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Accueil du site > Actualités > Société > L’enseignement de l’anglais et l’inégalité en (...)

L’enseignement de l’anglais et l’inégalité en France


Pourquoi les élèves français sont-ils les derniers de la classe en Europe pour l’apprentissage de la langue anglaise ? Pour répondre à cette question, l’auteur de Sorbonne Confidential [1] nous propose ici de regarder, entre autre chose, du côté des concours de recrutement des enseignants…
 
Tous les gouvernements en France ont insisté sur l’importance d’apprendre l’anglais. Une langue vivante (presque toujours l’anglais) figure dans le socle commun des connaissances et des compétences sous le président Chirac, et le président Sarkozy a prôné une France « bilingue ». Or, l’Évaluation européenne de l’anglais a classé les Français bons derniers [2]. Pourquoi ?
On a identifié plusieurs causes à cela. Trop peu de cours d’anglais à l’école, une pratique insuffisante à l’oral, peu de films en anglais à la télévision, et on a même avancé… l’incompatibilité de prononciation entre l’anglais et le français ! [3]. Sans être toutes fausses, ces explications ignorent l’essentiel : et si l’anglais n’était tout simplement pas aussi bien enseigné en France que dans les autres pays européens ?
 
Un retard qui commence dès l’école primaire
Sous la pression des parents, l’Education nationale fait débuter l’enseignement de l’anglais de plus en plus tôt, mais sans professeurs compétents. Au lieu de recruter de vrais professeurs de langues, l’Education nationale fait appel à la bonne volonté des maîtresses. Mais en France, peu d’enseignants du primaire maîtrisent réellement l’anglais ou savent l’enseigner. Certaines académies comme Créteil recrutent au rabais et ont du mal à trouver des professeurs d’anglais [4]. Les villes riches embauchent aux frais des contribuables les enseignants manquants. Les villes pauvres attendent.
Dès le CE1 l’enseignement de l’anglais en France est donc plombé par une inégalité de moyens et un manque de sérieux assez étonnant étant donné les déclarations du gouvernement. Le résultat est prévisible. Le Monde de l’Education affirme : « Les connaissances acquises en quatre ans d’école primaire ne constituent pas toujours une avance solide. Bon an mal an, un élève sur deux dispose de compétences en compréhension de l’oral assez fines pour être exploitées au collège. » (Mars 2008, p. 30).
Ce retard continue à se creuser pendant les sept ans d’études secondaires. Pourquoi ?
 
L’exception française
Contrairement à ses voisins européens, la France recrute les professeurs du secondaire par concours de service public. Introduits par Louis XV en 1766, les concours des enseignants mobilisent désormais 100 000 candidats qui investissent des millions d’heures chaque année pour préparer le CAPES ou l’agrégation dans 37 matières. 90 % échoueront !
Il existe une foi quasi-religieuse en France dans la capacité des concours à sélectionner les meilleurs. Pourtant, aucune preuve ne permet de démontrer scientifiquement que cette tradition tant vénérée produit de bons professeurs. Les PISA et l’Évaluation européenne démentent cette croyance. Aucun des pays les mieux notés n’utilise la méthode française pour sélectionner, former et promouvoir les professeurs. L’Évaluation européenne de 2002 a même épinglé l’utilisation excessive du français en cours d’anglais et l’attitude trop critique des professeurs qui inhibe les élèves [5]. Ces aberrations pédagogiques font figure d’exception française. Sont-elles causées par le système lui-même ?
 
« Fais ce que je dis, pas ce que je fais »
Le CAPES et l’agrégation d’anglais externe exigent un esprit critique, la maîtrise de certains arcanes et le don d’impressionner les membres du jury. Ces qualités sont-elles nécessaires pour enseigner l’anglais à des enfants de 11 à 18 ans ? La moitié des épreuves ne se fait pas en anglais, mais en français. Jusqu’en 2006, les candidats à l’agrégation externe s’entraînaient pendant un an pour briller à la « leçon orale » en français, et ils doivent toujours écrire une dissertation bien cartésienne en français …
Est-ce un hasard si l’Évaluation de 2002 a identifié précisément ces pratiques cultivées par les concours (beaucoup de français, esprit hypercritique) comme posant problème ? Les enseignants, comme nous tous, apprennent plus par l’expérience et par l’exemple que par l’exhortation. Il ne suffit pas de décréter « Privilégiez l’oral ! » si les professeurs n’en font pas l’expérience eux-mêmes. « Fais ce que je dis, pas ce que je fais »…
 
Incitations perverses
Les défenseurs des concours nous rappellent qu’ils ne servent qu’à la sélection. S’il existe un problème de formation des professeurs, c’est la faute des IUFM. Il faut améliorer cette formation. Les carences observées n’auraient rien à voir avec les concours…
Mais en réalité les concours sont le principal l’obstacle à la formation des professeurs en France. En effet, les professeurs sont récompensés non pas pour être ou pour devenir d’excellents enseignants, mais pour réussir à un concours : le CAPES d’abord, et ensuite - pour une élite dominante - l’agrégation.
Il y a actuellement 38 610 professeurs d’anglais capésiens ou agrégés. Fonctionnaires âgés en moyenne de 43 ans, beaucoup d’entre eux enseigneront l’anglais durant toute leur carrière, à savoir pendant 35-40 ans. Des décrets et des circulaires pleuvent constamment sur eux, mais au lieu de les récompenser pour actualiser leurs méthodes pédagogiques, l’Education nationale leur offre une incitation financière considérable pour passer l’agrégation d’anglais (moins d’heures, plus de salaire).
Ce système de récompenses présente deux conséquences néfastes : il détourne des ressources rares loin de la formation des professeurs, et il incite les individus à s’investir prioritairement dans la réussite des concours. Toutes les heures consacrées à préparer l’agrégation d’anglais (s’entraîner à la dissertation… française ; mémoriser le code phonétique, potasser le jargon littéraire et linguistique…)[6] sont autant d’heures perdues pour améliorer les techniques de la classe. Toutes les ressources englouties dans la gigantesque machine des concours (professeurs, universités, éditeurs, administrateurs, membres du jury, centres d’examen, surveillants), sont autant de ressources qui ne sont pas disponibles pour former les enseignants.
En ce qui concerne la formation des professeurs, les concours représentent un gâchis énorme d’argent, de temps et d’effort : si 90 % des candidats échouent, il n’y a aucune preuve que les 10 % qui réussissent aient développé un tant soit peu leur capacité à enseigner l’anglais dans un collège ou un lycée.
Et si toutes les heures avaient été consacrées, non pas aux compétitions, mais à la formation des professeurs ?
 
L’enseignement de l’anglais et l’inégalité sociale
En dépit des objectifs affichés par les gouvernements successifs, l’Education nationale peine à enseigner l’anglais aux élèves à un moment où la maîtrise de cette langue est exigée par beaucoup d’employeurs. Les familles aisées peuvent se payer des cours de soutien scolaires, des séjours linguistiques et des écoles privées. Aussi, les enfants des classes privilégiées réussissent à apprendre l’anglais exigé par les grandes écoles qui produisent les élites économiques, tandis que les enfants des zones défavorisées en sont privés. L’anglais est devenu, un des signes le plus évidents d’appartenance de classe sociale en France !
En dévorant les ressources qui auraient dû être consacrées à la formation des enseignants, le système des concours dessert les professeurs et condamne les élèves à une sous-performance chronique en anglais. Résoudre ce problème est devenu un impératif, non seulement d’efficacité, mais de justice sociale.
 
Laurel Zuckerman
Auteur de Sorbonne Confidential


[1] Lire dans le n° 460 des Cahiers (février 2008) la recension de cet ouvrage.
[2] The Assessment of Pupils’Skills in English in Eight European Countries 2002 A European Project, p 125.
[3] Le Monde de L’Education, octobre 2005, p 52.
[4]Le Parisien, 14 novembre 2006.
[5] « Alors que depuis 1987, les programmes affirment officiellement que l’accent doit être mis sur les situations de communication...et non pas uniquement sur la correction grammaticale des phrases, il semblerait que ’ces instructions soient peu prises en compte dans la pratique des classes’....Le fait que l’enseignant ’corrige en permanence’ les élèves se traduit par un ’usage abusif du français en classe’, pendant le cours : le professeur explique la grammaire en français, et c’est aussi en s’exprimant en français que l’élève montre qu’il a compris un message oral ou écrit. Les enseignants visent la "perfection" du message... »
Evaluation des compétences en anglais des élèves de 15 ans à 16 ans / The Assessment of Pupils’ Skills in English in Eight European Countries 2002 A European Project, p 129.
[6] En 2008, l’agrégation externe représente 70% des postes d’agrégation d’anglais (128 sur 184 postes disponibles), et le CAPES externe représente plus de 90% des postes de CAPES d’anglais (942 sur 1050).
 

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99 réactions à cet article    


  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 15 février 2010 16:17

    Article intéressant, qui dresse un bien triste tableau de notre système éducatif, tableau que je crois malheureusement réaliste.

    Bref, ça change des krokonneries, nudge, nudge, wink, wink.

    Typhon


    • zelectron zelectron 16 février 2010 14:51

      Le fait d’être dans les « reçus » aux concours n’offre aucune garantie du don de savoir transmettre, savoir faire travailler, captiver, susciter l’enthousiasme de ses élèves, et le meilleur du savoir apprendre à apprendre.
      En ce qui concerne l’anglais la messe est dite depuis des lustres, qui ose découvrir qu’en France que c’est le désastre dans l’apprentissage des langues ? L’auteur ? il ment ! ça fait longtemps qu’il le sait !


    • paul 15 février 2010 16:31

      Cet article pointe justement la grande déficience de l’enseignement français en langues , et notamment l’anglais - et non pas sur l’ impérialisme de la langue anglaise .


      • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 23:34

        Il n’existe aucune déficience dans l’enseignement des langues, ce n’est pas un problème pédagogique mais politique. Apprendre une langue est un immense travail, qui exige en tout premier lieu une forte motivation. Il faut cesser de penser qu’on peut « faire apprendre » une langue, celle qu’on veut, au niveau que l’on souhaite, simplement parce qu’on l’a décidé, comme l’ex-URSS planifiait son économie de façon délirante. L’école ne peut être le lieu que d’une initiation en langue, plus ou moins poussée selon les filières et la motivation des élèves.


      • pingveno 17 février 2010 14:25

        Cet article pointe justement la grande déficience de l’enseignement français en langues , et notamment l’anglais - et non pas sur l’ impérialisme de la langue anglaise .

        pas faux sauf que justement vous dites « notamment l’anglais » et l’article, sous couvert de parler de langueS étrangèreS, est consacré à 90% à la seule langue anglaise.
        Peut-être faudrait-il un article similaire écrit par exemple par un prof d’allemand, comme ça on rétablirait un certain équilibre. Sinon je résume l’article comme : les français sont nuls en langues donc il faut améliorer l’enseignement de... l’anglais. Cherchez l’erreur.


      • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 17 février 2010 15:08

        «  l’article, sous couvert de parler de langueS étrangèreS, est consacré à 90% à la seule langue anglaise. [...] Sinon je résume l’article comme : les français sont nuls en langues donc il faut améliorer l’enseignement de... l’anglais. Cherchez l’erreur. »

        Une accusation d’une bêtise profonde. Il suffit de regarder le titre pour constater que son sujet essentiel est l’enseignement de l’anglais.

        Exemple de titre informatif quand au contenu de l’article :

        - L’enseignement de l’anglais et l’inégalité en France. qui parle effectivement de ça.

        Exemples de titres mensongers et complètement hors de propos :

        - Des enfants de maternelle agressés par une centaine de français ! Titre plus racoleur qu’une pute thailandaise qui dissimule un article sans aucun rapport.

        - Syndicalisme sans frontière
        , Article qui parle un peu de syndicalisme et beaucoup d’espéranto.

        - Des brèches dans le mur de la désinformation, qui parle d’espéranto et non de désinformation.

        Typhon


      • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 17 février 2010 15:23

        « Apprendre une langue est un immense travail, qui exige en tout premier lieu une forte motivation. Il faut cesser de penser qu’on peut "faire apprendre" une langue, celle qu’on veut, au niveau que l’on souhaite, simplement parce qu’on l’a décidé, comme l’ex-URSS planifiait son économie de façon délirante. L’école ne peut être le lieu que d’une initiation en langue, plus ou moins poussée selon les filières et la motivation des élèves. »

        Apprendre à lire est un immense travail, qui exige en tout premier lieu une forte motivation.
        Il faut cesser de penser qu’on peut « faire apprendre à lire », l’écriture qu’on veut, au niveau que l’on souhaite, simplement parce qu’on l’a décidé, comme l’ex-URSS planifiait son économie de façon délirante.

        L’école ne peut être le lieu que d’une initiation à la lecture, plus ou moins poussée selon les filières et les motivations des élèves.

        Typhon


      • Gargamel Gargamel 15 février 2010 16:34

        Entièrement d’accord avec l’article. Franchement au collège/lycée je ne me souviens d’aucune prof qui avait un accent anglais descent, et il me semble que le seul truc utile que j’y ai appris de toutes ces années aie été la liste des verbes irréguliers. Si c’est pour faire ça autant ne pas gâcher la vie de tous ces profs avec ce concours idiot qui les forme à une mentalité de merde, comme tous les concours.


        • Asp Explorer Asp Explorer 15 février 2010 17:23

          I trought to leaning of my irregular vebs at the lycée and now I can proudly say : « english readed, writed and speaked » !


        • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 22:27

          Kion vi diras ?


        • skirlet 15 février 2010 23:37

          Stultaĵojn li diras. Kiel kutime...


        • skirlet 15 février 2010 23:39

          Stultaĵojn li diras. Kiel kutime...



        • Dimrost 15 février 2010 18:06

          Article intéressant, encore une fois.
          Je passe le CAPES d’anglais pour la troisième fois cette année, donc, je suis en bonne position pour dire que le mode de recrutement n’est pas ce qui se fait de mieux (sinon, ils m’auraient déjà pris :p)

          Mais je voudrais rajouter un point ou deux sur le pourquoi du retard de la France dans l’enseignement de l’anglais (en dehors, encore une fois, des questions très justement soulevées par l’article).
          Le problème aussi, en France, c’est la sacralisation du français et, du coup, le manque d’immersion dans les langues étrangères.
          Une fois l’élève sorti de sa classe d’anglais, il ne verra pas de films en VO à la télévision, les cinémas qui proposeront des films en VO sont minoritaires, et, de toute façon, s’il va au cinéma, il ira sûrement voir le film en version doublée. Il ne lira pas en anglais chez lui. Ses parents ne l’entraîneront pas à l’oral.

          Bref, l’anglais n’existe plus en dehors de la classe. Dans la vie de tout les jours, la pression linguistique de notre langue maternelle est extrêmement forte, ce qui mène, par exemple, à des trucs complètement absurdes genre les commentateurs sportifs qui sont obligés d’appeler « coup de pied de coin » le corner au foot, ou le « cédérom », car régulièrement, la langue française montre ses petits muscles contre les méchants anglicismes.

          Ce qui explique, par exemple, le niveau très élevé, voire bilingue de l’anglais en Suède, où ça ne leur pose pas de problème de faire cohabiter deux langues, leur langue maternelle et l’anglais, dans leur sphère quasi-quotidienne.

          Donc, en gros, il faut savoir ce qu’on veut.
          Soit on laisse plus de place aux langues étrangères dans la vie de tout les jours, soit on garde l’idée que le français prime avant tout, et dans ce cas-là, il faut accepter le fait qu’on aura toujours un retard sur beaucoup d’autres pays.


          • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 22:04

            Oui Dimrost, il faut savoir ce qu’on veut, voir sa langue décliner jusqu’à devenir négligée comme le suédois, devenu inapte à l’enseignement scientifique faute d’avoir actualisé son vocabulaire, et, surtout, parce que depuis des années, à l’université, la majeure partie des sciences sont enseignées en anglais. Une langue que personne n’aura l’idée d’apprendre, hormis des expatriés, et encore la plupart communiqueront-ils en anglais. Est-ce le destin que vous souhaitez au français ?


          • Massaliote 16 février 2010 13:15

            « la sacralisation du français » dans un pays où les « élites » ont souvent un niveau déplorable dans ce domaine, où toutes les institutions se couchent devant l’anglais, où les merdias préfèrent un mot anglais à son équivalent français !!!


          • armand 15 février 2010 18:25

            L’article pointe sur un problème majeur en effet, idem pour l’Allemand , cependant ne pas oublier que les pays les pires en langues étrangères sont les states et le royal kingdown, ils ne parlent aucune langue étrangére
            le top pour moi c’est la Hollande la plupart parlent très bien 3 langues


            • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 22:27

              Tout à fait ; l’UE a déjà biaisé son enquête en comparant le niveau en anglais, alors qu’il fallait le comparer dans la première ou seconde langue étudiée, quelle qu’elle soit. On aurait ainsi eu la confirmation de ce que tout le monde sait : les plus faibles en langue étrangères sont -de loin- les Anglais (et les Américains).

              Par ailleurs, il est tout à fait naturel que les locuteurs d’une langue internationale comme le français, langue de travail de l’UE, langue des JO et de la Poste internationale, du juridique européen, soient moins enclins que ceux de petits pays à apprendre une autre « grande » langue.

              La question des langues à l’école n’est absolument pas pédagogique, mais politique. C’est celle de la communication en Europe, celle de la légitimité de l’anglais comme lingua franca de l’union, celle de la liberté de choisir ses langues étrangères à l’école.


            • skirlet 15 février 2010 20:52
              « Les banques italiennes sauvées du subprime faute de parler anglais ! »

              De Giulio Tremonti, le ministre italien de l’Economie et des Finances dans un entretien aux Echos. Parce qu’on y parle peu anglais, les établissements bancaires du pays auraient été moins exposés que d’autres aux actifs toxiques.

              "Nos banques ont peu souffert de la crise du subprime. Rares sont celles où on parle anglais  ! Leur exposition aux actifs toxiques est donc restée extrêmement limitée. Aujourd’hui nos banquiers ne réclament même pas qu’on vienne à leur secours", affirme M. Tremonti, ministre de l’économie et des finances en référence à la crise des crédits immobiliers américains qui a éclaté à l’été 2007.

              À méditer...

               smiley


              • Asp Explorer Asp Explorer 15 février 2010 23:00

                J’ai médité, et après mure réflexion, je crois n’avoir jamais rien lu d’aussi débile.


              • skirlet 15 février 2010 23:34

                Ne soyez donc pas si modeste, aspeux... Vos commentaires battent cet article à plates coutures, nul besoin de méditation pour le voir smiley


              • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 17:47

                « Et pis d’abord c’est çui qui dit qui y est »

                Skirlet.


              • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 22:21

                Article de propagande en faveur d’une Europe anglophone, tout entier bâti sur un pré-supposé faux, qu’il y aurait comme une course entre le spays pour être le smeileurs possibles en anglais, comme si c’était le but ultime de la vie, l’objectif suprême de tout Européen !

                Ce qui manque à l’école primaire, c’est un peu de liberté, pourtant inscrite au fronton des mairies, la liberté de choisir sa ou ses langues étrangères, ou régionales. Actuellement, l’anglais est imposé, faute de choix organisé.

                Quant aux grandes écoles, c’est en faisant de l’anglais une matière socialement discrirminante par un fort coefficient d’anglais, lui seul, qu’elles développent une ségrégation sociale.
                Un concours d’entrée d’ingénieur peut très bien demander un bon niveau de langue dans une grande langue quelle qu’elle soit : anglais, allemand, espagnol, chinois, russe, arabe, etc.. Ce serait le meilleur moyen de remédier à l’injustice sociale que l’auteur prétend regretter ; car les milieux aisés auront toujours un meilleur niveau en anglais, surtout ceux qui vont à Londres comme d’autres au supermarché du coin, qui sont allés assister au sacre d’Obama pour être dans l’histoire en marche. Cette focalisation sur l’anglais est d’ailleurs très récente, un ou deux ans à peine.

                Rappelons que si l’institut Pasteur avait continué de publier en français, il n’aurait pas eu l’interminable procès Montagnier-gallo sur la découverte du SIDA... et il toucherait actuellement 100% des revenus des brevets.

                Il faut proposer plusieurs options au primaire, anglais certes, mais aussi langue régionale, initiation linguistique à plusieurs langues (type programme Evlang), et au secondaire, laisser les élèves libres de choisir deux langues à valider à un certain niveau, parmi toutes les langues possibles au bac ; c’est tout à fait réalisable à coût constant.

                Rappelons que l’espagnol est la langue de presque un continent, de 20 millions d’Américains, que le chinois se renforce en Asie, que le russe est toujours très diffusé, que l’arabe réfléchit à devenir une langue scientifique en actualisant le vocabulaire, que les Asiatiques n’utilisent pas l’anglais pour commercer entre eux. En somme, l’UE est devenue l’ultime espoir de l’anglais de devenir la langue mondiale ! Où est passé l’idéal d’égalité des peuples qui a présidé à la construction européenne ? L’Europe est-elle devenue le représentant de commerce de l’anglais ?


                • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 15 février 2010 22:53

                  « Quant aux grandes écoles, c’est en faisant de l’anglais une matière socialement discrirminante par un fort coefficient d’anglais, lui seul, qu’elles développent une ségrégation sociale. »

                  Je n’ai jamais rien lu d’aussi risiblement idiot. La vérité, c’est que si on accuse les riches, à juste titre, de pratiquer la reproduction sociale, les pauvres aussi la pratiquent, de façon probablement moins consciente.

                  Ce qu’on ne souligne pas assez, c’est que les pauvres sont des sales cons, dans leur grande majorité.

                  Ils fuient la culture comme les cloportes fuient la lumière, se réfugient derrière des prétextes fallacieux quand ils sentent que ne rien savoir sur rien est honteux, et sinon, ils se lâchent : la lecture, c’est un truc de pédé, les « intellos » c’est des femmelettes, et seule la force physique et le fric sont dignes d’admiration.

                  Ce texte de George Orwell est révélateur à cet égard. Pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais, je résume : Orwell s’attaque à l’idée pernicieuse que lire coute cher, démontre, chiffres en main, que la lecture coute moins cher que fumer, en précisant, nous sommes en 1946, que l’homme de la rue dépense plus pour ses cigarettes que le paysan Indien n’obtiens d’argent pendant toute sa vie.

                  Aujourd’hui, avec internet, il est possible de lire sans effort quantité de textes intéressants, mais ce sont les conneries qui ont le plus de succès.

                  Bien sûr, les riches, de leur coté, ont toutes les armes en mains pour pérpétuer leurs dynastie, et perpétrer leur népotisme répugnant et injuste. Mais ne prenez pas l’anglais pour bouc émissaire de ce qui est aussi et surtout votre faute, notre faute.

                  Par ailleurs, je vous rappelle que je parle un très bon anglais, sans jamais avoir effectué de séjour linguistique, sans jamais avoir eu de cours particuliers, sans jamais avoir eu d’autre professeur d’anglais que ceux de la variété dénoncée dans cet article, que je ne suis pas un génie, que je suis quelqu’un de paresseux, que je ne suis pas exceptionnel, et que contrairement à ce que tout les paresseux de votre espèce, en une variante pernicieuse de l’attitude dont j’ai parlé, nieront, l’anglais, c’est très facile.

                  Typhon


                • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 23:29

                  Merci de confirmer qu’il n’est nullement nécessaire de faire basculer tout le pays dans une course à l’anglicisation obligatoire, de la maternelle à l’université, en passant par la télé, pour que les petits pourcentages de quelques métiers qui auront réellement besoin de l’anglais acquièrent un bon niveau. De nombreuses réformes sont possibles, qui permettraient de concilier apprentissage et liberté de choix des langues, j’en ai parlé plusieurs fois.
                  Seule la vision de l’anglais par nos élites comme une sorte de ligne Maginot linguistique guide ce genre d’article qu’on retrouve souvent dans les médias. Malheureusement pour l’auteur, ici on peut corriger sa présentation biaisée par un axiome non démontré, la nécessité absolue de jeter tout le pays dans la course à l’anglais.


                • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 12:34

                  «  les petits pourcentages de quelques métiers qui auront réellement besoin de l’anglais »

                  Sous entendant que ceux qui n’en ont pas besoin ne doivent pas se donner la peine de l’apprendre ? Au fait, pourquoi apprend-on à lire aux gens ? Seule une petite partie d’entre eux ont réellement lbesoin de lire des choses dans leur milieu professionel.

                  Voyons les choses en face, la plupart des gens n’ont aucun goût ni aucun besoin de la lecture, et les dépenses inutiles engagées dans l’apprentissage traumatisant de la lecture au très jeune âge de six ans, apprentissage qui se solde par un demi-échec le plus souvent, seraient plus utilement consacrées à résorber la dette publique. On devrait arrêter d’imposer la lecture aux enfants, donner au parents le choix...

                  Typhon


                • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 22:36

                  La meilleure langue pour faire du commerce est celle du client.

                  Dans les grandes entreprise, 2 à 5% à peine des employés et cadres ont réellement besoin d’un bon niveau d’anglais.

                  L’UE sera-t-elle monolingue anglophone, langue du pays le moins européen de tous, qui a refusé l’euro ?

                  La télé French 24 nous coûte 100m€/an.. La certification en anglais nous coûte .. secret défense. La masse d’enseignants natifs que l’auteur se propose de faire venir en France nous coûterait... une fortune.
                  l’hégémonie de l’anglais dans les publications scientifiques rapporte aux USA et à la GB une fortune par les éditeurs, par l’apport de toutes les recherches (plus besoin d’espionnage !), qu’ils peuvent copier discrètement avant publication (procès du SIDA)


                  • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 22:44

                    Proposons un national plan pour booster le niveau d’anglais jusqu’à becoming tous fluent : des films américains en VO, des infos du 20 h en VO, une semaine avec l’accent de la BBC, une semaine avec un des accents Américains. Des dessins animés en anglais. Des enseignantes de maternelle native english. La suppression des allocations familiiales à tous ceux qui refusent l’enseignement de l’histoire, de la géo et des maths en anglais. Ouverture d’un desk anglais à France 2 et 3, dans une phase transitoire, jusqu’à suppression totale des infos francophones. C’ets en bonne voie, j’ai reçu un courrier de l’Académie truffé de majuscules, à l’anglaise. Of course, toutes l’université doit enseigner en anglais, facilitant ainsi l’intégration universitaire européenne. We are facing the future !


                    • ZEN ZEN 15 février 2010 22:50

                      Well done ! Kroko ! smiley
                      Dès la Nursery
                      It w’d be better !


                      • Krokodilo Krokodilo 15 février 2010 23:22

                        J’ai oublié mon ancienne proposition de diffuser les Beatles dans les salles d’accouchement ! Avec des options jazz ou lyrics, on est pas en dictature quand même.


                      • vernon s. 15 février 2010 22:55

                        Article argumenté et très intéressant.


                        Petit bémol : je trouve toutefois que l’anglais est mieux enseigné que l’espagnol par exemple ; parce que l’anglais faisait plus place à la pratique et était moins abordé sous l’angle littéraire.

                        Sinon, la question du concours dépasse largement la question de l’enseignement de l’anglais : sera-t-on un bon prof parce qu’on a été un bon élève, voire une bête à concours ? Plus généralement comment distinguer un bon prof d’un prof moyen ?...

                        Vaste débat ! smiley

                        • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 23:14


                          bahhh....

                          zéti wât ze kweztiônn « Pourkoi woaï ze freunch zélèves sont lazt of zi Zoorope zkool classrôum in zenglishage ? »

                          bahhh...zéti simple zand izzy ze anzwêrrr..la réponze koi...

                          de zun firzt one : ze teachingue is shîttt
                          de deuzio zand tôo : ze teasheurs are shîtt tôo
                          de terzio third place : ze freunch (mozt of zeux) zare dûmmb comme des ass zen langues strangères zo zé des bigues shîtts dans ziss field...

                          zo...tôo conclood : de one : ze freunch zystem zucks ZAND de tôo : ze freunch zare bigues brèles ki zuck zôssi ! zen pluzz zi bôof du frogue...

                          bahhh...wow...look da mazter ! wazz de fukk wizz U rozbif ???    


                          • Dimrost 16 février 2010 00:07

                            Nan, mais faut pas exagérer, non plus, le suédois, une langue négligée ?
                            Ils s’en servent très bien, là-bas, c’est juste qu’ils sont bien moins arrogants vis-à-vis de leur langue maternelle.

                            Après, entre la propagande anti-angliciste de krokotruc et le tout à l’anglais qui ferait tomber une langue en désuétude dans son pays, ya un monde, quand même.

                            Un juste milieu, plus exactement.
                            Faire de la place à d’autres langues (vivantes, hein), ce n’est pas en faire moins à sa langue maternelle.


                            • pingveno 16 février 2010 08:22

                              Ah bon ils s’en servent ? En une semaine sur place, sur la télé locale je n’ai pas vu un seul artiste local chanter en suédois. Par contre j’ai vu plein d’artistes suédois (mais pas connus à l’étranger) chanter en anglais.
                              Heureusement que vous voulez faire de la place aux autres langues, j’ai cru qu’il en manquait encore pour l’anglais.


                            • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 09:54

                              Justement, vous faites bien d’en parler, la place des autres langues étrangères rétrécit terriblement à l’école ! Et même celle du français s’amenuise, puisque des fous furieux veulent imposer l’enseignement de l’histoire, de la géo, de la gym en anglais !


                            • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 19:06

                              Ça alors, moi qui tenait le suédois pour une langue rigoureusement imprononçable, me voila chamboulé dans mes convictions.

                              Låt mig berätta om Sverige
                              Enda landet där molnen intresserar
                              Storebror säger det är stället för dig
                               
                              För mycket tid att tänka, för lite att göra
                              För mycket tid att tänka, för lite att göra
                              För mycket tid, för lite att göra
                              Jag är insnöad på Östfronten

                              Mais non, c’est pas possible. En réalité, ils émettent des sons au hasard et communiquent par télépathie.

                              Typhon


                            • Dimrost 16 février 2010 00:10

                              Ah, et l’enseignement d’une langue ne se fait pas selon les désirs impérialistes, mais selon LES BESOINS, bordel.
                              Si l’anglais est la langue dont on se préoccupe majoritairement aujourd’hui, c’est pas parce que les méchants anglo-saxons veulent nous l’imposer, mais parce qu’elle est, de fait, la langue qui est au centre du monde en ce moment (en bien ou en mal).

                              Quand, dans quelques dizaines d’années, l’enseignement du chinois sera mis en avant de la même façon que l’anglais aujourd’hui, ça sera pour des considérations pratiques, pas parce qu’on veut l’imposer.(et d’ailleurs, le chinois, ça a déjà commencé).


                              • Asp Explorer Asp Explorer 16 février 2010 07:37

                                A mon avis c’est pas demain la veille. L’histoire montre que non seulement les Chinois n’ont jamais réussi à exporter leur langue, même au temps de la splendeur impériale, mais de surcroît, ils n’ont jamais réussi à la vendre à leur propre peuple. Il y a quand même un demi-milliard de Chinois qui ne parlent pas « chinois ». La raison en est que c’est une langue difficile pour un asiatique, et encore plus pour un occidental, et pour tout dire, il est à peu près impossible de l’apprendre sans l’avoir eu pour langue maternelle.

                                Les Chinois eux-mêmes sont parfaitement conscients de cette difficulté, en contrairement à d’autres peuples plus bornés, ne s’entêtent pas à essayer d’inculquer leur langue à d’autres, mais apprennent l’anglais, tout simplement.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 09:09

                                Asp,
                                 Vous connaissez mon opinion sur l’anglais. Pas de doute, c’est la langue la plus pratiquée au niveau international.
                                 Le NovelObs qui parlait, récemment, des jobs qui gagnent, le confirmait.
                                 Pour ce qui est du mandarin, si l’on veut être proactif, ceux qui auront fait le pas d’appréhender cette langue difficile, auront une avance sur les autres.
                                 Il est clair qu’une langue de transition est un minimum dans toutes les relations humaines, mais comprendre ce qui se dit en aparté est un avantage indéniable.
                                 Je le sais très bien quand je vois ce qui se passe chez nous avec nos 3 langues à Bruxelles.
                                 Il ne faut pas nécessairement devenir un expert.
                                 Il a fallu une dizaine d’années pour les Chinois en arrivent à faire peur l’occident.
                                 Pour étudier le mandarin, il en faudra bien plus.
                                 


                              • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 09:56

                                Votre message contient sa propre réponse, une contradiction : si vous dites aujourd’hui aux Chinois que l’anglais est au centre du monde, ils n’ont pas fini de rigoler. Sans compter qu’aux USA, une bonne partie des Américains hispaniques ont un très faible niveau d’anglais.


                              • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 10:01

                                Effectivement, les anglophones s’entêtent à vouloir apprendre au monde entier leur langue si difficile phonétiquement, mais ce n’est pas du tout parce qu’ils sont bornés, simplement parce qu’ils sont bien conscients des immenses avantages financiers et politiques qui sont liés à l’influence linguistique. Ils ont d’ailleurs obtenu plusieurs fois le prix Nobel de la stratégie politique.


                              • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 10:06

                                L’Enfoiré, le Nouvel obs est un excellent journal, mais pour qui le sujet de l’anglicisation de l’’UE est tabou... comme s’ils pensaient n’être lus que par des ingénieurs et des « yuppies ». Régulièrement, des lecteurs leur rappellent de freiner l’enthousiasme de leurs journalistes pour les anglicismes, qui foisonnent dans leurs articles. Alors effectivement, plutôt que de remettre en question la décision de nombrueses écoles supérieures d’imposer une épreuve d’anglais à fort coefficient (décision assez récente, et socialement pénalisante, autrefois les élèves pouvaient présenter d’autres langues), ils se contentent de répercuter.


                              • Asp Explorer Asp Explorer 16 février 2010 10:15

                                @kokodildo

                                Que ceux chez qui un anglosaxon a débarqué un jour à 6h du matin, un pistolet à la main, pour les menacer de mort s’ils n’obtenaient pas 900 au TOEIC d’ici un an lèvent la main.

                                Personne ?

                                Donc, les anglosaxons ne cherchent pas à imposer leur langue au monde. Le monde apprend l’anglais tout seul, malgré vous, et ce qui vous gène le plus, volontairement.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 12:28

                                Krokodilo,

                                 Contradiction, mon oeil.
                                 Je vous l’ai déjà, plus pragmatique que moi à ce sujet, c’est difficile à trouver.
                                 Mieux vaut un faible niveau, que pas de niveau du tout.
                                 J’ai étudié l’espagnol, je n’ai pas l’occasion de le parler, je l’oublie, mais pas complètement.
                                 Bien sûr qu’il y a des avantages financiers, stratégiques derrière une langue et je ne vais que le confirmer dans mon article suivant. Bien sûr qu’il faut rester vigilent et considérer qu’une langue est un passe murailles qu’il vaut mieux aplanir que de rester dans l’incompréhension totale.
                                 Car, alors, vous êtes perdants sur toute la ligne. En France vous avez un gros problème de monolinguisme. C’est connu.
                                 Le NouvelObs a des lecteurs a l’avantage d’avoir des rédacteurs qui ne proviennent pas uniquement de France et sont là pour remettre les horloges à l’heure en sortant des frontières. L’information est toujours une soupe de langues et d’idées.
                                 Vos attaques que je viens de voir dans votre dernier article n’y changeront rien. Je n’insiste plus sur vos articles, j’ai compris que nous ne serons jamais d’accord.
                                 Bonne journée et bonne chance
                                 smiley


                              • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 12:56

                                Ce message était une réponse à Dimrost qui parlait de l’anglais au centre du monde. Mais effectivement, je ne serais jamais d’accord avec quelqu’un qui qualifie mon article d’attaque, alors même que je signale une attaque de l’anglais contre l’UE - qui officiellement défend le plurilinguisme, ne l’oublions pas. Vous confondez défense et attaque.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 13:02

                                Mille excuses, krokodilo smiley


                              • skirlet 16 février 2010 13:03

                                Les Chinois apprennent peut-être l’anglais, mais pas seulement... Et en attendant, les Instituts Confucius poussent comme des champignons, la Chine envoie ses enseignants partout dans le monde... Oui, ils ont de l’argent à perdre, mais ce n’est pas une perte, c’est l’investiessement dans l’avenir. Pourquoi s’embêter avec une langue étrangère, s’ils peuvent utiliser la leur ? C’est le plus pragmatique.

                                Foreign Languages Fade in Class — Except Chinese

                                l


                              • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 13:08

                                La meilleure défense, c’est l’attaque.

                                Typhon


                              • Jean-paul 16 février 2010 14:33

                                Cela prouve que les USa n’obligent pas les hispaniques a apprendre l’anglais .


                              • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 17 février 2010 15:20


                                «  le Nouvel obs est un excellent journal, »

                                À peu près autant que le gouvernement de la RPC est démocratique.

                                Typhon


                              • Aleks 16 février 2010 09:52

                                NULS EN LANGUES ? « Les jeunes Français si mauvais en langues étrangères »

                                Pourquoi sont-ils mauvais ?

                                Pour montrer que nous n’avons pas une ornière devant les yeux, que nous sommes conscients que les Français ne sont pas les meilleurs en anglais ou dans une autre langue, commençons par reconnaître que l’enseignement des LVE en France n’est pas dans les plus performants. Plusieurs raisons objectives à cela :
                                - classes surchargées
                                - trop d’accent sur la grammaire, l’écrit en général
                                - pas assez d’oral (ce qui découle un peu du point 1) De là à asséner que les Français sont nuls, voire les plus nuls, en langues, il y a un fossé que beaucoup trop de nos compatriotes sautent avec trop d’empressement.

                                Top 10 des contre-arguments pour dynamiter ce cliché, prejugé largement infondé, en tout cas fondé sur aucune étude sérieuse.

                                Pourquoi faire ?

                                1. Pourquoi être bons en langues ?

                                Les principales puissances économiques du monde ne sont pas réputées pour les compétences linguistiques de leurs habitants, mais plutôt pour leur monolinguisme (Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, Canada – sauf les Québécois bilingues français-anglais -, sans parler de la Chine et de la Russie). Tout un pays n’a pas à être polyglotte, ni même bilingue. Les langues ne sont indispensables que pour certaines professions (hôtellerie, tourisme, commerce international, sciences etc). Pour la plupart des gens, une connaissance de base est largement suffisante. Pour la plupart des gens, rien ne justifie de passer 11 ans de sa vie à s’acharner à essayer d’apprendre une langue, apprentissage qui nécessite plus de 2 000 heures pour être vraiment opérationnel.

                                Qui le dit ?

                                2. Langues étrangères : synonyme donné hypocritement à l’anglais, du fait de l’énorme masochisme français Quelles études sérieuses démontrent cette médiocrité des Français en langues (au pluriel) ?

                                Aucune

                                3. Quelles études démontrent la médiocrité des Français en anglais ?

                                Des comparaisons avec des pays à la langue germanique : pays scandinaves, Pays-Bas voire avec des micro-pays à la langue purement vernaculaire, limitée au territoire national, des pays où l’enseignement de l’anglais est massif et précoce (Finlande).

                                En quelle(s) langue(s) ?

                                4. Pourquoi l’anglais ? Est-ce une discipline olympique ? Une science, comme les maths, ou la physique ? Une science récompensée par un prix Nobel ? Sinon, à quoi bon être les meilleurs en anglais ? Des études ont-elles démontré le lien de cause à effet entre la connaissance de cette langue et le développement économique, ou la balance commerciale ? Sert-elle à conquérir de nouveaux marchés ? Ne vaut-il mieux pas connaître la langue du pays visé, la langue des clients ?

                                5. Il n’y a pas de secret. Au-delà de la proximité des langues des apprenants, le niveau de connaissance est une question de moyens. Il est largement fonction de l’investissement horaire, humain, financier en anglais. Disons-nous pareillement « les Français sont nuls en sport » ? Comparons combien de temps ils ont appris l’anglais, depuis quel âge, aux dépends de quelles matières.

                                Le niveau de connaissance de l’anglais ne mesure ainsi généralement que le degré de colonisation par le tout-anglais, la culture anglo-saxonne, le « soft power » étatsunien, et est inversement proportionnel avec l’importance internationale de la langue du pays cité.

                                Vraiment nuls ?

                                6. Même pour l’anglais, ce n’est même pas vrai. La preuve du contraire http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/57/fr/07.html (site du Ministère des Affaires Etrangères) En matière de travail, les Français font l’objet de nombreux préjugés. Une réputation qui repose plus sur des clichés que sur une réalité tangible… Démonstration (...) Nuls en langues étrangères ? Ce n’est plus vrai ! Selon le baromètre de l’Union européenne, 40 % des Français connaissent une langue autre que la leur. Par ailleurs, l’anglais est parlé par 65 % des moins de trente ans et 90 % des diplômés de l’enseignement supérieur.

                                Voir aussi l’enquête mondiale sur les résultats au TOEIC où les Français sont dans les meilleurs http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=13508 Formations>Ecoles de langue RUB:100 23/06/2005

                                ETUDE DU TOEIC : LES FRANÇAIS SONT BONS EN ANGLAIS AU NIVEAU MONDIAL Juin 2005. C’est officiel, les Français n’ont pas à rougir de leur niveau d’anglais ! Souvent critiqués en Europe et dans le reste du monde pour leur faible niveau en langue, une nouvelle étude de ETS Europe - France montre que les français ont en moyenne un niveau d’anglais plus élevé que plusieurs de leurs compatriotes en Europe et dans reste du monde. Ce résultat est le fruit d’une étude qui compare le niveau d’anglais de 2 098 678 candidats évalués par le test TOEIC (Test of English for International Communication) dans environ 30 pays du monde, y compris 6 pays européens. Devançant des pays comme l’Espagne et l’Italie, les français sont tout de même encore loin d’atteindre le niveau des allemands ou des portugais. Outre les résultats par pays, cette enquête d’envergure mondiale a évalué également de nombreux autres critères comme l’impact de la formation, des séjours à l’étranger, de la situation professionnelle etc. A propos de la méthodologie... Leader mondial dans l’évaluation linguistique, ETS (Educational Testing Service) a souhaité évaluer les candidats qui passent le test TOEIC dans ses centres répartis dans le monde entier. Le TOEIC, un test conçu par ETS, évalue l’aptitude des non anglophones à communiquer en anglais dans des situations professionnelles. L’échelle des scores TOEIC est reconnue et standardisée sur une échelle internationale et européenne (CECR).

                                ETS a recueilli les informations auprès de 2 098 678 candidats de 29 nationalités ayant passé le test entre 2002 et 2003. Cette étude se base sur les scores TOEIC des candidats mais également sur un questionnaire qui a permis de restituer le profil des candidats et les facteurs influant sur leurs compétences en anglais. Afin de fournir des informations fiables concernant les scores moyens au TOEIC, seuls les pays qui comptent des représentants ETS et où plus de 500 candidats ont été pris en compte. Les données reflètent notamment les scores par pays d’origine des candidats. En terme de répartition géographique, l’Europe présente le plus grand nombre de participants (44%), suivie par l’Asie (34%), l’Amérique du Nord (9%), et l’Amérique du Sud (8%) et des pays d’Afrique et du Moyen Orient... (5%) La France au dessus de la moyenne en Europe Parmi les six pays européens étudiés, la moyenne est de 673 points, ce qui correspond à un niveau ‘opérationnel de base en anglais’ (voir grille TOEIC). Les français, avec une moyenne de 682 points, devancent les espagnols (630 points), les grecs (655 points) et les italiens (674 points), mais sont loin derrière les allemands (752 points) ou les portugais (718 points). Au niveau mondial, la France se place 6ème, derrière ses 2 voisins européens, mais également derrière les Philippines (751 points), le Liban (689 points) et le Canada (734 points). (…) Comment améliorer le niveau d’anglais : séjour et pratique L’étude montre qu’un séjour dans un pays anglophone reste toujours la meilleure opportunité pour améliorer de façon conséquente et rapide son niveau d’anglais. Mais les personnes ayant effectué un séjour en pays anglophone ne sont que 10% des sondés ! Les candidats ayant effectué un séjour de 6 à 12 mois en pays anglophone obtiennent un score moyen de 702 points, 170 points de plus que ceux qui n’ont pas séjourné à l’étranger. La pratique quotidienne de l’anglais permet également de gagner 130 points en moyenne par rapport à une pratique plus sporadique (moins d’une fois par semaine). Au niveau mondial, l’anglais est pratiqué quotidiennement par 40% des sondés. 3.4 millions de candidats au TOEIC en 2004 ! Le test TOEIC a été conçu par ETS, Educational Testing Service en 1979 à la demande du MITI (Ministry of International Trade and Industry) au Japon. L’année dernière, plus de 3,4 millions de candidats (entreprises, centres de langues, formation continue, Ecoles, Universités...) ont passé le test dans plus de 60 pays, dont 100 000 en France. Informations pratiques :

                                Par ailleurs, attention à ne pas confondre prononciation (accent pourri) et compétence linguistique. Voir cette intervention parfaitement claire de Philippe Starck, qui parle un « anglais international » de façon courante.

                                Nuls par rapport à qui ?

                                7. Pourquoi ne pas se comparer avec les Anglo-saxons ? Britanniques, Etats-Uniens, Australiens, Canadiens ... cela serait plus intéressant que de nous comparer avec des pays conquis par le tout-anglais (Scandinavie, pays du nord de l’Europe) ou les micro-pays qui sont obligés d’apprendre des langues (Luxembourg)

                                Et si les nuls en langues étaient plutôt les Anglais ? pas besoin de creuser bien loin, ceci a été prouvé, et eux-mêmes le disent ! Lire cet intéressant article dans CafeBabel.com http://www.cafebabel.com/fr/article.asp?T=T&Id=4467 ce que Jorgos dit autrement : « Mais les anglophones n’ont-ils pas prouvé qu’ils sont les véritables handicapés de la communication en n’y trouvant qu’un remède : imposer leur langue aux autres ? » (Jorgos) Malheureusement ils n’ont même plus besoin de le faire ! :( Faisant preuve d’un extraordinaire masochisme, les autres pays, la France en tête, se l’imposent d’eux-mêmes !

                                8. Comparons-nous aussi avec d’autres pays qui ont une grande langue - internationale ou pas : Espagne, Italie, Portugal, Chine, Japon, voire l’Allemagne. Bref tous les pays à langue forte (cf site Enotero)

                                9. Si on mesurait le niveau en d’autres langues, les Français se classeraient sans doute mieux. Si on faisait le test avec l’italien, l’espagnol, voire l’espéranto, les résultats n’auraient certainement rien à voir ! Regardez par exemple l’étude sur le niveau en français des pays européens. Preuve qu’ils ne sont pas aussi bons en « langues », les pays du nord ! En réalité, les études –sérieuses- internationales sur la compétence linguistique n’existent pas encore, attendons que soit mis en place l’Indice Européen de Compétence Linguistique (IECL)

                                Pourquoi le dit-on ?

                                10. Un préjugé râbaché qui participe d’une véritable entreprise de culpabilisation, d’auto-flagellation, empreinte d’un masochisme stupéfiant. A preuve, citons le classement international des universités, très pipeautesque, ou les universités françaises sont dans les profondeurs du classement. Un classement qui ne veut rien dire, aux indicateurs totalement biaisé (cf entrevue dans Au fil de la toile 05 09 05), mais qui sert de référence aux décideurs en France pour réclamer une réforme du sytème universitaire. Alors même qu’un classement des grandes écoles, portant aux premières places les grandes écoles françaises, est passé sous silence et voit sa méthodologie contestée ! Masochisme français, n’est-il pas ?

                                Causes et conséquences - négatives - du tout-anglais

                                Le tout-anglais découle non pas du hasard, non pas d’une (prétendue) facilité de l’anglais, mais d’une politique délibérée d’anglicisation de la planète, inaugurée en Europe occidentale par le Plan Marshall, qui contenait des contreparties culturelles (importations de films hollywoodiens etc)

                                En Europe de l’Est notamment, l’attrait pour l’anglais découle dans une large mesure du « soft power » étatsunien : les EUA représentent la modernité, la puissance, le progrès.

                                A qui profite « le crime » ? ici : la répétition et l’exploitation de ce préjugé. Le tout-anglais entraîne un impôt linguistique considérable, une rente linguistique. Et il renforce la suprématie des pays anglo-saxons et de tout l’univers qui leur est associé : universités, culture, modèle économique …

                                Financièrement : Aux marchands d’anglais : éditeurs de méthodes de langues, écoles d’anglais (WSI), écoles de langues, entreprises de tests, de certification du niveau d’anglais (TOEFL, TOEIC), éditeurs de DVD Politiquement : Aux universités britanniques, étatsuniennes, pour maintenir et renforcer leur suprématie. Voir le tristement fameux Classement de Shanghaï. Cf. article Figaro :

                                http://www.lefigaro.fr/debats/20050903.FIG0079.html ?210449 ÉDUCATION Une comparaison des méthodes d’enseignement supérieur en France et en Grande-Bretagne Howard Davies : « La sélection est nécessaire »


                                • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 12:29

                                  Dites donc, ça va deux minute, l’hystérie.

                                  Typhon


                                • citoyen 16 février 2010 13:19

                                  entiérement d’accors avec vous , aleks , cet article repose essentiellement sur PISA , dont les distorsions idéologiques sont non négligeables , et appartient plutôt à la catégorie « frog-bashing » qu’à l’information sérieuse . Voyageant réguliérement dans divers pays , notamment européens , je peux vous dire que le niveau en anglais des français est plutot meilleur que chez tout ce qui n’est in anglophone , ni scandinave , ni neerlando-flamand (logique ,vu la proximité de ces langues avec l’anglais )
                                  au passage , en espagnol , les resultats sont inversés ( tout aussi logique vu la proximité du francais avec les autres langues neo-romanes , qui a permis par exemple à votre serviteur- qui n’est pas pour autant plus génial qu’un autre - de lire cervantes dans le texte sans avoir jamais appris l’espagnol .
                                  article basé donc sur des études biaisées et assez malhonnêtes intellectuellement


                                • Markoff 16 février 2010 10:07

                                  Faudrait peut-être pas oublier l’ ESPERANTO dans cette discussion !

                                  D’autant plus que si l’espéranto était adopté comme langue internationale neutre, toutes ces discussions sur l’impérialisme culturel des uns ou des autres disparaîtraient automatiquement, on vivrait enfin en « paix liguistique », chacun gardant paisiblement sa langue d’origine.

                                  Mais beaucoup trouvent ça trop simple !!!


                                  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 12:21

                                    « toutes ces discussions sur l’impérialisme culturel des uns ou des autres disparaîtraient automatiquement, »

                                    Vous plaisantez ? L’espéranto est une langue qui regorge de racines européennes, et qui possède la même phonétique que le polonais, ou pour être précis, le ruthène.

                                    Typhon


                                  • Jean-paul 16 février 2010 14:40

                                    Markoff
                                    Que dire de l’alphabet de l’esperanto qui n’a rien a voir avec le russe ,le grec ,l’arabe le chinois ,le japonais etc...
                                    Paix linguistique ????
                                    Nous avons deja l’anglais .Ou cela vous enerve que les Americains ,Australiens ,anglais n’ont pas besoin d’apprendre une autre langue ?
                                    La simplicite on l’a deja .


                                  • pingveno 16 février 2010 15:23


                                    Que dire de l’alphabet de l’esperanto qui n’a rien a voir avec le russe ,le grec ,l’arabe le chinois ,le japonais etc...

                                    Peut-être que c’est juste la preuve de votre méconnaissance. L’alphabet de l’espéranto est inspiré de celui du polonais, donc à même de se calquer lettre à lettre à celui d’autres langues slaves, russe par exemple : c = ц, ĉ = ч, etc.


                                  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 17:25

                                    « L’alphabet de l’espéranto est inspiré de celui du polonais, donc à même de se calquer lettre à lettre à celui d’autres langues slaves,  »

                                    Merci de confirmer obligemment que l’espéranto n’est pas neutre du point de vue linguistique, que sa structure essentielle est indo-européenne, pour ne pas dire slave, et que sa phonétique, qui est à peu près calquée sur son alphabet, n’est-ce pas, est celle du polonais.

                                    Typhon


                                  • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 18:17

                                    L’espéranto est neutre du point de vue politique, comme langue non nationale, et neutre autant que possible sur le plan linguistique, c’est-à-dire le plus intrenational possible parmi les langues construites. Le fait qu’il ne soit pas parfait n’empêche pas que c’est le meilleur article en magasin.
                                    Quant à croire qu’un comité de linguistes arriverait à créer une autre langue constrruite qui serait tout aussi harmonieuse, tout aussi simple mais tout aussi efficace, et qui respecterait davantage l’ensemble des langues, des alphabets et des idéogrammes, j’ai comme un gros doute. Il faut attendre le prochain génie, et encore...


                                  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 18:23

                                    « L’espéranto est neutre du point de vue politique, comme langue non nationale  »

                                    Toutes les langues sont neutres d’un point de vue politique.

                                    Sauf si on retient la définition de neutralité politique donnée par Aleks, mais c’est une définition risible.

                                    « et neutre autant que possible sur le plan linguistique, c’est-à-dire le plus intrenational possible parmi les langues construites. »

                                    C’est faux.

                                    «  Le fait qu’il ne soit pas parfait n’empêche pas que c’est le meilleur article en magasin. »

                                    C’est faux, et je ne perdrais pas de temps à prouver le contraire, étant donné votre absence complète d’autorité dans le domaine linguistique, c’est à vous de le démontrer.

                                    « Quant à croire qu’un comité de linguistes [...]  »

                                    Je pense que des linguistes n’auraient aucune peine à créer une meilleure langue que l’espéranto, qui est issu de la pensée de quelqu’un qui en savait moins que moi dans le domaine linguistique, et qui est mort avant le développement de la linguistique moderne.

                                    Typhon


                                  • Markoff 16 février 2010 18:44

                                    On est anti-espéranto plus par esprit de contradiction que par conviction....

                                    Mais vous avez raison : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué  ?


                                  • Jean-paul 16 février 2010 19:44

                                    Pourquoi faire simple ( anglais ) quand on peut faire complique ( esperanto parle par quelques milliers de personnes dans le monde )


                                  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 19:54

                                    « On est anti-espéranto plus par esprit de contradiction que par conviction »

                                    Vous n’en savez rien. Vous ignorez tout de moi, et vous n’en savez pas assez pour pontifier de si arrogante façon sur ce qui fait partie ou non de mes conviction. En l’occurrence, l’espérantisme me laisse dubitatif, et les espérantistes que l’on trouve sur ce forum m’inspirent une antipathie virulente, vous, par exemple, avec votre suffisance puante.

                                    Typhon


                                  • skirlet 16 février 2010 20:52

                                    Markoff, ne vous fatiguez pas avec aspeux... Tout ce qui va à l’encontre de l’idée « englisch über alles » est considéré par aspeux comme bête, indigne d’être examiné etc. etc.


                                  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 21:05

                                    Couché !

                                    Typhon


                                  • pingveno 17 février 2010 10:16

                                    <typhon>Merci de confirmer obligemment que l’espéranto n’est pas neutre du point de vue linguistique, que sa structure essentielle est indo-européenne, pour ne pas dire slave, et que sa phonétique, qui est à peu près calquée sur son alphabet, n’est-ce pas, est celle du polonais.</typhon>

                                    De toute façon, la « remarque » de Jean-Paul était un piège, n’est-ce pas ? Quand vous demandez si quelque chose en espéranto ressemble à d’autres langues, soit on dit oui et vous criez « vous voyez bien qu’il n’est pas neutre », soit on dit non et vous criez « donc ça ne sert à rien d’apprendre ce qui ne ressemble à rien ». J’ai bon ?

                                    Pourtant ça marche aussi avec l’anglais : plus de la moitié des sons de l’anglais n’existent que dans cette langue et quelques voisines donc ça ne ressemble à rien ; mais son vocabulaire et sa srtucture sont profondément indo-européennes : voila qui est en effet particulièrement neutre...


                                  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 17 février 2010 10:34


                                    « , soit on dit non et vous criez « donc ça ne sert à rien d’apprendre ce qui ne ressemble à rien ». J’ai bon ?  »

                                    Non. Mon argument, c’est que l’espéranto étant construit à posteriori, comme on dit, il n’est aussi neutre linguistiquement qu’une langue construite à priori, et provoque donc une espèce d’inégalité. Pour des gens qui prétendent rechercher l’équité, ça la fiche un peu mal.

                                    Mais c’est argument qui n’a rien à voir avec la facilité. Le Klingon a été construit dans le but spécifique de ne ressembler à rien, et il est donc probablement plus neutre linguistiquement que l’espéranto. Cela dit, il est aussi atrocement difficile, et j’admet que l’espéranto est probablement bien plus facile.

                                    « Pourtant ça marche aussi avec l’anglais : plus de la moitié des sons de l’anglais n’existent que dans cette langue »

                                    C’est faux. L’anglais est plutôt pauvre phonétiquement, mais comme il se situe dans le haut du panier des langues européennes, on a un peu de mal à s’en rendre compte.

                                    « mais son vocabulaire et sa srtucture sont profondément indo-européennes : voila qui est en effet particulièrement neutre... »

                                    Écoutez, l’anglais n’est pas construit spécifiquement dans le but de devenir langue internationale. Il est devenu langue internationale à la suite de circonstances historiques et économiques qui prépondèrent largement sur son contenu linguistique.

                                    Bis repetita placent : « La solution pragmatique consiste à choisir le langage que tout le monde parle, malgré ses défauts. la solution idéaliste consiste à en choisir un sur la base de mérites techniques. Choisir un langage artificiel mal conçu est la pire solution dans tout les cas »

                                    http://www.xibalba.demon.co.uk/jbr/ranto/n.html

                                    Typhon


                                  • Aleks 16 février 2010 10:21

                                    @ Asp 16/02/10 07:37

                                    « A mon avis c’est pas demain la veille. L’histoire montre que non seulement les Chinois n’ont jamais réussi à exporter leur langue, même au temps de la splendeur impériale, mais de surcroît, ils n’ont jamais réussi à la vendre à leur propre peuple. (...) Les Chinois eux-mêmes sont parfaitement conscients de cette difficulté, en contrairement à d’autres peuples plus bornés, ne s’entêtent pas à essayer d’inculquer leur langue à d’autres, mais apprennent l’anglais, tout simplement. »

                                    Le pavillon du chinois (Kanban + Institut Confucius) était le plus vaste lors du dernier salon Expolangues, à Paris, début février 2010. Mais bien sûr cela n’a rien à voir avec une quelconque politique chinoise de promotion du chinois. Sûrement un hasard. Sûrement ils ont trop de yuans à dépenser. Ils étaient sûrement à Expolangues par hasard.


                                    • Asp Explorer Asp Explorer 16 février 2010 10:31

                                      Ben oui, ils ont de l’argent à perdre. Lisez les journaux un peu.


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 13:09

                                      Asp,
                                       Je vais donner un exemple.
                                       Vous devez connaitre, chez nous, les sacs pour dames D....x. (pas de publicité, dans mon propos). Il y en a probablement d’autres endroits.
                                       Il y a en pleine ville une asiatique payée pour recevoir les touristes dans leur langue.
                                       On commence toujours par quelque chose.
                                       Les suites, je les devine.


                                    • David Meyers 16 février 2010 11:39

                                      Interessant article mais vous succombez vite à ce que vous dénoncez : l’adoration française pour l’académisme. Thèse, Doctorat, Master, Capes, Aggrégation ???

                                      Mais est-il besoin de toute cette guignolade pour enseigner un anglais pratique ? Ne faut-il pas plutôt une maxi dose de pédagogisme (? hum) pour appater l’élève et le mettre rapidement en situation ?

                                      Car il y a, au moins, deux « anglais » : celui ki se discute dans les chat, lol, qu’on entend à la télé ou qu’on lit dans les journaux, et puis cette langue barbarre enseignée à la règle par des professeurs trop terrifiés de ne pas transmettre les inutilités qu’ils ont eu tant de mal à ingurgiter.

                                      L’anglais était une langue trop simple alors on a inventé les verbes irréguliers.

                                      Heureusement, il y a de fortes initiatives, comme « Vocable » (un peu de pub), qui reprend des articles de presse actuelle et qui souligne (en les traduisant tout simplement) les mots piège ou les formules fortes.


                                      Comme dirait Gad...
                                      « Where is Bryan ?
                                      Bryan is in ze basseroume !
                                      Where is Betty, ze sister of bryan ?
                                      Betty is inze kitchen
                                      Oh itz reilleningue to day
                                      Where is my umbrella ? »


                                      • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 12:23

                                        « L’anglais, par ailleurs, n’est pas la langue la plus parlée dans le monde. Les plus parlées au monde sont le chinois et l’espagnol. »

                                        Certes. Toutefois, la majorité écrasante des sinophones et des hispanophones sont des locuteurs natifs. L’anglais est la langue la plus apprise.

                                        Typhon


                                      • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 12:52

                                        La plus enseignée, de force, nuance importante, car croire que toute l’Inde parle anglais est assez naïf ou hypocrite.


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 13:13

                                        En Inde, c’est l’hindi. Pas de doute là dessus. (quoiqu’il y ait des variantes dans cet immense pays)
                                        Encore une langue qu’il faudra prendre dans son collimateur quand on sait que la population indienne pourrait dépasser en nombre celle de la Chine.


                                      • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 13:49

                                        Non. Les gens apprennent l’anglais volontairement, parce que cela leur parait utile ou intéressant. Je doute qu’on puisse forcer quelqu’un à apprendre une langue, à moins de lui coller un fusil dans le dos.

                                        Typhon


                                      • Jean-paul 16 février 2010 14:47

                                        Krokodilo

                                        Vous dites qu’une langue est difficile a apprendre alors enseignee de force : mission impossible .


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 15:28

                                        Musima,

                                        "Si l’on veut détruire totalement un pays et le dissoudre dans le néant à terme, il n’est nullement nécessaire de lâcher un tapis de bombes.... il suffit de tuer sa langue pour diluer l’original. La grossièreté dévastatrice de la globalisation n’a aucune autre visée que celle d’uniformiser tout ce qui est diversification au profit d’un gros machin gris, lourd et sans esprit critique."

                                        Je changerai votre phrase ainsi :
                                        .... il suffit, dans une mondialisation en place, d’ignorer les autres en vivant en vase clos, de faire semblant de comprendre ce que les autres disent. Quand on n’a pas les moyens de sa politique et que l’éducation coute cher, essayons l’ignorance, cela marche aussi mais pas à la même vitesse..
                                         smiley


                                      • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 15:33

                                        C’est pour cela que le niveau moyen des gens à qui le système scolaire national a imposé l’anglais est si faible, surtout lorsqu’ils ne pratiquent plus, niveau proche de zéro en fait. et c’est aussi pour ça que les statistiques comptant comme locuteurs des pays comme l’inde sont risibles, pure propagande.


                                      • skirlet 16 février 2010 14:41

                                        Non, vous n’allez pas recommencer avec ce « spectre » !!! L’oreille des Français est physiologiquement la même que celle de n’importe qui. La « théorie » débile qui fait vendre l’appareil siffleur dans les oreilles, sous prétexte d’élargir ce fameux « spectre », n’a jamais pu être confirmée scientifiquement. D’ailleurs, rien n’explique cette prétendue étroitesse des Français. En français, il y a plus de sons (phonétiquement parlant) qu’en russe, et en tant que Slave (native russophone) je peux affirmer que les Slaves ne sont pas plus « doués » que les autres pour les langues. J’ajoute que ce fameux appareil à siffler se vend également en Russie (entre autres) ; la seule différence dans la pub, c’est la non-utilisation des graphiques montrant la largesse du « spectre » slave - logique, ça nuirait aux ventes smiley

                                        La seule chose qu’il faut comprendre : l’apprentissage d’une langue est un gros travail, l’école est un lieu d’initiation et non de la formation des spécialistes, il n’y a pas de méthode miracle, et aucune méthode n’est valable sans une grande motivation (sinon il faut passer tout le pays à une langue étrangère : enseigner, diffuser à la télé et à la radio dans cette langue, etc.)


                                      • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 15:29

                                        Cette histoire de fréquences ne vient pas d’un linguiste (et quand bien même) mais d’un charlatan qui vend une méthode miracle pour apprendre les langues. L’apprentissage correct d’une langue étrangère (à un niveau fluide) est un tel travail que les charlatans et camelots fleurissent, chacun avec sa méthode miracle, l’anglais pendant le weekend, le russe en 5 jours, le Chinois en chansons, etc. Les langues n’ont pas de fréquence propre, un soprano ou une basse peuvent tous deux parler français, chinois ou anglais.
                                         


                                      • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 15:30

                                        Ne serait-ce pas plutôt à vous de produire les références scientifiques de cette escroquerie ?


                                      • skirlet 16 février 2010 21:03

                                        Je ne vais quand même pas faire de la pub à ces escrocs... Si vous voulez trouver des choses sur l’appareil siffleur (évidemment, ce n’est pas son nom officiel), cherchez et vous trouverez. En gros, c’té chose « élargit » le spectre étroit en « permettant » d’entendre d’autres sons et, par conséquent, devenir fortiche en langues étrangères. Aucune donnée scientifique n’existe sur ces « fréquences » - si vous en trouvez, je suis preneuse du lien smiley

                                        Ceci-dit, je parlais bien d’un conditionnement qui rendait plus difficile l’apprentissage d’une langue à l’âge adulte.

                                        Un adulte, en effet, est un peu plus « rigide » qu’un enfant pour reproduire les sons d’une autre langue, mais ici non plus les Français ne sont pas les pires - ils sont comme tout le monde.

                                        Vous aurez aussi remarquer que les méthodes modernes d’apprentissage des langues travaillent beaucoup ces aspects phonation / audition, l’informatique offrant ici de très intéressantes possibilités.

                                        Phonation / audition, autrement dit « faire parler les élèves » - oui, moi connaître. En URSS, cette méthode a été en vogue il y a 30 ans environ... pour ensuite démontrer ses faiblesses. Il ne suffit pas de prononcer correctement du point de vue phonétique, il faut également maîtriser la grammaire et avoir du vocabulaire, apprendre plusieurs sens du même mot, et c’est un travail de mémorisation qui demande du temps, aucune informatique ne peut changer cela.

                                        Enfin, si à tout hasard vous aviez quelques liens pour argumenter vos propos je suis toujours preneur.

                                        Quels propos ? Sur les fréquences ? Ben, malheureusement, je n’ai pas pu trouver la moindre explication phonétique, physiologique ou linguistique concernant ces « fréquences ». Les seuls fréquences que la science connaît, c’est celles du son lui-même, et aucune étude scientifique n’a démontré que les Français entendraient les sons moins bien que les autres peuples.


                                      • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 21:39


                                        D’une manière générale, pour apprendre une langue, il faut l’utiliser. Seule une pratique quotidienne apporte une bonne connaissance. Certes, l’enseignement formel, de la grammaire, notamment, apporte les bases nécessaires à l’utilisation de la langue, et un vocabulaire de base doit aussi être inculqué, mais sinon, tout vient par la pratique.

                                        Typhon


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 13:17

                                        Wald, bonjour,
                                         Absolument. J’ai perfectionner mon anglais par des cours donnés dans la société qui m’employait.
                                         Quand on a des relations journalières dans le monde, il y a intérêt à en comprendre au moins 80%.
                                         Mais c’est vrai, fuat pas compter sur moi pour aller faire mon marché à Londres.
                                         Le grand dictionnaire Harraps est souvent le meilleur.
                                         Les expressions idiomatiques y sont.


                                      • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 13:40

                                        On peut lire l’anglais ET vouloir soutenir une parution de la recherche francophone en français, de même que les chercheurs Japonais (financés par l’Etat) publient en japonais. l’uniformisation des voies de recherche appauvrit la recherche et favorise la triche des équipes américaines qui reçoivent les travaux du monde entier en avant-première. En outre, la plupart des articles ne sont pas lus !


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 16 février 2010 13:55

                                        Krokodilo,

                                         "On peut lire l’anglais ET vouloir soutenir une parution de la recherche francophone en français« 
                                        Absolument. Et cela se fait d’ailleurs tout naturellement. Quand des découvertes majeures sont faites pas des francophones et que les écrits sont faits dans cette langue, ne croyez pas que cela restera lettre morte. Ce qui m’inquiète et encore une fois, je reviens au Nouvel Obs et un article de cette semaine qui dit en titre »Phobie, je ne veux plus aller à l’école« . Là, on est vraiment mal pris.

                                          »En outre, la plupart des articles ne sont pas lus !"
                                        Quand c’est important, ils sont lus au moins une fois, n’ayez crainte


                                      • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 15:23

                                        Ils sont naturellement lus par le comité de lecture, en général un « native english » du même domaine, mais l’enquête qui avait été réalisée il y a quelques années sur le taux réel de lecture des publications scientifiques était tout à fait sérieuse. Il est très faible. Surtout que peu de publications apportent rélelement quelque chose, de l’ordre de 2 % pour les grandes innovations, jusqu’à 15% si on inclue des développements d’idées déjà connues.


                                      • citoyen 16 février 2010 13:11

                                        mais , il faut arrêter avec ces désinformations : les français ( jeunes d’une part , adultes d’autre part ) , sont tout aussi capables en langues ( anglais en premier lieu ) que les nationaux d’autres pays . ceci avec souvent un accent français prononcé , mais on s’en fiche , cela n’altére pas la communication ; Ce ce que mon expérience sur place et en voyage me montre réguliérement ; la majorité ( 2 tiers , je dirais ) des jeunes se débrouille au moins en anglais et tout ceux qui en ont besoin s’y mettent trés vite ( sauf une faible minorité d« allergiques » ) ; nous n’avons jamais été génés pour faire des chantiers par exemple , en grande exportation , par des problémes de langue anglaise
                                        cet article est du pipeau , il passe trés vite à l’étude de « causes » , alors que le phénoméne posé comme vérité avérée , est en fait , du vent .
                                        PISA est trés trés loin d’être irréprochable sur la méthodologie ; c’est surtout un outil au service d’une propagande . Allez donc a Madrid , Rome ou Même berlin , sans parler de la province , et vous verrez si on vous répondra couramment dans la langue de shakespeare ( d’ailleurs , personnellement , rien à secouer , puisque l’allemand , l’espagnol ou l’italien , qui ne sont d’ailleurs pas des langues difficiles ,je me débrouille ). aux yeux de l’auteur , cela doit remettre en question ma « francité » , je suppose .
                                        Ah ! Assez , hein !


                                        • Krokodilo Krokodilo 16 février 2010 13:42

                                          Eh oui, ici on peut répondre à l’auteur et corriger ses erreurs ou contester son raisonnement, mais lorsque des papiers de ce genre paraissent dans les médias habituels, impossible de contester le dogme des « Français mauvais en langue » ...


                                        • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 13:52

                                          Peu importe que nos voisins soient pires que nous. Nos voisins ne sont pas important, nous sommes importants. Et la triste vérité, c’est que le niveau en langue étrangère des français est très bas, en anglais, mais dans toutes les autres, sans parler du niveau dans la langue maternelle, qui est en dégradation continuelle.

                                          Et vanter le fait qu’on peut corriger l’auteur après vous être fait le chantre du baillon pour les commentateurs qui vous contredisaient, c’est votre hypocrisie habituelle.

                                          Typhon


                                        • plancherDesVaches 16 février 2010 15:03

                                          Bien vu Messieurs.

                                          Et pour avoir voyagé pas mal, je confirme vos écrits.


                                        • Dimrost 16 février 2010 14:48

                                          Asp, les problèmes que tu soulèves pour l’apprentissage du chinois, c’est pas faux, comme dirait l’autre.
                                          Mais justement, malgré ça, je vois partout autour de moi dans les lycées l’apprentissage du chinois qui est de plus en plus important. Pourquoi, ce malgré les difficultés que tu soulève ? Parce que c’est un créneau dans lequel ya de plus en plus de pognon à se faire, et donc, les gens s’y engouffrent.


                                          • Asp Explorer Asp Explorer 16 février 2010 15:09

                                            C’est la mode. Mais la difficulté de la langue fait que peu d’élèves en auront, en fin de compte, une pratique opérationnelle. Si on se retourne vers le passé, le japonais a connu une grande vogue au début de l’ère manga, au début des années 90. Combien de ces nippophiles sont-ils, aujourd’hui, seulement capable d’indiquer leur chemin à un touriste tokioïte égaré dans la Gare du Nord ?


                                          • Jean-paul 16 février 2010 14:56

                                            Krokodilo
                                            Vous ne supportez pas« Asp et sa bande »qui conteste votre raisonnement . .


                                            • Emile Red Emile Red 16 février 2010 15:34

                                              Bodeler et Apoleener en Anglais je trouve ça joisse...mais la Marie quand elle s’en va traire la Marguerite, juré qu’elle chantouille du Rollinge Stonesse et que le lait il tourne comme un lapin dans son clapier.

                                              J’ai bin rigolé à vous lire tous, on s’bat ici pour larper le rosbeef et les ricains passent leur vie de snobs à singer not’ langue.

                                              Z’appris l’english où qu’on me disait qu’il faut dire avé l’assent « So aïe » et ces couillons, dans NCIS ou Bones, ils disent tous « Mi tou », sont-y pas cons de la chambrée les profs après...

                                              Pis dans mon Périgord les rumsteacks on les marave s’il parle pas le patois, faut pas déconner, on en a rien à branler des rouquins avec leur volant dans le fossé et leurs gerses sur la line blanche. Quand on défouraille un kill de rouge, à la troisième lampée sont ronds comme des queues de pelles et ya pu d’english qui tienne, ... ni de français non pu d’aileurs.

                                              D’abord c’est une honte ces mecs qui respètent rien même qui zont une gare qui s’appelle Waterleau, une vrai insulte franco-british à l’entente cordiale du bouchon et du goulot, pas des humains les perfides.


                                              • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 16 février 2010 18:17

                                                Vous êtes au courant que prononcer une finale en -er [ère] est quelque chose de parfaitement franchouillard ? Que ce soient le mot mer, qui en est une bonne illustration, ou les noms allemands malmenés comme les Wagnère, Schillère, Schrédère, alors que c’est Vagneur, Chileur, Chreudeur qu’il faudrait dire.

                                                Et bien en anglais, de même, on ne dit pas cènnetère, mais cènneteure, par exemple. Et on l’écrit « centre », sauf si on est américain, auquel cas, on trouve aussi « center ».

                                                Typhon


                                              • Mycroft 16 février 2010 15:59

                                                Il y a à prendre et à laisser dans cette article.

                                                A prendre, parce qu’il mets la France devant un fait gênant : on ne sélectionne pas un professeur d’anglais en lui faisant passer des épreuves de français.

                                                A laisser, parce qu’il parle de compétences, de « bon professeur » en les opposant à « ceux qui réussissent les concours », sans définir ce qu’est un bon professeur.

                                                Car l’intérêt du concours, c’est qu’il permet de comparer ce qui est comparable.

                                                On ne peut pas juger deux enseignant sur le résultat de ses élèves. tout simplement parce qu’un professeur ayant des élèves brillant à la base aura nécessairement de meilleurs résultat qu’un professeur qui enseignera à des étudiants médiocres.

                                                Alors que le concours, du moins le concours préparé par une prépa, dans lequel les étudiants sont quasiment placés de force dans un système qui uniformise les modes et conditions de vie (On vie presque tous en internat, mangeons presque tous au RU, avec une pression constante de la part du corps enseignant et une émulation intellectuelle qui nous pousse à réflechir aux problèmes qui nous sont posés) permet de sélectionner les individus sur leur compétence pure, leur véritable potentiel. On se place ainsi en situation expérimentale.

                                                L’autre défaut de cet article, c’est qu’il part du principe qu’il existe une méthode de pédagogie, que l’on peut enseigner. Il n’y a rien qui le prouve. Et ce qui est certains, c’est que les méthodes de pédagogie ou de management « clé dans le dos » prisées par nos grands décideurs (politiques et entrepreneurs) sont sans grande efficacité (voir parfois nuisibles).

                                                La pédagogie, ça se fait sans méthode préconçue, c’est quelque chose de personnel. Avec de l’expérience, on se forge sa propre méthode, qui ne sera ni pire ni meilleur qu’une autre, au fur et à mesure.

                                                Mais on ne peut pas évaluer les capacité pédagogique d’un individu. Tout juste peut on dire qu’un petit jeune qui vient d’avoir son concours n’est pas encore mure pédagogiquement, et n’est donc pas à envoyer face à des élèves de faible niveau, pour lesquels la pédagogie est plus important que la technique (ce qu’on fait à l’heure actuelle, mais c’est un autre débat).



                                                  • carolucem 16 février 2010 17:52

                                                    "En effet, les professeurs sont récompensés non pas pour être ou pour devenir d’excellents enseignants, mais pour réussir à un concours "

                                                    Si c’etait que pour les enseignants...

                                                    L’auto-ecole forme ses eleves a reussir l’epreuve du permis, certainement pas a conduire. (Et pour les moto-ecoles c’est encore pire).
                                                    Le lycée forme ses eleves a passer le bac, pas a gagner leurs vies. etc.
                                                     Le pire etant nos dirigeants, selectionnés grace a leurs capacitées a écraser les autres pour leur propre interet, mais certainement pas a servir ceux d’une nation et gouverner un pays.
                                                       

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