• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Regard(s) sur la violence

Regard(s) sur la violence

Le désir de violence est en chacun de nous ; il n’est qu’une forme du désir de puissance transformé par des conditions défavorables en désir de pouvoir instantané et inconditionnel sur les choses et les êtres, en tant que source d’affirmation de soi-même gratifiante , et donc de jouissance : ce n’est pas un hasard si, dans toutes les cultures, la violence, sous telle ou telle forme, est valorisée (le courage et l’honneur du guerrier, la valeur identificatoire du vainqueur...) Elle est partout l’objet de spectacles ou d’activités sportives extrêmement populaires. Ceux-ci, comme la chasse, sont des dérivatifs à la guerre. Mais suffit-il de ne condamner et de ne réprimer que la violence illégale en acte pour s’en croire soi-même absout, et vivre en sécurité ?

Or nous n’avons pas tous les mêmes possibilités d’exprimer ce désir de puissance dans le cadre régulé de compétitions sociales codifiées dans lesquelles les chances des uns et des autres sont ressenties (à tort ou à raison) comme égalitaires. De fait, dans une société où l’inégalité des chances est acceptée comme naturelle, la violence directe et physique contre ceux d’en haut est réduite (au contraire de la violence entre égaux et/ou entre les hommes et les femmes) ; la société démocratique, contrairement à ce qu’on dit, attise la jalousie, car elle légitime la comparaison permanente entre les situations. De plus, nous vivons, pour la première fois dans l’histoire, dans des sociétés en paix, qui ne permettent donc pas l’expression guerrière du désir de la violence (chez les jeunes surtout, pour qui l’on a même supprimé le service militaire). Si rien n’est fait dans notre société pour accroître le sentiment de l’égalité des chances et de la compétition ouverte, et si aucun dérivatif civilisé suffisant au désir de violence n’est proposé, alors la violence sous sa forme illégale devient quasi irrésistible, d’autant plus qu’elle est valorisée dans le cadre de contre-sociétés alternatives valorisantes par rapport à celle, globale, qui institue des modes de domination hypocrites dans un cadre social profondément inégalitaire et discriminant.

Si ce déterminisme psychologique et social d’injustice et d’humiliation latente n’implique pas nécessairement un passage à l’acte, il est clair qu’on le doit à la répression institutionnelle. En ce sens, le point de vue d’un avocat général qui, pas sa fonction, ne s’attache qu’à sanctionner le caractère illégal de la violence, en oubliant la violence légale, est tout à la fois nécessaire et insuffisant. Nécessaire, car aucune société ne peut tolérer la violence illégale généralisée, indifférenciée, sauf à sombrer dans le chaos et la guerre civile autodestructrice de tous contre tous ; et insuffisant dès lors que cette répression ne peut être interprétée par les casseurs ou délinquants que comme une violence faite à ceux qui se sentent socialement exclus ou victimes d’une injustice persistante, et qui n’ont plus comme domaine d’affirmation que le repli communautariste, la défense de leur petit territoire de quartier et la haine des autres. Quant à l’éducation, elle n’est efficace que si un minimum d’accord existe entre les valeurs enseignées et la réalité des comportements. Ce qui, tout le monde en convient, est loin d’être le cas : la domination en gants blancs est au cœur du fonctionnement de nos sociétés inégalitaires qui, et là est la paradoxe, se réclament de l’égalité démocratique

L’immense majorité des jeunes qui manifestent contre le CPE ne sont pas des violents, mais il est clair que ceux qui agressent indifféremment et les policiers et les jeunes manifestants pacifiques tentent de sur-vivre dans d’autres conditions et d’autres désespérances que celles de ces derniers. Leur éducation comme leur désir de reconnaissance (et les deux sont indissociables) ont été sacrifiés.

Quelle puissance leur reste-il à exprimer en l’absence de guerre contre un ennemi désigné comme commun ? Du foot (PSG) à l’auto-destruction par la drogue ou les défis extrêmes (ex : rodéos), jusqu’à ces identités religieuses extrémistes et sexuelles d’emprunt, en passant par l’expression verbalisée et rythmée du rap (ce qui est un moyen somme toute pacifique et souvent créatif) . Tout devient bon à prendre. Et aucune répression n’y changera quoi que ce soit, sauf à la marge, et pour les autres (dissuasion). Il seront simplement instrumentalisés, en boucs émissaires de la violence sociale.

N’oublions jamais que nul ne sait comment il aurait évolué dans les conditions semblables à celles de jeunes en situation de déréliction sociale et familiale quasi totale ; même ceux qui s’en sortent disent qu’ils ont eu beaucoup de chance. Un avocat général, quand il est en fonction, ne peut avoir le même point de vue sur la violence qu’un philosophe, c’est tout fait logique ; mais rien ne l’empêche d’aller plus loin qu’une simple réaction épidermique à des photos chocs quand il publie un article sur Agoravox à propos d’une affaire qu’il n’a pas à traiter et, surtout, rien ne lui interdit de philosopher sur les sources de la violence sociale lorsqu’il est en civil.

Violence et agressivité

Le rasoir philosophique


Moyenne des avis sur cet article :  3.74/5   (38 votes)




Réagissez à l'article

66 réactions à cet article    


  • Marc P (---.---.224.225) 5 avril 2006 11:17

    Merci M Reboul, excellent article, éclairant et bousculant à souhait, sauf le respect que je dois à monsieur l’Avocat Général....

    « qui n’ont plus comme domaine d’affirmation que le repli communautariste, la défense de leur petit territoire de quartier et la haine des autres ».

    Je me demandais déjà dans des commentaires ces jours-ci si cette réflexion ne vaut pas aussi pour nos élites circulo-pensantes (souvent de « blanc gantées » également). Il suffit de remplacer le mot haine par indifférence, igorance ou mépris...

    Ne sont elles pas également communautaristes en ce qu’elles n’évoluent qu’entre elles (gare au déclassement)dans ce qui peut s’appeler une communauté (scientifique, dont la parole est « autorisée », argentée ou autre, bref + ou - ghettoïsée et pas seulement géographiquement).

    Il est clair cependant que bien que repliés sur eux mêmes, c’est leur pouvoir qui domine sur ceux qui n’en sont pas... puisqu’ils pensent pour les autres et définissent les règles qui devraient s’appliquer pour tous...

    Peut-être nous gratifierez vous d’un article sur la violence symbolique ?? Bien à vous

    Marc P

    PS : agoravox ressemble à un dérivatif à la guerre (bellum)par la guerre des posts...


    • Elias (---.---.231.46) 5 avril 2006 12:36

      Je crois que c’est le plus beau plaidoyer pour l’égalité que j’ai vu jusqu’à présent.

      J’ai le sentiment de pouvoir mettre, après l’avoir lu, des termes sur ce que je ressentais obscurément face à la violence (verbale, physique, psychologique etc.) dont j’ai été le témoin ces derniers temps.

      Votre essai est assez dérangeant, car il nous rappelle ces interrogations fondamentales de l’homme à l’intérieur d’une société qui évolue de plus en plus rapidement en le privant de certains repères, de certaines protections.

      L’homme face à l’inconnu, en somme.

      Bien à vous,

      Elias


      • Scipion (---.---.55.231) 5 avril 2006 12:57

        « L’homme face à l’inconnu, en somme. »

        J’ai beaucoup de peine à inscrire les conquérantes racailles ethniques des banlieues sensibles dans une formule telle que celle-là !


        • Elias (---.---.231.46) 5 avril 2006 13:09

          Scipion,

          Je suppose que pour vous ces individus (dont les actes sont très clairement répréhensibles) sont nés porteurs des germes d’une criminalité ancestrales.

          Je trouve dommage que vous n’envisagiez ces personnes, déliquantes certes, que comme des vermines dont il faut se débarrasser.

          Elias


        • RAMSAY (---.---.28.87) 5 avril 2006 12:58

          Merci Mr REBOUL pour votre souci de prise en considération de l’influence du contexte sur le comportement de l’acteur.

          Il y a maintenant plus d’un siècle, le professeur Lacassagne avait fait avancer la criminologie en s’intéressant au contexte dans lequel évoluaient les délinquants et en recueillant, avec un souci d’objectivité leurs biographies.

          Malheureusement, en notre époque ou exprimer de façon décomplexée sa haine de l’Autre se valorise de plus en plus souvent comme une réponsée à la pensée dite « unique », on lit et on entend des opinions qui nous ramènent au temps thèses de Lumbroso et du criminel par hérédité.

          Quand une théorie comme « le choc des civilisations » et ses extensions s’imposent, petit à petit, en arrière-plan de bien des discours officiels, tout ce qui permet de lutter contre une vision du monde aussi simpliste et dangereuse est le bienvenu.

          RAMSAY


          • Fred (---.---.155.75) 5 avril 2006 13:27

            Une chose qui me derange avec cet article est le fait que la responsabilite individuelle est reportee sur la societe et l’irresponsabilite devient ainsi justifiable. S’il existe des inegalites sociales et des discriminations qu’il faut essayer de minimiser, il reste que chacun a la responsabilite de respecter la loi et que les parents ont la responsabilite d’eduquer leurs enfants. Je trouve que de plus en plus de parents demissionnent de leur role de parent en reportant ce role au systeme educatif. Hors, le respect est une valeur qui est enseignee principalement par les parents.


            • Elias (---.---.231.46) 5 avril 2006 13:39

              Fred,

              S’appuyer sur la nécessaire (et elle l’est) responsabilité individuelle, c’est bien, mais pas suffisant.

              On peut s’en gargariser individuellement, mais on ne peut en aucun cas supposer que les autres font de même, ou alors on fait l’autruche. Or, s’il existe des inégalités, la notion de responsabilité individuelle est noyée chez certains : comment des parents irresponsables pourraient-ils enseigner quoi que ce soit à leurs enfants ?

              Laisser des foyers d’inégalités manifestes à côté de chez soi, c’est faire preuve d’irresponsabilité politique, et s’exposer à la violence deraisonnée des autres.

              Elias


            • Marc P (---.---.224.225) 5 avril 2006 13:45

              « N’oublions jamais que nul ne sait comment il aurait évolué dans les conditions semblables à celles de jeunes en situation de déréliction sociale et familiale quasi totale ; même ceux qui s’en sortent disent qu’ils ont eu beaucoup de chance ».

              Si cela peut vous réconcilier avec l’article Fred... :

              Je trouve que c’est avec cette pensée à l’esprit qu’on doit et peut aborder le problème de la responsabilité... n’est ce pas une sorte de barrière contre les abus moralistes...

              A ne pas perdre de vue pour aborder les moyens d’une action, d’une pratique et d’une attitude préventive...

              cordialement

              Marc P

              Cordialement

              Marc P


            • RAMSAY (---.---.28.87) 5 avril 2006 15:24

              Message à Fred :

              Toujours la querelle entre le libre arbitre et le déterminisme social...

              Le problème est que le libre arbitre est toujours invoqué pour ceux dont on désapprouve les actes, tandis que pour soi-même, on se trouve des excuses de type déterministes.

              « ...des parents démissionnent de leurs responsabilités.. » : cela suppose un acte conscient mais je ne pense pas que dans certains milieux, les carences éducatives soient le résultat d’un choix raisonnés.

              Pour ce qui concerne les populations les plus citées actuellement dans ce type de problématiques : elles peuvent être accusées tour à tour et de façon incohérente de brimer leurs enfants, de leurs imposer par la contrainte des modèles culturels et religieux et, d’un autre côté, d’être laxistes et démissionnaires..

              Consultez des journaux du début de ce siècle (Le Petit Journal Illustré par exemple), vous y verrez, avec le vocabulaire d’époque, les mêmes modèles de représentations des « classes dangereuses »

              RAMSAY


            • Fred (---.---.155.75) 5 avril 2006 15:25

              Elias,

              c’est bien la le probleme, nombre de ces enfants sont delaisses par leurs parents. Le systeme educatif peut certes etre ameliore dans ces zones sensibles mais il y a des valeurs qui ne peuvent pas etre inculque par le systeme.

              Je suis en train de me poser la question d’avoir un enfant et je prefere etre pret financierement avant de l’avoir. Il me semble que certaines familles manquent de bon sens quand ils ont 4 enfants sans avoir les moyens. Je ne dis pas que les gens pauvres ne devraient pas avoir d’enfant loin de la mais il faut que les parents puissent subvenir aux besoins de chaque enfant plutot que de se retrouver dans une situation ou tous les enfants se sentent delaisses et jalousent leur environnement.


            • Elias 5 avril 2006 15:34

              Fred,

              Je comprends parfaitement ton point de vue. Cependant, on ne peut pas penser à la place des gens. Doit-on les négliger parce qu’ils semblent dénués du sens des responsabilités dont nous faisons (peut-être) preuve ?

              Je crois que combattre les inégalités, en utilisant cette arme formidable qu’est la démocratie, c’est chercher à offrir à tous le monde ce sens des responsabilités.

              C’est de la même façon, avec la même arme que nous cherchons à donner des règles collectives aux marchés, qui sont incapables de se les créer eux mêmes (tout comme les marchés sont incapables de créer eux même certaines infrastrucures pourtant nécessaire à leur développement).

              La démocratie, c’est l’outil suprêmement utile pour créer des normes applicables à tous, et qui soit justes, car décidées par la collectivité. Il est temps de la replacer au centre.

              Elias


            • Fred (---.---.155.75) 6 avril 2006 11:07

              Je n’ai pas dis qu’il fallait laisse les negliger loin de la mais je pense qu’il est difficile pour l’etat de regler des problemes qui doivent etre regles a la maison. J’ai une amie qui est prof dans la region parisienne dans un lycee difficile et elle me dit que ceux qui veulent pas bosser nuient au reste de la classe et il n’y a rien a faire pour les faire bosser. Que doit on faire, plus de moyens ne va pas forcemment les faire etudier pour autant (les Etats-Unis n’ont pas vu de changement de comportement malgre l’augmentation de moyens de l’education).

              Je pense qu’il y a deux problemes, effectivement il faut leur trouver du travail et ca ne pourra se faire qu’en relancant la consommation mais aussi arreter l’assistanat sans contre partie. Un de mes amis prefere rester au RMI plutot que d’accepter un travail au SMIC car la difference de revenu ne justifie pas a ces yeux les efforts du travail (je ne parle meme pas ici de la question ethique qu’il vaut mieux meriter l’argent que l’on recoit, juste de l’aspect financier). Il faut je pense rehausser le SMIC tout en laissant le RMI au meme niveau, cependant rehausser le SMIC va mettre beaucoup d’entreprises dans une situation financiere difficile, il faut donc en meme temps reduire les charges patronales ce qui a son tour veut dire que l’etat doit faire des economies massives. Il y a donc des sacrifices a faire quelque part.


            • Marsupilami (---.---.57.167) 5 avril 2006 15:32

              Excellente réflexion, mais qui reste dans le domaine de la vertueuse abstraction.

              « N »oublions jamais que nul ne sait comment il aurait évolué dans les conditions semblables à celles de jeunes en situation de déréliction sociale et familiale quasi totale ; même ceux qui s’en sortent disent qu’ils ont eu beaucoup de chance".

              C’est effectivement quelquechose qu’il ne faut jamais oublier si l’on veut rester dans le camp d’un humanisme réfléchi. Mais objection : tous les jeunes des banlieues dures ne deviennent pas des barbares, même si tous partagent les mêmes difficultés économiques et sociales. Tous les flics de terrain sensés le répètent : dans chaque quartier défavorisé, il y an un noyau dur d’environ 30 à 100 jeunes délinquants radicaux qui sont des fouteurs de merde et pourrissent la vie des autres, y compris celle de leurs voisins et la plupart du temps corréligionnaires.

              Ce qui pose bien le problème de la responsabilité individuelle, qui n’est pas de l’ordre d’un humanisme abstrait, mais d’une éthique concrète.

              On ne saurait non plus sous-estimer le fait que l’Islam, religion fondée sur la violence, le machisme et la razzia, les favorise et les valorise, et que même si la plupart de ces barbares incultes qui se livrent aux pires violences ignorent probablement le B.A-BA de leur religion, ils vivent dans une culture qui valorise et favorise une violence que l’inculture et la pauvreté ne peuvent qu’amplifier, ceci d’autant plus que le travail non qualifié tend de plus à se délocaliser en Asie.

              Que faire une fois qu’on a fait ces constat et qu’on a analysé les causes de cette situation ? Evidemment pas rester les bras croisés. Evidemment sévir par des moyens législatifs appropriés. Force doivent rester à la loi et à l’ordre républicains, étant donné que l’anarchie et le désordre ne profitent jamais aux plus faibles.

              Ensuite essayer de gérer les problèmes causés par cette immigration difficilement intégrable, avec autant d’humanité que possible mais sans aucun angélisme.


              • Marc P (---.---.224.225) 5 avril 2006 16:19

                Bonjour Marsupilami, « tous les jeunes des banlieues dures ne deviennent pas des barbares, même si tous partagent les mêmes difficultés économiques et sociales »

                Comme dit l’article :

                « même ceux qui s’en sortent disent qu’ils ont eu beaucoup de chance. »

                en référence aux commentaires précédents, on peut être à peu près sûr qu’en favorisant le libre arbitre chez chacun, les choses devraient s’améliorer....

                mais qui veut réellement favoriser le libre arbitre ? cela va t il bien dans l’intérêt de tous (à court terme). Quel est « l’amplitude » du libre arbitre de bien des jeunes ou moins jeunes cadres dynamiques par ex ???

                Marc P


              • Marsupilami (---.---.225.169) 5 avril 2006 16:40

                Parfaitement d’accord.

                Les horribles compétitions économico-guerrières que se livrent les « cadres dynamiques » sur la scène tragique de l’ultralibéralisme ne sont rien d’autre que de la violence abrutie sanctifiée par la société qui les considère comme « normales », « adaptées à la situation » et autres poncifs pseudo-pragmatiques. Dépouillons-les des attributs de leur fonction (costard-cravatte, portable et ordinateurs dernier cri, etc.) et de leurs salaires, collons-les dans une banlieue pourrie et nombre d’entre eux se transformeront illico en caïds barbares.

                Mais s’ils sont des opérateurs serviles au service d’un ordre social et économique, sans âme ni perspective, du moins ne cassent-ils pas la gueule à des gens qu’ils croisent dans la rue pour le plaisir et pour les dépouiller... C’est toujours ça de pris dans la vie quotidienne, non ?


              • Elias 5 avril 2006 16:59

                Wow,

                Marsu,

                Pendant deux secondes, j’ai cru que tu n’étais plus toi même. Je suis rassuré... Tu n’as rien perdu de ta verve.

                lol

                Elias


              • RAMSAY (---.---.28.87) 5 avril 2006 17:05

                Message à Marsupilami

                « L’islam, religion fondée sur la violence »

                Cette analyse déterministe est un peu courte. Les nationaux-socialistes allemands, issus d’une culture chrétienne, religion fondée sur le pardon des offenses, ont quand même battus, il y a peu encore, des records en matière de violence. De même, Jossip Vissarionovitch Djougachvili ancien séminariste, ne semble pas avoir été influencé par le message christique.

                Quand sortirons-nous enfin des ressentiments et des haines causés par la décolonisation ?

                RAMSAY


              • Marsupilami (---.---.47.166) 5 avril 2006 18:08

                @ Elias

                J’aime bien changer de style de temps en temps, mais au fond je reste toujours jaune à pois noirs.

                @ Ramsay

                Tu as parfaitement raison. Mais en Europe, le christianisme est (pour l’instant ?) derrière nous, qui sommes largement déchristianisés. L’Islam, il est devant nous. Et contrairement aux évangiles qui ne recèlent aucune parole de haine et qui ne prêchent pas la théocratie, le Coran, lui, etc. Il suffit de le lire.


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 6 avril 2006 15:46

                Je suis de ceux qui pensent avec Spinoza que l’idée du libre-arbitre est une illusion ; si on en fait une entité métaphysique, elle n’existe pas plus que « Dieu le père » pour un non-croyant ; au mieux il s’agit d’une fiction idéologico-juridique : on déclare un individu coupable parce qu’il est libre et on affirme sans aucune preuve qu’il est libre (donc qu’il avait absolument le choix d’agir autrement) pour pouvoir le sanctionner comme coupable. CETTE FICTION EST DISSUASIVE ET EDUCATIVE, MAIS ELLE N’EST EN RIEN UNE VERITE DEMONTRABLE.

                Au pire elle est une mystification pour ne pas avoir à s’interroger sur les déterminations d’un acte et se permettre de condamner le dénommé coupable sans savoir et sans mettre en cause « sa » situation dès lors qu’elle refuse de comprendre qu’il n’ y a pas d’autre liberté que l’action de se libérer et que celle-ci suppose deux conditions :

                - Etre conscient des déterminismes psychologiques et sociaux qui pèsent sur nos désirs et nos actes

                - Etre capable de faire l’analyse critique des tenants et des aboutissants de nos intentions et de nos actes ; donc être capable de s’auto-analyser et de se critiquer soi-même ; or cela ne peut être que le résultat d’une éducation de la raison qui va contre la tendance première : nous valoriser dans ce que nous faisons et refuser a priori toute critique et à plus forte raison (mauvaise) toute auto-critique.

                Mais justement, dans la plupart des cas de violence sociale, cette éducation est défaillante. Car pour être un bon éducateur, il faut soi-même pratiquer les valeurs et principes dont on se réclame, être investi d’une certaine reconnaissance sociale et être en position de garantir à ceux que l’on éduque cette reconnaissance.

                Or qui peut éduquer les éducateurs se demandait déjà Kant ? Question à laquelle j’ajoute immédiatement : Quel éducateur peut offrir une telle garantie dans la société pour le moins discriminante dans laquelle nous vivons, à commencer par l’école comme système de sélection accélérée de l’élite républicaine à vie ?

                Seuls ceux qui ont eu la chance de rencontrer un éducateur crédible et ont pu forcer la mur de verre de la discrimination (casser le bocal) ont pu s’en sortir. Les autres ne deviennent pas forcément des délinquants, mais il leur faut des palliatifs, plus ou moins symboliques en l’absence de guerre extérieure, à leur désir de violence : le foot, le rap, la drogue, le défi mortel, la domination des femmes et la défense du territoire (ça va toujours de pair) etc..

                Spinoza et la liberté

                Le rasoir philsophique


              • Marc P (---.---.76.100) 6 avril 2006 22:05

                Si je peux me permettre suite au commentaire de M Reboul (illusion du libre arbitre etc...),

                Cela me fait penser à l’image à laquelle avait recours le Pr H Laborit, passionné entre bien d’autres domaines de psycho-physiologie je crois...

                Il écrivait que l’homme n’avait pu se libérer de la pesanteur, c’est à dire voler, qu’en se soumettant strictement ou humblement aux lois (déterminismes physiques)de cette même pesanteur. Pour ce faire il a fallu arriver à connaître ces lois pour ensuite les maîtriser (aéroplane, ballons, parachute....) alors que jusqu’alors il essayait de « se rendre » tel les plus légers que l’air (ou proche en densité) ou de les imiter (les oiseaux)... (principe d’archimède)...

                Ce qui est intéressant c’est l’idée paradoxale de se soumettre pour mieux maîtriser... ou maîtriser en se soumettant...

                Il expliquait que selon lui, de manière analogue, l’homme ne pouvait se libérer de ses déterminismes sociaux, psychologiques, ... (sans doute physiologiques, peut être historiques ou culturels)...etc, qu’en les connaissant, en les comprenant, en quelques sorte en se soumettant à leurs principes et à leurs effets ou actions pour mieux les maîtriser (dominer) ; en quelque sorte se faire un allié de ce qui nous contrôle ou parfois nous tyrannise, en tous cas conditionne nos pensées(parfois et même souvent nos choix), nos actes et nos attitudes pour nous en « libérer » ou accéder à une relative liberté .

                En sorte qu’un choix serait d’autant plus libres qu’on en connaît les déterminants et qu’on en est conscient....

                J’espère que je ne trahis pas trop la pensée de Laborit...

                Bien à vous

                Marc P


              • Hakim I. (---.---.29.83) 5 avril 2006 17:03

                AH ! Que c’est beau l’islamophobie décomplexée ! On a trouvé la cause des maux de la banlieue ! L’islam fondé sur la violence ! Mais biensur ! Et la violence dans les Favelas ? c’est la faute à qui ? Au christianisme ?

                Marsupilami, le débat peut difficilement avancer dans ce genre d’atmosphere...

                Etudions l’historique de la politique de la ville et de l’immigration en france avant de sortir des inepties pareilles. Voyagez un peu (juste en europe, pas besoin de prendre l’avion) et vous verrez que votre théorie à peine cachée de logique « musulman = violent » est totalement nulle.

                Je prépare un article (chiffres à l’appui) sur ces zones qu’on a qualifié de « non droit » à une époque. Vous verrez que la France a laissé le chaos s’instaurer comme un régime dans les cités pendant des décennies et que l’ordre Républicain n’a mis les pieds dans ces zones que relativement récemment (et de quelle manière !!!) . Le mythe du retour (ce qui mène à l’« immigration difficilement intégrable ») a été entretenu par les institutions elles mêmes. En passant par la prime du retour proposée par Giscar (prends 10 000 balles et casses toi) et les belles phrases de monsieur Pasqua « on a pas demandé à leur famille de les rejoindre » à l’époque ministre de l’intérieur.

                Un bel exemple de violence verbale et latente de votre part et donc une belle illustration à cet excellent article.


                • Elias 5 avril 2006 17:11

                  Je suis vraiment curieux de savoir ce que ça va donner, ton article.

                  Elias


                • Scaton l’africain (---.---.1.1) 5 avril 2006 17:19

                  A mon avis, dnas l’article qu’il prépare il y aura surement moins d’ineptie, pour ne pas dire de conneries, que celles qui sont proférées à longueur de temps par certains. Un peu d’objectivité (des chiffres en plus) ne peut que faire du bien à certains. C’est tellement enfantin de tout mettre sur le dos de l’Islam simplement pcq c’est à « la mode » actuellement sans réellement porter un regard critique et dénoué de tout préjugé sur cette violence.


                • Elias (---.---.231.46) 5 avril 2006 17:21

                  Je suis bien d’accord.

                  Elias


                • Antoine (---.---.226.33) 5 avril 2006 17:06

                  Cet article pose la question de la régulation de la violence et de l’aggressivité de la société...et des dispositifs déployés pour cette régulation.

                  Bien évidemment le tout répressif ne sert à rien...quels autres dispositifs pourrait-on imaginer dans le but de renforcer la cohésion sociale ? Les éxutoires ne suffisent pas....sans mettre un ordre, une finalité aux dispositifs sociaux. Ensuite, le tout social ne suffit pas non plus...

                  On en reviendra peut être à la question qui pour quelle société (pour simplifier mon propos) ? Et pkoi, comment, ...etc...

                  L’éducateur parlera de l’école, le policier de dialogue et de sanctions, les militaire de formation à la vie, le religieux de dévotion, le psy de traitement etc....

                  Et l’Etat ? Que dit-il ?


                  • Mathieu (---.---.212.160) 5 avril 2006 17:21

                    L’Etat ne fait plus rien, il se déresponsabilise


                  • Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 5 avril 2006 17:34

                    L’Etat dit : ces jeunes ne votent pas, on s’en fout. Pb : les inscriptions sur liste électorale ont explosé en banlieue fin 2005...


                  • Mathieu (---.---.212.160) 5 avril 2006 17:41

                    C’est une bonen chose, plus les jeunes se politiseront plus notre démocratie aura de chances d’être bonne. Ce qui est un peu dommage est qu’il ait fallu ce genre d’évènement pour que ces jeunes prennent conscience de l’importance du vote. Il ne reste plus qu’à espérer que chacun de nous fasse bon usage de ce vote.


                  • Fred (---.---.155.75) 6 avril 2006 11:24

                    « L’Etat ne fait plus rien, il se déresponsabilise »

                    Enfin l’education commence a la maison. C’est bizarre cette manie de rendre l’etat responsable de tous les maux. En France, on ne fait pas confiance a nos dirigeants et on manifeste tout le temps mais on veut que ce meme etat providence fasse tout pour nous, c’est quand meme un paradoxe.

                    On parle d’inegalites qui existent il ne faut pas se voiler la face mais d’un autre cote mais je me demande si les gens reflechissent un peu (d’ou le retour sur la responsabilite individuelle). Pas plus tard que la semaine derniere, j’etais en train de faire mon linge a un lavomatique et il y avait trois jeunes de cites a l’interieur qui ne lavaient pas leur linge mais venaient fumer du canabis au chaud (passons sur l’aspect illegal). Ils avaient tous les fringues a la mode, jouaient sur leur playstation portable, parlaient a voix haute sur leur portable dernier cri, etaient tout a fait malpolis envers les femmes qui passaient par la, avaient des discussions bien racistes contre les blancs et finalement se plaignaient de la societe de maniere generale. Je veux bien faire la part des choses mais je pense que a la base cet exemple est un probleme d’education plus qu’un probleme d’etat.


                  • gaiaol (---.---.215.93) 5 avril 2006 17:34

                    Marsabdallah, même s’il ne faut pas nier l’existence de religions contestables (et là les trois monothéismes sont dans ce cas) vous cèdez trop facilement au démon de la généralisation et de la diffamation. Votre haine de l’islam rend votre esprit un brin étriqué. Et il se peut que ceux qui comme vous, réveillent en certains jeunes musulmans la fibre religieuse en leur faisant porter symboliquement toutes les fautes commises au nom de l’islam, soient responsables pour beaucoup du racisme et de la xénophobie ambiante.

                    Une société faite d’êtres d’humains doit assistance et solidarité à ses membres. Elle se bâtit face aux adversités. Votre frilosité vient soit de votre confort et de votre éloignement aux problèmes soit de votre idéologie. S’il faut critiquer, critiquons, mais il ne faut pas caricaturer à des fins de stygmatisation d’une partie de la population.

                    Car qu’en est-il et qu’en sera-t-il d’une société qui a peur de ses enfants ?Et du rapport de force qu’elle instaure avec eux.

                    Je ne vous conseille pas de vous trouer les yeux tel un Tirésias pour pouvoir entrer en vous une vision globale et sensible des choses humaines, mais de ne pas assener les thèses qui vous arrangent, au cours de discussions qui n’ont somme toute d’interet que de faire un peu passer le temps en essayant de comprendre le bordel folklorique qui nous entoure.


                    • Marsupilami (---.---.47.166) 5 avril 2006 18:20

                      Je ne hais pas l’Islam. En tant qu’agnostique, je suis contre toutes les religions en général, y compris la mienne (catholique) que j’ai apostasié.

                      Dieu merci (hé hé hé...) nos églises et cathédrales européennes sont des monuments historiques quasiment vides de pratiquants et les vocations de curés s’amenuisent d’année en année. Le catholicisme a perdu son pouvoir de nuisance et de coercition et c’est tant mieux.

                      Pas l’Islam et pas en ce moment.

                      Mais rassurez-vous, si les cathos se mettaient à la ramener (comme en Pologne par ex.) contre la contraception, contre la liberté de pensée, contre le divorce, contre le droit à être athée ou agnostique sans en mourir ou contre je ne sais quoi, je serais parmi les premiers à m’insurger contre eux (ou contre n’importe quelle religion qui prétendrait m’imposer des interdits ubuesques décrétés au plus haut des cieux).

                      Est-ce clair ?


                    • gaiaol (---.---.215.93) 5 avril 2006 19:05

                      Non pas très clair mais j’ai encore une tête qui me sert un peu (et des amis aussi) . C’est bien toi là et c’est pas la première fois mais pas envie de perdre mon temps à rechercher plus...

                      par abdallah (IP:xxx.x32.224.166) le 11 février 2006 à 15H30 tout ce que pensent les gens tout bas le pensent tres haut maintenant ....ils deteste l’islam et les musulmans

                      Mais foin de tout ça : pensez ce que vous voulez et vivez comme vous pouvez.

                      comme je ne sais pas trop comment raconter l’histoire des barbares de l’immense et impressionnant Coetzee, je vous livre un résumé « googlesque »

                      " J.M. Coetzee, jouant ici sur la peur de l’autre et de l’inconnu qui mène parfois à la plus grande des cruautés,

                      Pourtant, la menace gronde. Le pouvoir central cherche à attiser les peurs de la population en lui faisant croire qu’une invasion de « barbares » est imminente. Qui se cache sous ce qualificatif effrayant ? Des tueurs assoiffés de sang ? Des révolutionnaires conspirant contre le régime en place ? Vous n’y êtes pas : le pouvoir central désigne comme étant des « barbares » de simples nomades, qui ne demandent qu’à vivre tranquillement sur des terres qu’ils considèrent comme étant la propriété de tous. Leur seul tort est finalement d’être différents de la population « civilisée » et de vivre selon des traditions séculaires. La démonstration de Coetzee se veut pourtant universelle, chaque société jetant l’opprobre sur ce qu’elle désigne comme étant ses « barbares ». "

                      Pour finir, je voudrais souligner une chose, je trouve qu’il est vraiment dommage qu’on s’oppose systématiquement et qu’on soit inapte à s’entendre alors que le monde ou nous vivons est tout de même un peu notre « oeuvre » tous autant que nous sommes. Les gouvernants qui prennent en charge le pays et qui ont pour but de nous rendre la vie moins dure ne se préoccupe plus que de leur électorat en flattant les plus bas instintcs à coups de gros clichés. Si on le sait ne peut-on y remédier tous ensemble ? Ou alors je crois que je vais finir par appeler Columbo. Lui va surement nous aider à nous en sortir.


                      • ka (---.---.30.12) 5 avril 2006 19:39

                        Pourquoi toujours mêler l’Islam à tous les problèmes qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux, c’est toujours la faute des musulmans.

                        Oui c’est vrai la plupart des casseurs ou racailles appelez-les comme vous voulez, ne sont pas des français de souche et sont issus des banlieues, merci de le répéter mais on l’avait compris depuis longtemps. Mais ces jeunes mêmes s’ils vivent dans des milieux défavorisés et je sais de quoi je parle, je vis en banlieue dans une cité, croyez moi ils ne sont pas devenus violents à cause de ça ni même à cause du milieu islamique dans lequel ils vivent ni encore à cause de leur éducation. Je vous dis tout ça en connaissance de cause pour les avoir cotoyés toute mon enfance et une partie de ma jeunesse puisque je n’ai que 25 ans. Mais parfois ils se retrouvent enrolés et préferent choisir la facilité (trafic, vol, etc... Ce que je veux dire c’est que c’est avant tout un choix de leur part et ils en sont parfaitement conscients même si parfois ça blesse profondément leur entourage, personne ni quoique se soit ne les poussent réellement à devenir violents si ce n’est eux-mêmes. Mais je peux vous dire que là où je vis l’amalgalme est vite fait on est tous nous rebeus ou renois des racailles. Et ça me dégoûte de voir à la télé que ce sont toujours les mêmes qui cassent violent ou tuent. Mais ce n’est pas en se disant victimes que l’on avancera car personne ne nous plaint mais en voulant réussir et en s’en donnant les moyens et c’est tout à fait possible même si on nous met des bâtons dans les roues.


                        • Danisnoop (---.---.43.148) 5 avril 2006 19:50

                          Bien que n’étant pas particulièrement « islamophile » (et encore moins musulmanophobe) certains l’auront déjà remarqué, je suis tout à fait d’accord que cette manie de ramener tous les problèmes que connait notre société à l’Islam est absurde, fatigante et pathétique.

                          Pour les indécrotables je propose d’ouvrir un sujet défouloir genre « c’est la faute aux musulmans »...

                          Je commencerai donc :

                          - Ca fait 2 jours que ma tuyauterie est complètement bouchée.

                          - La faute aux musulmans.

                          - J’ai mis 0,40 euros dans la machine à café cet après-midi et elle m’a donné un verre d’eau chaude !

                          - La faute à l’Islam bien sur...

                          Au moins ça permettra de rire un peu ^^


                        • ka (---.---.30.12) 5 avril 2006 20:12

                          Oui en effet c’est drôle mais pas crédible du tout. Il n’y a pas assez de violence, de casse et de sang. Allons allons soyez un peu plus inventif !


                          • Danisnoop (---.---.43.148) 5 avril 2006 20:22

                            Pffff bon, j’ai trouvé un pigeon mort dans le caniveau en partant au boulot il y a quelques semaines de ça...

                            La faute aux musulmans qui tuent tout ce qui ne leur ressemble pas !

                            (les expertises ADN nous diront si ce pauvre pigeon a été violé avant d’être lachement assassiné voir lapidé)


                          • ka (---.---.30.12) 5 avril 2006 20:28

                            Ah c’est déjà mieux, non je veux dire plus crédible, ça passera peut-être ce soir au journal de PPDA.


                            • Danisnoop (---.---.43.148) 5 avril 2006 20:35

                              Difficile de savoir s’il passera dans le fameux JT...

                              Les comploteurs islamo-gauchistes voudront que ce fait passe sous silence, tandis que les comploteurs judéo-évangélistes voudront le mettre en avant...

                              Qui va gagner ?

                              Autant pronostiquer sur le prochain bénéficiaire de la loterie nationale...

                              Ah et aussi j’ai remarqué qu’il faisait plus froid la nuit que le jour en ce moment.... décidément les musulmans sont vraiment partout à essayer de nous pourrir la vie ^^


                            • ka (---.---.30.12) 5 avril 2006 20:47

                              Ah ouè ça aussi c’est eux. Je me demande bien alors pourquoi je suis musulmane, tiens ça me donne envie de changer de religion ou même mieux de ne plus en avoir.

                              PS : je plaisante bien-sûr.


                              • Danisnoop (---.---.43.148) 5 avril 2006 20:54

                                hmmm

                                Vous préférez donc votre religion à notre sacrée sainte météo bien de chez nous ?

                                Je suis outré, retournez donc dans votre pays qui est.... la France ?

                                D’où que vous veniez ayez un peu de respect pour ce pauvre pigeon.

                                Et pour finir, nous avons du subir une grave injustice il y a peu : nous sommes passé à l’heure d’été, 1 heure de sommeil en moins !

                                Décidément vous êtes vraiment des barbares vous les musulmans !

                                :p


                              • jean-pierre (---.---.162.16) 6 avril 2006 00:20

                                « ...compétitions sociales codifiées... »

                                L’article est intéressant mais je ne suis pas d’accord.

                                D’accord, la compétition sociale est codifiée. Mais je crois que c’est cette codification qui est à la base d’une partie importante de la prospérité des économies libérales. Acquérir plus de puissance nécessite souvent beaucoup d’effort, de grandes prises de risques et beaucoup d’echecs avant de réussir. Il faut comprendre le code et il est difficile à assimiler. Il y a de nombreux perdants. Mais on peut aussi perdre un jour et gagner un autre. On a le plus souvent appris à vivre ces frustations qui sont à tous les niveaux (consommation ...) et quelque soit le niveau de vie ou le centre d’intérêt. La frustration (et apprendre à vivre avec) est probablement une caractéristique de notre culture (catholique).

                                Le problème est l’immigrant qui n’accède pas à ce mode de pensée (mais un grand nombre réussisse d’après ce que je peux observer). la difficulté est double pour certains :

                                - l’enfermement dans une sous-culture éloignant de ces codes
                                - une culture (religieuse, familiale) integrant la soumission mais pas du tout la frustation (économique, intellectuelle, sexuelle ...).

                                C’est leur libre arbitre d’accepter les codes de la société qu’ils veulent intégrer, ou d’aller tenter leur chance ailleurs. Le monde est vaste.

                                C’est normal que le rejet massif de ses codes par des groupes ethniques immigrés ne soit pas accepter par la société et ses membres.


                                • RAMSAY (---.---.8.13) 6 avril 2006 10:56

                                  MESSAGE à JEAN-PIERRE

                                  Oui, dans l’absolu, les règles du jeu libéral laissent à chacun la chance de perdre ou de gagner.

                                  Dans la réalité, c’est tout autre chose...

                                  Car dans ce jeu, tous les joueurs ne partent pas avec des chances égales. Se pose ainsi la question de l’héritage : - si tous les hommes partait du même point de départ, avec le même capital financier, intellectuel, social.. ce jeu serait merveilleux.

                                  Car chacun sait que, dans le jeu capitaliste, la phase la plus sensible est celle de l’accumulation primitive du capital, capital qui ensuite, en fructifiant, fera la fortune de son possesseur.

                                  La plupart des grandes fortunes ou des grands patrimoines que nous admirons ont souvent un démarrer par des actions de violence ou de ruse. Pour prendre un exemple américain, l’ère des « baron robbers » (le capitalisme sauvage de l’époque des chemins de fer) vit fleurir les actes illégaux ou déloyaux et donna ensuite naissance à de grands empires financiers plus tard respectables et donneurs de leçons (Morgan, Rockefeller, etc..)

                                  Ce type de discours sur l’égalité des chances est généralement servis par ceux qui sont déjà bien placés dans le jeu à l’égard de ceux qui voudraient y entrer.

                                  RAMSAY


                                • Marsupilami (---.---.167.25) 6 avril 2006 11:06

                                  Les règles du jeu libéral dans les faits, ce sont celles qui régissent les rapports entre le loup et les habitants de la bergerie : égalité des droits et des chances. Les agneaux ont le droit de bouffer le loup, qui a une chance de leur échapper. Vaste fumisterie que dénonce très bien Ramsay.


                                • (---.---.114.90) 6 avril 2006 11:13

                                  autre image : le renard dans le poulailler

                                  D’une manière générale les néo-libéraux ne veulent pas de lois (id d’Etat, par exemple : suppression du droit du travail, ...) permettant de limiter leurs activités dans le domaine économique et pour les ultras, dans la politique (pas de police nationale, mais des polices locales, pas de système éducatif, mais chacun choisit l’école qu’il souhaite, etc...)


                                • RAMSAY (---.---.8.13) 6 avril 2006 12:56

                                  MESSAGE à MARSUPILAMI

                                  « Egalité des chances ? »

                                  Ce mythe du « à chacun sa chance s’il en a la volonté » est indissociable de l’histoire du Far-west.

                                  Jusqu’à la fin du XIX° siècle qui a vu la quasi-extermination de toute la population amérindienne, les Etats-Unis se sont développés, dans un modèle libéral, sur un territoire restreint : principalement ses côtes, d’abord à l’est, puis à l’ouest.

                                  Ce système économique générait régulièrement des exclus ou des inadaptés à qui était offert la possibilité de tenter une deuxième fois leur chance dans les territoires du centre, à la limite des zones indiennes (la fameuse « frontier »).

                                  De cet époque date la légende de « the land of opportunities », que l’on retrouve dans maints western hollywoodiens.

                                  Quand ce système s’est arrêté, au début du xx°siècle, il a généré des zones rurales de grande pauvreté, principalement dans les Rocheuses, les Appalaches et le nord de certains états du sud. Y survivent des populations de petits métayers blancs (les Crackers) que l’on croise dans un autre genre cinématographique : le cinéma gore (de « Déliverance » à « Massacre à la tronçonneuse » en passant par « La colline à des yeux »).

                                  Ce grand mythe américain n’a pas fini de nous faire rêver.

                                  RAMSAY


                                • ka (---.---.30.12) 6 avril 2006 00:26

                                  ouè la météo c’est pas très fiable vous savez, je lui préfère de loin l’Islam.

                                  Ben en fait je sais pas trop c’est quoi mon pays. Quand je suis en France on me dit que je suis pas chez moi et quand je suis au bled on me dit que je suis pas d’ici que j’ai renié mon pays alors que j’étais même pas née moi quand mes parents sont venus en France.

                                  Quoi un misérable pigeon en plus avec la grippe aviaire personne ne le regrettera vous savez. A moins que vous ne soyez membre de l’association de cette folle de Brigitte Bardot.

                                  Barbares non moi je suis bèrbère désolée.


                                  • Marsupilami (---.---.93.136) 6 avril 2006 07:51

                                    Hello Ka, ma musulmette préférée !

                                    Tu ne perds pas ton sens de l’humour ! C’est bien. Tu as acheté un CD de Souad Massi ?


                                  • Scipion (---.---.60.215) 6 avril 2006 07:37

                                    Gaiaol cite un certain Coetzee. Il pourrait s’agir d’un Prix Nobel de littérature. Si tel est le cas, ça ne l’empêche nullement d’écrire des conneries grosses comme des (grosses) maisons smiley) A moins que ceci n’explique cela smiley)

                                    Il aurait écrit - au conditionnel, parce que c’est tellement stupide, que ça reste à vérifier... « ... le pouvoir central désigne comme étant des « barbares » de simples nomades, qui ne demandent qu’à vivre tranquillement sur des terres qu’ils considèrent comme étant la propriété de tous. »

                                    Et ben, ils ont tort. Ce m’sieur Coetzee, si on va lui prendre sa tire, ne fut-ce que pour la durée d’un week-end, au motif qu’on la considère comme la propriété de tous, il risque de pas être d’accord. Pareil certainement, si on va lui prendre sa gonzesse pour une tournante, au motif que les tournanteurs la considéreraient comme la propriété de tous.

                                    Mes grands-parents n’ont pas équipé mon pays d’hôpitaux pour que toute la misère du monde vienne se soigner chez moi et à mes frais. Il n’y a pas de trop de lits, et ceux qu’il y a, on se les réserve pour nous autres !

                                    En outre, M’sieur Coetzee est un pathétique imbécile, comme tous ceux qui croient pouvoir expliquer le rejet de l’Autre par la peur.

                                    Quand j’achète du papier tue-mouches, ce n’est pas par peur des diptères, c’est simplement que leurs moeurs, us et coutumes, m’insupportent prodigieusement ! Je ne veux donc pas de ça, chez moi. Ou alors le moins possible...

                                    Et j’ai la faiblesse de croire que tous les consommateurs de fly-paper - comme disent nos cousins Québécois smiley) - sont dans le même cas que moi. A l’exception peut-être d’une infime minorité de psychotiques hypocondriaques, ou valétudinaires, vivant dans la terreur des microbes et des épidémies...


                                    • Hakim I. (---.---.29.75) 6 avril 2006 10:31

                                      La politique de comptoir scipionesque !!!! Je l’attendais ! Vous savez quoi des populations issues de l’immigration ? Vous avez mangé un couscous chez le voisin ? Un petit voyage en Tunisie au club med ?

                                      Comparer une population a des diptères ! Celle la chapeau ! Faites gaffe quand meme a ne pas vous prendre les pieds dans votre papier tue-mouches. Ca pourrait arriver.

                                      Allez Scipion... un ptit dernier pour la route ! Et pas plus haut que le bord !


                                    • Marsupilami (---.---.167.25) 6 avril 2006 10:43

                                      Oui, quelle mouche a donc piqué Scipion ?

                                      C’est pas dans un Club Med de Tunisie qu’il faut l’envoyer, mais à la Réunion : un bon petit coup de chikungunya et hop !


                                    • Scipion (---.---.44.52) 7 avril 2006 11:18

                                      Qu’est-ce que vous êtes mauvais, les gars !

                                      Pour ceux qui, comme vous, sont au-dessous de nuls, comment est-ce qu’on doit dire ?

                                      Plus que nuls ?

                                      ou

                                      Moins que nuls ?

                                      Hakim essaie deux arguments... Deux arguments bien malheureux, le malheureux smiley)

                                      « Vous savez quoi des populations issues de l’immigration ? »

                                      Que leur patrie - terre de leurs pères - est ailleurs ! Et qu’elles fournissent une forte proportion de la population carcérale...

                                      « Vous avez mangé un couscous chez le voisin ? »

                                      Non ! Pour trois raisons fondamentales :

                                      1. J’aime pas la semoule !

                                      2. J’aime pas le mouton, ça pue* !

                                      3. J’aime pas bouffer avec les doigts !

                                      * En outre, je ne pourrais pas manger de la viande dont je saurais qu’elle provient d’animaux ayant longuement agonisé en se vidant de leur sang, entourés de sacrificateurs exaltés comme on en voit sur les vidéos de Zarqaoui...

                                      Et puis vous savez, le voisin...

                                      Quand les anciens voisins de Mohammed Attia, l’ont reconnu dans le journal, ils sont séparés en deux clans. D’un côté, il y a eu ceux qui ont dit : « J’aurais jamais cru... », de l’autre, ceux qui ont laissé tomber : « Ca m’étonne pas ! »... Devinez un peu dans quel groupe, j’aurais eu ma place...


                                    • Scipion (---.---.60.215) 6 avril 2006 07:52

                                      Vous écrivez Helias : « Je suppose que pour vous ces individus (dont les actes sont très clairement répréhensibles) sont nés porteurs des germes d’une criminalité ancestrales. »

                                      Gènes, je ne sais pas, je note simplement qu’il y a des peuples, populations et peuplades, qui sont plus crimino-gènes que d’autres...

                                      Prenez les Suisses, les « de souche », je veux dire, et bien, connaissez-vous un peuple qui soit tout à la fois, aussi armé et aussi peu enclin à la violence criminelle ?

                                      « Je trouve dommage que vous n’envisagiez ces personnes, déliquantes certes, que comme des vermines dont il faut se débarrasser. »

                                      Qu’en faire ? Le virus de l’effort n’est pas transmissible, le microbe du travail non plus... Et c’est sur nos budgets sociaux que ces individus pèsent... Donc, c’est au détriment de nos loosers à nous que se fait leur prise en charge.


                                      • Hikaru (---.---.194.249) 6 avril 2006 11:28

                                        > Le virus de l’effort n’est pas transmissible, le microbe du travail non plus.

                                        C’est un peu léger de justifier une décision politique grave (« se débarasser de la vermine délinquante ») par ce qui n’est rien de plus qu’une croyance superstitieuse. Ou avez-vous vraiment trouvé des études épidémiologiques sérieuses sur le « virus de l’effort », le « microbe du travail » et leurs modes de transmission ?


                                      • ka (---.---.30.12) 6 avril 2006 09:53

                                        Houba Houba Marsupilami,

                                        Eh ben non ce putain de sens de l’humour ne veux pas me lâcher j’ai beau lui dire de partir il veut pas tant pis je fait avec. Mais c’est pas contagieux parce que t’as vu Scipion n’est pas contaminé.

                                        Non j’ai pas acheté le cd de Souad Massi. Pourquoi je suis obligée ?


                                        • Marsupilami (---.---.167.25) 6 avril 2006 10:22

                                          Ben non t’es pas obligée, O Ka ma musulmette préférée, mais c’est vachement beau, c’est tout. En passant, tu connais Idir (un autre barbare beurbeur bèrbère) et son magnifique (entre autre) A vava inouva ? sur le CD Deux rives, un rêve ?

                                          Quand à Scipion c’est un infâme Zorglub, pathétique dictateur raté.


                                        • ka (---.---.30.12) 6 avril 2006 10:40

                                          Oui je connais la chanson je l’ai déjà entendu sur beur fm mais je connaissais pas le nom du chanteur. J’adoooooooooore « A vava inouva ».

                                          Merci beaucoup Marsu.

                                          PS : ça veut dire quoi Zorglub ?


                                          • Marsupilami (---.---.167.25) 6 avril 2006 10:49

                                            @ Ka

                                            Conseil technique : quand tu me réponds, clique plutôt sur « réagir au commentaire », ça évite que le fil de discussion soit coupé. Pour savoir qui est l’infâme Zorglub-Scipion, clique ICI.


                                          • ka (---.---.30.12) 6 avril 2006 11:02

                                            Ok je savais pas pour la manip. Sympa ce Zorglub, le portrait craché de Scipion. Mais j’ai l’impression que le Zorglub de Spirou est plus un incompris qu’un méchant, je me trompe ?


                                          • Marsupilami (---.---.167.25) 6 avril 2006 11:11

                                            Oui, Zorglub est un dirctateur raté, un con gaffeur, le faux double maléfique de Gaston Lagaffe. Scipion est bien pire...


                                          • ka (---.---.30.12) 6 avril 2006 11:15

                                            Tu aimes la BD Belge à ce que je vois !


                                          • Marsupilami (---.---.167.25) 6 avril 2006 11:29

                                            Ce n’est pas de la BD belge, c’est mon vrai monde de Marsupilami !

                                            Et est-ce que tu connais Abderrahmane Abdelli et son magnifique disque New moon ?


                                          • ka (---.---.30.12) 6 avril 2006 11:41

                                            Non je connaissais pas je suis pas trop branchée musique Kabyle vu que je suis Chleuh mais j’apprécie quand même c’est très beau et les textes sont pas mal.


                                          • Marsupilami (---.---.167.25) 6 avril 2006 12:06

                                            Précision pour les petits indiscrets qui s’immisceraient dans les échanges entre le Marsupilami et sa musulmette préférée : quand Ka dit qu’elle est « Chleuh »), ça ne veut pas dire qu’elle est Allemande, mais qu’elle apprtient à l’ethnie Chleuh du Maroc.

                                            Réponse à Ka maintenant : tu es Chleuh, et alors ? Moi je suis d’ascendance bourguigonne, et je n’écoute pas que de la chanson bourguigonne (quelle horreur !). La preuve, je te branche sur des chanteurs amazigh que tu ne connais pas.

                                            Houba houba !


                                          • (---.---.30.12) 6 avril 2006 12:37

                                            Ok pas de problème. Merci d’avoir précisé que je n’étais pas alllemande. C’est vrai que pour certaines personnes qui ne connaissent pas le monde berbère ce n’est pas évident.


                                          • Scipion (---.---.44.52) 7 avril 2006 11:19

                                            Qu’est-ce que vous êtes mauvais, les gars !

                                            Pour ceux qui, comme vous, sont au-dessous de nuls, comment est-ce qu’on doit dire ?

                                            Plus que nuls ?

                                            ou

                                            Moins que nuls ?

                                            Hakim essaie deux arguments... Deux arguments bien malheureux, le malheureux smiley)

                                            « Vous savez quoi des populations issues de l’immigration ? »

                                            Que leur patrie - terre de leurs pères - est ailleurs ! Et qu’elles fournissent une forte proportion de la population carcérale...

                                            « Vous avez mangé un couscous chez le voisin ? »

                                            Non ! Pour trois raisons fondamentales :

                                            1. J’aime pas la semoule !

                                            2. J’aime pas le mouton, ça pue* !

                                            3. J’aime pas bouffer avec les doigts !

                                            * En outre, je ne pourrais pas manger de la viande dont je saurais qu’elle provient d’animaux ayant longuement agonisé en se vidant de leur sang, entourés de sacrificateurs exaltés comme on en voit sur les vidéos de Zarqaoui...

                                            Et puis vous savez, le voisin...

                                            Quand les anciens voisins de Mohammed Attia, l’ont reconnu dans le journal, ils sont séparés en deux clans. D’un côté, il y a eu ceux qui ont dit : « J’aurais jamais cru... », de l’autre, ceux qui ont laissé tomber : « Ca m’étonne pas ! »... Devinez un peu dans quel groupe, j’aurais eu ma place...


                                            • (---.---.102.13) 29 avril 2006 14:12

                                              aprés être passé à la Poste, à la mairie, et chez Bouygues, dans la même matinée, j’ai envie de brûler une bagnole... « ce n ’est pas de ma faute, »on n’y peut rien« , allez voir ailleurs » file d’attente, incompétence, bla bla bla, la violence à petite goutte, quotidienne, toute l’année, sur tous les fronts. La cause : le décalage entre ce qui est promis et ce qui est fait sur le terrain, auncun moyen d’obtenir satisfaction, ou réparation ; Subis et passe tes nerfs ailleurs ; Mélodie

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès