cheminot CGT est un menteur : la CGT est une filiale du PCF disciple de Lénine qui a dit : « il faut celer la vérité ».....

                                  On est en pleine nouvelle affaire du Crétois menteur qui crie une première fois « au loup » et mobilise les gens pour chasser le loup qui n’existe qu’à l’état de fantasme ; le même crie une deuxième fois « au loup’ » et là encore mobilise les gens ; une troisième fois : cette fois les gens trompés deux fois , ne bougent plus...

                                  par ailleurs le syndicat pille la caisse du comité d’entreprise SNCF impunément ......

                                  il fauit aussi demander qui a tué le FRET SNCF ? sinon ET la direction de la SNCF ET l’État et la CGT complices avec l’aimable concours de SUD et de FO.....pour que l’État en arrive à autoriser la SNCF à créer avec NOS sous de contribuable des filiales FRET de droit privé prospères dont AKIEM et VFLI sinon encore , ce dont nous entretient RAIL PASSION régulièrement.....

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