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Accueil du site > Actualités > Société > L’Education... autrefois nationale !

L’Education... autrefois nationale !

C’est la chasse qui est ouverte... Chacun cherche la « bonne » école"... C’est une course où il y a de très nombreux perdants.
A terme c’est la concurrence des établissements qui est sur orbite...

Les parents cherchent par tous les moyens à inscrire leurs enfants dans la meilleure école possible..

 

Certains vont ainsi essayer d’obtenir une dérogation afin de quitter le périmètre scolaire défini, d’autres vont choisir telle option leur permettant d’accéder à tel établissement....

Les inégalités entre établissements, criantes parfois comme le caractère vétuste et peu humain des locaux constituent une réalité indéniable ...

Les différents gouvernements ont permis par leur politique d’accentuer les différences entre les établissements...

C’est ainsi que peu à peu, les établissements scolaires sont devenus des entités spécifiques, détenant un caractère propre, ce qui a accentué les différences ....

Tout est en place pour passer à une étape supplémentaire qui consisterait à adapter les programmes nationaux...

Nous n’en sommes pas là, certes, mais pas loin non plus !

Vive la liberté de choix de son école !

C’était là une promesse démagogique faite par Sarkozy.

Il fallait assouplir la carte scolaire, voire même la supprimer et permettre aux parents d’obtenir une réponse positive à leur demande de dérogation.

Certains parents se sont engouffrés dans la brèche et beaucoup en subissent les conséquences.

Comme ce gouvernement n’a pas osé établir une évaluation des effets de sa « réforme », le syndicat des proviseurs, le SNPEN s’est substitué aux services de l’Etat....

Les résultats sont édifiants

  • des collèges « Ambition réussite » sont en cessation de fonctionnement. « [J’ai] 33% d’effectifs en moins à chaque rentrée de sixième » témoigne un principal.

  • la moitié des établissements ZEP perdent des élèves et deviennent de véritables ghettos

  • la capacité d’accueil d’établissements prisés est insuffisant

Aujourd’hui c’est chacun pour soi et les établissements scolaires essayent de s’en sortir au mieux ou au moins pire.

C’est la mise en concurrence des écoles qui est en orbite et si la gauche combat la politique du gouvernement et je m’en félicite, il ne faudrait pas qu’elle oublie que c’est une certaine gauche influencée par le libéralisme qui a donné le la !

La loi d’orientation sur l’école du 10 juillet 1989, dite loi Jospin a pour la première fois préparé, voire légitimé la mise en concurrence des établissements entre eux.

L’article 18 du titre III, consacré aux établissements d’enseignement est révélateur :

« Les écoles, les collèges, les lycées d’enseignement général et technologique et les lycées professionnels élaborent un projet d’établissement. Celui-ci définit les modalités particulières de mise en ?uvre des objectifs et des programmes nationaux. Il fait l’objet d’une évaluation. Il précise les activités scolaires et périscolaires prévues à cette fin. »

Chaque établissement détermine son projet propre. Les projets peuvent différer d’un établissement à l’autre...

C’est parfois un casse tête pour les équipes enseignantes qui doivent non seulement établir un projet mais bien souvent aller à la recherche de fonds pour le réaliser.

On a pu voir ainsi des écoles avoir une meilleure cote que d’autres, conduisant des parents à vouloir choisir l’école de leurs enfants en fonction du public accueilli et de la qualité affichée du projet.

« Les membres de la communauté éducative sont associés à l’élaboration du projet qui est adopté par le conseil d’administration ou le conseil d’école, qui statue sur proposition des équipes pédagogiques pour ce qui concerne la partie pédagogique du projet. »

Les parents, au lieu de continuer à agir avec les enseignants pour la défense de l’école sont appelés à remettre en cause l’indépendance pédagogique des enseignants. Les élus quant à eux, de plus en plus nombreux notamment dans les établissements de l’enseignement secondaire se voient dotés d’un pouvoir ? pédagogique ? de plus en plus explicite.

« Des établissements peuvent s’associer pour l’élaboration et la mise en œuvre de projets communs, notamment dans le cadre d’un bassin de formation. »

Il s’agit là d’une fuite en avant vers l’établissement « coté »et comme l’ont exprimé les chefs d’établissements en manifestation nationale :

ils sont de plus en plus invités à devenir des super gestionnaires d’entreprise et de moins en moins des animateurs d’équipes.

« Les établissements universitaires peuvent conclure avec des établissements scolaires des accords de coopération en vue, notamment, de favoriser l’orientation et la formation des élèves. »

Il y en a de plus égaux que d’autres. En fonction du ? dynamisme ? de l’établissement, des relations nouées ou de la proximité, tel établissement scolaire pourra profiter d’un accord de coopération avec l’Université alors que d’autres en seront privés.

« Les établissements scolaires et universitaires organisent des contacts et des échanges avec leur environnement économique culturel et social. »

Au-delà de l’exploitation éducative de l’environnement culturel local, il y a là une invitation à rechercher des partenariats et aussi des financements... On a même vu des écoles organisant des projets spécifiques demander l’aide, toujours désintéressée (?) de grandes marques...

La loi d’orientation du 10 juillet 1989 donne un cadre légal aux politiques gouvernementales actuelles qui visent à accentuer la décentralisation et à démanteler l’éducation nationale.

Si notre vigilance et notre mobilisation peuvent faire échec à certaines tentatives visant à disloquer l’éducation Nationale, il nous faut aussi lutter contre certains textes comme cette loi Jospin pour remettre l’école publique laïque sur les bons rails.

Jean-François CHALOT


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23 réactions à cet article    


  • slipenfer 22 mai 2010 10:10

    Les parents cherchent par tous les moyens à inscrire leurs enfants dans la meilleure école possible.
    Tu m ’ étonnes, mon Oncle prof en Electrotechnique dans un lycée
    (autrefois bien coté par les parents) me disait que ses élevés arrivaient défoncés le matin, un seul bossai les autres l ’on déglingué et ce malgré les interventions qu ’il a pu faire
    auprès de « ses supérieurs ». Mon oncle est mort d ’un cancer 1 ans après sa retraite
    et l ’élevé est démolis.Résultat défoncés 20/20 prof,élevé 0/20.
    Mais faut pas parler des chose qui sont sale ; en plus un des plus gros bahut Technique
    il couvre une aire géographique importante nombre d ’élevés environ 1000
    Sous la responsabilité d’environ 300 personnes (enseignants, surveillants, personnel administratif et d’intendance, agents).
    Je suis peut être hors sujet.,Un cas particulier qui sait ?


    • Le péripate Le péripate 22 mai 2010 10:24

      Un étudiant à Polytechnique sur deux est enfant de prof.

      Un sur deux.

      C’est ceci la privatisation de l’EdNat. Privatisée au profit de son personnel.

      Pendant ce temps là la Cour des Comptes note que la place de la France recule dans l’enseignement, alors que les moyens y sont plus importants qu’ailleurs.

      Alors les plaidoyers pour que les voleurs puissent continuer encore plus fort le pillage, ça suffit.


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 22 mai 2010 11:00

        Dans la secte, j’imagine que vous incluez la Cours des Comptes, l’OCDE, le « classement Chinois », ...

        Vous êtes comme le fou qui regarde au delà de l’enceinte de son asile et qui demande :« Vous êtes nombreux là dedans ? »

        Votre aveuglement devient pathologique. Mais vous avez raison sur un point, la référence à une secte. Seule la « Vérité » de la secte existe, mais si cela ne fonctionne pas, c’est la faute au monde extérieur. Le plus pathétique, c’est que vous accusez le gouvernement (donc l’état) de vouloir tout casser, et en même temps, vous réclamer plus de pouvoir à l’état. Vous devriez essayez d’avoir un minimum de cohérence dans vos raisonnements ... juste une fois ... pour voir.


      • foufouille foufouille 22 mai 2010 11:19

        "C’est bien connu : les profs richissimes ont la possibilité de faire entrer leurs enfants à l’ X sans passer le concours et de leur acheter leur diplôme..."

        tu confonds avec les riches
        par contre les fils de profs font souvent profs
        reproduction sociale


      • Traroth Traroth 22 mai 2010 21:35

        Vous pouvez citer vos sources, Péripate ? A moins que vous ne soyez allé compter vous-même ; bien sûr...


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 22 mai 2010 10:52

        "les établissements scolaires sont devenus des entités spécifiques, détenant un caractère propre" Vous décrivez là ce qui fait le succès de la meilleure école du monde, celle de la Finlande. On en est, hélas, bien loin aujourd’hui.


        • foufouille foufouille 22 mai 2010 11:17

          "La secte n’apprécie pas du tout les enseignants : c’est bien normal : pas facile de bourrer le mou à un prof de maths, de physique ou de lettres...« 
          ca depend
          ils sont tous athees ?

           »Les témoins de Jehovah s’adressent en priorité à des milieux fragiles ,où leurs discours obscurantistes , basés sur la bible à la lettre , ont le plus de chance de faire impression ..."

          ils s’interessent aux croyants pour les convertir
          les pauvres ont pas beaucoup de pognon


        • foufouille foufouille 22 mai 2010 11:52

          « Athées ? , non pas vraiment ( 50 % ?) mais hermétique à tout catéchisme totalitaire »
          donc 50pc peuvent etre convertis
          et l’enseignement totalitaire existe aussi
          le premier but de l’ecole est de former des citoyens obeissants


        • foufouille foufouille 22 mai 2010 13:06

          "Le but de l’école est d’apporter des connaissances de base, de donner les outils de la réflexion ,pour former des citoyens libres , les vrais ,"
          rarement vu ca quand j’y etait
          ou alors du parle de la fac


        • eric 22 mai 2010 17:12

          A chantecler : ce que vous dites me paraît contestable. Jamais sortis de milieu scolaire par définition, souvent endogames, les enseignants n’ont souvent qu’une expérience limité de la vie hors école. Notamment, leur réflexe intellectuel de base est l’abstraction, dans une contexte ou il il a une question, un problème, et une bonne réponse toute faite à trouver. SI on trouve, on a une bonne note. Tous cela ne constitue vraisemblablement pas une très bonne préparation dans la compréhension de la complexité du réel. D’autre part on a quand même vu une partie importante, et dans certaines discipline dominante, du corps enseignant, s’enthousiasmer pour le communisme de type Stalinien. Bon, évidemment, il y a des gens encore aujourd’hui, notamment des enseignants, pour penser que ce n’était pas une forme totalitaire....


        • Traroth Traroth 22 mai 2010 21:40

          Qu’est-ce que la féminisatation a à voir là-dedans ?


        • Traroth Traroth 22 mai 2010 21:41

          ou « la loi de jungle »...


        • Furax Furax 22 mai 2010 12:49

          Bonjout Chalot,
          Notre système scolaire est à bout de souffle, chacun cherche à sauver les meubles pour ses propre enfants, c’est assez naturel. Pour ce qui est des causes, je crois qu’il faut aller chercher beaucoup plus loin.
          Le point faible c’est le collège. Le collège unique depuis la réforme Haby en 1975. Ce n’était pas une mauvaise idée en soi. Remplacer les vieux CEG par des sortes de mini-lycées.
          L’enseignement dans les Collège d’Enseignement Général était assuré par des instits chevronnés vaguement spécialisés en maths/ sciences ou en lettres. Nous sommes après 68, l’Université est reine. Dans les collèges uniques, on mettra des professeurs, venus de l’Université, un par matère. Des titulaires du CAPES ou même de l’agrégation. Exit les vieux instits.
          Mais deux phénomènes vont se conjuguer à la mise en place de cette réforme : un accroissement considérable de effectifs et l’arrivée massive des enfanfs du « regroupement familial ».
          Des jeunes profs très diplômés et complètement débordés.
          J’ai fini ma carrière en ZEP. Excellent souvenir. Mais lorsque je voyais mes élèves quitter l’école primaire où ils étaient connus, choyés, suivis, dont nous connaissions les parents et les grands frères, pour un collège où ils allaient changer de salle et de prof toutes les heures...Le CEG avait du bon§


          • jak2pad 22 mai 2010 15:43

            Mes parents étaient tous les deux profs dans le public.
            Je ne suis pas devenu richissime, ni même ancien élève de l’ « X »...
            Par contre je suis entré moi aussi dans l’ Educ. Nat.

            Je reconnais qu’il y a eu quelques bonnes années, où les profs enseignaient et les élèves étudiaient, mais c’est déjà loin.

            J’ai passé mes soixante ans, et dans un an ou deux, je vais raccrocher, après 38 ans de maison.

            J’ai assisté depuis une bonne vingtaine d’années à la lente et irrésistible dégringolade de notre système éducatif, qui est sans conteste devenu l’un des plus mauvais parmi les pays développés, et sûrement l’un des plus inégalitaires.

            Ayant compris que les seuls établissements où le travail conservait une certaine réalité étaient les établissements privés sous contrat, j’y ai mis mes enfants, et je m’en félicite chaque jour.

            Le prix en est modique, une petite centaine d’euros par tête et par mois, et le résultat tout à fait garanti.
            Que les ânes parlent d’ « école des curés », ils ne font que démontrer leur ignorance.

            Quant aux établissements publics, le plus réputé ( Henri-IV ), émarge à la 18° place du classement.

            Ce n’est en rien gênant, et même je le souhaite, qu’on y admette le maximum d’élèves pas trop doués, pas trop travailleurs, et le niveau de nos bons lycées se rapprochera petit à petit du niveau des plus mauvais.
            Et ainsi dans quelques années, cela n’aura plus le moindre intérêt d’aller en métro tous les matins à Henri-IV, devenu lui aussi un lycée de l’échec et de la désespérance, pour le plus grand bonheur de l’égalitarisme républicain.


            • mac 22 mai 2010 18:41

              @Chantecler

              Les établissements privés qui peuvent se débarrasser des élèves gênants comme bon leur semblent relèvent le plus souvent du mythe car bon nombre d’entre-eux n’en ont tout simplement pas les moyens !
              Etablissement privé n’est pas forcément synonyme de lieu d’enseignement pour jeunesse dorée, beaucoup d’entre-eux acceptent des enfants de milieux très modestes, des enfants issus de foyers d’ accueils à qui ils ne facturent que très peu et parfois rien.
              Certains établissements privés ne roulent pas sur l’or et ne peuvent se permettre de renvoyer des élèves.

              Je dis cela même si je défends l’école publique, mais on ne pas nier l’existence d’écoles privées qui font correctement leur travail depuis plusieurs siècles...


            • Traroth Traroth 22 mai 2010 21:44

              Pas les moyens ? Mais il est parfaitement évident qu’un élève à problème coûte beaucoup plus cher à un établissement privé qu’il ne rapporte !


            • mac 22 mai 2010 22:32

               

              @ Traroth
              J’adore les phrases du genre « il est bien évident que... »

              Pour votre gouverne personnelle, les enseignants des établissements privés sont des agents de l’états sous contrat et en conséquence, chaque école dispose d’une dotation horaire de la part de l’état qui dépend directement de ses effectifs. Un élève en moins et c’est parfois la fermeture d’une classe , l’obligation de regrouper les autres élèves dans les classes restantes, des classes plus nombreuses, des parents moins satisfaits et susceptibles de retirer leurs enfants n’importe quand dans l’année.

              Perdre un ou deux élèves peut parfois être vécu comme une tuile et je ne parle même pas des postes perdus pour les enseignants. Ces derniers pouvant éventuellement servir de variable d’ajustement pour leur employeur à savoir l’éducation nationale (et non pas l’école privée dans laquelle ils travaillent !) car en cas de baisse démographique ils pourront sauter puisqu’ils n’ont pas la garantie totale de leur emploi, n’ayant pas le statut de fonctionnaire à part entière malgré le passage des mêmes concours...

              Croyez moi ou non mais des élèves difficiles, certains établissement privés sont obligés de faire avec et pas qu’un peu...


            • Jean 22 mai 2010 16:11

              « La meilleure école possible », comme vous dites, Chalot, c’est celle où tout enfant peut acquérir les bases des connaissances qui lui sont nécessaires pour se préparer à une vie professionnelle et personnelle future la plus épanouie possible.


              Pour cela, il faut que deux conditions soient remplies, et deux seulement : 

              1) que les professeurs transmettent des connaissances solides et précises, autrement dit qu’ils fassent de bons cours au lieu de faire perdre leur temps aux élèves avec des méthodes pédagogiques vaseuses et improductives comme les « séquences » en français par exemple. Meirieu et ses disciples portent de ce point de vue une large responsabilité dans la déliquescence de l’enseignement ;

              2) que les classes ne soient pas constamment perturbées par des élèves qui détestent étudier et le font savoir en mettant la pagaille. A cet égard, le communiqué de presse du Ministre de l’Education publié au lendemain du colloque sur la violence à l’école et qui déclare que les élèves qui perturbent un cours pourront en être éloignés aussi longtemps que nécessaire marque un réel progrès et permet d’espérer pour bientôt la fin du « bordel » dans les classes de collège.

              Ces deux conditions peuvent être réunies dans un collège de ZEP aussi bien que dans un collège bourgeois.

              Si elles ne sont pas remplies, vous pourrez baptiser « ambition réussite » tous les collèges que vous voulez, ce ne sera qu’un mot creux.



              • Causette Causette 22 mai 2010 16:40

                L’école est devenu inégalitaire parce qu’elle ne détermine la réussite scolaire comme n’étant que d’une seule forme et comme le seule moyen de « s’aventurer vers un avenir confortable ».
                Les prof, que j’estime au plus haut point, sont devenus pathétiques dans leur revendications et dans leur vision du monde trop narcissique. Risibles quelquefois.
                L’école donne l’impression de se contenter de former de futurs enseignants en oubliant le reste.
                L’école s’écoute et se regarde au lieu d’écouter et de regarder autour.
                L’élève est devenu le prétexte à une litanie de plaintes.
                Profs, mes chéris, si vous ne vous reprenez pas vous allez finir grotesques ! Et, du coup, moi avec. smiley


                • Causette Causette 22 mai 2010 17:46

                  j’avoue m’être mal exprimé en disant « l’élève » est le prétexte... J’aurais dû dire « les troubles fêtes », ceux qui perturbent la quiétude de l’enseignement. A mon avis, trop de discours les mettent en avant comme responsables d’une certaine forme d’échecs scolaires (prof, élève).
                  « La responsabilité est un labyrinthe »... (je ne sais plus qui a sorti ça)
                  Très cordialement


                • Jean 22 mai 2010 22:38

                  « La quiétude de l’enseignement »...


                  Excusez-moi, mais vous dites n’importe quoi ! 
                  Je vous conseille d’essayer de faire cours devant une trentaine de collégiens, ne serait-ce que pendant une heure, a fortiori pendant toute une année, et vous verrez si vous oserez encore évoquer la « quiétude de l’enseignement ». Car instruire une classe est quelque chose de difficile même si vous n’avez aucun problème de discipline. Passionnant certes, hautement gratifiant, mais difficile.

                  Par ailleurs, quelqu’un évoquait ici la prétendue réussite exemplaire de l’école finlandaise. 
                  Mais cette « réussite » correspond aux caractéristiques et aux exigences de la société finlandaise, qui n’est pas la nôtre. Nous avions, nous, une école de masse faite pour cinquante millions d’habitants et qui fonctionnait aussi bien que faire se peut jusqu’à ce que nous nous acharnions nous-mêmes à en saper les fondements. Nos enseignants eux-mêmes se sont acharnés à contester leur propre autorité, ont épousé les théories pédagogiques les plus délirantes au nom de l’esprit frondeur qui est celui des Français. L’idée même de contrainte imposée aux enfants, « centres du système », était devenue insupportable aux yeux mêmes des « pédagogues ». Et pourtant, là où des principes simples, clairs et de bon sens continuent d’être appliqués, on trouve des établissements scolaires qui marchent bien, des professeurs qui professent et des élèves qui étudient.

                • Causette Causette 23 mai 2010 15:33

                  @Jean
                  Je m’habituerai à être précis, je vous le promets. J’entendais par « quiétude de l’enseignement » la quiétude nécessaire pas la quiétude réelle. Quand à mon expérience de l’enseignement en « milieu difficile » je suis à peu près certain que votre surprise serait réelle... Si nous avons l’occasion de nous rencontrer je vous préciserai mon CV et vous m’autoriserez peut-être à dire quelques sottises selon vos normes.
                  Donc je parle haut et fort de la quiétude de l’enseignement qu’heureusement je n’ai pas conçue qu’en utopie.
                  Quant à dire n’importe quoi, c’est mon privilège !
                  Cordialement ! (c’est-à-dire qui vient du coeur (pas l’organe, le coeur idéal, celui des sentiments))


                • CHALOT CHALOT 22 mai 2010 22:59

                  En Finlande aucun établissement ne dépasse les 500 élèves....Cela est oublié.

                  eEvidemment que les enseignants du privé ont des contraintes et d’ailleurs très souvent ils subissent de plein fouet leur hiérarchie.
                  Mais l’ouverture et la fermeture d’une classe est de la responsabilité de l’établissement et du financeur privé qui se rajoute au public. Mais il n’y a aucun couperet.
                  Des petits collèges privés sont maintenus alors que leurs homologues du public sont fermés.

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