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Accueil du site > Actualités > Société > La remise en question des notes, la nouvelle folie du PS

La remise en question des notes, la nouvelle folie du PS

Il y a quelques jours, Benoît Hamon a précisé ce qu’il compte apporter au ministère qu’il occupe : la remise en question des notes ! Encore une idée complètement fumeuse et absurde qui révèle la pensée mais aussi les contradictions profondes de ce gouvernement.

Cohérence et incohérences


L’idée de remettre en question les notes n’est malheureusement pas nouvelle. En effet, elle est assez cohérente avec la dialectique des associations de parents d’élèves (qui se sont pressées d’applaudir l’idée) pour laquelle les élèves seraient de pauvres petits êtres opprimés par tous les cadres de l’école et pour qui cette dernière ne devrait être qu’une gigantesque garderie où ils devraient pouvoir faire tout ce qu’ils souhaitent pour permettre à leur personnalité de s’épanouir. Le tout, naturellement, sans la moindre sanction, que ce soit disciplinaire, ou finalement académique. Supprimer les notes représenterait l’aboutissement logique de décennies de mauvaises réformes qui feraient de l’école un espace qui serait l’héritier sans nuance de l’esprit de mai 1968.


Ce faisant, cela illustre peut-être une fois de plus le biais libéral du PS. Mais critiquer les « notes sanctions » est tout de même culotté étant donné le grand relâchement dans la notation depuis 20 ans : en 1990, il y avait 0,8% de mention très bien au baccalauréat, elles sont 7% en 2010, plus que les mentions bien 20 ans avant. Malheureusement, il ne semble pas vraiment que le niveau des élèves explique cela… Ensuite, il est curieux que le PS construise en même temps une école de plus en plus Bisounours alors qu’il souscrit à la logique économique la plus guerrière en faisant de la compétitivité son cheval de bataille. Curieux avenir que nous dessine le PS avec une enfance et une adolescence dans une bulle ouatée avant d’affronter un monde adulte digne de la pire jungle, avec chômage et concurrence des chinois ou des indiens.


Une mauvaise réforme


Cette remise en question des notes, exécutée par un professeur de banlieue dans le Figarovox, n’est pas une réponse à nos problèmes, pointés par le classement Pisa. Cela fait des années que les standards de notation sont abaissés au collège et au lycée pour éviter le phénomène de « notes sanctions » dénoncé par le ministre. Et malgré un assouplissement significatif, il n’y a strictement aucune amélioration dans le niveau, au contraire même. Bref, il y a quand même quelque chose d’extravagant à dénoncer le caractère contre-productif des notes alors même que leur assouplissement continu depuis trois décennies est concomitant à une baisse de niveau.

Tout ceci donne furieusement l’impression que, devant une incapacité à défendre les standards de notre système éducatif, Benoît Hamon cherche à casser le thermomètre, ce qui risque d’aggraver encore la situation. En effet, rien ne démontre qu’une telle réforme pourrait améliorer le niveau des élèves. Comme le rapporte le Figarovox, la notation par note semble quand même plus claire pour évaluer l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul que les effarantes évaluations de compétences de type professionnelles qui sont déjà réalisées sur des élèves du primaire, pour lesquels on devrait plutôt se focaliser sur l’apprentissage des bases.
 
La remise en question des notes est une idée simpliste qui relève sans doute d’un libertarisme assez extrême et d’un refus du cadre que représente pourtant la société. Ce faisant, Benoît Hamon révèle son logiciel, qui n’a pas fait ses preuves et qui semble complètement fou aujourd’hui.

 


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36 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 27 juin 2014 12:44

    OOOOOOHHHHH !
    vous ne vous rendez pas compte du temps que l’on perd à corriger des copies ?
    on pourrait quand même l’occuper plus intelligemment !
    il y a justement une petite collègue qui a besoin de réconfort et de tendresse .......


    • Anaxandre Anaxandre 27 juin 2014 12:51

       Au-delà des appréciations colorées : vert, rouge, etc, j’ai vu aussi qu’on voulait mettre des « +1 » point pour les mots correctement écrits : 25 fautes, 25 mots corrects : 20/20 ! Comme le note avec raison l’auteur de l’article, l’entrée dans le monde du travail devenu hyper compétitif avec les nouvelles techniques de recrutement et le chômage de masse va être très, très compliqué...


      • Karol Karol 27 juin 2014 13:19

        Je crains que la « bienveillance » du ministre ne relève plus de la démission devant la difficulté qu’a notre société à donner à tous l’instruction élémentaire et fondamentale pour aborder une vie sociale, familiale et professionnelle à armes égales. Dans ce domaine aussi la « double pensée » sévit : Aux discours institutionnels sur « le collège unique pour tous » ou «  l’accès à l’Université pour tous les bacheliers » s’opposent les objectifs cachés mais bien réels d’un système éducatif inique qui au lieu d’élever , s’adapte aux réalités du terrain, et qui, au fil du temps, est devenu une formidable machine à trier. ( 1)


        • Anaxandre Anaxandre 27 juin 2014 19:27

           D’ailleurs tout ce qu’on demande à notre belle jeunesse dans un premier temps, et bien avant de se spécialiser dans quelque domaine que ce soit, c’est au minimum de savoir un tant soit peu lire, écrire et compter. mais ça semble de plus en plus hors de portée de nos jeunes cerveaux « français »...


        • Onecinikiou 27 juin 2014 23:21

          Tout cela porte un nom un seul : décadence.


        • Remi 28 juin 2014 22:07

          "Lorsque l’enseignant dispose d’un temps défini pour ’ enseigner ’ une leçon, il ne fait que répondre à un besoin de rentabilité, lui-même défini par ce qu’il coûte."

          Non. A l’EN, le temps passé sur un thème, comportant plusieurs leçons, est fixé par un programme national.


        • Remi 28 juin 2014 22:07

          "Lorsque l’enseignant dispose d’un temps défini pour ’ enseigner ’ une leçon, il ne fait que répondre à un besoin de rentabilité, lui-même défini par ce qu’il coûte.« 

          Non. A l »EN, le temps passé sur un thème, comportant plusieurs leçons, est fixé par un programme national.


        • Mowgli 26 juillet 2014 05:22

          « A quoi sert la note ?
          ( et ce quelle que soit sa ’ forme ’... couleur, numérique, alphabétique ou autre... )
           
          A établir une barrière. »

          Au contraire, elle sert à ouvrir une porte.

          Non, ce n’est pas la même chose.

          Dans un modèle, au départ, il n’y a pas de barrières. Tous peuvent faire pâtissier ou chirurgien ou sage-femme.

          Dans l’autre modèle, au départ, tout est fermé, les barrières sont partout. Pour faire pâtissier il faut montrer que vous en êtes capable.

          Ce n’est pas du tout la même chose.


        • christophe nicolas christophe nicolas 27 juin 2014 13:43

          Son problème n’est pas les notes, il vient de se rendre compte que les évaluations étaient faussent. Faux, tout faux...


          J’ai été mal noté et c’est moi qui change la science, c’est cela le problème. On m’a fait le pire des dossiers, On m’a planté à cause des dossiers et un jour, il se sont rendus compte que le premier enseignement de science était faux.

          Ce n’est pas les notes le problème mais d’accepter les  preuves de Dieu. Comme ils veulent contourner Dieu, ils accusent les notes qu’il faut relativiser... ils n’ont pas de couilles.. c’est tout mais je les emmerde car j’ai toutes les solutions.

          Voici ce que je propose aux Français. Redonner des burnes à ce gouvernement, nous devons avoir une attitude qui leur demande d’être des hommes, pas des malins, pas des profiteurs, pas des impudiques, pas des incrédules mais des hommes qui regardent la réalité en face. La Vierge fait des apparitions prouvées donc Jésus est Dieu et Dieu existe, c’est tout.

          Un gars n’est pas d’accord, alors 0/20. Les notes ne sont pas un problème mais il faut être dans la vérité sinon c’est machiavélique, c’est la secte. Comme j’ai résisté au système, j’ai eu mon doctorat avec un mauvais dossier. Que voulez vous, si vous êtes un esprit honnête en classe de 1er en physique, vous devez claquer la porte sur les champs de force.

          Je sais que je suis espionné sur ma boite mail perso, j’ai donné la démonstration reliant la  théorie de l’intrication et un nouvel éclairage de l’électromagnétisme qui permet d’expliquer la fusion froide d’Andréa Rossi, entre autres, mais j’ai gardé un maillon... un maillon pour que soit dressée l’abomination du dévastateur. La France est à un maillon du bonheur.... mais le bonheur doit venir par la Bretagne. Tant que je n’aurais pas rencontré une certaine personne, la France n’aura pas son maillon, et elle pourrira de frustration. 

          • Remi 28 juin 2014 22:11

            « Voici ce que je propose aux Français ».

            Nous, t’écoutons, dieu.
            (Enfin, ceux qui ont été au-delà de cette phrase intéressante sur le plan de l’analyse psychiatrique, et dont je ne fais pas partie)

          • christophe nicolas christophe nicolas 27 juin 2014 13:46

            Vous remarquerez que l’orthographe m’échappe parfois... bon, chacun son truc, les Rabbins comprendront... l’humilité est une chose importante et des déficiences orthographiques rendent humble.


            • Dwaabala Dwaabala 27 juin 2014 14:02

              Cela occupe, à peu de frais.


              • LE CHAT LE CHAT 27 juin 2014 15:28

                de la connerie pure ! la médiocritude !
                dans la vraie vie , votre patron lui ,focalisera sur vos erreurs ! que vous fassiez bien votre job , c’est normal !


                • claude-michel claude-michel 27 juin 2014 15:38

                  Depuis mai 68 les ministres de l’EN font n’importe quoi et casse l’enseignement en voulant à tous prix laisser leur nom gravé sur le marbre de leur connerie... !


                  • xmen-classe4 xmen-classe4 27 juin 2014 16:16

                    benoit hamon ne va pas voter la loi.
                    le professeur reste pour certain l’idéal de l’idéologie sociopathe. Incapable de cerner l’évolution d’un élève dans un établissement publique ou sont déterminé d’avance les obstacles, ce Monsieur, souhaite au moins, la reconnaissance du fait que c’est un problème de sens. Celui là même qui permet au professeurs de plus être des élèves. celui là même qui permet à des adultes de voter lorsque certains ont renoncé.

                    La peine capital est donc conseillé !


                    • xmen-classe4 xmen-classe4 27 juin 2014 16:31

                      ne pas faire de procès pour l’entarteur, ou ceux qui donnent des baffes. la justice est trop idéaliste.


                      • tf1Groupie 27 juin 2014 19:37

                        Et allez hop, ça faisait longtemps que Pinsolle avait pas lancé sa « protestation du jour ».
                        Il devrait monter le club du NON avec Chalot.

                        Bon de toutes façons sur l’école tous les débats ne mènent nulle part : chacun est persuadé d’y avoir tout compris et on a au final 60 millions de ministres de l’éducation.
                        Donc c’est encore un sujet qui va partir en vrille, on va le mettre dans un placard et l’école française va continuer à faire du surplace


                        • Pere Plexe Pere Plexe 27 juin 2014 20:32

                          Un article qui s’appuie plus sur l’émotionnel que sur l’étude.

                          C’est vrai que le sujet se prête bien tant il est polémique et réveille des fantasmes. 

                          Alors si nous avions un regard critique ? Si possible étayé par des observations sérieuses.

                          Ça tombe bien il y a un outil fort complet :PISA

                          Loin de moi l’idée d’en faire l’alpha et l’oméga d’une réflexion sur la pédagogie.Je connais les critiques faites à ce classement.Reste que la masse de données est intéressante et permet d’évaluer le niveau de connaissance d’élèves dans différents pays.

                          Il nous apprend que la France n’est pas bien classée.

                          Que les pays asiatiques fortement hiérarchisés,donc amateurs de note et de classements, sont souvent en tête.Comme certains pays scandinaves qui ont de bon résultats...parfois sans note.

                          Bref il ressort de ces études

                          -que le système français est fortement perfectible.

                          - que l’usage de note n’est pas déterminant dans la performance d’un système éducatif.

                          La décision de ne plus utiliser de note n’est donc pas catastrophique.

                          Mais rien n’indique que cela fera progresser notre pays en la matière.


                          • ahtupic ahtupic 27 juin 2014 20:38

                            Les politicards en général sont des cancres qui prennent cette voie parce que ce sont des arrivistes, ils ne veulent pas bosser et ils ne peuvent faire autre chose. On rigolerait bien si on voyait leurs notes de cancre pendant leur scolarité. Cherchez les notes de Sarkozy, Valls, Lefevre, Estrosi, .....Une vraie partie de rigolade.


                            • Abou Antoun Abou Antoun 27 juin 2014 20:46

                              Une note est avant tout un CONSTAT !
                              C’est une façon de s’assurer de l’efficacité d’un enseignement (ou de son contraire).
                              Une note n’a pas a priori valeur de jugement moral. Une note bonne ou mauvaise n’explique pas la cause du succès ou de l’échec.
                              Il faut donc mettre des notes (faire le constat) puis tenter d’expliquer les résultats.
                              Ne plus faire le constat est la suite logique, dans la démagogie pure où excellent les gouvernements depuis plus de 30 ans.
                              Le problème est que les élèves, les étudiants, encensés qu’ils sont ne se rendent pas compte de leur niveau réel et peuvent difficilement ajuster leurs prétentions, par exemple professionnelles, avec ce niveau.
                              On fabrique donc des frustrés.
                              Que dirait-t-on si l’ordre des médecins décidait de supprimer les radios, les scanners et les examens de laboratoire sous le prétexte que de mauvais résultats démoralisent le malade ?


                              • franc 27 juin 2014 21:14

                                j’ai vu dans un reportage qu’avec la nouvelle évaluation celui qui commet 15 fautes dans une dictée au lieu de 20,il a 19 sur 20 et en plus il a l’appéciation « super »-----------------------c’est quand m^me dingue alors qu’auparavant 5 fautes c’est 0 sur 20

                                 

                                a ce compte là m^me un mogolien peut et exige de devenir pilote d’un boeing ,sinon ,c’est l’accusation discrimination ou stigmatisation


                                • Julien30 Julien30 28 juin 2014 08:34

                                  Le nivellement par le bas, l’éternel projet du PS, rien de neuf, indulgence avec les délinquants, fabrique des analphabètes, mariage gay, euthanasie et autres, bref du bon nihilisme post-68tard en avant vers la destruction du peu de civilisation qu’il nous reste.


                                  • howahkan Hotah 28 juin 2014 08:49

                                    rien n’oblige aucun humain a devenir un abruti fini, c’est une vocation, un désir,, une quête, que dis je un sacerdoce...quand aux notes, si l’univers s’emmerdait avec cela il n’y aurait jamais eu de matière..l’univers est Un sauf les humains....l’exception unique probablement, possiblement...

                                    le truc c’est de ne plus être humain....


                                    • Jean Keim Jean Keim 28 juin 2014 09:31

                                      Bonjour howakhan Hotah,

                                      Vous êtes bien silencieux en ce moment, j’espère que vous allez bien.
                                      Il est possible - c’est mon ressenti en tout cas - que nous les terriens bipèdes pensants soyons toujours dans notre immense majorité pas encore humains, des infra-humains en qq. sorte, il est possible que nous atteignions un point de non retour et dans ce cas dame nature saura toujours nous récupérez pour autre chose.
                                      Elle a aussi plus d’un tour dans son sac « à malices » et l’intelligence en prime.
                                      Il semblerait que notre héritage animal combiné avec un gros cerveau soient un handicap, il nous manque un esprit sain, le saint esprit ... ???
                                      La nature avance par bond, s’auto-évalue, garde le bon, recycle le mauvais et fait un nouveau bond. La vie est intemporelle mais l’espèce humaine en comparaison d’autres formes de vie, n’est apparue que très récemment et sa courte histoire probablement ne fait que commencer, nous n’avons pas encore perçu, sauf qq. rares individus, notre essence fondamentale. 
                                      Trop de savoir extérieur et pas assez de vie intérieure, trop de fac-similés et très très peu d’authenticité.
                                      Le truc c’est peut-être qu’il n’y a pas de truc smiley 

                                    • stetienne stetienne 28 juin 2014 10:00

                                      si l univers note
                                      il y a niveau d’energie dans la matiere


                                    • howahkan Hotah 28 juin 2014 10:04

                                      Bonjour howakhan Hotah,

                                      jk Vous êtes bien silencieux en ce moment, j’espère que vous allez bien.

                                      HH : oui ça va globalement, avec comme depuis l’enfance des moments qui ne vont pas du tout ce qui est le moment pour apprendre malgré soi, « soi » ne veut pas apprendre à propos de lui même ,et qui doivent être vécu pour être éventuellement vu donc compris donc éliminés, le tout amenant une nouvelle situation... Cela ne fait pas appel à la réflexion , ni à l’analyse, la souffrance est pour moi par expérience un catalyseur puissant d’ouverture du cerveau...

                                      jk:Il est possible - c’est mon ressenti en tout cas - que nous les terriens bipèdes pensants soyons toujours dans notre immense majorité pas encore humains, des infra-humains en qq. sorte, il est possible que nous atteignions un point de non retour et dans ce cas dame nature saura toujours nous récupérez pour autre chose.

                                      HH : oui je pense que c’est en effet une possibilité,

                                      jk:Elle a aussi plus d’un tour dans son sac « à malices » et l’intelligence en prime.
                                      Il semblerait que notre héritage animal combiné avec un gros cerveau soient un handicap, il nous manque un esprit sain, le saint esprit ... ???

                                      HH : sans hésitation aucune : OUI...(expérience....)

                                      jk:La nature avance par bond, s’auto-évalue, garde le bon, recycle le mauvais et fait un nouveau bond.

                                      HH : je ne sais pas, .....ce qui est «  »au delà du temps «  » , intemporel aurait il besoin de faire des bonds..ceci dépasse entièrement l’entendement de notre cerveau analytique je pense..sur ce sujet pour moi il ne peut y avoir que des visions profondes instantanées issues elles même de cet au delà du temps..

                                      JK:La vie est intemporelle mais l’espèce humaine en comparaison d’autres formes de vie, n’est apparue que très récemment et sa courte histoire probablement ne fait que commencer, nous n’avons pas encore perçu, sauf qq. rares individus, notre essence fondamentale.

                                      HH : y a t’il d’autres formes de vie ou LA VIE.....exprimée de différentes «  »manières«  » ????

                                      JK:Trop de savoir extérieur et pas assez de vie intérieure, trop de fac-similés et très très peu d’authenticité.

                                      HH : cela s’appelle la spécialisation, pour faire trop court, plus je me spécialise moins je perçois le tout....

                                      Le truc c’est peut-être qu’il n’y a pas de truc 

                                      HH : pour moi nous avons quelque chose à faire en nous même...ceci est tres clair pour moi...

                                      merci du mot et salutations amicales spontanées ...


                                    • Mowgli 26 juillet 2014 13:04

                                      « l’univers est Un sauf les humains....l’exception unique probablement »

                                      Si l’exception est unique elle est UNE et les humains n’échappent pas à la règle de l’Unicité. Ça puissante médecine.

                                      Grand Sachem a dit. 

                                      Hugh !


                                    • Jean Keim Jean Keim 28 juin 2014 08:54
                                      @ Abou Antoun,
                                      Je partage.
                                      Quand à l’école on me donnait une note, je la recevais comme un résultat qui me permettait surtout de m’autoévaluer et j’ai toujours le souvenir de la joie que m’apportait une bonne note accompagnée d’une appréciations d’encouragement. Je ne me posais pas trop de question sur le contexte scolaire - notes, moyennes, classements etc. - l’enseignant dans mon esprit possédait le savoir et son travail était de me l’inculquer, malgré le jugement que je pouvais avoir sur lui, je lui faisais confiance. Toutefois les notes primaient sur le travail personnel accompli, dans une matière des mauvaises notes suivies de notes moyennes reflètent probablement un travail accompli et cela mérite un encouragement. Ce que je regrette avec le recul, est que l’école enseigne et remplit de savoirs méthodiques mais n’apprend pas à aprrendre et à découvrir par soi-même.
                                      Le savoir est pesant et la découverte est aérienne.

                                      • Abou Antoun Abou Antoun 29 juin 2014 10:58

                                        Bonjour Jean Keim,
                                        Ce que je regrette avec le recul, est que l’école enseigne et remplit de savoirs méthodiques mais n’apprend pas à aprrendre et à découvrir par soi-même.
                                        C’est peut-être parce qu’il est facile de concevoir un système d’enseignement de masse visant à faire acquérir un savoir méthodique, mais qu’en fait (expérience vécue) apprendre à découvrir par soi-même dépend beaucoup du sujet. Une des plus graves erreurs de Seymour Papert (mindstorms, children, computers and powerful ideas) a été de croire que sa façon propre d’accéder à la connaissance était généralisable. Logo a été dans l’ensemble un échec alors qu’il pouvait être un outil incroyable pour des gens comme Pappert... qui ne sont pas une majorité, loin s’en faut.
                                        Je profite de ce post, qui sera le dernier pour répondre à eric, qui fait ici, comme souvent, une contribution intéressante, même si l’on n’est pas d’accord avec ses arguments.
                                        Le système de notation des enseignants est une supercherie qui ressemble au système de notation en vigueur en Amérique du Nord (je sais de quoi je parle un de mes enfants a été éduqué dans ce système). Aux USA et au Canada on attribue des notes sur 100.
                                        75% (qui correspond à 15/20 donc presque une menton TB en France) correspond à 0/20. pour avoir 75% il suffit d’assister à quelques cours. Donc en fait les universités effectuent un pré-recrutement sur dossier et certaines refusent d’examiner les cas de notes <98%, se réservant en plus la possibilité de faire un test d’entrée si la notation de l’école est suspecte. C’est à peu près la même chose pour les notes administratives des fonctionnaires. En fin de carrière avoir moins de 39.5/40 est considéré comme une mauvaise note, un débutant commence à 30/40 et chaque année on augmente de 0.25 point ne pas le faire correspond à une sanction. Les notes pédagogiques c’est à peu près pareil avec un décalage, on commence de façon assez systématique à 35/60 pour finir dans les 50-55. Enfin c’était le système en vigueur jusqu’aux années 2010, je ne m’intéresse plus à cette question. A la fin, pour les promotions (accès à la hors classe etc...) on finissait par ne même plus tenir compte de la notation mais on inventait chaque année des critères nouveaux, en fonction du nombre des candidats que l’on voulait promouvoir et de leur profil.
                                        Cette intervention sera la dernière car on lit vraiment trop de conneries sur ce forum, et finalement on perd son temps à vouloir éclairer des gens qui ont la science infuse.
                                        Je remercie tous ceux qui m’ont instruit, amusé, diverti sur AV.
                                        Salut à tous.


                                      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 29 juin 2014 12:22

                                        Euh ...Abou déconnes pas ... smiley


                                      • Spartacus Lequidam Spartacus 28 juin 2014 09:45

                                        Pinsole a un vrai problème soit d’ignorance soit psychologique.

                                        A chaque article, il dénonce le libéralisme et en fait un « procès d’intention » et fait dire n’importe quoi aux opinions qui ne vont pas dans son sens.

                                        Malheureusement il n’a jamais fait l’effort de savoir ce qu’en pensent les libéraux.

                                        Pour info les libéraux sont pour la notation, et souhaitent même que les critères de sélection soient la note au diplôme plus que le diplôme.
                                        Ils souhaitent que les gens se battent pour une note plus que pour le diplôme. 

                                        Le diplôme c’est noir ou blanc. Portes fermées ou portes ouvertes. La note du diplôme, c’est l’ouverture aux nuances. 

                                        • eric 28 juin 2014 09:52

                                          N’étant pas pédagogue, je n’ai pas d’idées très arrêtées sur cette question.
                                          A ma connaissance, les profs eux même sont notés par les inspecteurs. En général bien note a priori pour ne faire de peine a personne si rien n’a change depuis l’époque ou j’allais a l’école. Si c’est le cas, ils voudraient supprimer pour les enfants un système qui leur convient a eux.

                                          Dans différents pays, il y a différents systèmes. Je n’ai pas l’impression que les résultats d’ensemble soit directement corrélè aux systèmes de notation .

                                          Ce qui m’étonne, ce sont les motivations. 

                                          En bas du système : Les enfants qui n’osent plus répondre ? Cela me parait relever des méthodes pédagogiques des enseignants plus que du système de notation. Ceux qui sont traumatises par les mauvaises notes ? Ne vaudrait-t-il pas mieux les mettre dans des sections renforcées avec plus de moyens ? Pour les enfants en difficulté scolaire, les notes sont peut être utiles. Elles permettent d’alerter. Resterait a faire quelque chose. On en prend pas le chemin.

                                          Tout a fait a l’autre bout : Le système parait mal adapté aux enfants les plus doués. Avec le système de sélection a la française, le peloton de tête est constitué de gosses sensiblement tous aptes a des études supérieures longues. Les admissions assez mécaniques des APB par exemple, font que quelques points, voir dixièmes de points de moyenne générale, vont être déterminant pour l’avenir des gosses.

                                          Un élève moyen aura des notes moyennes. Une même copie note très bien ou très mal par deux correcteurs, révèle sans doute des préjugés du correcteur ou un caractère un peu original de la copie.

                                          Tout au long d’une année scolaire, les notes telles qu’elles existent sont sans doute un très bon indicateur, alerte, progrès, incitation a l’émulation, a l’effort. C’est pour les transitions et les cas extrêmes ( très bonnes ou très mauvaises notes) : passage a l’année suivante, orientation, redoublement, sélection, que des systèmes plus qualitatifs seraient sans doute les bien venus. 

                                          A nouveau de mon temps, au concours d’école de commerce, il y a avait des écrits académiques, et puis des oraux avec un grand oral, très axe sur l’évaluation de la personnalité du candidat. Le jury tentait, au delà des notes pures, de sentir si la scolarité serait a priori profitable ou pas a l’élève. Une réintroduction d’un fort facteur humain.

                                          De ces points de vue, je me demande si la suppression envisagée par le Ministre, ne vise pas a déresponsabiliser encore plus l’enseignant, en automatisant encore plus une sélection qui ne s’avouent pas.


                                          • zygzornifle zygzornifle 28 juin 2014 13:01

                                            ils en ont marre de voir la note de popularité d’Hollande dégringoler......


                                            • Remi 28 juin 2014 22:35

                                              Le niveau intellectuel de la grande majorité des élèves ces dernières décennies a incontestablement chuté.
                                              Ceux qui sont tout de même les mieux placés pour le constater, les enseignants, le disent de manière très majoritaire. Ils le disent à leur manière, celle de petits bourgeois, très craintifs face à la hiérarchie. En petits comités.
                                              L’administration tient, elle le discours opposé. 

                                              Comme c’est curieux.

                                              Il faut dire que la manipulation est particulièrement perverse.
                                              La falsification des résultats aux examens est tout de même acquise avec la complicité des enseignants. L’administration, et le syndicat majoritaire s’appuient sur des résultats bénalistes au baccalauréat et au brevet. ¨Pour rater un examen du secondaire aujourd’hui, le meilleur moyen est de ne pas se présenter aux épreuves.

                                              Le pouvoir tire de cela la paix sociale. Est évidemment sacrifié l’avenir de la société. Mais diriger des individus très faiblement dotés en sens critique est infiniment plus aisé. C’est le but recherché.
                                              Le leurre fonctionne très bien. Beaucoup critiquent la baisse du niveau, mais cela bien sûr ne concernerait pas leur progéniture. 

                                              La suppression des notes arriverait à un moment où, à force de tirer sur la corde, il devient difficile de continuer à baisser le niveau d’exigences scolaires, et où l’on risquerait de voir un terme mis à la progression pluridécennale des taux de réussite aux examens.

                                              Il faut également comprendre que la suppression des redoublements force une accélération de ce type d’« innovations ». On voit de plus en plus d’ élèves passer en classe supérieure, alors qu’ils ne savent pas lire, ce que le système de notations, malgré sa falsification massive, ne pouvait qu’attester. Supprimer les notes permettrait de faire disparaître les aspects les plus scandaleux de cette réalité.


                                              • Vipère Vipère 29 juin 2014 11:47

                                                "Ce que je regrette avec le recul, est que l’école enseigne et remplit de savoirs méthodiques mais n’apprend pas à apprendre et à découvrir par soi-même.

                                                Le savoir est pesant et la découverte est aérienne."

                                                C’est plus commode de faire des cours magistraux afin de niveler le niveau de connaissance des écoliers, que de faire émerger par le bas l’intérêt d’une classe, de développer la curiosité individuelle de l’écolier.

                                                Au fond, de quoi s’agit-il ? de programmation ! et non d’éveil...


                                                • Remi 29 juin 2014 21:58

                                                  Vipère, votre commentaire est bien daté.
                                                  Les cours magistraux sont prohibés par les Petits inspecteurs Impitoyablement retors (PITR). Les contrevenants s’exposent à de sérieux ennuis. Il n’en existe plus guère. la profession n’est pas rebelle...

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