Tranche de vie parisienne
J’ai vécu vendredi 20 juin 2014 dans les transports en commun parisiens un petit événement qui m’a semblé suffisamment révélateur de certaines choses pour en faire un article. Du haut des tours d’ivoire de nos vertueux gouvernants, ce n’est qu’un battement d’aile de papillon, mais il tient à chacun d’en faire une tornade.
Par ce beau matin de grève, dans ma France 2.0, je m’apprête à monter dans une rame de la ligne C du RER. Le temps est au beau fixe, les visages sont encore empâtés et la voix quotidiennement affectée aux mauvaises nouvelles nous avertit du retard du train. Celui-ci à quai, je monte à l’intérieur et m’installe à l’étage du dessous, sur une banquette où je vais pouvoir être seul le temps du voyage. Je constate que la douzaine de personnes autour de moi a fait de même. Le train démarre, nous partons et j’empoigne alors mon livre hebdomadaire pour en poursuivre la lecture.
Dix minutes plus tard environ, j’entends à quelques mètres dans mon dos une voix de jeune femme qui, semble-t-il, parle assez fort au téléphone. Probablement l’une de ces personnes convaincues d’avoir une vie suffisamment excitante ou drolatique pour en faire profiter son entourage du moment. Et la voici en discussion :
- Ouais, c’est chiant. Je dis c’est chiant. Je te dis qu’c’est chiant. C’est chi-ant…
J’arrête alors la lecture, pris en défaut de concentration, et m’aperçois que ma voisine, assise près des fenêtres de l’autre côté de l’allée centrale, commence à souffler bruyamment en levant les yeux au ciel. La personne assise deux places devant elle relève la tête et finit par se retourner furtivement pour déterminer la cause du désordre. Après quelques secondes de silence, nous y voici de plus belle :
- M’enfin quand même, c’est chiant ! Ah si c’est chiant ! Hein ? Ben c’est chiant, c’est tout…
À ce moment-là, nous levons toutes et tous la tête, excédés. La dame à mon niveau se retourne vivement et interpelle la poétesse :
- Oui, eh bien là c’est pour nous que c’est « chiant »…
Ni une ni eux, la jeune star lui répond :
- Hé ! Celui qui est dérangé, y va ailleurs, quand on est dérangé, on s’écarte, et toi tu fermes ta bouche.
Il faut alors quelques secondes à chaque cerveau pour prendre la mesure de ce qu’il vient de se passer, et la discussion s’envenime entre ma voisine et la sauvageonne. Celle-ci tentant de s’imposer par les cordes vocales, je suis finalement le premier – mea culpa - à sortir de mes gonds. Me retournant vers elle, je pointe un doigt accusateur en sa direction :
- C’est toi qui va fermer immédiatement ta gueule parce que tu fais chier tout le monde ici.
- Qu’est-ce que t’as toi, j’t’ai parlé ?
Un autre passager enchaîne :
- C’est vrai, t’éteins ton téléphone, point barre.
Ce à quoi l’effrontée répond :
- Eh ben c’est les gênés qui s’en vont. Le respect ça s’apprend.
Un nouvel allié se manifeste :
- Mais foutez-lui la paix, elle a deux neurones !
Puis une autre :
- Mais enfin c’est dingue comment elle parle, celle-là !
Et « celle-là » la ramène de plus belle :
- Je fais c’que j’veux, j’ai envie de téléphoner, je téléphone. Les gênés dégagent, c’est comme ça que ça se passe.
J’enfonce le clou :
- Tu as une sacrée chance d’avoir affaire à des gens comme nous, car un jour tu tomberas sur des mecs qui te foutront sur la tronche, sans discuter, et tu la ramèneras beaucoup moins…
- Ouais, tu m’parles comme ça parce que j’suis une femme !!
Et toutes les autres femmes du wagon de se lever en chœur :
- Aaahh ! N’importe quoi !!!
Un autre gars s’y met :
- Et l’étape suivante, c’est quoi ? On est raciste ?
Vient alors le moment surréaliste, celui où cette jeune personne se met à parler encore plus fort au téléphone, mais en créole :
- [Créole créole créole créole]…. Ah ah ah ! [Créole créole créole créole]… ouais parc’que… [Créole créole créole créole]… dans leur GUEULE ! [Créole Créole créole créole]… Ah ils ont bien l'air con maintenant, y comprennent rien, RIEN !!
Nous tous, en chœur :
- Manquait plus que ça...
Alors une femme d’une cinquantaine d’années, visiblement à bout, se lève, se dirige vers elle et, se bouchant ostensiblement les oreilles, marchand au pas de l’oie et tapant fort du pied à côté d'elle, se met à hurler à la grossière :
- ON S’EN FOUT, ON S’EN FOUT…. TRALALA… ON S'EN FOUT, TU COMPRENDS ? ON S’EN FOUT ET TU N’ENTENDRAS RIEN… TRALALALALA…
- Allo ? Ouais, t’entends ? Ma parole, j’suis tombé dans un wagon de fous, DE FOUS !
- Oh, mais ta gueule maintenant ! lui répond son voisin de derrière.
Je vois ma voisine me lancer des regards de détresse, comme si elle s’en voulait d’avoir inauguré un lynchage. « Une de perdue, dix de retrouvées ! » ai-je envie de lui répondre. Une personne de l’étage au-dessus vient enfin voir ce qui se passe, et on pense un moment qu’elle va prendre la défense de l’infâme. Elle commence en effet par dire à ma voisine :
- Madame, vous êtes plus âgée qu’elle, ne lui répondez pas, elle n’est pas élevée, soyez plus maligne qu’elle.
Puis elle se retourne vers la furie :
- Moi, voyez-vous Mademoiselle, j’étais en train de téléphoner seule au fond du wagon pour ne déranger personne et…
- Mais vous m’prenez pour qui tous, là… Vous savez qui j’suis ?
Et la nouvelle venue de lui répondre sur un tout autre ton :
- Comment ça qui t’es ? T’es qui d’abord ? La femme à Sarkozy ? Tu crois que tu te ferais chier comme nous dans le RER si t’étais quelqu’un ? Ben non, tu serais dans un taxi ma pauvre fille !
Et de conclure en remontant :
- Oh, foutez-la dehors…
Le train arrive alors aux abords de mon station. La tempête retombe, et je conclus l’épisode, à voix haute et sans me retourner cette fois :
- En tout cas ça fait plaisir de constater qu’il reste au moins un peu de bon sens dans ce foutu pays, et que quand on tombe sur quelqu’un comme toi, tout le monde fait bloc.
Le train s’arrête, les trois quarts des gens descendent. Pas la furieuse, toujours au téléphone. Une nouvelle journée de travail commence en France 2.0, la dernière de la semaine fort heureusement. Sur le quai, les gens impliqués sourient. Ils discutent entre eux et se souhaitent une bonne journée.
82 réactions à cet article
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Formidable aventure ! de quoi faire naître des vocations d’indianajohns, merci.
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C’est pas parce qu’on peut laisser un commentaire qu’on y est obligé...
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« Du haut des tours d’ivoire de nos vertueux gouvernants, ce n’est qu’un battement d’aile de papillon, mais il tient à chacun d’en faire une tornade. »
Et un prout ? On peut en faire un prout ? -
Isga, la dernière fois qu’on a parlé ensemble, vous la rameniez beaucoup moins...
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isga, hors sujet !
c’est pas comme si c’était la première fois, troll ! -
Oui bien sur 1984, mais c’était du 2eme degré...
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c’était une femme....................
les hommes« africains » sont pires ils hurlent dans leur mobile !!!!!
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Et les écureuils sont tous à la caisse d’épargne !
Quand aux marmottes elles emballent le chocolat !
Comme j’envie votre univers ! -
C’est assez courant de voir ce genre de sans-gêne dans les transports, surtout en-dehors des heures de pointe. Mais par contre c’est assez rare de voir toute une rame faire bloc. La plupart du temps certains ne font que souffler, ou alors il y en a un seul qui prend le risque de parler en face. En tout cas, le manque d’éducation excède vraiment les gens.
Je me souviens d’avoir pris le RER D à 5h30 du matin. A cette heure les wagons sont assez vides, et les gens sont complètement dans le pâté. Ce matin-là il y avait un jeune avec sa mère, à trois ou quatre rangées de moi, mais dont je pouvais entendre distinctement le bruit des écouteurs malgré la distance. Rien de plus agaçant lorsque vous vous êtes levé à 5h. Il y avait une vieille dame pas loin de moi qui a demandé deux fois au jeune homme de baisser le son. Comme il n’a rien fait, à la troisième fois elle s’est levée et lui a arraché les écouteurs des oreilles en criant avec un accent québécois inimitable « MAIS TU VAS L’ARRETER TA MUSIQUE, LA ? ON EN A MARRE ». Indignation de la part du jeune et de sa mère, qui au lieu d’apprendre à son fils les bonnes manières, le défend bec et ongles. Et en moins de trente secondes, qu’est-ce qui tombe comme argument massue ? Vous l’avez déjà deviné : le racisme (j’ai oublié de précisé que les malpolis étaient noirs). « Vous supportez pas notre musique de nègre, etc. ». La vieille était vaincue par KO et est allée se rasseoir en marmonnant. Mais le gars avait quand même baissé le son.
J’ai pas mal l’expérience de ce genre de situations. La meilleure attitude face à un sans-gêne n’est pas de lui rentrer dans le lard, mais de s’adresser à lui avec la plus exquise des politesses. Généralement ça les impressionne, c’est comme si on leur parlait une autre langue, et ils arrêtent sans rien dire. Il faut oser le faire, mais ça procure un réel plaisir, en plus des regards de reconnaissance lancés par les autres passagers.
En tout cas c’est vraiment de l’aventure.-
Bonjour Rounga.
On en voit souvent de drôles, en effet. Et comme vous le dites, ce qui m’a incité à partager cette expérience, et ce qui m’a surpris, c’est l’unanimité volontaire qui s’est manifestée à cette occasion. Peut-être que les gens vont peu à peu se lâcher, se rebiffer enfin contre la pollution culturelle. -
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Bonjour Nestor.
Je ne dirais pas ça non plus. Le mot « respect », ces gens-là l’ont à la bouche, et plus que n’importe qui, mais c’est toujours pour parler de celui qu’on leur doit au préalable.
Ainsi, ce que j’appelle « pollution culturelle », c’est avant tout le moi-je qui prévaut, l’individu souverain soumettant son entourage à son bon vouloir.Lorsque l’individu déclare une guerre ouverte à la communauté sans laquelle il ne serait rien ou pas grand’chose, il doit recevoir son dû. Avec ou sans les formes.
Cordialement.
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Nestor 24 juin 2014 09:34Salut,
Non mais allo quoi !
Comme quoi deux neurones ça peut faire du bruit ... Que ce soit à la téloche ou dans le RER ça peut faire le buzz ...
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Nestor 24 juin 2014 10:02J’ai entendu parler d’un gars dans une gare qui s’étant fait marcher sur les pieds regarda l’inatentionné en croyant recevoir des excuses de sa part ... La seule réponse qu’il ait eu fût : « Qu’est-ce t’as à me regarder comme ça toi ? » ... Se fût à ce qu’il parait une très très mauvaise réponse de la part de cet inatentionné malpolie ...
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bien heureux de ne pas habiter dans ce genre d’endroit
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Ce genre d’endroits viendra peut-être à vous...
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nan, pas là ou j’habite. ça m’est déjà arrivé dans un autre endroit, je me suis tiré
(c’était des blancs) -
Je n’ai pas dit que la jeune femme était noire...
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moi non plus.
mais en général, celui qui parle créole .................
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Foufouille
Il y a des créoles blancs -
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Oui, elle n’était pas particulièrement noire, métisse assurément, mais peu importe.
Ce qui prime, c’est qu’en utilisant le créole, elle s’est délibérément coupée d’une communauté qui lui en demandait trop à son goût pour se reclure dans une communauté moindre. -
fouffe ouille,
il y a des créoles blancs ’ffectivement.
tendresse... -
Beau tableau de la vie moderne…
L’aboutissement ultime des « droits de l’homme »… Le « culte de ma pomme » en remplacement du culte de Dieu le Père..Ceci dit il semble qu’il y ait un début de prise de conscience chez quelques uns..M’est arrivé la même chose dans un cinéma. Une bande de djeuns qui chahutaient derrière moi jusqu’au début du film quasiment.. Personne pour y mettre le holà. J’entonne alors une réprimande virulente (j’aime pas les demi-mesures).. Silence immédiat. J’entends alors une dame à côté de moi : « merci monsieur »..Le bordel actuel n’est que le résultat de lâchetés continuelles acceptées pendant des décennies.Désespérant de voir que ce texte est moinssé pour environ 1/3.. Vous devez passer pour un horrible fascho aux yeux de certains Eric Guéguen..-
« Le « culte de ma pomme » en remplacement du culte de Dieu le Père.. »
Culte de ma pomme : Des casseur de couilles à la pelles.
Culte de Dieu le père : Des millions de morts.
Je dis ça, je dis rien...
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Culte de Dieu le père : Des millions de morts.
Pas totalement faux…
Culte de ma pomme : Des casseur de couilles à la pelles.
Pour l’instant… Quand le confort moderne cessera de par le déraillement du train appelé Progrès, les fauves en puissance que le monde moderne a fabriqué se mettront en chasse et personne ne sera à l’abri..
On fera le bilan à ce moment là… Je pense qu’on arrivera vite à dépasser celui des siècles précédents.
Je dis ça je dis rien hein…
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Ben non, c’est à ce moment là que Dieu le père fera son retour sous la forme dictatorial qu’on lui connait pour de nouveau faire des millions de morts...
Y a pas un putain d’espoir avec les humains...
Je dis ça, j’ai peur d’en avoir fais le tour
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@1984« Culte de ma pomme : Des casseur de couilles à la pelles »—> Casser des « couilles » avec une pelle est pourtant quelque chose de particulièrement horribleBon, au-delà de la plaisanterie, si on prend le temps d’analyser les choses depuis l’avènement du « culte de ma pomme », à savoir en langage officiel la « Déclaration des Droits de l’Homme » (en oubliant ses devoirs), force est de constater que nous avons eu tout de même le privilège, durant le XXè siècle, de faire face aux 2 plus grands totalitarisme de toute l’Histoire. Dieu le Père fait figure de petit joueur à côté... -
Dites donc Gollum, je remarque qu’à chaque fois que vous passez par ici, c’est pour me rendre visite.
C’est un honneur, merci à vous. -
Un peu simpliste, ce raccourci. Revoyez votre Histoire. L’Église, avec tous ses défauts, a réussi à atténuer la sauvagerie des Francs, des Wisigoths, des Ostrogoths et autres Goths qui avaient envahi votre beau pays quelque peu civilisé par les Romains inspirés des Grecs.
Maintenant que vous avez largué l’Église, la France est en train de retourner tragiquement au temps des Mérovingiens. Relisez Augustin Thierry. Très instructif. -
Merci à vous Éric Guéguen. Vous êtes l’un des rares de culture classique ici. Je vous lis toujours et j’ai beaucoup apprécié cette tranche de vie qui m’a fait beaucoup rire bien que cela révèle le néant abyssal vers lequel on se dirige.
Je survole Avox qui n’apporte plus vraiment de sang neuf. On tourne en rond sans créativité aucune. La « dissidence » me semble bancale et franchement décevante..Je pense que le monde moderne réclame autre chose que ce que l’on observe actuellement. Le Moyen-Âge avait Bernard de Clairvaux.
Il nous faudrait des âmes de feu. Force est de reconnaître que pour l’instant il n’y a strictement rien... -
Oui, parce qu’avoir le choix entre une vague bleue marine, un plat de quenelles, une grappe d’indignés et la mélanchonite aigüe... Franchement, triste époque.
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Pour répondre à 1984 micnet a fort bien résumé la chose. Dieu le Père fait petit joueur à côté de la sauvagerie issue des Lumières. Massacre des Vendéens. Guillotine fonctionnant à plein régime… Massacre des dissidents russes par les Soviets, imbus de matérialisme dialectique « scientifique », idéologie en droite ligne des Lumières..
La relative paix (2 guerres mondiales quand même..) observée entre nations l’a été en gavant de confort les peuples, cela en pillant la planète jusqu’à épuisement des ressources.. Quand celles-ci seront épuisées, cette paix artificielle s’effondrera d’elle-même, et le retour de la barbarie sera là puissance mille. Comme l’idéal de la plupart des gens à ce moment là sera « j’ai droit à tout pour moi », je vous dis pas l’ambiance collective…Bienvenu dans les derniers jours du Kali Yuga. Mais après l’orage, l’arc-en-ciel.. -
Oui, parce qu’avoir le choix entre une vague bleue marine, un plat de quenelles, une grappe d’indignés et la mélanchonite aigüe... Franchement, triste époque.
Oui, fort bien résumé.. Triste époque où un Soral passe pour un génie alors que c’est juste un brillant (et fort critiquable sur bien des aspects) polémiste et habile dialecticien… réunissant autour de lui une flambée de bras cassés parce qu’il ne peut réunir rien d’autre autour de lui…C’est effectivement désespérant. -
Concernant la Modernité qui daube sur le Moyen Âge chrétien, je crois en effet qu’une expression célèbre n’a jamais été aussi idoine pour en parler : c’est l’hôpital qui se fout de la charité.
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récit émouvant et scandaleux, « joyeuseté »s, si « la bronzée » n’avait été de vos définitions pour le moins discutables.
un con est un con et, quoi qu’il en soit, des cons, on en ramasse un sacré paquet ces temps-ci (si,si !).
ne serait-il pas plus juste de simplement déplorer le manque de citoyenneté d’une conne que de lui attribuer un rapport avec un quelconque abus d’exposition au soleil ? -
Je suis exposé à quelques autres pb du méme ordre dans un tout autre contexte , rural et blanc , mais retardé . Bien sur sévi une immigration sauvage , un relachement certain en matiére éducative , une corruption assez bien orchestrée question médias .
Mais je crois le fond que de la question c’est que , habitués à un certain confort moral , nous n’avons peut étre pas mesuré à quel point il était le résultat de siécles de civilisations dans un pays assez bien pourvu . Et que ce confort n’était pas partagé , ni méme connu , ni méme soupçonné , ailleurs ou méme dans certaines couches de nos propres sociétés .
Hélas la barbarie nous arrive de plus en plus en pleine ’poire’ impromptue , à mesure que la civilisation connait quelque déboire . Et ce qui n’est pas rassurant est de voir ceux en charge de l’autorité estimer de bon gout ou utile à leur popularité quelques écarts bien portés à la connaissance commune .-
Bonjour.cdlt.ps : Le rapport avec l’article c’est « the telephone is ringing. »-
Des gens qui parlent forts au téléphone dans les transports en commun sans se soucier des autres, non c’est impossible
Ces comportements se généralisent tellement qu’il est mal vu d’intervenir, cela en devient frustrant, mais que faire ? il y a bien des brouilleurs d’ondes gsm mais ils sont (officiellement) interdits et leur innocuité n’est pas prouvée, et outre bloquer les ondes du malpoli cela bloque toutes les ondes à une certaine distance dont bien sûr votre propre téléphone, dommage...
Reste donc à parlementer plus ou moins vivement voir à s’énerver, ou bien prendre son mal en patience, j’ai fini par opter pour la dernière solution (le plus souvent) car au quotidien je préfère encore subir qu’entrer systématiquement en conflit...Merci pour cette tranche de vie
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Bonjour, Eric.
Scène ordinaire de la vie quotidienne. Hélas !
Le fait est qu’il faut, certains jours, prendre sur soi pour ne pas sortir de ses gonds. La faute à une société où l’individualisme et la satisfaction immédiate de ses envies a pris le pas sur la courtoisie la plus élémentaire et le respect des autres. Il faudra beaucoup de temps et de pédagogie pour inverser la tendance !
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Bonjour Fergus.
Il faudra également que les gens finissent par se serrer les coudes et faire front contre ce genre d’attitude. Et que dire des agressions en pleine rue ! Lorsque les agresseurs auront à l’esprit qu’ils risquent leur vie en s’en prenant à « l’un des nôtres »... -
... j’entends par là que les représentants de la justice ne peuvent pas être partout, or, la justice, elle, doit régner partout. Parfois, en outre, il faut intervenir vite. Enfin, une intervention peut nécessiter la légitime violence, voire des coups violents à l’encontre des agresseurs. Je dis qu’il faudrait dorénavant que les agresseurs potentiels s’y préparent...
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Bonsoir Éric Guégen
Comme vôtre patronyme me semble un tantinet breton, je peux vous narrer les aventures parisiennes d’un natif de l’île de Houat qu’un inconscient a agressé dans le métro afin de lui dérober son bagage.
Comme la « victime » mesure 1,85 mètre et qu’il est taillé en proportion et pratiquant l’Aïkido, « l’altercation » s’est terminée avec la tête du maladroit dans une poubelle après une très brève poursuite.
Après avoir récupéré son bien, mon ami, en montant dans sa rame de métro, a eut quelques remords en se demandant s’il n’avait pas fait une erreur car après cette mauvaise expérience, due à une stupidité de débutant, cet individu n’allait-il pas s’attaquer à des cibles plus faciles : des vieilles dames !Radix
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Bonjour et merci Radix.
Kenavo !! -
Certains ont besoin qu’on les envoie en « rééducation »...
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Bonjour à tous .
Hier au supermarché ,je passe à une caisse vide, sur le tapis roulant un paquet d’enveloppes s’ennuyait ferme , regardant dans toute les directions , attendant 2 minutes , je décidais de déposer mes achats car la caissière attendait aussi . Au moment de payer ,le client des enveloppes arrive, et demande pourquoi je lui ai pris la place , calme et courtois ,je lui dis que j’ai attendu et que ne voyant personne , je ne pensais pas avoir resquiller , étrangement la queue se fait à la caisse soudainement , heureux d’avoir un auditoire improvisé , cet homme m’accuse de racisme, en se qualifiant lui même de petit arabe, et que son apparence aurait justifié ma volonté de le doublé , mal lui en pris ,je lui répondis derechef de façon a être compris du public " laissez moi préparez mon violon, et j’imite le violoniste, vous allez faire pleurer dans les chaumières, on n’est plus sous Mitterand , c’est la fin du terrorisme de la bien pensance !
A ce moment là la caissière à demander au petit arabe ,comme il aime s’appeler de se taire car j’avais agis correctement, sourires radieux sur les visages, l’indélicat s’est tut
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le train est bruyant,c’ est trop stressant, il faut casser la vitre...
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le juge ne peut pas comprendre que le prix quotidien d’un trajet comme celui ci vaut un appartement près du boulots que l’on a....
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une mission pour SOS rascisme ? que de mettre un créole dans un systeme exclavagiste en lui disant que ce n’est pas qu’elle est noir.
zemmour 2-
sncf a un médiateur de la république pour faire la justice ?
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Pour les malappris de toutes les couleurs, je suggère la coup-de-pied-au-cul-thérapie. Ça a fait ses preuves…
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Les parents ne peuvent donner à leurs enfants une éducation qu’ils n’ont pas reçue..., les enfants rois sont devenus parents, ça craint !
S’excuser quand on gêne quelqu’un est devenu une pratique hors d’âge.... Désormais, on a des droits sans avoir d’obligations. Mais sous réserve quand même de respecter leurs droits à eux, sinon ça les contrarie fortement.
Une technique assez efficace avec les casse pieds, s’appelle « la technique du miroir ». Il s’agit de faire ce qu’ils font. Essayez, vous verrez, ils ne supportent pas...
Quelqu’un dans votre entourage arrive systématiquement en retard ?
Vous attendez 5 ou 10 minutes, puis vous partez.
Vous l’avisez ensuite, que désormais, ce sera la règle.Quelqu’un téléphone en parlant fort ? Vous vous mettez à côté, et vous faites pareil.
Quelqu’un ne vous rend jamais ce que vous lui prêtez ? Empruntez lui plein de trucs auxquels il tient, et laissez le mariner....etc
Ne faites que des choses légales, évitez de mettre la musique plein pot à 3 heures du matin pour réveiller votre voisin qui vous pourrit la vie avec la sienne.
S’il appelle la police, vous serez dans votre tort, il est interdit de faire du bruit, de jour comme de nuit.Mais la vie quotidienne recèle plein de situations où l’on peut utiliser la technique du miroir...
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Nestor 24 juin 2014 22:02Salut Fifi,
À ce sujet et sur le principe nous sommes assez d’accord ...
Quant à la « technique du miroir » elle est bonne mais jusqu’à un certain stade ... Disons qu’elle s’applique à l’échelle juste en dessous du œil pour œil dent pour dent ...
Oui Fifi, si la personne sort un couteau de sa poche ce n’est plus dans le domaine de la technique du miroir mais celui du œil pour œil dent pour dent ...
Va donc savoir ce qu’il peut se passer par la suite quand tu te joues de la technique du miroir ?
Je pense qu’avant de se jouer de la technique du miroir il faut au préalablement étudier la personne pour ne pas qu’elle se sente provoquée ou irritée, mais juste qu’elle comprenne et qu’elle assimile pour le futur le pourquoi !
Mais pour cela il faut être aussi dans un bon état d’esprit ... Si l’esprit n’y ait pas le dérapage lui risque d’être là !
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Nestor,
Non, la technique du miroir n’est pas la loi du talion, c’est le moyen de faire expérimenter un moment aux gens « toxiques », ce qu’ils font aux autres.Ce qui doit déboucher sur « explication de gravure » :
« Alors, qu’en penses -tu ? Ce que tu fais aux autres te convient ? »
Evidemment, ça ne leur convient pas du tout ! Ils sont furax !Les gens « toxiques » ne choisissent pas leurs victimes au hasard...
Si dans la rame de métro, il y avait eu un Chabal ou un David Douillet qui se soit levé, la pintade se serait bien gardé de continuer son numéro de cirque...« La liberté de chacun s’arrête où commence la liberté des autres » et savoir dire non, ce n’est pas la loi du talion, ce sont les bases d’une vie sociale vivable.
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Difficile à appliquer, cependant, lorsque ce sont cinq ou six types à capuches et casquettes qui mettent la musique à fond dans le wagon (et rarement Mozart, curieusement)... Ou lorsque l’on se fait casser la gueule gratuitement : on aimerait bien pratiquer la stratégie du miroir dans ces cas-là aussi, mais bien souvent, on attend que finissent de pleuvoir les mauvais coups.
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Eric,
Je parle de relations habituelles, les agressions au couteau relèvent du code pénal, pas de l’éducatif... -
Ah si, lorsque vous tombez sur un gamin de 14 ans, roi du coutelas, déscolarisé et dehors le soir jusqu’à des heures indues pour traîner avec la pègre de son quartier et tout apprendre de celle-ci... Nous sommes dans le même registre, le manque d’éducation, à un degré certes plus élevé.
Et surtout pas dans le « pénal » qui de toutes façon remettra le soir même cette petite raclure en liberté. -
Une rafraichissante « chronique de l’incivilité ordinaire ».
Habituellement ce sont effectivement les « gênés » qui s’écrasent et qui s’en vont.
C’est très typique de la société française malheureusement, et finalement tout le monde accepte que ces comportements s’installent. Ce n’est donc en aucun cas nos « gouvernants » qui sont en cause ici.L’accusation de racisme est un grand classique, mais c’est un alibi parmi d’autres.
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Bonsoir.
J’incriminais nos gouvernants car il s’agit ici de la connerie ordinaire, qu’il ne la prennent jamais en compte, et pour cause : eux ne prennent pas le RER, surtout en période de grève. -
Tout-à-fait d’accord : ces incivilités dans les transports, les écoles, les supermarchés ou ailleurs touchent le commun des mortels mais rarement ceux qui sont à l’abri dans leurs tours d’ivoire.
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Quand on parle du RER à un politicien professionnel, son premier réflexe est de s’inquiéter en pensant que c’est une nouvelle formation concurrente, du genre Rassemblement pour une Egalité Républicaine.
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Je me suis encore fait des illusions . Je vois à beaucoup de commentaires que çà va plus loin qu’une frustration trés commune d’entendre d’autres parler fort au portable .
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Bon texte. Vous avez eu la chance de tomber sur un wagon de gens qui ont su garder un certain bon sens dans ce monde de fous. Personne n’a pris la défense de la débile malpolie. Ces gens ont aussi été assez patients puisque personne ne lui a arraché son mobile des mains pour le broyer à coup de pied.
Malheureusement, pour beaucoup de nos concitoyens, la même aventure se répète chaque jour dans les transports en commun, non avec une connasse isolée, mais avec de grands costauds en bande, armés au minimum de cutters.-
Si la prochaine fois je tombe sur ce genre d’animaux, j’espère être encore là pour écrire un truc du même genre...
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Sur la photo d’illustration, il manquera alors peut-être quelques dents.
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Je reposte , ce que j"ai commenté n’apparait pas . Je suis finalement , pour le respect de ceux qui téléphonent fort . C’est un minimum de civisme que de tolérer l’émoi des autres personnes dans une situation d’urgence .
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donc le smic à 600€ et augmenter les tarif du RER de 30% ne vous derange pas ?
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Gollum a raison qui dit :
- "Pour l’instant… Quand le confort moderne cessera de par le déraillement du train appelé Progrès, les fauves en puissance que le monde moderne a fabriqué se mettront en chasse et personne ne sera à l’abri..«
J’ajouterai simplement : eux non-plus .. je connais mes copains redneck, ces simples d’esprit aussi .. je sais ce que je dis ..
- »On fera le bilan à ce moment là… Je pense qu’on arrivera vite à dépasser celui des siècles précédents." continue Gollum
Oui, inévitable. Une belle orgie, d’un nouveau type, qu’on n’a pas choisie, loin s’en faut .. Mais faut ce qui faut. Faut laisser à personne le monopole de la violence .. ce serait trop con .. Il irait pas au Paradis celui qui trépasserait sans avoir réclamé son compte
Et on ira faire un cochon rôti à Wall Street, et un Mausolée Poutine à Médine .. vu que les jeux sont loin d’être faits, et que d’aucuns dansent pas le rap, la Zumba ou le rigodon, mais la Pavane avec chœur ad libitum .. et qu’ils y tiennent ces cons
COINFINGER, TA GUEULE, UN PEU DE RESPECT BLEUET ..
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Cause toujours , je peux me payer une brigade de Hells Angels aguéris
juste en apuyant un n° sur mon portable , à tout moment .
Toi çà m’étonnerais . -
je pense que vous auriez passé un meilleur moment en lui rendant la monnaie de sa pièce ; c’est à dire en prenant tous votre téléphone et de concert en parlant à très haute voix, comme la« furieuse ». En ayant une conversation réelle ou non ;( quitte à répéter les paroles de la furieuse pour lui renvoyer son miroir) peut importe l’objectif aurait été de créer une cacophonie afin que la personne en question ne s’entende même plus. J’aime à penser qu’elle serait partie d’elle même parce que trop gênée....
Vous auriez peut être éviter des invectives et même peut être passé un moment divertissant !
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Le problème, c’est qu’il faut réagir à chaud, et que l’on ne se prépare pas tous les soirs à croiser des méchants. Il y a réaction à une agression qu’il est difficile de prévoir, sauf à avoir des préjugés sur telle ou telle catégorie de personnes, ce que la justice nous interdit par ailleurs.
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une femme enceinte c’est similaire a un moyen de transport.
tous les parisiens sont égoïstes et veullent faire comme s’ils étaient riches !donc tu trouve une femme sur sa mere.
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Vous ne seriez pas le cousin caché de Soi même, par hasard ? Vous avez la même logique lunaire que lui...
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Eh bien !!!
Notre philosophe antique répond de la sorte : « C’est toi qui va fermer immédiatement ta gueule parce que tu fais chier tout le monde ici. »
Où est donc passé la sagesse dont le philosophe doit faire foi à chaque seconde ?Devant avoir un âge similaire à cette femme, je dois dire, pour prendre moi aussi le rer et les transports en commun assez souvent, que la chose m’est si familière que je n’aurais eu qu’une réaction d’indifférence.
Incriminer nos gouvernants, comme je l’entends si souvent autour de moi et tel que je peux le lire ici me paraît éminemment puérile. C’est faire deux erreurs :
1) Plus que l’expression du simple délitement d’une nation et des règles fondamentales de vie en bonne intelligence avec ses compatriotes, ceci témoigne d’une hérésie mondiale en ce que d’autres civilisations sont aussi touchées. J’ai entendu qu’en Chine, une prise de conscience avait eu lieu, du moins au niveau des autorités, sur l’individualisme et ses conséquences mortifères sur le salut des traditions chinoises ; il est vrai que passer en moins de 3 générations à l’obéissance quasi-religieuse vis-à-vis de l’autorité parentale à des rébellions parfois physiques envers elle doit au minimum nous forcer à l’auto-critique de notre « civilisation » (le terme est ici assez controversé en raison de notre contexte) moderne.
2) Conséquence de mon observation première : ne pas s’en remettre au politique, à l’exaspération par ces sempiternelles formules « tout va à vau-l’eau » et élaborer un diagnostic juste. Ceci est bien plus qu’une question de civisme ou de génération perdue ; le mal est ancré en profondeur !-
Salut Qamarad !!
Vous savez, même Socrate allait aux toilettes, il ne faut pas vous formaliser, on peut aimer la philosophie et ne pas bouder pour autant le prosaïque et, parfois même, le vulgaire. Lorsque l’on tombe sur des porcs qui vous traitent comme un porc, il faut leur parler comme à des porcs dans un langage porcin.
Lorsque je mentionne nos gouvernants, je ne les implique bien évidemment pas directement dans ce genre de faits divers. Ce que je déplore en revanche, c’est que les uns et les autres se targuent de vouloir déloger la misère (sociale). Or, la « misère » dont il est toujours question avec eux - et surtout à gauche - est systématiquement d’ordre économique. Tout doit pouvoir se résoudre avec de généreux chèques, et l’on trouve toujours de bonnes excuses à ceux qui possèdent moins d’argent que la moyenne.
Mais la politesse, le respect, les comportements humains de base, eux, ne s’achètent pas, ils s’inculquent, au point que la misère la plus dramatique dans ce pays est véritablement une misère d’ordre culturelle. Celle-ci, nos gouvernants, n’ayant pas à la subir et ne pouvant en faire commerce, n’en parlent jamais. Ja-mais. Sinon, d’ailleurs, ils se font recadrer car ils « stigmatisent »... (comprendre qu’ils « disent tout haut ce que tout le monde sait et pense tout bas »).
À vous lire,
EG -
« Je fais c’que j’veux, j’ai envie de téléphoner, je téléphone. Les gênés dégagent, c’est comme ça que ça se passe. »
Voili, voilà, cette dame à tout résumé avec cette seule phrase le système social et économique triomphant du capitalisme dit « ultra libéral ».
De la même manière, les gens son prompt à lyncher les pauvres et dans le même mouvement, s’écraser, lécher les bottes et nettoyer la merde des riches qui pourtant font au centuple ce qu’on peut reprocher à tous les pauvres.
Mais voilà, il est plus facile de s’en prendre à ces derniers, comme victime expiatoire de tous les maux et jalousies que l’on peut ressentir envers les ploutocrates, car ainsi, ces derniers sont de votre coté, il n’y a qu’à regarder la télé pour s’en convaincre.
Non pas que je conteste votre sens du respect, ni le fait que la délinquance des pauvres soit néfaste, mais de noter qu’ainsi s’est s’en prendre aux conséquence et non aux causes. Qu’ainsi, vous justifié et défendez un système pour les uns (les ploutocrates) et récusez pour les autres (les pauvres). Mais au nom de quelle éthique ou morale les uns auraient ils le droit de faire comme cette dame et pas les autres ?
Et comme le dit Bergégoviers « la providence se rit de ceux qui vénère les causes dont ils déplorent les conséquences ».
Conclusion, votre histoire aurait eut un sens éthique si vous aviez mis en lumière cette contradiction et non en vous y enfonçant.
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Bonjour Hervé, je vous ai connu mieux luné.
Vous savez, je ne suis pas monté de ce train ce matin-là, en me disant « pourvu que je parvienne à donner du sens éthique à tout ce qui pourra m’arriver durant ce voyage !! »
À vous lire, il aurait presque fallu que j’excuse cette sauvageonne en me disait « DSK, lui est un vrai goret friqué, c’est donc pire ».
Je ne fais pas partie des gens qui considèrent tout à l’aune de l’aisance matérielle. Je n’excuse donc pas davantage les comportements animaux chez les humbles que chez les riches. Un porc est un porc et ne mérite que d’être considéré comme tel. Et je dis cela en étant loin de faire partie des riches...Voilà pour le « sens éthique » qui vous manquait tant. Le mien est décorrélé de toutes considérations socio-économiques qui font la fortune de toutes le politiques de gauche.
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Eric, l’un n’excuse pas l’autre, mais l’un se sert de l’autre à sens unique.
Pourquoi donc cette dame dérange elle tant les passagers avec son sans gène alors que nos élites faisant 1000 fois pire ne gênent pas outre mesure ?
Si je lis agoravox, c’est pour ne pas lire les mêmes clichés, les mêmes stigmatisation et discours convenus que ce qui existe dans les merdias. La même manière de présenter des faits divers comme des nouvelles capitales. De présenter les effets d’une mentalité délétère véhiculé par le système comme des causes à l’incivilité.
Ce que je voulais dire, c’est qu’avant d’écrire un article sur ce genre d’incivilité, il convient de se concentrer sur ce qui en est la cause principale en la stimulant, c’est à dire, un système social basé sur l’égoïsme.
Ainsi, il y a deux façon de réagir, par l’énervement , l’agressivité ou par l’humour et l’apaisement. Pourquoi donc choisit on toujours la première solution ? Parce que nous sommes déjà énervé !
Ne vous inquiétez pas, je dis cela autant pour moi que pour vous. Mais lorsque je réagit mal, je me pose la question, pourquoi ai je réagit de cette manière plutôt que l’autre ? La seconde étant bien plus bénéfique... Parce que nous vivons dans un environnement hyper stressé où l’on se sent agressé en permanence par tout ce qui nous entoure, tout en souhaitant l’inverse.
Alors, posez vous la même question, comment aurais je pu réagir, qui au lieu de tendre l’atmosphère l’aurait apaisé ? Je n’y arrive pas autant que je le voudrais par manque de pratique, mais je m’y emploi !
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Hervé, des articles sur les manquements des gens qui nous dirigent, il n’y a que ça sur Agoravox. Ayez la curiosité de regarder mon avant-dernier article, celui sur « la Croisière des idées », je m’étais déjà appliqué à cela moi aussi. Là, ce n’est pas ce que j’avais en tête. Et je n’avais pas non plus en tête le fait de montrer la connerie ordinaire, celle dont nous sommes toutes et tous les témoins quotidiens. Ce qui m’a paru assez extraordinaire pour faire l’objet d’un article, c’est le fait que dans ce wagon les gens aient tous fait front contre un élément parasite. C’est de cette façon que l’on fera un grand ménage, en appliquant le simple bon sens. Quant à l’humour, j’y suis toujours favorable, mais cela de marche qu’avec des gens ayant un minimum d’intelligence, et la morue du RER n’en était pas équipée.
Vous me reprochez de ne pas m’attaquer aux causes de l’égoïsme, les gens qui me croisent ici régulièrement vous diront au contraire que c’est d’ordinaire mon grand dada. Pas l’égoïste en tant que tel, mais l’individualisme anthropologique moderne qui en est la matrice. Vous voulez que l’on parle des causes ? Si vous voulez, mais je doute que vous puissiez davantage incriminer nos élites, sur ce point, que le vulgum pecus. Je ne m’oppose pas aux puissants, je m’oppose aux cons, et ils sont en effet nombreux au sommet. Le jour où j’aurai la chance de les avoir en face de moi, n’ayez crainte, je leur dirai tout leur fait.Cordialement,
EG
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