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Accueil du site > Actualités > Société > Que faire dans une France en récession sociale ?

Que faire dans une France en récession sociale ?

Les réalités peuvent être masquées autant que dévoilées par les mots bien agencés. « Récession sociale » est une notion semble-t-il inédite, capable d’être utilisée pour un portrait de la société actuelle.

Il y a quelque temps, j’avais envisagé l’imposture intellectuelle de ceux évoquant la plus importante crise économique depuis 1929, voir même un 1929 bis en 2008. Il y a 80 ans, le monde était entré en récession économique : effondrement de la croissance. Ce n’est pas le cas actuellement. La croissance est en berne mais pas de récession au sens scientifique du terme. Par contre, une crise sociale est bel et bien présente. Elle doit être décrite à mon sens par cette notion de récession sociale. L’idée étant de combiner deux notions, celle d’une récession économique touchant seulement une partie de la société. Le chef de l’Etat l’avait dit, la croissance n’est pas un indice très signifiant pour ce qui est de la quantification de l’évolution du niveau matériel et moyen des habitants. Justement, cette notion de récession sociale indique à la fois la croissance globale, faible dans le présent contexte, et la répartition inégale de cette croissance. Autrement dit, le principe consiste à segmenter les différentes couches de la société. Et de leur imputer la réception de la croissance, autrement dit les retombées de l’augmentation du PIB. C’est bien beau de parler de croissance mais quel intérêt si elle n’est pas recontextualisée dans ses effets concrets sur les individus et la société. Et quelle tromperie si elle n’est qu’un chiffre moyen calculé pour l’an et l’habitant. Inventons le PIB par classe !

Récession sociale signifie récession pour les uns mais croissance pour les autres. Ce n’est ni une régression sociale, terme ayant des connotations sociologiques, ni une récession économique. Un exemple. Partageons la population française en trois classes de même poids économique mais pas en nombre. Exemple, 10 % des gens disposant d’un tiers des revenus, 25 % disposant d’un autre tiers et 65 % du dernier tiers. La première voit son PIB par tête de pipe augmenter de 6 points, la seconde voit son PIB stagner, la troisième voit son PIB diminuer de 3 points. Faites le calcul, la croissance moyenne est de 1 point. Evidemment, cette représentation exemplifiée est simplifiée eu égard aux vécus, aux situations en termes de logement, aux dépenses de l’Etat, mais elle traduit bel et bien la tendance actuelle.

La récession sociale se traduit par la baisse de revenus pour une tranche de la population. Dans ce contexte, le chiffre du chômage ne signifie rien. La déontologie politique et médiatique inclinerait à ne plus parler de ce chiffre qui maintenant, on le sait, ne traduit pas les réalités sociales et se trouve faussé du fait des radiations et de la pression exercées sur les demandeurs d’emploi. Seul un indice indépendant, effectuée par un institut officiel, permettrait de mesurer le chômage réel. D’ailleurs, il paraît que cet indice est disponible auprès de l’INSEE. Concrètement, la récession sociale devrait être quantifiée par de nouveaux indices, notamment un PIB traduisant également le pouvoir d’achat. La croissance est un chiffre moyen, dont l’interprétation est rapportée en tenant compte d’une inflation elle aussi moyenne (soulignons qu’un « indice pirate » de l’inflation a longtemps été fourni par la CGT, peu confiante dans les chiffres officiels). Le pouvoir d’achat baisse sélectivement. Par exemple à travers les dépenses médicales. Le prix des soins médicaux et dentaires augmente plus vite que le revenu des classes pauvres, doublement touchées si elles n’ont pas de mutuelles. Sans compter les franchises, l’alimentation, le fuel. Bref, inutile de nous étendre sur ces faits bien connus. Et tout laisse penser que la tendance va s’installer, voire s’aggraver. Le spectacle de ce gouvernement qui s’agite de toutes parts est consternant. Il n’y a pas pour l’instant de solution. Quel gâchis que de s’en prendre à des individus sans mettre le projecteur sur les gaspillages de l’Etat, ainsi que dans le domaine de la santé publique où quelques-uns s’engraissent copieusement, et pas seulement les multinationales du médicament.

Quelle attitude adopter ? L’engagement à gauche s’avère stérile pour l’instant. D’ailleurs, une gauche ne peut gouverner que si un désir de partager, de vivre ensemble et de solidarité existe. Ce n’est pas le cas. Chacun cultive son jardin. Alors, la solution par défaut est d’être épicurien autant que faire se peut. L’épicurisme ne signifie par jouir sans entraves. C’est une philosophie inclinant l’homme à vivre en pesant ce dont il a besoin, en analysant ce qui lui est nécessaire et ce dont il peut se passer. L’épicurisme, une philosophie parfaitement adaptée à la récession sociale contemporaine. Ainsi que le stoïcisme. Savoir apprécier ce qui dépend de nous et ce qui est hors de notre ressort. Accepter le fatum. Certes, cette idée fâchera les activistes de gauche mais le fait est que la récession sociale est sans doute une fatalité. Non pas économique mais sociale. Les blocages viennent de l’homme, ses désirs, son égocentrisme, et l’absence d’une volonté générale de solidarité. C’est ainsi et cette fatalité ne peut être renversée par l’action politique. Une fatalité sociale et non pas économique car des solutions techniques existent.

Soyons épicuriens, stoïciens, en un mot, résilients et non pas résistants. Résister à quoi ? On ne sait pas où se loge l’ennemi. L’antisarkozysme est une idiotie. Résilience, comme dans un matériau. Mais la société, combien de temps va-t-elle rester résiliente ? On voit les frondes du pétrole se déployer. Et nous ne sommes pas au bout du chemin que prendra le cours du baril. Et la misère, les expulsions, les queues prochaines aux restos du cœur, pendant que l’industrie du luxe affichera ses bénéfices en plein froid de l’hiver, de quoi jeter un froid, échauffer les esprits. Un matériau résiste jusqu’à son point de rupture. Et la société en récession, quand sera-t-elle parvenue au point de rupture définitif, celui d’une insurrection générale ? Contrairement au béton dont on peut mesurer les failles et les risques de rupture, les failles sociales sont au plus profond des âmes, insondables, avec des effets imprévisibles. L’homme n’est pas une machine. Rien n’est certain mais le risque est présent. Et ce ne sera pas un Mai 68 bis. La transcription politique sera absente, conduisant vers un état d’urgence alors que les marges de manœuvre économiques seront bien plus limitées que du temps du Général ou de Giscard, avec une bonne croissance et des caisses de l’Etat pleines (pour amortir le choc de 1973).

Soyons stoïques et zens. Le mieux est d’envisager le pire. Les politiques et la société dans son ensemble sont connus pour être aveugles et parfois choisir le pire et conduire au désastre. L’Histoire témoigne de ce fatum social ayant mené les nations européennes vers la tragédie. En 1914 puis en 1933. Ce qu’on peut retenir de l’Histoire, c’est qu’il ne faut pas faire confiance en l’homme, surtout les classes dirigeantes. Ce qu’on peut retenir du stoïcisme, c’est qu’on n’a pas le choix. Mais, comme le suggère un messianisme théologique, un jour nouveau pourrait arriver après la tempête. Inutile de sortir couverts, mais pensez à vous bâtir une arche spirituelle pour traverser un éventuel déluge de mécontentement car la récession sociale présente des points communs avec 1929 où la récession économique fut énorme et la récession sociale terrible.


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50 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 12 juin 2008 11:28

    Avant l’avalanche des critiques, un mot pour préciser que cette notion de "récession sociale" n’est pas si inédite donc au temps pour moi comme on dit. Disons qu’elle n’est pas d’un usage courant. Je rend donc la paternité de cette notion à son père inconnu qui peut venir ici reconnaître sa paternité. Imitant par ailleurs le sage Morice, je profite de ce commentaire pour créer un espace Lerma and troll. Des cendriers griffés Polac et des vieilles canettes de bières récupérées sur la pelouse du PSG sont disponible, ainsi qu’un stock de tomates pourries gracieusement offertes par un routier espagnol bloqué une semaine à la frontière


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 juin 2008 05:35

      Je trouve votre analyse intéressante et j’en partage bien des éléments. " Les blocages viennent de l’homme, ses désirs, son égocentrisme, et l’absence d’une volonté générale de solidarité"

      Je ne suis as aussi pessimiste que vous cependant, car je crois que les effets de cette "fatalité" PEUVENT être contrés par l’action politique.et que c’est le but même de l’État d’y parvenir. J’ai écrit quelques centaines de textes qui offrent l’esquisse d’une solution.

      Pierre JC Allard


    • sisyphe sisyphe 13 juin 2008 09:42

      la récession sociale est sans doute une fatalité. Non pas économique mais sociale. Les blocages viennent de l’homme, ses désirs, son égocentrisme, et l’absence d’une volonté générale de solidarité. C’est ainsi et cette fatalité ne peut être renversée par l’action politique. 

       

      Ah bon !

      Donc, le système social ne servirait à rien.

      Ni les associations de citoyens, les ONG, les millions de bénévoles, les systèmes sociaux de solidarité : oualou, nada, niente, nothing, que dalle..

      Monsieur Dugué a tranché le vieux débat ontologique, et posé un diagnostic sans recours : respect !!

      Le chacun sa merde érigé en loi de la nature : "c’est ainsi" !!

      Merci ô grand Dugué d’éclairer nos destinées de votre éblouissante lumière, et de nous aider à accepter notre triste sort.

      A quand la création d’un mouvement duguéiste, que nous puissions célébrer votre gloire  ?

       


    • JoëlP JoëlP 12 juin 2008 11:44

      Vous commencez par :

      "Il y a quelques temps, j’avais envisagé l’imposture intellectuelle de ceux évoquant la plus importante crise économique depuis 1929, voir même un 29-bis en 2008. Il y a 80 ans, le monde était entrée en récession économique ; effondrement de la croissance. Ce n’est pas le cas actuellement."

      et concluez par :

      "Inutile de sortir couvert, mais pensez à vous bâtir une arche spirituelle pour traverser un éventuel déluge de mécontentement car la récession sociale présente des points communs avec 1929 où la récession économique fut énorme et la récession sociale terrible."

      A part jouer sur les mots cela ne me semble pas très cohérent.


      • Francis, agnotologue JL 12 juin 2008 12:00

        @ JOËLP : notre auteur pratique peut-être l’écriture automatique, cela expliquerait sa prolifique production . Des mots, des idées, mais pas beaucoup de rigueur.


      • Francis, agnotologue JL 12 juin 2008 12:02

        D’ailleurs, rien que le titre "récession sociale" pour ne pas dire récession économique ni régression sociale : n’est-ce pas hypocrite ? Désolé, l’auteur.


      • tvargentine.com lerma 12 juin 2008 11:46

        Commencez déja par allez travailler au lieu de faire du "black" comme pigiste et vivre au crochet de la société.
         

        Vous etes tres mal placé pour poser cet type de question

        De plus la France est en croissance économique il suffit de lire les bonnes informations http://fr.news.yahoo.com/afp/20080612/tbs-economie-indicateur-social-emploi-2e-8bc7026.html

        Concernant la regression sociale des 35h,les citoyens viennent de faire passer LE MESSAGE aux syndicats sur les 35h : ON N’EN VEUT PAS,ON VEUT DU POGNON

        Voila pourquoi,la grêve lancait par les syndicats aura été le plus grand echec syndical du mouvement syndical en france ,sur un mot d’ordre qui ne porte pas chez les travailleurs

        Les travailleurs,ont bien compris que les 35h n’avait pas apporté de "SOCIAL" mais de la précarisation et un bloquage des salariés et d’ailleurs Martine Aubry la bien reconnue

        Il faut laisser les travailleurs travailler plus pour gagner plus si ils le souhaient et laisser les autres faire 35h si ils le souhaitent

        Cela s’appelle LA LIBERTE

         

         

         

         


        • K K 12 juin 2008 12:06

          Le probleme monsieur Lerma, c’est qu’on ne choisit pas si on va faire des heures supplementaires ou pas. Ce sont les employeurs qui decident et l’employe n’a pas le droit de refuser (c’est une faute). Voila ce que dit le droit du travail.


        • Zalka Zalka 12 juin 2008 13:23

          "Concernant la regression sociale des 35h,les citoyens viennent de faire passer LE MESSAGE aux syndicats sur les 35h : ON N’EN VEUT PAS,ON VEUT DU POGNON"

          Ah bon ? C’est pour cela qu’un sondage commandé par une association patronnale a donné comme résultat que les salariés sont moins de 15% à être interressé par le rachat des RTT.


        • Medicis 13 juin 2008 09:06

          Chez Carrefour et Auchan, il y a des centaines de caissières qui aimeraient travailler plus !

          Le slogan sarkozyste est creux, il n’y a que les aveugles qui y croient encore.

           



          • Trashon Trashon 12 juin 2008 12:21

            Il parait que la crise ça rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Moi je vois pas en quoi c‘est une crise, ça a toujours été comme ça. (Coluche)


          • ZEN ZEN 12 juin 2008 12:21

            "Soyons stoïque et zen. Le mieux est d’envisager le pire...."

            ZEN ?.....

            Est-ce radio OMC ou FMI , relayé par Fox News et TF1 ?


          • ZEN ZEN 12 juin 2008 12:26

            "..Le Nouvel Ordre Mondial...a précisément besoin d’Etats faibles pour se maintenir et se reproduire. Les Etats faibles, les quasi-Etats, peuvent être facilement réduits au rôle (indispensable) de commissariat de police local, assurant le minimum d’ordre nécessaire pour la conduite des affaires, sans qu’on puisse craindre qu’ils viennent interférer dans la liberté de manoeuvre des compagnies mondiales...il devient de plus en plus difficile, et peut-être même impossible, de réinscrire les questions sociales comme horizon d’une action collective réelle..." (Z.B.)

            Lisons Zygmunt Bauman , qui va à l’essentiel...

             " Le coût humain de la mondialisation"

            Nous sommes en plein dans le sujet !


            • Marc Bruxman 12 juin 2008 14:03

              " Le coût humain de la mondialisation"

              Le coût est pour ici. Pour les Indiens et les Chinois votre coût est un bénéfice !

              Et je pense que cela a au final beaucoup plus rapporté à ces deux pays (réduction spectaculaire de la pauvreté et émergence d’une classe moyenne même si beaucoup reste à faire) que cela ne nous as couté. La France est loin d’être un pays pauvre ou misérable. Et nous achetons nos marchandises à pas cher à ces pays.

              Et comme je l’explique dans un long post plus bas, les malheurs d’une partie de notre population sont plus dus à la révolution technologique actuelle (qui a commençée au début des années 70 quand les ordinateurs sont devenus à la portée d’un grand nombre de grosses structures) qu’à la mondialisation.

              Cette révolution technologique est bénéfique. Mais il aurait fallu adapter notre école à cette nouvelle donne. On n’a pas su le faire et on le paie très cher. Ce qu’il nous faut c’est un nouveau Jules Ferry. Parce qu’à l’époque du pére Jules, dire que toute la popiulation devait savoir lire c’était un sacré défi. Et pour la plupart des gens qui bossaient au champs savoir lire ne servait à rien ! On a appris aux gens à lire et tout le monde y a gagné. Plus personne ne dirait que savoir lire ne sert à rien. Aujourd’hui il faut apprendre les bases de l’informatique à tous et en particuleir des bases de programmation. Oui en apparence cela ne servira à rien pour une grande partie de la population. Mais on en trouvera vite l’usage et la société avancera de nouveau.

               


            • Marc Bruxman 12 juin 2008 19:30


               
              Mais bien sûr, l’informatique rend heureux, c’est bien connu, elle remplace la philosophie...

              Ca ne rend pas plus heureux ni moins heureux que la philo. Et je n’ai pas dit que cela devait être un fin en soi mais que cela devait être considérée comme une connaissance fondamentale. La nuance est énorme.

              Vous pouvez très bien faire de la socio votre métier, si vous maitrisez l’outil informatique vous n’en serez que plus à l’aise pour farfouiller dans vos statistiques.

              De la meme façon que les Maths ne sont pas une fin en soi mais que d’avoir un minimum de culture en Maths ca sert tous les jours.

              Mais enfin concernant la Philo vous savait la France est un des rares pays à avoir un enseignement de Philo avant le Bac. Je ne m’en plaindrai pas personellement, ma prof était bien et son cours intéressant. Mais à tout dire je ne crois pas que les pays qui ne l’enseignent pas dès la terminale soient tous sous-développés. La réalité c’est que l’enseignement en Philo est un luxe. Et que donner un enseignement de Philo à quelqu’un qui n’a même aucune idée des bases de l’algorithmique, dans le monde d’aujourd’hui c’est un peu comme donner une cuillére de caviar à un somalien ;) C’est bien, c’est cher, mais ca ne rassasit pas ! ! !

              Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire....

              En effet !


            • Gilles Gilles 13 juin 2008 09:44

              Max

              "Ce qu’il nous faut c’est un nouveau Jules Ferry. Parce qu’à l’époque du pére Jules, dire que toute la popiulation devait savoir lire c’était un sacré défi."

              hzeu oui enfin. L’idée première était d’appendre aux nouveaux ouvriers de la nouvelle économie (l’industrie) de lire les procédures, et pas plus. Rien d’humaniste mais plutôt utilitariste pour les entreprises

              Donc, pour suivre votre parrallèle, une telle évolution ne se fera que s’i il y a une demande économique forte. Est ce le cas ?


            • Marc Bruxman 15 juin 2008 19:05

              Mon pauvre ami, il ya des civilisations entières qui se passent ou se sont passées de chaussures, pourtant on n’en connaît aucune qui se soit passée de religion, de philosophie ou d’art.... alors, vos algorithmes et vos ordinateurs...

              Je n’ai pas dit qu’il fallait s’en passer mais remettre ca à sa place dans l’enseignement. Vous raisonnez de façon binaire mon cher ami ! Un peu comme mon ordinateur ;)


            • el bourrico 12 juin 2008 12:32

              "Il suffit de lire les bonnes informations"

              Alors là, merci pour cet aveu. Je traduis : Il suffit de lire les informations qui disent ce que je veut entendre, les autres étant forcement de la fumisterie islamobobogauchisteTSS.

              Et non mon pauvre, les gens veulent les garder leur 35h, ils veulent garder les RTT, puisqu’ils refusent de racheter ces fameux jours. C’est toi qui comprends rien à rien, tu ne sais qu’utiliser des raccourcis de piliers de comptoir. As tu vu les statistiques sur les temps de travail réel en Europe et ailleurs ? J’imagine que non, vu qu’elles prétendent que ce que tu dis est faux, ce ne sont donc pas de bonnes informations. En fait, les 35h, c’est surtout dans les grosses boites, dans les petites, on a oublié depuis longtemps. Puis pas dit que les patrons veulent perdent ce qu’ils gagnent avec les 35h.

              Hier tu t’es fais prendre en flag de lecture de titre d’article avec un commentaire tel que j’ai eu l’impression que tu t’étais trompé de post. Comme quoi t’as honte de rien, surtout pas d’afficher ouvertement que t’es juste bon à te fouttre de la gueule du monde, quitte à étaler ta connerie.

              Tant que j’y suis, que penses tu de la sois disante hausse du train de vie de ton sacro saint président ? En fait, celui de l’état, mais comme l’état c’est lui, ça change rien. mmm ? alors ? un complot de ces gauchistes de merde ? un mesonge éhonté ? C’est de la faute à Mittérand ?

              En fait, tu sais quoi ? T’es vraiment con, je suis désolé de te le dire. Tu es capable de réfléchir, mais ton intelligence sociale est inexistante, aucune prise de recul, aucune remise en question, aucune empathie, rien... Tu es selon moi plus proche de l’animal que de l’humain, car ce qui les distingue est très ténu chez toi, du moins c’est ainsi que tu te présentes ici.

               


              • Marc Bruxman 12 juin 2008 13:55

                Quand j’étais petit, je ne voulais pas toujours aller à l’école ;) Et bien pourtant heureusement que j’y suis allé un minimum. Et ben c’est pareil pour le rachat des RTT, ca fait chier les gens mais au final cela leur sera bénéfique.


              • geo63 12 juin 2008 13:14

                Je suis assez en phase avec le texte globalement.

                Sauf que l’antisarkozysme tel qu’il est fustigé par l’auteur recouvre en fait différentes formes. Ce que je n’aime pas personnellement c’est ce populisme "gros comme une maison" qui exploite le moindre fait divers pour en faire des tonnes, une manière de prendre les français pour des abrutis et cela est humiliant.

                Ayant connu la vraie grande pauvreté dans ma jeunesse à la sortie de la guerre, rien ne me fait vraiment peur. Cependant toutes ces dérives technico-commerciales du type MP3, téléphone portable avec télé, etc...me font hurler, car l’homme dans tout cela est manipulé comme un chien de Pavlov


                • Francis, agnotologue JL 12 juin 2008 16:00

                  @] Géo63, bien d’accord avec vous : ce matin sur France Inter, Daniel Cohen attribuait à la mondialisation le mérite de "nous" avoir permis d’avoir "tout ça" à des prix dérisoires.

                  Mais "tout ça" ne remplit pas nos estomac, ni nos réservoirs, bien au contraire. Ce système produit à des prix attractifs aujourd’hui ce dont nous n’avons pas besoin, et raréfie ou fait monter les prix de tout ce qui est vital ou gratuit. D’un coté 10% de produits inutiles à prix cassés pour une minorité d’imbéciles, de l’autre 90% de prduits indispensables de plus en plus inaccessibles au plus grand nombre.

                  C’est ainsi que la croissance enrichit les riches et appauvri les pauvres : le PIB augmente et le salaire médian diminue.


                • Marc Bruxman 12 juin 2008 13:53

                  Il peut effectivement y avoir découplage entre croissance économique et répartition des fruits de cette croissance. Mais les deux choses n’ont absolument rien à voir. Ce qui nous donne l’impression que les deux choses sont liées c’est qu’il est effectivement plus facile pour un pauvre d’accroitre son niveau de vie en période de très forte croissance qu’en période de récession.

                  Pour faire une métaphore, imaginez une prairie remplie de gibier de chasse. Si il y a beaucoup de gibier même un mauvais chasseur va parvenir à se nourir. Si inversement il y a peu de gibier la loi du plus fort joue à plein. Et ceux qui ne savent pas tirer risque de mourir de faim.

                  Mais cette métaphore est ici incompléte. Pourquoi ? Parce que dans le monde actuel on est en train de rédéfinir ce que l’on entend par savoir chasser. Faute à la technologie. Et donc une catégorie (qui maitrise ces nouveaux outils) gagne au détriment d’une autre. C’est ce qui produit cet effet que vous appelez "récéssion sociale".

                  Prenons un exemple tout bête : Un trader en bourse. Dans les années 80 (avant l’informatisation) au temps de la corbeille, les principales qualité pour bosser pas loin de la corbeille étaient une grande présence physique. Le fait d’être bon en Maths et encore plus en informatique n’intervenait que très peu. Un matheux type "harry potter" (ou premier de classe si vous préférez) aurait donc été très mauvais pour bosser à la corbeille. Avec l’informatisation, la présence physique ne sert plus à rien et par contre le savoir de notre "harry potter" est devenu très important. La bourse fournit ici un exemple particuliérement spectaculaire d’un métier qui a changé du tout au tout en vingt ans. (Regardez la série SCALP pour vous en rendre compte).

                  Mais la plupart des autres métiers ont suivi le même sort. Avec une automatisation constante des taches manuelles l’industrie a perdu énormément d’emplois (sans compter que ceux qui ne s’automatisaient pas bien ont été délocalisés). Et la plupart des taches "bureaucratiques" ont suivi le même trajet. Ainsi une bonne partie du travail de management d’une chaine de traitement de documents (comme une gestion de commande) est passée des employés qui les traitaient à un système complétement automatisé. La constante est donc dans tous les cas une importance croissante du secteur technologique dans son ensemble. A l’heure ou justement les jeunes tendent à se détourner des études scientifiques et ou les formations d’ingénieurs tendent à se déconnecter de la technique. Le résultat risque d’être explosif ! Car de nos jours même pour spéculer il faut maitriser une artillerie technique importante.

                  Quand on étudie ce phénoméne il faut toujours garder à l’esprit que ce n’est que le début ! Et c’est la surement le plus inquiétant. Il y a plusieurs facteurs qui vont tendre à pousser ce phénoméne à l’extrême :

                  • D’une part la loi de moore qui dit que à prix constant la puissance d’un ordinateur double tous les deux ans commence à s’appliquer dans l’autre sens. On constate donc un effondrement des prix du matériel informatique et de tout un tas de gadget électroniques qui ne sont rien d’autres que des ordinateurs embarqués (lecteur mp3, gps, ...). La puissance de calcul est donc disponible partout et pour toutes les applications.
                  • D’autre part les contraintes écologiques. Si il faut baisser les émissions de gaz à effet de serre la meilleure façon d’y parvenir est de dématérialiser les biens pour ne plus avoir à les transporter. On l’a fait pour la musique, on est en train de le faire pour la vidéo et les livres. Et n’oubliez jamais que cela veut dire non seulement qu’on ferme les usines mais aussi les points de ventes. Et les usines qui bossaient pour donner des points de vente jolis. Rajoutez à cela les factures envoyés par email (plus de papier, plus de courier à transporter) et tout ce que cela implique en matiére de traitement automatisé de documents entrants dans l’entreprise. Car si vous pouvez transmettre une facture sans papier au format PDF, il est aussi possible d’imaginer un format standardisé d’échange de factures. Il n’y aurait alors plus besoin de saisir ces derniéres dans le logiciel de comptabilité cela serait fait automatiquement. Imaginez le gain de temps et d’énergie ! Il existe également déja des technologies pour faciliter le rapprochement bancaire. A terme c’est la mort des petites mains dans la comptabilité.
                  • Enfin et c’est certainement le point le plus important, les connaissances en informatique sont fréquamment réutilisables. Tout programme écrit aujourd’hui s’appuie sur de larges bibliothéques de programems déja écrits. Ainsi tout avance de plus en plus vite.

                  Bref tout cela pour dire que ce que vous appelez une récession sociale est avant tout du à l’inadaptation du système éducatif français aux nouvelles technologies. Il nous faut non seulement augmenter le niveau mais également former aux nouvelles technologies. Sans cela nombre de gens risquent d’être soit inemployables soit réduits à effectuer des taches très bas de gamme et mal payées. Et vu les boulversements en cours, l’équation risque d’être intenable.


                  • Marc Bruxman 12 juin 2008 19:23

                    Vous croyez vraiment que la loi de Moore vous fournira de quoi bouffer et reconstituera les réserves de pétroles ?

                    Elle n’a pas pour but de me fournir à bouffer. Elle fournit de la puissance de calcul pour pas cher ce qui me permet de développer des programmes et de gagner ma vie comme cela.

                    Et je ne ferai pas mon bobo à me dire :" oh mon dieu est ce qu’avec mon salaire d’occidental bien nourri je vais parvenir à bouffer ?".

                    Et de toute façon vous parlez de choses qui n’ont rien à voir. Le manque de pétrole va accélérer la transition, pas la freiner ! Plus le pétrole est cher, plus le matériel sera cher par rapport à l’immatériel. D’autant qu’il y a maintenant une course à l’amélioration des performances énergétique des ordinateur. Course nécéssaire il est vrai mais salutaire.

                    Et vous croyez qu’il n’y a pas un prix à payer à la dématérialisation des activités que vous décrivez ?

                    Comme tout changement technologique, il détruit des choses et en crée de nouvelles. Vous détruisez les papetteries (le e-paper arrive) et une bonne partie des kiosques à journaux mais vous redéfinissez la façon dont la presse travaille. Vous détruisez le CD mais vous créez le MP3 et la musique portable que l’on a toujours sur soi. Je considére sur ce point le bilan comme positif. Peut être que comme je bosse dans le secteur je ne peux pas être objectif. Soit. Mais j’utilise ces innovations dans mon quotidiens et je trouve que ca apporte un plus. Pour le e-paper par exemple j’ai eu un proto pendant un mois et bien dans le métro c’était le kif de lire sans avoir un truc lourd et encombrant dans la main.

                    Je ne considére pas le chomage ou la destruction d’activité comme un "prix à payer" dans le sens ou cela libére de la main d’oeuvre pour d’autres taches. Si notre société peut se payer le luxe des services à la personne c’est que les gens qui fournissent ces services n’ont plus à travailler pour l’industrie.

                    Et enfin pensez qu’avec l’accroissement de la population, la reuction de la production de stylos, papiers, gommes, crayons, ciseaux, enveloppes, colle à enveloppe, et trucs de rangements divers et variés n’est peut être pas une mauvaise chose pour la planête !


                  • wiztricks 12 juin 2008 21:12

                    Une destruction créatrice est sans doute souhaitable.

                    La question, pour rejoindre l’article que je trouve excellent, est quelle peut en être le rythme pour qu’il soit soutenable. L’autre problème est que la mécanique n’ayant que pour seul contrôle les lois assez opaques du marché, nous subissons plus que nous ne choisissons.

                    Dans ces conditions, la philosophie permet de ne pas pêter les plombs et de se recentrer sur les choses essentielles de l’existence.

                    -W

                     

                     


                  • Marc Bruxman 12 juin 2008 23:25

                    Une destruction créatrice est sans doute souhaitable.

                    On se rejoint donc. Mon point de vue c’est effectivement qu’il y a destruction créatrice, qu’on ne peut en controler la vitesse (je vais développer plus bas) et que l’on a pas fait ce qu’il fallait pour en atténuer les effets.

                    La question, pour rejoindre l’article que je trouve excellent, est quelle peut en être le rythme pour qu’il soit soutenable. L’autre problème est que la mécanique n’ayant que pour seul contrôle les lois assez opaques du marché, nous subissons plus que nous ne choisissons.

                    Oui effectivement à cause du marché mais pas seulement nous ne controlons pas la vitesse de la destruction créatrice. Mais nul besoin d’attendre le libéralisme. Lorsque l’imprimerie a pointée le bout de son nez la société s’est vue retournée à la vitesse de l’éclair ! L’idée c’est que l’introduction dans la société d’un nouvel outil modifie instantanément les rapports de pouvoir entre les hommes avec des gagnants et des perdants.

                    Mais l’idée c’est aussi que bien sot est celui qui croit savoir qui vont être les gagnants et les perdants de sa nouvelle invention (lire Neil Postman "The Technopoly" à ce sujet. Excellent même si je ne suis pas d’accord avec lui sur tout). Pour prendre un exemple (tiré du bouquin précédemment cité), Gutenberg croyait que son invention allait renforcer l’Eglise en permettant d’imprimer la bible. En réalité, c’est le schisme protestant qui fut grandement facilité par l’imprimerie. Et l’église y perdit beaucoup.

                    De même pour l’internet. Lorsque le gouvernement américain a ouvert le réseau au commerce, ils croyaient que son utilisation serait anectdotique et que cela servirait juste de terrain de jeu à quelques boites de technos avant que des boites comme Microsoft et America Online lance des réseaux privés et parfaitement controlés. De tels plans de réseaux globaux privés ont été fait et présentés aux investisseurs au début des années 90 (AOL en était un à la base avant de s’ouvrir à l’internet de même que Compuserve et plus tard MSN.). Il n’est pas du tout sur que le gouvernement US ait libéralisé Internet si il avait prévu que ce réseau incontrolable devienne l’épine dorsale de l’économie mondiale. Ils auraient certainement préférés qu’une entité commerciale unique comme MS controle entiérement ce réseau.

                    Bref pour revenir au sujet, on ne peut pas controler la vitesse du changement parce que lorsque l’on introduit les graines du changement on ne sait pas si elles vont pousser et quel arbre elles vont donner.

                    Les deux seules alternatives sont :

                    • Passer en mode taliban, tout bloquer et regarder la société s’effondrer. Ce qui impose une dictature.
                    • Laisser faire en essayant au fur et à mesure d’accompagner au niveau de l’enseignement et de la politique pour que la transition soit la plus simple possible à vivre. Je préfére honnétement celle-ci.

                    Enfin si vous vous posez la question de la rapidité du changement, demandez à une personne ayant vécu en Chine des années 80 jusqu’à nos jours. Il aura certainement des choses intéressantes à vous raconter sur le sujet. Il y aurait certainement un film à faire la dessus.

                    Dans ces conditions, la philosophie permet de ne pas pêter les plombs et de se recentrer sur les choses essentielles de l’existence.

                    Attention et encore une fois attention, d’une part je n’ai pas dit que je trouvai la philo inutile. Juste que peut être que dans le monde actuel c’est moins prioritaire que d’autres enseignements.

                    D’autre part, le philosophe, par définition le sage est censé maitriser une très large étendue de savoirs pour pouvoir philosopher. Les grands philosophes étaient d’ailleurs pour beaucoup également de grands scientifiques. On ne peut pas philosopher si l’on ne comprend pas le monde autour de nous. Et cette compréhension aujourd’hui comprend une grande part de sciences, de techniques, et d’économie. C’est pour cela qu’à mon sens, le cours de philo devrait venir après !

                     


                  • Marc Bruxman 15 juin 2008 19:09

                    Le prix à payer ne se limite certainement pas aux seules difficultés de passage d’une forme de technologie à une autre et au chômage qui en résulte...

                    Je vous laisse développer sur ce point puisque vous dites mieux connaitre que moi !

                    En quoi le remplacement du livre par une tablette électronique est elle néfaste pour la culture écrite ?

                    En quoi la dématérialisation du CD est elle néfaste pour la musique ?

                    Non seulement cela abaisse les couts pour un auteur qui veut être publié, mais cela facilite la distribution et pollue moins.


                  • Marsupilami Marsupilami 12 juin 2008 14:23

                     @ Bernard

                    Article un peu mou du genou qui me semble davantage tourné vers un essai pathétique de théorisation de ta désespérance ou de ton désabusement que vers une authentique réflexion politico-économique. Mais quand on voit qu’un mec comme Denis Robert en arrive à jeter l’éponge devant le mur de l’argent qui cherche à le détruire, on se dit qu’il vaut effectivement mieux cultiver son jardin abstrait ou concret quand on en a un. Cyniquement, sans épicurisme et la rage au ventre quand même.

                     


                    • ZEN ZEN 12 juin 2008 14:36

                      Ne soyons pas pessimistes...Bruxelles est en train de préparer un avenir radieux à nos enfants .

                      Puis qu’on vous dit qu’on n’arrète pas le progrès

                       

                      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2051


                      • geo63 12 juin 2008 14:45

                        @ Marc Bruxman :

                        Vous dites  : Bref tout cela pour dire que ce que vous appelez une récession sociale est avant tout du à l’inadaptation du système éducatif français aux nouvelles technologies.

                        On a bien compris que "hors de l’informatique point de salut", mais il ne faudrait quand même pas tomber dans l’analyse simpliste, tout cela pour taper bien entendu sur le système éducatif français dont je serais très curieux de savoir quel est votre connaissance du contenu des programmes qui sont enseignés aux différents niveaux.

                        Vous dites également : A l’heure ou justement les jeunes tendent à se détourner des études scientifiques et ou les formations d’ingénieurs tendent à se déconnecter de la technique. Le résultat risque d’être explosif ! .

                        Il est exact que les jeunes fuient les études scientifiques (thème à creuser par AV !), mais dire que les formations d’ingénieurs tendent à se déconnecter de la technique, d’où tenez-vous cela ? Je pourrais vous citer quantité de jeunes ingénieurs-chimistes (!) qui à une certaine époque se casaient très bien dans l’informatique après avoir été longuement testés !! Bien entendu c’est encore plus vrai pour les écoles plus tournées vers les maths et les technologies.

                        L’étalage des lieux communs sur l’enseignement à tous les niveaux finit par être insupportable.


                        • Francis, agnotologue JL 12 juin 2008 16:04

                          Puisque sur cet article aussi, d’aucuns ont employé l’expression "racheter ses RTT" je voudrais faire la précisison suivante :

                          Les salariés n’ont pas la possibilité éventuelle de "racheter leurs RTT", mais de "vendre leurs RTT". Daniel Cohen invité ce matin de Nicolas Demorand a commis la même erreur. Cela n’est pas grave sinon révélateur d’un langage falsifié.

                          Dans une économie de l’offre et de la demande on devrait considérer que l’offre consiste en la force, la matière grise et le temps de l’employé : c’est ce que l’employeur achète sur le marché de l’emploi. En cas de pénurie de MO, les salaires augmentent, et inversement. Cette vision des choses serait conforme à la loi de l’offre et de la demande.

                          L’autre possibilité consiste à considérer, comme on le fait actuellement, que les employeurs offrent des emplois que les salariés achètent. Achètent ?! L’on voit qu’il y a là quelque chose qui cloche, puisque les salariés ne peuvent en bonne logique, acheter une chose et en même temps recevoir de l’argent. Cette conception des choses n’est donc possible que parce qu’il est convenu qu’il y a d’un coté des possesseurs d’emplois et de l’autre des gens qui n’ont d’autre recours que de se vendre pour survivre.

                          Ainsi, par le fait du discours dominant, cette loi de l’offre et de la demande est pervertie au profit des possédants et c’est pourquoi nous disons, en dépit du bon sens : "Racheter ses RTT" au lieu de "vendre ses RTT".

                           


                          • JPC45 13 juin 2008 06:29

                            le terme rachat est utilisé aussi en assurance vie. cela n’a rien à voir avec un discours dominant mais c’est un terme technique. Il ne faut pas voir le mal partout.


                          • Francis, agnotologue JL 13 juin 2008 09:40

                             

                            @ JPC45, ben alors ! La technique n’est pas innocente pour la même raison que le capitalisme n’est pas moral : la technique est un outil au service d’individus qui ne sont pas innocents. Ces expressions que nous citons ici sont dans le domaine du discours ce que René Thom dans sa théorie des catastrophes appelle des repliements, voire des catastrophes. Le discours rhétorique se trouve à certains moments sommé de choisir entre la logique ou et la sémantique. En l’occurrence, dire "racheter ses RTT" c’est opérer un glissement (repliement) sémantique pour échapper à une catastrophe logique. En effet, si le salarié "vend ses RTT", il vend donc son temps et par là devient l’offreur, celui qui possède : cette expression met en péril le statut de l’employeur qui est censé être le seul possédant, celui qui maîtrise l’offre en matière de travail.


                          • W.Best fonzibrain 12 juin 2008 16:42

                            regardez blomberg tv

                            c’est trop bien même les analystes disent que tous les indicateurs sont au rouge

                            3 ou 4 trimestres consecutif de recession

                            et ils sont en recessions


                            • Traroth Traroth 12 juin 2008 18:02

                              Votre article manque de clarté concernant l’idée que vous défendez exactement. Il y a pourtant des points précis qu’on ne peuit que désapprouver. Par exemple quand vous dites que la régression sociale est une fatalité, parce que les gens ne voient plus l’intérêt de la solidarité. Difficile de partager votre point de vue, qui n’est qu’un appel à la résignation qui avance masqué, avec des distingos qui se veulent subtils entre résistance et résilience. L’absence de solidarité ne tombe pas du ciel, elle a été soigneusement fabriquée et cultivée par la propagande friedmanienne qu’on trouve à peu près partout, de nos jours. Comme le rappelle très bien Naomi Klein dans "La stratégie du choc", les choses allaient plutôt bien avant que les néoconservateurs n’aient l’opportunité de mettre leurs idées en pratique, soutenus par les plus grosses fortunes mondiales et la CIA. Si on ne combat pas ces idées, les choses ne feront que s’aggraver. Votre discours sur la résignation essaye de faire croire que, bon an, mal an, les choses n’iront pas si mal, parce que nous sommes en France, un pays développé et pata couffin. Mais c’est faux. Croire que les choses continueront à aller (àpeu près) bien parce qu’elles allaient bien jusqu’ici est une dangereuse illusion due à l’inconséquence et à une durée de vie humaine trop courte pour se souvenir d’une autre époque, et j’affirme que la France, si on suit la pente actuelle, peut parfaitement se retrouver avec des petits enfants avec de gros ventres et des côtes saillantes, qu’on verra sur les écrans de télévision de Chine ou d’ailleurs, et ce d’ici 20 ans ! Et non, il n’y a absolument rien d’inéluctable là-dedans. En tout cas, si nous ne sommes pas d’accord sur un objectif politique qui est *d’éviter ça*, je ne vois pas de quoi on pourrait discuter.


                              • chmoll chmoll 12 juin 2008 19:15

                                Que faire dans une France en récession sociale ?
                                s’mettre aux feu rouge avec un seau et brosse,pour nettoyer les pare brises

                                travailler au black toute sa vie en ouvrant un PER

                                ramasser toutes les boites de coca ect ect, c de l’alu, pour revendre au ferraileur du coin

                                faire les encombrants,ensuite revendre en f’sant des brocantes

                                na plus d’bidules pour s’faire des sous net d’impots sans s’casser la nenette

                                perso chmoll (sans ètre prétentieux) gagne sa p’tite vie en jouant au PMU,ça tourne entre 1500 et 2000€ par mois net d’impots,avec un PER que j’met sous d’ssus

                                tranquille koi

                                 

                                 


                                • Frabri 12 juin 2008 19:18

                                  Des expressions comme "recession sociale", "regression sociale", "fracture sociale", " nouvelle question sociale", sont assez proches et indiquent qu’il n’ y a plus de progrés social qui profite a toute la société.

                                  Si on fait des recherches sur ces expression sur internet, la plus employée est "fracture sociale", fracture qui s’élargit depuis une trentaine d’années entre les classes dirigeantes de droite et de gauche pour qui cela va de mieux en mieux et les classes populaires pour qui cela va de plus en plus mal.

                                  Que faire ? Tant qu’il n’y aura pas un "nouveau projet de société" a part le soïcisme, l’épicurisme, la spiritualité, il n’y a pas grand chose a faire.

                                   


                                  • Marc Bruxman 12 juin 2008 19:25

                                    Si ! Apprendre ! Avec une bonne formation tu peux changer de catégorie sociale. Je connais des gens qui n’ont pas le bac mais qui se sont formés à un métier comme autodidacte. Et bien quand on a un vrai métier on gagne de la thune. Et on est du bon coté de la fracture sociale.


                                  • Marc Bruxman 12 juin 2008 19:54
                                    @ Marc Bruxman :

                                    On a bien compris que "hors de l’informatique point de salut",

                                    Ce n’est pas ce que je disais. Je disais qu’il s’agissait d’un enseignement aujourd’hui nécéssaire quelque soit le métier que l’on veut faire après. De la même façon que les Maths et le lecture sont des enseignements nécéssaires.

                                    mais il ne faudrait quand même pas tomber dans l’analyse simpliste, tout cela pour taper bien entendu sur le système éducatif français dont je serais très curieux de savoir quel est votre connaissance du contenu des programmes qui sont enseignés aux différents niveaux.

                                    J’en suis sorti en 2004 après une école d’ingé et un DEA. Pas si loin. J’ai encore dans ma famille des cousins qui n’en ont pas fini. Et j’ai des connaissances qui sont profs dont un prof de physique affecté en ZEP qui me raconte des trucs à faire pleurer. (Il souhaite d’ailleurs démissionner de l’EN tellement ca le saoule de faire de la garderie).

                                    Il est exact que les jeunes fuient les études scientifiques (thème à creuser par AV !), mais dire que les formations d’ingénieurs tendent à se déconnecter de la technique, d’où tenez-vous cela ?

                                    Et bien des étudiants et anciens étudiants en école d’ingénieurs que je fréquente Leurs écoles ne cessent de leur rabacher : "la technique va être délocalisée en Inde, soyez managers". Et on récupére à la sortie des gens avec marqué "ingénieur informaticien" qui ne savent pas programmer.

                                    Ok c’est vrai, être un bon programmeur ne suffit pas à être un bon ingénieur. Mais quand on voit un mec sorti de Centrale (pourtant une école de bonne réputation) directeur technique d’une boite d’édition de logiciel sortir : "Ah les automates à états finis ! Je ne sais pas ce que c’est moi ! J’ai du sécher le cours qui en parlait". Et bien quand on entend ca on est triste. D’autant que c’est pas comme si cette inculture scientifique et technique n’avait pas posé un gros problème de performance dans le logiciel et que la boite avait perdu un marché à cause de ca. Des exemples comme cela, il y en a plein. J’ajouterai pour la forme un "#define private public" trouvé dans le code source d’un logiciel très professionnel (j’étais stagiaire au service qualité à l’époque on s’est bien marré quand on l’a trouvé) et qui n’a pas valu de "faute lourde" à son auteur juste une grosse engeulade dans le bureau du service qualité avec mon boss qui était vert de rage. (Et il avait complétement raison).

                                    Après je suis à mon compte et quand on fait du recrutement c’est déprimant. Ils veulent tous être "chef de projet" et beaucoup ont tellement voulu être chef qu’ils ont oubliés le travail que fesaient ceux qu’ils sont censés diriger. On a mis en place des tests de programmation préalables à tout entretien. Et bien ce n’est vraiment pas glorieux.

                                    Notez bien que je ne critique pas le fait de vouloir être chef (c’est normal d’avoir de l’ambition, le contraire serait étonnant) mais le fait d’avoir négligé une partie importante de l’apprentissage croyant que les logiciels allaient s’écrire tout seul grâce aux indiens magiques. On voit tous les jours que cela ne marche pas comme cela et que si les indiens accomplissent énormément de travail, le besoin d’expertise technique n’a jamais été aussi grand.

                                    Je pourrais vous citer quantité de jeunes ingénieurs-chimistes ( !) qui à une certaine époque se casaient très bien dans l’informatique après avoir été longuement testés !! Bien entendu c’est encore plus vrai pour les écoles plus tournées vers les maths et les technologies.

                                    La vérité sur les transfuges d’autres Sciences vers l’Informatique c’est que le secteur manque tellement de bras qu’il ferait n’importe quoi pour en avoir. J’ai connu un cas de chimiste reconverti à l’informatique quand je bossais en startup. Extrait choisi un jour à la machine à café :

                                    • Et les mecs ! J’ai une question pour vous ! C’est quoi une table de hachage ?
                                    • (Silence)... Ah c’est pour ca que ton application ramait depuis deux semaines !

                                    Effectivement le monsieur se plaignait depuis deux semaines que son programme ramait affreusement. Et il se fesait pressurer par le DG pour que ca marche parce que la lenteur enmerdait un gros client. Et effectivement le code fonctionnait avec des listes chainées la ou une table de hachage aurait été appropriée. Je vous laisse imaginer la catastrophe.

                                    Bon ok c’est un cas particulier. Mais la grosse chance des transfuges c’est justement que les formations en informatique sont tellement défaillantes (dans une grande partie des cas il s’agit d’une formation généraliste avec 6 mois de spécialisation à la fin) qu’effectivement un non spécialiste va pouvoir se noyer rapidement dans la masse. Cela dit des ingénieurs de qualité cela se trouve (on a même réussi à faire une bonne équipe dans notre boite et je connais d’autres boites avec de bonnes équipes de tueurs) mais on en produit beaucoup trop peu. 

                                    L’étalage des lieux communs sur l’enseignement à tous les niveaux finit par être insupportable.

                                    Si seulement c’était des lieux communs :(

                                     


                                  • Ranjo 13 juin 2008 12:13

                                    Vous avez passé un diplome en 2004 soit il y a 4 ans , donc vous n’avez pas vecu d’autres periodes pour les informaticiens :

                                    C’est un metier tres cyclique pour les recrutement, on a des periodes ou soit disant il en manque, suivies de periodes ou il y en a soit disant trop , faites quelques recherches sur internet vous verrez .

                                     comparez le cours de bourse d’Altran en 1996 et 2008 specialiste dans la fourniture de main d’oeuvre technologique hautement qualifiée pourquoi le cours a baissé en 12 ans ?

                                    Vous croyez que c’est un cas isolé , Regardez le cours de bourse des société technologiques depuis 5 ans c’est brillant ? pourqoi personne n’y croit dans la finance ?

                                    ici les dures realités des NTIC :

                                    http://www.insee.fr/fr/insee_regions/languedoc/rfc/docs/syn0705.htm

                                     L’ensemble des effectifs en France pour les TIC ont baissé de 1% entre 2000 et 2005 , avec la delocalisation du developpement logiciel l’avenir n’est pas rose pour les informaticiens qui plomberont encore plus l’ensemble de la filiere TIC.

                                     


                                  • Marc Bruxman 15 juin 2008 19:38

                                    Vous avez passé un diplome en 2004 soit il y a 4 ans , donc vous n’avez pas vecu d’autres periodes pour les informaticiens :

                                    Oui enfin j’ai fait des études longues (ingé + début thèse) et j’ai bossé pendant. Et j’ai bien vu la différence entre l’an 2000 ou c’était la mégateuf et 2002 croyez moi.

                                    C’est un metier tres cyclique pour les recrutement, on a des periodes ou soit disant il en manque, suivies de periodes ou il y en a soit disant trop , faites quelques recherches sur internet vous verrez .

                                    Oui c’est vrai. Mais cela dit si vous gardez des bases technologiques vous êtes assez immunisé. Les périodes ou il en manque conduisent à recruter n’importe qui (cf l’anecdote sur le mec qui ne savait pas ce qu’était une table de hachage) et ces mêmes n’importe qui se font ejecter quand la situation est plus dure. Si vous êtes au coeur du business c’est beaucoup plus simple...

                                    comparez le cours de bourse d’Altran en 1996 et 2008 specialiste dans la fourniture de main d’oeuvre technologique hautement qualifiée pourquoi le cours a baissé en 12 ans ?

                                    Oui enfin Altran c’est la boite ou personne dans le métier ne veut bosser (avec Alten). Ils ont une sale réputation comme étant un endroit avec de mauvaises conditions de travail et mauvaises perspectives de carriéres. Celle la elle est bien sur la blacklist dans nombre d’écoles...

                                    De façon général, le gros des SSII c’est ce que vous essayez d’éviter en sortant d’école si vous le pouvez. Il est vrai qu’ils fournissent 70% des emplois. Et c’est d’autant plus vrai pour les grosses SSII généralistes que pour les petites plus spécialisées qui ont un réel savoir faire.

                                    Vous croyez que c’est un cas isolé , Regardez le cours de bourse des société technologiques depuis 5 ans c’est brillant ? pourqoi personne n’y croit dans la finance ?

                                    Au niveau finance cela dépend, vous pouvez regarder aussi les cours de Google ou d’Apple ;)

                                    Pour les financiers, le secteur technologique est extrémement risqué. Mais heureusement qu’ils y croient car notre secteur est complétement dépendent de l’afflux massif de capitaux. Coupez ces vannes la et YouTube n’existe plus, pas plus que toute la vidéo en ligne. Coupez ces vannes la et la majorité des éditeurs de logiciel font faillite.

                                    Par contre de plus en plus d’investissement se font "hors bourse" avec l’objectif d’un rachat direct par un géant de l’informatique.

                                    Ceux qu’il est devenu difficile de convaincre c’est les investisseurs non spécialisés qui connaissent mal le secteur et qui le voient comme un truc compliqué et bourré d’orniéres. Ils ont plutot raison. Et c’est une régle générale : Si vous ne connaissez pas bien un secteur n’investissez pas dedans car vous allez prendre des ENORMES baffes ! Et ca marche dans les deux sens : Si vous avez une boite de technos et cherchez du fric, le fait que l’investisseur connait votre secteur est aussi important que ses millions ! Le truc c’est que :

                                    • Il est très difficile de prévoir ce secteur à plus de 2 ans. Et même à l’horizon 2 ans c’est difficile. Par prévoir je n’entend pas prévoir les cours, mais prévoir la nature même des produits qui seront vendus. Prenez l’eeePC d’Asus, personne n’aurait misé un kopek la dessus il y a 1 an. Aujourd’hui c’est un carton absolu au niveau des ventes. Et tous les autres constructeurs se mettent sur le marché des PC "Ultra Mobiles".
                                    • Il n’y a aucune protection de l’investissement dans le secteur. En fait il évolue tellement rapidement qu’il est très difficile de faire valoir un brevet en justice. Vous avez de forte chances d’être mort avant même d’avoir eu une audience. En fait la seule solution est l’innovation continue. Si vous cessez d’innover, vous êtes mort.
                                    • Les structures de petites tailles sont fortement favorisées du fait de leur agilité. De cette façon une structure qui grossit se pénalise progressivement.

                                    L’ensemble des effectifs en France pour les TIC ont baissé de 1% entre 2000 et 2005 , avec la delocalisation du developpement logiciel l’avenir n’est pas rose pour les informaticiens qui plomberont encore plus l’ensemble de la filiere TIC.

                                    Oui et bien vue la frénésie qui s’était emparée du marché entre 1996 et 2000 ce n’est pas étonnant. Pour ce qui est délocalisation du développement logiciel on en entend parler depuis de nombreuses années mais certaines boites commencent même à relocaliser. Délocaliser du soft ce n’est pas comme délocaliser une production de casserolles ! Il y a un vrai management à assurer. Cela peut marcher mais il faut un employé biculturel pour gérer (maitrisant la culture française et celle du pays de délocalisation). C’est rare et ca coute cher ! Et au final souvent, c’est une partie du développement qui comprenait très peu de valeur ajoutée qui est délocalisée. Genre oui il y a plus d’une boite qui délocalise l’écriture des tests unitaires en Inde. Ce qu’il faut tester est spécifié ici et le code du test est écrit la bas. C’était déja un boulot de merde qu’aucun ingé ne voulait faire et quelque part cela rend énormément service d’avoir trouvé des gens qui ne rechignaient pas à le faire ;)

                                     


                                  • yvesduc 12 juin 2008 20:37

                                    Bravo pour cet article qui va au fond des choses. Je pense, moi aussi, que la bêtise humaine dirige, pour une part, notre société, que cette bêtise vienne du peuple ou de ses dirigeants. Mais nous ne devons pas cesser pour autant de chercher et de dénoncer les erreurs et les mensonges de notre époque, afin d’essayer de corriger la trajectoire dans le bon sens. Par ailleurs, le professionnel qui échoue dans sa mission n’a-t-il pas une responsabilité supérieure à celle du citoyen lambda qui ne se révolte pas contre la défaillance du premier ?


                                    • Monolecte Monolecte 12 juin 2008 21:20

                                      Chapeau bas... voilà de la bonne nourriture à neurones !

                                      Merci


                                      • Gilles Gilles 13 juin 2008 09:22

                                        "La croissance est en berne mais pas de récession au sens scientifique du terme."

                                        On peut être en recession avec une croissance positive. D’autres indices comptent, comme le chomage, le nombre d’emplois crées, entre autres.

                                        D’ailleurs une économie en croissance de 1%, dans un contexte de productivité en hausse est déjà mal barrée

                                        Bref, j’aimerais connaitre, selon vous, le sens scientifique du terme croissance !


                                        • Webes Webes 13 juin 2008 10:15

                                          Excusez moi, mais ce que vous appelez pompeusement "récession sociale" n est en faite qu une simple "regression sociale" !

                                          Le choix politique des dirigeants occidentaux a bien etes de nous tirer vers le bas pour baisser le plus possible les couts collectifs du travail, l Allemagne en a etee la premiere victime sous Schroeder.


                                          • TSS 13 juin 2008 10:27

                                            ceux qui pronent la decroissance ont tort d’avoir raison trot tôt et quand on sera obligé d ’admettre qu’ils disaient vrai ,on sera dans la m.... jusqu’au cou !!!

                                            pour l’instant seuls les pauvres trinquent ,mais comme ces pauvres sont 80% de la terre, ils finiront par entrainer les riches dans leur chute

                                             

                                             


                                            • golgoth 13 juin 2008 13:52

                                               

                                              Marc Bruxman a dit :

                                              Et bien des étudiants et anciens étudiants en école d’ingénieurs que je fréquente Leurs écoles ne cessent de leur rabacher : "la technique va être délocalisée en Inde, soyez managers".

                                              Etant moi meme dans une école d’ingénieur (pas d’informatique mais de mecanique), je confirme à 100%. Derniere année de cours, 20% de cours technique et 80% de pseudo cours de management / gestion / compta. On nous pousse à devenir "chef" en étant completement deconnecté de la réalité du travail et des connaissances techniques. 

                                              Résultats : on a des ingénieurs trés forts en blabla, capable de réinventé la roue et de le prouver avec tout un tas de diagrammes / méthodes de gestion inventées par des japonnais dans les années 70 ou de lancer des projets technologiques completement farfelus juste pour dire "je suis chef de projet". 

                                              Un exemple : un jeune ingénieur en aéronautique lance le projet de diviser par 4 le nombre d’aube du prochain réacteur d’avion de sa société parce que la courbe d’évolution sur les 20 dernieres années montre que plus le nombre d’aubes baisse, moins le réacteur consomme de carburant. Il lance donc le projet super futuriste du réacteur à 4 aubes... réacteur qui selon l’expérience des anciens devrait mesuré environ 8m de diamètre, etre monstrueusement couteux et avoir une puissance ridicule. Mais notre jeune ingénieur s’en fout royalement, puisqu’ il va changer de poste dans 6 mois (oui il faut pas rester trop longtemps au même poste pour bien entammer une carriere de chef, enseignement trés important), pour aller à la direction financière ; "Chef de projet sur le BX 4000 et chargé de reflexion sur les technologies de l’aeronautique de demain" ca fera un argument de poids pour renegocier son salaire.

                                              Et c’est partout pareil d’apres mes contacts dans les autres écoles / entreprises / domaines.


                                              • Marc Bruxman 15 juin 2008 19:55

                                                Etant moi meme dans une école d’ingénieur (pas d’informatique mais de mecanique), je confirme à 100%. Derniere année de cours, 20% de cours technique et 80% de pseudo cours de management / gestion / compta. On nous pousse à devenir "chef" en étant completement deconnecté de la réalité du travail et des connaissances techniques.

                                                Oui malheureusement aussi les autres secteurs sont touchés :( Même les arts et métiers qui ont pourtant longtemps eu la réputation de former des ingénieurs de terrains sont touchés par cette vague du pseudo-management.

                                                Comme si manager une équipe pouvait s’apprendre à l’école. Les rapports humains, aucun cours ne peut vous l’apprendre. Vous donner du charisme, aucun cours ne peut y parvenir. D’ailleurs si c’était possible, François Hollande aurait pris des cours ! ! ! Le seul endroit à l’école ou on apprend à être chef de projet c’est dans les assos étudiantes si on décide d’y prendre des responsabilités.

                                                 
                                                Et c’est partout pareil d’apres mes contacts dans les autres écoles / entreprises / domainees
                                                 
                                                De toute façon, la comission des titres d’ingénieurs (CTI) qui autorise les écoles à délivrer un diplome d’ingé IMPOSE aux écoles ces cours de masturbation intellectuelle. Dans mon ancienne école ils ont même imposés un cours "d’éthique de l’ingénieur". Bref, l’everest de la branlette ! C’est ca ou l’école n’a plus qu’une "Homologation Niveau 1". Bref, une cata pour l’administration qui se soumet parfois de façon consentente et des fois (comme dans mon cas) à regret.
                                                Et ce n’est pas à la demande des entreprises contrairement à une idée répendue. Les profils techniques sont très demandés. Et le responsable relation entreprise de mon ex-école me disait même récemment que ses stats (sur 20 ans) montraient sur le long terme une meilleure progression de carriére pour les élèves qui avaient commencés par une carriére technique et évolués ensuite plutot que pour ceux qui avaient commencés directement par de la maitrise d’ouvrage ou autres taches de "management". Avec apparamment des écarts de salaire assez sensibles sur 20 ans.

                                                De plus en plus le programme des écoles d’ingé s’approche de celui des bonnes écoles de commerce. On est moins bons en finance mais meilleurs en technique. Mais pour le type de carriére auquels certains étudiants se préparent une bonne école de commerce aurait justement été plus appropriée qu’une école d’ingé.


                                              • Bernard Dugué Bernard Dugué 15 juin 2008 20:15

                                                Voilà un thème intéressant, l’évolution de l’enseignements dans les écoles d’ingé

                                                qui veut faire un billet ? S’il est bien argumenté, je le plusse pour une édition

                                                Marc ?


                                              • Bof 15 juin 2008 15:15

                                                Que faire...et bien remonter la pente, je crois. Nous nous sommes laisser berner en nationalisant nos usines qui rapportaient gros à notre pays par leurs impôts et les salaires versés. Notre Justice nous a expliqué qu’elles étaient " ’ égarées ’ " ...et bien, comme nos parents qui avaient travaillé ’ " durs " ’ retroussons nos manches de cocus- contents et recréons un beau pays pour nos enfants qui le méritent bien.

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