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Accueil du site > Actualités > Société > « La guerre des poils »

« La guerre des poils »

De nos jours, c’est la guerre entre les femmes et leurs poils !

Elles n’en veulent plus un seul, et nulle part. Impensable d’en avoir un seul qui dépasse !

 

Mais d’où vient cette étrange habitude en réalité très, très récente, du moins sous nos latitudes.

 Une pratique paradoxale

 Au départ, il y a l’idée que les hommes ont du poil et les femmes non. Problème, si c’était vrai, l’épilation n’aurait pour les femmes aucune raison d’être. Ainsi l’épilation est basée sur une contradiction qui est la propre négation de sa raison d’être. C’est exactement la définition de ce qu’est un paradoxe. Et c’est peut-être justement là que se trouve toute la force de ce qui est pour certains une mode ; mais pour d’autres, et c’est le pourquoi d’une réflexion qui devient politique (et oui !), une norme.

 

Classification et rôle des poils

Mais il nous faut revenir sur ce qu’est le poil, à quoi ils servent ; car s’il y en a, Dieu ou Dame Nature avait probablement ses raisons.

On peut établir une classification de 2 manières :

1. Par taille :

a. Les poils longs :

 i. Cheveux

 ii. Pubis

 iii. Aisselles

 iv. Barbe et moustache en sus pour les hommes

b. Les poils courts : partout ailleurs ou presque

2. Par âge :

a. Les poils courts et les cheveux sont pratiquement déjà là à la naissance et même avant.

b. Les autres n’apparaissent qu’à la puberté, barbe et moustache en sus pour les hommes

 

A quoi servent les poils ?

1. Fonction physiologique : chaque poil est relié à une glande sudoripare. C’est comme une antenne, un récepteur d’information pour que la glande régule son action en matière de sueur et d’odeur.

2. Fonction érotique : le fait que certains poils apparaissent à la puberté n’est pas innocent. Il y a manifestement une relation poil pubiens / sexe et pilosité axillaire (aisselles) / seins.

 

Dangers de l’épilation

On ne parle généralement que des dangers « médicaux » de l’épilation : le cancer du sein serait provoqué par l’aluminium ou les parabens contenus dans les produits antiperspirants rendus indispensables par la suppression des poils. L’épilation laser provoquerait des brulures et des lésions irréversibles par l’altération des glandes sudoripares, mini-usine dont le poil est un élément essentiel à son fonctionnement correct. Mais cela n’est rien face aux dégâts psychologiques, sociologiques et sexuels dont est victime la génération porno (le porno est souvent accusé d’avoir démocratisé (à tort ou à raison, pour le meilleur comme pour le pire) la fellation, la sodomie, l’épilation, etc…) où l’érotisme n’est plus que visuel et où la communication sexuelle phéromonale est absente ; ce qui n’est pas moins grave, psychologiquement, que les dégâts cliniques.

C’est d’ailleurs dans le parlé populaire (se blairer ou ne pas se…). Si l’autre pue, c’est que vous n’êtes pas compatible. L’épilation et son cortège de produits antiperspirants et de parfums artificiels empêchent une bonne communication et une bonne sélection du bon partenaire. De là à dire que l’épilation est indirectement une des causes de l’augmentation des divorces…

On aurait envie de tenir un discours comme pour le tabac : ne commencez jamais ! Sauf exception, comme pour Laetitia Casta, les poils ne repoussent souvent pas pareils. Ils peuvent être plus drus ou bien encore la destruction de la racine fait apparaître des trous et la repousse est inégale. S’épiler devient vite une obligation à vie comme pour une addiction.

Mais quelle est la raison de l’épilation ? Mode, donc temporaire ; ou norme, donc permanente ?

 

Origine et Histoire 

D’abord, bref rappel historique de l’épilation :

Au Proche-Orient, c’est une pratique 5 fois millénaire. Sa première attestation avérée et prouvée est dans l’Egypte Pharaonique ancienne comme on peut le voir sur les nombreuses fresques qu’ils nous ont laissé. Sigmund Freud divisait le monde en 2 : les tenants d’Eros et ceux de Thanatos. Nul ne saurait nier que l’Egypte est la civilisation qui a été le plus loin en matière de thanateunisme… mais aussi en matière de patriarcat, comme en Grèce. Ainsi donc on peut voir d’un côté le culte de la mort, le patriarcat et l’épilation ; et de l’autre l’érotisme, le matriarcat et la libre pilosité (Troie, Etrusques, Crête minoenne).

 

Plus près de nous, c’est les USA qui inventeraient les 1ers outils (Gillette) et produits modernes dans les années qui suivent la 1ère guerre mondiale. La prohibition du poil devenant contemporaine de celle de l’alcool… et pour la même raison : le puritanisme patriarcal protestant anglo-saxon.

Mais cela ne concerne et ne se pratique que parmi les élites. Cela franchit l’Atlantique après la 2ème Guerre Mondiale mais ne concerne là-aussi qu’une frange de la bourgeoisie.

 

C’est vers la fin des années 90 que cela devient une pratique de masse (1994 selon le Blog http://poilagratter.over-blog.net, 1993 selon Jean da Silva (Du Velu au Lisse, Éditions Complexe, 02/2009) auteur du 1er livre français sur le sujet.

Certains mouvements, parce que communistes, ne veulent voir dans l’épilation qu’un marché capitaliste.

Hors la fin du 1er tiers des nineties correspond EXACTEMENT à l’arrivée à l’âge adulte de la 1ère génération issue du regroupement familial des Barre-Giscard-Chirac de 1975, 76 née en France. Cette date correspond aussi EXACTEMENT à la fin de la Révolution Sexuelle professée par Wilhelm Reich (l’élève maudit de Freud) et amorcée en mai 68.

 

Ce n’est pas une coïncidence !

Nous n’en sommes qu’au début d’une telle étude et il faudra encore un certain recul de l’Histoire pour que le tri soit fait d’avec ceux qui ne voient là qu’un « truc » qui fait écolo / prolo / bobo à récupérer.

On passera rapidement sur le marché dont les arguments publicitaires sont tous faux ou subjectifs.

1. Les poils puent ! On y a déjà répondu. Se rase-t-on le crâne par hygiène ?

2. C’est inesthétique ! Subjectif.

 

Un tabou ?

S’il n’y avait que le marketing, l’épilation n’aurait pu s’imposer à ce point. D’ailleurs, paradoxe là-aussi, les pubs de produits dépilatoires n’arrivent massivement qu’au milieu des années 2000. C'est-à-dire 10 ans après l’apparition du marché de masse. 10 ans après l’instauration d’une norme… qui apparaît, elle, forcément pour d’autres raisons.

La vraie raison est le tabou, et le tabou sexuel. Etonnamment, on ne le trouvera pas au minou (Da Silva cite le photographe Roy Stuart qui s’étonnait que ses modèles soient plus gênées de montrer leurs aisselles poilues que leur sexe velu). Des émissions TV (analysées par Poil à Gratter) probablement payées par les épilateurs ont été faites sur l’épilation. Elles parlent de tous les poils… sauf de la pilosité axillaire féminine brièvement évoquée entre fromage et dessert histoire de dire qu’ils en ont parlé. Les communistes y ont été invités pour servir d’« idiots utiles » dans ce qui s’apparente fort à un « diner de cons » destinés à ridiculiser les dernières Résistantes et les forcer à capituler.

Ainsi, comme en politique, la lutte anti-épilation a aussi ses « idiots utiles » qui servent en réalité les intérêts des épilateurs.

 

Dans les années 80, les ados attendaient avec impatience la 1ère pousse de poils qui accompagnait celle des seins. Cela prouvait qu’elles n’étaient plus des gamines. Si elles se rasaient, c’était en devenant adulte. Cela prouvait qu’elles n’étaient plus des ados. Aujourd’hui les ados virent les poils à peine apparus. Pourquoi ? Une explication est celle du contrôle social, du rappel à l’ordre qui peut être violent et date de l’apparition d’Internet et l’utilisation des portables afin de causer des préjudices (happy-slapping), de filmer une raclée à un souffre-douleur, un viol… ou les aisselles poilues de sa copine pour les montrer à toute la classe. Il est à noter qu’un minou poilu ne fera pas le tour du lycée comme cela sera le cas pour des aisselles poilues. Preuve encore de l’endroit où se trouve le vrai tabou. Rajouté aux exigences intolérante et religieuse d’une minorité grandissante et hyper-violente pour qui c’est une pratique 5 fois millénaire…

 

 L’adolescente, qui ne peut même plus avoir confiance dans son petit copain, a donc le choix entre :

1. Se les laisser pousser et ne plus baiser.

2. S’épiler pour pouvoir baiser.

 

On a des hommes qui préfèrent les filles avec du poil. Mais ils sont d’un certain âge. Pour les jeunes, c’est presque une bizarrerie, voire une déviation. Et nombre d’entre-eux le croient. Il y a 30 ans, le fétichisme c’était le glabre, singulièrement chez les naturistes. Aujourd’hui, chez les jeunes, aimer les poilues (quand on en trouve), C’EST être fétichiste, donc marginal, voire déviant quand ce n’est pas carrément homosexuel refoulé. Un crime pour les intolérants cités plus haut.

 

Une norme totalitaire : un fascisme à combattre ?

On a donc bien affaire à une norme, à un diktat. Parler de guerre n’est pas un vain mot, car tous les ingrédients que l’on retrouve dans une guerre (ennemis, alliés, traitres, neutres, collabos, résistants, propagande, désinformation, embuscade, front principal (aisselles féminines), diversions (épilation masculine), dénonciations, etc…) s’y trouvent.

Amusant au début, rentrer dans la Résistance devient moins drôle ensuite (voir l’Histoire des Poil à Gratter racontée sur leur Blog), mais ô combien passionnant quand on sait que l’on est en train de l’écrire, l’Histoire… si l’on gagne.

Da Silva pense d’ailleurs qu’il va forcément y avoir un retour du balancier tôt ou tard. Les PàG rajoutent que cela ne se fera pas tout seul.

Aux armes, citoyennes…

 

MOMO


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46 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 4 janvier 2012 12:38

    Wouaaaaah !
    Au poil !!!


    • Nanar M Nanar M 4 janvier 2012 12:39

      Un article au poil !
      Et je constate que le délire anti-poil tend à se répandre aussi chez le jeune de sexe masculin.


      • LE CHAT LE CHAT 4 janvier 2012 12:46

        un vrai écolo se doit d’être contre cette mode débile gonflant le chiffre d’affaire des fabriquants de cosmétiques polluants.
        J’ai franchement autre chose à faire que de perdre mon temps et mon fric avec cette mode de métrosexuels épilés de l’anus , c’est un truc de tarlouzes !
        Et de plus , perso , quelle déprime de voir un mont de vénus passé à la débroussailleuse , ça m’ôte toute envie , les gamines prépubères , c’est pour les mickeys et les prédateurs sexuels !

        Chewbaccas , mes frères , résistons !!!!!  smiley  smiley  smiley


        • Iren-Nao 4 janvier 2012 14:22

          un chat sans poil...

          quelle misere.

          On ne broute plus les minous ?

          Iren-Nao


        • LE CHAT LE CHAT 4 janvier 2012 15:00

          @alchimie

          une petite fiotte , une tapette , du genre Secret story ... , peut être bien toi aussi ...


        • ricoxy ricoxy 4 janvier 2012 19:10

          Comme disait mon juteux : « Un trou, du poil, et que ça pue ! »


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 5 janvier 2012 02:34

          Tarlouze : humain de sexe masculin développant et cultivant une apparence féminine, ou affectant de n’arborer que des éléments vestimentaires et/ou des comportement susceptibles de plaire à la gente féminine.

          Synonymes : tapette, métrosexuel, David Beckham.

          Antinomes : mâle, mec, bûcheron canadien, Demis Roussos.

          Aime : séduire, le sourire ultra-brite

          N’aime pas : vieillir, l’ail

          Degré de dangerosité lors d’une présence lors d’une soirée : 85 % de chances qu’il vous pique votre nana.

          Façons de s’en défaire : uniquement de façon préventive avant son arrivée (rumeurs d’homosexualité, d’éjaculation précoce (prévoir une complicité féminine), de pratiques sexuelles déviante ( sadomasochisme, zoophilie, adhésion à l’ UMP))

          Utile pour : provoquer une ovulation spontanée pour faciliter la reproduction

          Inutile pour : polémiquer sur le PSG. Ou toute autre polémique sportive.


        • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 4 janvier 2012 13:15

          Connaissez-vous les déclencheurs supranormaux ?

          C’est un concept de l’éthologie. Certaines stimulations produites artificiellement s’avèrent plus efficaces dans le déclenchement de certains comportements que les stimulations produites dans la nature.

          Par exemple, placée devant deux oeufs, l’un de son espèce, l’autre, un oeuf de Paques en carton, une mouette préfère couver le plus gros des deux oeufs.

          L’épilation, mais aussi le maquillage, certaines tenues vestimentaires, ou le gonflement artificiel des seins peuvent constituer des déclencheurs supranormaux sur la gente masculine.

          Desmond Moris a développé le concept de néoténie à l’espèce humaine. La néoténie est la conservation de caractères juvéniles à l’age adulte. Le corps de la femme est plus sujet à la néoténie que celui de l’homme.

          Par conséquent, l’épilation, en accroissant la néoténie perçue de la femme, constitue un déclencheur supranormal de choix.

          Je pense donc que l’épilation vise la recherche d’un déclencheur supranormal de la néoténie féminine.


          • LE CHAT LE CHAT 4 janvier 2012 13:16

            une prune , ça doit être un Kiwi métrosexuel !  smiley


          • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 4 janvier 2012 16:39

            Le chat, je n’ai rien compris à votre réponse. Qu’avez-voulu dire ?


          • dfagora 4 janvier 2012 17:26

            Une prune n’a-t-elle vraiment aucun poil ? Et un pruneau ? En tout cas j’aime votre dérision. Car oui cet article est dérisoire mais nous fait passer un bon moment. Merci pour l’humour !


          • dfagora 4 janvier 2012 17:28

            De la prune (hors PV smiley ou du kiwi je croque les 2, sans hésitation. Vive les Femmes, la meilleure invention de dame Nature pour nous les Hommes !


          • dfagora 4 janvier 2012 17:31

            Le « Chat » parlait de la « Chatte » !


          • momo momo 9 janvier 2012 09:08

            Bien réfléchit ! Mais ne pensez-vous pas que dire que la femme est plus sujet à la néoténie que l’homme est subjectif ? Un relent de machisme ? 


          • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 4 janvier 2012 13:16


            Excellent article !

            Il y a même une chatte avec la gueule toute rose et grande ouverte comme illustration.


            • LE CHAT LE CHAT 4 janvier 2012 13:25

              tu vois que c’est mieux une chatte poilue que rasée  !


            • Harfang Harfang 4 janvier 2012 14:23

              D’autant que cette mode idiote sonne le glas de la célébrissime tarte-au-poil...  smiley


              • Harfang Harfang 4 janvier 2012 14:32

                Hum. Le gros problème, c’est le tricot... Mais sinon, sur un plan purement esthétique, je préfère largement avec  smiley


              • Anarkia Anarkia 6 janvier 2012 17:56

                « Et je connais assez peu de gens qui aiment manger des poils » 

                et bien moi, si ! 
                J’aime plonger mon nez dans les poils pubiens de mon homme pour le parfum incroyablement excitant qui s’en dégage, et j’adore également lécher les poils de son torse, car le contact de la langue sur ces poils me fait un effet un peu électrisant, sans parler du plaisir de sentir le contraste des textures entre la peau du corps, celle des tétons et celle bénie du poils qui chatouille...
                Cela me fait souvent penser aux tapis de découverte qu’on offre aux jeunes enfants, un corps sans poils, ce serait un peu comme d’offrir un simple tapis aux bébé, bonjours le développement du toucher....

              • Iren-Nao 4 janvier 2012 14:26

                Excellent article,

                gardons espoir la roue tourne.

                Et pour les gourmets, mes freres

                La tarte aux poils.

                Iren-Nao


                • Jean-paul 4 janvier 2012 14:35

                  @ LE CHAT
                  N’oubliez pas de vous epiler les poils du nez ,des oreilles ,et de vous tailler les sourcils .


                  • tiloo87 tiloo87 4 janvier 2012 14:58

                    C’est une phobie collective, qui s’installe chez les jeunes !
                    Il y a qq jours, le fils de mon amie, boutonneux de 14 ans, me demande des conseils pour se raser.
                    Je lui fait un topo sur les différents types de rasoirs.. ;jusqu’à ce qu’il m’avoue gêné que c’est « en bas » qu’il veut se raser ... « tout le monde le fait » assure t’il !
                    Au secours !
                    Un site qui en parle bien :
                    http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-cadre-fr.htm


                    • Krokodilo Krokodilo 4 janvier 2012 15:36

                      Sujet intéressant et complexe, car il mêle physiologie, culture, bizness, dont je pensais qu’il serait un jour traité par Yang, notre « spécialiste » en sujets délicats et en partie médicaux , mais il y a quelques manques et des erreurs.

                      « Au départ, il y a l’idée que les hommes ont du poil et les femmes non. Problème, si c’était vrai, l’épilation n’aurait pour les femmes aucune raison d’être. Ainsi l’épilation est basée sur une contradiction qui est la propre négation de sa raison d’être. C’est exactement la définition de ce qu’est un paradoxe. »

                      C’est exactement l’inverse ! Il y a bien au départ une différence physiologique entre hommes et femmes, non dans la présence ou non de poils mais dans leur répartition, ce qui les range dans ce qu’on appelle les caractères sexuels secondaires. Torse, ligne abdominale, visage barbe plus marqués chez l’homme, nous sommes aussi des animaux et chacun connait la crinière du lion et du cheval - comparez avec la lionne.

                      De ce fait, le goût pour les minous lisses a longtemps été un des signes de pédophilie, d’attirance pour les femmes pré-pubères ; ce n’est que ces dernières années, à mesure que les films pornos ont voulu en montrer davantage, que ce goût a pu s’étendre comme un véritable conditionnement, les fantasmes étant liés au contexte culturel des premières émotions (exemple, les chevilles autrefois, , ou la religieuse). Le milieu culturiste a aussi été un des premiers à valoriser l’épilation, j’ignore pourquoi. Mais c’est parfois simplement professionnel, pour éviter que l’esprit des mâles soit perturbé par ses instincts sexuels... En écoutant une violoniste dont la robe laisserait voir des aisselles naturellement poilues, on risquerait d’être distraits, d’en oublier la qualité de son jeu, idem pour les actrices : l’épilation est là pour masquer notre animalité dans un contexte professionnel ou culturel !

                      Le problème se complique avec les différences ethniques (et non les races, puisque nous appartenons à la même), car des siècles d’évolution plus ou moins isolée ont apporté des variations : un méditerranéen, Grec, Portugais, Libanais, a toutes les chances d’être plus poilu qu’un Japonais.

                      Viennent là-dessus des habitudes culturelles, parfois liées à l’hygiène : je pense que si les armées romaines avaient les cheveux courts, comme les soldats aujourd’hui dans la plupart des armées, c’était par souci d’éviter les épidémies dues à la promiscuité (poux) ; en face d’eux, les « barbares » aimaient souvent les cheveux longs, associés à la virilité comme encore aujourd’hui dans certaines cultures. Récemment encore, James Bond avait le torse velu et viril de Sean Connery.

                      Et comme si ce n’était pas assez compliqué, s’y rajoute le puritanisme, les tabous anti-poils surtout USA et Japon, tandis que la pub cherche à pousser les hommes à consommer autant de cosmétiques et de soins que les femmes ! Et quand les maillots ont rétréci (il faut que la mode change sans cesse, sinon on fait comme moi, on garde le même maillot jusqu’à l’usure du tissu !), il a bien fallu que les femmes se fassent le maillot, sinon cela mettrait en valeur les poils qui dépassent, ce qui deviendrait une provocation sexuelle.

                      Le féminisme a d’ailleurs poussé quelques actrices à protester contre cette dictature culturelle, sur le thème « pourquoi les hommes nous obligeraient à martyriser ce qui est naturel ? » et certaines sont créé un mouvement anti-épilation. (Wiki) et ici une référence à une émission de M6 peut-être censurée.

                      Comme vous, je pense qu’il y aura un retour de balancier vers ce qui avait cours à mon époque, les films érotiques et pornos aux chattes et aux aisselles naturelles, ou tout simplement sur les plages naturistes, idem pour les torses masculins des « métrosexuels » que je trouve ridicules dans la série « Spartacus », la mode changera, c’est sa définition même.









                      • Krokodilo Krokodilo 4 janvier 2012 16:47

                        J’ai mis le Portugal dans les pays méditerranéens... Ces histoires de poils m’ont fait perdre la tête !


                      • momo momo 5 janvier 2012 09:54

                        La place manque pour répondre à l’ensemble de votre fort intéressante réaction.
                        Mais la conclusion m’interpelle. Vous estimez qu’il n’y a là qu’une mode et c’est vrai avec le développement d’une contre-mode avec le rayon « Poil » des sex-shop, par exemple et entres-autre. Mais c’est à mon humble avis une erreur de penser que ce n’est qu’une mode.
                        En effet, nous pensons à PàG que c’est une norme (donc durable et non pas temporaire), d’où le discours politique qui en découle.
                        Et merci beaucoup pour votre contribution.


                      • Jimmy 4 janvier 2012 16:40

                        je suis bien d’accord avec vous tous, conservons nos poils !

                        ceci dit... quand je vois une femme avec des poils aux aisselles je pars en courant


                        • momo momo 5 janvier 2012 09:57

                          Avant de partir en courant, je vous serais gré de bien vouloir lui communiquer mes coordonnées.
                          J’apprécierais vraiment beaucoup.


                        • jacques lemiere 4 janvier 2012 18:40

                          Article inutile vain mais pourtant très sympathique.

                          Les modes sont curieuses et incompréhensibles pas définition..
                          U article sur les rouflaquettes, les hauts talons, les piercings etc etc...

                          • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 4 janvier 2012 21:22

                            Je ne tolère le poil féminin que sur la tête, car je suis un être civilisé. Une femme non épilée est une guenon. Pour l’odeur, je ne sais pas, je ne me suis jamais approché d’une femme velue entre les jambes ou sous les aisselles. La seule vue de cette négligence impardonnable me repousse totalement. Je m’épile aussi le cul et les couilles, ça me semble être une marque de politesse fondamentale. 


                            • Pie 3,14 4 janvier 2012 21:44

                              Voilà un homme de goût qui, je le suppose lave sa cagoule régulièrement afin d’éviter d’y laisser s’accumuler des restes de nourritures sur les bords inférieurs et des crottes d’yeux disgracieuses au niveau des ouvertures occulaires.

                              L’hygiène avant tout !! 


                            • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 4 janvier 2012 21:51

                              Et une contribution très propre de première importance.
                              Bonne année à vous, Pie.


                            • Pie 3,14 4 janvier 2012 22:11

                              Bonjour Cosmic,

                              Merci et bonne année à vous aussi.

                               


                            • Antoine 5 janvier 2012 01:05

                               Et on gagne du temps en évitant de s’épiler ensuite les dents...


                            • tchoo 5 janvier 2012 08:38

                              Très, très fort, la civilisation se réduit à un poil de couille présent ou pas !


                            • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 5 janvier 2012 11:49

                              Absolument, la civilisation, c’est ce qui reste quand on a tout épilé.  smiley


                            • shiatsulandes40 shiatsulandes40 25 février 2013 12:54

                              voilà comment on deviens quand le marketing a lavé une cervelle ...Civilisé vous dites ?


                              «  » Politesse fondamentale «  »......surement le mot politesse à plusieurs définitions !!!

                            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 5 janvier 2012 09:29

                              Bonjour,

                              sujet joliment mené et bien dans l’actu, car il n’y a pas plus douce caresse que le vent dans les poils...


                              • niarami 5 janvier 2012 10:12

                                Java a fait tout une chanson sur le sujet (excellente d’ailleurs) : http://youtu.be/7QaoH60X_dE


                                • Herlock Sholmes Herlock Sholmes 5 janvier 2012 11:55

                                  Les canons de la beauté féminine obéissent-ils à une règle d’or de la géométrie de la Nature ?


                                  En tout cas, il n’y a rien de plus beau et de plus attirant pour un homme, qu’un triangle velu au milieu de jolies rondeurs féminines...



                                  • easy easy 5 janvier 2012 13:30

                                    Sujet très intéressant non pas en ce qu’il nous en apprend mais plutôt en ce qu’il nous regarde et confronte. Disons que c’est son côté miroir qui fait tout son effet. Miroir à la fois individuel et social.

                                    Des sujets présentés en miroir, il n’y en a pas tant que ça sur ce site. Dugué ou Villach semblent avoir cette tendance à nous proposer un miroir mais il est souvent si bricolé par leurs propres filtres et désirs d’influencer que nous ne nous y reconnaissons pas trop.

                                    J’apprécie donc ce miroir sur la question des poils ainsi que toutes les contributions à la suite puisque toutes enrichissent ce miroir de facettes très personnelles. On voit que les avis sont partagés, ce qui confirme qu’il n’y a jamais consensus total et les mainstreams -qui existent sujet par sujet- ne sont de consensus que relatif.

                                    Face aux modes, aux pensées communes, on se croit rebelle d’exception alors qu’on n’est pas seul, loin de là. Quand on est dans la minorité réfractaire, on passe au silence, à la clandestinité, à la discrétion, mais on existe.



                                    Concernant plus exactement le sujet du poil, je veux bien qu’on évoque ou convoque les positivations de l’épilation de type « Avec ses deux lames, Gillette vous rend la peau plus douce »
                                    ou de type culturisme ou encore de type bas nylon.

                                    Mais je crois qu’il faut ajouter les négativations du poil.

                                    C’est une chose de dire « Regarde comme j’ai les jambes douces » c’est autre chose de dire « Regarde les bras de celle-là, c’est sûrement une Portugaise »

                                    J’admets volontiers avoir vu et entendu beaucoup d’incitations positives à l’épilation (Tarzan, Monroe, Gillette GII...) mais j’ai entendu au moins autant de moqueries et d’insultes négatives sur le poil.

                                    Ainsi, quand on propose un miroir sociétal, on ne devrait pas zapper les aspects très durement communautaristes de nos comportements. J’ai entendu des centaines de fois des réflexions railleuses sur les poils de portos à l’époque où les Portugaises passaient pour être surtout des femmes de ménache alors que je n’ai jamais entendu quiconque protester de ces moqueries en live. Chacun se joignant bruyamment aux rires en tirant discrètement ses manches vers le bas. C’est exactement à l’instant où une personne a lancé une raillerie poilante contre quelque femme au loin, que ses compagnons de table, qu’ils soient hommes ou femmes, passent à leur tour talibans du poil. Si à cet instant de la moquerie ils ne sont pas capables de protester et s’ils se joignent aux rires, ils passent talibans. On peut donc pousser le raisonnement en posant que seuls les esprits forts à la George Sand ou à la Frida Khalo sont capables de résister explicitement. (Frida avait osé le sourcil épais à une époque où les femmes se l’épilaient complètement pour le redessiner au crayon)




                                    Sinon, j’ajouterais qu’en plus du marketing positiviste de l’épilation à la Tarzan-Gillette, nous avons eu à traiter en repoussoirs certaines barbes et moustaches à connotation très rétrogrades ou anti modernistes de type Landru, Staline, Hitler, Fidel, les Amish, Yiddish et autres islamistes. Le père Noël ne faisant alors exception que par la blancheur de ses poils.

                                    Cela pendant que le bouddhisme et l’Extrême Orient passaient en vogue. On ne peut pas dire que Brucle Lee et Crying Freeman aient promu le poil que déjà la BD avait fortement réprimé (à l’exception d’un certain Astérix)

                                    Enfin, il y a eu un certain report du poil vers le cheveu et le cil. L’Oréal nous a bien matraqués avec les longs cheveux ondulés des femmes, avec leurs cils les plus longs possibles pendant qu’elle proposait de nous épiler les aisselles et les jambes. Danse avec les loups avait fortement soutenu le cheveu long pour les hommes en signe de liberté d’avant colonisation. Gonzague Saint Bris, BHL et mille artistes soutenaient le cheveu long pour marquer comme une corrélation entre la liberté de leur pensée et la longueur de leur coupe dans le vent.

                                    Ce n’est qu’à la suite d’une très grosse pression des esthétiques hygiénistes (surtout pas de cheveu dans la soupe) que nous avons avalé la couleuvre skin head pour passer tout de même au crâne rasé.

                                    Comme par ailleurs la Police nous trace sur nos méfaits par le poil, il n’est pas difficile de prédire qu’il va continuer de se faire petit.

                                    Je viens d’évoquer la pression hygiéniste sans la détailler parce qu’elle est très connue. Mais il a existé également une pression sécuritaire moins connue.
                                    En particulier dans le secteur de la machine (fraiseuse, tour, rectifieuses) il avait été remarqué un grand nombre d’accidents survenus du fait que l’ouvrier aux cheveux longs au vent et trop penché sur la pièce à usiner, s’était fait happer par la machine. Il y a donc eu dans tous les ateliers du Monde des affiches et recommandations interdisant les cheveux longs. In fine, l’ouvrier devait avoir le cheveu et l’ongle court pendant que l’intellectuel arborait ongles et cheveux longs.

                                    Ajoutons un détail : il n’était pas bien vu d’avoir un poil dans la main.


                                    Il était fatal qu’à une époque à maillot de bain, à exposition de corps sur plages et à stars systématiquement dénudées, toute la problématique du poil atteigne les zones les plus intimes. Il était logique que tout le discours social porté par le poil sur la tête aboutisse à un discours avec son partenaire porté par le poil sur le cul.

                                    Nous arrivons même au moment où chaque prosélyte du pubis glabre cherche à signaler par le haut qu’il ne supporte pas le poil sur le bas. Ainsi, un moindre tatouage visible à tous peut servir à avertir qu’on ne tolère le poil nulle part. Car imaginons bien le choc et la déconvenue pour celui qui serait d’une école de découvrir au dernier moment qu’il est face à un partenaire de l’autre école.


                                    Tout cela aboutit à ce que si autrefois on corrélait la sagesse à la longueur de la barbe, on n’aurait plus l’idée d’en faire autant de nos jours. Du reste, dans les régions occidentales et occidentalisées, on n’a plus idée de représenter la sagesse. Il semble qu’il y ait eut, depuis Jules Verne, un transfert de la transcendance qu’on accordait à la sagesse vers une transcendance qu’on accorde à la liberté associée à la connaissance et à l’innovation prométhéenne.

                                    Mais bon, comme nous nous voyons maintenant dans un cul-de-sac, épilé ou pas, je me demande sur quoi nous allons transférer cette transcendance.

                                    Mah, nous verrons sans doute mieux notre nouvel avatar après le 21 décembre prochain.


                                    • momo momo 9 janvier 2012 08:57

                                      Merci pour cet excellent complément à mon article.


                                    • sr86 6 janvier 2012 02:40

                                      Pour ma part, et je sais que je vais déclencher nombre de commentaires hostiles, je trouve cet article complètement idiot ! Assimiler ceux qui préfèrent un corps épilé à des talibans ou autres nazis imposant leur diktats aux autres, et contre qui il faut entrer en résistance est, pardonnez moi de vous le dire, d’une stupidité sans égale !
                                      A ce que je sache, les codes de l’esthétisme sont en constantes évolutions à travers l’histoire. Ce n’est pas un phénomène nouveau. Aujourd’hui ce sont les poils, hier il s’agissait des rondeurs, et chaque société, chaque époque, chaque civilisation a connu des normes esthétiques différentes. C’est la conséquence même de la vie en société. Maintenant on appelle « norme esthétique » le comportement le plus fréquent. Et c’est là que votre article dévie. Car on peut aimer les poils, je peux le concevoir, bien que je ne partage pas cette vision. Après tout les goûts et les couleurs... Mais qu’en serait-il si, à l’inverse la norme esthétique était de ne pas s’épiler ? Naturel me direz vous peut être. Oui si on considère que le « naturel » est d’être telle que la nature nous a fait. Mais alors à ce moment là quid des vêtements que l’on porte ? du maquillage de ces dames ? Du parfum de monsieur ? Faut-il donc vivre nu, sans se laver pour être naturel ? Evidemment non ! L’épilation n’est absolument pas contre nature, comme vous souhaitez le faire entendre.
                                      Je pense qu’il s’agit plus d’une évolution de la vision du corps humain, et également de l’évolution des pratiques sexuelles. En effet, c’est terriblement subjectif, mais je trouve qu’il n’y a rien de plus beau que le corps harmonieux d’une femme. Et c’est un véritable plaisir que de caresser une peau douce (un peu de douceur dans ce monde de brut ne fait pas de mal). Pour moi, les touffes de poils rompent cette harmonie du corps, bien que quelques poils sur le mont Venus ne me dérangent pas. De même la douceur de la peau est rompue de par les poils, car on ne me fera jamais croire que le poil humain est doux !!( parole d’une homme poilue qui a connu des filles à la pilosité aigüe). Autrefois, l’approche du corps était différente. Un instrument de plaisir. On se « faisait beau » habillé. Aujourd’hui on se fait beau également nu ! Le corps est devenu plaisir et beauté. Je ne nie pas que ce culte de la beauté entraine des déviances graves, telle que l’anorexie. On veut aimer son corps, le rendre séduisant, « être bien », et ce qu’on aime les poils, les rondeurs, la peau blanche, les ongles longs... Ce qui est dommage, c’est que certains ne cherchent pas à être bien dans leur corps mais simplement à être comme « tout le monde », c’est-à-dire répondre aux critères du plus grand nombre. D’où très certainement l’écriture de cet article. Maintenant arrêtons l’hypocrisie ! De tous temps des gens ont préféré suivre les critères physiques des autres plutôt que de répondre à leurs envies, leurs besoins. Cela ne date absolument pas de la démocratisation de l’épilation.
                                      S’agissant de l’évolution des pratiques sexuelles, la fellation et le cunnilingus sont aujourd’hui des pratiques sexuelles qui se sont démocratisées, et va-t-on se plaindre de la fin de la relation sexuelle vu comme le simple accouplement de deux personnes dans le but de procréer. Fini le missionnaire un soir de week-end dans le lit avec neufs mois plus tard la maternité ! Ouf ! Et si les poils en soit n’empêche pas de réaliser une fellation ou un cunnilingus, pour avoir connu les deux situations (avec poils et sans), il est tout de même beaucoup plus agréable de se retrouver avec une partenaire épilée. Je ne connais personne qui trouve qu’un cheveu sur la langue est agréable, alors que dire de plusieurs poils dans la bouche...
                                      D’ailleurs cela me permet de justement vous contredire sur un point ! Vous dites qu’aujourd’hui une adolescente est obligée de s’épiler faute de quoi elle ne pourra pas avoir de relations sexuelles. Et bien figurez vous que cela est totalement faux. Je suis jeune et j’ai connu des filles qui ne s’épilaient pas le pubis dans mes années lycées et premières années à la fac. Elles ne remontent pourtant pas très loin. Elles avaient pourtant une vie sexuelle et sentimentale des plus normales. Arrêtons donc cette victimisation.
                                      Effectivement il y aura surement des railleries comme pour n’importe quelle attributs physiques qui ne répondraient pas aux normes ou aux moyennes. Mais cela n’ira jamais bien loin, à part peut être quelques cas extrêmes. On voit le même phénomènes pour les roux, les personnes en surpoids... Il y aura toujours quelques choses. Pour ma part je ne suis pas très grand, ce qui donne parfois lieu à quelques réflexions, et bien je n’en suis pas mort. Je le prend avec humour ou philosophie. Chaque personne est unique est c’est aussi ce qui fait la beauté de l’humanité.
                                      Alors arrêtons d’opposer adeptes du poils aux adeptes de l’épilation, même si le phénomène de l’épilation prend de l’ampleur. Il est complètement stupide de dire que les premiers relèvent de l’érotisme, quand les seconds seraient soit disant les héritiers du culte de la mort. Croyez moi l’épilation n’empêche absolument pas d’avoir une sexualité épanouie, de vivre un amour réel, ou encore de connaitre une attirance physique autre que celui répondant aux normes esthétiques. La présence ou l’absence de poils n’a rien à voir dans ce débat, pas plus que dans celui de la génération porno. Ce ne sont pas les moeurs qui ont évolué avec le porno, mais le porno qui évoluent avec les moeurs.
                                      Enfin je voudrais réagir sur deux autres points :
                                      tout d’abord s’agissant de l’hygiène, l’argument visant à comparer les cheveux aux poils pubiens ou des aisselles est fallacieux. En effet, ce sont deux zones où la transpiration est bien plus importantes. Les contacts sexuels n’améliorant évidemment pas l’hygiène des poils pubiens. Ensuite, il ne faut pas oublier qu’un corps poilu est plus difficile à nettoyer qu’un corps sans poil. Encore une fois je rappelle que c’est un homme naturellement poilu qui vous parle. En effet, il est nécessaire de passer plus de temps sur les zones poilus pour que le lavage soit efficace. Un peu comme pour les cheveux en quelque sorte pour lesquels on prend du temps à bien shampouiner. Or, je ne suis pas sûr que toutes les personnes poilues prennent vraiment ce soin.
                                      Deuxièmement, je souhaitais revenir sur des commentaires concernant l’épilation masculine. Je trouve aberrant qu’au 21eme siècle, certains considèrent encore que ce qui fait l’homme, sa masculinité, sa virilité, ce sont ces poils ! Bon sang mais grandissez un peu ai-je envie de dire ! Oui je débroussaille voire m’épile le pubis, oui je m’épile également le torse et les aisselles. Je ne fais pas les bras et les jambes, je trouve pour ma part plus esthétique de conserver ces poils. Et pourtant je ne me sens pas moins « mâle » que lorsque j’étais recouvert de poils ! De même ma barbe ne me rend pas plus masculin qu’un homme qui se rase. Si je m’épile c’est parce que je trouve que trop de poils c’est inesthétique, et dérange à certaines pratiques sexuelles pour le pubis. Il n’y a pas de raisons pour que la femme soit la seule à faire cet effort.


                                      • momo momo 9 janvier 2012 08:51

                                        Désolé, mais le « hairy » fut une norme qui caractérisa l’époque hippie, John Lennon en fut un propagandiste notoire, et c’est vous qui faite de l’amalgame en liant cette norme au fait de ne pas se laver sans même démontrer une telle ineptie. Idem pour maquillage et parfum qui ne sont rien d’autres que des marchés. Ensuite, après m’avoir presque reproché d’aimer le corps poilu, vous avouer votre préférence pour les corps épilé et je vous retourne votre « tous les gouts sont dans la nature ». Désolé aussi de vous contredire dans votre contradiction, une adolescente ne peut plus aujourd’hui avoir de relations normales si non épilées. Et c’est très récent, et il y a là un fascisme. Vous avez semble-t-il raté un épisode. Enfin parler de relations normales entre épilés alors que vous-même reconnaissez la démocratisation de pratiques issues du porno… en même temps que l’épilation, démontre l’ampleur de vos contradictions. Et encore une contradiction, décidemment c’en est truffée, vous dites vous-mêmes que quand il y a moins de poils, ça se lave plus facilement… et il y en a moins aux aisselles et au pubis que sur la tête. Enfin sur votre conclusion finale : affabulation pure et simple. Où avez-vous lu que je dis qu’être poilu pour un homme est préférable ? D’ailleurs, ce n’est pas le seul endroit où vous me faites dire des choses que je n’ai pas dit pour mieux asseoir vos « démonstrations ».


                                      • momo momo 9 janvier 2012 09:30

                                        Et je rajouterais que lorsqu’une fille se fait taper par les mêmes qui violent, brulent des voitures, vendent de la drogue (entres-autres) parce qu’elle ne s’épile pas ; qu’on ne viennent pas me dire que ce n’est pas un fascisme.


                                      • Walid Haïdar 13 février 2012 16:35

                                        C’est drôle comme comme le principe action-réaction cher à Newton se retrouve largement dans les sociétés humaines.


                                        Contre les extrémistes du caillou, les extrémistes de la jungle...

                                        Moi je pars d’un constat assez trivial : la barbe, ça me gratte, et ça me gêne, donc je me tond. J’ai l’idée de m’acheter un vrai rasoir (pas les trucs de vache à lait tous moches et qu’il faut jeter donc recycler, non, une vraie lame, jolie et que je pourrais donner à mon fils), mais comme c’est pas non plus un objectif de vie, je diffère et continue à me tondre la barbe, histoire de pas être gêné par mes gros poils drus. Pourtant, la barbe est naturelle, donc elle doit servir à quelque chose et ma gêne ne doit être que la résultante d’une construction psycho-sociale...

                                        Bah non. Ma gêne résulte tout simplement du fait que l’homme de 2012 n’est pas un homme des cavernes, et que par conséquent son corps n’est pas forcément parfaitement adapté à son mode de vie et à sa sensibilité.

                                        Je pense qu’il faut prendre les choses sous le même angle pour les autres zones poilues, pour comprendre que le désir de diminuer ou supprimer la pilosité est tout à fait fondé. Ceci n’implique d’ailleurs pas que le désir de poil soit infondé, puisque, et c’est heureux, les sensibilités sont diverses dans la société (et les sociétés elles-mêmes sont (de moins en moins malheureusement) diverses aussi).

                                        Il y a bien des aspects de cette question : quelqu’un a évoqué le fait que les odeurs de transpiration permettraient aux humains, « à l’état naturel », de mieux sélectionner leurs partenaires : il y aurait des odeurs compatibles qui seraient des indicateurs de... de quoi en fait ? d’optimisation génétique pour l’éventuelle progéniture ? Vous nous vendez l’eugénisme 0.0 ou me trompe-je ? Il me semble que depuis les cavernes les hommes et les femmes en sont venus, pour sélectionner leurs partenaires, à des considérations d’ordre relationnelles, qui dans l’idéal sont testées in vivo, et modulo l’ensemble des dimensions attachées à ce qu’on appelle une relation. Ce qui d’ailleurs implique la dimension olfactive, parmi bien d’autres. Et il n’y a pas besoin d’avoir des poils sous les aisselles ou le pubis pour sentir, à un moment ou à un autre, même si l’odeur sera souvent moins intense.

                                        Au delà de la pratique du cunilingus, qui, étant non « naturelle », n’a pas de raison fondamentale de ne pas appeler un ajustement pratique de la pilosité, il y a aussi, pour rester dans le champ olfactif, la question de l’alimentation. Étant donné que l’odeur dépend en grande partie de l’alimentation, et étant donné que nous ingérons des espèces de mélanges alimentaires monstrueux et certainement pas « naturels », que nous ingérons aussi des éléments certainement pas faits pour être consommés, ainsi que des quantités mal ajustées en général, il ne serait pas étonnant que nos odeurs soient ainsi artificiellement rendues pires que ce qu’elles devraient être. Par conséquent, en attendant que le monde change au point que nous en soyons rendus à manger de façon raisonnable, et abolissions la cuisines qui mélange tout et n’importe quoi (autant dire que ce n’est pas demain la veille), en attendant ce jour donc, au nom de quoi devrait-on s’interdire d’ajuster notre pilosité à notre « débauche » ?

                                        Personnellement, je suis particulièrement poilu, ne me rase pas mais me tond à raz les aisselles, le pubis et l’entre-fesse, je ne me lave qu’avec du savon 100% naturel fait attention à mon alimentation et n’utilise pas de déodorant : j’utilise en fait un savon 100% naturel que je garde sec et que je frotte sous les aisselles en guise de déo : ça marche parfaitement, quasiment pas d’odeurs, la soude du savon n’empêche pas la transpiration mais neutralise le peu d’odeurs.

                                        C’est donc un compromis que je fais, car je n’ai pas non plus envie d’avoir les aisselles qui piquent ou brûlent à cause du rasage ou de l’épilation, ni d’engraisser les vendeurs de merde et leurs panoplies qui n’en finissent jamais. Ce compromis me permet de conserver mes poils, de les avoir doux et courts, et de ne jamais sentir le fauve, si ce n’est éventuellement une petite odeur naturelle au contact, ce qui n’est pas désagréable.

                                        C’est merveilleux de sentir l’odeur de sa partenaire, mais pour beaucoup une odeur forte est rebutante : pourquoi ne pas trouver le juste milieu ? Et pour ceux qui ne supportent strictement aucune odeur, sans compter les cas pathologiques, demandez-vous si vous n’en êtes pas rendus à préférer baiser un cyborg...

                                        • momo momo 16 février 2012 10:40

                                          baiser un cyborg...
                                          C’est justement l’impression qui est la mienne lorsque je baise avec une fille épilée.

                                          Pour le reste, tout est une question de point de vue ; mais puisque vous parlez écologie, n’est -il pas plus facile de laisser tomber le rasoir (personnellement, je me rase la barbe, mais je rappelle que nous parlons de pilosités sexuelles : pubis chez H & F + aisselles (reliées aux seins) chez la F), que d’obtenir, car c’est bien plus difficile, une bonne bouffe.

                                          Pour les odeurs et la question raciale que vous soulevez, on trouve à la fois le « qui se ressemble s’assemble » comme le « les extrêmes s’attirent ».
                                          ça va de ceux que l’odeur des black ou des beurs attirent à ceux que ça repoussent. Mais pourquoi voulir masquer cela ? Ne croyez-vous pas qu’il n’y a pas assez de tromperies sur ces questions, en politique notamment, allant même jusqu’a l’interdiction par la loi de les poser ?
                                          La sexualité est encore un domaine de la vie privée encore vierge de tous ces mensonges et hypocrisies. A peine débarassé des conneries religieuse qui parasitait cela grace à mai 68, le danger réapparait sous une nouvelle forme insidieuse : l’épilation et surtout ce qui se cache derrère. Vous voulez une explication à notre combat : la voilà.

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