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Pourquoi cette réforme est-elle si impopulaire et si injuste ?

De nombreuses raisons expliquent pourquoi les Français trouvent injuste cette réforme : elles sont expliquées ci-dessous et permettent de comprendre l’amertume du plus grand nombre des citoyens. Plus loin deux questions taraudent les lecteurs des magazines et les téléspectateurs : A. Pourquoi on prend les Français pour des imbéciles,là-haut ?
B. Pourquoi les jeunes et les étudiants se retrouvent-ils dans la rue ?autrement dit, Quelles sont les raisons de l’ inquiétude des 15/25 ans ?

Pourquoi la réforme des retraites est-elle injuste ? il y a six raisons principales que voici :
 
1. Cette réforme est injuste parce qu’il y a injuste répartition des financements : 90% financée par les salariés, 10% par les revenus du capital : chercher l’erreur ! Ceux qui prétendent que c’est juste sont comme au Moyen Age : faire travailler les plus petits et engraisser nobles et bourgeois ; d’ailleurs on peut voir que nombre de grand patrons riches ne paient pas leurs charges sociales, pourtant les bénéfices du CAC40 ont augmenté de 80% en un semestre. De plus certains revenus ne sont pas contributeurs de ce financement : les actionnaires ou les revenus de certains placements ne sont pas concernés : si le pouvoir n’a pas « réouvert » les négociations, c’est parce qu’il voulait protéger les riches et les actionnaires des plus grandes entreprises (Où est la justice ?)
 
 2. Cette réforme est injuste car la concertation n’a pas vraiment été mise en place de façon sérieuse. L’hypocrisie vient des pays qu’on donne en exemple, alors que les concertations de régulation avant les décisions ont duré quelquefois…. plusieurs années avant la promulgation des lois ! L’absence de vraie concertation suffisamment longue et détaillée aurait évité bien des injustices, concernant non seulement les pénibilités (voir 4 : seules certaines professions ont été étudiées) mais aussi la durée de cotisation réelle (cf.5)
 
3. Cette réforme est injuste car elle n’est pas juste sur la pénibilité : certaines professions ont été complètement oubliées, comme les marins pêcheurs, les dockers ou les maçons qui sont aux intempéries, et qui n’ont pas le droit de s’arrêter avant 62 ans même s’ils sont sacrément « usés » physiquement bien avant 62 ans !
 
4. Cette réforme est injuste car elle défavorise gravement les femmes qui ont souvent eu des parcours atypiques, ou incomplets, du fait des enfants qui les ont conduites à s’arrêter, de ce fait les années de cotisation en moins , aussi paieront-elles un prix important de cette flagrante injustice en comparaison avec les hommes : ce sont elles qui élèvent les enfants, qui s’arrêtent de bosser pour les gamins, qui font le ménage et les courses en plus du reste, qui gagnent moins à qualification égale et qui paient le prix de retraites moins élevées que les hommes en même métier et même niveau : où est la justice ?)
 
5. Cette réforme est injuste parce que nombre de français ont commencé à bosser dès 16 ans : de nombreux ouvriers, agriculteurs et employés qui ont commencé à travailler dès 14/15 ans vont devoir travailler jusqu’à 62 ans et cotiser plus que les autres, car 62 ans – 15 ans = 47 ans de cotisation ! (chercher l’erreur)….et même si c’est à 60 ans, il y a inégalité, car 45 ans de travail c’est dix ans de plus qu’en suède, Norvège ou Allemagne ou en Autriche. Ce n’est pas parce qu’on cotise plus qu’on touche plus : où est la justice ?)
 
6. Cette réforme est injuste car ceux qui vont payer les retraites des autres sont aussi les mêmes qui vont se serrer la ceinture pour rembourser la « dette », qui s’est accentuée en France de40% en 8 ans de pouvoir Chirac-Sarkozy pour des cadeaux données aux plus aisés des Français ; c’est donc par impôts interposés et par taxes diverses que les petits et les plus humbles qui financent indirectement les cadeaux fiscaux aux plus riches. L’état ne s’en vente pas alors qu’il sait que les excès et gaspillages d’état sont aussi payés par les plus pauvres dans le cadre de la TVA, sous formes d’impôts indirects, ou par réduction des avantages sociaux. Çà, les politologues ne l’expliquent pas.
 
Pourquoi on prend les français pour des imbéciles ?
 
A. Parce que « presque » tous les ministres mentent aux français. « j’augmenterai les petites retraites », avait promis Sarkozy. Et d’ajouter le célèbre : « je ne vous mentirai pas », alors que personne ne l’obligeait à faire de telles déclarations ! « Je serai le président du plein emploi ». « Le pouvoir d’achat des français augmentera ». La liste des mensonges ou des promesses non tenues est beaucoup plus longue (par exemple : « On ne touchera pas à l’âge de la retraite pendant mon quinquennat »)
 
B. Il n’y a que leur réforme qui est bonne. Les autres plans ou propositions, on ne veut pas les écouter. Il n’ya que le gouvernement qui a raison. Les Français n’y comprennent rien. Ce n’est pas la rue qui va nous dicter notre conduite. Le peuple ne veut pas de réforme. On comprend bien sûr pourquoi les ministres ne veulent pas « réouvrir des négociations » : on s’apercevrait que la réforme est « bâclée », que l’effort est inégalement sollicité et le financement injustement réparti , que certains pans entiers n’ont pas été vraiment développés , comme les retraites des femmes, les emplois des jeunes ou des séniors, etc.
 
C. « Il faudra bien combler le trou de la Sécurité Sociale » ! Ce serpent de mer est un mensonge pieux ; on sait aujourd’hui que le trou atteint 11 milliards, mais que ce qui devait, aux dires de l’état, le compléter, ne s’est pas fait, à cause d’énormes mensonges :
dix-sept milliards d’euros ne sont pas versés à la Sécu par l’Etat :
a. 7milliards de taxe sur le tabac à destination de la Sécu ne sont pas reversés par l’Etat
b. 3 ,5 milliards de taxes sur l’alcool ne sont pas reversés
c. 2 milliards € de parts de TVA destinés à la Sécu ne sont pas reversés
d. Retards de paiements à la Sécu pour les contrats aidés : 2milliards d’€
e. Retards de paiements à la Sécu des responsables d’Entreprises : 1,9 milliards €.
Ces données chiffrées sont consultables auprès des élus sincères (ceux qui ne sont pas des parlementeurs).
 
D. « Je vous parle au nom de tous les Français » clamait Eric Woerth à l’Assemblée. Quand on sait que 30% de nos compatriotes seulement soutiennent le Président, et que 7 français sur 10 trouvent cette réforme injuste, de qui se moque cet homme quand il déclare de tels propos ? De vous, de moi, des français qui le regardent sur la chaîne parlementaire ? Quand on est entaché d’un manque de confiance de beaucoup de citoyens et qu’on n’est pas clair au niveau de « cadeaux fiscaux » qui auraient été faits aux plus riches, ne doit-on pas éviter de se moquer du peuple ouvertement ?
 
E. Quand Mme Bachelot a commandé pour plus d’un demi-milliard d’euros de vaccins, de masques et de seringues, en menaçant la France qu’il y aurait beaucoup de morts si on ne prévoyait pas assez de matériel, c’est 600.000€ de gaspillage d’état, sans qu’elle n’aie de compte à rendre à ceux qu’on va faire payer sous forme d’impôts, de cotisations plus chères, de mutuelles plus onéreuses, de médicaments non remboursés, et de « dette nationale » plus lourde ! N’y a-t-il pas eu mensonge d’état pour suivre les lobbies des laboratoires qui avaient passé un accord secret avec l’OMS ? ne prend-elle pas les français pour des imbéciles quand elle les pousse à aller se faire vacciner quand on sait ce qu’on sait : perte des immunités naturelles, perte des défenses personnelles apportées par les précédentes grippes, non protection contre les autres virus quand on est piqué avec H1N1, etc. , etc. ! prend-elle les anesthésistes pour des imbéciles, ceux-là qui attendent depuis 9 mois d’être reçus, rencontre promise sans succès ? Non, elle les fait matraquer par les CRS …
 
F. On ne s’étonnera pas dans ce quinquennat où on a vu défiler les juges, la gendarmerie, les familles dont les soldats ont vu leurs casernes disparaitre, les avocats inquiets avec la disparition programmée des juges d’instruction, les infirmières sur lesquelles on a lancé des bombes lacrymogènes, des pompiers sur qui on a lancé des CRS avec leurs bâtons lisses et leurs canons à eau, des étudiants dont certains sont handicapés par violence policière, des chauffeurs de taxis et des transporteurs routiers pour lesquels on refusait de prendre en compte les inquiétudes, les urgentistes dont les conditions de travail se détériorent, les instituteurs dont on a supprimé l’année de formation initiale alors qu’on leur reproche le grand nombre de « mauvais lecteurs » en fin de cycle primaire ! Iriez-vous consulter un médecin dont on aurait supprimé la formation ?
Pourquoi les jeunes et les vieux sont-ils inquiets ?
 
a. Les jeunes sont angoissés car l’Etat réduit les aides aux jeunes, les conditions pour obtenir le RMI, les facteurs pour bénéficier de la CMU, les aides à l’embauche des moins de 25 ans, et qu’il n’existe aucune aide sociale pour les étudiants ou les jeunes français ayant travaillé, qu’on oublie que 60% des étudiants bossent en plus des études !
 
b. Les jeunes représentent la catégorie sociale qui détient le record de personnes au chômage : 26% d’après le ministre de l’Agriculture et les chiffres donnés par le Ministère de l’emploi ce mois-ci.
 
c. Les jeunes refusent le modèle proposé par la société hyper-libérale représenté par les gens au pouvoir : le règne de sa majesté fric, l’individualisme à tout crin, la recherche éperdue de rentabilité, le mal-être croissant au travail ressenti en France, l’enrichissement des banques, l’absence d’éthique en entreprise, les salaires démentiels des chefs d’entreprise en comparaison de ceux des employés, le coût exorbitant du logement, l’absence de politique en faveur de l’emploi des – de 25 ans.
 
d. Nous nous apercevons que les services dont les français bénéficiaient se réduisent de plus en plus en « peau de chagrin : suppression des commissaires de police dans les petites villes, réduction des effectifs dans les CHR priés de faire du chiffre (comme si la santé des malades pouvaient être conjuguée avec la rentabilité !), suppression d’un grand nombre de bureaux de poste et isolement des personnes âgées, réduction d nombre de cliniques dans les villes petites ou moyennes, suppression des avantages pour les jeunes et les vieux (paiement de la taxe TV pour les plus de 75ans, réduction des allocations logement aux jeunes)…sans compter que l’emploi des plus âgés de nos travailleurs s’est dégradé et que la retraite ayant été repoussée de 2 ans, il ne restera plus aux personnes âgées devant travailler, mais se retrouvant en fait au chômage de longue durée, que le revenu minimum, symbole de pauvreté. On comprend donc la détresse sociale créée par le gouvernement qui n’a pas vraiment mis en place de mesures drastiques pour aider à l’emploi des séniors, sinon çà se saurait. (il en est de même pour l’emploi des jeunes).
 
Nous sommes donc face à une misère et à une détresse sociales qui sont accentuées par la crise, renforcée par une autorité d’un état qui est davantage « autoritariste » que « négociée » ou « participative », alors que les œuvres humanitaires qui luttent contre la pauvreté sonnent la sonnette d’alarme sur le nombre croissant de pauvres en France, dont l’état de santé et la détresse psychologique, quand elle n’est pas accentuée par la solitude ou l’abandon familial : il ya de plus en plus de français de tous les milieux qui se nourrissent avec les restaus du cœur, de plus en plus de citoyens qui pointent sus le seuil de pauvreté, et davantage de pauvres gens qui n’ont plus les moyens de se loger. Encore plus qui consomment des neuroleptiques ! Une question simple nous vient quand on ouvre son cœur : « Qu’est-ce qui a été fait exactement pour les pauvres en France en huit ans de gouvernement de droite, quand Chirac avait dit dès son arrivée que l’urgent c’était de « faire du social ». Sarkozy était dans son équipe. Quant aux personnes au pouvoir qui ont accentué le chômage, les impôts indirects et la misère sociale, je vous laisse le soin de juger.
 
Nous sommes dans un pays moderne, le progrès fait rage ! Il faudra que chaque député qui a voté contre la France s’explique devant les électeurs avant les futures élections législatives en rendant des comptes sur son alignement avec cette politique qui a conduit à une si grand misère sociale, au travail, dans la rue, sur les lits d’hôpital, dans les casernes, dans les écoles, dans les crèches, au milieu des mines et des raffineries, et qui a conduit nombre de pays et de journaux internationaux à se moquer de la France et de son président. Affaire à suivre…en 2012, dans seize mois !
 
Lugguy- Guy, étudiant, peintre, poète et ancien instit chez les Ch’timis.

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20 réactions à cet article    


  • Abdelaziz 28 octobre 2010 14:07
    Revenons les pieds sur terre. Le pays doit être gouverné et il a été doté des outils pour le faire démocratiquement. Un gouvernement doit gérer le pays, au mieux des intérêts du pays, et non pas en fonction des réactions épidermiques et démagogues de la rue.

    Il est logique que la majorité des français ne souhaitent pas travailler plus longtemps et j’en fais partie. Maintenant, si on demande aux français s’ils veulent payer moins d’impots, avoir plus de congés et gagner un plus gros salaire, on obtiendra aussi une majorité pour soutenir ces projets. Cela ne signifie pas que que ces idées soient porteuses de progrès pour le pays. Le gouvernement n’est pas en place pour faire plaisir, mais pour gouverner, d’autant plus dans une situation de crise et avec des moyens limités.
     
    Il est absurde de croire que, contrairement aux autres pays européens qui ont compris, on pourra profiter d’un allongement considérable de l’espérance de vie, sans engranger des revenus pour payer à chacun la retraite méritée.

    Le projet de loi n’est pas bon parce qu’ incomplet, il a cependant une qualité : il brise un blocage, dont la France a le secret. Il faut sortir de cet immobilisme qui empêche le pays de s’adapter à un monde en révolution. Vouloir vivre comme il y a 20 ou 30 ans, sans adapter les règles et conditions sociales est ridicule.

    Ce projet de loi est imparfait, je le répète, mais il ouvre la porte à d’autres modifications. Je ne serais pas surpris que l’allongement du temps de travail ne soit qu’une étape. Si la médecine, dans dix ou 20 ans permet d’allonger la vie, en moyenne, de 20 ou 30 ans, ce qui n’est pas impossible, il faudra bien se résoudre à augmenter à nouveau l’age de la retraite.

    Par contre, ce projet de loi aura bien besoin d’aménagements, au niveau de la pénibilité et du travail des femmes, par exemple. On peut espérer qu’un gouvernement de gauche, revenu au pouvoir y apporterait les modifications nécessaires. Par contre, il est utopique de croire que la gauche reviendra sur la question de l’age. Le verrou a sauté et c’est tout bénéfice pour elle qui n’aura pas à porter l’odieux d’une décision indispensable qu’elle ne pouvait pas prendre.

    Il reste à limiter les conséquences économiques de ce chaos et espérer que celui-ci n’aura pas de conséquence pour la cote de crédit du pays. Une dépréciation de celle-ci serait catastrophique.

    Abdelaziz
     









    • Manu Manu 28 octobre 2010 16:58

      Encore une victime du matraquage permanent sur la nécessité (jamais démontrée) de travailler plus !

      C’est oublier les gains productivité : un actif d’aujourd’hui produit plus qu’il y a vingt et moins que dans vingt.

      C’est tellement simple qu’on « oublie » de le mentionner !

      À voir pour comprendre : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-arnaque-aux-retraites-deux-81011


    • Castor 28 octobre 2010 17:04

      ...et donc la valeur travail s’amenuise pour le chef d’entreprise.

      Quand il peut rationaliser, investir dans du matériel pour gagner en productivité, pourquoi irait-il en plus augmenter des salaires quand le prix de ce qu’il vend est sans cesse tiré vers le bas ?

    • Castor 28 octobre 2010 17:29

      Je précise un peu ma pensée : si la productivité a bel et bien augmenté, croyez-vous que ce soit parce que le temps de travail a été réduit ou qu’il ait poussé un troisième bras aux ouvriers ?


      Ou bien serait-ce que les entreprises ont investi et sont contraintes à investir toujours dans du matériel de pointe qui leur permette de rattraper les chutes de marge imposées par les pays lowcost et une concurrence accrue ?

    • Manu Manu 28 octobre 2010 18:48

      L’augmentation de la productivité devrait servir à faire d’autres choses plutôt qu’à ne rien faire (en supprimant des emplois).

      Quant à la sempiternelle ritournelle sur la mondialisation, comment se fait-il que le secteur de la grande distribution invoque ce prétexte pour niveler par le bas (on ne peut pas dire que ce secteur soit un exemple social !) alors que le risque de délocalisation (où d’arrivée de nouveaux entrants) est quasi nul ? Et qu’à ma connaissance, les prix ne baissent pas (en tout cas, pas sur mes tickets de caisses) !


    • Castor 28 octobre 2010 18:58

      C’est bien pour ça qu’il faut se garder des généralisations...

      Dans le secteur industriel, c’est mort pour la France, ou quasi-mort si on ne redresse pas la barre : la concurrence mondiale existe et il est ridicule de la nier.

      Dans le secteur des services comme les hyper, il existe un jeu assez trouble : les prix sont tirés vers le bas pour attirer le chaland mais la pression se fait sur les producteurs (industriels, artisans, paysans) pour conserver de la marge.
      Chez eux, la productivité ou le gain de productivité n’existe pas au sens industriel du terme, tout se joue en terme de marges.
      Il en va à peu près de même dans les autres secteurs des services, à quelques exceptions près où la qualité du travail ou la sur-spécialisation jouent.

      Le raccourci que tu as exposé est donc précisément un raccourci : la productivité et le gain de productivité ne signifient pas grand-chose quand il s’agit de comprendre pourquoi et comment les cotisations augmentent tandis que les pensions baissent.

    • Castor 28 octobre 2010 19:01

      D’ailleurs, la course à l’augmentation de productivité ne peut que desservir le salarié quand on ne cesse de vouloir réduire le temps de travail : on cherchera à faire du dumping social ou à remplacer le salarié.

      Au surplus, l’augmentation de productivité n’a servi à enrichir que dans des cas extrêmes. Pour les petites PME, elle n’a pour objet que de combler des marges sans cesse rétrécies du fait de l’arrivée de nouveaux produits moins chers à produire.
      Il n’y a pas à proprement parler de gain redistribuable.

    • Castor 28 octobre 2010 19:03

      Etonnamment, on vivait mieux quand on produisait plus cher !


    • Manu Manu 28 octobre 2010 19:49

      Décidément, on a le droit à tout les poncifs !

      Il est extrêmement important de faire savoir que si l’industrie française est en voie de disparition, ça n’est pas parce qu’il n’est pas possible de produire (en clair, ça ne serait pas rentable), mais parce que c’est moins profitable (en clair, ça rapporte plus de produire ailleurs).

      Ça semble un détail de langage, mais tout l’enjeu est là : on rabâche à qui mieux mieux que ça n’est pas possible, alors qu’il ne s’agit que d’une question de partage de la richesse produite !


    • Castor 29 octobre 2010 08:00

      Je crois que tu confonds CAC40 et tissu économique français.


      Mes poncifs, tu les confirmes mais tu refuses de les voir, tu les contournes allègrement en lançant une imprécation sur le partage des richesses.

      Regarde les choses en face : comment partager des richesses qui partent ?

    • Castor 29 octobre 2010 10:36

      Oui, qui partent.

      Entre tout ce que ne produit plus la France (fringes, outillage, machines...), les délocalisations, fermetures de boites et toutes les fortunes qui se font la belle à l’étranger (sportifs, chanteurs, entrepreneurs), oui, je pense qu’on peut dire que la richesse fuit la France.

      Vous savez, ça me rappelle un peu la situation de deux villes que je connais bien : Roubaix et Tourcoing.

      Pendant des années, ces villes ont surfé sur le social, attirant une population pauvre les contraignant à financer leurs mesures par des taxes professionnelles notamment ou encore par la taxe d’habitation ou la taxe foncière.

      Résultat des courses, les commerces ont souffert, les entreprises ont fui : plus d’acheteurs solvables et matraquage fiscal.

      Elles ne reviennent qu’attirées par les zones franches, ce qui ne règle pas le problème de récupérer de l’impôt pour les villes, qui vivent de subventions.

      Redynamiser le secteur est un chantier lourd, long et douloureux.
      Elles y parviennent, mais à quel prix ?

    • Manu Manu 29 octobre 2010 21:23

      Encore un lapsus de langage qui montre la force de la propagande actuelle : la richesse ne fuit pas la France : ce sont les chercheurs de profit à tout prix qui délocalisent.

      Il ne faut pas confondre cause et conséquence !


    • Croa Croa 30 octobre 2010 08:51

      « Le gouvernement n’est pas en place pour faire plaisir, mais pour gouverner, »

      Tout à fait, c’est à ça qu’on reconnaît les fantoches !


    • Castor 2 novembre 2010 08:20

      Je reviens de week-end (salaud de riche) pour lire ça ???

      Merci de me dire quelle différence cela fait pour notre économie que « la richesse ne fuit pas la France : ce sont les chercheurs de profit à tout prix qui délocalisent. »

      Subsidiairement, vous voudrez bien m’indiquer ce que change cet enculage de mouche sémantique au postulat que j’évoquais plus haut.

    • Manu Manu 4 novembre 2010 19:45

      Il est bien au contraire très important d’insister sur le sens des mots.

      Votre formulation conduit à la résignation : « mais mon bon monsieur, la richesse quitte la France, il faut bien réformer, faire des sacrifices pour qu’elle revienne ».

      La mienne montre que bon nombre de d’arguments en faveur des réformes sont le résultat d’une politique voulue et réfléchie (sous couvert de légitimation économique) : abandonnons cette politique et les « nécéssités » de réforme (bizarrement toujours allant dans le sens d’une régression sociale, tout en ouvrant de nouveau marchés privés) qui vont avec.


    • Eric Kaminski 28 octobre 2010 17:48

      Restons mobilisés sur les retraites, le projet peut encore ne pas être promulgué ; jetez un œil sur ce blog pour une vision plus large du problème et des contre propositions innovantes et réalistes : http://ekaminski.blog.lemonde.fr/


      • xray 29 octobre 2010 13:58


        La réforme des Retraites
        Pourrir la vie du plus grand nombre 

        Pour s’opposer à cette réforme, les arguments étaient nombreux. 
        Oui, mais voilà ! Il fallait dénoncer les affirmations dogmatiques mensongères imposées par le pouvoir. 
        Dénoncer les grandes impostures :  « Le vieillissement de la population, la confusion entre la moyenne de vie et l’espérance de vie, le calcul du PIB, la farce de la croissance, le capital de la Dette publique, etc. »  Tout cela va beaucoup plus loin que le simple problème de l’âge de la retraite. 

        Il va de soit que les politiques, les syndicats (sans oublier les associations profiteuses du système)  sont aux ordres du pouvoir. Tous ces profiteurs n’allaient pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. 
        C’est la décomposition généralisée du système qui les fait vivre. 

        Retraite, le bilan de la réforme. 

        http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/21/retraite-le-bilan-de-la-reforme.html 



        • Croa Croa 30 octobre 2010 09:01

          Tous les syndicats ne sont pas « aux ordres » comme tu dis !  Cependant il n’était pas possible à l’un d’entre-eux de partir devant car les syndicats réformistes, la CFDT par exemple, n’aurait pas suivi. Il fallait donc espérer un entraînement par la base et d’ailleurs ça a bien failli réussir !


        • Yohan Yohan 29 octobre 2010 21:34

          Bizarre quand même que les pays qui s’en sortent sont ceux qui bossent le plus et qui ont conservé une industrie. Continuez à bourrer le mou des français en leur disant qu’il suffit de partager le gâteau et tout le monde sera content. Essayez voir de partager les miettes d’un pain rassi. On veut une France de fonctionnaire, créer des emplois non solvables ou inutiles, certains savent faire...continuez les conneries, vous verrez bien ;...


          • Croa Croa 30 octobre 2010 09:22

            Cette réforme n’est pas « injuste », elle est confiscatoire. Elle ne peut pas, par ailleurs être dissociée des autres réformes qu’elle complète, tout simplement ! Il est vrai que chaque « réforme » ne lèse pas les mêmes travailleurs mais arguer sur le coté « injuste » de la réforme c’est admettre que déconstruire les retraites serait inéluctable !

            D’ailleurs je ne suis pas du tout d’accord avec cet article qui présente 6 raisons particulièrement tordues pour être contre la « réforme » alors que les choses sont bien plus simples : Nos retraites par répartition sont encore attaquées, tout simplement. Les jeunes, contre toute attente du gouvernement, l’on bien comprit : Quant leur tour viendra il n’y aura plus rien ! smiley

            Pourquoi notre auteur va-t-il chercher midi à 14h pour trouver la source, pourtant évidente, du mécontentement ? 

            J’ai des doutes sur ses intentions, par ailleurs proches de celles de la CFDT.

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