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Accueil du site > Actualités > Société > Echec et mat dans le Limousin !

Echec et mat dans le Limousin !

JPEG Des Conseils généraux et des Conseils régionaux contraints par la loi de respecter la séparation des églises et de l’Etat et de rester dans leur champ de compétences quant aux dépenses d’enseignement multiplient les cadeaux à l’école privée, même quand ce n’est pas obligatoire et même quand c’est interdit comme dans le Limousin.

Certains pourtant dirigés par la gauche laïque et républicaine - mais parfois il ne s’agit d’une étiquette cachant une autre « marchandise » vont jusqu’à en faire plus.

Les laïques, ceux qui restent fidèles aux principes sont toujours là pour veiller et saisir le tribunal administratif comme celui de Limoges :

« Conseil régional du Limousin :

nouvelle atteinte aux lois de la République

Citoyens laïques et libres penseurs :

nouvelle victoire contre le Conseil régional !

A la demande de onze citoyens laïques, libres penseurs, des trois départements du Limousin, avec le soutien actif de la Libre Pensée, le Tribunal administratif de Limoges vient d’annuler l’article 6 de la délibération du 24 mai 2012 par lequel le Conseil régional du Limousin avait attribué une subvention de 47 000 euros à l’école primaire privée sous contrat d’association « Calendreta lemosina  » de Limoges qui dispense un enseignement en occitan en immersion et accueille une cinquantaine d’élèves de l’agglomération de Limoges. Il enjoint également à celle-ci d’émettre sur cette école, dans les trois mois suivant la notification du jugement, un titre de recettes aux fins de recouvrer les sommes indument perçues par elle. Après l’annulation des subventions versées par diverses collectivités publiques aux comités organisateurs des Ostensions limousines, c’est une nouvelle victoire pour la défense de la laïcité dans la région Limousin

Le juge administratif a fait droit à l’un des deux principaux moyens qu’avaient soulevés les requérants à l’appui de leur conclusion d’annulation. En effet, la Région n’est pas compétente pour « consentir une aide financière sous quelque forme que ce soit à des écoles primaires privées, ni à prendre en charge, même partiellement et de façon temporaire en cas de carence des communes, les dépenses de fonctionnement d’écoles primaires privées sous contrat d’association que la loi met à la charge de celles-ci. »

Seules les communes sont tenues d’une telle obligation, dans les limites de la loi du 31 décembre 1959. Ce moyen suffisant à justifier l’annulation, le juge ne s’est pas prononcé sur une autre conséquence qu’entraînait l’attribution illégale d’une subvention régionale à l’école privée sous contrat « Calendreta Lemosina » : l’octroi en sa faveur de concours financiers de la ville de Limoges au titre de la loi Debré et de la région avait pour effet de donner à ses élèves des moyens supérieurs à ceux des écoles primaires publiques de Limoges !

Au-delà des pures questions de droit, cette affaire met à nouveau en lumière l’urgente nécessité d’abroger la loi Debré dont les bénéficiaires, catholiques ou autres, ne sont jamais rassasiés. Il faut revenir au principe républicain : Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’école privée.

Elle fait entrevoir également les dérives auxquelles conduirait nécessairement la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires signée par le gouvernement de M. Lionel Jospin en 1997. L’éclatement de la République, auquel elle contribuerait avec l’acte III de la décentralisation, se traduirait par une marginalisation des écoles publiques au profit d’établissements scolaires régionalistes dispensant un enseignement dans un autre idiome que la langue commune des citoyens. Les provinces d’Ancien-Régime seraient de retour dans le cadre de l’Union européenne. Un cauchemar que les libres penseurs s’emploient à repousser.    

Abrogation de la loi Debré !

Non à la ratification de la Charte européenne

des langues régionales ou minoritaires !

Fonds publics à la seule Ecole publique ! »

 

La défense des principes consiste à ne pas distinguer la spécificité de l’école privée, si elle est confessionnelle ou un enseignement en immersion de langue régionale.

Elle consiste à la fois à faire échec au non-respect de la loi comme ici dans le Limousin et à militer activement pour l’abrogation de toutes les lois anti laïques.

Jean-François Chalot


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19 réactions à cet article    


  • Kelimp 11 octobre 2014 11:43

    « Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’école privée. »
    D’autant plus d’accord quand "
    l’octroi en sa faveur de concours financiers de la ville de Limoges au titre de la loi Debré et de la région avait pour effet de donner à ses élèves des moyens supérieurs à ceux des écoles primaires publiques de Limoges" (sic).


    • Pere Plexe Pere Plexe 11 octobre 2014 12:10

      ...là encore il faudra à certain attendre que le wesh wesh soit reconnu et subventionné pour prendre conscience de l’absurdité de telle démarche.


      • Montdragon Montdragon 11 octobre 2014 14:37

        Salauds de franchouillards enracinés !
        Mort à la mémoire, mort au peuple !
        Ouaiiiiis Chalot, tous ensemble pour une école laico-arabo-berbère subventionnée et obligatoire !

        Mais on apprend toujours mieux à 30 dans une petite classe d’école privée qu’à 20 franco-métissés perturbateurs endoctrinés.

        Merci à Chalot et sa génération d’enfants gatés de préparer l’avenir de la Françaoui, merci....


        • njama njama 11 octobre 2014 16:05

          Je suis très surpris Chalot que tu cherches à plomber les langues régionales, autant enlever des pages à nos livres d’histoires.
          D’autres langues ne sont pas le problème, d’ailleurs la laïcité devrait t’inviter à les respecter toutes.
          Du coup en suivant le raisonnement sectaire des Citoyens laïques et libres penseurs je comprends mieux l’acharnement républicain stupide de la France contre les Basques depuis des décennies.
          Rien n’empêche que l’étude du français et l’enseignement en français restent le socle « républicain », avec accessoirement l’apprentissage de deux ou trois langues régionales ou non. Nos voisins belges font très bien cela par exemple.


          • Pere Plexe Pere Plexe 11 octobre 2014 19:39

            « la laïcité devrait t’inviter à les respecter toutes. »
            Respecter OK.Subventionner et reconnaitre officiellement sûrement pas !
            La laïcité c’est reconnaitre la primauté des lois de la République.
            Or celles ci sont claire.
            Article 2 de la constitution "

            « La langue de la République est le français.

            L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.

            L’hymne national est la Marseillaise.

            La devise de la République est Liberté Égalité Fraternité

            Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »


          • njama njama 11 octobre 2014 16:29

            autant enlever des pages à l’histoire de l’humanité

            Hegoak (les ailes), hymne de la liberté en basque

            Si je lui avais coupé les ailes
            Elle aurait été mienne
            Elle ne se serait pas enfuie
            Mais alors
            Elle n’aurait plus été un oiseau
            Et moi...
            C’est l’oiseau que j’aimais

            http://www.youtube.com/watch?v=hHmUp-XEuoA


            • CHALOT CHALOT 11 octobre 2014 17:09

              J’aborde la question des financements des écoles privées et non celle des langues régionales.

              Les écoles primaires ne sont pas du ressort de la Région.

              On ne peut pas accepter que les écoles privées qui disposent de fonds privés et de fond publics versés dans le cadre de la loi Debré en reçoivent encore plus en violation avec les lois actuelles de décentralisation sur les compétences.

              Les langues régionales peuvent être apprises comme deuxième langue dans le cadre de l’école publique.

              Je ne suis pas-surtout pas- pour leur disparition mais chacun à sa place.


              • vesjem vesjem 12 octobre 2014 22:31

                « Je ne suis pas-surtout pas- pour leur disparition »
                Tu retombes sur tes pattes pour te donner bonne conscience , mais au fond , tu t’en contrefous ;
                tu théorises sans évaluer l’absurdité de ton erreur
                 


              • njama njama 11 octobre 2014 17:34

                Le tribunal administratif a remis les choses en ordre, à savoir chacun son rôle, les subventions du Conseil Régional auraient été dédiées à un lycée, y avait rien à redire.

                "le TA a donc suivi l’avis du rapporteur public. Ce dernier avait estimé, il y a deux semaines lors de l’audience, « qu’une région, à qui incombe la charge des lycées, ne pouvait aider financièrement une telle association, peu importe que l’apprentissage de l’occitan présente un intérêt régional culturel dès lors que la structure à subventionner est une école primaire et non un lycée. »"
                http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2014/10/03/la-calandreta-devra-rembourser-47-000-au-conseil-regional-du-limousin_11168181.html


                • njama njama 11 octobre 2014 17:42

                  Bilinguisme complet

                  « L’objectif de cette école est le bilinguisme complet. Dès la maternelle, la méthode utilisée est celle d’une immersion dans la langue occitane. Le français, déjà présent dans l’environnement social et familial des enfants, est utilisé progressivement dès le cours préparatoire, de façon à mener les enfants à une pleine compétence dans les deux langues en fin de scolarité primaire », indique la présidente de l’association.

                  http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/haute-vienne/2012/10/27/lecole-occitane-est-etablie-depuis-la-rentree-scolaire-au-numero-8-de-la-rue-emile-zola_1311856.html

                  .

                  dès lors que l’on maitrise deux langues, en quoi une langue régionale poserait un problème pour les apprentissages ?

                  Qu’un sujet de bac soit posé en français ou en breton quelle différence au fond ?


                  • bonnot 11 octobre 2014 18:00

                    La langue est nationale, c’est le français il permet é tout le monde de se parler.


                    • vesjem vesjem 12 octobre 2014 22:25

                      bonnot
                      tu ne parles pas anglais ?


                    • Mowgli 11 octobre 2014 20:01

                      Heureusement que ça n’affecte pas le financement des mosquées, hein mon petit Chalot ?


                      • Pere Plexe Pere Plexe 11 octobre 2014 21:59

                        C’est vrai que celui ci est discutable.
                        Mais ne représente pas le centième de l’argent public englouti dans les églises et cathédrales...


                      • CHALOT CHALOT 11 octobre 2014 20:06

                        Mowgli ! Dans le champ du combat contre le financement public des mosquées je ne vous ai pas attendu !


                        • Mowgli 11 octobre 2014 20:26

                          Alors souvenez-vous de ce que devait vous dire votre prof de français-latin. Le secret pour bien enseigner est triple.

                          1/ répéter
                          2/ répéter 
                          3/ répéter

                          C’est la recette qu’appliquait, entre autres, Caton.


                        • vesjem vesjem 13 octobre 2014 17:12

                          du bluff , rien n’est moins sûr !


                        • eric 12 octobre 2014 09:43

                          Les définitions de la laïcité par les gauches militantes s’éloignent de plus en plus de notre héritage républicain.

                          Aujourd’hui, pour ces gens, être laïque, c’est être pour le « genre », contre la religion, les langues régionales, les idéologies non conformes, le mariage pour les tous.

                          Mais cela, c’est la surface des choses. La superstructure idéologique.
                          La vérité matérialiste, c’est que tout centime qui échappe à l’Etat est suspectée d’insuffisance de laïcité. 

                          Laïque est devenu un mot qui revient à la vielle pub de la BNP : « pour parler franchement, votre argent m’intéresse ».

                          C’est un tout petit peu exagéré bine sur. Il n’y a pas que notre argent qu’ils veulent. Ils s’intéressent aussi à nos enfants. dans le cas de l’école, non seulement il ne voudraient pas que le moindre crédit puisse-t-être dépensée en fonction des desidérata des parents, civil civique citoyens, ne l’oublions pas, mais il ne voudraient pas non plus que nos chère têtes frisées échappent à leur propagande permanente.

                          Un gosse sur trois sort de l’école de la république sans une formation de base lui permettant d’espérer s’en sortir dans la vie ; Leur urgence est d’écimer qu’on apprenne le patois limougeaud…
                          Et si ces écoles avaient de meilleurs résultats ?

                          Il es difficile de trouver en France des forces aussi indifférentes aux grandes question sociales, aux pauvreté et aux inégalités.

                          Mieux vaut un pauvre qui coule dans le public laïque, qu’un pauvre qui s’en sort dans le privé catholique…
                          ce serait comique si ce n’était pas une question de gros sous. Donnez nous votre argent, on s’occupe du reste et ne vous mêlez surtout pas de nous demander ce que nous en faisons.

                          C’est pas laïque !

                          • vesjem vesjem 12 octobre 2014 22:17

                            La france est le seul pays d’europe à n’avoir pas ratifié la charte des langues minoritaires , peureuse qu’elle est , comme l’auteur aux oeillères , rédacteur de ce brouillon , de voir se différencier par sa culture ancestrale une partie de la nation ;
                            Au contraire , la nation france devrait être fière et reconnaissante des immenses cultures provinciales (régionales) et les encourager pour qu’elles perdurent et les protéger jalousement ;;
                            Chalot tu es comme à l’habitude , simpliste et rigide ;
                            Hélas , tu arroses abondamment ta propagande au ras des pâquerettes ;
                            En comparaison des sommes modiques en question , peut-être préfères tu voir notre budget amputé pour des actions pseudo humanitaires en irak ou ailleurs du type « bombes sur population » ?
                            Pour mémoire : 
                            1 heure de rafale = 40 000 €
                            1 raid de rafale sur l’irak = 500 000 € (approx)
                            çà fait 3 semaines que les raids ont commencé , fais un petit calcul comparatif ;

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