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Accueil du site > Actualités > Technologies > Les chiens de garde US des bombes pakistanaises

Les chiens de garde US des bombes pakistanaises

On en apprend tous les jours. Au Pakistan, l’homme qui avait pris le pouvoir par la force en 1999 et qui tente aujourd’hui de le garder... par la force, Pervez Musharraf, a longtemps été le protégé des Américains. Là on ne vous apprend rien. Le fait est connu. Les Américains l’avaient préféré à son prédécesseur civil, Nawaz Sharif, renvoyé illico presto en... Arabie saoudite, dès le coup d’Etat militaire annoncé. La raison invoquée alors par les Etats-Unis est celui du maintien dans la région de l’équilibre de la terreur. Mais aujourd’hui, on apprend que cette bienveillance est allée plus loin...

Cette région du monde était devenue en quelques semaines une poudrière. L’Inde avait fait exploser, un an seulement avant l’arrivée au pouvoir de Musharraf, cinq bombes nucléaires d’affilée. Le Pakistan avait répondu avec six tirs quelques semaines après (le premier le 28 mai 1998 dans les monts Chagaï au Bélouchistan). Tous les deux avaient donc "la" bombe (l’Inde la première, depuis 1974), mais pas pour les mêmes raisons semble-t-il : l’Inde en faisait une garantie de non-agression, son créateur, Avul Pakir Jainulabuddin Abdul Kallam étant plutôt porté vers la non-prolifération. C’était donc une bombe dissuasive, le Pakistan se tournant une arme résolument offensive, créée comme une revanche sur la pauvreté du pays par un individu à la pensée beaucoup moins généreuse...

Historiquement, l’administration Clinton souhaitait "limiter" la production indienne, et... "contrôler" l’usage de celle du Pakistan. Si l’Inde (vexée) et les Etats-Unis se sont ignorés pendant les années qui ont suivi, les Américains, sous l’ère Bush, se sont assez vite nettement rapprochés du pouvoir militaire pakistanais, plutôt favorable à leurs idées d’aide militaire (jamais désintéressée chez les Américains). De façon officielle, mais aussi officieuse, grâce à un programme d’aide militaire secret de l’administration Bush qui vient d’être dévoilé ces derniers jours. Plus de 100 millions de dollars y ont été consacrés depuis 2001, c’est que révèle aujourd’hui l’amiral Mike Mullen, récemment nommé à la tête du Joint Chief Of Staff, un comité d’experts consulté en priorité par la présidence et le secrétaire à la défense américaine. L’enjeu pour les Américains était de taille, selon eux : celui d’éviter que les bombes ne tombent aux mains des islamistes en cas de renversement du pouvoir, la région abritant de plus en plus de groupuscules ayant souscrit aux sirènes extrêmistes ou hébergeant carrément Ben-Laden (cela reste encore à prouver). Les Américains étant soucieux avant tout de contrôler effectivement l’usage des armes existantes, grâce à un système assez particulier, le système PALs, pour "Permissive Action Links", proposé aux dignitaires pakistanais voici trois ans maintenant. Une technologie simple, mais qui implique beaucoup de choses. Une technologie ancienne remise au goût du jour : mécaniquement, elle équipait déjà les missiles Nike dans les années 60...

L’enjeu était délicat, car le Pakistan, non content d’en arriver à réaliser l’arme nucléaire après un bon nombre d’années, extrêmement coûteuse, s’est empressé d’en revendre le procédé à d’autres pays, dont notamment... la Corée, comme a pu le révéler Musharraf lui-même dans un livre. La Corée, mais aussi... la Lybie, la Syrie, et... même l’Iran. L’homme en cause, dans cette dissémination hyper-dangereuse, est Abdul Qadeer Khan, le père même de la bombe pakistanaise, qui n’aurait commis cela qu’en vertu de considérations financières, affirmera-t-il récemment, s’en référant alors au plus offrant. Il coule aujourd’hui des jours paisibles à Islamabad, fortune faite. Au plus offrant, mais sans oublier pour autant les considérations idéologiques : "Ces salopards d’Américains et de Britanniques sont-ils les gardiens du monde pour s’arroger le droit de stocker des centaines de milliers d’ogives nucléaires ? Nous, quand nous lançons un modeste programme, on nous traite de diables et de démons !" déclare-t-il en 1979. Lui, c’est donc bien Edward Teller, le père de la bombe à hydrogène américain mort en 2003, plutôt qu’Oppenheimer, comme type de chercheur.

C’est en Hollande qu’il empruntera la technique des centrifugeuses, à l’usine d’enrichissement d’Almelo, construite par l’Angleterre, la Hollande et l’Allemagne. En copiant à la main sur un petit carnet ce qu’il découvre sur place, lui, le jeune ingénieur pakistanais en stage qui passe plutôt inaperçu dans une centrale fort peu gardée. Il a déjà fait les universités de Berlin, Delft et Louvain, et joue sans vergogne au parfait petit espion à Almelo. La centrale nucléaire est celle bâtie en 1965 et mise en service en 1973, sur des plans allemands de la Germany’s Kraftwerk Union (et donc de Siemens). Sa particularité est d’être fournie en combustible en provenance de... centrifugeuses à uranium.

Revenu au Pakistan en 1976, après avoir épousé une Hollandaise, il se met à reproduire ce qu’il a vu à l’étranger. Pour aboutir au bout du compte à la bombe, soit après 22 ans de recherche et de mise au point quand même, le procédé retenu, celui de l’enrichissement par centrifugation étant particulièrement lent et fort peu efficace. Il décide assez vite décide de vendre les procédés d’invention qu’il a mis au point entre-temps. En 2003, un cargo sous pavillon allemand (Beluga Shipping), qui vient de quitter Dubaï se fait arraisonner au large de l’italie, direction la Lybie. Le BBC China contient 5 containers de matériel nucléaire... dont des modèles de centrifugeuses. Le navire, un simple porte-containers, finira sa carrière en s’échouant en... Afrique du Sud, où on le dynamitera. La Lybie avait déjà acheté (en 1997) 220 centrifugeuses, directement à Urenco, le consortium tripartite gérant le site d’Almelo, plus un deuxième lot plus imposant en 2002. Le procédé de la centrifugation prête aujourd’hui encore à caution : les tubes où a lieu la séparation isotopique doivent être extrêmement solides, car dedans la séparation ne peut se faire qu’au-delà de 100 000 tours/minutes, les atomes circulant dedans pratiquement à la vitesse du son. Si bien qu’aujourd’hui, beaucoup d’observateurs doutent de son efficacité réelle : c’est certes le procédé le moins onéreux pour séparer l’U-238 en U-235 fissile. Le Pakistan l’avait choisi comme procédé des pays pauvres pour parvenir à dompter l’atome : Khan avait déclaré en 1974 que pour y arriver, "s’il le faut, nous mangerons de l’herbe ou des feuilles". Mais c’est aussi le moins efficace, et le plus contraignant à mettre en œuvre. Ne pas escompter ramasser quoi que ce soit d’utilisable pour une bombe à moins de 3 000 centrifugeuses en activité, pendant au moins 5 ans minimum d’affilée. On est donc loin de ce qu’on annonce aujourd’hui pour l’Iran.

Colère, donc, en 2003, des Etats-Unis... à l’arraisonnement du BBC China. Musharraf est obligé d’envoyer Abdul Qadeer Khan à résidence, l’enquête ayant démontré son implication dans la vente. Mais sans plus. Georges Tenet, l’ancien directeur de la CIA dira pourtant un jour de Khan qu’il est "un homme au moins aussi dangereux qu’Oussama Ben Laden", et le gouvernement pakistanais est plutôt embarrassé : là-bas, notre homme est vénéré comme un vrai héros national, ayant élevé le pays à un rang inattendu dans le consortium mondial. On peint même son portrait à l’arrière des camions de transport, décorés façon pakistanaise. On comprend mieux l’empressement américain à vouloir contrôler les ogives sur place. Ce qu’on comprend moins, c’est ce qu’ils souhaitent faire avec les armes existantes au Pakistan, à défaut d’empêcher la dissémination technologique.

Ce que nous apprend aujourd’hui l’amiral, c’est que les Etats-Unis ont effectivement dépensé beaucoup d’argent pour contrôler les ogives existantes, mais ont bel et bien failli dans l’empêchement de la dissémination. Pour se rattraper, et sécuriser les têtes existantes, les Etats-Unis ont tout d’abord offert des moyens classiques de protection de sites : hélicoptères sophistiqués et jumelles infra-rouges, plus gadgets idoines dont des brigades canines de surveillance. Mais aussi et surtout un procédé classique remis au goût du jour pour sécuriser le déclenchement des bombes. La part la plus difficile à vendre auprès des militaires pakistanais, persuadés que les Américains se réservaient dans le deal un moyen d’empêcher les explosions s’ils le voulaient. Une crainte justifiée à mon humble avis. L’ancien procédé mettait en œuvre une suite de switchs (boutons) à enfoncer dans un certain ordre, leur mauvais enfoncement bloquant l’accès au déclenchement ou faisant même exploser à l’intérieur de la bombe une mini-charge pour la rendre totalement inutilisable. Aujourd’hui, les switchs sont électroniques. Un procédé faisable à distance très certainement, via un déclenchement par satellite, les bombes étant chacune munie d’un émetteur GPS pour les localiser (un brevet US de janvier 2007 améliore le procédé, qui met en relation le code intégré au départ et l’objectif visé). Du pur James Bond, période Dr No ou Goldfinger. Les extrêmistes islamistes, en tout cas, sont prévenus : l’accès seul au stock de bombes ne suffira pas pour s’en servir efficacement. Si bien qu’aujourd’hui, c’est une certitude, la bombe pakistanaise ne pourra servir... qu’avec l’accord des Américains. Et le code qu’eux seuls doivent détenir quelque part au fond des tiroirs du Pentagone. On comprend mieux aussi, dans ce cas, l’attitude américaine vis-à-vis de l’Iran. L’hégémonie américaine sur les armes nucléaires dans le monde est telle que les Américains ont installé quasi partout leur procédé de contrôle PAL, au nom des accords... sur le désarmement. Le seul pays où la technique n’a pas été vendue, c’est la Chine, Cinton ayant refusé ce transfert de technologie très particulier. Ce qui embarrasse donc les Américains, ce n’est pas la bombe iranienne elle-même. C’est le fait de ne pouvoir empêcher son usage, alors qu’ils peuvent le faire pour les autres (... sauf la France et Israël, qui se sont réservés leur propre procédé de désactivation, les Anglais ayant une autre version semble-t-il) !

Ce que ne dit pas la belle histoire réconfortante racontée par l’amiral Mullen, c’est comment peut-on affirmer à mots couverts aujourd’hui être capable de localiser aussi bien toutes les têtes nucléaires pakistanaises, de savoir même les rendre inertes à distance, et de pas avoir su empêcher 6 ogives américaines de traverser le pays armées à bord d’un B-52. Le 5 septembre 2007, un B-52 décolllant de Minot Air Force Base, Nord Dakota a aterri à Barksdale Air Force Base, en Louisiane, avec 6 missiles de croisière activés dotés de têtes W80-1. Soit au total 30 fois Hiroshima à bord. Tout d’abord, l’armée indique 5 missiles de croisière manquants, puis en découvre un 6e... C’est déjà plus logique, ils sont fixés 3 par 3 à l’extérieur de l’avion ! L’ambiguïté du chiffre donné au départ inquiète : si c’est 5, il en manque une à l’aterrissage... Pour d’autres, l’aterrissage en Louisiane est expliqué par une hypothétique "révolte" d’officiers de l’US Air Force fermement opposés au bombardement de l’Iran. Le 14 septembre qui suit, toute l’USAF est clouée au sol, une procédure très inhabituelle, il est vrai.

Le hic, c’est que ces missiles ont comme moyen d’être mis en action par le fameux logiciel PAL, le même que celui vendu au Pakistan. Le manuel du système décrit ainsi sa mise en œuvre : "A PAL is an electronic (originally electro-mechanical) device that prevents arming the weapon unless the correct codes are inserted into it. Two different codes must be inserted, simultaneously or close together. This is the "two man rule" principle - which requires it to be impossible to arm any nuclear weapon through the actions of a single individual". C’est clair : pour arriver à l’activation, il faut DEUX ordres : celui de l’officier de tir, présent sur la base... et un ordre présidentiel, ou venu d’en haut, transmis à qui de droit. L’activation décisive elle-même est présentée comme un simple code PIN de téléphone, à 6 digits. Elle peut être décidée en vol, à tout instant.

Beaucoup, dans cette affaire, pensent à Dick Cheney, au courant en qualité de vice-président. Dans quel but ces armes ont-elles été activées ? Nul ne le sait à cette heure. On remarque simplement que l’appareil suivait le trajet habituel des B-52 en partance pour le Moyen-Orient, et que l’homme qui n’a de cesse de répéter qu’il faut bombarder l’Iran s’appelle... Dick Cheney. Dr Folamour est tout près de la scène, là. Cheney a souvent évoqué l’usage d’un "smart bomb" contre les installations souterraines irakiennes. Un missile de croisière correspond assez bien à la définition. L’autre possibilité, tout aussi machiavélique, c’est d’utiliser cette bombe sur son propre territoire, façon série TV Jericho. Le Pearl Harbour III parfait (le second étant le WTC !).

Et quand bien même l’homme n’y serait pour rien : ce serait plus grave encore, car ça signifierait que le système n’est pas fiable du tout. Le système vendu aux Pakistanais et présenté comme "universellement sûr" ne l’est peut-être donc pas tant que ça. On comprend quand même pourquoi l’amiral a tenu a rassurer le monde avec cette révélation de dernière minute, censée faire oublier le survol malencontreux du pays. Le hic, c’est qu’il a omis de préciser que la protection était la même pour les deux. Si, pour lui, et les Américains, inquiets de la chute de Musharraf et de son prochain départ, c’est rassurant, pour beaucoup ça n’envisage rien de bon.


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29 réactions à cet article    


  • morice morice 22 novembre 2007 16:44

    Mr Mage, si vous lisez attentivement l’article, vous constaterez que les Etats-Unis sont capables de BLOQUER les 3/4 des bombes mondiales. Libre à vous d’y trouver un liberté... moi, pas. Maintenant, vous comprenez mieux porquoi l’Iran les enquiquine. Ce n’est pas de l’avoir, c’est de pouvoir l’utiliser sans l’autorisation. A noter qu’un article du monde sorti juste après la rédaction de cet article infirme l’idée du PAL pour la bombe iranienne. Si vous relisez attentivement mes sources, il semble qu’il ya aît quelque part erreur de traduction au Monde. Pas moyen de retrouver le texte original sur le site, je chercjhe et vous l’indique.


  • morice morice 22 novembre 2007 17:35

    Désolé de te contredire, mais ils l’ont, et ça vient du même article ( si tu avais cliqué sur « aujourd’hui » t’y serais allé directo) : The aid, buried in secret portions of the federal budget, paid for the training of Pakistani personnel in the United States and the construction of a nuclear security training center in Pakistan, a facility that American officials say is nowhere near completion, even though it was supposed to be in operation this year.

    Tellement pragmatique que Clinton a refusé de vendre la technologie PAL aux chinois. Ça reste flou, mais le PAL est bien implanté au Pakistan. http://www.thenation.com/doc/20050411/scheer0329 extrait : Trying to follow the US policy on the proliferation of nuclear weapons is like watching a three-card monte game on a city street corner. Except the stakes are higher` mes sources sur l’article : http://www.signonsandiego.com/uniontrib/20071118/news_1n18nukes.html


  • Serpico Serpico 23 novembre 2007 14:23

    Arthur Mage : « ceci n’est pas de l’ironie »

    **************

    Vous aviez vraiment besoin de le préciser ?


  • morice morice 22 novembre 2007 18:07

    Je vais finir par croire que tu n’as pas lu l’article, excuse m’en : il ne sert à rien de la détenir si elle est bridée à distance, tu ne sauras pas la faire exploser. C’est ce que démontre pourtant dans le détail cet article ! Pour la énième fois, pour te parodier : laisse-t-on des GPS sur ta Grenade ?


  • morice morice 22 novembre 2007 18:30

    Reviens-en à l’article, STP : le sujet c’est le Pakistan : je ne peux pas traiter de toutes les bombes existantes, j’ai déjà cité leur nombre dans un autre article ici-même. J’ai l’impression que tu n’as lu que le titre, là. Et surtout pas la fin... qui démontre que le système soit n’est pas fiable, soit en a laissé égarer une dans la nature... aux Etats-Unis même. La Corée, on n’est même pas certain que ce soit une explosion nucléaire ce qu’elle avait fait. Quand à l’Iran, dans l’état actuel des choses elle n’en a aucune. Faut s’informer un peu plus avant de balancer des jugements péremptoires. Et ne pas REPETER ce que dit l’administration américaine, qui clame partout que la Corée a la bombe, ce que RIEN ne prouve, ni l’Iran. Moi, vois-tu je crains davantage une bombe aux USA même C’est bizarre, car d’après ce que tu dis sur les USA c’est cela qui devrait te faire plus peur. Or ce n’est pas le cas, c’est l’inverse. Dick Cheney est ton voisin de palier ?

    Bombe pas sûre : http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/6040494.stm http://www.qando.net/details.aspx?Entry=4727 http://depleteduranium.blogspot.com/2006/10/north-korean-fizzle-or-fake.html extrait du dernier : Fake This is highly probable - a military dictatorship like North Korea would have no problem in covertly collecting, burying, and detonating 550 tons of high explosive.


  • Pierrot Pierrot 23 novembre 2007 12:46

    à monsieur Morice,

    vous avez raison, la bombe Coréenne n’est pas une bombe nucléaire mais une bombe chimique en présence de plutonium 239 qui n’a quasiment pas fissionné.

    Bonne journée.


  • Pierrot Pierrot 23 novembre 2007 12:51

    à @ Thierry votre commentaire est stupide et injurieux.

    Si des terroristes dérobaient la bombe pakistanaise (ou USA, GB, Chine, France, Russe, Israël) il n’y aurait aucun risque s’il ne connaissent pas le code (qui serait changé dans ce cas).

    C’est pourtant simple à comprendre.


  • morice morice 23 novembre 2007 13:16

    Mr Jacob devrait arrêter de croire bêtement qu’on fait des bombes comme avec du Play-Dooh. Faire une bombe A ou H n’est pas à la porté du premier mécano venu. On ne crée pas ça dans l’arrière cour d’un garage de banlieue, bon sang !


  • Serpico Serpico 23 novembre 2007 15:51

    Jacob, tu n’es qu’un ignare.

    De tous ceux qui détiennent la bombe, il n’y a qu’un seul qui l’ait utilisée : les USA de merde.

    C’est le monde à l’envers : les asassins se font passer pour des bons samaritains.


  • Proudhon Proudhon 25 novembre 2007 20:20

    J’étais en train de penser la même chose. C’est le monde à l’envers. Ce sont quand même encore les USA qui voulaient la balancée sur le Viet Nam.


  • morice morice 22 novembre 2007 19:25

    JACOB : « Putain t’es gateux ou quoi ? ? ? » je répète une 3 eme fois : tu n’as RIEN lu de cet article et tu insultes celui qui l’a écrit ! Les islamistes, MEME avec la bombe ne pourront pas la FAIRE SAUTER... c’’est le résumé en 3 mots de l’article : tu veux que je fasse PLUS SIMPLE ? DEUX MOTS ? PAS SAUTER ! comme on dit au chien de mon beau père : PAS SAUTER. Compris, or not compris ? D’autre part j’ai aussi un vie de famille et il m’arrive de me nourrir, d’où le retard de réponse.... vous croyez que l’on est 24H/24 DEVANT l’écran ????


    • morice morice 22 novembre 2007 19:27

      l’insulte comme communication, tare du net, décrite aujourd’hui dans le post d’Apathie. On tient un bel exemple là...


    • morice morice 22 novembre 2007 22:31

      Retrouvé l’article du monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-979942@51-895309,0.html Extrait : A ce jour, Washington n’a pas fourni ce système à l’armée pakistanaise, seule maîtresse de son programme nucléaire. >Pour d’autres sources, après négociations, l’armée pakistanaise à accepté, malgré des réticences. ici on a la solution : http://www.armscontrolwonk.com/1709/no-pals-for-paks dans les posts sui suivent : « As a detonation hardware aside, the original Fat Man/Gadget X-Unit component which sent the electrical signal to each of the detonators was patented and is now in the public domain. (Note the long period between the application ands its date of issue ; it was classified during this period-secret patent applications are not granted until they are declassified.) ». Les brevets sont dans le domaine public !


      • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 12:26

        (10 000 ogives environ) pour les US avec cette « junte de néo-con » ça ne vous fait même pas peur....je serais rassuré le jour ou la dernière ignominie sera désarmé,et pas avant.....peut-on vivre avec ce que certain osent dire « l’équilibre de la terreur » il ne peut y avoir d’équilibre avec un arsenal nucléaire,tôt ou tard ,ils s’en serviront,quelque soit le pays.....c’est le désarmement total que l’on doit exiger et rien d’autre,il n’y a aucune exception possible ....ceux qui pensent autrement sont les complices des futurs criminels...


      • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 12:27

        j’oubliais,merci à momo pour cet article documenté et fouillé.. smiley


      • Gaolinn Gaolinn 23 novembre 2007 12:39

        Vous prenez vos rêves et vos phantasme pour la réalité. Un système capable de contrôler les bombes A et H, ce n’est que dans votre esprit que cela existe. D’ailleurs tel que présenté, ce n’est pas un système qui bloque l’explosion mais empêche le départ des missiles. Rien n’interdit de démonter la bombe de son vecteur et de la faire exploser manuellement. Un bombe A, ce n’est rien de plus qu’une sphère d’uranium ou plutonium, avec un noyau vide et entouré d’explosif très puissant. Le but étant de provoquer à l’aide de l’explosif une implosion de la sphère pour atteindre la masse critique au niveau du noyau ce qui conduit à une réaction en chaîne de fission de l’uranium et donc à l’explosion de la bombe A. Une bombe H c’est à peu près la même chose mais on rajoute de l’hydrogène et c’est la chaleur de la fission et la pression de l’explosion induite qui fait explosé l’hydrogène en provoquant sa fusion. Un simple détonateur manuel monté sur une bombe permet de la faire explosé.


        • Pierrot Pierrot 23 novembre 2007 12:41

          à monsieur Morice,

          article intéressant mais un peu sommaire et naïf.

          Quelques inexactitudes dont en autres :

          le Pr Abdul Qadeer Khan est souvent qualifié, à tort, de père de la bombe pakistanaise. Ce qualificatif est souvent repris par l’ensemble des journalistes mal informés ou ignorants.

          Ce projet militaire pakistanais est très ancien et le principal acteur déclenchant a été monsieur le président Bhutto et à titre moindre ses successeurs.

          C’est exact que le Pr Khan a dérobé des plans dans une entreprise d’enrichissement d’uranium 235 aux Pays Bas. Mais si l’institut créé par le Pr Khan a obtenu beaucoup d’argent et de personnel mais sans résultat satisfaisant. Il faut savoir que sur les 6 tests de bombes nucléaires pakistanaises, 1 seule est due à ces travaux et encore c’était la plus ratée avec un rendement de fission très faible : une bombinnette dirait le CANARD ENCHAINE.

          En vérité les bombes pakistanaises ont été fabriquées par un organisme d’état équivalent du CEA pakistanais.

          Bonne journée


          • Serpico Serpico 23 novembre 2007 15:48

            Thierry JACOB :« Tous ces pays qui »tanguent" sont une menace...

            Laisse t’on un enfant jouer avec une grenade ? ? ?"

            **************************

            On ne se gène plus pour dire comment on perçoit les habitants du tiers-monde.

            Cela dit, il faut être complètement abruti pour ne pas savoir qui a le plus tué depuis la 2° guerre mondiale.

            80% des guerres sont le fait des « adultes » occidentaux.

            Ce ne sont pas ces « enfants » qui ont massacré 6 millions de juifs. Ce ne sont pas ces enfants qui ont largué la Bombe atomique sur Nagasaki et Hiroshima. Ce ne sont pas ces enfants qui ont fait le vietnam.

            Etc etc.

            Pauvre crétin.


          • morice morice 23 novembre 2007 14:21

            Marrant : le mec qui dit dix fois « Laisse t’on un enfant jouer avec une grenade ? ? ? » admire un pays qui a plus de 200 millions de pistolets dans les familles. http://politiquesusa.blogspot.com/2005/10/les-armes-aux-usa.html


            • morice morice 23 novembre 2007 18:57

              Je vais vraiment finir par croire que vous ne savez pas lire, Mr Jacob. Ça fait je ne sais combien de fois que je vous dis que vos gamins, et des adultes aussi NE POURRAIENT PAS la faire exploser, cette fameuse bombe. Même en claquant le noyau entre deux charges de TNT. Mais comme vous n’y connaissez rien techniquement parlant, et que vous restez en sus rivé sur vos certitudes de neo-con, à savoir les USA comme sauveur du monde, vous me ressortez depuis le début la même chose. Un enfant d’islamiste comme un militaire de haut rang guatemaltèque n’y arriverait pas plus l’un que l’autre à la faire détonner. J’appelle ça de la surdité orientée : faut que vous arriviez à votre conclusion toute faite, SANS AVOIR LU UNE SEULE LIGNE de ce dossier. On critique à partir de faits ou d’éléments, on ne fait pas des discours dans le vide qui ne sont même pas des jugements. Vous avez décidé que le Pakistan allait devenir islamiste et que ces méchants islamistes allaient détruire le monde. Heureusement, un américain en slip rouge et collant bleu allait nous éviter ça. Permettez-moi de vous dire, Mr Jacob, que votre analyse politique du monde ne dépasse pas celle des Marvels Comics. Quel âge mental, pour lire les BDs du surfer d’argent ? Vous m’avez appelé Pépé j’en suis fort aise. Permettez-moi de vous appeler OUI-OUI. Quatre ans d’âge, et encore... mon gamin ne croit pas déjà qu’on puisse voler sur une planche de surf, lui. Si vous voulez rester américain dans l’âme, et voudriez garder une vraie âme d’enfant, je vous conseille de suivre l’arrivée du Père Noel sur le site officiel du Norad. Les militaires ne sont pas tous des abrutis... http://www.noradsanta.org/ A bientôt, bon Noël sans armes...


              • zamzam 23 novembre 2007 23:00

                @ morice : Vous avez une patience d’ange et la foi des « hussards de la république » avec les « POISONS » qui polluent Agoravox , comme ce P.C.L. de Thierry Jacob .

                Bon courage et bonsoir , Mr morice . Avec quelques autres rédacteurs et de nombreux commentateurs , vous me donnez encore un peu confiance dans l’intelligence de certains de mes concitoyens .

                Post-scriptum : « P.C.L. » = Parfait Crétin Lobotomisé . Vulgaire et mal élevé en plus d’être un bon « FACHOUILLARD ».

                Je n’en suis pas certain , mais le futur a peut-être de l’avenir . Qui sait ? Only God knows . Shalom !


                • morice morice 23 novembre 2007 23:13

                  Merci, c’est gentil, mais parfois,, atteint par la lassitude, je me dis que je collerais bien une smart bombe quelque part chez certains bouchés à l’émeri. Pour voir l’effet que ça fait. Y’a qu’un truc qui me gêne là : le « shalom » final. En tant qu’athée (profond), ça me passe au dessus de la tête, désolé.


                • zamzam 26 novembre 2007 00:46

                  Je prie 50 fois par jour tous les Dieux de l’univers pour que les FOUS,comme Thierry Jacob entre autres,n’aient pas accès aux armes à feu . Même un simple canif devrait leur être interdit.

                  Mille fois d’accord avec « Dégueuloir », toujours pertinent et combatif . RADICAL !

                  Lisez donc Albert Einstein :« Comment je vois le monde » .


                  • zamzam 26 novembre 2007 01:07

                    Thierry Jacob est peut-être un agent de Lucifer ( pas de Luc Ferry ), vu l’image du feu de l’Enfer qu’il a choisi comme symbole , ou totem , pour le représenter .

                    Sa rage hystérique contre morice ne révèle qu’une bestialité HALLUCINANTE , EFFROYABLE , INCURABLE .

                    Aucun animal n’est capable d’une telle férocité , d’une telle HAINE .


                  • morice morice 26 novembre 2007 01:34

                    C’est pas ces injures qui me gênent le plus : c’est son incapacité à LIRE l’article. IL n’est pas le seul : beaucoup pensent encore qu’en précipitant deux noyaux d’uranium l’un contre l’autre avec des explosifs, on obtient une réaction n chaîne. Ils peuvent toujours essayer : ça ne marche pas comme ça. Sinon, vous pensez bien que dans les arrières cours ou on fait des solex ou des mobylettes, y’a belle lurette qu’on serai passé à la bombe H. La première bombe H est de taille conséquente, pas le genre de choses à mettre dans les sacoches du scooter. Bref, on n’a rien lu de l’article, on est resté sur le titre. Enfin ça c’est pour Jacob, qui, visiblement ne sait PAS lire.P’tête pour ça aussi qu’il ne connait rien au monde ni aux personnes qui habitent cette terre. Elevé à a bande dessinée des X-men, quoi : les USA ont des habitants en collant bleu et slip rouge, et ils volent au secours de ces incultes à religion pas comme la sienne (pouah, des « islamistes »). La civilisation à coups de Karcher à neutron ,y’a que ça bon pour notre homme. Pauvre de lui... s’est-il au moins aperçu que toute la planète n’est pas entièrement peuplée de blonds aux yeux bleus ? Peut être qu’il ne sort, pas, ou qu’il n’a pas la télé... et un seul site à voir sur son Internet. Mince faut que ça tombe sur nous...


                  • morice morice 3 décembre 2007 21:48

                    Moi, je dis rien, je constate : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-985457@51-677013,0.html pas de bombe depuis 2003....


                    • E-fred (---.---.101.156) 5 janvier 2008 15:23

                      Cet article est vraiment très complet. J’ai appris beaucoup de chose et les liens vers les autres sites excellents. Moi qui pensait ne jamais trouver de « vraies » infos sur le net. Que Guillaume Dasquié se rassure, tous les journalistes ne font pas que des articles complaisants. Bravo. Bonne et heureuse année 2008.


                      • morice 5 janvier 2008 15:39

                        E-fred, ah et bien voilà qui fait plaisir... vous devriez être ravi, je viens de proposer un autre article sur...l’Afghanistan. Je me permets également de vous soumettre le prolongement de celui que vosu venez de lire, c’est ici. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33733


                      • morice morice 4 février 2008 08:42

                        Confirmation tardive de l’usage des Pals par le Pakistan, pour la sécurisation des têtes nucléaires, inutilisables sans les codes détenus par deux entintés différentes .

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