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Accueil du site > Actualités > Société > Ecole de Pantin. Refus du port du voile de parents bénévoles accompagnant (...)

Ecole de Pantin. Refus du port du voile de parents bénévoles accompagnant les sorties scolaires : il faut appliquer la laïcité !

A Pantin, Seine-Saint-Denis, on apprend par le Parisien du samedi 5 février, qu’une directrice d’école (Ecole élémentaire Joséphine Baker) a eu le courage de refuser la participation d’une mère voilée à une sortie scolaire. Ce qui est désolant, c’est que cet acte courageux a été montré du doigt comme discriminatoire par certains, telle la FCPE, prétendant défendre l’école laïque, alors que ce refus justement est propre à faire respecter sa simple neutralité, comme la loi du 15 mars 2004 d’interdiction des signes religieux à l’école ou la Charte de la laïcité dans les services publics y invitent.

Des faits qui renvoient l’Académie à de nouveaux questionnements

Le 19 novembre dernier, lorsque la directrice a manifestée ce refus, la mère voilée s’est dite choquée ainsi que la FCPE, principale Fédération de Parents d’élèves. L’Association a d’ailleurs écrit à Luc Châtel, ministre de l’Education nationale, pour lui demander de rappeler la loi et de « condamner ces pratiques ». La FCPE s’appuie sur un texte de Xavier Darcos, ancien ministre de l’éducation, publié au « journal officiel » du Sénat en août 2008 : « La loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux ne s’étend pas aux parents d’élèves intervenant bénévolement dans le cadre du service public de l’enseignement. » Formule qui offre déjà une large controverse, le statut de parent bénévole pouvant ainsi faire dérogation à la règle commune en regard de l’obligation de neutralité des activités qui sont sous la responsabilité de tout service public.

D’ailleurs, Marc Bablet, Inspecteur d’Académie adjoint de Seine-Saint-Denis, comme le souligne le Parisien, laisse le débat ouvert : « Pour le moment, le texte de référence est celui de Xavier Darcos (…) mais cette position peut encore changer » explique-il, « le Haut Conseil à l’Intégration vient de rendre un rapport dans lequel (on) préconise d’assimiler les parents accompagnateurs sous le même statut que les agents publics, et donc soumis à la loi de 2004 ». 

En 2007, la question s’était déjà posée et, comme pour d’autres écoles de différents départements, l’inspection avait tout simplement décidée de ne plus faire appel à des accompagnateurs bénévoles. Voilà où conduisent des incohérences qui remettent en cause le principe d’égalité, censé protéger tout service public contre les tentatives des religions d’imposer leur influence sur les missions d’intérêt général relevant de la responsabilité de l’Etat. Des situations qui mettent dangereusement l’école publique laïque sur la défensive face à la montée des communautarismes pour laisser se jouer des attaques contre-elle, à la faveur de l’argument de la non-discrimination, quand ce n’est pas de l’islamophobie. 

La HALDE du côté de la défense du voile au nom de la non-discrimination. Et pourquoi pas le contraire au nom du principe de neutralité, de laïcité et d’égalité ?

La HALDE elle-même a semé la confusion par l’avis qu’elle a rendu en la matière (n° 2007 - 117 du 14/05/2007). Après une série d’affaires de réclamantes auprès de cette haute autorité qui se sont vues refuser leur participation à des sorties scolaires et/ou à des activités éducatives par les directions d’école par le fait de porter le foulard, a considéré que la différence de traitement dont ces réclamantes avaient fait l’objet du fait de leur religion présentait un caractère discriminatoire. Cela, sous la motivation que la loi du 15 mars 2004, relative au port de signes religieux à l’école, ne concernait pas les parents d’élèves, le port du foulard « ne constituant pas par lui-même un acte de pression et de prosélytisme » selon le Conseil d’Etat.

Le dernier rapport du Haut Conseil à l’Intégration*, fin octobre 2010, fait précisément sur ce plan un bilan éclairant. Il tranche avec ces considérations curieuses de la HALDE, qui ne trouve rien de mieux que d’opposer au principe de la laïcité, et donc de l’égalité de traitement des enfants, relatif à la neutralité religieuse qui seule respecte leur liberté de conscience sinon celle de leurs parents, le principe de la non-discrimination. Ce document du HCI a été réalisé après 200 auditions de professeurs, syndicalistes, enseignants, assistantes sociales, inspecteurs de l’Education nationale et sociologues.

Le rapport du HCI explique : « il n'est pas rare de voir des classes d'école primaire et de collège entièrement composées d'élèves d'origine étrangère, partageant de surcroît la même confession. Cet "effet ghetto" a des conséquences scolaires et sociétales préoccupantes ». Il ajoute « l'espace scolaire est fortement exposé aux tensions ethno-culturelles. L'école donne des signes de souffrance. Elle est aujourd'hui le lieu de revendications nouvelles qui ressortent de l'expression du communautarisme, d'une identité religieuse, voire, au rejet de la culture et des valeurs de la République française ». Le HCI propose de « redonner » à l'enseignement de l'histoire « sa place de fabrique de la nation ». Le document se penche sur les causes des différents obstacles à l'intégration et « l'incohérence » des dispositifs mis en place par l’Education nationale et la politique de la ville. On voit que du côté des incohérences, il y a bien des choses effectivement à revoir ! La HALDE ne semble pas en phase avec la réalité de la fracture communautariste qui se réalise en ce moment sous nos yeux, que cette posture dérogatoire du voile face au service public au nom de la non-discrimination, encourage.

La loi du 15 mars 2004 et la Charte de la laïcité dans les services publics doivent être appliquées à l’ensemble de la vie scolaire des élèves. 

Comment comprendre la dérogation que paraît proposer le texte de Xavier Darcos à propos des sorties scolaires ? Une sortie scolaire ne s’inscrit-elle pas dans le cadre de l’activité régulière du service publique de l’école et à se titre, comment peut-on accepter que le port du voile puisse déroger au principe de laïcité ? Pourquoi aussi, la loi d’interdiction des signes ostentatoires religieux à l’Ecole publique de mars 2004 ne serait-elle valable que pour les enfants et pas pour les parents lorsqu’ils s’inscrivent dans une activité qui, bien que s’exerçant en dehors des murs de l’école se réalise bien dans le cadre de sa mission de service public ?

D’ailleurs, l’enseignante qui accompagne elle-même le groupe n’est-elle pas toujours au travail sous cette responsabilité qui, si elle dérogeait elle-même à la moindre règle de sécurité ou d’éducation, de neutralité, pourrait se voir sanctionnée par sa hiérarchie ! « C’est ainsi que le 3 mai 2000, le Conseil d’Etat a approuvé le Rectorat de Reims d’avoir mis fin aux fonctions d’une surveillante qui portait un foulard en indiquant dans cet arrêt très clairement le contenu des obligations de laïcité des agents du service public : « Si les agents du service de l’enseignement public bénéficient comme tous les autres agents publics de la liberté de conscience qui interdit toute discrimination dans l’accès aux fonctions comme dans le déroulement de la carrière qui serait fondée sur leur religion, le principe de laïcité fait obstacle à ce que les agents du service public d’enseignement disposent, dans le cadre du service public, du droit de manifester leurs croyances religieuses » (Jean-Louis Auduc, « Agir en fonctionnaire de l’Etat… », Hachette, janvier 2011) Bénévole qu’il soit, le parent accompagnant une activité scolaire endosse un rôle qui est celui d’un intervenant du service public et comme tel ne saurait manifester d’aucune façon ses convictions religieuses sans contrevenir à la loi.

Le libre-arbitre auquel l’école est censée donner l’accès ne peut supporter cette immixtion de la religion à travers un signe clairement reconnu comme ostentatoire par la loi du 15 mars 2004 qui, comme les autres signes du même type, en a été normalement exclu. « La circulaire du 12 décembre 1989 et le décret du 18 février 1991 contiennent tous deux le même paragraphe qui rappelle ce principe qui doit guider l’exercice du métier enseignant : « L’école publique ne privilégie aucune doctrine. Elle ne s’interdit l’étude d’aucun champ du savoir. Guidée par l’esprit de libre examen, elle a pour devoir de transmettre à l’élève les connaissances et les méthodes lui permettant d’exercer librement ses choix. » ( Jean-Louis Auduc) Il faut impérativement laisser le poids de la tradition doublant le plus souvent celui de la religion, à la porte de l’école et des activités qui s’y rapportent, pour que chaque enfant puisse se construire le chemin de sa propre liberté. 

S’il fallait appuyer plus cette logique, il faut se remettre en mémoire que la laïcité à l’école est un principe constitutionnel comme nous y invite Jean-Louis Auduc ( : « Comme il est dit au treizième alinéa du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 confirmé par celui de la Constitution du 4 octobre 1958 : « La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation et à la culture ; l’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat. » (Article L.141-1 du code de l’éducation)

Aussi, comment en est-on encore à ces débats, alors que les réponses en ont déjà été données par la loi et donc, pourquoi accepter une telle exception qui rompt avec elle ? Que dit la Charte de la laïcité dans les services publics de 2007, à propos de ses usagers : « Tous les usagers ont un égal droit d’accès aux services publics ; Les usagers des services publics ont le droit d’exprimer leurs convictions religieuses, dans les limites du respect de la neutralité du service public, de son bon fonctionnement et des impératifs d’ordre public, de sécurité, de santé et d’hygiène. » Le voile islamique ne saurait être banalisé si on applique cette règle de neutralité, car il est tout, sauf neutre. D’ailleurs, n’est-il pas défini par les pratiquantes en cause, elles-mêmes, comme symbolisant à ce point leur appartenance religieuse qu’elles refusent de le retirer le temps d’un accompagnement scolaire ?

La Charte de la laïcité dans les services publics précise encore : « Les usagers des services publics doivent s’abstenir de toute forme de prosélytisme (…) Les usagers des services publics ne peuvent, à raison de leurs convictions, récuser un agent public ou d’autres usagers, ni exiger une adaptation du fonctionnement du service public ou d’un équipement public » Alors pourquoi adapter ici le service public à cette mère qui entend imposer sa règle aux autres enfants, expliquant qu’elle ne comprend pas le refus de la directrice s’opposant à son souhait d’accompagner « son fils » lors d’une sortie scolaire. Elle n’accompagnait pas « son fils » ! Mais une classe qui, dans sa salle ou ailleurs, reste sous les règles de l’école et non à chacun son enfant et ses règles, religieuses ou non !

Le voile instrumentalisé pour opposer la religion à la laïcité 

On voit s’imposer le voile sous une notion qui présente son port comme une obligation impérieuse de la religion. C’est ce qu’expliquent les auteurs d’une étude sur les rapports entre « Droit et religion musulmane » qui entendent justifier des accommodements sous la notion d’authenticité de la foi. L’idée est que, on doive accepter l’ensemble des pratiques religieuses des musulmans leur permettant de « vivre leur foi sereinement en toute authenticité », dont le port du voile fait partie (Droit et religion musulmane, Dalloz, 2005. Chems-eddine Hafiz, avocat de la Grande Mosquée de Paris et membre du bureau du Conseil français du culte musulman. Gilles Devers, avocat de la Grande Mosquée de Lyon) On voit immédiatement vers quels risques nous conduit ce discours, de devoir partout faire des concessions à des pratiques religieuses venant remettre en cause la laïcité, toute contestation de celles-ci étant considérée comme un acte de discrimination, d’atteinte à la liberté de culte.

On sait combien de jeunes filles de cités de nos banlieues, pour ne pas être inquiétées préfèrent porter le voile où sont en but, à ne pas le porter, à des pressions et des vexations trop souvent gravement banalisées. Cette affaire intervenant dans ce département dont la réputation le précède, en lien avec un fort taux de présence d’une population d’origine immigrée, qu’on identifie à tord ou à raison, peu ou prou, à la « communauté musulmane », fait que la responsabilité en est d’autant plus grande en regard des décisions qui vont suivre la concernant.

Il y a deux logiques qui s’affrontent dans notre société, celle de la non-discrimination propre au modèle anglo-saxon qui porte au-dessus de l’intérêt général les identités religieuses et ethniques en favorisant les divisions, le communautarisme et l’absence de mélange des populations, et le principe d’égalité qui, à travers la laïcité porte au contraire au-dessus des différences le bien commun, la citoyenneté, tout en respectant celles-ci, décloisonne les individus de la logique identitaire qui enferme et divise.

L'école publique laïque est porteuse d'un bel idéal qu'il faut faire respecter !

En réagissant comme l’a fait la directrice de l’école de Pantin, elle a non-seulement défendu la laïcité mais aussi résisté à un risque croissant d’enfermement et d’exclusion des femmes derrière cette façon d’imposer le voile, elle a posé un acte contre toutes les séparations et les auto-exclusions qui conduisent à la ghettoïsation. Par son courage, elle a participé d’assurer la précieuse qualité de notre vivre ensemble, pour tous les enfants immigrés ou pas, les parents bénévoles religieux ou pas, qui souhaitent vivre ensemble dans l’égalité et la fraternité avec tous.

Guylain Chevrier, historien.


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33 réactions à cet article    


  • thaumaetopea 10 février 2011 00:41

    Reviens Rabelais :
    http://www.ricetbarrier.com/rabelais.htm
    et rajoute à ta liste foulards, kippa etc...


  • HELIOS HELIOS 9 février 2011 12:16

    FRATERNITE !
    C’est bien cela...
    Bien, justement, cette fraternite s’entend bien dans une culture homogène, laissant supposer que les membres appartiennent a une même communauté humaine

    En voulant deroger a la regle de la « communauté humaine française » dont la laïcité est un des codes de conduite, renforcé dans les milieux publics sensibles comme celui de l’enseignement, cette maman, inconsciement j’espere, a voulu introduire une rupture dans cette fraternité, il y en a qui seraient donc plus fraternel que les autres, ceux en particulier, soutenu par des assocoations irresponsables, qui acceptent qu’un modele islamique est significatif a l’ecole.

    Eh, bien non, a l’ecole il n’y a pas ce modele islamique où la femme se voile, ni autres d’ailleurs. Celle ci est libre de le faire chez elle, et la constitution lui garanti qu’elle peut justement le faire chez elle et dans la rue. Les enfants de l’ecole, lorsqu’ils sont sous la responsabilité de leur parents peuvent constater que le modele fraternel français accepte toutes les religions... mais que lorsque c’est l’etat (l’ecole) qui prend la responsabilité de leur developpement, il n’y a aucun modele a appliquer, donc pas de foulard !

    Note, le catechisme de madame Bigot, n’etait pas present dans la sortie scolaire, les parents pouvaient s’ils le souhataient inscrire leur progeniture au cours...

    Si on considere que le foulard doit etre porté, on accepta alors que notre modele culturel n’est pas homogene, et il existe donc au moins deux sortes de français, ceux qui le porte et les autres... demain, on va pouvoir partitionner encore plus le peuple et on voit tout de suite quelles derives peuvent apparaitre.

    La France n’est pas (encore) une terre d’islam, il faut attendre....


  • King Al Batar King Al Batar 9 février 2011 17:46

    Bonjour Perséus,

    Au niveau des assurances, les enfants qui sont en excursion scolaire, sont couvert comme s’ils étaient à l’école et sont désignés comme responsables d’eux, ceux qui sont payés pour le faire, comme à l’école.

    Je ne pense pas que ce soit le code des assurances qui définisse la loi, mais je pense qu’effectivement faire une sortie scolaire, c’est quand même se déplacé et étant sous le controle de l’école (laique donc).

    Je n’imagine pas un enfant mettre sa kippa parce qu’on est en sortie scolaire et qu’il peut faire ce qu’il veut. Qu’en pensez vous ?


  • King Al Batar King Al Batar 10 février 2011 09:32

    Salut Perséus,
    J’m’y connais aussi peu que toi en loie, mais je trouve que ta comparaison est interessante est logique.
    A priori, si ils sont en plein air, je ne vois pas le problème.

    Quelqu’un pourrait il nous aiguiller ?


  • Romain Desbois 9 février 2011 12:10

    Pour moi il n’y a qu’une façon d’être laïc, c’est l’application de l’article 18 des Droits de l’Homme :

    "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites."

    Faut-il encore rappeler que tous les états siégeant à l’ONU l’ont signé ?


    • HELIOS HELIOS 9 février 2011 12:19

      ... en privé = a la maison
      ... en public = dans la rue

      Ces deux cas sont respectés en france

      .. ; a l’ecole, ou au service de l’etat (dans les administrations) c’est dans des lieux et sous la responsabilité de l’etat lui même qui est laïc. dons pas de signe ostentatoire....


    • Romain Desbois 9 février 2011 12:28

      Non Hélios, il n’y a pas de troisième zone entre publique et privé.

      L’Etat laïc n’a qu’une obligation : ne pas privilégier une religion, une croyance plus qu’une autre.

      Bien qu’athée je vois bien que le principe de laïcité ne s’oppose qu’à l’Islam.

      Quand il s’agit des fêtes religieuses, on nous rétorque que ce sont des traditions.
      Quand on parle de voile , on nous dit que comme c’est pas religieux, que c’est traditionnel, on peut l’interdire.

      La défense de la laïcité est devenu le cache sexe des défenseurs de religions en perte de pouvoir.


    • Romain Desbois 9 février 2011 15:58

      Je ne vois pas en quoi porter un voile ou une croix contrevient à l’ordre moral, à la liberté d’autrui etc....

      La loi sur le voile (que l’on appelle autrement pour pas fâcher) est contraire aux articles 18 et 29 des droits de l’homme de 1948


    • Romain Desbois 9 février 2011 16:25

      Mais je ne fais aucune préférence. Qui parle de préférence ?

      La laïcité n’est pas l’interdiction de tout signe religieux mais l’acceptation de tout signe religieux.


    • King Al Batar King Al Batar 9 février 2011 17:50

      Les eglises sont soumises aux loies de la republiques, mais dès qu’on parle d’autoriser le travail le dimanche tout le monde s’indigne...

      Qu’est ce que c’est le dimanche.... ? Oh mais ce ne serait pas le jour du seigneur par hazard ?????

      La loi dit qu’un employé doit avoir au minimum 4 jours de repos toutes les deux semaines.

      Cette interdiction de faire travailler le dimanche est un vestige de la chrétienté dans un payx laic.

      Soit on fait tout soit on fait rien.

      Je précise que je ne suis ni musulman, ni chrétien, juste OBJECTIF !


    • Romain Desbois 9 février 2011 18:17

      Mais oui , on ne les a pas autant entendu quand leur Pape a fait sa messe en pleine place public et que l’ensemble du gvt assistait à l’évènement.

      De même quand Sarko va lui lécher la pogne et lui donne du « Saint Père ».

      Le Pape l’a d’ailleurs remercié pour tout ce qu’il fait pour la chrétienneté (indiscrétion d’un journaliste présent).

      Beaucoup de ceux qui se cachent derrière une laïcité (dont ils ne connaissent pas le sens) sont en fait des cathos revanchards et aigris de voir que les églises se vident.


    • Romain Desbois 9 février 2011 21:04

      En france monsieur on ne se base pas sur la Bible pour édicter des lois.
      Je rappelle que cette charte a été signée par la France tout comme celle de 1789 est le préambule de notre constitution.

      Mais Cassino ne vous faîtes pas plus bête que vous le l’êtes.
      "liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé"

      Ce n’est pas à vous ni à moi de décider ce qui est religieux ou non.
      D’ailleurs il n’y a pas de distinction à faire.

      Tout ce qui ne nuit à autrui devrait être autorisé, y compris ce qui nuit à soi même.


    • Romain Desbois 9 février 2011 21:05

      J’oubliais

      si le voile n’est pas religieux alors il ne tombe pas sous le coup de la loi sur les signes religieux.


    • Yohan Yohan 9 février 2011 13:00

      Les barbus ne lâcheront rien, et tout est fait pour exciter notre colère. Seule, l’application d’une Loi stricte et sans concession, refus du voile partout dans l’espace public, leur couera le bec .


      • ali8 9 février 2011 13:05

        sans prendre parti, je consatate qu’Agx publie un nouvel article sur le même sujet ; si au moins l’auteur changeait d’école

        l’islamophobie bat son plain

        nous verront tous les juluch (de la graine d’adjudant) & Co rappliquer

        on peut porter un voile ou une kippa ou une chéchia pour des motifs autres que relligieux : l’exéma du cuir chevelu génère des croutes qui tombent dans la soupe !! bon app


        • Cocasse cocasse 9 février 2011 13:34

          Certes, mais une kippa, on en voit une de temps en temps, et un voile on en voit dix par jours....


        • pépé 9 février 2011 15:30

          Quand je pense que ma grandmère ne sortait jamais sans son fichu - comme on appelait le voile à ce moment -


          • King Al Batar King Al Batar 9 février 2011 17:54

            Exactement, et c’est tout a fait exact !

            Mais les gens oublient vite...


          • Kookaburra Kookaburra 9 février 2011 20:46

            Seulement, le fichu de votre grandmère n’avait pas de signification religieuses ni politique, pendant que le voile islamique a bien les deux.


          • Miss Fischer-Brown 9 février 2011 16:14
             « Il faut s’engager dans tous les domaines qui sont les nôtres où l’on peut amener à changer les choses vers plus d’islam. » Tariq Ramadan

            Dans les actes du Colloque international des musulmans de l’espace francophone, rédigés sous la houlette de T. Ramadan en 2001, parmi les recommandations stratégiques adressées par le comité de pilotage qu’il préside, on peut lire que « l’éducation est un domaine où les stratégies doivent être très exigeantes ».

            Les musulmans francophones sont incités à « veiller au contrôle des programmes scolaires et empêcher de véhiculer des valeurs non conformes à nos principes », à « promouvoir les structures intégrant le cursus officiel et l’éducation islamique, qu’elle soit déclarée ou non » et, enfin, à « investir l’école publique en utilisant les espaces libres pour dispenser un enseignement religieux complémentaire ». » (...) Dans ses cassettes, non content de prôner un enseignement complémentaire antidote à la théorie de l’évolution, Ramadan encourage très clairement les jeunes filles à ne pas participer à toutes les activités sportives : « Il n’est pas permis aux femmes de faire du sport dans des conditions qui dévoilent leurs corps aux hommes. » : Cassette de Tariq Ramadan, La Femme musulmane face à son devoir d’engagement.


            Afin de dominer le monde, un certain islam fanatique est prêt à utiliser toutes les astuces possibles et imaginables pour convaincre, pour imposer, pour forcer les individus à se convertir à l’islam, en brisant par tous les moyens les us et coutumes des contrées qu’elle envahit, immigration due à la très grande natalité des pays islamiques d’une part, et dans la recherche d’un travail que ces pays musulmans sont incapables de leur offrir, d’autre part.



            • Cocasse cocasse 9 février 2011 18:00

              Il en tient une sacré le père tariq la trique.


            • tonton17 9 février 2011 17:08

              BRAVO à cette directrice d’école !


              • Kookaburra Kookaburra 9 février 2011 18:01

                Les officines de censure, SOS racisme etc.
                L’existence d’associations et d’officines de censure dans une république où les droits de l’homme sont respectés semblerait, par définition, impossible, et pourtant l’activité principale des officines comme SOS racisme, la MRAP, la LDH, la HALDE etc. est la chasse aux atteints du politiquement correct. Ces organisations sont toujours à l’affût du moindre « dérapage » ou « dérive » susceptible d’être interprété comme « raciste ». Ce sont des organisations liberticides, et constituent une mise en garde permanente contre toute critique trop libre. Elles sont des organes de censure antidémocratiques, comme une sorte de police de la pensée. Leur existence même est anticonstitutionnelle, puisque la liberté d’expression est inscrite dans la constitution.
                Mais les interminables problèmes que nous avons avec l’islam résultent, en partie de notre refus de reconnaître notre héritage chrétien et, au contraire, d’insister sur l’égalité de toutes les religions. Sont-elles vraiment toutes égales, ou serait-il permit de dire que certaines sont des politico-religions ?


                • paul 9 février 2011 18:34

                  L’accompagnatrice faisait elle partie du corps enseignant et devait elle rester dans l’ enceinte
                  de l’école ? non .
                  Les enfants, hors de l’école, vont croiser des femmes avec un foulard .Ces personnes font partie
                  de notre société que l’on soit pour ou contre - comme moi- le port du foulard .C’est leur droit .

                  Cet article fait donc un amalgame entre des situations bien définies où le port du foulard est interdit et la situation de l’école de Pantin . Un thème cher à Riposte Laïque je crois .


                  • Annie 9 février 2011 21:26

                    Il y a la loi, et il y a tous les commentaires sur les dérives communautaristes. N’était-ce pas l’occasion rêvée de montrer que les musulmans, même avec des foulards, ne sont pas des monstres ? N’était-ce pas l’occasion rêvée justement de combattre ce communautarisme, en montrant un peu de l’ouverture d’esprit que l’on leur reproche de ne pas avoir.On est en train de jouer sur les mots en disant que cette femme voulait accompagner son enfant, alors qu’elle s’était proposée comme accompagnatrice. Et on fustige les parents parce qu’ils ne s’impliquent pas dans l’éducation de leurs enfants.
                    Que de mauvaise foi dans tout cela.


                    • Serpico Serpico 9 février 2011 22:36

                      Annie

                      C’est une constante : la mauvaise foi est en acier trempé.

                      On ricane de « l’incapacité des arabes (ou des musulmans) de vivre en démocratie » et ne voila-t-il pas que les « nouveaux philosophes » alias le trio de la zizanie, BHL, Finkie et Adler qui se lamentent sur les effets néfastes des évènements d’Egypte....parce que, sayanim qu’ils sont, ils travaillent en service commandé pour Israel.

                      La démocratie, c’est bon. C’est le choix du peuple, la souveraineté populaire mais pour certains, les choix doivent correspondre à ceux de nos « philosophes » imposteurs. Sinon, pas bon pour Israel.

                      Le communautarisme, c’est pas bon mais si les « incriminés » montrent qu’ils veulent participer à la vie nationale ou sociale ou scolaire, on trouvera que le voile n’est pas laique ou que même les babouches ont un côté oriental qui nous indigne. En tant que laïcs.

                      Que c’est commode, cette laïcité fourre-tout !


                    • Serpico Serpico 9 février 2011 23:33

                      vache : « constatons que les révolutions Tunisiennes et Egyptiennes se résument pour l’instant au retour des barbus ! »

                      ********************

                      C’est un constat ou une exagération ?

                      Ils sont où ces barbus ? Ont-ils jamais quitté la scène pour dire qu’ils reviennent ?


                    • Serpico Serpico 9 février 2011 22:15

                      La laïcité s’impose à l’Etat et non aux individus. Pour un docteur en Histoire, je vous trouve un peu faiblard question concepts historiques.

                      En quoi, je vous le demande, le port d’un voile ou d’un foulard dit « islamique » constituerait une tentative « des religions d’imposer leur influence sur les missions d’intérêt général relevant de la responsabilité de l’Etat » ?

                      Vous confondez comme n’importe quel orateur de comptoir, la laïcité et la lutte contre les religions.

                      Or la laïcité est aussi la communauté de divers citoyens ayant ou non une religion et qui s’engagent à séparer l’Etat et la religion.

                      C’est tout.

                      Ce que vous manifestez, c’est uniquement de l’intolérance et non un principe de laïcité.


                      • philouie 10 février 2011 10:07

                        Donc,si je comprends bien, les valeurs que doit transmettre la République à nos enfants est de l’ordre de l’intolérance religieuse .

                        Drole de conception de la république.

                        Relisez la DUDH et revenez en deuxième semaine, pour une deuxième chance.

                        philouie


                        • antonio 10 février 2011 10:50

                          Reculons, reculons encore un peu : derrière nous se trouve le précipice...

                          Quant à le Halde, c’est n’importe quoi ; un seul mot la fait éructer : discrimination, ce qui permet de justifier n’importe quoi ; un intégrisme rampant qui justifie toutes les imbécillités et contribue sciemment à scier les assises de la société française.


                          • Annie 10 février 2011 11:19

                            J’imagine le scénario suivant : deux mères accompagnatrices portant un foulard sur la tête. L’une est musulmane et on lui demandera donc d’enlever son foulard, tandis que l’autre mère sera autorisée à le porter, puisqu’à priori, au faciès, elle n’est pas musulmane. A moins qu’on lui demande si elle l’est ou non. Ne voit-on pas ici toute la stupidité de cette histoire ?


                            • Serpico Serpico 11 février 2011 17:04

                              L’actualité toute chaude est pourtant là pour illustrer l’écart entre les cerveaux surchargés de stéréotypes et l’attitude résolument progressiste et volontaire de ceux qu’on qualifie de rétrogrades ou passéistes : la naissance d’un bébé qui permettra de sauver son frère ou sa soeur dans une famille turque (dont on prend un soin hyper-prudent de ne pas dire si elle est musulmane ou non), révèle Ô combien ! l’absence de préjugés chez cette derniere et la « religion » obscurantiste et carrément peureuse chez les tenants de l’universalisme et du progrès occidentaux.

                              Que du vent : la morale de super-marché en occident fait office d’idéologie. un fast-food de l’éthique.


                            • vinvin 12 février 2011 04:42

                              La Directrice de cette école a eue parfaitement raison.


                              Ces gens commencent de nous faire chier, et s’ ils ne sont pas heureux en France, ils ont qu’ a de retourner au « bled ».


                              (LE PORT DU STRING OUI, LE POR(C) DU VOILE NON) !



                              VINVIN.




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