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Accueil du site > Actualités > Société > Le Capitalisme et la Démocratie

Le Capitalisme et la Démocratie

Le Capitaliste n’a pas inventé la démocratie. Certes. Néanmoins, il assure les moyens pour entretenir les Institutions qui défendent les valeurs de la démocratie.

Le concept

Selon un savoir de sens commun le capitalisme s’opposerait par définition, et par tradition, à la démocratie. Cela, soit parce qu’en tant que système politique le capitalisme serait un système oligarchique, où une minorité d’hommes au pouvoir monopoliserait toute la société, soit parce qu’en tant que système économique il reposerait sur la privatisation des moyens de production par une poignée de riches au détriment de la société, soit enfin, parce que pendant la Guerre Froide les dites démocraties de l’Est se sont opposé au capitalisme Occidental. Cependant, la réalité est expressément différente.

En effet, car si on regarde d’une manière purement objective et purement réaliste les divers sondages effectués au sujet de la démocratie, on constate que les pays dont l’indice de démocratie est le plus élevé, sont les pays dits capitalistes. Le capitaliste est donc plus disposé à accepter la démocratie que le non-capitaliste.

Puis, on constate que parmi les pays dont les gouvernements sont ouverts à la démocratie électorale, les plus démocratiques, sont les riches pays occidentaux. Si on prend par exemple le cas de l’Inde, certes, la procédure électorale est démocratique, mais l’indice de démocratie est inférieur par rapport des pays occidentaux, car les inégalités sociales, notamment entre hommes et femmes, sont plus manifestes. Cela vaut aussi pour Brésil, Népal, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Philippine. Or, sachant que pour la plupart de ces populations l’occidental incarne le capitaliste, il revient à dire que le anticapitaliste asiatique est moins disposé à accepter la démocratie que le capitaliste occidental.

Notons entre autres, qu’il y a un grand nombre de pays, notamment en Afrique et en Asie, qui se déclarent ouvertement non-démocratiques, comme les monarchies arabes par exemple. Dans ce type de société on accepte de coopérer avec le capitaliste occidental pour des raisons économiques, mais on réfute la démocratie pour des raisons socio-culturelles.

Inversement, dans certains pays, dont la Russie particulièrement, même si la procédure électorale transgresse les règles démocratiques, la société est manifestement plus disponible à accepter la démocratie, notamment en termes d’égalité entre hommes et femmes. Ici c’est encore le facteur socio-culturel qui pèse.

Pour mieux comprendre cette multivalence dans laquelle la démocratie se manifeste sur le terrain, il convient de faire quelques précisions de fond quant au concept même de démocratie.

Rappelons à ce titre, et dans un premier temps, que lorsqu’on raisonne en termes de démocratie, on doit distinguer la démocratie en tant que principe, qui relève du Régime politique, et la démocratie en tant que processus, qui relève de la société. Dans la première version la démocratie revêt un caractère de forme, car elle découle d’une Institution formelle. Directement liée à un type de régime politique, elle est donc temporaire. Dans la deuxième version, la démocratie revêt un caractère de fond, car elle fait l’objet d’une construction socio-historique à travers laquelle l’ensemble d’acteurs sociaux ont intériorisé les valeurs de liberté et égalité dans une même connotation. On parle en termes de démocratie intégrée, ou démocratie appliquée.

Doit-on rappeler dans un deuxième temps, que le grand défi pour qu’un système social devienne véritablement démocratique repose sur la difficile synchronisation entre les libertés individuelles et les égalités sociales, valeurs au fondement de la démocratie. En effet, car accorder trop de place aux égalités sociales risque à sacrifier les libertés individuelles. Inversement, conférer trop d’importance aux libertés individuelles accentue les inégalités sociales, car les hommes sont inégaux par leur culture et par leur nature. Enfin, accorder trop de place à la liberté d’expression risque à nuire aux intérêts stratégiques de l’Etat, et implicitement à sa construction socio-historique, tandis que limiter cette liberté risque à nuire au principe même de démocratie.

Il revient à dire, qu’un véritable système démocratique repose sur une optimale synchronisation entre libertés et égalités, afin que tous les acteurs sociaux soient avantagés. Or, cela suppose d’une part, une distribution équitable de ces valeurs sur l’ensemble de l’espace social, et d’autre part, l’acceptation de cette distribution par tous les acteurs sociaux. Néanmoins, cette distribution équitable et équilibrée, ainsi que son acceptation, requiert en préalable une intériorisation psychologique des valeurs de la démocratie par l’ensemble de la population, et ce, avec une même connotation conférée à ces valeurs.

Plus précisément, en tant que principe, certes, le concept de démocratie figure au fondement de la Constitution d’un grand nombre des pays. Néanmoins, sachant que la démocratie repose sur ces deux valeurs fondamentales, respectivement l’égalité et la liberté, il est impératif que ces valeurs fassent l’objet d’un processus d’intériorisation par l’ensemble de la population, afin que le pays devienne véritablement démocratique. Une intériorisation qui se traduit par des prédispositions mentales et sociales envers les valeurs de la démocratie. C’est à ce titre qu’on parle en termes de processus, ou de démocratie généralement intégrée, car elle repose sur une construction, dit-on socio-historique, pendant laquelle, les valeurs de liberté et égalité ont été intériorisée par l’ensemble d’acteurs sociaux, de sorte qu’elles sont équitablement et symétriquement distribuées. Seulement dans un pays où la majorité de la population manifeste une authentique prédisposition mentale et sociale envers les valeurs de liberté et égalité, la démocratie s’ancre et se pérennise.

Enfin, dans un troisième temps, on doit bien préciser que la démocratie ne s’extériorise pas dans l’espace social juste parce que le Régime se proclame démocrate. La démocratie ne va pas de soi, car le partage équitable de libertés et d’égalité dans l’espace social ne va pas de soi. Rappelons à ce propos, que les hommes héritent depuis les primates certaines prédispositions, soit à la domination, soit à l’exploitation, soit à la distinction, qui font que les inégalités sociales sont inhérentes à la nature humaine.

C’est justement à ce titre, que l’acceptation des valeurs de liberté et égalité requiert en préalable un processus de socialisation à ces valeurs. Or, afin qu’elle soit effective et efficace, cette socialisation exige à son tour l’existence d’un système social structuré, et fondé sur des Institutions fiables et viables à travers lesquelles s’opèrent la dite socialisation.

Parmi ces institutions on doit compter avant tout l’Armée, indispensable pour la souveraineté d’un pays et la stabilité d’un régime politique. On doit noter ensuite la Police, institution indispensable pour contrôler et maîtriser la population et les pulsions centrifuges. Il doit exister entre outres une Justice indépendante, afin d’assurer le respect des valeurs de la démocratie, notamment l’Etat de droit. Evidemment, il doit exister les institutions éducationnelles, afin d’effectuer la socialisation de jeunes générations envers les valeurs de la démocratie, ainsi que de former les cadres dont requiert le fonctionnement de toutes les autres Institutions. Cependant, seulement un pays riche et prospère peut se permettre d’entretenir toutes ces Institutions.

Précisons à ce titre, qu’à la veille de leurs propres Révolutions, les trois grandes nations de l’Europe, respectivement l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, était également les plus puissantes nations de leur époque. Dès lors, elles disposaient d’Institutions fiables en termes de démocratie, Institutions ayant atteint un certain stade de maturité.

On retient à ce propos, que le Saint-Empire Germanique était fondé sur des Institutions suffisamment matures en la matière. Cela explique qu’il était régi par des principes démocratiques, tant en termes d’élection du souverain, qu’en termes d’autonomie accordée aux princes régionaux. A son éclipsement politique, suite à la Réforme Protestante, première véritable révolution occidentale, les entités étatiques constituées ont gardé ces principes démocratiques.

Les tendances démocratiques manifestées déjà dès le 12ème siècle par les Institutions de Saint-Empire répercutent dès lors sur la Grande-Bretagne, qui s’ouvre au constitutionnalisme, puis au parlementarisme, certes, suite à la première Révolution anglaise en 1649. Elles répercutent également aux Etats-Unis, ce qui déclenche la guerre d’indépendance en 1775, puis en France, en 1789. Elles se manifestent parallèlement dans les Pays scandinaves, ainsi qu’aux Pays-Bas, qui avaient amorcé leur Révolution contre le souverain ibérique dès 1556.

Le point commun de toutes ces nations est qu’elles sont constituées par la fusion de la culture gréco-romaine, qui a apporté le principe de la démocratie, et de la culture celto-germanique, qui a apporté les prédispositions sociales envers la démocratie. Sachant à ce titre, que tant dans le monde germanique que dans le monde celte, les libertés individuelles et les égalités sociales étaient plus manifestes que dans le monde gréco-romain, où le système était plutôt oligarchique.

Rappelons, enfin, que suite à cette fusion, tout au long du Moyen-âge, il y a eu lieu la construction du patrimoine, matériel, immatériel et culturel de la société occidentale. Dès lors, vers l’époque des Lumières toutes ces nations disposaient déjà d’une situation économique convenable, ainsi que des Institutions à caractère démocratique, même si ce n’était qu’un début. Il revient à dire, que la démocratie occidentale relève d’une construction socio-historique, dans laquelle la prospérité économique joue un rôle déterminant.

 

Conclusion

En somme, notre réflexion méthodologique explique tout d’abord, que même si on parlait de la démocratie en Grèce pendant l’Antiquité, on n’a jamais passé du stade de principe au stade de processus, car dans la société hellène, comme dans celle romaine d’ailleurs, la prédisposition sociale envers la démocratie généralisée ne se manifeste pas. La liberté et l’égalité étant déterminées selon la position sociale de chacun, leur distribution asymétrique dans l’espace social faisait en sorte que les droits, donc implicitement la démocratie, étaient réservés aux catégories supérieures. Dès lors, on parle en termes d’oligarchie, et non pas de démocratie.

Ensuite, notre réflexion rationnelle, et notamment la distinction entre démocratie en tant que principe, et démocratie en tant que processus, explique pourquoi la démocratie est plus manifeste dans les pays occidentaux, notamment dans les pays scandinaves, Tout justement, parce que seulement dans cette région la démocratie à fait l’objet d’un processus d’intériorisation. D’abord par la population de type germanique sous l’impact de l’Institution socio-culturelle nordique. Puis, par les populations issues de la fusion entre germaniques, celtes, latins, et certains slaves, sous l’impact d’Institutions mises en place par le régime impérial.

Enfin, cette réflexion méthodologique éclaircit en quoi la démocratie et le capitalisme sont étroitement liés. Tout simplement, parce que la véritable démocratie, dite démocratie généralisée ou la démocratie généralement intégrée, ne se manifeste concrètement que vers le 17ème siècle, et seulement dans les pays occidentaux, et ce, en même temps avec le modèle socio-économique libéral, dont certains appellent à la suite du Marx, capitalisme.

Rappelons, que mise à part de l’Armée, toutes les autres institutions indispensables au fonctionnement de la démocratie ont apparu assez tard, simultanément avec la bourgeoisie et le modèle économique libéral, bien que leurs prémisses remontent en Occident au 14ème siècle. Parmi ces institutions on doit souligner particulièrement une Justice indépendante de l’Etat, une Ecole indépendante de l’Eglise, et enfin une Constitution qui encadre l’Exécutif et ses actions.

Certes, ces Institutions ont existé depuis l’Antiquité, mais elles n’ont jamais étaient démocratiques. Soit parce que leurs actifs, c’est-à-dire les fonctionnaires, appartenaient aux catégories sociales supérieures, liées au Pouvoir politique. Soit parce qu’ils étaient facilement achetables par le Pouvoir.

De même, des hommes à vision démocratique ont toujours existé, mais la démocratie ne s’est jamais généralisée à l’ensemble de la société, car dans les sociétés traditionnelles, Grèce et Rome compris, nul n’avaient l’intérêt d’émanciper la plèbe.

Seul le libéral occidental, dit-on le capitaliste, a eu l’intérêt d’émanciper la classe populaire. Probablement pour faire d’elle sa clientèle comme on l’entend souvent, mais surtout pour s’appuyer sur elle afin de rendre les Institutions indépendantes du Pouvoir, indépendance indispensable pour le système économique libéral. N’oublions pas que l’avant-garde des révolutions occidentales fut constituée majoritairement par les libéraux.

A ce titre, et parfois même malgré-soi, le libéral accepte de financer et entretenir les Institutions afin qu’elles gardent une plus large autonomie envers le Pouvoir politique. Visiblement, et à l’encontre de tout savoir de sens commun, les Instances de socialisation en termes de démocratie, notamment la Justice et l’Ecole, bénéficient de l’inattendu soutien de la part du puissant capitaliste. Cela tout simplement, parce que l’activité libérale est inconcevable en absence d’une grande autonomie accordée aux diverses Institutions. Aspect vérifiable historiquement, car la démocratie occidentale émerge simultanément avec l’apparition de l’économie libérale, et avec les institutions que ce modèle économique a développées.

Il revient à dire dès lors, que la démocratie occidentale repose avant tout sur l’argent du capitaliste. D’une part, parce que seul le capitaliste assure les moyens pour entretenir les Institutions indispensables au système socio-démocratique. Ensuite, parce que seul le capitaliste a l’intérêt de préserver l’indépendance d’Institutions, sachant que l’activité libérale repose elle-même sur l’autonomie d’Institutions.

Néanmoins, pour des raisons éthiques on n’accepte pas cette perspective. On fait éternellement appel à un héritage gréco-romain, bien que même de nos jours les Institutions grecques peinent à prouver leur indépendance envers l’Eglise Orthodoxe.

C’est le paradoxe de la pensée humaine, ou plutôt le déni de la réalité. Ce qui porte sur l’ambivalence attitudinale. D’une part, on hait l’Occident pour son passé colonisateur, mais d’autre part on l’adore pour son potentiel économique, d’où les vagues d’immigration entre l’Afrique et l’Occident. De même, on déteste le capitaliste pour son arrogance, mais en même temps on a besoin de son argent pour financer la démocratie. Sachant à ce propos, qu’environ 90% du total de la monnaie fiduciaire et scripturale qui entretien les Instances actuelles de démocratie relève de l’activité libérale, dite souvent capitaliste.


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20 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 15 décembre 2015 13:26

    « l’ambivalence attitudinale »


    merci, je ne l’avais pas dans ma collection.

    • Clark Kent M de Sourcessure 15 décembre 2015 13:29

      « 90% du total de la monnaie fiduciaire et scripturale qui entretien les Instances actuelles de démocratie relève de l’activité libérale, dite souvent capitaliste »


      et 100% des gagnants au loto ont acheté un billet.

      • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 15 décembre 2015 14:01

        « Démocratie » ?? la mot qui me fait bien rire ^^
        Un peu légère votre « analyse »

        « .. des acteurs sociaux ont intériorisé les valeurs de liberté et égalité dans une même connotation. »
        D’où, la relative schizophrénie des « citoyens », car « égalité et »liberté« s’excluent mutuellement.
        Et quid de la Franc-maçonnerie ou des loges d’où sont »sortis« ces »formules" ?
        Non, désolé, on est juste dans l’idéation, où le fantasme établit comme paradigme, dans les faits c’est bidon.


        • Ouallonsnous ? 16 décembre 2015 15:02

          @bouffon(s) du roi

          "Le Capitaliste n’a pas inventé la démocratie. Certes. Néanmoins, il assure les moyens pour entretenir les Institutions qui défendent les valeurs de la démocratie."

          Non, le capitalisme n’a pas inventé la démocratie mais il se développe et prospère dans le facho-sionisme comme on a pu s’en rendre compte depuis les débuts du XXiéme siècle !

          L’auteur a du confondre !


        • non667 15 décembre 2015 15:47

          pourquoi pas le droit de vote à partir de 3 ans avec comme bulletin de vote la photo d’un bonbon ?


          • tf1Groupie 15 décembre 2015 16:36

            Un article qui va faire grincer des dents « citoyennes »., mais qui laisse penser qu’Agoravox n’a pas un site de Gauche totalement radicale.


            • leypanou 15 décembre 2015 16:39

              « De même, on déteste le capitaliste pour son arrogance, mais en même temps on a besoin de son argent pour financer la démocratie.  » : d’où tient-il son argent ? du ciel ?

              " D’une part, on hait l’Occident pour son passé colonisateur, mais d’autre part on l’adore pour son potentiel économique, d’où les vagues d’immigration entre l’Afrique et l’Occident. " : l’auteur est sociologue, cela se voit. Des portugais frappés par la crise émigrent en Angola, ex-colonie portugaise, bizarrement.


              • Rmanal 15 décembre 2015 16:46

                "Le Capitaliste n’a pas inventé la démocratie. Certes. Néanmoins, il assure les moyens pour entretenir les Institutions qui défendent les valeurs de la démocratie." comme le faisait le système communiste.
                Vous essayez de corréler deux choses qui ne le sont pas, à savoir la Démocratie et le Libéralisme économique, que vous confondez dans un 2è temps avec le Libéralisme de Montaigne.
                Bref aucun intérêt sociologique.


                • tf1Groupie 15 décembre 2015 21:25

                  @Rmanal

                  Euh ... Communisme et démocratie, vous arrivez à les « corréler » ?


                • Rmanal 16 décembre 2015 10:39

                  @tf1Groupie
                  Non, et d’ailleurs je ne l’ai pas fait.


                • Ouallonsnous ? 16 décembre 2015 15:06

                  @tf1Groupie

                  Parfaitement dans la mesure ou le communisme est le partage des richesses, c’est à dire l’antagoniste parfait du libéro capitalisme qui lui se réclame du fachisme pour le bien de l’oligarchie !


                • Zolko Zolko 15 décembre 2015 18:05

                  1) Le capitalisme est un concept économique, la démocratie est un concept politique.
                   
                  2) Nos sociétés Européennes ne sont ni l’un, ni l’autre. Le système politique n’est pas une démocratie, mais plutôt une aristocratie élective, ou l’élection est appelé « démocratie » pour cacher sa vraie nature. Et le système économique n’est pas du capitalisme mais du « financiarisme », comme l’a montré le sauvetage du système financier en 2008 : dans un économie capitaliste, les banques auraient fait faillite et ceux qui avaient de l’argent à la banque seraient ruinés.
                   


                  • antyreac 15 décembre 2015 21:45

                    Le capitalisme peut prospérer sous tous les régimes politiques mais c’est sous la démocratie qu’il fait le plus grand bien à la population

                    Une démocratie qui se respecte ne peut pas se passer du capitalisme pour survivre.

                    • Ouallonsnous ? 17 décembre 2015 19:13

                      @antyreac

                      Vous portez mal votre avatar antyréac, c’est réac qu’il faut vous nommer !


                    • ddacoudre ddacoudre 15 décembre 2015 23:23

                      bonjour CBN

                      intéressant point de vue. si nous devons le concept de démocratie aux grecs, il, était plutôt effectivement synonyme de gestion de la cité par les oligarques ou les ploutocrates.
                      démocratie signifiant participation à la gestion de la cité sont extension à la gestion de l’état, voire du monde ou de l’univers peut s’envisager. la question qui demeure est qui participe à la prise de décision. si à juste titre tu souligne que l’existence se découpe entre dominant et dominé la démocratie n’a pas gommer cela, c’est effectivement l’émancipation humaine qui a lentement contribué dans le conflit permanent la participation des populations au choix de leurs destinés
                      c’est avec bonheur que tu souligne l’apport de la réformation qui en fut un moteur en sautant du domaine politique religieux au domaine laïque à partir de 1905 et au vote intégral des population en1944 avec le vote des femmes.
                      mais ce qui est contestable est la place que tu accordes au capitalisme.
                      dans le développement du libéralisme qui a surgit la réformation, l’organisation de la cité était fixé par des pouvoir essentiellement monarchique et le développement de la bourgeoisie ne réclamait que la liberté de l’enrichissement par le commerce, et il était convenu que le reste des sujets étaient de la main d’œuvre servile que seule les pénurie poussaient à des jacquerie, et au 17 et 18, voire 19 siècle il n’était pas envisagé par le patronat ou le capitalisme, (c’est à dire l’enrichissement par le travail d’autrui) de partager ou d’émanciper qui que ce soit appartenant à la plèbe. ce qui ne signifie pas que parmi eux il n’y eu pas des gens qui le firent, particulièrement parmi les ecclésiastiques par esprit de charité et de prosélytisme.
                      c’est parmi tout ces gens qui étaient en occident, chrétien, que l’évolution des débats théologiques ont fait naitre par la reprise de la philosophie grecque, importé par les musulmans, les prémisse de l’humanisme qui concourra à la déclaration universelle des droits de l’homme qui n’aura dans les années qui suivrons que des applications contraire, impérialisme napoléonien le retour de la royauté, et dnas chacune de ces représentation nous n’avons pas trouvé les tenant du capitalisme au coté de la défense des inégalité et des libertés. aujourd’hui il s’accommode parfaitement du régime communiste Chinois, et tous les pays du monde qui utiliser le système d’exploitation capitaliste n’étaient pas des démocraties.c’est en ce sens qu’ne fois Mitterrand disait s’il ne fallait commercer qu’avec des démocratie nous ne commercerions avec pas grand monde.
                      le capitalisme s’accommode de n’importe lequel des régimes politiques.
                      l’on ne peut absolument pas le retenir comme critère facilitant le développement de la démocratie.
                      en France durant la guerre froide il a soutenu la politique conventionnelle qui était un moyen d’endiguer le poids politique du parti communisme. une fois le communisme vaincu il ne fait aucun effort pour maintenir le liens social qui est un vecteur important du développement, d’une société démocratique où le peuple est décisionnaire, et doit donc disposer des moyens de décider de la gestion de la société c’est a dire comme les grecs d’antan, disposer des moyens financiers d’appliquer ses décisions.
                       or en 1973 c’est le patronna qui a suggéré au président VGE des dépôt obligatoires en banque et d’en finir avec la création monétaire par la banque de France.
                      mais tu as raison sur un point tout ce qui n’est pas essentiel et qui ne remet pas en cause sa domination il est prêt a financer d’autan plus qu’il le fait régler par le client0
                      durant des années entant qu’administrateur dans une asfo j’ai vainement essayer d’introduire des heures d’éducations au science humaine dans les stages de formation professionnelle, en vain. pire en 1969 je militait pour le développement de la formation professionnelle que rejetaient la plus part des employeurs et des salariés0 le capitalisme sévit partout dans le monde, c’est comme les pauvres s’il étaient susceptible de se révolter nous le saurions si le capitalisme était un vecteur de démocratie nous le verrions aujourd’hui.
                      http://ddacoudre.over-blog.com/2015/10/la-denatalite-est-la-marque-de-l-echec-du-capitalisme.html.
                      cordialement.


                      • OSS 118 17 août 2018 05:55

                        @ddacoudre
                        L’auteur du texte en question a très bien décrit le processus « capitalisme/démocratie ». Le capitalisme est un but. La démocratie est un moyen. Combattre l’un et pas l’autre n’a aucun sens. Beaucoup de gens n’aiment pas le capitalisme parce qu’ils estiment qu’ils ne sont pas riches, mais ils souhaitent le devenir. Aussi, ils pensent que la démocratie va les y aider. Ils oublient que celle-ci est, même en théorie, tout simplement la dictature du plus grand nombre au détriment des autres. N’en déplaise à Churchill ! Si tu fais toujours parti des autres, ce n’est pas terrible. En fait, la démocratie, tout comme la religion, l’état, s’accommodent très bien au jeu de la manipulation, des plus forts, des capitalistes eux-mêmes. Ce charmant binôme « capitalisme/démocratie » est quand même à l’origine de trois guerres mondiales...


                      • Spartacus Lequidam Spartacus 16 décembre 2015 09:13

                        Défendre la supériorité du capitalisme et de la démocratie. 

                        Cette évidence est dure a admettre quand tout une population a subit un endoctrinement Marxiste à l’école.

                        Le capitalisme a un grand défaut pour eux, il fait vivre les gens de leur travail, et une majorité préfère vivre de la redistribution du travail des autres. 


                        • CN46400 CN46400 17 décembre 2015 09:31

                          @Spartacus


                          « Le capitalisme a un grand défaut pour eux, il fait vivre les gens de leur travail »


                          Exemple : Mme Bétancourt et quelques autres........

                        • Jonas 18 décembre 2015 17:16

                          @CN46400
                           Il n’y a pas de Mme Bétancourt et quelques autres en Corée du Nord , à Cuba et au Venezuela , cela n’a pas préservé ces pays des échecs, dans tous les domaines depuis des années en plus de la privation de la liberté. Tant de souffrance pour arriver finalement à la gestion capitaliste. 


                        • Le p’tit Charles 16 décembre 2015 10:02
                          Le Capitalisme et la Démocratie...c’est comme la merde et la crème fraiche.. !

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