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Accueil du site > Actualités > Société > Un cadavre sur le palier, ou le temps de l’indifférence

Un cadavre sur le palier, ou le temps de l’indifférence

Il y a quelques jours, lors d’un voyage à Paris, j’ai cru reconnaître sur un quai de la ligne 6 du métro une ancienne voisine qui m’a occasionné l’une des expériences les plus désagréables de mon existence. Était-ce elle, 25 ans après, ou quelqu’un qui ressemblait à l’image, vieillie d’un quart de siècle, que j’avais de cette femme ? Peu importe, une rame l’a emportée tandis que j’attendais la mienne sur le quai opposé. Mais cette rencontre a fait ressurgir des images enfouies, et une dizaine de jours plus tard, je ne parviens pas à m’en défaire...

À cette époque, mon épouse et moi résidions dans le 13e arrondissement de Paris, au 5e étage d’un IGH (Immeuble de Grande Hauteur), autrement dit une tour d’habitation. Chaque étage comportait sept appartements, disposés en U autour d’un puits technique central où étaient notamment logés les ascenseurs et l’escalier. Vers 1 heure du matin, notre fils est revenu d’une sortie avec des copains. Très agité, il est entré dans l’appartement et nous a réveillé en nous secouant ; il était livide. « Il y a un cadavre sur le palier ! » nous a-t-il dit.

Je suis sorti sur le palier, et immédiatement j’ai vu des cheveux noirs qui dépassent sur le sol dans l’un des angles du palier ; de longues traînées de sang couraient sur les murs ; ici et là des traces de doigts s’étaient imprimées comme des témoignages d’art pariétal sur les parois d’un site préhistorique. La porte de notre voisine, une jeune Capverdienne – appelons-la Amalia –, était entr’ouverte. J’ai contourné l’angle du palier et découvert son corps inanimé. Á l’exception d’un slip, Amalia était nue sous un peignoir largement ouvert. Elle s’est ouvert les veines mais elle vivait encore : par chance, les entailles avaient rapidement coagulé. Tandis que mon épouse appelait le gardien et les secours, je pénétrais dans l’appartement d’Amalia. Aucun doute sur le suicide : plusieurs bouteilles d’alcool étaient ouvertes, et un couteau de cuisine baignait dans une bassine ensanglantée.

Nous n’avions pas de rapports étroits avec cette jeune femme, et pour cause : Amalia travaillait dans une boîte de nuit et ses horaires n’étant guère compatibles avec les nôtres, nous ne la croisions que rarement. En discutant avec elle, nous avions quand même compris qu’elle avait une vie sentimentale compliquée. Après avoir eu quelques brèves liaisons, elle était tombée amoureuse d’une sorte d’aventurier portugais qui la manipulait sans vergogne : cet individu menait une double vie, partageant son temps entre son épouse légitime à Lisbonne et sa maîtresse à Paris où ses (troubles) affaires l’amenaient très fréquemment. Manifestement, il berçait Amalia d’illusions. Jusqu’au jour où la jeune femme ne l’a plus supporté.

À 1 h 15, les lourdes portes coupe-feu des ascenseurs ont été bruyamment fermées pour isoler notre étage. Il y avait là le gardien de nuit, des policiers, et bien entendu les pompiers, accompagnés par un jeune médecin. Tandis que ces derniers s’efforçaient de réveiller la voisine avant de l’évacuer, nous répondions aux questions de la police. Je vous laisse imaginer le bruit que font les voix et la manipulation du matériel de réanimation, puis de la civière ! Enfin, près de trois quarts d’heure après la découverte du corps, l’ordre d’évacuation a été donné ; la voisine n’avait pu émettre que quelques grognements avant de replonger dans un dangereux coma éthylique. Direction : les urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, situé à quelques centaines de mètres de là.

En cinq minutes, le palier s’est vidé après que le gardien eût fermé l’appartement d’Amalia et pris possession de son jeu de clés. Mon épouse et moi sommes retournés nous coucher. Il était 2 h 05. Notre fils dormait déjà, terrassé par l’émotion et sans doute également par les quelques bières bues avec ses amis à la Butte-aux-Cailles ou au Quartier Latin. Le sommeil avait été beaucoup plus dur à trouver pour nous.

7 h 30. Requis d’urgence à son domicile par le gardien de l’immeuble, le sympathique Omar, un Malien du voisinage, d’habitude très enjoué, s’efforçait en grimaçant de faire disparaître les traînées sanglantes sur les murs. Pas facile d’enlever des taches de sang sur un crépi. Surtout quand on a sur le dos un abruti comme le comptable du cinq-pièces qui jouait les contremaîtres et ne lâchait pas ce pauvre Omar d’une semelle. Ce sont les éclats de voix de ce col blanc autoritaire qui m’ont attiré sur le palier. Furieux, j’ai envoyé balader ce parasite et suis resté à discuter avec le Malien que je connaissais un peu, de même que sa femme et ses deux gamins.

Omar s’est détendu. Puis il a parlé : « Il paraît qu’à part votre femme et vous, tous les autres sont restés enfermés chez eux malgré le raffut. Chez nous, au village, tout le monde serait sorti de chez soi pour aider les secours, ou pour encourager le blessé. » Je suis resté silencieux. Eh oui, Omar, c’est bien là que se situe la différence : chez nous en ville, personne (ou presque) ne sort plus de son appartement. Par peur de prendre un mauvais coup, par peur d’être impliqué dans une sale histoire, par peur… d’on ne sait trop quoi…

Amalia n’a commencé à émerger que deux jours plus tard. Elle a même eu la force de m’adresser un sourire lorsque je suis allé lui rendre visite à la Salpêtrière. En la quittant, j’ai rencontré l’infirmière qui s’occupait d’elle. C’est cette femme qui a le mieux résumé la situation : « Des cas comme celui-là, nous en voyons toutes les semaines. Le pire, c’est que dans notre pays, on peut crever d’abandon au cœur de la ville. Et l’on ne peut même pas blâmer les gens de leur indifférence : entre les spectacles de plus en plus violents et les discours sécuritaires qui, loin de les rassurer, alimentent au contraire leur sentiment d’insécurité, ils se replient sur eux-mêmes. » Cela s’est passé il y a 25 ans. Et si l’on en croit les sociologues, l’indifférence aux autres n’a fait qu’empirer depuis cette époque.

Amalia s’en est sortie et, quelques jours plus tard, nous a offert un apéritif au son d’une musique capverdienne. Trois mois plus tard, elle a repris l’avion pour Praia. Avec, dans ses modestes bagages, quelques expériences en plus et pas mal d’illusions en moins…

Note : À l’exception des noms, cette histoire est, hélas, rigoureusement vraie.


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63 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 19 octobre 2017 09:04

    Elle faisait certainement partie des 100 plus grandes fortunes de France cette pauvre fille .....


    • Fergus Fergus 19 octobre 2017 09:25

      Bonjour, zygzornifle

      Elle avait, dans ce cas, bien caché sa fortune. Plus sérieusement, son goujat d’amant disposait quant à lui de pas mal de fric et l’avait faite embaucher comme serveuse dans une boîte de nuit où, ai-je cru comprendre, il possédait des parts.


    • ZenZoe ZenZoe 19 octobre 2017 09:34

      Bonjour Fergus
      Elle est donc revenue à Paris donc. Espérons qu’elle va mieux et profite de la vie ... et qu’elle ne lit pas AX au risque de raviver des souvenirs encore plus douloureux pour elle smiley

      Pour ce qui est du repli des gens, je ne jette la pierre à personne. Effectivement, on risque toujours de se prendre un coup de couteau, de se faire questionner par la police, d’avoir des embrouilles avec le compagnon.. Et c’est un fait que les gens hésitent à se parler une grande ville - par peur d’être rabroué peut-être je crois, plus que par indifférence. Heureusement, ils se montrent plus ouverts dans les plus petites villes ( en général) et quand ils sont en vacances !


      • Fergus Fergus 19 octobre 2017 09:44

        Bonjour, ZenZoe

        « Elle est donc revenue à Paris »

        Je n’en sais rien : peut-être était-ce elle, la femme aperçue dans le métro ; peut-être une personne qui lui ressemblait. Après un quart de siècle, difficile d’être certain ; il aurait fallu pour cela que je puisse lui parler, mais nos routes n’ont fait que se croiser, et elle-même ne m’a pas vu.

        « Pour ce qui est du repli des gens, je ne jette la pierre à personne »

        Moi non plus, mais c’est un fait sociologique avéré dans notre société moderne. Il n’y a que dans les périodes de grande catastrophe que les gens - du moins un grand nombre d’entre eux - retrouvent spontanément un comportement solidaire.

        « ils se montrent plus ouverts dans les plus petites villes ( en général) et quand ils sont en vacances » 

        En effet ! Moins de stress, une ambiance plus décontractée, et un sentiment de sécurité plus marqué aident les citadins introvertis à sortir de leur coquille.


      • Parlez moi d'amour Parlez moi d’amour 19 octobre 2017 20:30

        @ZenZoe
        J’habite une petite ville.

        Je suis tombée à deux reprises à cause de problèmes d’oreille interne. Pas de casse mais bien amochée, du sang et surtout beaucoup de mal à me relever. Les passants me contournaient en détournant les yeux, dont certains que je croisais tous les jours ... l’indifférence n’est pas l’apanage des métropoles hélas.

        Cet été un homme s’effondre devant moi, il faisait très chaud en fin d’après midi, je me précipite pour l’aider à se relever quand je me sens bousculée : pas touche la bonne femme. Il s’était évanoui de faiblesse et quand j’ai suggéré de lui faire avaler un peu d’eau, le regard noir des deux « sauveurs » m’a cloué le bec ... j’avais oublié que c’était ramadan. Ils l’ont trainé sur un banc puis abandonné ... toujours dans les vaps.

        J’appelle les pompiers pour un jeune qui, zigzagant sur la chaussé venait de s’affaler brutalement, apparemment sous l’emprise de l’alcool. Quand ils arrivent ils me disent « encore celui-là ! On l’emmène tous les jours à l’hôpital, ça va bien maintenant » et hop ils repartent en laissant le type inconscient, c’est la police qui a fini par l’emmener ...

        Bref, je m’en mêle, je contourne, j’interviens ? Pas facile ...


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 19 octobre 2017 10:03

        J’ai aussi habité ce genre de tour à cette époque dans le même arrondissement. Les ascenseurs servaient d’omnibus verticaux pour desservir des étages aux affectations spécialisées : cantines, dortoirs, salles de jeux, dispensaire : la communauté des boat people de l’époque avaient été affectés là par Chirac qui n’avait pas envie de voir s’installer des porteurs de cartes électorales. La « communauté » la mieux structurée avait la réputation de gérer elle-même ses morts et ne déclarait jamais de décès à l’administration : les « papiers » valaient de l’or. Les « puits techniques » que vous évoquez permettaient d’envoyer les déchets ménagers dans des « vide-poubelles » hauts de 32 étages attirant toutes sortes de vermines et en particulier des cafards dont il était très difficile de se débarrasser. 


        C’était le triomphe de l’urbanisation sauvage !
        Que du bonheur !

        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 19 octobre 2017 10:20

          @Jeussey de Sourcesûre

          rectification : le dispositif d’évacuation des déchets (interdit aujourd’hui pour des rasions sanitaires évidentes) s’appelai « vide-ordures » !
          Le terme étant aujourd’hui disponible puisqu’il ne correspond plus à aucune réalité tangible pourrait être attribué judicieusement à une opération de purification politique et administrative, mais là, je suis hors-sujet, non ?

        • Fergus Fergus 19 octobre 2017 11:25

          Bonjour, Jeussey de Sourcesûre

          Dans mon immeuble, il n’y avait que des logements d’habitation allant, à chaque étage, du studio au 5 pièces, et quelques cabinets de praticiens médicaux ou dentaires. Les vide-ordures étaient encore installés dans les... cuisines des appartements. Très sain comme disposition ! smiley

          Les IGH auxquels vous faites allusion en évoquant une certaine « communauté » sont un peu plus loin, dans le Chinatown entre la rue de Tolbiac et le boulevard Masséna. J’y ai connus plusieurs personnes qui résidaient notamment dans les immeubles de la dalle dite des Olympiades.


        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 19 octobre 2017 14:24

          @Fergus

          Vous avez bien identifié les tours en question. Celle où j’habitais s’appelait la tour « Ravenne ». Au départ, elle ne comportait, dans les étages, que des appartements, et le recyclages par la « communauté »en village vertical était quasi-clandestin, en tous cas non-officiel, et l’accès aux commerces et activités proposées était « privé ».

        • Fergus Fergus 19 octobre 2017 15:03

          @ Jeussey de Sourcesûre

          Vous étiez voisin de l’une de mes sœurs qui habitait la tour « Palerme ». Lorsqu’elle y a acheté son appartement, il y avait une large majorité de résidents français ; lorsqu’elle en est partie - elle habite désormais à Rennes -, plus de 80 % des logements étaient occupés par des asiatiques. Sans doute y avait-il, là aussi, des activités professionnelles plus ou moins clandestines.


        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 19 octobre 2017 15:08

          @Fergus

          c’est une des applications du principe de Pareto : la règle des 80-20 était respectée, avant et après, mais les proportions inversées.

        • Fergus Fergus 19 octobre 2017 15:25

          Bonjour, Hiro

          Pour une avocate, toutes les causes sont respectables ! smiley


        • Fergus Fergus 19 octobre 2017 15:31

          @ Jeussey de Sourcesûre

          On n’est pas là tout à fait sur la règle de Pareto qui concerne les effets (80 %) relativement aux causes (20 %).

          Dans le Chinatown, causes et effets ont cru dans les mêmes proportions : plus la communauté s’est concentrée en ce lieu, plus elle a investi au fil u temps les habitations et les locaux commerciaux.


        • BOBW BOBW 20 octobre 2017 09:42

          @Hiro : Rédigez +bref et + concis qu’on comprenne + aisément.Merci !


        • Fergus Fergus 20 octobre 2017 09:53

          @ sarcastelle

          « Ce n’est pas parce qu’une tour s’appelle « Palerme » que vous avez le droit d’y soupçonner sans preuve des activités clandestines. »

          Rien à voir en effet avec le nom de la tour. Pour ce qui est des activités non déclarées dans les tours du secteur, c’était de notoriété publique. Il était d’ailleurs amusant dans certaines tours des « Olympiades » de voir les manutentions de ballots à destination ou en provenance d’appartements censés n’être que de simples logements. Je parle là des décennies passées car je ne fréquente plus ces lieux que pour aller faire quelques courses chez des commerçants chinois ou vietnamiens, ou admirer les murs peints du Street Art (cf. Paris : les murs peints du quartier Nationale).   smiley

          « J’estime que lorsqu’on habite un immeuble peuplé de 80% de non-caucasiens, on ne doit pas en partir même si les motifs du départ n’ont rien à voir avec ce peuplement, car certaines personnes pourraient le croire. Il est plus citoyen de rester. » 

          Un tantinet démagogique, non ? Il se trouve que, pour de multiples raisons impératives (familiales, professionnelles, financières, etc.), les gens sont amenés à déménager un jour ou l’autre. Et cela sans que la moindre connotation raciale entre en jeu dans la grande majorité des cas. Le nombre des candidats asiatiques à l’achat étant très élevé, il était logique que la proportion des personnes venues d’Asie augmente de manière spectaculaire au fil du temps. « Citoyen de rester ? » Vous devriez dire cela à tous ceux qui ont été mutés loin du 13e arrondissement, ou à des retraités comme ma sœur qui ont choisi d’aller habiter en province. smiley


        • Rmanal 20 octobre 2017 10:42

          @Fergus
          Perso j’ai habité la tour Rimini toute mon enfance (20 ans), mes parents y sont restés 45 ans.
          Je confirme vos dire. Lorsque l’on se promenait dans le quartier le soir on entendait des machines à coudre.


        • Fergus Fergus 20 octobre 2017 11:40

          Bonjour, Rmanal

          Merci pour cette confirmation. Et encore ne parle-t-on là pas des stockages de marchandises dans les boxes des rues souterraines du Disque et du Javelot ! smiley


        • foufouille foufouille 19 octobre 2017 11:01

          ce serait arrivé pareil dans pas mal de petites villes ou villages.


          • Croa Croa 19 octobre 2017 11:28

            À foufouille,
            Il y a du vrai mais tu exagères. Les gens se connaissent encore dans les villages même s’ils se voient moins qu’autrefois au bistro ou à la sortie de la messe et il y a toujours des voisins aux enterrements.


          • Fergus Fergus 19 octobre 2017 11:29

            Bonjour, foufouille

            Ce n’est pas mon expérience des petites villes et villages, du moins en Bretagne pour ne pas remonter trop loin dans le temps. Il est vrai qu’à de rares exceptions près, il n’y a pas de réelle insécurité, ce qui induit des comportements moins repliés sur soi.


          • foufouille foufouille 19 octobre 2017 13:37

            @Fergus
            c’est mon expérience dans le nord est et une partie de la bourgogne.


          • Fergus Fergus 19 octobre 2017 13:42

            @ foufouille

            Il est vrai qu’il existe de grandes disparités entre les territoires, eu égard notamment au coût social qu’a induit la désindustrialisation, et aux difficultés nées des tensions communautaires apparues progressivement depuis les années 60. Sur ce plan-là, la Bretagne, sans être totalement épargnée, est assez largement mieux lotie que d’autres régions, il faut bien le reconnaître.


          • Croa Croa 19 octobre 2017 11:45

            La vie est désormais rythmé par la télévision et la communication par le smartphone. On ne connaît plus son voisin surtout en ville. On s’enferme chez sois à 19h. À 20h on prend la dose de paranoïa télévisée qui entretient tout ça et on se couche à 22h30 rassurés par tant de bonnes paroles. On fait partie de la France qui se lève tôt... 


            • Fergus Fergus 19 octobre 2017 11:55

              Bonjour, Croa

              En effet ! Une triste réalité qui a même gagné l’habitat rural.


            • gruni gruni 19 octobre 2017 13:31

              Bonjour Fergus


              Oui, voilà le genre de situation qu’on oublie pas, même après 1/4 de siècle voire pour toujours. 
              Merci pour l’article.

              • Fergus Fergus 19 octobre 2017 13:36

                Bonjour, gruni

                Il est en effet des situations qui marquent et restent gravées dans les mémoires. Celle-ci en fait partie, incontestablement. Merci à toi !


              • alinea alinea 19 octobre 2017 15:41

                En tout cas si cette femme est sortie de chez elle, c’est qu’elle demandait de l’aide ; et ton fils, puis toi et ta femme, étiez là.
                Si ton fils n’étaient pas rentré tard ce soir-là, restée chez elle, aurais-tu vu qu’elle ne sortait plus ? Sans doute non puisque tu dis que vos horaires étaient inverses. Aurait-elle survécu toute une nuit sans soin sur le palier ?
                Je vois donc que le destin fait parfois bien les choses, et je ne sais pas ce qu’elle a vécu après, mais je pense qu’elle est mieux au pays que bonniche de voyous dans une boîte ! Pour cette raison, je doute qu’elle soit revenue !


                • Fergus Fergus 19 octobre 2017 15:51

                  Bonjour, alinea

                  Oui, sans doute a-t-elle voulu, plus ou moins consciemment, demander de l’aide.

                  « Aurait-elle survécu toute une nuit sans soin sur le palier ? »

                  Pour ce qui est de l’hémorragie, oui car elle s’était arrêtée, les entailles ayant coagulé. En fait, le plus préoccupant était son état éthylique. Je n’ai jamais su, ni cherché à savoir, quel était son taux d’alcool dans le sang, mais c’est bien cela qui inquiétait fortement le médecin des pompiers.

                  « je pense qu’elle est mieux au pays que bonniche de voyous dans une boîte ! »

                  Je le pense également, et cela d’autant plus que le tourisme s’est développé au Cap Vert et a permis de créer de nombreux emplois sur place.

                  « je doute qu’elle soit revenue ! »

                  Qui sait ? Mais le fait est que son expérience parisienne n’a pas été heureuse. Encore qu’elle ne nous ait sans doute pas tout dit sur elle, à mon épouse et moi.


                • Olivier Perriet Olivier Perriet 19 octobre 2017 16:21

                  Je n’avais pas compris le lien entre le titre et le drapeau (du Cap Vert) en illustration, ce qui m’a fait lire l’article

                  Petit malin smiley


                  • Fergus Fergus 19 octobre 2017 18:39

                    Bonsoir, Olivier Perriet

                    Aucune volonté d’être « malin », mais simplement la difficulté de trouver une image pertinente pour illustrer ce genre de texte.


                  • BOBW BOBW 20 octobre 2017 09:58

                    @Fergus : ce drapeau avec ses étoiles ainsi rappelle trop celui
                     de l’U.E
                     :ça donne des migraines ! smiley


                  • Fergus Fergus 20 octobre 2017 11:31

                    Bonjour, BOBW

                    Personnellement, j’aime beaucoup le drapeau européen* dont le fond bleu évoque l’harmonie, la plénitude et l’unité, et les étoiles les pays membres, l’or étant là pour symboliser la paix.

                    Le bleu du drapeau du Cap Vert évoque, quant à lui, l’océan Atlantique qui baigne l’archipel, et les étoiles les 10 îles qui le composent et l’unité de celles-ci. Mais peut-être Mélenchon ferait-il semblant, là aussi, de voir une symbolique « mariale » ? smiley

                    * rappelons qu’il est depuis 1954 celui des 47 pays du continent, et pas seulement celui de l’Union des 27 qui l’a repris à son compte bien plus tard.


                  • Macondo Macondo 19 octobre 2017 22:08

                    Merci pour cette tranche de vie. Ayant quitté (fuit) une agglomération de 800.000 individus pour une bourgade de 8000 âmes, si je passe très rapidement sur l’absence de pollution, la qualité de la nourriture, la disparition des nuisances sonores et visuelles, l’impossibilité d’embrouilles tardives, je dois avouer que les « rapports sociaux » (les vrais, entre quatre yeux, tous les matins) m’ont quasiment donnés l’impression d’avoir quitté la voie lactée pour trouver un univers hors de l’espace-temps que je ne sais toujours pas qualifier mieux, que : le bon vieux temps. Le secret d’une « vie bonne » (pour ma pomme) résidait ainsi dans la ruralité, c’était couillon d’avoir passé un demi-siècle avant de s’en apercevoir, mais au moins c’était fait pour les générations futures, qui iront probablement se brûler un peu les ailes dans les lumières de la ville, avant de revenir assurément en courant, un beau matin ...


                    • Fergus Fergus 19 octobre 2017 22:29

                      Bonsoir, Macondo

                      Merci pour votre témoignage. Beaucoup de personnes effectuent la même migration pour fuir le tumulte et les faux-semblants des grandes villes. Et bien peu regrettent leur décision.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 11:12

                      @Macondo bonjour,

                       Je suis citadin depuis toujours et parfois quand je vais à la campagne, que je ne vois personne, j’ai un réflexe qui vient et qui me dit « Qu’est-ce qui doivent s’emmerder par ici ».
                       La fable de « Le rat des villes et le rat des champs » explique très bien ce sentiment.
                       J’en parlais encore dans mon dernier billet Vous êtes devenu un otage de votre mobilité en échange


                    • Fergus Fergus 20 octobre 2017 11:49

                      @ L’enfoiré

                      « j’ai un réflexe qui vient et qui me dit « Qu’est-ce qui doivent s’emmerder par ici ». »

                      Amusant ! Mais étonnant à mes yeux : personnellement, j’ai habité au cœur de Paris, en pleine campagne finistérienne, et maintenant dans une petite ville. Or, j’ai toujours pris du plaisir à me trouver là où j’étais, chaque lieu d’habitation présentant des avantages et des inconvénients. Quant aux plaisirs, ils existent partout, mais ne sont évidemment pas les mêmes !


                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 12:57

                      @Fergus
                      Oui, amusant ou étonnant, tu as raison.
                      Et en effet, un vrai citadin a besoin d’une ambiance plus bruyante autour de lui pour sentir que les objets et les gens vivent autour de lui.
                      Je n’ai jamais été un navetteur qui se retrouve dans les trains ou les embouteillages en bagnole le matin et le soir à arriver à voir au retour les paysages les soirs d’hiver dans le noir.
                      Il ne faut pas se leurrer, de certains plaisirs qui n’existent pas en hiver.. 
                      Une ville apporte une foule de plaisirs que l’on ne trouve pas en rase campagne.
                      Un paysage campagnard est très beau, mais c’est parfois un peu trop stable en attendant le changement de saison.
                      Je vais au théâtre régulièrement, je vais à vélo ou en jogging en plein centre de Bruxelles, voir les touristes qui viennent de partout.
                      J’ai des voisins au théâtre qui viennent de près de Lille et qui viennent voir les pièces jusqu’à Bruxelles.
                      Dans l’article dont j’ai donné le lien, je mentionne les avantages et les inconvénient dans un dialogue 


                    • Fergus Fergus 20 octobre 2017 13:06

                      @ L’enfoiré

                      Moi aussi, je vais régulièrement au théâtre et à des concerts, que ce soit dans ma ville, à Rennes, à Paris et parfois à l’étranger.

                      Tout cela n’est pas incompatible avec la vie à la campagne. Et de fait, nous sortions nettement moins, mon épouse et moi, lorsque nous vivions à Paris. Peut-être parce tant de choses étaient à notre disposition que nous pratiquions sans nous en rendre compte une forme de « procrastination » : en province, il faut saisir les opportunités !


                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 13:32

                      @THE Baudet du Poitou

                      Des exemples, on veut des exemples.... smiley  smiley


                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 18:53

                      @Fergus,

                      En effectuant des dizaines de kilomètres, on peut tout faire.
                      Les embouteillages sont en suppléments gratuits, cher Fergus..
                      C’est exactement le sujet de mon dernier billet.
                      Quand j’allais au bureau dans mon « jeune temps », j’avais deux kilomètres à parcourir pour y arriver.
                      Je choisissais mon mode de fonction de mon humeur et du temps qu’il faisait.
                      C’est tout à fait différent, non ?
                      Pour aller dans le centre de Bxl, j’y vais à vélo ou en jogging (comme demain d’ailleurs, puisqu’il ne fera pas beau). Jamais en bagnole.
                      Il fallait sortir de la « procrastination » au bon moment.
                      Paris, la ville lumière n’était-elle pas assez illuminée ?
                       


                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 18:56

                      « @THE Baudet du Poitou

                       »stay tuned et bolduque pas trop en attendant"
                      Pas trop longtemps... j’ai beaucoup de choses à faire
                      Si tu te souviens, n’ai-je pas dit à quelqu’un qu’il me pompait l’air à me téléphoner à tous les moments de la journée ?


                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 19:10

                      @THE Baudet du Poitou,

                       On se tient par la main... Tu précèdes... Tu dégages et je suis....


                    • Macondo Macondo 21 octobre 2017 09:15

                      @L’enfoiré, bonjour,
                      Je peux tout à fait comprendre cette différence, qui ne me choque pas du tout. C’est tout à fait la fable que vous citez. Je vais quand même utiliser, pour défendre ma « ruralité heureuse », un seul exemple. J’en ai certes, six cent douze sous le coude, mais c’est l’heure très attendue du marché du samedi sur la place de l’hôtel-de-ville que je ne saurais manqué car je priverais la Famille de vivres, jusqu’à mercredi.
                      Dans la grande ville, tous les matins, j’entrais dans un commerce qui vendait « du pain, mais pas que » ou une « dame-femme-fille-intérimaire » interrogeait la clientèle entassée : « C’est à qui ? », se dédouanant d’avoir à s’engager, laissant ces gens qui s’ignoraient superbement s’auto-réguler dans des espèces de sourires forcés qu’ils n’avaient pas emmenés en sortant de leur voiture garée en double-file qui faisait iech une cinquantaine d’autres types qui arriveraient au boulot passablement énervés. Une fois mon tour établi, à l’unanimité des regards glacés comme les hectolitres de boissons en vitrine, je m’entends encore prononcer assez fort, une phrase apprise par cœur du genre : « Une baguette, bien cuite, s’il-vous-plaît ... » en déridant moi aussi mon visage disgracieux dans un espèce de sourire foireux sans âme. Dès lors, elle attrapait la première venue, toutes étant égales par ailleurs, et me lançait son inénarrable : « et avec, ça ? » que j’entends encore résonner les rares soirs de blues. Ca voulait dire quoi ? Ca signifiait : tu as beau venir tous les matins, demander toujours la même chose, tu n’es qu’un, parmi la masse, et rien dans mon contrat précaire ne m’oblige à faire semblant de te reconnaître. C’est bien, je le confirme le « et avec, ça » reçu en dose massive, qui tua le Rat des Villes que j’étais, après y avoir passé, plus d’un demi-siècle ...
                      Aujourd’hui, mais je n’aurais jamais le temps de décrire dans son entier MA boulangerie, de laquelle on ressort toujours avec : le sourire, des informations échangées sur la vie, les enfants, le temps, le travail, les cotisations, la prochaine fête, le prochain match, la reprise de la pêche, la taille des champignons, le réchauffement (qui se voit fort bien, quand on achète « du local et de saison »), etc. Et toujours avec un « cadeau de la maison » cinq croissants pour trois achetés, des chouquettes par poignées pour les enfants sans jamais bourse déliée. Et je jure ici, sur ma tête, que c’est du même ordre, dans le même esprit d’échange et de convivialité ordinaire, au Tabac, chez le Boucher, et à tous les stands du Marché, même aller à la Poste devient source de plaisir, c’est dire. Je vous raconterais un jour, « les Flics du coin », presque des copains ... ATTENTION : Ce message n’appelle personne à faire le voyage dans ce sens. Ne pas croire tout ce qu’on peut lire sur la Toile ...


                    • Fergus Fergus 21 octobre 2017 09:40

                      Bonjour, Macondo

                      Bien qu’il ne faille pas généraliser, les comportements observables en province sont effectivement très différents de ceux de la ville. Une petite anecdote datant d’une quinzaine d’années, lorsque je vivais dans la campagne morlaisienne (29) :

                      Un jour en fin d’après-midi, alors que nous allions sortir, mon épouse et moi, il nous a été impossible de fermer la porte de notre maison : la serrure était bloquée. Nous avons appelé un artisan du coin - inconnu de nous - qui venait de rentrer chez lui à Morlaix, sa journée de travail terminée. Il est venu aussitôt et n’a eu aucun mal à débloquer la serrure dont l’âme s’était décalée de quelques millimètres. Même pas 5’ de travail. Lorsque nous avons voulu payer, cet artisan a refusé net, arguant qu’il s’agissait là d’une action d’assistance qui ne justifiait pas de rémunération. Il a fallu insister pour qu’il accepte finalement 10 euros « à mettre dans la tirelire de ses enfants » !

                      A Paris où nous habitions auparavant, nous aurions payé le déplacement (très cher pour un trajet de quelques minutes) et une demi-heure de travail, voire beaucoup plus si nous étions tombés sur un de ces margoulins comme il en existe tant dans la capitale, capable de saboter notre serrure pour nous contraindre à en changer à un tarif évidemment exorbitant.

                      Autre anecdote, plus ancienne, qui s’est passée en Lozère, dans un petit village où vivaient un oncle et une tante. Cette dernière ayant dû être hospitalisée à Mende, mon oncle, physiquement très diminué et incapable de faire sa cuisine, a été pris en charge le temps de l’hospitalisation par les habitants du village : chaque famille l’accueillait dans la journée à tour de rôle jusqu’à la fin de l’hospitalisation de ma tante. Ainsi fonctionnait, et fonctionne encore par endroits dans les zones de montagne, la solidarité des villageois. Inimaginable dans les grandes métropoles !


                    • L'enfoiré L’enfoiré 21 octobre 2017 10:27

                      @Macondo bonjour,

                       Merci pour ce témoignage que j’apprécie à sa juste valeur.
                       En périphérie de Bruxelles, où j’habite, les petits magasins s’espace très fort et ce sont les grandes surfaces ou juste « grands magasins » qui les remplacent.
                       Tout est toujours en relation avec la dimension du nombre de personnes disponibles à venir acheter les produits.
                       Je n’y peux rien, mais c’est comme ça.
                       Le pain, je l’achète donc dans ce genre de grande surface à une enseigne française (dont vous connaissez le nom mais que je ne citerai pas...pas de pub) ou dans une autre d’une autre provenance
                       Les contacts ne se font plus du producteur au consommateur dans la majorité des cas.
                       Ce sont donc des vendeurs et vendeuses qui veillent au grain.
                       A la caisse dans la file unique qui oriente les clients vers celle qui est la plus disponible pour attendre moins longtemps, on tombe parfois sur une personne agréable et parfois non.
                       Hier, un monsieur noir avait le sourire et semblait en parfaite osmose avec la caissière et j’ai participé en écho à la conversation.
                       Il ne trouvait pas la monnaie.
                       La caissière attendait et disait « juste est juste, il manque 5 centimes.
                       Il a repris son argent et a fini par payé avec sa carte bancontact.
                       L’humour était présent et partagé.
                       Ma journée avait bien commencée.
                       Mon pain carré (oui, ce n’était pas une baguette que l’on appelle chez nous ’pain français’) était le seul achat.
                       Le hasard de rencontres, c’est à la caisse que cela se passe.
                       Je suis sûr que si je rencontre la caissière dans le futur, le sourire sera de rigueur.

                      ATTENTION aussi : Ce message n’appelle personne à faire le voyage dans ce sens.

                       »Ne pas croire tout ce qu’on peut lire sur la Toile« .
                      C’est exactement le sujet de mon billet du jour . »tu te points ou tu te retires". 

                      Bonne journée


                    • L'enfoiré L’enfoiré 21 octobre 2017 10:38

                      @Fergus

                      «  la solidarité des villageois. Inimaginable dans les grandes métropoles ! »

                      Je confirme. C’est exact.
                      Les gens ne cherchent pas souvent à se connaître.
                      Le « bonjour » envoyé n’est pas souvent répondu.
                      Autre anecdote...
                      Il y a un gars près de chez moi, qui est un peu « simplet » et qui fait l’inverse, qui rie et salue tout le monde qu’il rencontre.
                      Non habitués, les gens passent leur chemin en se retournant sur lui d’un air bizarre.
                      Qui est bizarre, lui ou les gens qu’il rencontre ?


                    • Fergus Fergus 21 octobre 2017 11:03

                      Bonjour, L’enfoiré

                      Eh oui, la normalité qui prévaut dans un lieu - en l’occurrence une simple manifestation de courtoisie - peut être considérée comme relevant de l’anormalité ailleurs.

                      Dans un genre quelque peu différent, la Suède est un pays surprenant : la tutoiement y a presque totalement supplanté le voussoiement, ce qui ne manque pas de surprendre les étrangers qui pratiquent un minimum les langues scandinaves, ce phénomène n’ayant que très peu déteint sur les Norvégiens et les Danois.


                    • foufouille foufouille 21 octobre 2017 11:14

                      @L’enfoiré
                      tout dépend où tu habites, dans le sud de la france les gens sont très polis. grande ville ou pas.


                    • Macondo Macondo 21 octobre 2017 13:07

                      @Fergus ... Qu’il est doux, sur Avox, d’avoir été parfaitement compris. Merci pour ces témoignages, ô combien concordants, avec mon ressenti quotidien ...


                    • Macondo Macondo 21 octobre 2017 13:12

                      @L’enfoiré ... Merci de me rappeler ces faits, que j’omettais. Dans la masse grouillante, je reconnais volontiers que surgissait de temps en temps, un moment rare d’ensoleillement, c’était probablement ce qui m’a fait tenir aussi longtemps. J’ai simplement choisi depuis, à nos corps consentants, qu’ils deviennent la norme ...


                    • Macondo Macondo 21 octobre 2017 13:39

                      @Macondo et aux contributeurs de grande qualité, rencontrés dans ce fil ... Comme annoncé, je partais au marché, acheter des légumes « locaux et de saison » pour la semaine. Il est 13h30, je rentre ! J’ai deux grammes dans les poches arrières. On a tellement grignoté (fromages, châtaignes, raisins, caillette) et usité des boisons connexes permettant le transit, qu’on ne se mettra pas à table avant, demain. Parce que dans le périple, entre les étals, on a rencontré six personnes (connues depuis deux ans) et qu’on s’est fait invité pour les trois weekends à venir, entre « derniers barbecues de l’année », « nouveaux fours à pizza à tester », « cochons sauvages à la broche », et les « plans Rugby, sans commentaires utiles, ni même nécessaires » ! J’oubliais, ce soir une rôtie de Châtaignes (5 tonnes) et son vin chaud sur la place principale, à nouveau sans bourse déliée. Et j’éprouve une légitime envie de m’excuser, de tant de petits bonheurs, concentrés sur un seul homme ...


                    • Fergus Fergus 21 octobre 2017 15:33

                      @ Macondo

                      Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un excellent appétit ! smiley


                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 11:02

                      Bonjour Fergus,

                       Très belle histoire qui mériterait des prolongements sous forme d’un roman.
                       Madame Butterfly, elle est arrivé à ses fins. 
                       La fidélité n’existe plus..
                       Le démon de midi plastronne et fera du mal à un des deux, ou aux deux quand cela chatouille entre les jambes..


                      • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 11:03

                        Quant à l’indifférence, elle est chronique à toutes les échelles.
                        Si vous voulez être écouté, ne criez pas « au secours », mais « au feu ».


                      • Fergus Fergus 20 octobre 2017 11:35

                        Bonjour, L’enfoiré

                        J’avoue ne pas bien comprendre cette affirmation : « La fidélité n’existe plus ».

                        Quant au « démon de midi », il se manifeste ici et là sans crier gare, et pas toujours là où l’on pourrait l’attendre.

                        « Si vous voulez être écouté, ne criez pas « au secours », mais « au feu ». »

                        Ô combien vrai, hélas !


                      • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 13:05

                        @Fergus

                        En fait, elle existe, la fidélité mais elle est rétrograde.
                        J’ai publié un vieil article sur le sujet, lors d’un anniversaire.
                        En fait, la société n’a aucun intérêt à pousser la fidélité.
                        Cela ne rapporte rien.
                        L’infidélité fait travailler les avocats et les sociétés de rencontres.
                        Les vices du sexe qui en découlent, sont de toutes les formes et font marcher le commerce avec les taxes qu’il entraîne.


                      • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 11:44

                        @Fergus

                         J’ai trouvé un terme que je ne connaissais pas IGH (Immeuble de Grande Hauteur).
                         J’ai toujours entendu parler de HLM.
                         Les immeubles « tours » deviennent les seuls moyens de loger le plus de monde possible.
                         Les populations augmentent irrémédiablement et le terrain à construire devient de plus en plus cher..
                         J’habite donc en appartement dans IGH, mais avec 8 étages seulement.
                         Le Belge a dit-on, une brique dans le ventre.
                         Voici quelques exemples en images.


                        • Fergus Fergus 20 octobre 2017 12:59

                          @ L’enfoiré

                          Qu’il y ait nécessité de construire en hauteur, cela me semble une évidence si l’on veut éviter que les mégalopoles deviennent par trop tentaculaires.

                          Pour ce qui est des IGH, sont considérés comme tels les immeubles d’habitation de plus de 50 m de hauteur. Certains peuvent être des HLM ou des ILN, ces sigles se rapportant aux immeubles locatifs du parc social ; les autres IGH sont des copropriétés.


                        • L'enfoiré L’enfoiré 20 octobre 2017 13:30

                          @Fergus

                          Je vous adore, Français... smiley
                          Vous avez des sigles, des initiales et des diminutifs pour tout. smiley
                          On ne sait plus de quel concept, de quoi on parle originellement, mais on garde des images de ce dont on veut parler par des lettres sans mots...
                          Je ne pourrais vivre à Paris, la ville lumière.
                          Il y a un trop plein de tout mais n’est plus à la dimension humaine comme toutes les mégapoles.
                          Je passe souvent en France et je remarque que vous avez encore beaucoup de terrains de culture, ce qui diminue considérablement la densité moyenne de population.
                          Ce n’est plus vraiment le cas chez nous.
                          Il suffit de constater le nombre de plaques de limitations de vitesse qui change très vite de 70km/h à 50 kms/h .


                        • Fergus Fergus 20 octobre 2017 17:26

                          @ L’enfoiré

                          Pour ce qui est des sigles, je doute qu’il y en ait moins en Belgique. smiley

                          Qui plus est, ils sont souvent doubles car tantôt français, tantôt flamands. Un exemple parmi des centaines : BRB pour Bibliothèque Royale de Belgique, et KBR pour Koninklijke Bibliotheek van België, un sigle d’autant plus déconcertant que ce devrait être... KBB. Une facétie belge ? smiley

                          Il est vrai qu’il reste en France d’énormes espaces du culture, de causse, de forêt alors que les agglomérations belges tendent à se rapprocher les unes des autres de manière parfois spectaculaire. Chez nous, c’est la vallée de la Seine - plus encore que celle du Rhône - qui est la plus menacée par l’urbanisation. Tôt ou tard, il y aura du bâti quasiment sans discontinuer entre Paris et Rouen !


                        • keiser keiser 20 octobre 2017 12:52

                          Salut Fergus

                          Ne le prend pas mal mais ...
                          Ce que je trouve étrange dans ton histoire, c’est que normalement, on ne peut rendre visite aux personnes hospitalisée pour TS.


                          • Fergus Fergus 20 octobre 2017 13:00

                            Bonjour, keiser

                            C’est peut-être le cas maintenant, mais le fait est que je n’ai pas eu de problème pour aller voir la voisine à l’hôpital il y a 25 ans.


                          • troletbuse troletbuse 20 octobre 2017 21:22

                            Environ 10000 suicides par an en France, vous avez du boulot Fergus  smiley

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