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Accueil du site > Actualités > Société > La souffrance dans les yeux d’un être humain

La souffrance dans les yeux d’un être humain

« Le plus grand secret pour le bonheur, c'est d'être bien avec soi. »

— Bernard Fontenelle

Parmi les sujets qui rendent mal à l’aise et qui sont tabous, il y a, bien sûr, la souffrance psychologique. Cette sensation pourtant commune à tous les êtres reste une source d’incompréhension et de désarroi.

Lorsqu’on se trouve face à quelqu’un qui nous dit qu’il ne va pas bien, que son moral est bas et qu’il n’a pas de motivation, nous semblons réagir avec un certain malaise. Nous évitons le regard de l’autre, nous tentons de sourire ou de trouver comment agir et quoi dire et ne pas dire. Parfois, nous finissons même par partir ou par ne plus savoir quoi faire. Plusieurs personnes ont tendance à éviter ceux qui souffrent psychologiquement.

Pourtant, chacun de nous a déjà eu besoin des autres dans des situations où il se sentait en perte de contrôle de sa vie ou dans un moment où tout semblait perdre son sens et ce n’est sûrement par la dernière fois que cela va nous arriver. En réalité, nous n’avons qu’à nous demander les besoins que, nous, nous avons lorsque ça ne va pas bien. Nous n’attendons pas de réponses particulières de celui qui est devant nous et nous ne souhaitons pas non plus qu’il se mette à pleurer avec nous. Il faut juste se demander ce que, personnellement, nous souhaitons lorsqu’on est triste pour réussir à comprendre les autres.

« L’intégrité est une énergie qui se propage. »

Souvent, il suffit de peu de choses pour régler le problème d’une personne qui se trouve dans une souffrance profonde. En fait, même si parfois, nous pensons ne pas être en mesure d’aider l’autre, nous ne savons pas toujours que porter attention à l’autre ne veut pas nécessairement dire s’impliquer émotivement, partager sa souffrance ou se sentir moins bien. En fait, la personne qui nous fait part de son état mental, par ses actions, ses expressions ou ses paroles, n’a besoin que de considération, d’écoute et de sincérité. Il suffit de témoigner de l’ouverture, peu importe la personne qui se présente devant nous. En étant spontanés et en signifiant que nous avons remarqué que l’autre semblait mal en point ou en lui donnant un peu de notre temps, nous faisons déjà preuve de gentillesse et de respect pour l’autre. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est de ne pas accepter, nous-mêmes, que l’autre ne se sente pas bien. Il faut l’accepter pleinement et ensuite diffuser ce que nous avons de plus positif en nous, diffuser l’énergie et le bonheur qui nous habite, non pas en étalant tous les points positifs de notre vie en discutant, mais en ressentant et en transmettant cette émotion de bien-être, et ce, peu importe ce que nous disons ou faisons.

« Bonheur : as-tu réfléchi combien cet horrible mot a fait couler de larmes ? Sans ce mot-là, on dormirait plus tranquille et on vivrait à l'aise. »

— Gustave Flaubert

La personne qui semble vouloir nous montrer son impatience, sa peine ou sa colère s’ouvre, en fait, à nous et il suffit de l’accueillir intérieurement et de l’accepter dans la sérénité et d’ensuite rester à l’aise et se sentir bien face aux réactions ou au témoignage de l’autre. Et dans tout notre naturel, notre confiance et notre sincérité, nous trouverons le chemin à emprunter et les gestes à poser en fonction de la situation, afin d’aider ceux qui souffrent comme on pourrait s’aider soi-même.


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4 réactions à cet article    


  • Jean-Marc B 17 octobre 2012 08:47

    bodiharma, j’ai lu votre commentaire... J’ai vu votre blog .... Je comprends votre souffrance, nous vivons, nous aussi, une situation dramatique .... Je me rends compte combien les signes d’amitié et de compassion de ceux qui nous entourent sont importants ... Vous n’êtes pas seuls ... Le lot des êtres humains n’est vraiment pas une « chose admissible »....
    On s’aperçoit, certes, combien sont ridicules les vanités poursuivies par certaines personnes, combien est absurde la compétition qui sépare, mais aussi, combien sont admirables les personnes qui sont attentives aux autres , combien sont précieuses les solidarités ...


  • hopeless 16 octobre 2012 00:15
    Bonjour Marie-Christine,

    vous abordez un sujet important, et votre réaction devant la souffrance psychologique de l’autre est estimable, mais en réalité de peu d’efficacité.

    Permettez-moi de vous rappeler qu’elle constitue le point de départ de ce qu’on appelle la voie bouddhiste, ce qui signifie que « la réalité de la souffrance » était sans doute déjà un problème majeur dans la société humaine, il y a plus de 2500 ans. 

    Dans un sens, on peut considérer qu’avoir une conscience aiguë de sa souffrance, est paradoxalement un point positif, dans le sens où cela permet de mettre en relief des problèmes cachés, mais oh combien réels, et de commencer à se poser les vrais questions qui seules pourront amener à de vrais solutions. Inversement, ceux qui abordent le bouddhisme dans l’espoir d’y trouver de quoi satisfaire leur curiosité pour une spiritualité « exotique », ne comprendront rien de rien à cette affaire, et ne pourra leur être d’aucun secours.

    Encore un point important : le bouddhisme ne doit pas être considéré comme une méthode psycho-thérapeutique, il va bien au-delà. Pour rendre claire une eau trouble, un psy en consultation vous proposera différentes méthodes pour se débarrasser des particules en suspension, mais ce faisant il rendra l’eau plus trouble encore en rajoutant de l’agitation au liquide. L’idée du bouddhisme est de laisser l’eau se décanter toute seule, simplement en en arrêtant le brassage continuel. Attention, plus facile à dire qu’à faire !

    Pour ceux qui sont intéressés, un excellent point de départ ici.
     

    • Jean-Marc B 16 octobre 2012 11:13

      Marie-Christine vous abordez la réalité de la condition humaine avec tact. Merci et félicitations. Nous sommes tous éprouvés un jour ou l’autre... C’est ce qui nous relie ....
       Nous perdons quelqu’un qui nous est cher .... Nous avons plus ou moins implicitement la sensation de la vanité de l’existence .... Les expériences douloureuses de la vie, nous nous devons de les partager ... Que nous reste -t-il sinon ce partage solidaire ?... Essayer de mettre un pas devant l’autre est la manifestation du courage de ceux qui sont atteints au plus profond d’eux-mêmes ... Tout cela nous devons nous le dire, surtout quand nous rencontrons quelqu’un qui ne va pas bien .... Nous devons même éduquer les jeunes (en particulier ces ados qui flanchent si souvent et si normalement ....) à regarder la réalité en face et avec courage .... Avec tact mais conviction ... Comme vous savez si bien le faire....


      • ecolittoral ecolittoral 16 octobre 2012 12:24

        « S’il y a un problème, il y a une solution. S’il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème ».

        Ça aussi, c’est du bouddhisme ou de l’hindouisme...peu importe.
        Les périodes de souffrance, comme vous les appelés, ne sont souvent que des manques de repères, ou leur disparition.
        Ils sont dû au mode de vie, plus de racine, plus de projet, peu ou pas d’entourage.
        Pas besoin de faire de l’orientalisme pour ça.
        Dans la plus part des cas, il suffit de changer de vie. Je sais, c’est facile à dire, mais, il faut savoir ce que l’on veut....pas dans la vie, mais comme vie(s).
        Les raisons de ne rien changer, on en a plein les poches. 
        Et les psy, croyances et traitements médicaux ne changent rien à l’affaire.
        Une baisse de moral, la disparition d’un être cher, la trahison d’un « ami », tous ça on le vit un jour ou l’autre.
        Pas besoin de parler de souffrance.
        Il n’y a pas non plus, et là je suis d’accord avec vous, à s’apitoyer sur le sort de quelqu’un.
        On doit servir d’adrénaline, y compris avec les enfants et les adolescents.
        Ils en ont besoin à un moment ou à un autre (chacun son tour).
        Chacun doit déterminer les possibles plutôt que les impossibilités, celles qu’on a dans les poches.
        Il y a énormément de personnes qui traversent leur vie « sans se prendre la tête ».
        Et bien sûr, ceux qui sont capables d’empathie sont légion.
        Si leur vie est contrainte et forcée, alors, cette capacité est mise de coté (provisoirement).

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Mary


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