N’étant pas pédagogue, je n’ai pas d’idées très arrêtées sur cette question.
A ma connaissance, les profs eux même sont notés par les inspecteurs. En général bien note a priori pour ne faire de peine a personne si rien n’a change depuis l’époque ou j’allais a l’école. Si c’est le cas, ils voudraient supprimer pour les enfants un système qui leur convient a eux.
Dans différents pays, il y a différents systèmes. Je n’ai pas l’impression que les résultats d’ensemble soit directement corrélè aux systèmes de notation .
Ce qui m’étonne, ce sont les motivations.
En bas du système : Les enfants qui n’osent plus répondre ? Cela me parait relever des méthodes pédagogiques des enseignants plus que du système de notation. Ceux qui sont traumatises par les mauvaises notes ? Ne vaudrait-t-il pas mieux les mettre dans des sections renforcées avec plus de moyens ? Pour les enfants en difficulté scolaire, les notes sont peut être utiles. Elles permettent d’alerter. Resterait a faire quelque chose. On en prend pas le chemin.
Tout a fait a l’autre bout : Le système parait mal adapté aux enfants les plus doués. Avec le système de sélection a la française, le peloton de tête est constitué de gosses sensiblement tous aptes a des études supérieures longues. Les admissions assez mécaniques des APB par exemple, font que quelques points, voir dixièmes de points de moyenne générale, vont être déterminant pour l’avenir des gosses.
Un élève moyen aura des notes moyennes. Une même copie note très bien ou très mal par deux correcteurs, révèle sans doute des préjugés du correcteur ou un caractère un peu original de la copie.
Tout au long d’une année scolaire, les notes telles qu’elles existent sont sans doute un très bon indicateur, alerte, progrès, incitation a l’émulation, a l’effort. C’est pour les transitions et les cas extrêmes ( très bonnes ou très mauvaises notes) : passage a l’année suivante, orientation, redoublement, sélection, que des systèmes plus qualitatifs seraient sans doute les bien venus.
A nouveau de mon temps, au concours d’école de commerce, il y a avait des écrits académiques, et puis des oraux avec un grand oral, très axe sur l’évaluation de la personnalité du candidat. Le jury tentait, au delà des notes pures, de sentir si la scolarité serait a priori profitable ou pas a l’élève. Une réintroduction d’un fort facteur humain.
De ces points de vue, je me demande si la suppression envisagée par le Ministre, ne vise pas a déresponsabiliser encore plus l’enseignant, en automatisant encore plus une sélection qui ne s’avouent pas.