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Accueil du site > Actualités > Société > Le racisme et le tabou de la filiation

Le racisme et le tabou de la filiation

Paradoxalement, un multiculturalisme très marqué est le signe d'une société avec des frontières internes, dont les membres se ferment à ceux qui ne sont pas de leur groupe. Tandis qu'un multiculturalisme plus atténué est le signe d'une société sans frontières internes, dont les membres sont ouverts à tous les autres.
    
 En effet, si dans une même société, il y a plusieurs groupes qui sont assez séparés les uns des autres, et entre lesquels il y a peu de mariages, alors peu à peu, chacun des groupes aura ses ancêtres à lui, qu'il ne partagera pas beaucoup avec les autres groupes. Inversement, si tous les gens d'une même société vivent les uns avec les autres, et se marient les uns aux autres, sans que cela dépende trop d'une appartenance à un même groupe, alors peu à peu, tout le monde dans la société partagera les mêmes ancêtres.

 Dès lors, il apparaît qu'un modèle multiculturel très marqué, dans lequel il y a plusieurs cultures au même niveau, ne peut avoir durablement pour support, qu'une société à l'intérieur de laquelle perdurent des frontières très marquées, qui séparent des groupes entre lesquels il y a peu de mariages : chaque culture étant celle de l'un des groupes assez séparé des autres. Et inversement, une société à l'intérieur de laquelle il n'y a pas de frontières marquées, où donc les gens se marient les uns aux autres indépendamment d'une appartenance à tel ou tel groupe, est naturellement le support d'un modèle multiculturel plus atténué, dans lequel il y a une culture commune qui est celle de toute la société, et d'autres cultures éventuellement mais qui ont une place secondaire.

 Le racisme s'est beaucoup fondé sur des manières particulières de voir la filiation. La filiation était pour lui, ce par quoi se transmettait la race, par les gènes. La filiation, qui permet de distinguer des groupes de gens ayant une ascendance commune, justifiait que les gens de ces différents groupes ne se mélangent pas ; elle justifiait le droit du sang à l'encontre du droit du sol.

 On a alors trop cru qu'une réflexion sur la filiation ne pouvait que conduire au racisme : la filiation est devenue tabou. On a oublié que la filiation est une puissante charpente de la société : elle est, à travers la cellule familiale, un puissant vecteur de transmission de la culture ; elle est un lien puissant entre les individus, entre les membres d'une même famille, qui fait naitre de puissants sentiments d'obligation, de gratitude et de fraternité ; elle participe à la construction de l'identité de l'individu. On a oublié aussi que, si la filiation distingue les gens quand on regarde vers le passé leurs ascendances séparées, elle peut aussi rapprocher les gens quand on envisage dans l'avenir, la descendance commune qu'ils pourraient avoir.

 Loin de conduire au racisme, une réflexion sur la filiation peut être un antidote au racisme. Elle peut préserver du racisme tous ceux qui veulent que leur société garde une certaine continuité culturelle, et qui deviennent racistes en s'imaginant que les immigrés et leur descendance menacent la culture de leur société. Très vite les descendants des immigrés partageront la même ascendance principale que les autres membres de la société, si, après que la société ait ouvert les portes de ses postes frontaliers à eux ou à leurs ancêtres, les immigrés et descendants d'immigrés s'ouvrent aux autres membres de cette société, et les autres membres de cette société s'ouvrent à eux, jusqu'à ce degré suprême d'intimité qu'on atteint en se mariant et en faisant des enfants.

 Inversement, loin de préserver la société du racisme, le tabou sur la filiation risque fort de devenir quelque chose qui nourrit le racisme. Car ce tabou n'empêchera pas aux courants politiques racistes de parler de la filiation, en ne l'envisageant que comme quelque chose qui conduit à leurs opinions racistes. Tandis que les courants politiques non racistes et les médias, imprégnés de ce tabou, répèteront qu'il ne faut pas parler de la filiation, que la filiation n'existe pas, et qu'il est raciste d'en parler ou de croire qu'elle existe. Les courants politiques racistes d'une part, et d'autre part les courants politiques non racistes et les médias, diront donc, chacun à leur manière, une même chose : parler de filiation ou admettre qu'elle existe conduit au racisme. Et beaucoup de gens légers d'esprit pour qui la filiation existe et est importante se laisseront alors persuader que, puisque pour eux la filiation existe et est importante, c'est qu'ils sont racistes.

Avoir des ancêtres : comment la filiation structure le monde en sociétés, et charpente les sociétés.

 Les liens de filiation sont constitutifs, pour chaque habitant du monde, d'un arbre généalogique ascendant, ou d'une ascendance, et d'un arbre généalogique descendant, ou d'une descendance. L'arbre généalogique ascendant comprend l'individu lui-même, puis ses parents, puis ses grands-parents, puis ses arrière-grands-parents, etc... L'arbre généalogique descendant comprend l'individu lui-même, puis ses enfants, puis ses petits-enfants, etc...

 Les ascendances de deux individus se croisent au niveau de leurs ancêtres communs : les ascendances des frères se croisent au niveau des parents ; les ascendances des cousins se croisent au niveau des grands-parents ; les ascendances de l'oncle et du neveu se croisent au niveau des parents de l'oncle qui sont les grands-parents du neveu ; etc...

 Si deux personnes ont un ancêtre commun, et se marient, alors cet ancêtre commun a plusieurs occurrences dans l'ascendance de leurs descendants : en tant qu'ancêtre de chacune de ces deux personnes. Ainsi, un ancêtre peut avoir plusieurs occurrences dans l'ascendance d'une personne.

 L'ascendance d'un individu comprend 2 parents, 4 grands-parents, 8 arrière-grands-parents, etc... : si on continue ainsi, on se rend compte que chaque individu a 2 x 2 x ... x 2 (d fois) occurrences d'ancêtres à la d-ème génération précédente. Chaque individu a donc environ 1000 occurrences d'ancêtres à la 10ème génération précédente (qui vivaient il y a 250 ans), 1 million d'occurrences d'ancêtres à la 20ème génération précédente (qui vivaient il y a 500 ans), et 1 milliard d'occurrences d'ancêtres à la 30ème génération précédente (qui vivaient il y a 750 ans). Mais parmi ces 1 milliard d'occurrences, beaucoup sont des occurrences de mêmes ancêtres.

 Un fait majeur qui fait l'unité d'une société, va alors avoir un effet déterminant sur la structure des ascendances des habitants du monde. Les membres d'une même société ont beaucoup plus tendance à se marier entre eux qu'à se marier avec des membres extérieurs à leur société. La société devient alors un peu comme un lot de ficelles, qui réunissent les arbres généalogiques ascendants des membres d'une même société en fagots. Le fagots d'arbres généalogiques ascendants des membres d'une société peut alors être vu comme l'ascendance globale de cette société : ceux que la plupart des membres de cette société peuvent considérer comme leurs ancêtres communs.


 Les fagots d'arbres généalogiques ascendants des membres de deux sociétés (les points représentent les membres des sociétés ; les lignes noires représentent les ascendances ; les lignes colorées représentent l'action par laquelle une société réunit les ascendances de ses membres en un fagot)

 Mais ces fagots d'ascendances ne sont pas complètement séparés les uns des autres. Si une personne migre d'une société à une autre pour se marier avec un membre de sa société d'accueil, ou si un couple de personnes migre d'une société à une autre, alors les arbres généalogiques ascendants de leurs descendants, auront des branches qui sortent de la société d'accueil pour aller dans la société quittée par les migrants.

 Une branche de l'ascendance d'un membre d'une société, sort de cette société pour aller dans une autre

 Lorsque la migration d'une société vers une autre ne concerne plus seulement un couple isolé mais est un fait généralisé, les branches qui relient les deux sociétés ne sont plus des branches isolées mais peuvent être réunies en petits fagots. Les couples de migrants récents et leurs descendants les plus proches forment ainsi un groupe qui a dans ses ancêtres communs, peu d'ancêtres qui sont aussi des ancêtres communs à la plupart des membres de la société.

Un petit fagot de branches de l'ascendance de certains membres d'une société, sort de cette société pour aller dans une autre

Faire des enfants : notre descendance commune et son ascendance commune.

 Pour l'instant, la filiation nous apparaît donc comme quelque chose qui crée des différences d'ascendances globales entre des groupes de membres de la société. Mais il nous suffit d'envisager la descendance future des membres de la société, pour voir que la filiation peut aussi donner à ces groupes un point commun, une descendance commune, qui aura alors une ascendance globale commune, composée de tous les membres de cette société.

 Si nous souhaitons qu'au sein de la société il n'y ait pas trop de frontières entre des groupes, qu'il n'y ait pas des groupes fermés les uns aux autres ; si nous souhaitons qu'au contraire chacun soit ouvert à l'autre indépendamment de tel ou tel groupe auquel il appartient, soit prêt à partager un certain niveau d'intimité avec cet autre, lieu de vie, loisirs, groupe d'amis, et même mariage et enfants : alors la conséquence inéluctable de ce souhait est que peu à peu, dans la société, les gens qui ne partagent pas une même ascendance se marieront entre eux et auront des enfants, dans lesquels seront mélangées, ou comme on dit aussi, métissées les ascendances, de telle manière qu'au bout d'un moment, se formera notre descendance commune, qui aura alors une ascendance globale commune, composée de tous les membres de cette société.

La descendance commune de la société, et son ascendance commune

 Plusieurs auteurs ont remarqué qu'aujourd'hui en France, ainsi que dans d'autres sociétés occidentales comme les USA, des groupes se forment au sein de ces sociétés, qui ont parfois des différences d'ascendance globale, et qui ne sont pas très ouverts les uns aux autres, que ce soit pour vivre dans des mêmes lieux, appartenir à de mêmes groupes d'amis, ou se marier et faire des enfants.(1)

 Mais cette situation n'est sûrement pas inéluctable, et il est encore possible d'espérer que notre société ait moins de frontières internes, qu'elle soit plus ouverte en ce qui concerne les comportements des membres des différents groupes les uns par rapport aux autres (les frontières internes sont plus embêtantes que les frontières périphériques, parce qu'on s'y heurte ou s'y frotte dans sa vie quotidienne, alors que généralement, on ne traverse les frontières périphériques qu'assez rarement). Espérer cette atténuation des frontières internes, revient à ce que les différents groupes puissent envisager d'avoir une descendance commune ; descendants communs qui auraient alors une ascendance commune composée de membres de cette société.

 Ces descendants communs pourraient facilement être liés à cette société et à toutes les formes culturelles singulières qu'elle a portées au cours des siècles, à l'Histoire de cette société, aux paysages de cette société et à ses morts qui reposent dans son sol. Ils peuvent être liés à cela par leur ascendance commune, mais aussi par le fait qu'ils habitent sur ce sol, et éventuellement par un sentiment de gratitude pour cette société au sein de laquelle ils sont nés ou ont été accueillis, et éventuellement ont des ancêtres qui y ont été accueillis.

 Il est possible de vouloir qu'on crée en France un climat qui aille vers une telle idée du bonheur collectif et de la moralité collective, sans que cette volonté ne soit une agression contre quiconque, ou ne puisse être partagée par quiconque du simple fait de son groupe d'appartenance (en particulier, être engagé dans un tel climat à l'échelle de la société française n'empêche pas d'être aussi engagé vis à vis de sa familles, ses racines, ses amis, puisque l'amour de soi ou de ce qui se rapporte plus étroitement à soi n'est pas un désamour des autres ou de ce qui se rapporte moins étroitement à soi).

 Il est très facile de ne pas devenir raciste, tout en étant plutôt d'accord avec ce que disait, dans l'Encyclopédie de Diderot, le Chevalier de Jaucourt, à l'entrée « PATRIE » :

 « Le rhéteur peu logicien, le géographe qui ne s’occupe que de la position des lieux, et le lexicographe vulgaire, prennent la patrie pour le lieu de la naissance, quel qu’il soit ; mais le philosophe sait que ce mot vient du latin pater, qui représente un père et des enfants, et conséquemment qu’il exprime le sens que nous attachons à celui de famille, de société, d’état libre, dont nous sommes membres, et dont les lois assurent nos libertés et notre bonheur. [...]

 La patrie [...] est une terre que tous les habitants sont intéressés à conserver, que personne ne veut quitter, parce qu’on n’abandonne pas son bonheur, et où les étrangers cherchent un asile. C’est une nourrice qui donne son lait avec autant de plaisir qu’on le reçoit. C’est une mère qui chérit tous ses enfants, qui ne les distingue qu’autant qu’ils se distinguent eux-mêmes ; qui veut bien qu’il y ait de l’opulence et de la médiocrité, mais point de pauvres ; des grands et des petits, mais personne d’opprimé ; qui même dans ce partage inégal, conserve une sorte d’égalité, en ouvrant à tous le chemin des premières places ; qui ne souffre aucun mal dans sa famille, que ceux qu’elle ne peut empêcher, la maladie et la mort ; qui croirait n’avoir rien fait en donnant l’être à ses enfants, si elle n’y ajoutait le bien-être. C’est une puissance aussi ancienne que la société, fondée sur la nature et l’ordre ; une puissance supérieure à toutes les puissances qu’elle établit dans son sein, archontes, suffètes, éphores, consuls ou rois ; une puissance qui soumet à ses lois ceux qui commandent en son nom, comme ceux qui obéissent. C’est une divinité qui n’accepte des offrandes que pour les répandre, qui demande plus d’attachement que de crainte, qui sourit en faisant du bien, et qui soupire en lançant la foudre.


 Telle est la patrie ! L’amour qu’on lui porte conduit à la bonté des mœurs, et la bonté des mœurs conduit à l’amour de la patrie ; cet amour est l’amour des lois et du bonheur de l’Etat, amour singulièrement affecté aux démocraties ; c’est une vertu politique, par laquelle on renonce à soi-même, en préférant l’intérêt public au sien propre ; c’est un sentiment, et non une suite de connaissance ; le dernier homme de l’Etat peut avoir ce sentiment comme le chef de la république. »



Notes.

1. Livres sur les problèmes de cohésion de la société française : Guilluy, Fractures françaises ; Donzelot, Faire société : La politique de la ville aux Etats-Unis et en France ; Rojzman, Sortir de la violence par le conflit : Une thérapie sociale pour apprendre à vivre ensemble

 


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10 réactions à cet article    


  • FritzTheCat FritzTheCat 13 novembre 2012 09:56

    A mr le philosophe de comptoir,

    De votre charabia, je ne retiendrai qu’une phrase « la filiation est une puissante charpente de la société »... c’est le moins que l’on puisse dire ! A part çà, votre « analyse » reste à quelques années lumières d’un Levi-Strauss.

    Si j’ai un conseil à vous donner, restez accrocher au comptoir de votre bar PMU, le beaujolpif nouveau arrive dans 2 jours, par contre, arrêtez la philosophie.


    • samuel_ 13 novembre 2012 12:35

      @Fritz

       smiley Merci en tous cas pour la blague


    • Romain Desbois 14 novembre 2012 12:56

      Samuel
      Décidément j’apprécie de plus en plus vous lire.

      Bravo , c’est passionnant.

      Je vais vous regretter.


    • non667 13 novembre 2012 15:27

       le judaïsme est la seule religion au monde basée sur la filiation .

      par définition  :

      le fondement du judaïsme démarre au CHAPITRE XVII de la genèse  qui établi une relation EXCLUSIVE  entre dieu et LA DESCENDANCE  d’ABRAHAM (l’épisode d’ismaël est révélateur à ce sujet )
      c’est donc une religion singulière :ethnique (raciale au sens le plus étroit du terme !) mais aussi une « race » droit du sang (par la mère pour être plus sûr ) mais aussi une politique communautaire .
      que les chrétiens et les musulmans,prône l’universalisme , contestent l’exclusivité (élection :peuple élu par dieu !) ne change rien au fait que pour les juifs ce soit ça ! s’ils là nient ils s’excluent de facto de l’alliance fondamentale ORIGINELLE ET ÉTERNELLE .

      « comment la filiation structure le monde en sociétés, et charpente les sociétés. »

      dieu leur à promit d’en faire un peuple supérieur ,un peuple de rois !

      -pour ce faire il ne faut pas rester entre juifs car forcément il y aurait des juifs rois et des frères esclaves d’où la DIASPORA (dictée par dieu : 400ans d’exil ! )

       bien que le judaïsme soit une déclaration de guerre au reste du monde (goïm )il ne s’agit pas non plus pour eux de conquérir les autres peuples par la force à 1 contre 1000 on ne peut s’imposer durablement ! (des siècles ) mais par la ruse (complot )

       la solution est donc de s’introduire dans les autres peuples ,d’y vivre caché comme des COUCOUS , comme des D.S.K. qui tout les matins se demande ce qu’il peut faire pour israël !, leurs intérêts communautaires passant avant .celui des pays d’accueil même si celui -ci doit en mourir , ils sont toujours prêt à le quitter (or ,diamant.... ,relais ) !

      -le sionisme : nécessité pour les juifs d’avoir une terre
       1° - base de repli en cas de « Shoah » et en cas de poursuites judiciaires,fiscale ..etc..
       2°- siège de l’état -major de la politique mondiale juive .  (bibi )
       - rappel religieux de la solidarité ( alya ) communautaire qui aurait tendance à s’estomper/se dissoudre avec la paix et la tolérance dans le monde , d’ou rappel appuyé a la Shoah , au rn +lhlpsdnh (un petit coup ,un petit coup de Carpentras , un petit coup de faux attentats (de 9-11 ), déformation de propos pour les rendre " antisémites«   »négationnistes «    »exterminationnisme " ( almaïnejad ) ....etc ..

       3°lieu sécurisé  de rassemblement ,de synthèse ,d’exploitation de toutes les informations scientifiques (nucléaires ) ,techniques ,économiques, politiques ...etc... transmises par les espions D.S.K. infiltrés dans tout les points stratégiques du monde entiers .(monika lewinski ! )

      diaspora ou sionisme ? le problème est réglé : les 2 mon colonel !

      la diaspora assure le financement et la sécurité d ’israël (en 1967 la guerre des 6 jours n’aurait pu être gagné sans la complicité /aide (militaro-financière des usa )

      le sionisme assure la perpétuation du judaïsme !

      mais voilà tant va la cruche à l’eau qu’a la fin elle se casse , et à force de trop en faire (palestine ) et avec la crise , le complot QUADRI- MILLÉNAIRE INTRINSÈQUE au judaïsme risque d’être découvert , surtout qu’avec internet la chape de plomb installée par les merdias à leur ordres va se fissurer . et la riposte revenir . !

      il serait temps pour eux de s’intégrer dans l’universalisme en acceptant les mariages mixtes (= renier leur religion , le 1 °  commandement !) 

      la preuve : parole de rabin !

      http://www.agoravox.tv/actualites/religions/article/judaisme-comment-eviter-les-32948

      ......


      • samuel_ 13 novembre 2012 15:45

         Les juifs sont en même temps une diaspora qui sait respecter les lieux ou elle vit et garder une ouverture a eux.


      • Roi des flans 13 novembre 2012 22:40


        "Ce qui est essentiel pour l’Europe, c’est la tâche de délinéer un horizon dans lequel le Sud ne se situe pas dans une position résiduelle, en marge d’une UE qui se projette vers l’Atlantique de l’Empire transatlantique, en oubliant la Méditerranée, dont l’espace, l’histoire et la culture ont donné corps au code génétique de la civilisation occidentale.
        Et dans ce sens, c’est bien dans la perte de centralité du mare nostrum que l’on pourrait retrouver les racines historiques, culturelles et sociales de la crise et décadence actuelles de l’Europe. Dans l’Histoire, la Méditerranée se constitue comme cet espace où les corps sont marqués, produits et institués selon des asymétries et des rapports de domination, de Rome à la Colonisation, en passant par les conquêtes arabes. Elle devient ainsi souvent l’espace de citoyennetés niées. Le défi de l’EuroReich est de créer le holisme d’un contre-Empire. Le noyau théorique de notre discours est ethnique. L’humain est produit et institué par des pratiques discursives, régulatrices et des idéaux normatifs qui définissent ce qui est, à chaque fois, admis comme plus ou moins reconnaissable sur la scène publique. En effet, si tout commence dans l’ordre du discours, si certaines vies ne sont pas reconnues comme des vies, elles ne peuvent pas être humanisées, parce qu’elles ne rentrent dans aucun des cadres dominants qui définissent l’humain. Or le libéralisme universaliste a institué de fait, des systèmes de castes raciales, transmission du statut d’immigré, d’étranger se perpétuant de génération en génération. Le pire est que cet indigénat, institution des corps en tant que corps d’exception exclus de la citoyenneté, se diffuse chez les nationaux eux-mêmes, tels des déracinés sur pied. La pratique de la naturalisation est dans l’État actuel, la possibilité d’accéder à la citoyenneté, or cette naturalisation est par définition « naturelle » , dans une origine commune et dans un lien de sang qui finit déjà par exclure tout ce qui lui est étranger. C’est pourquoi la citoyenneté doit être décorellée de la naturalisation, et devenir en quelque sorte une citoyenneté impériale. Sinon les lignes de démarcation se démultiplieront afin de consolider des frontières imperméables, à construire des fortifications afin de s’assurer de la pérennité de l’ordre symbolique de la nation, au sein même de la nation, l’arlequin des ghettos. Le parti socialiste est typique de cette émergence d’une politique de minoritaires, définie en termes de discrimination plutôt que d’identité, donc en termes de dénonciation des inégalités réelles et effectives qui trop souvent se cachaient derrière l’affirmation d’une égalité abstraite et formelle. L’universalisme républicain sans différentialisme communautariste se montre de moins en moins crédible, comme toute construction humaine régie par une intention universalisante. Que penser du terme « immigré de troisième génération » ? Sinon rire de cet universalisme des bobos ? Ce qui est le plus frappant est que le communautarisme, notamment religieux, se renforce de génération en génération, par réaction. La réalité est que les critères de francité excluent, par définition, toute personne d’origine maghrébine ou africaine.

        L’échappatoire est de donner à la Méditerranée une sorte de « visage universel de l’Europe », c’est-à-dire le lieu de son héritage classique, euro-méditerranéen justement, qui ferait contre-point au modèle d’une « Europe universaliste », qui risque, en plus dans cette logique, d’être anéantie par le marché et sa globalisation. Notre Empire est la mare nostrum mystique des peuples, pas celle des terres.
        L’Europe historiquement a été le lieu où se sont élaborés, développés et affrontés ces deux grands modèles d’unité politique : la nation, précédée par le royaume, et l’Empire. Ce dernier, comme la cité ou la nation, est une forme d’unité politique et non, comme la monarchie ou la république, une forme de gouvernement. Ainsi il est compatible avec des formes de gouvernement différentes. Au Moyen Age, le mot « nation » (de natio, « naissance ») a un sens exclusivement ethnique, avec la révolution il correspond à ce lieu abstrait où le peuple peut concevoir et exercer ses droits, où les individus se muent en citoyens.
        Qu’est-ce qui distingue fondamentalement notre Empire de la nation ? C’est d’abord le fait que l’Empire n’est pas avant tout un territoire, mais fondamentalement une vision. « L’empire, au sens vrai, explique Evola, ne peut exister que s’il est animé par une ferveur spirituelle […] Si cela fait défaut, on n’aura jamais qu’une création forgée par la violence — l’impérialisme —, simple superstructure mécanique et sans âme ». L’Empire n’a pas de territoire mais domine spirituellement des suzerains (Saint Empire pour la chrétienté, la force quasi mystique de l’auctoritas de l’imperium romain). L’UE n’a pas d’âme et ne peut donc pas être considéré comme un Empire, à peine une grosse sansue technocratique dévolue aux puissances capitalistes.
        Le lien à l’Empire l’emporte sur les liens de caractère national ou confessionnel, c’est sa grande force. La nation, au contraire, ne s’attribuer des prérogatives de souveraineté en les rapportant, non plus à un principe, mais à un territoire. L’État crée la nation, laquelle « produit » à son tour le peuple, par l’ « assimilation », et c’est là sa faiblesse. Des peuples différents culturellement peuvent au contraire créer un Empire, qui alors seulement se dote d’un État impérial, gouvernant ses peuples et non ses territoires.
        Une autre différence essentielle tient dans la façon dont l’Empire et la nation conçoivent l’unité politique. L’unité de l’Empire n’est pas une unité mécanique, une « constitution », mais une unité composée, organique, qui excède le contour des États. Il incarne une vision, l’Empire n’envisage d’unité qu’au niveau de cette vision. Alors que la nation engendre sa propre culture ou prend appui sur elle pour se former (mode de vie à la française), entraînant des divisions en cas de multiculturalisme. L’Empire lui englobe des cultures variées. Alors que la nation cherche à faire se correspondre le peuple et l’État (assimilation), L’Empire associe des peuples différents. Sa loi générale est celle de l’autonomie et du respect de la diversité. Il vise à unifier à un niveau supérieur sans supprimer la diversité des cultures, des ethnies et des peuples (C’est d’ailleurs pour ça qu’une révolution impériale s’appuie sur l’exacerbation de ces cultures, sur un ethnocentrisme anarchique). L’Empire constitue un tout dont les parties peuvent être d’autant plus autonomes que ce qui les réunit est plus solide. Ces parties restent organiques et différenciées. L’Empire s’appuie par là beaucoup plus sur les peuples pas sur les États, alors ses peuples peuvent être entrelacés indépendamment des nations sans interférer avec elles ; L’Empire cherche à les associer à une communauté de destin sans les réduire à l’identique. C’est l’image classique de l’universel (ne pas confondre avec l’universalisme bobo), par opposition à la société monolythique uniformisée et centralisée. C’est une anarchie de peuples. Julius Evola définissait l’Empire comme « une organisation supranationale telle que l’unité n’agisse pas dans le sens d’une destruction et d’un nivellement de la multiplicité ethnique et culturelle qu’elle englobe ». Qu’est ce que fût Rome ? Une idée permettant de rassembler des peuples différents sans les convertir ni faire disparaître leur identité. Loin du principe d’ « uniformisation » et de « normalisation » de l’UE ! Ou du formatage républicain ... droit de l’hommiste. L’Empire accepte la diversité des religions er des codes juridiques. Tout peuple est libre d’organiser sa cité territoriale ou virtuelle selon sa conception traditionnelle du droit. Le « jus  » impérial ne prévaut que dans les relations entre individus de peuples différents ou dans les rapports entre les cités. On peut se dire citoyen impérial (civis romanus sum) sans abandonner sa nationalité. En France peut co-éxister un Sultanat, l’Empire gère uniquemment les relations inter-peuples, les principes de subsidiarités, la multi-potence des codes. Ce qui caractérise au contraire la nation, c’est son irrésistible tendance à la centralisation et à l’homogénéisation et à l’omnipotence de son État-Maman. L’UE suit évidemment le même chemin en pire. Tocqueville lorsqu’il écrivait : « La Révolution française a créé une multitude de choses accessoires et secondaires, mais elle n’a fait que développer le germe des choses principales ; celles-là existaient avant elle […] Chez les Français, le pouvoir central s’était déjà emparé, plus qu’en aucun autre pays du monde, de l’administration locale. La Révolution a seulement rendu ce pouvoir plus habile, plus fort, plus entreprenant ». En parallèle le principe de nation scelle son alliance avec la bourgeoisie et le capitalisme, en instaurant le marché, la monnaie, les normes, l’ordre juridique, tous uniques et centralisés (Loi Le Chapelier, fin des corporations, des particularismes, de l’autonomie des villes ou provinces etc ...) L’État-nation et le marché renvoient ainsi à une même forme de socialisation des individus, seuls, autonomes, atomisés, face face à une Entité Centrale. En celà l’UE a évidemment pour finalité un super État-nation. La composante individualiste-libérale-universaliste de l’Etat Nation est capital à comprendre, car évidemment elle s’oppose fondammentalement au holisme-réactionnaire-éthnocentriste de l’Empire où l’individu n’est jamais dissocié de ses appartenances naturelles ou culturelles. La nation, de par sa logique, ne connaît que des individus. On est membre de l’Empire de façon médiate, à travers des structures intermédiaires différenciées ; on appartient au contraire à la nation de façon immédiate, c’est-à-dire sans la médiation des appartenances locales, des corps, des peuples ou des états.
        Dans l’Empire, une même citoyenneté associe des nationalités différentes. Dans la nation, les deux termes sont au contraire synonymes : c’est l’appartenance à la nation qui définit la citoyenneté. Pierre Fougeyrollas résume la situation en ces termes : « En rupture avec les sociétés médiévales qui comportaient une identité bipolaire — celles des racines ethniques et celle de la communauté des croyants —, les nations modernes se sont constituées comme des sociétés closes où la seule identité officielle est celle que l’État confère aux citoyens. La nation a donc été, par sa naissance et ses fondements, un anti-Empire. ».
        L’Empire ne se présente jamais comme une totalité fermée. Ses frontières sont par nature mouvantes, provisoires. Il vise à fédérer les peuples sur la base d’une organisation politique concrète, en dehors de toute perspective de conversion ou de nivellement. L’Empire, de ce point de vue, se distingue tout à fait d’un hypothétique État mondial ou de l’idée qu’il existerait des principes juridico-politiques universellement valables, en tous temps et en tous lieux, le boboisme-droit-de-l’hommiste héritier de la civilisation supérieure de Jules Ferry. L’universalisme étant directement associé à l’individualisme, c’est bien plutôt à
        partir de la racine individualiste de l’État-nation qu’il faut penser l’universalisme bobo moderne et sa conséquence, la fin de l’entraide instinctive, remplacé par l’État-Maman et sa diarrhée réglementaite bien-pensante chère aux Bodruchoniens.
        Historiquement les seules constructions qui méritent effectivement le nom d’Empire, sont l’empire romain, l’empire byzantin, l’empire romain germanique ou l’empire ottoman. Ne sont certainement pas des empires, l’empire napoléonien, le IIIe Reich, les empires coloniaux français et britanniques, ni les impérialismes modernes de type américain ou soviétique. Si un empire n’est pas un empire sacré, ce n’est pas un empire, mais une sorte de cancer s’attaquant à l’ensemble des fonctions distinctives d’un organisme vivant.

        L’État-nation. est écrasé actuellement comme une noix de coco entre deux énormes machoires. Il est pressé par le bas par l’apparition de nouveaux mouvements sociaux , par la persistance des régionalismes et des autonomismes, par des affirmations communautaires inédites, comme si les formes de socialisation intermédiaires qu’il avait naguère brisées renaissaient sous des formes nouvelles. Mais l’Etat-nation est aussi écrasé par le haut. Il est dépossédé de ses pouvoirs par le marché mondial et la concurrence internationale, par la formation d’institutions supranationales ou communautaires, par les bureaucraties intergouvernementales type UE, les appareils technoscientifiques, les messages médiatiques planétaires et les groupes de pression internationaux, la finance des Seigneurs Capitalistes.

        L’appel de l’Empire naît de la nécessité. Le libéralisme a tort de n’apercevoir aucune entité politique au-delà de celle des nations. Son internationalisme pèche par le fait de ne voir rien de politiquement viable en deçà de l’humanité entière. L’Empire se fait sur un modèle fédéral porteur d’une vision, d’un projet, d’un principe, c’est-à-dire en dernière analyse selon un modèle impérial. A l’époque de la guerre de Cent ans, la devise de Louis d’Estouteville disait : « Là où est l’honneur, là où est la fidélité, là seulement est ma patrie ». L’idée de nation pousse à penser que tout ce qui est de chez nous a de la valeur. L’idée d’Empire conduit à affirmer que tout ce qui a de la valeur est de chez nous.

        l’invasion des Capitalistes
        l’omerta


        • Bardamor Bardamor 14 novembre 2012 02:08

          - Bien vu, l’exaltation de la race aryenne et celle du métissage sont deux rhétoriques identiques, aussi infondées l’une que l’autre scientifiquement. Il s’agit, dans un cas comme dans l’autre, d’inspirer le respect de l’Etat et de la propriété à des milieux prolétariens ou pauvres qui n’ont pas la possession physique de biens matériels, ou beaucoup moins.


          - Quant à « l’identité juive », c’est un truc inventé pour faire croire que l’Etat d’Israël et le judaïsme ont des buts convergents. L’ancien testament des juifs, contrairement à ce qui est dit plus haut (c’était aussi la thèse de Mircéa Eliade) ne permet de fonder aucun plan racial (biologique) ou éthique (juridique). L’amalgame de tous les juifs, qu’il vienne de politiciens et de propagandistes juifs ou pas, est néfaste et stupide : les prophètes juifs sont les premiers à condamner les juifs renégats qui se tournent vers les choses temporelles (le nationalisme en est une).

          - Le culte identitaire est essentiellement païen : il implique un lien biologique avec une nature divinisée (avant que la société ne soit à son tour divinisée, par « effet de miroir », à partir du XIXe s.). Dans le judaïsme comme dans le christianisme, dieu est présenté comme SURNATUREL et tout sauf l’équivalent de la nature. Le dieu des juifs ne leur a rien promis. Il suffire de lire Job : il se plaint à son dieu que les dieux païens sont beaucoup plus généreux (en effet toute richesse découle de la nature). Ne confondez pas les quelques hypocrites qui détournent le sens des écritures juives ou chrétiennes à leur profit : traitez-les d’hypocrites, ce sera beaucoup plus efficace !

          • Le Collectif Borg 20 novembre 2012 21:37

            En tant que Communiste Marxiste-Léniniste j’affirme que le concept de filiation doit être condamné comme Réactionnaire, Bourgeois, Fasciste.


            • samuel_ 21 novembre 2012 01:01

               smiley

              Oui camarade, interdisons la réalité !


            • Le Collectif Borg 28 novembre 2012 19:12

              Qu-est que le racisme ? Trouver sur wikipédia :

              Progressivement et dans le contexte d’une société multiculturelle en Occident, se met en place une autre définition du racisme sur la base d’une logique binaire a dominante Marxiste (Lutte des Classes) et tenant compte des travaux d’Albert Memmi. Selon cette définition, serait du racisme l’hostilité ou la discrimination des Blancs vis a vis des Non-Blancs, les Blancs étant de par un stricte déterminisme Socio-Historique Majoritaires et les Non-Blancs Minoritaires peu importe leurs importances numériques réciproques, ainsi que la place respective des différents membres (ou individus) de ces deux groupes antagonistes dans l’échelle sociale, conformément aux prises de position de certains élus comme Esther Benbassa ou organisations comme le NPA, le Parti des Indigènes de la République, EELV, la LDH ou Terra Nova.

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