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Accueil du site > Actualités > Société > J’aime pas le tour de France !

J’aime pas le tour de France !

Chaque mois de Juillet, nous avons droit au Tour de France qui cette année a commencé aux Pays Bas. S’agissant d’un produit marketing, il faut bien promouvoir la marque pour mieux la vendre à l’étranger.

Le tour, véritable exploit sportif ou affaire commerciale ?

On pourrait également ajouter entreprise de communication pour les communes, départements, Régions, etc…

Le tour c’est quoi ? D’abord un compromis habile entre manifestation sportive et ses rendez-vous incontournables (les Alpes, les Pyrénées avec leurs cols et leurs montées mythiques), le choix des villes étapes (celles qui sauront mettre les moyens financiers nécessaires avec l’aide des autres collectivités locales du coin) et la découverte de nos beaux paysages français.

Une fois tous les ingrédients bien malaxés, vous obtenez un parcours qui n’a rien à voir avec un tour de France, mais qui est plutôt une succession de tracés ponctués de transferts et de navettes entre les villes étapes : une pour l’arrivée, l’autre pour le départ du lendemain. La machine à subventions fonctionne bien et tout le monde il est content, surtout les élus locaux qui disserteront savamment sur l’impact économique du passage du tour. En gros, il y aura d’un côté le financement initial payé par l’ensemble des contribuables et de l’autre les « retombées économiques » sur le commerce local, beaucoup plus floues.

Ce tour, les cyclistes qui le font sont sans doute les derniers à donner leur avis. Ce qu’on leur demande, c’est juste de courir là où on leur dit, le plus vite possible, en montrant bien leur maillot constellé de marque de saucisses, d’assurances, de boîtes de crédits ou de jeux d’argent aux caméras de télés.

Les coureurs, des sportifs ?

Incontestablement oui ! C’est un métier dur qui implique des sacrifices quand il est fait proprement, ce qui n’est pas toujours le cas. L’affaire Lance Amstrong est là (mais il n’est pas le seul) pour démontrer que le cyclisme (mais ce n’est pas le seul sport concerné) c’est aussi le domaine de la tricherie individuelle ou collective.

Il est toujours très intéressant de voir comment les organisateurs du tour qui connaissent bien le problème rejettent la patate chaude auprès des instances nationales ou internationales du cyclisme pour faire (doucement) le ménage. En fait, il se passe dans le cyclisme ce que nous avons découvert pour le foot avec l’affaire Blatter : de compromis en compromis, on en arrive à la compromission.

Dans un an ou deux, c’est-à-dire quand les labos arriveront à détecter les produits injectés aux coureurs cette année, on nous dira benoîtement que le tour 2015, n’a pas de vainqueur, compte tenu du fait que les second et troisième ont subi le même traitement.

En attendant, vous êtes priés d’accepter que certaines étapes se courent à des vitesses moyennes de 45/50 Kms/h et que certains coureurs montent des cols réputés à plus de 40 de moyenne.

Show must go on ! 

Alors le tour, fête populaire ?

Oui, également. Il n’est que de voir les spectateurs qui se pressent sur le parcours ou autour des hôtels et du village étape pour entrevoir telle ou telle célébrité invitée, que ce soit le Président de la République ou Miss France, ou bien le coureur inconnu à qui on demandera un autographe pour le cas où il deviendrait célèbre.

Le tour est donc également une entreprise de spectacle et de promotion des élus locaux que l’on retrouvera en une du journal local en train de donner le départ depuis la voiture du directeur de course.

Bon, maintenant, lorsqu’on regarde certaines étapes, on constate qu’on assiste également à un festival de la beaufferie : du spectateur hurlant qui court à côté des coureurs (alors que c’est interdit) déguisé en n’importe quoi ou le cul à l’air, en passant par le « spectateur » dans son camping-car drapé du drapeau de sa région qui regarde passer le tour à l’intérieur sur sa télé avec le Ricard à portée de main et qui passera 4 heures dans les embouteillages pour repartir, avec pour finir (liste non exhaustive) par celui qui se plante au milieu de la route pour faire un selfie au moment du passage du peloton.

C’est quoi le tour en définitive ?

Au terme de ces questionnements, de ces constats, de ces remarques acides ou désabusées, force est de constater que le tour est à l’image de notre société : la course au fric (et peut-être d’une gloire éphémère pour les coureurs), le miroir du délitement de la citoyenneté, la perte de l’esprit sportif, et sans doute un vecteur de la tricherie organisée tout cela au nom de ce « beau moment de communion nationale » qui permet d’oublier les vicissitudes de la vie actuelle.

Planté sur le parcours, le citoyen lambda voit défiler la caravane publicitaire pendant deux heures avant de voir un peloton compact qui passera en trente seconde.

Le même, devant sa télé, aura droit à la chute collective quotidienne sous toute ses coutures, seule animation de mornes étapes en plaine, avec le commentaire érudit du journaliste sur les ruines du château du 12 è siècle et de la spécialité fromagère du coin, introuvable dans le commerce.

J’ai passé de formidables siestes devant mon petit écran et j’ai décidé de ne plus regarder ce barnum.

J’aime plus le tour de France


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40 réactions à cet article    


  • Garance 13 juillet 2015 09:14

    Le Tour de France est devenu le Tour d’attente des chutes


    Plus les chutes sont nombreuses et bien saignantes : plus les commentateurs s’exaltent

    Comme des jouissances qu’ils voudraient nous faire partager

    Une étape sans chutes c’est comme une salade sans assaisonnement ; c’est fade et sans saveur 

    Que les coureurs chutent ....qu’ils se tordent de douleur baignant dans des mares de sang ; voilà qui est bon pour l’audimat

    Le nouveau concept ? : la corrida cycliste

    Les spectateurs du bord de la route manient leurs drapeaux comme le font les toreros leurs muletas ; leur courent même aprés pour qu’ils chutent plus vite 

    Hier course contre la montre par équipe ; qu’est-ce qu’on s’est fait lièche : pas une chute

    Vivement la montagne et ses descentes à 100 à l’heure

    Ce serait bien le diable que cela ne chute pas un peu.... ?

    « Chute !!!!....chute !!!!! .... à l’arrière du peloton.....50 coureurs d’un coup....je jouis.... !!!!....à vous les studios »

     « Merci.....je désespérais... »


    • zygzornifle zygzornifle 13 juillet 2015 10:21

      @Garance
       faut faire gaffe que les gosses ne se piquent pas sur les seringues .....


    • Garance 13 juillet 2015 10:44

      @zygzornifle


      Les gosses ne risquent rien : y a plus de seringues

      Tout est dans les bidons

      « Ah la la quelle vie qu’cette vie
      Ah la la quelle vie qu’cette vie-là

      Des pions, des j’tons, des trous dans la gamelle
      Des r’tours de manivelle pour les gras du bidon
      Des claques et des plaques d’immatriculation
      Des bordels à Cosaque, des claques dans les roustons »


      .


    • zygzornifle zygzornifle 13 juillet 2015 10:21

      ni le foot ni les sports imposés par les lobbys du sport et des médias qui payent des sommes astronomiques des sportifs shootés qui ont un QI d’huitre, le sport est devenu à l’image de la politique et des partis Ripoux et PS de la grosse merde et certains s’en tartinent jusqu’à la lie .....


      • Le p’tit Charles 13 juillet 2015 10:39

        Vous êtes dur...c’est quand même un beau spectacle de voir des coureurs-drogués escalader des cols à 50 à l’heurs.. ?


        • Aristide Aristide 13 juillet 2015 11:20

          Cette vision bobo d’un événement populaire est désespérante. Pour ma part, j’y vois un moment de plaisir bien simple et pas cher. Alors bien sur, il faut dépasser les apparences et essayer de retrouver le populaire derrière le vulgaire, essayer de comprendre cet événement incroyable qui fait se concentrer des milliers de personnes pour voir passer les « forçats de la route ».


          Et oui, il faut bien voir la poésie derrière le ridicule, une caravane publicitaire des plus surprenantes, avec ses voitures « customisées » à la marque préférée de tous les beaufs, dont je suis d’ailleurs. Cochonnou avec son saucisson géant et ses casquettes rouge vichy, ses bombes d’ insecticides énormes diffusant une musique d’enfer, ses mains géantes du PMU et tous ces gadgets publicitaires aussitôt pris aussitôt jetés.

          Un passage de coureurs en quelques secondes quand on n’a pas la force ou l’opportunité de monter dans les cols.

          Une vraie fête, avec une dose assez considérable de beauferie, d’échanges avec son voisin d’un moment, de rigolades assez primaires, de saucissonnades en attendant le passage, ...

          Un peu à la manière des fêtes de village, le bal avec un orchestre approximatif, une buvette avec de la bière à rafraîchir dans des bassines de glaces, ... et les petits durs du coin en chasse pour les filles, quelques bousculades de fin de bal, pas de fille et bière chaude énerve le danseur ...

          Alors, oui, on peut ridiculiser tous ces événements, leur reprocher la publicité excessive, la limitation de l’exploit sportif à une recherche du meilleur produit indétectable, que répondre à cela, c’est vrai, et ben pourtant, moi j’aime bien le tour.

          Je me souviens de ce passage de l’année dernière, près de notre village, avec les enfants du Centre Aéré voisin, et quelques spectateurs plus préoccupé par la température du rosé que par l’écart de l’échappée, une bonne récréation pas compliquée, vulgaire peut être, simplette surement, mais j’ai toujours apprécié de voir ces enfants avec leurs grands yeux ouverts sur le camion Vapona ou la voiture Crédit Lyonnais et son lion énorme ... Je me souvenais de mon père me tenant fermement la main et me montrant Yvette Horner dans une sorte de bulle au dessus d’un camion qui assourdissait les spectateurs d’airs de musette.

          Pour ma part, j’aime toujours le tour de France.

          • Michel DROUET Michel DROUET 13 juillet 2015 11:28

            @Aristide
            C’est votre droit d’aimer le tour, ce n’est pas mon cas. Difficile de voir la « poésie » derrière ce barnum médiatico-financier.
            Les choses ont quelque peu changé depuis Yvette Horner... Ouvrez les yeux !


          • Aristide Aristide 13 juillet 2015 12:57

            @Michel DROUET


            Merci de m’accorder à ne pas être en phase avec la quasi totalité des intervenants sur ce fil, je m’enorgueillis d’apprécier encore ce genre d’événement assez ridicule, un tantinet vulgaire et même franchement beauf.

            Effectivement difficile de voir la « poésie » à qui ne s’en donne pas la peine, ce qui est d’autant plus méritant pour ceux qui y arrivent en ne s’arrêtant pas à une vision politico-bobo de tout ce qui est fête et surtout populaire.

            Je suppose que vous auriez le même avis sur la féte de l’Humanité et ses beaufs, intellectuels ou étudiants, la fête de la musique avec ses artistes approximatifs et ses groupes , la féte des voisins et ses repas entendus et bien sous tous rapports, et puis toutes ces fêtes organisées ici et là autour d’un feu à la Saint Jean avec le soutien des commerçants du coin qui offrent saucisses et pain, les fétes de toutes les associations où quelques bénévoles se dévouent afin de ressortir les tubes d’il y a bien longtemps, ...

            Alors, oui, j’ouvre les yeux et je vois en vous un nostalgique qui ne retiens du temps ancien que ce qui donne une belle patine. Et pourtant, mais c’était la même chose, télé en noir et blanc et publicité sur la route, une caravane publicitaire encore plus imposante à l’époque puisque seule financière, ... Le temps donne à la réclame de l’époque une sorte aura qui pourtant n’en change pas la nature mercantile. On peut effectivement jouer les vieux croûtons et s’affaler sur son canapé en ne daignant pas aller à pied ou en voiture « voir passer le tour ». Je vous accorde ce droit, mais de grace ne traitez pas tous cela de beaufs, quoique quand on voit qui en est victime j’ai tendance à me solidariser avec.

            Alors oui, la vision du c’était mieux avant, du monde qui deviendrait mercantile alors que le tour de France a toujours été une caravane publicitaire avec accessoirement quelques cyclistes qui la suivent.

            J’aime le tour ... en beauf assumé.

          • Michel DROUET Michel DROUET 13 juillet 2015 15:03

            @Aristide
            Allez un peu plus loin dans la lecture que le titre de mon article et prenez la peine d’en analyser le contenu...
            Les beaufs sont partout, y compris à l’assemblée nationale. Etre beauf, c’est un état d’esprit qui ne signifie pas que vous être inculte et je ne vous fais pas ce reproche.
            Si de votre côté vous pouviez éviter d’être binaire en parlant de « bobo », ça m’arrangerait d’autant que vous n’en connaissez pas plus sur moi que moi sur vous.
            Evitez donc les procès d’intention.
            J’ai le droit de critiquer le tour, enfin ce qu’il est devenu et vous avez le droit de l’aimer, mais ce serait mieux si vous pouviez argumenter un peu plus qu’en dénigrant les autres en particulier ceux qui ne partagent pas votre point de vue.


          • Aristide Aristide 13 juillet 2015 17:33

            @Michel DROUET


            Excusez moi de la franchise du propos, mais tout de même, il est assez savoureux de vous voir définir la beauferie tel un sociologue à crayon de couleurs tel Todd et de me demander dans le même temps de me dispenser d’en faire autant avec la boboitude dont vous faite preuve dans cette présentation assez ... spéciale.

            Vous avez le droit de dire ce que vous voulez sur le tour, je ne vous reproche rien. Acceptez que je puisse en faire autant sans être accusé de ne pas donner d’argument. A mon tour de vous conseiller de me relire.

            Il me semble que j’ai donné largement des arguments sur la faiblesse de la vision du vulgaire en place du populaire, de cette vision idéalisée que donne le temps. De l’aspect populaire au sens le plus respectable, gratuit et festif de ces rencontres de bord de route entre fêtards d’un jour. J’ai largement évoqué mes souvenirs. 

            Allons, vous avancez des lapalissades sur la publicité dans le sport, serait ce que les courses au large avec Groupama suivi de Fleury Michon, la coupe America et ses Oracle et autre Groupama, encore !, le tennis et le foot serait aussi plus .... propres, la course automobile, l’athlétisme, ... A part le curling je ne vois pas.. Serait ce que le dopage est réservé au coureurs actuels, Anquetil et d’autres ont largement utilisé des produits, certains ont poussé la télégénie jusqu’à en mourir en direct dans les années 60-70.

            Ce qui me parait le plus contestable est votre intarrissable référence à la beauferie. A vous entendre en parler, je me sens de plus en plus beauf, pas pour vous soutenir dans votre analyse mais dans le fait que j’adore être ce genre de personne que vous décrivez. De ceux qui savent apprécier un événement sans avoir à juger de la qualité des intervenants, du lieu, de la date, ... Je vais même aller dans votre sens, j’aime bien aussi le foot. Pas celui ou l’on s’excite et ou on braille, mais celui ou on amène son gamin. A l’OM pour son ambiance au vélodrome, après un sandwich andouillette-frites, ou à Monaco dans des tribunes désertées par les locaux, même à Nice ... voyez jusqu’où je pousse la beauferie.

            Un beauf et fier de l’être à un bobo honteux ou ignorant de son état ... 


          • Michel DROUET Michel DROUET 13 juillet 2015 18:46

            @Aristide
            Bof !


          • bakerstreet bakerstreet 13 juillet 2015 23:48

            @Aristide, bravo à votre billet ! Vous avez gagné une casquette


            Vous avez compris que la musique était préférable ’au sens des paroles ! Il en est du tour comme de beaucoup de choses dans la vie, à partir du moment que vous réfléchissez trop à la soi disant pertinence, vous vous transformez en une sorte de janséniste intégriste, incapable de jouir de vous laissez aller quand l’émotion vous gagne, en osmose avec les autres ( les beaufs....). 

            Plus tard, quand le tour de France n’existera plus, quelques esthètes et anthropologues travailleront à sa mémoire, se réjouissant de ces même beauferies, mais leur donnant un nom plus élégant, chargés du sens du rituel, du sacrement, de la messe, de la kermesse...En Bretagne nous avions les pardons qui faisaient se railler les bourgeois de paris autrefois. 
            Les hurlement des la foule enregistrés seront chargées de sens sémiologique. Nos savants exhumeront quelques vieux chapeaux en papier, vestiges d’une culture du spectacle et de la gratuité en plein air qui a définitivement disparue. 

            On s’étonnera même peut être qu’elle est eut lieu, qu’on ait laissé 200 coureurs se disputer des sprints au milieu d’une foule s’écartant miraculeusement sur le passage du peloton, et que tout se passe bien, En dépit de l’absence des normes de sécurité les plus élémentaires, et du risque terroriste ( je ne devrais pas tenter le diable) ! 
            On est loin des débordements des hooligans dans les stades de football, pourtant cloturés, surveillés. 
            A croire que la prévention et la peur sont pris parfois comme des provocations à enfreindre le cadre et qu’au contraire, en abattant les barrières, on ramène les gens à leur responsabilité. 

            Le tour....La vuelta....Le giro....Imité partout !....Jamais reproduit à l’identique. 
            Roland Barthes en a fait déjà il y a plus d’un demi siècle, une des ces chroniques. Pour faire savant, je pourrais citer aussi Braudel, qui disait que le train avait fait davantage pour le sentiment national du pays, que la révolution avait pu le faire. Et dire par là que le tour a opéré le même miracle identitaire. 
            Et puis merde, vous avez raison. Il suffit de regarder les enfants pour s’épanouir, revenir en enfance, ne pas bouder sa joie. Tellement de choses crispantes, assommantes, liées l’actualité. 

            Laissons nous aller au passage des coureurs, ces quelques secondes qui rassemblent dans une longue attente la foule, renouant avec quelque chose qu’on espérait plus pour elle : La construction du désir, l’opposé de ce que propose les tablettes, tout le réseau de l’instantané. 


          • Michel DROUET Michel DROUET 14 juillet 2015 08:13

            @bakerstreet
            La musique est préférable au sens des paroles, dites vous...
            Pour moi, le sport, et tous les éducateurs sérieux le disent, c’est la transmission de valeurs et le sens de l’effort.
            Quelle réponse ferez-vous à l’enfant à vos côtés qui vous demandera : « c’est quoi le dopage » ou « pourquoi Amstrong a été déchu de ses titres de vainqueur du tour » ?


          • bakerstreet bakerstreet 14 juillet 2015 12:41

            @Michel DROUET


            La musique.....Juste un raccourci pour dire qu’il faut considérer l’ouvrage dans son ensemble, et se laisser aller à danser. Si vous traduisez parfois les paroles d’un morceau de rock anglais, vous trouverez ça très con, et n’aurez pas ce grand frisson qui traverse les foules..

            .Il y a des choses plus hideuses à apprendre aux gamins que le dopage : Les camps de la mort nazie par exemple....
            Quant à l’histoire d’Amstrong, elle est très positive à raconter finalement, puisqu’elle se termine de façon morale. ...La baudruche s’est dégonflée. 
            Mais il faudrait demander aux gamins d’Amstrong ce qu’ils pensent de leur papa.

          • Aristide Aristide 14 juillet 2015 17:59

            @bakerstreet

            Pour moi le sport c’est avant tout le plaisir, comme une équipe de jeune footeux de 11 ou 12 ans transit de froid, sous la pluie à attendre l’arbitre qui est en retard. Ensuite, patauger dans un champ de betteraves que l’on appelle terrain de foot. Des gamins encouragés par 4 parents qui se dévouent tous les samedis après midi pour amener les bambins à 30 kilomètres 


            Alors, oui j’ai assisté à très peu de rencontres qui portent des « valeurs et l’esprit de l’effort », mais j’ai surtout vu des gamins les yeux tirés, fatigués d’avoir couru comme des lapins et prendre une piquette parce que ils n’étaient pas en forme, la belleexcuse. Même pas dupes, ils se marrent bien du vol plané dans la boue, des cris de hyène de la supportrice de l’avant centre qui leur a planté quatre buts, ...

            Voyez pas de grands discours pompeux et prétentieux sur la valeur du sport, la simple rencontre de bambins qui s’amusent. A coup sur il deviendront ce que vous appelez des beaufs, capable de partager, de rire, de s’amuser, enfin quoi de vivre le moment.

            PS : Un gamin se tamponne du dopage, il traite cela en deux minutes en répondant que c’est de la triche et vous tourne les talons. Ce ne sont pas tous des excités de la performance, ils se régalent ensemble. C’est cela aussi le sport pas des valeurs abstraites, le partage du moment.



          • Fergus Fergus 13 juillet 2015 11:41

            Bonjour, Michel

            Excellent article dont je partage totalement la vision et les conclusions.

            Mais aux yeux des spectateurs, malgré tous ses défauts, la Tour n’en reste pas moins, lors des grands rendez-vous de montagne, un spectacle de qualité qu’ils ne voudraient rater pour rien au monde, malgré le dopage omniprésent (quoi qu’on cherche à faire croire aux naïfs) et les dérives liées au fric.

            Une petite précision : les cols alpins et pyrénéens dignes de ce nom ne se montent pas à 40 km/h, même chargés comme des mules, mais plutôt à 28 km/h, ce qui est déjà remarquable !


            • Michel DROUET Michel DROUET 13 juillet 2015 12:03

              @Fergus
              Bonjour Fergus
              Merci pour la précision...
              Dans cet article, je dénonce les dérives et les comportements hors norme, mais pour autant je ne méprise pas ceux qui aiment ce spectacle. Modestement, je les appelle à ouvrir les yeux sur cet évènement qui ne véhicule pas que des valeurs sportives, loin de là...


            • bakerstreet bakerstreet 13 juillet 2015 23:19

              @Fergus


              Effectivement l’article fait sourire pas son ignorance des choses du vélo. 
              Beaucoup de généralités, de choses dites comme évidentes, qui sont moins dures à trouver que le jeu des sept erreurs. Le tracé du tour n’a jamais épousé les limites de la France. Il a beaucoup évolué par contre. Au début, on faisait des étapes de 300 ou 400 kilomètres, en roulant même la nuit, sur des chemins pierreux. Presque à 30 de moyenne tout de même. Songez qu’en 47, premier tour après la guerre, Robic fait une étape contre la montre de 140 kilomètres entre vannes et saint Brieuc, à presque 37 de moyenne. Les amateurs apprécieront. Pas l’auteur apparemment. 
              Quand au dopage, il ne concerne pas tous les coureurs. C’est un acte grave, qui rebute le code moral de certains, et dans le sport, n’en déplaise à certains, la probité existe, même si là comme ailleurs on trouve des escrocs des gens capables de faire n’importe quoi pour qu’on parle d’eux, être un jour en haut de l’affiche. 
              Je connais personnellement un jeune coureur sur ce tour, copain de mes enfants, qui n’a jamais pris et ne prendra jamais la moindre substance,. Il a gardé son enthousiasme, son âme d’enfant, et ses résultats en étonnent plus d’un. 
              Certains en douteront forcément, vérifiant par là que le cynisme existe en dehors du cyclisme !

            • Michel DROUET Michel DROUET 14 juillet 2015 08:23

              @bakerstreet
              Ces dernières années, c’est vrai, le dopage ne concernait pas tous les coureurs, mais plus particulièrement les leaders du classement dont on ne savait pas encore détecter les produits absorbés ou les techniques utilisées (transfusion sanguine) ou les porteurs d’eau au fin fond du classement.
              Pour faire le vrai bilan d’un tour (sportif, s’entend, car le bilan comptable est toujours positif), il faut attendre deux ou trois ans, le temps que les flonflons de la fête se soient tus.
              On peut donc continuer à aimer le tour si on se bouche le nez, si on ferme les yeux et si on se met des boules quiès, en rêvant que le tour de l’année sera propre et totalement exempt de tricherie.


            • bakerstreet bakerstreet 14 juillet 2015 12:28

              @Michel DROUET

              Le tour n’est pas la pire escroquerie ; j’en connais d’autres qui se font en complet veston, au sortir de L’ENA. S’il faut mettre dans la balance positif et négatif, les applaudissements des gamins médusés sur le bord de la route, il me semble que le premier volet l’emporte sur le second. 
              C’est cet esprit d’enfance qui sauve le tour, ces mythes sans cesse récrés construits à grands coups de pédales. 
              On ne peut monter sur un vélo, à ce niveau de souffrance, qu’en l’aimant assez pour supporter le soir les furoncles sur les fesses endoloris, et le reste qu’on ne dira pas. Il n’y a pas qu’au niveau du dopage où l’on est muet.
               Le dopage est un fléau, bien sûr, qu’il faut combattre dans les corps et les têtes, en développant le sens de l’éthique, en parallèle à la puissance musculaire. Cette triche existe partout, à tous les niveaux de la société, et dans des proportions bien plus singulières, puisqu’il concerne et conditionne parfois toute la vie d’un individu. De différentes manières, pas forcément médicamenteuses, mais par ces moyens qui permettent à l’individu de s’extraire de ses limites et de ses capacités naturelles. Je parle du piston, du carnet d’adresses, de toutes ces accointances avec la hiérarchie, qui permet de dépasser son plafond de verre. 

              Je connais bien ce milieu depuis longtemps déjà, et tous les trucs utilisés pour sortir de l’ordinaire, pour certains. Tout ce que je peux dire, c’est qu’au delà des contrôles, je me suis senti souvent capable de deviner, sans être un magicien, et sans doute avec une petite marge d’erreur, qui est capable de se doper, ou de ne pas le faire.

              Vous savez, cette histoire de vendre son diable au diable, si souvent traité....
              Regardez ces cabots si souvent sollicités par les télés, ne pouvant supporter la défaite, s’étant mis une pression insensée déjà avant de prendre le départ, en raison des accointances avec leur directeur sportif, leurs marques, et différents sponsors.
              D’un seul coup ils se transforment en grimpeurs, eux qui n’étaient auparavant que des fers à repasser le plat. On croit rêver. les commentateurs s’émerveillent, les spécialistes se taisent. C’est comme ça que la carrière d’un Jalabert s’est mué de celle d’un bon sprimteur, en une autres ayant plus à voir avec le surhomme de Nietzsche !
               Il fallait vraiment être naïf pour croire qu’Amstrong ne se dopait pas, quand on voit la psychologie de ce mec, un prédateur allant jusqu’à engendrer une organisation mafieuse, et la menace et le chantage sur certains coureurs qui résistaient à son emprise.

               Ceux là vont passer au travers des contrôles, poursuivant leur carrière jusqu’à des ages insensés parfois..Homme ou femme, si vous voyez ce que je veux dire.

              D’autres passeront à coté d’une grande carrière, en raison d’une refus instinctif. Regardez par exemple le cas de Gilles Delion, qui aurait eu sans doute la carrière d’un jacques anquetil s’il avait accepté de faire comme ce dernier. cyclisme-dopage.com - Portrait de Gilles Delion
              Gilles Delion n’est pas un cas unique. Il existe plusieurs tours dans ce tour, qui a plus d’un tour dans son sac. 


            • Michel DROUET Michel DROUET 14 juillet 2015 16:36

              @bakerstreet
              Le tour n’est pas la pire escroquerie... (vous me concédez que c’en est une...)
              Certes, mais si on en arrive à justifier ça au motif qu’il y a des énarques corrompus, des chanteurs ou des tennisman en Suisse pour ne pas payer d’impôts, des hommes politiques qui magouillent leurs compte de campagne, on en arrive à justifier n’importe quoi et les exemples dans l’histoire (la petite ou la grande) sont nombreux : on ne savait pas...
              Si commence à triturer la morale au simple motif que les enfants sont heureux de voir le « spectacle du tour », il ne faudra pas s’étonner de constater plus tard les dégâts.


            • 6ber 6ber 13 juillet 2015 12:01

              Bonjour MD,
              J’ai pris beaucoup de plaisir à lire votre article. Il est drôle, même si un brin de nostalgie pointe entre les lignes.
              Il est vrai que devant la quantité de ces gens que l’on peut décliner en de multiples péripéties quotidiennes, ( le beauf en vacances, le beauf en voyage, le beauf à la plage, le beauf et la télé, le samedi du beauf, beauf et BBQ, etc, etc...) et qui constituent la grande majorité du peuple comme le dit si bien un des commentaires, devant cette multitude, on baisse les bras et on essaie de s’y soustraire et les éviter autant que l’on peut.
              Le tour ne présente plus guère d’intérêt, pas plus que les autres sports d’ailleurs et plus généralement, ces manifestations à grand spectacle que l’on nous impose, plus ou moins, tout au long de l’année.
              Merci de votre humour.
              A vous lire.


              • jef88 jef88 13 juillet 2015 12:14

                Le TOUR ?
                Quel TOUR ?
                juste des segments en pointillé qui évitent le cœur de la France.................


                • Baltha 13 juillet 2015 13:14

                  @jef88

                  A croire que le principe d’un « tour », c’est fe faire le tour en oubliant le milieu.
                  Se taper la Chaîne des Puys ? Nous préférons tous voir des coureurs se noyer dans les polders ou se gameller dans le Tourmalet car ça c’est émouvant !


                • ykpaiha ykpaiha 13 juillet 2015 12:21

                  Monsieur Grouet

                  Je partage votre écœurement pour le cirque présenté médiatiquement, par contre, j’ai une vision plus nostalgique et un peu moins militante, moins télévisuelle,
                  J’ai souvenance d’aïeuls dans la région de St Etienne, se préparant comme pour un bal, répétant avec religiosité, les passages, anecdotes, et autres retrouvailles festives entre amicales et estivales beuveries,
                  Oui je pense, qu’il existe encore d’authentiques amoureux de ce qui fut un patrimoine, une facon de vivre, un art de partager.
                  Maintenant , sans polémiquer sur une forme de condescendance, d’une élite préformatée qu’il est bon ton de singer, je constate aussi que ceux qui méprisent sont ceux qui ont participé (et participent au quotidien) a dévoyer et a faire de nos sociétés ce qu’elles sont devenues.

                  L’hystérie que vous dénoncez, n’est que le fruit d’une époque, telle une Pierre Philosophale transformant tout ce qu’elle touche en or, confusion ultime du bonheur ; tel des docs Frankenstein au mythe de l’homme recomposé, sublimé, vaine finalité de la transcendance.

                  Mais c’est la notre, on doit vivre avec , parce que finalement c’est votre militantisme qui d’une certaine facon lui permet de durer en s’opposant docilement au monstre qu’elle a créé.

                  Oui ce spectacle est mortifere, mais pour autant doit on en oublier le bonheur simple et jeter l’eau du bain ?


                  • Nycolas 13 juillet 2015 13:20

                    Le tour de France est surtout une occasion de marroner le marronnier.

                    J’aime/j’aime pas. Performance sportive/abus de substances.

                    Le vélo c’est chiant/le vélo c’est passionnant.

                    On pourrait nous montrer des choses plus utiles/que fait-on de nos impôts ?

                    ...

                    On peut aussi regarder ailleurs, ce n’est pas vraiment comme si c’était si sérieux que ça. Juste un épiphénomène inévitable de la société de consommation, une part du storytelling de la compétition à outrance, au même titre que koh lanta, et qui permettent de justifier la guerre économique, la course à la réussite et l’exploitation, sous couvert de pseudo esprit d’entreprise/d’équipe, qui couvre mal l’individualisme de profit dont le sommet perce les nuages, derrière.

                    A un autre niveau, c’est aussi un spectacle sportif que l’on est en droit d’apprécier, tout en ayant en tête sa place dans le cirque de la consommation, avec sa caravane publicitaire et le reste. Ce n’est pas en se dressant contre un des symptômes de la société de consommation qu’on la renverse. Ce n’est pas non plus en s’y intéressant qu’on lui donne nécessairement de la légitimité.


                    • Fergus Fergus 13 juillet 2015 16:15

                      Bonjour, Nycolas

                      « On pourrait nous montrer des choses plus utiles/que fait-on de nos impôts ? »

                      Certes, mais une société est faite de toutes facettes allant du sérieux au dérisoire, et le sport y a sa place. Qui plus est, la finalité du Tour n’a jamais été d’occulter les problèmes du pays, même si cette épreuve y a contribué en de nombreuses occasions. N’oublions pas le Tour est né de la volonté du journal L’auto de concurrencer le journal Le vélo en créant une épreuve de nature à faire de l’ombre à son très populaire Paris-Brest-Paris.

                      Personnellement, je ne crois pas à la disparition du Tour. Malgré les affaires de dopage, il est de plus en plus populaire sur la planète, au point de réaliser des records d’audience télé. Quant au public français, il ferme les yeux sur les affaires de toutes natures car il ne veut surtout pas que l’on vienne lui casser son spectacle de juillet.


                    • bakerstreet bakerstreet 14 juillet 2015 12:55

                      @Nycolas


                      Question caravane publicitaire, celle de l’armée n’est pas mal !

                      Prenez le cas de cette parade du 14 juillet qui ne connait pas d’autre exemple en Europe, et qui est digne d’un pays totalitaire : Une cinquantaine d’avions de chasse dans le ciel une trentaine d’hélicoptères, avec en bas un président faisant le paon. Combien ça chiffre l’heure de vol ?...

                      C’est vrai qu’en France on ne regarde pas ! On a les moyens, pas de déficit,...On a même plein de personnalités indispensables qui lèvent la tête, qui regardent les p’tits avions, comme ce gouverneur militaire de Paris. 
                      Ah ! Putain de casquette ! Aucune sur le tour ne parvient à cette hauteur !

                      Peut être qu’il serait plus sage et plus économique de faire défiler notre président d’Hollande tout seul sur son scooter, avec sa petite mallette noire de la dissuasion nucléaire. 
                      Bien sûr il faudrait qu’il s’entraîne un peu : Pas question qu’il confonde le bouton du clignotant avec celui débloquant les ogives nucléaires. 
                      Le vélo serait révolutionnaire. 
                      Une parade en vélo sur les champs Elysées...C’est facile, y a pas de côte, pas besoin de se doper !.
                      Juste de bouger les jambes comme les ailes d’un moulin à vent d’Hollande 

                    • Michel DROUET Michel DROUET 14 juillet 2015 16:49

                      @bakerstreet
                      C’est comme le rock, il y en a qui aiment les défilés militaires.
                      Juste pour dire également qu’avant Hollande, tous les Présidents de la République se sont mis en valeur le 14 Juillet qui ne plait pas uniquement aux« personnalités indispensables » mais aussi aux simples citoyens. Ce n’est pas mon cas et c’est comme le tour de France, mais si je le critique, je ne vais pas dire que l’ensemble de ceux qui sont fan sont des imbéciles et je ne justifierai jamais les défilés au motif « des yeux émerveillés des enfants ».
                      La citoyenneté, la manière de se conduire, enfin tout ce qui construit un homme ou une femme honnête doit s’enseigner à l’école bien évidemment mais les parents ont également un rôle éducatif et ce n’est pas en triturant la vérité qu’on arrivera à cet objectif.
                      Je ne crois pas que le tour de France fasse partie du viatique éducatif des enfants.


                    • bakerstreet bakerstreet 14 juillet 2015 17:57

                      @Michel DROUET



                      « Je ne crois pas que le tour de France fasse partie du viatique éducatif des enfants »...
                      Tout comme les jeux de play station, le portable, la tablette au rayon informatique et déconnecté du réel. Au moins « le tour » est un spectacle une forme de messe, de rituel collectif, pour paraphraser le billet qu’avait fait Raymond Barthes dans « mythologies ».
                       
                      On ne peut pas mettre des gamins sous cloche, les faire vivre dans une représentation intellectuelle du monde, où les parents auraient une bonne fois pour toutes faits des choix indiscutables pour eux. 

                      Vous pouvez trouver matière à métaphores à enseignement dans ce qui passionne les médias, et donc les gosses, qui sont interactifs, que ça nous plaise ou non. 

                      Alors autant profiter de l’occasion pour leur donner des codes de compréhension, au lieu de les soumettre à une morale désincarnée et vide de sens.

                    • hunter hunter 13 juillet 2015 14:24

                      Salut à tous,
                      Je n’aime pas non plus le Tour (je l’appelle « le tour des seringues »), mais je m’en fous, je ne regarde pas la télé, donc aucun souci.

                      Comme disait ma mère, « si tu n’aimes pas, n’en dégoûte pas les autres ».

                      Adishatz

                      H/


                      • Ruut Ruut 13 juillet 2015 15:40

                        Le tour de France c’est 15 voitures / vélo.
                        Il ne fait pas le tour de la France.
                        Il prouve que faire du vélo c’est dangereux pour la santé.
                        Les pistes cyclables sont tellement mal foutues que les coureurs doivent courir sur la route.


                        • zygzornifle zygzornifle 13 juillet 2015 16:06

                          Ségolène devrait leur octroyer une vignette de couleur en fonction des résultats de la drogue trouvée dans les de prises de sang et les urines ......


                          • bakerstreet bakerstreet 13 juillet 2015 22:58

                            Je crois que ça sera difficile de vous expliquer pourquoi j’aime le tour de France. De même pourquoi j’aime les gens que j’aime ; Il n’y a pas d’explication. Ou alors : « Rosebud »


                            On est dans la névrose qui s’assume. Vos arguments sont vrais, imparables. Je sais tout ça, je veux dire « l’opium du peuple » ! Que celui qui n’a jamais été Mao vous jette la première roue de vélo !
                            C’est pour ça, plus ou moins, m’en remettant aux idées plus qu’aux sensations, que j’ai arrêté de faire des courses ! Inquisiteur de ma propre vie, voulant mettre celle ci en accord avec des idées bien arrêtées, soufflés par les autres. 
                            Je lisais Marcuse, pas un gars vraiment qui plante des attaques dans les cols
                            Il y eut un moment de ma vie, où je ne connaissais pourtant même plus le nom des champions. Et puis le bruit des rayons m’est revenu dans l’oreille !. 

                            Tout gamin, je me souviens : Je suis sur les épaules de mon père. Il a abandonné son atelier de cordonnerie, car le tour passe tout près de là. Il crie « Allez Anquetil ! »
                            Plus tard, avec mes propres gamins, je jouis par procuration en les regardant, de ce miracle de l’attente, de la foule ravie qui attend, retour en enfance. Les maillots multicolores. « Plus tard, papa, je gagnerais le tour de france »

                             L’après midi, on faisait la course, sur une petite route déserte, en se donnant des noms de champions.





                            • Michel DROUET Michel DROUET 14 juillet 2015 08:02

                              @bakerstreet
                              Bonjour Bakerstreet
                              Moi aussi j’ai connu cette époque où l’on suivait le tour à la « TSF » et où on marquait au crayon le vainqueur de l’étape sur le supplément du quotidien régional épinglé au mur de la cuisine.
                              Les choses ont bien changé. La médiatisation, la triche, la beaufferie de certains (j’assume) ont complètement changé le statut de ce qui était auparavant un véritable exploit sportif (qui l’est toujours un peu aujourd’hui), au profit d’une entreprise commerciale qui met le couvercle sur tout cette arrière cuisine pour faire du fric.
                              Quelles sont les valeurs que véhiculent le tour aujourd’hui après le scandale Lance Amstrong ?
                              Il arrive un moment où on ne peut plus se boucher le nez en se disant « oui, mais c’est quand même beau », sinon, on commence à justifier l’injustifiable. Et ce n’est pas le cas uniquement pour le tour... On ne peut pas avoir une morale à géométrie variable.


                            • Aristide Aristide 14 juillet 2015 18:17

                              @Michel DROUET


                              Mais le tour ne véhicule aucune valeur, vous essayez désespérément de lui donner un sens qu’il n’a pas, pas plus en négatif qu’en positif. C’est un spectacle avec publicité envahissante, comme pour tous les spectacles sportifs. Nul besoin d’essayer de lui faire porter toutes les tares de nos sociétés ...

                              L’éducation des enfants, c’est dans l’échange, la partage, la discussion jamais dans la dénonciation.

                              Voyez pour un défilé ou ailleurs pour un beau feu d’artifice. On peut leur trouver toutes les tares, une exaltation du nationalisme armé pour les défilés, une dépense inacceptable quand des personnes sont sans abri pour les feux d’artifice. Il suffit d’expliquer ce qu’est l’armée, et en fonction des attentes de l’enfant lui expliquer que c’est pour la défense du pays, la protection, que la violence est le dernier recours, enfin ... bon tout discours que des personnes responsables savent tenir face à leurs enfants.




                            • bakerstreet bakerstreet 14 juillet 2015 00:09
                              Tout cela me laisse un gout d’inachevé, comme si j’avais abandonné au milieu d’une étape de montagne. 

                              Peut être bien que je me ferais l’avocat d’office de l’accusé, un de ces jours d’antithèse, et que j’écrirais ma petite gazette, en pensant à Antoine Blondin, journaliste sportif et quelque peu tenté par la bouteille

                              « Le Tour de france ?...Patron remettez donc une tournée ! »

                              • zozoter 14 juillet 2015 09:57

                                Moi, j’aime bien le Tour. L’anglais comme nouvelle langue officiel, relayé par un Thierry Adam grotesque de servilité..


                                Un malin plaisir de n’interviewer que des coureurs qui parle anglais, même les Allemands ou Hollandais ne parle plus qu’anglais. Il est bien loin où un Zoop ou bien un Éric Zabel s’exprimant en Français avec un accent.

                                Un point vraiment qui m’a donné la gerbe est la quantité invraisemblable de drapeaux Américano-Breton très certainement payé sur des fonds publiques sans que çà ne dérange pas plus que çà.
                                Le mec qui a dessiner ce torchon a été inquiété à la Libération pour Collaboration avec les Teutons flingueurs, mais c’est pas grave hein ?

                                Bon, arrivent les étapes de montagne, là çà va parler espagnol, italien,... j’aime.





                                • Guitaretro 14 juillet 2015 18:49

                                  V’ z’avez la dent dure pour le populot, Michel Drouet, même si les exemples de beauferie que vous citez sont bien réels. Ceci dit, auriez-vous la critique aussi sévère pour brocarder les tournois de tennis (Roland Garros, pour ne pas le citer), ou des joueurs expatriés fiscaux jouent devant un partère de pipoles venus se faire admirer.

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