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Accueil du site > Actualités > Société > Une certaine vision du monde

Une certaine vision du monde

 Cela fait tellement longtemps que l’on reproche aux gauchistes de tous poils de ne savoir que critiquer et ne jamais rien proposer à la place, que j’ai fini par me dire qu’il y avait peut-être un fond de vérité à cette assertion. Et qu’à force de nous barricader derrière nos certitudes énervées et nos doutes consternés, nous sommes peut-être passés à côté des solutions que nous espérons tous. Parce qu’après tout, de droite ou de gauche, une bonne idée reste une bonne idée — non ? — et qu’il serait dommage de rater toutes celles que nos ennemis idéologiques ont peut-être déjà pondu et qu’ils ne peuvent mettre en œuvre, par le fait de nos blocages passéistes et corporatistes.
En gros, je me suis dit qu’il était temps de sortir du carcan de la pensée unique et d’aller voir de l’autre côté du miroir si j’y suis.

À l’heure où les grands fauves vont boire

Petit coup d’œil en arrivant à la salle bien remplie d’une grosse centaine de personnes. Profil sociologique standard : essentiellement des hommes, pratiquement que des vieux, uniquement des blancs et visiblement plutôt des bourgeois. Sur l’estrade des intervenants, la brochette habituelle des orateurs en costard blanchis par une trop longue exposition au pouvoir. J’ai l’impression d’être une mouche à merde dans l’assiette de caviar. Mais voilà, on est ici pour parler du développement territorial d’une zone enclavée et forcément, ça m’intéresse. Enfin, parler… on est surtout là pour écouter.

Je repère un seul autre ordinateur portable dans la salle, en dehors de celui qui sert à projeter des PowerPoint sur l’écran et qui tombera en carafe après le deuxième intervenant, celui qui est venu parler d’agriculture. Cela m’intéresse, les développements agricoles, parce qu’avec tout ce qui s’est passé ces dernières années sur ce chapitre, c’est sûr, les lignes sont en train de bouger. Et puis, dans cette salle se concentre à peu près tout ce qui a du pouvoir, de l’influence et de l’argent à 100 kilomètres à la ronde. Les forces vives de la nation. Celles qui prétendent mieux savoir que tous les autres ce qui est bon.
Pour qui, c’est une autre question.

Je nourris de grands espoirs sur l’intervention de cet ami de la terre quand il commence par annoncer qu’il a lu Fabrice Nicolino avant d’entrer dans l’arène. Espoir bien vite avorté, car le ton est immédiatement donné, en agitant quelques feuilles censées contenir le dernier article de notre ami journaliste et qui sont commentées en ces termes :

Ceci est un résumé de toutes les âneries qu’on peut entendre sur l’agriculture. C’est fabuleux de connerie !

Monsieur Je n’aime vraiment pas Nicolino n’est pas n’importe qui. Il préside l’une de ces coopératives agricoles qui règnent aujourd’hui sur de petits empires financiers. Au départ créées autour de regroupements d’agriculteurs qui voulaient mutualiser leurs moyens et surtout peser dans les négociations avec la distribution et les marchés, les coopératives agricoles ont suivi la trajectoire habituelle des entités capitalistes : grossir, se diversifier, se bouffer entre elles et devenir quelque chose de tout à fait différent de ce qui était prévu au départ. La petite machine de guerre que représente l’orateur pèse actuellement plus de 5000 emplois et 1,5 mrd € de CA. Une paille que le monsieur résume rapidement : l’agroalimentaire est le premier employeur du sud-ouest et aussi le «  parent pauvre » des politiques publiques. Mais c’est surtout que les agriculteurs sont victimes des blocages idéologiques de la société.

Il cite en exemple la résistance des consommateurs aux OGM, ces grands bienfaiteurs de l’humanité — partout, sauf en France — et nous en livre une variable explicative pour le moins inattendue :

Pourquoi les OGM ne marchent pas en France ? Parce que ce sont les femmes qui font les courses. Et que les femmes sont des mères. Et qu’elles refusent de donner des OGM à leurs enfants ! Le monde entier fait de l’OGM, sauf nous !

Parce qu’il y a comme un flottement dans l’hémicycle, il se dépêche d’ajouter : «  Bien sûr, je caricature un peu ! »
Il doit caricaturer encore un peu quand, en sortant à la fin de la conférence, je l’entends commenter de la sorte une discussion autour de l’impossibilité du modèle agricole paysan — modèle qu’il a pourtant fait semblant de défendre à la tribune, comme « complément naturel » de l’agriculture industrielle qu’il appelle de tous ses vœux :

Faut leur dire aux jeunes agriculteurs que l’exploitation familiale, ça ne peut pas marcher : à tous les coups, le paysan finit cocu ou divorcé et même plus surement cocu et divorcé !

Là aussi, on voit bien qui est la fossoyeuse de l’agriculture française sévèrement burnée.

Principe de précaution et modèle industriel

Autre cible de prédilection de monsieur Coopérative : le principe de précaution qui est «  un couperet » et qui «  empêche de faire quoi que ce soit ».

Un autre orateur brodera plus tard sur ce thème :

Le principe de précaution est une erreur sémantique des textes.
Par construction, tu dois agir, sachant que tu ne sais pas.
Si on ne sait pas et qu’on s’arrête, c’est un principe d’inaction, un principe mortifère, et ça nous tue.
Si on ne fait pas, on fait du chômage.

Ensuite, tout le monde y passe. Il trouve «  baroques » les jachères où l’on est «  payé pour ne pas travailler et faire pousser des pelouses ! »

Le Grenelle de l’environnement, qui ne se distingue ni à droite ni à gauche, est caractéristique de gens qui n’y entendent rien à l’agriculture :

Ils disent qu’il faut baisser de 50 % les phytosanitaires d’ici 2025. Les phytosanitaires, c’est pour soigner les plantes : une plante qu’on ne soigne pas ne pousse pas, pas plus qu’elle ne peut pousser sans engrais. Je vais à Paris pour discuter. Concrètement, on est menacé de nous faire sauter 10 ans de résultats, soit 1000 emplois. C’est dramatique. Le sens global de mieux produire, bien sûr qu’il faut le faire, mais décréter qu’une plante, on va lui couper 50 % de ses soins ou de son alimentation, c’est un truc de forcenés.

Je suis terrifiée : comment ont bien pu faire les plantes pour ne pas succomber d’inanition pendant les 475 millions d’années où elles ont dû attendre l’apparition des agriculteurs sur Terre ?

Sivens y passe aussi :

On ne peut plus irriguer, ça bousille des exploitations et pas des grosses. Derrière tout ça, le monde politique n’a pas pigé l’enjeu économique et de l’emploi.

Mais monsieur Agroalimentaire moderne voit plus loin que les crispations françaises et se positionne dans le grand marché concurrentiel international.

Pourquoi cette crise ? Parce qu’il faut redonner de la compétitivité si on veut progresser, donc donner l’accès à l’innovation, y compris dans le cadre social et fiscal. Pour le cadre social, il faut voir comment ont fait les Allemands sur le lait ou le porc, avec de très grosses exploitations : les 1000 vaches sont loin derrière. Les Allemands l’ont fait. Ils ont mis en place la méthanisation au maïs, la céréale la plus méthanogène. Mais non, en France, on n’a pas d’aide si on met du maïs dedans. Dans notre beau pays, c’est comme ça que ça se passe !
Sur la taille des exploitations, c’est un faux sujet, il y a de la place pour les grosses qui font de la matière première de base, mais aussi pour les petites exploitations locales en circuits courts, voire la coexistence des deux modes de production sur la même exploitation.

Pour Monsieur Plus, on l’a bien compris, le salut est dans l’industrialisation à haut niveau de l’agriculture française et c’est seulement les grosses unités qui sont rentables. Il faut faire gros et il faut aussi moins d’entraves, de règlementations, de taxes, etc.

Il y a très peu de filières qui vont gagner de l’argent cette année dans les grandes cultures et les grands élevages. Les agriculteurs sont prêts à tout, ils veulent tout péter — y compris les coopératives.

Donc finalement, si l’on suit bien son raisonnement, seules les exploitations industrielles de très grande taille sont rentables. Admettons. Or, il se trouve que ce sont aussi celles qui récupèrent 80 % des subventions de la PAC, puisque celles-ci sont essentiellement proportionnées aux volumes. Déjà, fâcheux, comme démonstration, puisque, par définition, une entreprise rentable n’a pas besoin d’être soutenue. Mais le meilleur dans l’histoire c’est quand même qu’il explique sans rougir que les grosses unités — prétendument les seules rentables et pourtant essentiellement les plus soutenues — vont toutes être dans le rouge cette année et que c’est, en gros, la faute aux charges !
Personnellement, j’y vois plutôt la faillite de son modèle agricole, avec des couts de production monstrueux — la plupart des gens ignorent que l’agriculture intensive surconsomme des machines agricoles dont la grande majorité coute plus cher qu’une maison. Franchement ! — des méthodes qui pourrissent la terre, l’environnement, la santé des agriculteurs et des consommateurs et qui produisent de la merde à la fin, ce que confirme le consultant, approuvé par les petits rires entendus de l’assistance :

Si vous voulez quelque chose qui a du gout, il y en a, vous trouverez toujours ; si vous voulez juste de la viande, c’est autre chose.

Pour lui, il faut rattacher l’origine de l’agriculture industrielle à la nécessité de nourrir la classe ouvrière en croissance exponentielle depuis le XIXe siècle alors même qu’elle ravit des bras à la paysannerie :

Pour que l’industrie marche, il faut que la nourriture des travailleurs soit très peu chère, donc nous devons financer l’agriculteur.

Autrement dit, on produit de la merde à grande échelle pour nourrir la masse des travailleurs. Mais pour les autres — sous-entendu : eux, ceux qui savent apprécier et ont surtout les moyens de payer — , on continuera à faire de bonnes choses.

Principe d’exploitation maximum

Quant à l’agriculture bio, c’est une agriculture de niche, c’est idiot !

Effectivement, vu comme cela, le changement agricole, ce n’est pas pour maintenant. Surtout quand il rajoute, en réponse à une question sur le bilan carbone :

Ce n’est pas intuitif, mais il faut savoir que l’augmentation des rendements en agriculture augmente l’absorption du CO2 : un hectare de maïs nettoie plus l’air qu’un hectare de forêt !

Sauf que la forêt, elle n’a pas besoin de tracteurs, de pétrole, de chimie et d’irrigation pour pousser, ce qui a un peu tendance à plomber le bilan carbone de l’hectare de maïs !

Au départ, on devait parler de la manière de développer le territoire, d’y maintenir et d’y faire vivre la population, avec l’habituelle rengaine de la déréglementation à tout va pour sauver le sacrosaint emploi. À l’arrivée, c’est une autre vision de travail qui se dessine quand on met le modèle Über sur le tapis :

C’est un changement de société en terme d’emploi : beaucoup d’emplois sont automatisables (algorithme, machine, robot). Il faut s’adapter, juste un peu freiner pour se donner le temps d’adaptation. On va supprimer beaucoup d’emplois. Dans l’agriculture, on dégraisse depuis un moment. D’où la question de la formation des gens. Comment adapter les gens ? L’imprimante 3D va remplacer plein d’usines et plein de gens dedans. Ce pays est figé sur son projet éducatif depuis des décennies. Il nous faut donc mobiliser et influencer les politiques autour de cette problématique pour laquelle nous n’avons pas de projets, mais nous allons prendre le mur quand même. Dans 10 ou 15 ans, là où il y a 1000 personnes, il en restera bien peu. Exemple : la distribution où la substitution va jouer à fond, alors que c’est un très gros employeur, l’un des plus importants en France.
L’emploi aux USA, ce sont des jobs hors système, les gens gagnent bien leur vie, mais ne paient plus d’impôts.

Une autre vision du monde, je vous dis, servie par un dernier intervenant interrogé sur son expérience de patron en Chine (parce que patron en Chine, c’est quand même le top de la modernité et du progrès social en marche !).

J’ai gardé un très bon souvenir de mon séjour en Chine : les Chinois bossent jour et nuit et sans demander de l’argent en plus, c’est la clé de la réussite, alors qu’en France, on ne peut pas bosser, ici, le marché du travail est totalement bloqué. En Chine je recrute, puis je vire sans problème, les gens sont partis avec un chèque et un sourire. Ils n’y avaient pas de peur de perdre leur emploi. En France, on vit sur la peur, il est très difficile de mettre les gens dehors : ne pas pouvoir les mettre dehors et ne pas pouvoir les faire travailler non plus, c’est difficile…

Ben voilà, il suffisait de le dire : le modèle, c’est la Chine !

Je laisse la conclusion à l’organisateur de cette rencontre :

L’humanisme est au cœur des préoccupations de nos intervenants !


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57 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 24 octobre 2015 08:51

    Merci, j’ai bien aimé cela qui en dit long

    Je suis terrifiée : comment ont bien pu faire les plantes pour ne pas succomber d’inanition pendant les 475 millions d’années où elles ont dû attendre l’apparition des agriculteurs sur Terre ?

    que je rapprocherais de : comment l’univers dont l’Essence nous est inconnu sauf événements étranges, au delà du temps sans début et sans fin, qui est TOUT a t’ il pu meme exister avant l’apparition du prédateur et criminel ultime( pas tout le monde bien sur) , j’ai nommé le gagnant du prix « boum TNT dynamite Nobel » : l’homme, et la femme aussi bien sur

    avis perso, la gauche et la droite ont les mêmes patrons....depuis le début...il n’y a aucun mouvement radicalement différent en occident pour vivre ensemble...car l’humain se « con sidere » comme bon, juste, une constante, responsable de rien alors qu’il est coupable du bordel global et de ses crimes de masse...de son entière faute..pardonne meurs car ils ne savent pas ce qu’ils font : à la poubelle..

    une question : va t’ on continuer à croire en deux mythes faux,celui de la competition qui cache derriere ce mot une élimination et le mythe du meilleur, la base de l’éducation et du non vivre ensemble car c’est de cela dont il s’agit..l’autre est soit un ennemi soit un outil que je peux utiliser, y compris en couple bien sur..

    ces deux mythes qui si ils sont vrais font que nous vivons la perfection faite homme..et que mieux c’est pas possible...il n’y a donc rien a dire.....

    tout ceci est bien sur aberrant et faux...mais comme maman j’ai peur...

    derriere cette question s’en cache une autre : vais je’« con tinuer » a ne pas vouloir etre collectif et partager, ce qui est la condition impérative du succès des pseudo élites financières...mafia mondialiste s’il en est.. ?

     de ce que je vous partout : OUI !!!


    • howahkan Hotah 24 octobre 2015 09:22

      @howahkan Hotah

      si je suis pour la competition qui en soi n’existe pas du tout, par contre élimination par tous les moyens il y a, .....sélection naturelle mon cul sur la commode smiley,juste une auto excuse bidon pour le criminel qui dirige et a qui on obéit bien..si je suis pour la hiérarchie sociale.etc .alors que je le veuille ou pas , je suis ce monde, je suis la guerre, je suis le riche, je suis le pauvre, je suis la famine...etc

      ceci bien sur sera farouchement nié car cela remets en cause l’image fausse et illusoire que j’ai fabriqué de moi meme car je suis génial n’en doutons pas....alors qu c’est précisément une marche a franchir que de voir cela..
      ce foutoir est notre responsabilité commune...

      ..ite missa est ?

      deo gracias


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2015 09:28

      L’auteur fait toujours dans « le franco-français », je vois que rien ne change à gauche de la droite.
      Le changement, c’est pas pour maintenant, puisque c’est la PAC qui donne les subventions aux agriculteurs qui acceptent de s’endetter pour « se moderniser’ - »pour augmenter la compétitivité« - »il faut industrialiser l’agriculture« toussa, toussa...


      Lesquels agriculteurs, endettés jusqu’aux yeux, se suicident, y compris ceux qui font de la qualité une priorité. Sans sortie de l’ UE , de la PAC, et de l’euro-mark, l’agriculture française est foutue.
       »les Français vont -ils laisser détruire l’agriculture française ?" Mais à part le PRCF et l’ UPR, je ne vois pas qui compris qu’il fallait retrouver la souveraineté et sortir de ce Titanic ?

      Tout ce qu’on peut faire en dirigeant une Région, c’est de mettre en place une plate forme pour distribuer les produits locaux, c’est ce que proposent les candidats UPR aux élections Régionales.

      Les régions n’ont pas d’autres pouvoirs, l’agriculture dépend des compétences de la Commission européenne, et plus de l’ Etat français. D’où les contorsions d’un Ministre comme le Foll, qui ne sait plus comment expliquer aux agriculteurs et aux Français, qu’il ne peut rien pour eux.


      • Fergus Fergus 24 octobre 2015 11:30

        Bonjour, Fifi Brind_acier

        Encore une fois, ce n’est pas la PAC dans la mesure où celle-ci a reproduit le modèle productiviste installé par la FNSEA dès les années 50. Sans l’UE, la même politique agricole serait conduite en France, et il en ira de même tant que les paysans français se laisseront berner par les industriels via la FNSEA, principale destructrice de l’emploi agricole en France.


      • Rincevent Rincevent 24 octobre 2015 16:02

        @Fifi Brind_acier

        « y compris ceux qui font de la qualité une priorité ».
        En général ceux-là ne touchent pas beaucoup de subventions, UE ou pas.


      • Fergus Fergus 24 octobre 2015 17:54

        Bonjour, Rincevent

        En effet, mais cette donnée ne semble pas intégrée par l’UPR.


      • Samson Samson 24 octobre 2015 18:21

        @Fifi Brind_acier
        En la matière, il n’est pas complètement idiot de s’intéresser aux spécificités franco-françaises : la PAC détermine certainement le funeste destin dévolu à nos derniers paysans, mais la FNSEA et son âme damnée, Xavier Beulin, en apparaissent comme les fers de lance €uropéens.
        Si l’industrialisation de l’agriculture avance à grands pas sur toute l’€urope, la France - grand pays agricole - y joue un rôle de pointe. Et le Foll y participe activement, comme tous ses prédécesseurs. smiley


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2015 18:42

        @Fergus
        Si un jour vous preniez le temps de lire les Traités européens ?
        Au fil du temps, les divers accords et Traités ont été intégrés dans les nouveaux Traités.


        Par exemple, l’OTAN a été créée en 1949, et a été introduite dans les Traités européens par le Traité de Maastritch- c’est désormais article 42.

        De la même manière la PAC, créée dans les années 50, a été introduite dans les Traités- ce sont désormais les articles 38 & 39 du TFUE=Traité de Fonctionnement de l’ UE.

        Si la France n’applique pas les décisions prises à Bruxelles = sanctions financières. La France a refusé des OGM ----> sanction : la France a été condamnée à verser 10 millions d’euros d’amende.

      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2015 18:48

        @Samson
        Nous sommes d’accord sur la FNSEA, la question récurrente avec Fergus, c’est qu’il n’a jamais lu les Traités européens. Il y a la FNSEA + la PAC + le Crédit agricole + les conseillers agricoles + les multiples Ministres de l’Agriculture etc.
        Mais ils agissent tous dans le cadre de l’industrialisation de l’agriculture prônée par la PAC.


      • Fergus Fergus 24 octobre 2015 20:45

        @ Fifi Brind_acier

        Merci de ne pas me prendre pour un niais inculte : je vous répète que hors Europe, la France livrée aux gouvernements de type UMP-LR ou PS, largement phagocytés par le FNSEA conduirait très exactement la même politique. Allez demander aux paysans non inféodés à cette organisation et nous pourrons en reparler. Or, il se trouve que j’ai encore des paysans dans ma famille. Manifestement, ce ne semble pas être votre cas, d’où le relais que vous donner sans recul à la doxa UMP, son fond de commerce devrais-je dire.


      • Fergus Fergus 24 octobre 2015 20:48

        Oups, les fautes :

        « cela ne semble pas être votre cas, d’où le relais que vous donnez... »

        « fonds de commerce »

        Toutes mes excuses.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 octobre 2015 08:05

        @Fergus
        Vous faites de la science fiction ? Pourquoi voulez vous que la classe politique actuelle régule la FNSEA, alors qu’elle est est européiste et qu’elle n’a aucunement l’intention de sortir de la PAC et de l’ UE ? Quand je parle de souveraineté, c’est d’abord en se débarrassant de toute cette classe politique européiste .


      • HELIOS HELIOS 25 octobre 2015 10:23

        @Fifi Brind_acier

        vous savez, les plantes pousse avec ou sans l’Europe.

        Je ne prétends pas tout savoir de l’agriculture, mais il y a un point qui parait détonner dans tous les discours : 
        ... Quand je vois des tracteurs a 100 000 euros au moins promener dans des champs, avec ce que cela sous entend comme credits bancaires.... et je ne parle pas des frais engendrés en amont par les semences et les produits associés ou en aval par les stockages, conditionnement et distribution... je me dit qu’une exploitation agricole doit avoir une sacré performance économique pour fonctionner !

        Or, il me semble qu’une des caractéristiques des exploitations c’est justement le modèle intégré de développement que cela sous entend. Le paysan gère une chaine économique detruite par cette délégation et cette sous-traitance qui ont evidement un cout. Il est donc obligé de générer des marges incompatibles avec son activité si celle ci n’est pas industrielle.

        Le paysan nourrit les francais et , comme d’autres, nourrit les banques qui dépensent des fortunes sur des marchés de capitaux déconnectés de la réalité.


        Il n’est pas necessaire de sortir de l’UE pour comprendre cela, il faut juste modifier quelques regles comptables pour qu’une exploitation survive et que les outils économiques ne soient plus prédateurs. Encore faut il le vouloir, c’est là et seulement là qu’intervient la récupération de notre souveraineté.

      • colere48 colere48 24 octobre 2015 10:33

        Tout y est, la culpabilisation, le tout « fric », la « compétitivité » , la prise d’otage, le chantage, etc...
        Des méthodes de voyous, de sbires fascistes comme aux plus « belles années » de Mussolini ou de Franco ....


        • Fergus Fergus 24 octobre 2015 11:25

          Bonjour, Monolecte

          « Ceci est un résumé de toutes les âneries qu’on peut entendre sur l’agriculture. C’est fabuleux de connerie ! »

          En effet, fabuleux de connerie ! Celle de ces orateurs déconnectés de la vraie vie, et ennemis déclarés de l’agriculture familiale respectueuse des sols et des animaux.

          Leur idéal : pourrir toujours plus les sols d’engrais et de pesticides et transformer toujours plus les éleveurs en kapos de monstrueux élevages concentrationnaires industriels.

          Je vomis ces gens-là. Un grand merci pour cet article.


          • Monolecte Monolecte 24 octobre 2015 12:01

            @Fergus
            Et encore, ce qui reste, c’est un petit tiers de tout ce qui a été dit et certains étaient beaucoup plus riches en connerie, comme dirait Choron.
            Mais voilà, j’ai dû retirer tout ce qui permet d’identifier formellement les lieux et les gens. Parce qu’en face, ils savent qu’ils peuvent se permettre de perdre aussi longtemps qu’il le faudra un procès que je n’ai pas les moyens de gagner.


          • bakerstreet bakerstreet 24 octobre 2015 21:04

            @Fergus
            Il faudrait faire un article sur les tartuferies de la modernité, ce bulldozer sûr de lui, se moquant de ceux qui protestent, les injuriant d’épithètes, genre « ringards » ou « passéistes », avant que le courant qu’il chevauche se dégonfle tout à coup. 

            Au début du vingtième siècle, il y eut par exemple le radium, qui soit disant faisait des miracles, au point que Marie Curie s’exposait d’ailleurs volontairement à des séances, avant de mourir de leucémie.....Ne parlons pas de ces campagnes en Afrique promotionnées par les marques de lait maternel en poudre et qui culpabilisaient les mères nourricières. Scandale sans nom puisqu’il fut à l’origine de milliers de morts de nourrissons, les mères utilisant bien sûr l’eau du puits contaminé pour dissoudre les granulés. Les multinationales se foutent totalement de la santé des gens. Ils vous inoculeront la rage pour vendre le médicament sensé le combattre. Combien de paysans indiens se sont aussi suicidés pour avoir cru au mirage de Montsanto ?....

          • Fergus Fergus 24 octobre 2015 22:29

            Bonsoir, bakerstreet

            Que du bon sens dans votre commentaire. Et pourtant, nous continuons trop souvent d’être les dindons de la farce pour avoir trop écouté les voix dominantes.


          • Passante Passante 24 octobre 2015 11:54

            et c’était la vision immonde, la vision des sans-monde

            et ces hominidés, dernier état de l’homme,
            emploi, exploitation & prime
            l’homme imprime l’homme en prime

            mais sur l’autre rive ils s’étonnaient du calme,
            comment les tronçonneuses dormaient.

            • Enabomber Enabomber 24 octobre 2015 12:00

              « Un chèque et un sourire ». Allez, encore un effort et on se contentera du sourire !


              • Monolecte Monolecte 24 octobre 2015 12:03

                @Enabomber
                Je ne pense pas que le chèque était très conséquent et je pense que le sourire devenir venir de ne plus avoir à bosser pour des esclavagistes pareil…


              • sleeping-zombie 24 octobre 2015 12:20

                Hello,

                C’est bien de râler contre l’industrialisation de l’agriculture, mais si on décide de nourrir 7 milliards d’habitants comme on le faisait quand on était 10 fois moins nombreux, ça veut dire qu’on revient à un modèle où 80-90% de la population bosse dans l’agriculture.
                Aujourd’hui, mes légumes sont fades, le jambon n’a pas de goût, mais j’ai l’eau courante, l’électricité et des vacances. Tout ça, ma grand mère, paysanne (parce qu’a l’époque on appelait un chat un chat), ne l’avait pas.
                A choisir, je préfère encore aujourd’hui.

                Après, qu’un modèle industriel induise un conflit permanent (idéologique et social) entre les détenteurs de capital et les travailleur... rien de neuf sous le soleil.

                Bref, j’espère que je me trompe, mais je vois pas comment un smicard peut se nourrir convenablement avec du « bio »..


                • joletaxi 24 octobre 2015 12:37

                  @sleeping-zombie

                  je ne sais pas où vous faites vos courses, mais moi, j’ai généralement d’excellents produits au supermarché
                  Et , comme la doxa veut que seul le petit « agriculteur local en circuit court, où l’on se rend en vélo » fait du bon, moi je mange de la merde, par exemple de la viande des grisons, de la patta negra,du gruyère, du parmesan, du boeuf irlandais, écossais,de l’agneau de nouvelle zélande,des oranges d’espagne, du raisin d’Italie, la liste est longue, et appétissante, rien à voir avec le comptoir minable de l’éco cultivateur du coin,
                  mais c’est chacun son truc hein

                  mes chiens bouffent des granulés,ils ont le poil luisant, l’oeil vif,et vivent vieux(ma dernière labrador 19 ans), je crois que je vais m’y mettre aussi, tant qu’à bouffer de « merde »


                • Monolecte Monolecte 24 octobre 2015 12:54

                  @sleeping-zombie
                  D’un autre côté, plus de gens dans l’agriculture et moins au chômage… non ?
                  Et le bio, qui est en train de devenir une étiquette à gogos (quand tu vois des magasins citadins bios où on te vend 8€ le kilo de carottes du chili, tu te dis quand même qu’on se fout largement de la gueule des gens) n’est pas la panacée.
                  Avec un hectare en ville (ben oui, c’est possible, pendant longtemps, il y avait des cultures dans les faubourgs…), mon cousin maraîcher produit de très bonnes choses à un prix de vente inférieur aux bouses du supermarché (on peut reparler des intermédiaires et des marges arrières) tout en se rémunérant bien mieux. Il vend et cultive près de chez lui (bon bilan carbone), il fait gaffe aux ressources (comme l’eau, par exemple) et nourrit plein de familles.
                  Boucle locale, meilleure qualité, emploi non délocalisable, rapport qualité/prix imbattable : qui dit mieux ?


                • joletaxi 24 octobre 2015 14:39

                  @Monolecte

                   moins de chomage...ben si demain vous mettez le smig à 100 euros, et pas de charges, je vous garantis qu’il y aura moins de chomdus... car c’est ce qu’ils gagnaient les petits paysans, et ils s’en sortaient ,péniblement, car ,à part la fumée de la cheminée, ils ne jetaient rien

                  des cultures maraîchères autour des villes... ben c’est rempli, regardez autour de Paris

                  et votre cousin, il a trouvé le créneau, et les gogos acheteurs, il a tout bon.
                  et en plus il économise l’eau,il a tout compris, c’est un sage, il a sans doute encore en mémoire votre grand homme qui buvait le dernier verre d’eau... faut dire qu’il en a coulé depuis

                  et curieusement, les uspermarchés sont tremplis d’imbéciles.Faut croire que les patrons de seupermarchés vendent ce que les gens veulent acheter ?
                  en tout cas, moi, je n’ai jamais été menacé pour acheter quoi que ce soit dans une grande surface

                  Sinon, ma voisine bien gentille n’a plus de tomates à me vendre


                • Fergus Fergus 24 octobre 2015 15:33

                  @ oncle archibald

                  « On y trouve aussi du chateau Yquem à la foire aux vins .. Celui où il n’y a que l’étiquette pour éblouir .. Celui des années ou ils ont hésité à mettre leur nom sur la bouteille. »

                  Oui, et c’est d’autant plus bête d’acheter de tels vins qu’il y a d’excellents sauternes de petits producteurs, et même des vins qui, sans avoir l’appellation pour quelques dizaines de mètres trop loin par rapport à la chasse gardée des grands domaines, sont d’un excellent niveau de vinification et d’un goût irréprochable.


                • sleeping-zombie 24 octobre 2015 15:49

                  @Monolecte
                  Avec un hectare en ville...
                  hmmm... je devine que tu ne parles pas de Paris, Marseille ou Lyon.

                  Parce qu’avec un hectare dans une de ses villes, je te garanti que ton cousin ne se pencherait plus jamais pour ramasser quoi que soit.

                  @autres
                  Ce que vous évoquez, c’est la combine. On a tous une combine dans un domaine ou un autre. Mais le propre de la combine, c’est qu’elle n’est souvent pas applicable à toute la population. C’est la différence entre « chacun » et « tous ». Connaître « le bon petit producteur », c’est comme gagner au loto (dans une moindre échelle), chacun peut, mais tous ne peuvent pas. Tout simplement parce que le « bon petit producteur », s’il avait 50 millions de demandes, se mettrait à faire de l’industriel...


                • joletaxi 24 octobre 2015 16:00

                  @oncle archibald
                  je crois que vous avez un « apriori » non ?

                  on ne paie pas 2 fois plus cher, à qualité égale, par contre chez le petit « éco citoyen » c’est sur que l’on va payer cher

                  concernant la viande, j’en connais un bout figurez_vous
                  et par exemple, avant hier, de passager dans mon Leclerc, je n’ai rien acheté, car il n’y avait rien de potable.
                  Par contre,il m’arrive de trouver de la très belle viande, et à des prix très corrects.

                  Si votre Graal, c’est une tranche de cuisse de veau,grillé, c’est votre choix.
                  D’autres se délectent de bigmac, chacun son truc

                  concernant les vins, là encore, vous caricaturez, car s’ils font des foires au vin, c’est pas pour écouler des stocks de vinasse, mais comme produit d’appel, pour vous faire entrer dans le temple.
                  L’autre jour, j’ai trouvé du Brunello de Montepulciano à... 13 euros, et une bonne année.
                  Je le croyais pas, j’ai même sorti une loupe pour bien examiner l’étiquette

                  hein ?
                  un vin italien, c’est de la merde
                  ben évidemment,

                  Un producteur d’huile d’olive dans la région de Florence me disait que les huiles françaises, c’était « sporca »
                   
                  comme quoi hein...
                  et j’ai mangé les meilleurs fromages dans une petite épicerie de montagne dans la Valletelina

                  conclusion
                  les zécolos sont nombrilistes et égocentriques, et un peu prétentieux.
                  mais ça, on le savait déjà


                • bakerstreet bakerstreet 24 octobre 2015 19:07

                  @sleeping-zombie
                  Non, y a des gens depuis belle lurette qu’on des principes, et puis tout simplement qui se sont aperçu avant tout le monde qu’ils devaient changer de pratique.

                  Pas forcément pour faire plus ou moins de fric, mais tout simplement pour continuer à vivre, au premier degré. C’est le cas d’un petit producteur du minervois que je connais et qui fait un vin bien supérieur à la plupart des bordeaux.
                   Un jour il a dit à sa femme, il y a 25 ans de ça : « Soit j’arrête de mettre des saloperies dans la vigne, soit j’arrête tout ! Ces trucs là me rendent trop malade ! »....
                  Il a donc continué en changeant radicalement ces pratiques, mais sans changer ses étiquettes. Il y a dix ans, des copains lui ont dit. « Mais ton vin, c’est du bio mon vieux ! Faut te faire agréer »...Maintenant il a donc l’appellation vin biologique, et ça va très bien pour lui....Quand à son vin, c’est un nectar !

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2015 19:09

                  @Monolecte
                  L’eau à économiser, voilà encore une légende urbaine. La quantité d’eau sur terre est constante, et le cycle de l’eau est toujours le même. Si 80% de l’eau est utilisée dans l’agriculture intensive, c’est qu’on veut faire pousser du maïs qui normalement pousse dans les zones tropicales.


                  En Provence, les zones non irrigables étaient cultivées autrefois avec des variétés adaptées au climat et qui ne nécessitait pas d’arrosage : des oliviers, de la vigne, certaines céréales, des pois, des fèves et des pois chiches. Mais aujourd’hui on nourrit les bovins avec du maïs pour qu’ils engraissent plus vite, ou avec du soja importé...

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2015 19:14

                  @sleeping-zombie
                  Pour ne pas remettre en question la sacro sainte Europe des banksters, certains se creusent les méninges intensivement et essayent de trouver toutes les combines. Comme vous le dites, c’est toujours à la marge, et cela ne change rien pour les agriculteurs sur endettés.


                • alinea alinea 24 octobre 2015 19:40

                  @sleeping-zombie
                  Tout à fait juste !!
                  J’ai toujours pensé que les Français ( au moins eux, chez eux) multiplient leurs actions, leurs « combines », leurs « trucs » par soixante millions !! Quoiqu’ils fassent d’ailleurs, de jeter leur canette dans le fossé ou déguster une tranche de veau élevé sous la mère cuit sur un feu de sarments !


                • bakerstreet bakerstreet 25 octobre 2015 00:14

                  @Fifi Brind_acier
                  Donc c’est pas une légende urbaine, car je suis bien d’accord avec l’ensemble de vos propos ; mais forcément si vous prenez le même débit, pour plus d’utilisateurs, la pression diminue, puis le début, et à la fin vous n’avez rien du tout....

                  Ou alors je n’ai pas bien compris ; c’est comme la dernière fois sur France info ; grosse campagne pour se vacciner pour l’hiver ( pas moi)...Le journaliste regrettait que seuls 30% des gens s’étaient fait vacciner contre la grippe l’hiver dernier ; hors disait il cela avait été une calamité, car dans les services d’urgence, où on retrouvait des difficultés respiratoire en rapport avec la grippe, 70 % des gens n’avaient pas été vacciné....Ceci dit d’un ton illustrant la défense de la vaccination....
                  Hors, au delà des 70% de vaccinés, 30 % avaient bien été vacciné, (l’hypothèse de départ) et avaient tout de même eu des troubles. Ce qui prouvait par l’absurde que la vaccination n’avait servi à rien du tout

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 octobre 2015 08:16

                  @bakerstreet
                  Si 80% de l’eau est utilisée pour arroser des végétaux qui ne sont pas faits pour ce climat, il reste 20% pour tous les autres usages. Après avoir provoqué la pénurie d’eau, plutôt que de modifier les cultures, on culpabilise les citoyens pour persister dans la même erreur.
                  Et c’est la même propagande pour justifier la baisse du CO2, le business du CO2 est côté en bourse !


                • Croa Croa 25 octobre 2015 18:45

                  À bakerstreet
                  Oui, encore en activité je me rappelle qu’on proposait une vaccination gratuite au personnel tous les ans... Qu’il y avait toujours les même volontaires pour en profiter... Lesquels étaient aussi ceux qui tombaient généralement malades peu après !  smiley smiley smiley smiley 


                • joletaxi 24 octobre 2015 12:29

                  Fou hein, on mange de la merde, il pleut des becquerels, on est transpercé d’ondes <wifi, dès le plus jeune âge, on nous injecte des tas de saloperies, dès que l’on tousse, on nous vend à prix d’or, d’autres « merdes » qui n’ont d’autre but que de nous empoisonner, et les rares survivants ,on les met dans des autocars pour les cramer au coin d’un bois

                  l’agriculteur qui fait pousser ce qu’il veut ou il veut parce que c’est ça qu’il aime faire et qu’il sait faire ils s’en foutent.

                  ben voilà, en ce temps là...
                  mais ce temps là, il est fini, Kapout, terminé
                  l’agriculteur ,cité, il s’est fait fourgué un tracteur dont il n’avait pas besoin, pour écouler les stocks de tanks de la dernière guerre( une thèse émise très sérieusement par une des zinzins vertes dont j’ai fort opportunément oublié le nom),
                  il a croqué la pomme, et est banni du jardin d’Eden évoqué plus haut
                  Ce monde est foutu
                  flinguez-vous


                  • Samson Samson 24 octobre 2015 18:44

                    @joletaxi
                    « Ce monde est foutu »
                    A suivre vos raisonnements, çà ne saurait tarder !

                    « flinguez-vous »
                    Foutu pour foutu, autant laisser vos « copains » faire le travail ! Vous ne voudriez pas qu’on leur mâche leur sale besogne, en plus !


                  • bakerstreet bakerstreet 24 octobre 2015 19:09

                    @Samson
                    Faut téléphoner au docteur Bonnemaison !


                  • colza 24 octobre 2015 12:58

                    Un coup de sulfateuse dans ce cénacle d’agro-businessmen aurait été bienvenu.
                    On aurait pu les traiter par exemple au Round-Up ou à la Kalach, au choix...
                    Je ne suis pas sûr que la Kalach aurait été le traitement le plus inhumain.


                    • joletaxi 24 octobre 2015 14:41

                      @colza

                      on pourrait aussi dégager les « citoyens » à NDL avec des blindés , et les cueilleurs de renoncules avec des rafales, moi aussi je suis pour les solutions radicales


                    • bakerstreet bakerstreet 24 octobre 2015 17:18

                      @colza
                      Là vous faites erreur. 

                      Avec ces mutants ça marcherait guère. 
                      Bien au contraire ça leur donnerait du tonus !
                       Par contre une bonbonne d’oxygène ventilée dans la pièce, et ils tomberaient comme des mouches !

                    • bakerstreet bakerstreet 24 octobre 2015 13:28

                      Bravo pour votre article qui est vif, sympa, intelligent, pertinent, et même drôle, ce qui n’est pas facile à faire, dans un milieu hautement pathologique. 

                      Mais la rencontre des contraires, au delà de la photo noire et blanc, c’est souvent épatant, pourvu qu’il y est de la lumière !

                      • alinea alinea 24 octobre 2015 13:36

                        Je ne comprends pas : ils en sont venus à être obligés de faire de la propagande dans les quartiers ?
                        Mais c’est une excellente nouvelle ça !
                        On va bouger, c’est forcé, il y a même des lycées agricoles qui n’enseignent que le bio !!
                        Après, à nous d’être frugaux ; la frugalité a tous les avantages de santé, pour hommes bêtes et terre et eau !
                        Je ne l’ai pas sous la main mais j’ai une pétition de la part des végétariens qui insistent pour dire que notre avenir, à nous autres six, sept, huit, dix milliards de bipèdes, tient là, dans la réduction drastique de notre consommation de viande.
                        J’avais lancé l’idée qu’il n’y ait pas de viande dans les cantines ; on peut se passer de viande quatre repas par semaine, on doit se passer de viande au moins quatre repas par semaine ! et acheter local et frais, pour faire aimer les légumes aux enfants ; car les légumes pas frais des grandes surfaces cuisinés par des ateliers genre industries, c’est vrai que c’est dégueu !!
                        Bon c’est sûr que l’agroalimentaire, big pharma et big chimie ne seraient pas contentes qu’on soit très nombreux à suivre ce chemin !!! smiley


                        • alinea alinea 24 octobre 2015 14:06

                          @alinea
                          et puis j’ai celle-là aussi ; si vous voulez mon avis, ce n’est pas de cette manière qu’on s’en sortira, mais enfin, c’est facile et ça ne mange pas de pain comme on dit chez nous !! :

                          http://greenpeace.fr/leclerc-obscur/?utm_source=email&utm_medium=campaign&utm_term=leclerc%20obscur,non%20signataires&utm_campaign=Food&__surl__=Ig2PG&__ots__=1445687983844&__step__=1


                        • joletaxi 24 octobre 2015 14:46

                          @alinea

                          la derviche tourneur de la frugalité joyeuse en remet une couche

                          rappelons quelques évidences

                          http://afis-ardeche.blogspot.fr/2012/09/humanisme-notre-visite-chez-des.html#more%20%3Chttp://afis-ardeche.blogspot.fr/2012/09/humanisme-notre-visite-chez-des.html#more%3E

                          mais à quoi bon, on s’adresse à une secte non ?


                        • bakerstreet bakerstreet 24 octobre 2015 17:14

                          @joletaxi
                          Le taxi fume toujours autant bon dieu !....

                          Quelle idée de mettre de l’huile de colza bourrée d’OGM dans le réservoir. 

                        • alinea alinea 24 octobre 2015 17:33

                          @joletaxi
                          Ils vous ont marqué ces gens-là, vous savez pourquoi ? Ils étaient ridicules ?
                          En tout cas aujourd’hui est un bon jour : vous êtes gentil avec moi, ça s’arrose !! avec du vin bio sans sulfite, va sans dire ! smiley


                        • Monolecte Monolecte 24 octobre 2015 19:05

                          @alinea
                          Le problème des cantoches, c’est que pour beaucoup de gamins, ce seront les seuls repas corrects de la semaine. Alors, si on les prive de viande là, on les prive tout le temps avec des équivalences nutritionnelles non satisfaisantes. Les femmes ont souvent eu leurs apports en protéinés limités par domination et croyances à la con : cela a beaucoup aidé à ce qu’elles grandissent moins que les garçons qui avaient accès en priorité aux protéines.


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2015 19:40

                          @Monolecte
                          Si les diététiciens qui supervisent les menus des cantines sont compétents, on peut remplacer les protéines animales par des protéines végétales. On mange trop de protéines animales, un adulte n’a besoin que de 100 grammes de protéines par jour, soit l’équivalent de 2 oeufs.


                        • alinea alinea 24 octobre 2015 19:55

                          @Monolecte
                          J’ai pensé à ça, bien sûr ; manger sans viande mais riche et équilibré demande un savoir faire ! C’est donc un rêve !
                          Il n’est pas si loin le temps où la cuisine se faisait dans les écoles ; aujourd’hui les gosses mangent industriel, des produits sans qualité ; alors, de toutes façons, on les intoxique les gamins, sauf à Barjac ou dans des petites écoles de campagne ! Ne pas manger de viande va de paire, forcément, avec un choix de qualité et d’équilibre, et là, ça serait le top pour tout le monde ! Les normes sont beaucoup plus cool quand il n’y a pas d’éléments carnés dans la bouffe ! Je rêvais même qu’on pouvait impliquer les gamins, petits groupes par petits groupes, dans l’élaboration du repas ! Quelle belle éducation ce serait ! mais je suis sûre qu’il y en aurait encore pour trouver à redire sur l’exploitation d’une main d’oeuvre enfantine et gratuite ! smiley


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 octobre 2015 08:21

                          @alinea
                          Vous racontez un peu n’importe quoi, de nombreuses cantines continuent à faire les repas sur place et avec des produits frais. Mais pas forcément des produits français, c’est interdit par l’ UE, vous devez mangez européen. Et comme les produits venant de l’ extérieur de l’ UE, dès qu’ils sont transformés, deviennent « Made in Europe » ou « Made in France »..., les paysans français avec vos solutions de bouts de ficelles, ne sont pas sauvés de sitôt...


                        • alinea alinea 25 octobre 2015 13:13

                          @Fifi Brind_acier
                          De nombreux repas aussi arrivent par camions dans les self services tant aimés !
                          Mais je n’en connais pas le pourcentage, ce que je sais c’est que cela n’existait pas du tout il n’y a pas si longtemps !


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2015 19:36

                          Le financement de la PAC ne vient pas de Bruxelles, ce sont nos impôts qui financent le budget européen, 22 milliards par an, qui nous reviennent sous forme de dotations diverses, aux Régions et à ... la PAC. En tout il nous revient 14 milliards, perte sèche : 8 milliards.

                          La sortie de l’ UE permet de légiférer à nouveau dans le domaine agricole :
                          -Négociations avec l’ OMS sur les règles de la FAO liées au Codex alimentarius, afin de refuser une partie des normes et pour certains produits importés.

                          - La PAC deviendrait française, directement, mais avec d’autres objectifs que la malbouffe industrielle.

                          - Garantir un revenu aux agriculteurs et éviter la spéculation sur l’alimentation, en règlementant les marges de la filière.

                          - Fixer un prix minimal de viabilité des agriculteurs en dessous duquel la grande distribution ne pourra pas descendre.

                          - Stabiliser le marché et l’orienter vers des productions locales, maintien des quotas laitiers. Création d’Agridistrib, outil informatique connectant les acteurs et les plate forme de distribution. L’objectif est de créer un marché local pour économiser les transports.

                          - Mise en place d’un nouveau POS et la garantie alimentaire des ONG type restaus du coeur, pour
                          garantir l’auto suffisance alimentaire nationale.

                          - Accroître la qualité des produits avec des techniques plus respectueuses de l’environnement. Interdiction des OGM, y compris pour l’alimentation animale.

                          - Campagnes de sensibilisation pour que les consommateurs achètent les produits non calibrés.
                          etc. Programme de l’ UPR pour l’agriculture. chapitre 14.



                            • Croa Croa 25 octobre 2015 18:55

                              À l’autrice,
                              J’aurais bien aimé savoir ce qu’est cet autre coté du miroir... et comment t’as sue où il fallait aller pour ça ?
                              Sinon on voit bien où t’es tombée mais bon, reste là comme une impression d’inachevé...  smiley


                              • Monolecte Monolecte 25 octobre 2015 19:13

                                @Croa
                                J’ai estimé que je n’avais pas les reins assez solides pour en dire plus.
                                C’était une réunion publique avec un sujet intéressant, comme il y en a des centaines en France (et probablement ailleurs) chaque jour.
                                Je n’y allais pas pour me payer la fiole de qui que ce soit, mais bien en espérant entendre quelque chose d’intéressant sur un sujet que je creuse. J’ai été plus que déçue.


                              • zygzornifle zygzornifle 26 octobre 2015 12:18

                                Vision bleu ou noir du voile intégral, barbus haineux le tout nourri aux prestations sociale et a la viande Halal ......

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