Macron et la Loi antiterroriste, du pipeau !
Macron dans les discours
« la sécurité est la première des libertés, elle n'est ni de droite ni de gauche, le citoyen veut la tolérance zéro, la vraie sécurité, le respect de l'état de droit. »
Macron dans les actes
On connaissait les points faibles de Macron. La sécurité, la lutte antiterroriste, la laïcité, L'identité, la défense de la Culture Française.
Son projet porté par Gérard COLLOMB est à des années lumières de ses discours, et pas du tout à la hauteur de l'enjeu.
Des sujets sur lesquels il a été très discret, presque absent, il pense que les problèmes ne sont qu'économiques, et que la clef du succès est là.
Je pense qu'il fait fausse route, et que les problèmes de sécurité sont prioritaires car ils décideront de la cohésion nationale, du vivre ensemble, et de la paix civile.
Sa loi antiterroriste est la preuve de son aveuglement sur ces sujets cruciaux. Au nom d'une certaine perception des droits de l'homme et des libertés, il néglige la protection des citoyens, le premier des droits de l'homme est la sécurité.
Des quartiers de non droits, il n'en est pas question
des trafics d'armes, non plus. De la drogue qui alimente le terrorisme pas plus.
Sur la radicalisation de ces quartiers où sévissent des prêcheurs de haine, pas de mesures.
Va-t-on comme l'a évoqué Hollande vers un partage du territoire, et l’acception de parcelles du pays où l'état de droit continuerait d'être absent avec notre consentement ?
Voyons ces mesures, qui protègent encore une fois, plus les droits des délinquants que la sécurité des citoyens.
Les Périmètres de protection pour sécuriser certains lieux et événements.
Si le projet de loi est adopté tel quel, les préfets pourront instaurer des « zones de protection » pour sécuriser un lieu ou un événement face à un risque terroriste. Dans ce périmètre, il pourra être procédé à des palpations de sécurité, à l’inspection visuelle de bagages et, avec l’accord du conducteur, à la fouille des véhicules, des pouvoirs jusque-là soumis à une réquisition judiciaire.
Vraiment si nous sommes un pays en guerre contre le terrorisme, on est dans des pudeurs de bisounours, ridicules.
Inspection visuelle des bagages, sans les ouvrir ?
Fouille du véhicule avec l'accord du conducteur, le gars a peut-être, dans son coffre des armes et des explosifs, défense de l'ouvrir et de vérifier.
Les Fermetures des lieux de culte
Normalement la fermeture d'un lieu de culte dépend du maire. Le préfet pourra continuer à fermer des lieux de culte, mais pour une période de 6 mois.
Seulement on va restreindre les motifs de fermeture.
Contrairement à ce qui était prévu, la provocation à la haine ou à la discrimination ne seront pas des justifications de fermeture, seuls pourront justifier la fermeture temporaire,
-des propos conduisant à des actes terroristes, incitant à la violence ou en faisant l'apologie.
Quant aux prédicateurs de haine, quel sera leur sort ?
Quand on sait que seulement quelques lieux de cultes ont été fermés, alors qu'il y en a au moins une centaine qui auraient dû l'être, et que dans les quartiers de non droits les prédicateurs de haine ont pignon sur rue et radicalisent notre jeunesse sans que des mesures puissent être prises contre eux.
Les perquisitions, que l'on va appeler ''visites de domicile ''
Elles ne seront possibles que lorsque la personne présente
une « menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics »
et si elle est en relation avec des personnes liées au terrorisme ou si elle adhère à ses thèses terroristes.
Que de précautions superfétatoires pour prévenir des actes terroristes et protéger la population.
De plus on a reculé sur la procédure, le préfet ne pourra pas décider de la « visite », qui devra être autorisée par un juge judiciaire, le juge des libertés et de la détention.
Je crois que ce niveau de précautions envers des suspects dangereux frôle l’imbécillité et l'irresponsabilité la plus totale.
Les mesures de ''surveillance individuelles'', on ne doit plus parler d'assignation à résidence.
Là on change les mots, ne pas fâcher, le vilain mot d'''assignation à résidence'' est remplacé par le terme plus courtois de ''surveillance''.
C'est le préfet qui décide.
Mais on adoucit les contraintes envers ces gens dangereux.
Ce garçon radicalisé et dangereux ne sera plus obligé de rester chez lui, plusieurs heures par jour comme auparavant, il aura le droit de se balader à sa guise dans sa commune.
Mieux au lieu de signer 3 fois par jour pour confirmer sa présence comme auparavant, une seule fois suffira.
Cet astreinte ne pourra être renouvelée tous les 3 mois à condition que l'administration apporte des « éléments nouveaux ou complémentaires » attestant que la personne constitue une menace.
On voit tout de suite les imbroglios qui vont se succéder vu la paperasserie, et les enquêtes impossibles à mener.
On a la solution, le bracelet électronique, qui pourrait tout simplifier, mais c'est trop contraignant pour ces apprentis terroristes,
Il faut l'accord de l'assigné !
Si le radicalisé accepte le bracelet.
On en a réduit son action, ce bracelet ne permettra pas la localisation, mais seulement une alerte en cas de le Franchissement du département périmètre minimum autorisé.
Nous voilà rassurés, toutes les protections sont prises pour nous protéger.
Dernière contrainte terrible.
Une personne peut se voir interdire d'entrer en relation avec certaines personnes, tenue même de déclarer son domicile, ses identifications de moyens de communications, mais pas les mots de passe.
Voilà nous sommes en guerre, en état d'urgence depuis novembre 2015, nous avons des milliers de fichiers S radicalisés, et nous reconduisons et produisons des lois ridicules qui sont d'une inutilité et d'un laxisme frôlant le ridicule. Mais le ridicule tue parfois.
Et ces mesurettes risquent encore d'être amendées et adoucies, car ces textes passeront à l'assemblée nationale et il se trouvera quelques farfelus pour s'ériger contre leur dureté, déposer des amendements, dont certains seront peut-être acceptés.
Il se peut aussi que le conseil Européen, qui a le droit de regard sur nos lois, trouve cette transposition partielle de l'état d'urgence dans le droit commun contradictoire avec leurs directives et le fassent savoir.
Bienvenue au royaume d'Absurdie.
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