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Accueil du site > Actualités > Société > « Le ciel attendra », ou l’enfer de la radicalisation

« Le ciel attendra », ou l’enfer de la radicalisation

Voilà un film coup de poing, en prise directe avec l’actualité et l’action souterraine que conduit Daech grâce à ses réseaux sur notre territoire. Aux frontières de la fiction et du documentaire, ce film – ô combien perturbant ! – nous montre comment une lycéenne peut basculer dans la radicalisation islamique et à quel point il est difficile pour une autre lycéenne de se délivrer de l’embrigadement qui a été tout près de la conduire dans l’enfer syrien...

L’une se nomme Mélanie, elle a 16 ans et vit avec sa mère divorcée à Créteil ; parfaitement équilibrée, elle aime bavarder avec ses condisciples et jouer du Schubert sur son violoncelle. Jusqu’au jour où elle s’éprend d’un « prince » rencontré sur internet... L’autre se nomme Sonia, elle a 17 ans et vit elle aussi à Créteil où son père musulman et sa mère de culture française l’ont élevée sans histoire avec sa petite sœur. Jusqu’au jour où la police fait une irruption brutale dans l’appartement...

Avec ce nouvel opus, la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar réussit, sans pathos mais avec une puissance qui prend aux tripes, à plonger les spectateurs dans l’enfer du processus de radicalisation islamique, analysé ici avec beaucoup d’acuité. Sans jamais juger, la cinéaste met en scène ces deux jeunes filles avec un réalisme glaçant qui ne peut manquer d’interpeler tous les parents d’adolescents, aveugles le plus souvent aux signaux d’alarme d’un processus diabolique qu’ils ne savent pas décoder.

Naomi Amarger (Mélanie) et Noémie Merlant (Sonia) se montrent si impressionnantes dans l’irrésistible chute de l’une et la souffrance rédemptrice de l’autre que l’on en vient à oublier que ce sont deux comédiennes. À leurs côtés, Clotilde Coureau et Sandrine Bonnaire sont bouleversantes en mères désemparées tandis que Zinedine Soualem incarne un homme que l’on sent physiquement muré dans sa dévastation. Même Yvan Attal, furtivement présent lors d’une scène difficile, est parfait dans son rôle de père de Mélanie et nous livre une tirade d’une très grande force sur l’aveuglement parental.

La narration de cette double histoire croisée ne serait toutefois pas complète sans les remarquables interventions, dans son propre rôle, de l’anthropologue Dounia Bouzar*, créatrice en 2014 du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI). Consultante de la réalisatrice, elle apporte au film un éclairage tout à la fois pertinent et précieux sur le processus de conditionnement psychologique qui conduit tant de jeunes à se laisser séduire par un discours manipulateur dont la finalité dépasse de très loin un simple embrigadement sectaire.

Avec « Le ciel attendra  », l’on peut incontestablement parler d’un film d’utilité publique. Une œuvre au contenu pédagogique que l’on devrait montrer dans tous les collèges et tous les lycées de France. Un film que tous les parents gagneraient également à voir afin que nul ne puisse dire plus tard – et souvent trop tard – « Nous ne savions pas ».

Malgré la qualité de son action de déradicalisation, Sonia Bouzar connaît des échecs qui lui valent des critiques, notamment en rapport avec les subventions perçues par le CPDSI. Sur le fond, nul ne conteste cependant le bien-fondé de sa parole. 


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50 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 14 octobre 2016 09:04

    je ne mange plus de radis, j’ai peur d’être radicalisé ........


    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 09:17

      Bonjour, zygzornifle

      Amusant ! smiley

      Plus sérieusement, ce film montre parfaitement le processus qui peut amener des jeunes à basculer dans une idéologie destructrice sous couvert de salut de l’âme pour ces adolescents influençables et leur famille.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2016 09:28

      @Fergus

      il faut dire qu’avec les médias qui tartinent quotidiennement sur « le martyr de la Syrie » et « le méchant Assad », en quoi ceux qui partent faire le voyage en Syrie (au côté de Daesh) ne répondent-ils pas aux injonctions des journalistes et du gouvernement ?

      Pour mémoire, en septembre 2013, la France était à deux doigts d’intervenir militairement aux côtés de la rebellion syrienne, tandis que Manuel Valls s’alarmait dans le même temps d’une vague de départs de Français vers la Syrie.

      Dans cet imbroglio, qui s’y retrouve ?

      Une question me taraude : ceux qui s’alarment des « radicalisation » ne sont-ils pas des innocents aux mains pleines ?


    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 09:59

      Bonjour, Olivier Perriet

      Ces questions relèvent d’un autre débat : le film traite de ce qui se passe ici et maintenant sans porter de jugement, ni sur les comportements des deux jeunes filles ou de leur entourage, ni a fortiori sur les responsabilités géopolitiques qui ont permis à ces réseaux d’embrigadement islamiste de se développer dans notre pays.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2016 12:15

      @Fergus
      je n’ai pas vu le film, donc mon avis à ce stade est sans doute secondaire.

      Cela dit on ne peut expliquer le parcours d’un individu en se plaçant hors sol, hors contexte


    • Aristide Aristide 14 octobre 2016 13:20

      « @Fergus


       »le film traite de ce qui se passe ici et maintenant sans porter de jugement"

      Je n’ai pas vu le film, mais tout de même, comment peut on croire qu’un film ne porte en soi aucun jugement. C’est impossible, il y a des choix faits, une manière de raconter, la mise en exergue de certains moments, ... Enfin comment peut on croire qu’un film puisse être neutre, ne pas porter un jugement, ...

      L’histoire même dont j’ai lu quelques lignes fait état de jeunes filles converties par internet, ce qui ne correspond pas du tout au portrait type de la réalité des radicalisés. 95% des radicalisés le sont par un contact humain, 70 % sont des hommes et 80% sont majeurs. Là on décrit des jeunes filles mineures qui se radicalisent par internet. 

      En fait, il s’agit d’UNE vision d’UN cinéaste sur UNE réalité PARTICULIERE qui ne représente pas le phénomène dans sa complexité. Ce qui est d’ailleurs impossible dans une oeuvre de fiction.

      Notre chère ministre lui trouve une valeur pédagogique, bon, il me semble que cela peut constituer un début pour une réflexion plus large sur un phénomène très difficile à cerner. Le message porté par ces oeuvres qui se veulent didactiques est souvent contestable tellement elles simplifient, romancent le sujet, et masque la complexité.


    • zygzornifle zygzornifle 14 octobre 2016 13:21

      @Fergus
       

      avant c’était des sectes Moon et autres qui embrigadaient puis les groupes terroristes brigade rouge et autre ....

    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 13:31

      @ Olivier Perriet

      Le contexte, tout le monde le connaît peu ou prou, et ce n’est vraiment pas le sujet du film.

      Ce qui est mis en lumière ici, c’est le processus d’embrigadement sectaire plus particulièrement mis en œuvre dans le cadre de la radicalisation islamique, avec de possibles finalités terroristes. Ce processus et la cécité des parents, pourtant attentifs à leurs enfants et aimants, mais le plus souvent incapables de décoder les signaux d’alerte de la dangereuse dérive de leurs adolescents.

      Après avoir vu ce film, il est en revanche légitime pour une partie des spectateurs de se poser d’autres questions et certains ne manquent évidemment pas de le faire. Mais encore une fois ce n’était pas le propos de la réalisatrice, résolument centrée sur ce processus et les dégâts qu’il occasionne.


    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 13:44

      Bonjour, Aristide

      « comment peut on croire qu’un film ne porte en soi aucun jugement »

      C’est pourtant le cas : ce film ne juge ni la dérive des jeunes filles, ni la cécité des parents. Il constate et analyse le processus qui a été mis en œuvre.

      Cela dit, bien évidemment qu’il juge en filigrane les agissements à finalité criminelle des manipulateurs au service de Daech, mais en laissant les spectateurs tirer leurs propres conclusions de ces agissements.

      « il s’agit d’UNE vision d’UN cinéaste sur UNE réalité PARTICULIERE qui ne représente pas le phénomène dans sa complexité. »

      Personne, et surtout pas moi, ne prétend le contraire. Mais ce film n’est est pas moins très fidèle à la réalité des manipulations islamistes opérées via le net.

      « souvent contestable tellement elles simplifient, romancent le sujet, et masque la complexité. »

      Ce n’est assurément pas le cas de ce film. C’est pourquoi je vous invite à le voir avant de développer plus avant une argumentation décalée par rapport à ce qui est montré aux spectateurs. Le fait que Dounia Bouzar ait largement collaboré à ce projet donne à cet égard des gages de véracité, les jeunes filles mises en scène étant très proches de celles qu’elle a pu rencontrer dans ses actions de déradicalisation.


    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 13:59

      Bonjour, Robert Lavigue

      Procès ad hominem sans la moindre valeur et par conséquent déplacé !

      Désolé, mais je n’avais aucun présupposé sur le sujet, si ce n’est que je savais qu’il existait des processus de radicalisation via le net, mais sans en connaître les détails. J’ai donc appris des choses en voyant ce film et je ne suis pas surpris que mon opinion soit confortée par une majorité de ceux qui sont allés le voir en salle.

      Curieuse, cette manie qu’ont certains intervenants de mettre en cause un avis sur un film sans être eux-mêmes allé le voir ! Il est vrai que ce n’est pas la première fois sur ce site. Je me souviens même avoir déjà lu des commentaires du genre « Ce film est mauvais, et c’est la raison pour laquelle je n’irai pas le voir ! »  smiley

      Quant à Valaud-Balkacem, je ne me positionne évidemment pas en fonction de son opinion. Néanmoins, il est évident qu’elle a raison de trouver des qualités pédagogiques à ce film. Comme quoi elle ne dit pas des âneries sur tous les sujets !


    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 14:02

      Petit constat amusant : la note globale de cet article vient de baisser après deux interventions de personnes critiques mais n’ayant pas vu le film. Y aurait-il une relation de cause à effet ? smiley


    • Aristide Aristide 14 octobre 2016 14:06

      @Fergus


      Donia BOUZAR (*) est largement contestée dans son action de déradicalisation. Elle est aussi contesté pour sa position réitérée à de nombreuses occasions de refuser tout lien entre djihadisme et islam.

      Pour ce qui est des gages de véracité, de nombreux spécialistes et chercheurs ont largement dénoncé en leur temps la simplification extrême des analyses de cette spécialiste auto proclamée. 

      Sur le fond, admettez tout de même que le film parle d’un phénomène sous un angle plus qu’anecdotique en choisissant cette histoire plus que marginale et pas du tout représentative de la réalité. Des hommes majeurs radicalisés d’origine maghrébine et de culture musulmane radicalisés par le contact réel du salafisme c’est la réalité, ces jeunes filles mineures consultant internet, c’est une vision très marginale.

      Ce choix n’est surement pas sans raisons, par exemple la banalisation du phénomène en laissant penser que n’importe qui peut être dans ce cas. Évacuer aussi toutes les raisons sociétales autour de l’identité de français non assumée, le rejet social, les difficultés économiques, ...


    • Aristide Aristide 14 octobre 2016 14:20

      @Fergus


      Petit constat amusant : la note globale de cet article vient de baisser après deux interventions de personnes critiques mais n’ayant pas vu le film. Y aurait-il une relation de cause à effet ?

      C’est si important que cela ? Tout de même bizarre comme vous accusez sans aucune preuve, je n’ai pas l’habitude de plusser ou inversement. Quand aux personnes critiques, vous déformez, il ne s’agit déjà que des propos qui sont critiques, et pour ma part je mets plus en cause le film que votre article et votre vision. Si vous ne personnalisiez pas autant les critiques peut être le débat pourrait s’établir plus sereinement. Mais bon, ce n’est pas la première fois que vous transformez une critique, un avis en une attaque qui serait personnelle. 

      Relisez, svp, vous verrez que je porte sur ce film quelques critiques, sur la base de ce que j’ai lu du film et de ce que je savais de cette personne, de la radicalisation, .... Pour ce qui est de « ayant pas vu le film », j’ai pris l’habitude de consulter les avis de la presse, consulter les quelques critiques qui par expérience ne m’ont jamais entraîné dans une galère. 

      C’est ce que j’ai fait avant d’écrire ma réponse.

    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 14:34

      @ Aristide

      « C’est si important que cela ? Tout de même bizarre comme vous accusez sans aucune preuve »

      Ce n’est pas important du tout à mes yeux.

      Je n’accuse pas, je constate une concomitance dont je m’amuse d’autant plus que j’ai déjà constaté ce type de phénomène.

      Pour ce qui est de ce que vous avez lu du film, je vous invite à aller sur Allociné comme je l’ai fait en fin de matinée, et vous constaterez que, tant pour les critiques de la presse que pour les critiques des spectateur habitués à poster sur ce site, une très large majorité des opinions confortent le contenu de mon article.

      Cela me rassure sur le fait que je n’ai, semble-t-il, pas écrit d’âneries en rédigeant mon papier.



    • Aristide Aristide 14 octobre 2016 14:52

      @Fergus

      Vous êtes tout de même assez spécial. Il ne s’agit pas QUE de votre article. J’ai réagi sur le simple fait du décalage énorme entre ce film qui se veut illustratif de la radicalisation et la réalité statistique du phénomène. J’aime bien le cinéma de fiction, mais faire passer une fiction pour de la réalité et comme le ministre l’a fait en faire un « outil pédagogique » me parait abusif. 

      Encore une fois, vous pouvez trouver toutes les qualités à ce film, il n’empêchera que LE film est très éloigné de la réalité, vous n’etes pas en cause dans cette affaire. Sonia BOUZAR interprète son propre role, ce dispositif tend à créer une confusion en laissant penser que c’est du « documentaire » à la mode « cinéma vérité ». Ce qu’il n’est pas.

      Pour ce qui est de Sonia BOUZAR, je vous encourage à consulter ce petit article



    • Aristide Aristide 14 octobre 2016 16:03

      @Robert Lavigue


      Remarquez que nous brillons par notre nullité en étoiles et que l’auteur est au plus haut. Ne devrais-je me contenter de dire « Merci pour cet article, cher Fergus ». Peut être ne subirais-je plus l’ignominie de l’étoile qui ne brille point.

      Mme Bouzar assure un glissement sémantique assez significatif en décidant de changer la signification du sigle : CPDSI créé avec les fonds de l’Etat signifiait : « Centre de Prévention contre les Dérives Sectaires liées à l’Islam » il devient "Le Centre de Prévention, de Déradicalisation et de Suivi Individuel. 


    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 16:23

      @ Robert Lavigue

      Dounia Bouzar ne nie pas, au sens large, le lien entre l’Islam et le djihadisme islamique, les deux appuyant leur dogme sur un même texte sacré ; ce qu’elle souligne, c’est le fait que le djihadisme de Daech est inhérent à un Islam dévoyé et sectaire qui n’a rien à voir avec la pratique normale de la religion ; de ce fait, le lien n’a aucune pertinence aux yeux de la grande majorité des musulmans qui ne se reconnaissent pas dans cette lecture intégriste et criminelle du Coran.

      « choisir cet angle marginal pour décrire un phénomène »

      Procès d’intention à la réalisatrice, cette fois : à aucun moment, elle n’a prétendu décrire dans ce film la réalité de la radicalisation dans toutes ses composantes, elle a zoomé sur l’embrigadement via internet, et rien d’autre. 

      Sur les fratries de djihadistes, je suis d’accord avec vous, mais là encore, ce n’est pas le sujet du film : ce que la réalisatrice a voulu montrer, en se basant sur des cas avérés, c’est que la radicalisation d’un adolescent peut toucher n’importe quelle famille, musulmane ou pas, et y faire des dégâts considérables.

      Ne vous fatiguez pas pour le « rituel », je n’y attache pas la moindre importance !


    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 16:28

      @ Aristide

      La changement d’appellation du CPDSI ne change rien au fond : il s’agit toujours d’éduquer, de prévenir, et plus encore de conduire des actions individuelles et collectives de déradicalisation. Une tâche ô combien difficile qui ne débouche malheureusement pas toujours sur des succès tant le challenge est ardu.


    • Aristide Aristide 14 octobre 2016 17:15

      @Fergus

      Si, cela change au fond, la radicalisation se produit très majoritairement dans le cercle d’islamistes souvent autour d’un imam ou d’un chef. Nier le lien de relation avec l’Islam est refuser le diagnostic. Que diriez vous si on refusait de faire le lien entre les anti-IVG et mariage pour tous et intégristes cathos.


      Comment résoudre un problème sur ces bases, lisez le site, en place de belle paroles vous vous rendrez compte de l’inanité de la démarche.Un passage très savoureux sur la madeleine de Proust, je vous liasse découvrir la farce ...

      PS : Robert Lavique est souvent assez ... efficace dans ses remarques, même si l’on ne partage pas ses idées politiques, il me semble que reconnaître le bien fondé de ses constats n’est pas avaliser les conséquence qu’il en tire. 

    • Fergus Fergus 14 octobre 2016 19:27

      @ Aristide

      « Si, cela change au fond, la radicalisation se produit très majoritairement dans le cercle d’islamistes souvent autour d’un imam ou d’un chef. »

      Vous aurait-il échappé que le sujet du film n’est pas la radicalisation dans toutes ses formes, mais une forme particulière de radicalisation et les dégâts qu’elle provoque dans les familles. « Le ciel attendra » est une sorte de docu-fiction basé sur des faits avérés, mais en aucun cas un film universitaire traitant le problème de la radicalisation d’une manière exhaustive. Or, c’est ce que vous vous obstinez à chercher...

      « Que diriez vous si on refusait de faire le lien entre les anti-IVG et mariage pour tous et intégristes cathos. »

      Précisément, ce lien est évident. Comme il est évident qu’il n’engage en rien les catholiques ordinaires qui ne se reconnaissent pas du tout dans les allumés de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Votre exemple apporte de l’eau à mon moulin ! smiley 


    • gruni gruni 14 octobre 2016 10:06

      Bonjour Fergus


      Je n’ai pas vu ce film, par contre j’en ai entendu parler en bien. Ton avis confirme que « Le ciel attendra » est film important et d’utilité publique. L’atout majeur de Daech est bien sûr l’ignorance, certains jeunes sont des proies faciles. Que faire d’autre qu’essayer d’éduquer. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines, la radicalisation est un véritable cancer qui n’est pas prêt d’être éradiqué.

      • Fergus Fergus 14 octobre 2016 10:38

        Bonjour, gruni

        « la radicalisation est un véritable cancer qui n’est pas prêt d’être éradiqué »

        C’est malheureusement une évidence : le combat sera très long et très difficile.

        C’est pourquoi un film comme celui-ci peut se révéler très utile aux adolescents auxquels il montre comment ils peuvent, de manière insidieuse, se laisser embarquer dans un processus destructeur qui, en s’appuyant sur les affects, joue de leur innocence ou de leur naïveté.

        Utile également aux parents, trop souvent aveugles ou sourds, malgré leur bonne volonté et ce qu’ils croient être leur vigilance, aux éléments ténus qui signalent le danger mais qu’ils ne perçoivent pas comme des alarmes.

        Comme dans le film, nombre de parents d’adolescents partis « faire le djihad » avouent n’avoir rien vu venir, jusqu’au moment où il a été trop tard.


      • SamAgora95 SamAgora95 14 octobre 2016 15:23

        Article qui démontre la puissance de la propagande médiatique, ils parviennent a nous noyer dans un verre d’eau. 


        SORTEZ, allez rencontrer les gents, vos voisins,vos collègues... OU VOYEZ+VOUS DE LA RADICALISATION.. HORMIS AU JOURNAL DE TF1 ET BFM...si on les écoutent nous serions littéralement noyés sous des millions de musulmans radicalisés.

        Vous ne voyez pas que leur but est de créer la psychose ? Vous ne voyez pas que nos dirigeants aident les amis de DAESH (Arabie Saoudit, Israel), quand ils n’interviennent pas directement pour les ravitailler en armes et vivres ? 

        Vous ne voyez pas que tous les soient disant terroristes Français ne sont jamais jugés ? Vous ne voyez pas qu’ils cherchent à encourager les jeunes de banlieue à partir en Syrie et qu’ils leur facilitent le voyage ?


        Même les musulmans les plus croyants et pratiquants que j’ai rencontré ne voient pas pourquoi des musulmans s’en prendraient à la Syrie et ne voient pas l’intérêt d’un djihad en Syrie ! Par contre à l’unanimité aucun d’eux ne soutient les dirigeants d’Arabie Saoudite !



        • Fergus Fergus 14 octobre 2016 16:38

          Bonjour, SamAgora95

          Ce n’est pas parce qu’un phénomène reste marginal qu’il n’existe pas. Les cas de radicalisation existent bel et bien, et lorsqu’ils touchent des familles sans histoire très éloignées des pratiques religieuses intégristes, ils sont dévastateurs !

          « leur but est de créer la psychose ? »

          Cette affirmation relève à mon avis du fantasme. Environ 300 films français sortent en salle chaque année. A ma connaissance, celui-ci est le seul qui ait abordé ce sujet cette année et je me souviens pas d’un film sur ce thème l’année dernière. On est bien loin d’une propagande délibérément orchestrée.

          « Vous ne voyez pas qu’ils cherchent à encourager les jeunes de banlieue à partir en Syrie et qu’ils leur facilitent le voyage ? »

          Si vous le dites ! smiley


        • SamAgora95 SamAgora95 14 octobre 2016 17:32

          @Fergus

          La psychose n’a pas pour origine ce film en particulier, ou le monde du cinéma, mais les médias en général.
          Pourquoi chercher à amplifier un phénomène marginal, pourquoi lui donner plus d’audience qu’il ne le mérite ?

          Je ne nie pas l’existence de la radicalisation, elle est en réalité présente dans toutes les religions et de tout temps et avec la même proportion...Alors je me pose une question, pourquoi est-elle sous le feu des projecteur pour la religion musulman ou moment où cela arrange nos dirigeants, croyez-vous sincèrement que le terrorisme c’est installé en Irak, Syrie, Libye par hasard ? croyez-vous réellement qu’il est combattu par les plus grandes puissances depuis 15 ans alors même qu’au lieu de reculer il progresse ? détruisant au passage les pays qui étaient déjà la cible de l’administration Bush dans le plan de remodelage du moyen orient ?

          Quand aux jeunes qu’on cherche à envoyer en Syrie pour alimenter le chaos, ce n’est pas une invention.Comment font ces jeunes pour aller Syrie aussi facilement, lorsqu’un politicien nous raconte que les jeunes parti en Syrie n’ont rien à craindre s’ils reviennent, que la république leur pardonnera et les accueillera avec un chocolat chaud et des croissances + maison de remise en forme, mois j’appelle ça de l’encouragement.


        • Fergus Fergus 14 octobre 2016 17:58

          @ SamAgora95

          « Je ne nie pas l’existence de la radicalisation, elle est en réalité présente dans toutes les religions et de tout temps et avec la même proportion...Alors je me pose une question, pourquoi est-elle sous le feu des projecteur pour la religion musulman »

          Qu’il y ait des radicalisés dans toutes les religions, c’est un fait. Mais toutes ces religions n’appellent pas au « djihad » et encore moins à commettre les attentats les plus meurtriers dans la population civile. Cette différence justifie le regard particulier porté sur ce phénomène.

          Sur les causes originelles de l’émergence de Daech, je ne nie pas les évidentes responsabilités des occidentaux, notamment dans la récupération des « printemps arabes » récupérés au Moyen-Orient pour servir les intérêts géopolitiques des pays de l’Otan. Mais comme je l’ai écrit plus haut, ce n’est pas le sujet du film.

          Pour ce qui est des jeunes que l’on cherche à « envoyer en Syrie pour alimenter le chaos », je n’y crois pas un instant. Et ceux qui en reviennent sont bien loin d’être accueillis « avec un chocolat chaud et des croissants + maison de remise en forme ». Tout cela relève de bobards véhiculés sur le net pour cibler des politiques qui n’ont pas besoin de cela pour être - à juste titre - pointés d’un doigt accusateur.


        • SamAgora95 SamAgora95 15 octobre 2016 12:55

          @Fergus

          http://www.europe1.fr/societe/radicalisation-il-y-a-urgence-a-trouver-une-solution-pour-ceux-qui-reviennent-2813227


          -> « Apolologie du terrorisme », le gars part en Syrie chez les terroristes et ça serait le paradis, il prend tout juste 2 ans de prison (si tu vole une pomme tu prends plus cher).Pour moi le message de ce reportage de 20minutes est claire, il s’agit d’un encouragement.


          Extrait de l’article de france24 :

          « Par un accompagnement individualisé, une prise en charge psychologique et un encadrement
          renforcé, ces jeunes devraient retrouver toute leur place dans notre société »,
          a expliqué mercredi Manuel Valls"



        • moderatus moderatus 14 octobre 2016 16:32

          Bonjour Fergus,

          J’ai lu votre article qui me donne envie de voir ce film, Je ne peux en avoir pour l’instant aucun jugement ,mais votre enthousiasme est communicatif.

          le sujet est très grave et j’ai un a priori sur l’efficacité de la radicalisation. Si ce sont des prémisses de radicalisation peut être,mais si la radicalisation est profonde j’ai des doutes.

          Combien de gens sont morts pour ne pas renoncer à leur croyance , à leur foi, à leur idéal.
          le travail de Daesh sur les jeunes cerveaux est bien construit, il leur propose une lutte un idéal, un rêve, une utopie, une récompense après leur sacrifice, ce que nous n’avons pas su faire, je parle de l’idéal, de projet d’avenir.
          Alors des centres de dé radicalisation dont il est question, je n’en attends pas grand chose.

          peut être qu’un film bien fait aura un effet sur certaines jeunes âmes , j’irai voir le film

          salutations


          • Fergus Fergus 14 octobre 2016 16:47

            Bonjour, moderatus

            Merci pour votre commentaire.

            Vous avez parfaitement compris la problématique qui a conduit la cinéaste à réaliser ce film. Lorsque vous écrivez que Daech « leur propose une lutte un idéal, un rêve, une utopie, une récompense après leur sacrifice », vous êtes au cœur de la manipulation, et le film illustre très bien, et de manière glaçante, la manière dont se met en place ce piège mortifère. Je n’en dis pas plus...


          • Albert123 14 octobre 2016 18:41
            ça me donne encore moins envie de voir ce truc qu’un blockbuster US du moment avec son super méchant d’origine ... russe.

            je suis pas assez néo con certainement pour supporter le laid et le faux.

             






            • Fergus Fergus 14 octobre 2016 19:10

              Bonsoir, Albert123

              Vous êtes évidemment libre d’agir comme cela vous convient.

              Mais que peut bien vouloir dire cette phrase : « je suis pas assez néo con certainement pour supporter le laid et le faux » ?


            • fatizo fatizo 14 octobre 2016 18:45
              Bonsoir fergus
              Belle idée que ces 2 histoires qui s’entrecroisent . Celà permet de mieux comprendre tous les ressorts du processus de radicalisation de cette jeunesse.
              Par contre j’ai été un peu gèné par la présence de Dounia Bouzar, comme si on cherchait à un moment à nous emmener dans le documentaire.
              Celà nuit un peu à la qualité du film. Mais la force du sujet et son interprétation valent le déplacement.

              • Fergus Fergus 14 octobre 2016 19:18

                Bonsoir, fatizo

                Oui, l’idée d’entrecroiser les deux récits est excellente et donne de la force à cette dénonciation du processus.

                Pour ce qui est de la présence de Dounia Bouzar, j’ai moi-même été sinon gêné, du moins surpris lors de sa première intervention, puis j’ai trouvé qu’elle était finalement à sa place, que ce soit pour la question vestimentaire ou pour décrire les mécanismes de séduction utilisés sur le net.

                « la force du sujet et son interprétation valent le déplacement. »

                C’est bien mon avis, et c’est là le principal.


              • Moonlander Moonlander 14 octobre 2016 22:59

                http://www.veteranstoday.com/2015/11/09/boutiche/

                Traduit en français dans le même article.

                • Fergus Fergus 14 octobre 2016 23:12

                  Bonsoir, Moonlander

                  Merci pour ce lien : du grand délire ! Si le sujet n’était pas si grave, ce serait presque distrayant.


                • alinea alinea 15 octobre 2016 00:32

                  Fergus,
                  Cela corrobore ce que j’ai écrit, dans mon article sur les quartiers prioritaires, propos qui me furent tenus par une éduc spé dans les quartiers ! Ce qui avait fait partir une blanche, retrouvée par son père, prof, à Valencia ( dont j’ai appris après que c’était une plaque tournante de départs en Syrie !).


                  • Fergus Fergus 15 octobre 2016 09:14

                    Bonjour, alinea

                    Ceux qui mettent en doute le réalisme de ce film se plantent complètement : comme tu le soulignes avec cet exemple, les personnages du film incarnent des adolescentes et des parents directement calqués sur des personnes en chair et en os qui se sont trouvés - ou se trouvent encore - au cœur de la problématique de la radicalisation.


                  • troletbuse troletbuse 15 octobre 2016 08:39

                    Avec cette propagande sur la radicalisation, Daech ?? a même réussi à radicaliser des militaires de Saumur. Mais il ne faut surtout pas en parler, hein Fergus ? Je ne savais pas que Molins, un procureur "pas lâche, comme dirait Flamby) est descendu. Bizarre , non ? Pour étouffer l’affaire, probablement. smiley


                    • Fergus Fergus 15 octobre 2016 09:31

                      Bonjour, troletbuse

                      Qu’il y ait ici et là des militaires radicalisés ou en voie de l’être ne fait guère de doutes. Pourquoi l’armée serait-elle plus à l’abri que les autres corporations ?

                      Pour ce qui est des prétendus radicalisés de Saumur, c’est un bobard : l’affaire a été montée en épingle après que des habitants aient signalé une camionnette dans laquelle étaient visibles des documents de propagande en arabe et un drapeau de l’EI. Trop visibles pour que cela soit sérieux : il s’agissait d’un exercice du Centre interarmées effectué dans les conditions les plus proches possibles du réel. Les habitants de Saumur, ville où j’ai passé trois jours début octobre, en rigolent encore. Quant aux militaires en garnison dans la région, ils n’ont rien de radicalisés si j’en juge par les comportements et les propos d’une quinzaine d’entre eux, présents un soir dans le même restaurant que mon épouse et moi*.

                      * en l’occurrence la très quelconque Auberge Saint-Pierre ; lui préférer l’Aromate ou le Bistrot de la place. 


                    • troletbuse troletbuse 15 octobre 2016 10:10

                      Par qui a-t-elle été montée en épingle ?????????? Donnez-moi les merdias qui en ont parlé. Votre réponse sonne faux. Molins se déplace pour des broutilles ? Je vais imprimer des drapeaux de Daech afin de faire rire les habitants de ma ville. Sûr que ça les fera rire !!!!!! On pourrait même conseiller à tous les pseudo-comiques actuels de monter en scène avec ce drepeau. Très rigolo, n’est-ce pas ? On aura tout vu sous Flamby. Vous ne répondrez pas ,Fergus
                      Vous êtes un très bon soldat de ma propagande gouvernementale


                      • troletbuse troletbuse 15 octobre 2016 10:58

                        @troletbuse
                        Oh, j"ai oublié : Et le drapeau avec la croix gammée ? Les Saumurois se seraient peut-être roulés par terre, de rire naturellement.


                      • Fergus Fergus 15 octobre 2016 11:17

                        @ troletbuse

                        N’étant pas « un très bon soldat de la propagande gouvernementale », je vous retourne le compliment : n’êtes-vous pas « un très bon soldat de la propagande complotiste » ?

                        Lorsque je parle d’« affaire montée en épingle », c’est évidemment au plan local que je faisais allusion. Quant aux personnes qui m’ont relaté cette histoire, le moins que l’on puisse dire était qu’il ne s’agissait pas de supporters de Hollande ni de benêts crédules prêts à avaler n’importe quelle soupe gouvernementale.

                        Je confirme donc ce que j’ai écrit ci-dessus en précisant qu’outre ce qui m’a été dit sur place par des habitants de Saumur, le Courrier de l’Ouest - pas précisément pro-hollandais - a démenti qu’il y ait eu une affaire de militaires radicalisés. Qui plus est, ce journal n’a jamais fait allusion à un drapeau nazi. Enfin, je confirme qu’à Saumur, l’on s’amuse beaucoup de cette affaire née d’une interprétation erronée d’une poignée d’ouvriers viticoles en insertion.

                        Cela dit, si vous avez des documents qui accréditent la version islamiste relativement aux explications de l’autorité militaire et aux mises au point de la presse locale, faites-les nous connaître...


                      • troletbuse troletbuse 15 octobre 2016 12:56

                        @Fergus
                        Ne faites pas semblant de prendre mes propos au pied de la lettre. Vous savez très bien de quoi je parle. Vous feriez un bon politique qui répond à côté Je n’ai pas dis qu’il y avait de drapeaux nazis. Mais comme les drapeaux de daech vous font rire, quid des drapeaux nazis ? Et vous n’avez pas dit que vous parliez au plan local.... bien sûr.
                        Et puis parler de complotisme et de militaires radicalisés, ca ne tient pas debout. Pour un complotiste, ces ustensiles pouvaient servir à d’autres fins non avouables. et non à des militaires radiicalisés. . Je remarque aussi votre mépris pour ces gens en insertion qui ne peuvent être que des ivrognes ayant eu des visions. Je me demande même pourquoi le procureur a saisi le matériel pour cette histoire de fous, d’après vous


                      • Fergus Fergus 15 octobre 2016 13:35

                        @ troletbuse

                        Les drapeaux de Daech pas plus que les drapeaux nazis ne me font rire. Et ils ne font pas rire les habitants de Saumur. Ce qui les amuse, c’est qu’une mise en scène de militaires destinée sans doute à rendre leur rôle plus crédible ait pu déboucher sur le début d’un psychodrame. Cela dit, je reconnais bien volontiers que cette maladresse digne des Pieds-Nickelés n’est au final pas très drôle.

                        « vous n’avez pas dit que vous parliez au plan local »

                        En effet, je n’ai pas pensé à préciser dans la mesure où il n’y a pas eu de relais nationaux, l’affaire étant circonscrite à l’Anjou.

                        « Je remarque aussi votre mépris pour ces gens en insertion qui ne peuvent être que des ivrognes ayant eu des visions »

                        Du grand n’importe quoi ! J’ai moi-même collaboré avec des entreprises d’insertion et entretenu d’excellents rapports avec les jeunes ou les handicapés employés dans ce cadre. Qui plus est, je n’ai à aucun moment écrit que ces employés avaient eu la berlue : ils ont bel et bien vu les journaux arabes et le drapeau islamique dans la camionnette. Ce ne sont pas eux qui sont en cause, mais les militaires qui ont poussé le souci du détail véridique à un niveau ridicule Merci de ne pas déformer mes propos ni me prêter des propos ou des intentions complètement délirants !

                        Qu’il y ait eu saisie du matériel à titre conservatoire, c’est possible, mais tout cela semble avoir été éclairci, fort heureusement.


                      • troletbuse troletbuse 15 octobre 2016 15:07

                        @Fergus
                        Vous mentez comme vous écrivez, mon cher Gergus. Les ouvriers ont simplement vu 3 personnes qui avaient l’air de déguerpir avec une camionnette et ils ont alerté la police. Et c’est la police qui a trouvé les drapeaux et les journaux arabes dans la cache et qui ont averti la hiérarchie quji s’est empressé d’envoyer l’artillerie lourde afin de tout planquer.
                        les militaires qui ont poussé le souci du détail véridique à un niveau ridicule Ca veut dire quoi le souci du véridique ???? Expliquez
                        C’est vous, Fergus qui êtes ridicule. De la belle écriture de bois. Vous êtes comme Hollandouille : Plus vous voulez prouver, plus vous vous enfoncer


                      • Fergus Fergus 15 octobre 2016 15:30

                        @ troletbuse

                        Merci pour ces précisions ; je me suis contenté de rapporter ce qui m’a été dit à Saumur, et très franchement je n’ai pas grand chose à faire de cette péripétie dont vous nous rebattez les oreilles, bien loin du film auquel j’ai consacré cet article.

                        Je n’ai donc pas plus intérêt à mentir - dans quel but ? - qu’à me moquer d’ouvriers d’insertion comme vous l’avez affirmé de manière diffamatoire.

                        Merci pour vos contributions, comme toujours nuancées et courtoises ! smiley smiley smiley


                      • legrind legrind 15 octobre 2016 20:06

                        J’ai lu La France Djihadiste d’Alexandre Mendel qui règle son sort à la petite entreprise de Dounia Bouzar ( & aussi la com’ plus qu’ambiguë de Latifa Ibn Ziaten ). Sur le film proprement-dit, il me semble que cet article dit quoi en penser , si on n’est pas en mode bisounours : Le ciel attendra : outil pédagogique contre le djihad ou instrument de diversion ?


                        • Fergus Fergus 16 octobre 2016 09:25

                          Bonjour, legrind

                          Merci pour ces liens.

                          Qu’Alexandre Mendel s’en prenne à Dounia Bouzar et même à Latifa Ibn Ziaten est tout sauf surprenant, cet auteur étant un pamphlétaire avéré plutôt proche des idées de l’extrême-droite. Cela dit sans chercher à me faire l’avocat de Dounia Bouzar dont l’action montre effectivement des limites, mais on ne réussit rien si l’on ne tente rien.

                          L’article d’Alexandre Devecchio est nettement plus intéressant car il soulève des questions pertinentes. La limite de son exercice est, comme certains intervenants sur ce fil, de critiquer le film pour ce qu’il n’a pas montré. Et là, on marche sur la tête, un peu comme si l’on reprochait à un réalisateur d’avoir zoomé sur un épisode de la 2e Guerre mondiale sans l’avoir fait précéder d’un récit didactique sur les origines du conflit et sur les différentes voies qu’ont pris les ralliements à l’envahisseur.

                          Encore une fois, la cinéaste a agi comme tous les cinéastes : elle a choisi un sujet qui lui tenait à cœur et a bâti un scénario solide et bien documenté, en l’occurrence en zoomant sur une forme de radicalisation, sans la moindre volonté de mettre en scène la radicalisation dans sa globalité. Doit-on lui en faire le reproche ? Ce serait totalement aberrant. C’est pourquoi je persiste à affirmer que l’on fait à la réalisatrice un très mauvais procès.

                          Surtout lorsqu’on s’appuie sur l’opinion de Najat Vallaud Belkacem comme si cette opinion très favorable au film était disqualifiante, la ministre de l’Education étant de toute manière disqualifiée aux yeux d’une partie des intervenants quoi qu’elle dise et fasse. N’importe quoi !


                        • Fergus Fergus 16 octobre 2016 09:27

                          Bonjour, Robert Lavigue

                          Je vous renvoie à ma réponse ci-dessus à Legrind.

                          Aucune « ire » dans mes propos, mais une grande consternation pour les raisons que je viens d’évoquer.


                        • Fergus Fergus 16 octobre 2016 14:48

                          @ Robert Lavigue

                          Je ne disqualifie pas Mendel, je me méfie simplement des écrits d’un homme dont le fonds de commerce est la polémique. Quant à Vallaud-Belkacem, je ne la soutiens pas ici comme ministre, mais uniquement parce qu’elle dit, en rapport avec ce film, que le ciel est bleu, ce que je confirme en l’occurrence.

                          Car oui, il y a un aspect indiscutablement pédagogique, notamment dans les mises en garde illustrées du processus de radicalisation des jeunes. C’est très bien fait, et ressenti comme tel par les personnes qui ont vu le film. Rien de douteux, par conséquent, et pas de pathos, ce que reconnaissent volontiers les critiques professionnels de tous bords, y compris des médias de droite.

                          Très franchement, je ne vois pas où se situent les vertus pédagogiques de « La grande vadrouille », qui n’est rien d’autre, à mes yeux, qu’une farce populaire distrayante sur fond d’occupation allemande.

                          D’accord avec vous pour souligner la grande valeur d’œuvres comme « La traversée de Paris » (fiction) et « Le Chagrin et la Pitié » (documentaire) qui me touchent tout particulièrement, la première parce que je considère Marcel Aymé comme l’un des très grands auteurs français, le seconde parce qu’elle s’appuie sur le cas de Clermont-Ferrand où ma mère était étudiante à l’époque.

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