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Accueil du site > Actualités > Société > T’es pas sur Facebook ?

T’es pas sur Facebook ?

Ces propos n'engagent que moi, j'ai droit à l'erreur, je ne suis pas infaillible, ni plus sûr de rien d’ailleurs, ni de personne, alors je prends du recul histoire de voir où je mets les pieds, mais il y a du brouillard comme si quelqu’un balançait régulièrement un fumigène, alors je m'arrête, je cogite un peu sur ce qui m'arrive en me demandant ce que je fous sur ce réseau à parler avec des murs ? Une petite voix intérieure me dit : wake up ! ». Comment se réveille un sujet en état d’hypnose ? En se donnant des gifles et en décomptant à partir de 10, 9, 8,7…jusqu’à 1. Rien ne se passe.

Facebook a un côté "Guess Who" « Qui-est-ce ? » le jeu de société en ligne pour jeune public. La partie ne se termine jamais. Chaque joueur dispose d'un plateau avec un mur sur lequel sont représentés les portraits des personnages « amis ». Au début, chaque joueur invite discrètement des personnages à devenir « amis ». Le but du jeu consistait pour moi de deviner qui était réellement l’ « ami » choisi en posant des questions ce qui compliqua considérablement le déroulement de la partie.

Ecrire sur le thème du réseau social équivaut selon moi à écrire sans complaisance une pièce tragi-comique, un drame satyrique qui met en scène la cordialité, une grosse farce nappée de sauce bleue, une promenade allant des psychodrames au syndrome de Stockholm en passant par l’effet spectateur à 99%.

On baigne dans la confusion permanente sans savoir qui est l’acteur, le figurant, le spectateur ou le metteur en scène. Tous ces gens grouillent dans les couloirs d’un immense labyrinthe. Il fallait prendre le recul nécessaire pour voir ce théâtre à vol d’oiseau en se disant que ce n’est qu’un simple espace régulé, un labyrinthe sans toit où des gens marchent sans se regarder comme sur les trottoirs des villes, sauf qu’ils ont reçu la permission d’écrire sur les murs. Ça défoule. Un ami avait comparé ça à un autocuiseur muni d’une soupape de sécurité sous le contrôle de marmitons tapis dans l’ombre.

Facebook n’a rien d’une bourrasque sociale, mais c’est un phénomène réel. Les gens s’y comportent comme dans l’autre monde, le « vrai », persuadé d’être dans un jeu. Il fallait que le leurre ressemble à la mouche de rivière pour que la truite l’avale et se ferre d’elle-même.

C’est une des plus fabuleuses expériences psychiques à l’échelle planétaire qui fait de ce réseau tout simplement ce que des automates en ont fait, mais ce que révélèrent les automatismes psychologiques et les processus inconscients ne me fit plus rire en découvrant ces psys qui décortiquaient et analysaient tout ce qui tombait au fond du gouffre.

FACEBOOK : Ça nous intéresse de savoir comment vous allez réagir dans la société, on a besoin d’indices. La loi du 1% nous suffira.

TWITTER : Oui, idem pour nous, on veut tout savoir, vous nous intéressez !

SKYPE : On veut vous voir et vous entendre !

INTERNET : Je confirme, on fera d’ailleurs tout ce que l’on peut pour que vous y parveniez en douce et de façon agréable, vous verrez, c’est une affaire qui roule dans la crèAncreme !

LES PSYS : Allez-y, jouez le psychodrame. (On prendra des notes.)

Que le spectacle commence !

Tout ça n’est pas bien méchant. Après tout, rien ni personne n’oblige les gens à dévoiler leurs états d’âme en public – ce qui d’ailleurs ne sert strictement à rien – et si la psychologie scientifique connaît parfaitement les rouages de nos comportements, c’est tout simplement parce que nous lui avons permis inconsciemment ou non de les découvrir. Nous avons donc rempli le laboratoire d’expériences en tant que cobayes volontaires et bénévoles.

Que vont faire les auteurs sur Facebook ?

L’auteur devrait en principe s’estimer responsable de son époque. Ecrire, c’est partir au combat, mais on comprend très vite que la vie est une bataille qu’on livre d’abord contre soi-même. Ce qui va suivre est paradoxal parce que les personnes hors norme, atypiques, sont mises à l’écart alors qu’elles participent activement à leur société ! Cherchez l’erreur !

Or, je suis - paraît-il - une personne hors norme, un atypique, un zèbre à petits pois, un extraterrestre à rayures. J’ai écrit mon témoignage en 600 pages. D’ailleurs, j’ai écrit toutes mes réflexions en une dizaine de livres.

À quoi servirait la potentialité des personnes comme moi sinon à améliorer la vie sur cette planète ? Nikola tesla en est un exemple frappant, mais on a vu que le monde n’avait pas besoin des novateurs, il se contente d’exploiter ses découvertes à des fins cupides. Tesla fut spolié, escroqué et écarté. Il dérangeait ceux-là mêmes qui exploitèrent ensuite sans le moindre scrupule son œuvre comme un filon.

Ce recul obligé pour ne pas dire mis à l’écart va cependant nous permettre de mettre en lumière ce que les autres n’imaginent même pas et qu’ils vont pourtant zapper.

Que pourrait bien faire un auteur sur Facebook à part écrire ? C’est un exercice passionnant pour un surefficient mental qui va faire le plan dialectique des citations publiées par les internautes. Il va envoyer le paquet qui n’éclaboussera personne puisque les internautes se contentent de cocher des cases sans jamais se manifester. Je découvre aussi heureusement pas mal de jeunes auteurs talentueux.

Un véritable auteur prolifique écrit sans cesse, partout, sur n’importe quoi et le réseau fait partie des supports depuis que le computer remplace la Remington. De là à séduire des éditeurs, faire la promotion de son égo dans une vitrine ou vendre des livres autopubliés : forget it ! C’est un piège selon moi. Il suffit d’afficher ses bouquins. Les auteurs médiatisés, célèbres, gazouillent peut-être sur des réseaux, mais je ne vois pas d’échanges avec le grand public - qui d’ailleurs se contente de Marc Levy, Houellebecq et Amélie Nothomb : l’unique étendard tricolore suffit à des milliers de personnes ! Développer son lectorat ou consacrer ce temps à l’écriture ? Ces pages d’auteurs sont gérées par des administrateurs. Qui parlerait avec la marionnette d’un ventriloque ? C’est à peine si Begbeder ne les traitait pas de cons en claquant la porte de Facebook, pour rappliquer quelques années plus tard sur une page « I Like ». Business oblige !

L’application « I Like » est un phénomène d’inertie. C’est un peu le syndrome du vestiaire. Par contre, on sent qu’il faut mettre la barre un cran plus haut et développer de scénarios en béton, donc c’est positif selon moi.

Nos « friends » ne sont pas forcément des amis bien sûr. Les statistiques sont nettement surévaluées, on fait dire aux chiffres ce que l’on veut et souvent n’importe quoi.

La notion d’amitié est différente aux States qu’en Europe qui d’ailleurs ne comprend ni ne connaît la mentalité américaine. Là-bas, 70% sont armés. Tout est plus grand, l’ouverture d’esprit aussi bien qu’ils tirent avant de parler. Vous allez être reçu chez des personnes qui vont se montrer accueillantes et très sympas, mais qui risquent de vous ignorer lorsque vous les rencontrez quelques jours plus tard sur un trottoir. Sur Facebook, sitôt passée l’euphorie de la découverte de vos nouveaux contacts, ils ne se manifestent plus, ils vous zappent et tous reproduisent le même schéma avec d’autres et ainsi de suite. C’est pas un stéréotype, la population de la Belgique est inférieure à celle de l’état de l’Ohio.

Comment voulez-vous faire confiance à des membres affublés de surnoms stupides sous un avatar ridicule ? Vous ne saurez jamais à qui vous avez réellement affaire parce que rien n’est renseigné dans sa fiche et même si elle est complète, rien ne vous dit qu’il ne s’agit pas d’une légende. De plus, les intentions de vos interlocuteurs sont généralement imprécises, mal formulées. Mais tout ceci n’est qu’une réplique du monde dit « réel » car vous n’en savez pas plus des personnes que vous croisez dans le courant de votre existence, au resto, dans le métro, ou boulot - ce qui ne vous empêche pas de faire ce que vous avez à faire. Donc, pratiquer Facebook est un bon exercice de socialisation sans vous déplacer pour autant. En un clic, vous êtes au bout du monde, mais ça reste très superficiel.

On va rapidement comprendre que le conflit ne mène qu’aux divisions et on ne parlera plus de combat, mais d’engagement. On abordera ensuite les questions d’ordre social, politique, économique, humanitaire et nous aboutirons à des conclusions en fonction de notre propre ouverture d’esprit et entendement pour découvrir que le plan n’est finalement qu’essentiellement d’ordre psychique, psychologique.

Non seulement nous ne graissons pas les rouages du système, mais personne ne nous laissera approcher de la machine infernale et beaucoup d’entre nous ne seront jamais édités par les maisons traditionnelles. Internet réparera cette injustice en nous permettant de publier nos livres sans le moindre battage médiatique et le grand public formaté ne nous remarquera même pas.

Nous serons invisibles comme nous l’avons toujours été.

Tout le monde sait que la peste est une maladie infectieuse très grave, une épidémie caractérisée par une très forte mortalité. Le comportement de l’homme dans sa vie quotidienne sociale et politique révèle une maladie du psychisme qui couvre la notion psychosociale d’idéologie avec une approche psychanalytique. Des scientifiques l’ont appelé peste émotionnelle et considèrent que la structure caractérielle de l’homme ordinaire est une structure psychosomatique. Il existe plusieurs types caractériels pathologiques révélés par Facebook. La structure caractérielle de l’homme moyen dans son univers social, religieux, culturel et politique m’est apparue et je me suis aussitôt demandé si le fait de s’adapter à ce milieu fait partie de la normalité. La réponse est oui vu le nombre de personnes connectées étant donné que la majorité est considérée comme normale. Mais est-ce vraiment le cas ?

Comment pourrais-je définir la norme ? C’est une moyenne statistique sans jugement de valeur qui se définit par rapport à une fréquence donnée. C’est un état habituel, régulier, ordinaire conforme à la majorité des cas, à un étalon. Les briques d’un mur sont normales, toutes identiques, quand vous parler à une brique, c’est le mur qui vous répond, encore qu’aujourd’hui, il ne parle plus. Il « fallait » des règles, des juridictions, principes auxquels leur système allait pouvoir se référer pour juger ou agir de façon qu’il n’y ait jamais de vagues sauf lorsqu’ils le décidaient. La norme de ce système est homologuée.

Je ne suis donc pas normal, mais sur Facebook…

Comment pourrais-tu prendre conscience que tu tournes en rond dans un bocal ? Tu te retrouves dans une sorte d’euphorie sur une route bariolée de façades sous des guirlandes multicolores, avec des chants, des musiques, des danses, dans un monde qui grouille, s’amuse, insouciant, – cette route bleue file droit devant, c'est un estomac qui digère tout sans n’être jamais rassasié et tu es désormais sa nourriture quotidienne, on te fixe des objectifs, on t’encadre gentiment, on te donne des conseils, on te suggère des trucs, bref, on ne te lâche pas, tu es « en main » ou plutôt entre des serres, tu es déjà en état d’hypnose, fasciné, à demi conscient, stimulé, entouré d’ « amis » qui t'"aiment" dans des cases, toi qui n’y a jamais été, qui te font des cadeaux, des signes, mais qui ne répondraient pas présent en cas de coup dur, ce sont des faux, des prétendus amis, on te montre l’image que ton cerveau était capable de concevoir, celle que tu vas accepter parce que tu leur as expliqué tout ce qu’ils voulaient savoir dans les moindres détails, et ils ont tout encodé. Certains voient une porte à franchir dans une façade attrayante, on t’attend, on t'invite, on te rassure et tu la franchis, puis sitôt entré, t’a poursuis ta route vers un autre objectif - mais - si tu te donnes la peine de réfléchir un peu, en prenant du recul, en t’élevant au-dessus de ce décor à ciel ouvert, tu verras que cette porte est en fait toujours la même, elle est simplement déguisée, parce que tu évolues sur un parcours en ellipse, tu es sur le cercle de l’enfer de Dante, tu tournes en rond en franchissant toujours la même porte. C’est une réplique du monde réel qui est aussi un système pyramidal ou conique que tu connais sûrement. Tu leur as montré ton âme, tu leur as livré tes secrets, dévoilé tes pensées, ils connaissent tes aspirations, tes désirs, tes réflexions, tes mécanismes, tes réactions, ils savent tout de toi, dans les moindres détails, ils vont pouvoir te gérer, car ils connaissent à fond la psychologie de cet immense groupe d’internautes qu’ils contrôlent comme une troupe, une masse de marionnettes à tringles invisibles dont je fais partie aussi, sans que personne ne voie jamais la main, et ce comportement que des gogos affichent innocemment dans des psychodrames montés de toutes pièces sera identiquement le même dans le monde qu’il qualifie de « réel ». Ils sont donc tous prévisibles et gérables. La pâte attend son levain. La comédie n’a ici rien de divin bien que rien ni personne ne les oblige à entrer dans le cercle, ils tombent généralement en addiction, ils deviennent dépendants, comme des junkies.

On favorise l'émotivité du plus grand nombre d'internautes en addiction pour mieux court-circuiter son esprit critique ou d’analyse, mais dans quel but ?


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24 réactions à cet article    


  • cevennevive cevennevive 27 novembre 2014 11:54

     « ...favorise l’émotivité du plus grand nombre d’internautes en addiction pour mieux court-circuiter son esprit critique ou d’analyse, mais dans quel but ? »

    Narcisse, en se penchant sur l’onde, est tombé amoureux de son image.

    Dans quel but ?

    Pour punir sa naïveté et sa bêtise peut-être ?

    Facebook est l’onde sur laquelle certains se penchent pour tomber amoureux de leur image...

    Reflet antisocial s’il en fût.


    • Roland AE Collignon 28 novembre 2014 00:29

      Ces techniques trahissent peut-être une connaissance approfondie du psychisme humain, de sa perception de la réalité, de son interprétation des signes et de sa projection anthropomorphique ? C’est un jeu de miroirs et de reflets où la vérité se dédouble.


    • Piotrek Piotrek 27 novembre 2014 12:17

      Standardiser les rêves et proposer une sélection limitée, mais adaptée, de produits de consommation de masse.

      Excellent article.


      • Roland AE Collignon 28 novembre 2014 00:20

        Merci. Par exemple, publier ce papier sur Facebook n’aurait suscité aucune réaction. I% à peine s’implique. On le sait bien sûr.


      • Roland AE Collignon 28 novembre 2014 00:17

        Merci ! Je ne suis pas infaillible. Il y a d’autres facettes...tout n’est pas négatif bien sûr. 


      • Le p’tit Charles 27 novembre 2014 13:27

        Facebook-Twitter = La décadence de notre société.. ?


        • alinea alinea 27 novembre 2014 22:07

          ma décadence de junkie à moi, c’est Agoravox !!
          facebook, connais pas !!


          • eau-du-robinet eau-du-robinet 27 novembre 2014 22:32

            Bonjour,
            .
            " Nos « friends » ne sont pas forcément des amis bien sûr. Les statistiques sont nettement surévaluées, on fait dire aux chiffres ce que l’on veut et souvent n’importe quoi."
            .
            Il y aussi un business qui consiste à acheter des fans (amis) notamment sur facebook, une forme de mentir au public... !
            https://fr.news.yahoo.com/video-r%C3%A9seaux-sociaux-business-lachat-fans-085212216.html
            .
            Je n’ai pas de compte Facebook et franchement je m’en fiche des amis virtuels !


            • Bracam Bracam 27 novembre 2014 22:50

              Cher Roland, j’interromps ici ma lecture, que je m’efforcerai de reprendre plus tard, pour vous poser la question qui me torture à la seconde : fallait-il continuer à vivre dans l’obscurité plutôt que d’exploiter ignoblement l’ampoule d’Edison, pour ne pas parler de la spoliation de Tesla ?


              • Roland AE Collignon 28 novembre 2014 00:14

                Bonsoir et merci de votre commentaire – La réponse est non bien sûr, mais on s’est fait roulé, berné. Et aujourd’hui, plus d’un siècle plus tard, nous avons intérêt à la payer cette énergie si l’on ne veut pas se retrouver dans l’obscurité. Quand je me prends les pieds dans les câbles et les cordons de raccordement de ces objets démodés comme ce computeur peu fiable au vu de ce qui existe à ce niveau, je pense à Nikola Tesla qui voulait offrir au monde une énergie gratuite, sans fil, parce qu’il voulait le bonheur des hommes en ignorant sûrement que leur comportement grégaire venait de signer leur propre esclavage par un excès inconscient de permissivité. Et dans le fond, je me demande parfois qui est véritablement responsable…parce que si un consensus élevé tombe systématiquement d’accord sur toute mesure souvent prise à son égard…souhaite-t-il vraiment qu’on le bouscule dans ses petites habitudes en lui révélant que les câbles de raccordement sont inutiles et qu’il est possible de produire de l’électricité en se passant des centrales actuelles ? Il y a un nouveau concept à innover à ce niveau. Que vont-ils faire ? Je ne pense pas qu’on manipule ces gens, on se contente de les maintenir en cet endroit même où ils ont fini par s’installer et ils ne souhaitent peut-être pas qu’on les dérange ? Réponse dans les traités de psychologie. 


                • marauder 28 novembre 2014 05:55

                  Être grand c’est être capable de débrancher au quotidien.

                  Quitte a se rebrancher de temps a autres parce qu’il faut communiquer pour partager.

                  Je reporte par la même ma culpabilité éventuelle sur mes interlocuteurs qui n’en sont pas encore capables (c’est cruel hein :) ).

                  L’intelligence n’est pas que conceptuelle, elle est dans les actes.

                  Les zèbres dont tu parles sont mieux dehors qu’emparquées.

                  Sinon il reste perché dans le ciel des idées et n’atteris jamais.
                  Le potentiel ne reste alors que potentiel.


                  • Yvance77 Yvance77 28 novembre 2014 06:18

                    Il y a plus grave encore dans le domaine du champ privé. Je mets en cause des sites comme : Linkedin ou Viadeo ou l’on peut se retrouver avec un profil professionnel fantaisiste sans jamais avoir souscrit à quoi que ce soit.


                    • ETTORE ETTORE 28 novembre 2014 09:02

                      facebook est un « organisme »de sondage perpétuel

                      machine à laver la discrétion, et fil d’étendage pour sous vêtements de la pensée humaine.
                      Et dire que certains pensent y trouver un vent de liberté.

                      Bel article en tout cas.


                      • Passante Passante 28 novembre 2014 11:55

                        D’abord elle m’expliqua qu’ici les choses se déroulaient de « Face », et que c’est ainsi que ça se titrait dans son « book » - J’en étais tout aise et béate ! Souriant comme une  crétine satisfaite,  je commençai même à m’éditer l’affaire…  

                        Très vite cependant  sur fond d’une musique assourdissante, elle me confia, entre deux scotchs et quelque peu confuse, que l’important ici, c’était quand même mon « Profil »… Je songeais longuement à cette nouveauté. 

                        Sauf qu’avant  même de l’avoir résolue, elle me montra qu’en fait, j’avais là un « Mur »… et que tout un chacun pouvait donc griffonner sur « Mon Mur », pire encore ! : J’étais sommée de faire de même, c’est-à-dire  aller m’étaler, de face, sur des murs qui, eux, étaient, de profil - ça se compliquait. 

                        Imperceptiblement, le piège se resserrait… Faut dire qu’elle avait bien tissé sa toile, car soudain ça pullulait de murs, et toutes les faces étaient : de profil ! 

                        Diantre… mais qui avait pu inventer, et surtout mettre en œuvre, pareil océan de cristal ? Vu que toutes les faces, qui étaient donc ici des profils (derrière leurs murs), se peinturluraient, de profil, bien des propos de face, des vertes et des pas mûres - en ne perdant jamais la face, puisqu’ils étaient tous… de profil ! 

                        Bref, physiologiquement, pour être exact, ça s’appelle « un piège à cons » - Sauf que ça marche !... et à merveille - c’est bien le mot… (ça veille beaucoup dans les parages, même et surtout : ça surveille).

                        Plus loin encore, elle insistait souvent que bien des faces (de profil) et des profils (de face) étaient en fait « mes amis ! » ou se devaient de le devenir ; elle avait même concocté à cette faim, tout un laboratoire paranoïaque qu’elle avait titré « paramètres de confidentialité » et où je pouvais (à loisir !) ligoter, maltraiter et triturer tous « mes amis », et leur jouer toutes sortes de tours, évidemment à leur insu, puisque « de dos » cette fois-ci, côté cuisine donc… 

                        Le Savant Univers ! 

                        Je finis par décliner habilement ses collantes et mousseuses propositions d’after… Le soleil se levait, et je me demandais bien comment résoudre cette énigme… Admirable - c’était le mot. 

                        À cours de solution, je résolus de m’en remettre à la méthode qui consiste à savoir à quelle question au juste cette femme était donc la réponse ?

                        Et je finis par la trouver, cette question,

                        la formuler même, dans un grand sourire :

                        Y a-t-il un Pilate dans l’avion ?...


                        • alinea alinea 28 novembre 2014 23:17

                          Je peux, Passante en faire copie colle pour des amies adeptes de profils de face ?
                          Ou pour le garder, tout simplement ?
                          je dirai que cela vient d’une amie inconnue...


                        • Passante Passante 28 novembre 2014 23:42

                          me plonger dans l’inconnue...

                          & rajoutez-y 
                          ma désolation qu’il ne soit qu’un « lieu » connu où l’on porte de grands soucis de face-et-profil,
                          c’est un commissariat.

                        • Roland AE Collignon 29 novembre 2014 12:46

                          Ok. Il existe aussi un jeu similaire : Guess Who smiley


                        • Roland AE Collignon 29 novembre 2014 12:47

                           smiley Tant qu’il n’y a pas addiction...


                        • Ariane Walter Ariane Walter 28 novembre 2014 13:05

                          Avez-vous entendu parler de l’impact des réseaux sociaux sur les évènements politiques de ce monde ? En particulier ,par ex, sur le boycott, BDS, des produits Israéliens ? Sur la dénonciation des traitements infligés aux animaux ? Et tant d’autres. 

                          facebook est devenu bien plus qu’un café où on papote de divers sujets sociétaux et politiques mais un moyen de regroupement et d’action. 
                          Donc, votre critique, qui ne concerne en rien, l’engagement politique de ce réseau , ne tient pas compte de l’essentiel. 
                          J’en conclus 
                          -soit que vous êtes une taupe libérale car Fb et twitter les énervent un max
                          -soit que vous voulez juger d’un phénomène que vous ne pratiquez pas, ou peu et que vous connaissez mal ou peu.

                          • Roland AE Collignon 28 novembre 2014 16:06

                             

                            Une taupe… ? Vous auriez dit un rat, passe encore, puisque je suis obligé de cogiter comme le rat doit mordiller sans cesse pour survivre.

                            Les mauvais traitements infligés aux animaux ? Je suis végétarien. Saviez-vous que nous avons proposé des modifications d’article de loi aux membres du gouvernement afin- notamment - que soit mis un terme aux euthanasies d’animaux sains dans des refuges surpeuplés qui tuent pour faire de la place. Personne n’a répondu à l’appel des 50000 signataires mobilisés sur FB et sur Internet nécessaire pour présenter le dossier en assemblée plénière ! AUCUNE IMPLICATION CITOYENNE !

                            Idem pour mon projet de logement destiné aux personnes démunies et mal logées : aucune mobilisation sur les réseaux sociaux en dehors des « j’aime ». Le projet a été transmis aux membres du gouvernement et ça bouge, en apparence. On est actif et non activiste.

                            Bref, le conflit est une pathologie

                            Il n’y a bien souvent qu’un maître pour dix mille esclaves dociles et inconscients sans cesse placés en situation de conflit, de lutte psychologique, en rivalité, en compétition avec une autre personne ou un groupement à cause d’une incompatibilité ou divergence quelconque ou encore tout simplement par cupidité.

                            Cette notion de conflit évoque les guerres, rivalités, rixes, disputes, matchs sportifs, compétitions, oppositions, relations de force, divisions volontairement mises en place pour que deux camps, économiques, sociaux, militaires, sportifs ( plus insidieux), s’opposent en permanence partout en se vidant de leur substance vitale, perdant leur énergie en état de dépendanceCe phénomène psychique a renforcé des tourments comme la haine, la colère, la violence, la peur, devenus ensuite maîtres de l’espèce comme l’ignorance est la mère de tous les défauts.

                            Les conflits qui développent les plus bas instincts de l’homme comme la violence, la sauvagerie, la brutalité, maintiennent la masse humaine qui va se laisser berner en se bétonnant dans une forme d’animalité.

                            Aussi bien les acteurs qui s’affrontent dans une arène que l’immense public (en conflit interne) forment le bloc, cette masse qui vibre sur la même fréquence à un taux très basique, primaire.


                          • Roland AE Collignon 28 novembre 2014 16:15

                             Une taupe est en fait un espion infiltré, agent double, et c’est vrai qu’il y a de plus en plus d’agents sur Le Net et souvent des femmes qui n’en sont pas moins redoutables, parfois des vieilles taupes.  Pas des barbouzes, mais des agents contractuels sous contrat temporaire qui ne seront plus contactés par la suite. 
                            Mission temporaire. Comme ces shills infiltrés partout aussi, des
                             complices rémunérés pour ouvrir des pages Facebook, twitter, des websites, des groups, forums, etc, et intervenir discrètement, faire passer des idées, influencer, désinformer, recueillir, glaner des renseignements ou favoriser quelque chose, etc, et qui est associé à une structure ou association qui n’apparaît jamais. C’est très courant dans certains espaces de discussion - je précise – pas tous – et bien entendu de façon très discrète, en évitant de se faire démasquer. Bien entendu. 

                            Il est possible qu’en ce moment, je sois un « informateur accidentel » comme ce type dans un bistrot ou dans un club service ou sur Facebook. On peut dire qu’il y a des taupes partout, mais ne confondez pas svp, sans savoir.. 
                            L’OT dans ce mélo est en fait le ou la seul(e) professionnel(le) qui a reçu une véritable formation. Il met en place un réseau et choisi des employés qui ne savent en général que « ce qu’il faut savoir et rien de plus », bref, ce qu’il est nécessaire de savoir dans l’accomplissement de leur mission de renseignement.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 28 novembre 2014 17:11

                              Bonsoir Roland, 


                               Comme vous j’y suis inscrit, mais ce n’est pas pour m’y insérer mais pour trouver ce qu’on y lit, ce que les réseaux sociaux deviennent. C’est presque de l’espionnage, je l’avoue.

                              • L'enfoiré L’enfoiré 29 novembre 2014 08:41

                                Extrait : Fakebook, comme quelque chose qui sonne faux qui commence par une invitation, un partage, une déclaration et se termine en Muppet Show qui se met à caracoler. Ce qui est faux doit avoir une logique différente.

                                Qu’y a-t-il de social là-dedans ? Tous amis, anciens amis d’avant, amis des amis, amis des amis des amis dans « the big family » ? Plus on a d’amis sur Facebook, plus le concept d’ami devient relatif. Montrer aux amis combien notre vie est « cool » dans un média d’égo, quelques bafouilles, quelques photos de famille, le tout pimenté de voyages lointains réels ou irréels. Le privé révélé avec fierté...

                                Il faut rester anodin, inoffensif, sans scandale. 

                                Rester ignoré, par contre, devient le pire des cauchemars. 

                                Facebook affirme le Bonheur, dans un parfait statu quo. La désagréable incertitude mine plus qu’elle ne solidarise. Alors, ce sera sans douleur, sans tristesse, sans angoisse, cool pour le meilleur et sans le pire. Insatisfaits, cherchez sur le terrain des amis en chair et en os avec plus d’os que de chair. 


                              • Roland AE Collignon 29 novembre 2014 13:34

                                En fait, rien ni personne ne nous oblige d’en faire partie, on fait un choix, une expérience et on agit en conséquence en fonction de sa personnalité, de son intelligence, etc.

                                Le réseau a ses propres compères (souvent rémunérés) qui écument les tribunes en essayant de dézinguer les hérétiques non alignés et même les critiques constructives ! C’est le hic. Ils sont souvent plusieurs ou à deux, et appliquent des techniques profitant de la confusion et de la peur des internautes de se singulariser en disant simplement : « Stop, on t’a démasqué ! », pour discréditer l’auteur en assimilant ses déclarations, ou des attitudes, gestes, paroles, écrits à des idées extrêmes, pour réveiller la haine, la violence, semer le doute, la peur, la discorde et provoquer des conflits. Ce phénomène est courant lorsqu’on aborde la politique des thèmes fédérateurs.

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