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Accueil du site > Actualités > Technologies > Livre : La France saura-t-elle résister à la vague de l’électronique (...)

Livre : La France saura-t-elle résister à la vague de l’électronique ?

Aux Etats-Unis, la révolution du livre numérique est en marche. Vous m’accorderez que le monde des lettres n’avait pas connu pareil révolution depuis l’imprimerie de Gutenberg au XVème siècle.

Lundi, le site Amazon, librairie en ligne depuis déjà pas mal de temps, a annoncé dans un communiqué avoir, « sur les trois derniers mois », vendu plus de livres numériques (sur son Kindle) que de livres reliés. « Pour 100 livres reliés vendus, Amazon.com a vendu 143 livres numériques sur le Kindle » est-il précisé. Ces statistiques sont cependant à nuancer. Les ventes de livres reliés non disponibles en version numérique ne sont pas comptabilisées, tout comme les livres électroniques gratuits. De plus, il ne s’agit là que des livres vendus en ligne par Amazon et, numériquement parlant, sur le Kindle uniquement.

Quoi qu’il en soit, l’heure est au questionnement. Le livre numérique est-il une menace pour le livre traditionnel ? Ou un renouveau ?

Des avantages à cette petite révolution, il y en a bien quelques uns. Tout d’abord, les prix des ouvrages sont moins élevés. Ensuite, et surtout, grâce à ces nouveaux outils, les ventes de livres augmentent et de plus en plus de gens se mettent à la lecture, ce qui se perdait progressivement, du moins en France.

Dernièrement, on constate une nette baisse du prix des « liseuses », également appelées « livrel », qui sont simplement les appareils permettant d’accéder à ces livres dématérialisés. Cette baisse est due à l’arrivée de tablettes, comme l’iPad qui est un sérieux concurrent avec une arme de choix : l’AppStore. Cette concurrence entraîne la baisse des prix, et donc une accessibilité encore plus conséquente pour le grand public.

Seulement voilà, des nombreux inconvénients, ou dommages collatéraux, sont à signaler.

La première chose, la plus évidente, est que cette révolution déplait fortement aux plus conservateurs, et il y en a, qui tiennent à leur bons vieux livres, tangibles et réels. L’achat, la lecture et la possession d’un livre est un plaisir, presque sacré, incomparable à celui procuré par des pixels sur un écran. Avec un eBook, aucune bibliothèque personnelle, si ce n’est celle modélisée en 3D sur l’iPad. Et en cas de panne, plus rien ? Présent depuis plus de 5 siècles, le livre imprimé n’aura, je pense, pas de mal à conserver sa clientèle fidèle et dévouée.

De plus, selon une récente étude du Motif, organisme consacré au livre et à l’écrit, l’offre numérique légale représenterait « à peine 10 % de l’ensemble des titres disponibles à la vente papier » en France. L’organisme alerte également le public au sujet du téléchargement illégal. En effet, constatez les effets du piratage sur le monde de la musique et du cinéma, et imaginez la même chose pour le secteur du livre.

Il y a, avec cette révolution commerciale venue droit des Etats-Unis, comme une odeur de mort. La mort de l’édition, la mort des écrivains. La mort du livre.

Certains pressentent une cohabitation pacifique entre le livre papier et le livre électronique. Je ne serais pas aussi optimiste. Mon seul souhait est de voir cette vague s’arrêter aux frontières de la France. Après tout, nos frontières ont bien stoppé le nuage de Tchernobyl !

Notre pays est vanté pour sa particularité. Depuis toujours, parait-il, il y a « l’exception française ». Et Dieu sait à quel point le livre occupe une place immense dans l’histoire de l’hexagone. Pour l’instant, le marché français tient le coup devant l’arrivée du numérique qui ne se ressent que modérément.

Face au géant commercial américain, la France saura-t-elle résister encore et protéger le secteur sacré du livre ? A mon sens, il le faut.


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42 réactions à cet article    


  • Deneb Deneb 21 juillet 2010 10:52

    Pub pour l’abominable Kindle et Amazon qui vous efface les bouquins comme bon lui semble. Pour lire un livre sur l’ecran, je n’ai besoin ni de l’un ni de l’autre.

    Comment cette pub a-t-elle passé la modération ?


    • Jean Lannes Chris Lefebvre 21 juillet 2010 11:07

      Vous en savez pas lire ou je rêve ?
      Dans cet article je dis que les livres électroniques sont la mort du livre et des éditeurs ! Il y a une grosse majorité d’arguments contre les eBook et cette vague qui nous envahi.

      Il y a toujours des gens qui ne lisent pas ou ne savent pas lire et qui viennent apporter leur commentaires stupides !


    • OuVaton OuVaton 21 juillet 2010 11:22

      Les gens qui ne savent pas lire n’ont pas besoin de ebook. La modération est une escroquerie. D’ailleurs, ceux qui ne savent pas écrire n’ont rien à faire ici, qu’ils aillent construire la ligne Maginot qui nous défendra de ces foutues machines à lire.
      La France aux livres français ! Un sujet pour Marine.


    • Deneb Deneb 21 juillet 2010 12:13

      Ce n’est pas une pub ? Rien que de le mentionner, de plus vous mettez la photo. De le fustiger ensuite avec des arguments bidons (style - le livre électronique va tuer la littérature) renforce encore le message.

      « possession d’un livre est un plaisir, presque sacré »
      Qui possède un livre ? Celui qui l’a, tout poussiéreux, dans son armoire, ou celui qui l’a lu et en connait le moindre paragraphe ? Vous êtes un adepte de la possession, mais la possession est un gros leurre. Mais puisque vous accordez autant d’importance à l’emballage, le jour où on boira un coup ensemble, je boirai le contenu et je vous laisse le flacon.

      "En effet, constatez les effets du piratage sur le monde de la musique et du cinéma, et imaginez la même chose pour le secteur du livre."’

      Je souhaite que le livre se porte aussi bien que le cinéme et la musique. Le téléchargement est en réalité une manne du ciel pour ces activités culturelles. Le cinéma et la musique ne se sont jamais porté aussi bien. C’est logique, d’ailleurs. La fréquentation des stades et le popularité du foot a beaucoup augmenté depuis que les gens peuvent regarder les matchs gratuitement à la télé.


    • Jean Lannes Chris Lefebvre 21 juillet 2010 12:17

      Il faut voir. Moi je défend le livre « traditionnel ». C’est mon point de vue et vous n’êtes pas d’accord alors on débat.

      J’aime bien le débat mais j’ai horreur que les gens ne lisent pas l’article et viennent critiquer à côté de la plaque. Là vous me traitez de commercial pour Kindle et ça m’énerve car ça n’était pas du tout mon intention


    • Deneb Deneb 21 juillet 2010 12:49

      Ce n’était peut-être pas votre intention, mais dans les faits on s’intéresse à Kindle dans votre papier. Vu que le Kindle est un non-évènement, une non-nouveauté et qu’il ne peut compter que sur sa notoriété et l’ignorance populaire pour se vendre, oui, vous contribuez à la faire connaitre.


    • Jean Lannes Chris Lefebvre 21 juillet 2010 13:11

      Il fallait bien que j’en parle ! En ce moment, il est, avec l’iPad, la référence en matière d’eBook. Il est donc normal que j’aborde le sujet..


    • skirlet 21 juillet 2010 19:45

      Il y a plein de pub en faveur de Kindle et de Ipad, mais du point de vue technique ce n’est pas une référence. Cybook Opus permet de lire plus de formats que le Kindle, et PocketBook ukrainien a plein de fonctions, pour ne citer que ces deux-là.


    • Yérémiah Yérémiah 22 juillet 2010 07:12

      la mort du livre certainement pas.

      je possède un reader depuis un moment et si j’ai fait cet investissement c’est pas pour lire le dernier roman à la mode ou le dernier écrivain branché... c’est pour ne pas me bousiller les yeux à lire mon écran d’ordinateur. par mon achat donc l’industrie du livre n’a rien perdue.

      croire que tous les lecteurs acheteront 150€-300€ une liseuse pour quelques livres dans l’année alors que le chomage explose c’est un rêve de commercant ça, juste un rêve...


    • pigripi pigripi 21 juillet 2010 11:00

      @auteur

      Bel effort mais article incomplet.

      1-Je ne savais pas ce qu’était le Kindle (votre lien renvoie à la photo de l’objet, sans intérêt ;-() alors je suis allée voir sur Wiki English http://en.wikipedia.org/wiki/Amazon_Kindle
      Et comme le système a été lancée en 2007 aux US, ya du recul....

      2-Vous ne soulignez pas le comportement vis à vis du livre en fonction des générations.
      Je dirai que les jeunes nés à partir des années 80 avaient déjà un ordinateur au berceau et donc un rapport à l’écran spécifique.
      On ne lit pas sur un écran comme on lit sur du papier et la distance avec l’écran n’est pas la même qu’avec le papier, les sensations non plus.
      La vision est sollicitée différemment, c’est un problème parfois pour les gens nés avant 80, pas forcément pour les autres.

      3-Pour les « vieux », le livre est irremplaçable et d’ailleurs, le PDG de Disney l’avait dit spectaculairement dans les années 80 en brandissant un livre hors de sa poche au cours d’une conférence sur les nouvelles images...

      Pour les « jeunes » qui lisent moins mais regardent plus d’images, le livre électronique peut peut être séduisant mais pas forcément incitatif pour la lecture.

      4-Questions techniques
      Est-ce que le problème des batteries est réglé ? Puis-je rester des heures à lire sur mon kindle dans la forêt ou sur une $ile déserte ?
      Et qu’en est-il des reflets en extérieur sur l’écran et de sa lisibilité en plein soleil ? problèmes qu’on n’a pas avec du papier.

      5-Selon sa génération, selon sa culture, selon son genre, on s’intéresse plus au contenu qu’à la technologie ou vice-versa.
      Par ex. les jeunes adorent les effets spéciaux au ciné même si le scenario est débile....Beaucoup de gens sont fous de nouveaux gadgets technologiques qu’ils cherchent à acquérir indépendamment de l’usage qu’ils en feront.

      6-mes conclusions
      Je ne m’aventurerai pas à prédire la disparition du livre au profit de la lecture électronique ni de l’échec du livre électronique face au livre car la révolution des technologies de communication est toute récente et nous n’avons pas de recul sur les comportements des générations qui sont nées dedans.
      De même que l’espérance de vie des générations nées dans le papier laisse entrevoir des années prospères pour le livre.

      La question de fond est celle de la lecture. Les gens lisent-ils plus ou moins qu’avant le livre électronique ?
      Le kindle fait-il lire des gens qui ne lisaient pas avant ?


      • Jean Lannes Chris Lefebvre 21 juillet 2010 11:09

        Oui selon les chiffres, il y a plus de ventes donc plus de gens qui lisent mais bon...

        Merci au moins de m’avoir lu contrairement à certains qui me prennent pour un commercial de chez Kindle. Navrant !


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 juillet 2010 11:43

        Est-ce que le problème des batteries est réglé ? Puis-je rester des heures à lire sur mon kindle dans la forêt ou sur une $ile déserte ?

        Le kindle a une autonomie de 1 à 2 semaines (selon que l’on maintient branché ou pas la connexion 3G), l’ Ipad de 10 heures. Mais le kindle ne supporte pas les ouvrages et revues en couleurs ou possédant des annexes audio et vidéo. N’oublions pas non plus que l’Ipad est aussi un téléviseur, un ordinateur, une console de jeu, une radio (via Internet) et un baladeur numérique...

        Et qu’en est-il des reflets en extérieur sur l’écran et de sa lisibilité en plein soleil ? problèmes qu’on n’a pas avec du papier.

        Le kindle ne pose aucun problème à ce niveau, mais il est inutilisable la nuit sans éclairage externe. Tout comme le livre papier.

        L’ipad est utilisable à tout moment, mais mieux vaut se mettre la tête à l’ombre, et ne pas négliger de nettoyer l’écran avec un chiffon doux pour enlever les traces de doigts...

        Conclusion : si on ne fera que lire, un kindle peut suffire si la couleur n’est pas nécessaire (magazines ou bd par exemple).

        Sinon, un ipad fera aussi bien et prendra moins de place que l’ensemble kindle-ordinateur portable.


      • pingveno 21 juillet 2010 15:04


        On ne lit pas sur un écran comme on lit sur du papier et la distance avec l’écran n’est pas la même qu’avec le papier, les sensations non plus.
        La vision est sollicitée différemment, c’est un problème parfois pour les gens nés avant 80, pas forcément pour les autres.

        Du vrai, du faux.
        D’abord concernant la distance de lecture, ce que vous dites est vrai pour les écrans d’ordinateur, mais aujourd’hui beaucoup utilisent un PDA ou un téléphone portable, et regardent l’écran aussi près, voir plus, que pour un livre.
        Mais vous devez savoir aussi qu’il existe une différence entre l’écran d’une liseuse, comme le Kindle, et un écran d’ordinateur. Une liseuse utilise de l’encre électronique, une technologie qui comme l’encre classique n’émet pas de lumière mais la réfléchit - dans le noir on ne voit rien, mais ça n’agresse pas les yeux même le nez collé à l’écran.

        Est-ce que le problème des batteries est réglé ? Puis-je rester des heures à lire sur mon kindle dans la forêt ou sur une $ile déserte ?

        Oui car à la différence d’un écran réfléchissant, l’encre électronique ne consomme de l’électricité que quand l’image change, donc quand on tourne les pages. L’autonomie de l’appareil se mesure en pages lues, et on dépasse allègrement les milliers, même si vous le laissez allumé pendant trois jours non stop il ne se videra pas tant que vous restez sur la même page.

        Et qu’en est-il des reflets en extérieur sur l’écran et de sa lisibilité en plein soleil ? problèmes qu’on n’a pas avec du papier.

        Même réponse que précédemment : le papier électronique réagit à la lumière de la même façon que le papier. Au contraire d’un iPad par exemple que je ne considère pas comme une liseuse car il a un écran traditionnel.


      • PhilVite PhilVite 21 juillet 2010 11:02

        L’important c’est ce qu’il y a dans la boîte. Pas la boîte.

        Bon, si il y a des collectionneurs de boîtes, c’est bien qu’il y ait des boîtes aussi !  smiley


        • Jean Lannes Chris Lefebvre 21 juillet 2010 11:11

          Oui mais il s’avère que cette boite peut permettre de télécharger ce qu’il y a dedans et en mettre plus d’un sur le carreau, éditeur comme auteur...


        • PhilVite PhilVite 21 juillet 2010 12:50

          Sauf à revenir au moyen-âge, nul n’endiguera le phénomène du téléchargement. Et heureusement.
          Aux acteurs du secteur de s’adapter...ou de disparaître. Cette loi est valable de tout temps.
          S’il disparaissent, d’autres qui sauront faire prendront leur place. Et leur disparition ne signiifera nullement la fin de la création. Il m’arrive même de plus en plus souvent de penser le contraire !


        • pingveno 22 juillet 2010 17:20

          Oui mais il s’avère que cette boite peut permettre de télécharger ce qu’il y a dedans et en mettre plus d’un sur le carreau, éditeur comme auteur...

          Alors interdisons les ordinateurs, ce sont eux et non les liseuses qui permettent le téléchargement (je peux lire sur un ordinateur sans liseuse, même si c’est vrai que c’est moins confortable).
          Et puis pendant qu’on y est, interdisons aussi les photocopieuses.
          Et puis aussi les imprimantes, des fois que certains soient tentés d’user d’un scanner.

          Finalement, interdisons aussi les stylos, des fois que certains soient tentés de recopier à la main les informations qui les intéressent plutôt que d’acheter le livre entier.
          Après il suffira d’interdire la mémoire, des fois que certains soient tentés d’apprendre un livre par coeur au lieu de l’acheter.


        • coral 26 juillet 2010 16:13

          Auteur ? Faut voir.


        • pigripi pigripi 21 juillet 2010 11:03

          @Deneb

          Bonne remarque smiley

          Il n’empêche, je trouve le sujet de la lecture électronique intéressant....


          • pigripi pigripi 21 juillet 2010 11:05

            @PhilVite

            Bien dit smiley


            • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 juillet 2010 11:26

              Je ne vois pas en quoi le livre électronique serait une menace pour le livre, à quelque niveau que ce soit.

              Il faut savoir en premier lieu qu’il y aurait toujours des conservateurs. Quand les caractères mobiles se sont répandus, il y a eu des rétrogrades qui ne juraient que par la recopie et l’enluminure à la main, et qui s’inquiétaient de la corporation des tailleurs de plumes d’oie... Cette critique avait une base plus fondée : la copie à la main permettait de limiter la diffusion des ouvrages pernicieux et critiques envers la religion et le pouvoir royal, chose plus difficile à faire si tout le monde pouvait ouvrir une imprimerie...

              Donc que de grands penseurs se mettent à gémir sur le devenir de la profession d’imprimeur ou d’éditeur, cela ne m’étonne pas...

              Le plaisir de lire sur papier, lui, est tout relatif. Le papier peut être de qualités différentes et celui qui appréciera celui à grains ne sera peut-être pas suivi par son voisin, qui lui préfère un grammage moins prononcé.

              Livre papier ou électronique ont chacun leurs avantages et inconvénients. Le papier n’est d’aucune utilité la nuit quand vos fusibles vous ont laché ou que votre conjoint, par son regard insistant, vous signale qu’il est plus que temps d’éteindre la lumière car lui (ou elle) se lève dès potron-minet... La version électronique est elle assujetie à une batterie qui vous livre un bel écran noir si vous avez eu l’inconscience d’oublier de surveiller sa charge, ou si vous avez oublié d’emporter le chargeur...

              Pour les personnes qui ont des difficultés pour lire, l’électronique, qui permet d’adapter la taille des caractères, est clairement un immense progrès.

              Certes, le modèle économique du secteur va changer, mais est-ce une si mauvaise chose ?

              L’industrie du disque a été victime de piratage massif pour deux raisons :

              - les éditeurs ont longtemps refusé de diffuser la vente de leurs produits en ligne, ce qui a poussé les consommateurs à télécharger illégalement en signe de protestation ( et aussi pour certains, pour ne rien payer...)

              - les maisons d’éditions ne voulaient pas perdre leur poule aux oeufs d’or. L’avènement du CD a obligé le public à renouveler leur collection et les compagnies en ont profité : plus de 20 euros la nouveauté, les compilations vendues plus de 15 euros alors que les frais étaient largement amortis alors que l’album est désormais vendu entre 10 et 15 euros (hors promotions ponctuelles).

              Aujourd’hui, les grosses compagnies sont toujours en place. Elles ont perdu en chiffre d’affaire et en influence car le Net favorise l’émergence de micro-éditeurs mais vu la vague de merdes commerciales qu’elles nous ont sorties ces quinze dernières années, personne n’ira les plaindre de ce régime imposé...

              Les éditeurs français sont en train de faire la même connerie que les industriels du disque au début de l’ Internet : les livres y sont souvent vendus au même prix que l’édition papier ! Alors qu’il n’ont ni frais d’impression, de distribution et de stockage à débourser ! Inutile de dire qu’une arnaque de ce genre ne pousse pas à la légalité !

              Un tel système pousse plus au crime, ou a se contenter des livres du domaine public, qui sont diffusés gratuitement sur le Net : on peut enfin découvrir les grandes oeuvres sans avoir peur d’investir une somme dans un bouquin qui vous tombera peut-être des mains au bout de cinquante pages... Autant j’ai apprécié le Dracula de Bram Stocker, autant le Frankenstein de Mary Shelley m’a emmerdé ! Le Don Quichotte de Cervantès m’ a apporté bien plus de plaisir que la Princesse de Clèves ! Ca m’emmerde de le dire, mais NS a raison sur ce point...

              En fait, selon moi, s’il y a une collection qui risque de morfler, c’est le Livre de Poche...

              Je vois mal le bibliophile jeter ses éditions reliés plein cuir de la Pléiade lors de l’achat d’ un ipad. En revanche, il pourra emporter une version électronique de sa bibliothèque en vacances sans surcharger sa valise des éditions poche bon marché pour préserver ses ouvrages du sable et du soleil...

              Livre et livre électronique peuvent facilement cohabiter. Selon moi, la qualité papier et esthétique devrait en être renforcée de l’arrivée du numérique. Ce ne sera pas un mal d’être enfin débarrassés de ces immondes ouvrages brochés qui perdent leurs pages dès que leur colle commence à se craqueler au bout de trois-cinq ans...

              Après tout, malgré les Cassandre, le cinéma n’a pas tué le théatre, et la télé n’a pas tué le cinéma...


              • Halman Halman 21 juillet 2010 18:27

                Mmarvinbear vous avez parfaitement raison.

                Je continue de dire que ceux qui sont contre le livre électronique ne l’ont jamais vraiment utilisé quotidiennement.

                Au mieux ils en ont tripatouillé un exemplaire de démonstration dans un magasin et en ont fait leur parti pris appuyé par des articles du web.

                Un jour dans le bus, mon voisin lisait Mme Bovary sur un énorme livre broché papier. Et moi à côté je lisais aussi Mme Bovary mais en format ebook sur mon pda.

                Et je peux, si ma vue est fatiguée en fin de semaine, agrandir les caractères, les interlignes et mettre la police en gras.

                Ce qui n’est pas possible pour le livre papier.

                Pas de problème de lecture au soleil malgré ce qu’en disent ceux qui n’ont pas vérifié par eux mêmes.

                J’ai dans mon pda des dizaines de livres classiques, de Saint Exupery à Nietzsche en passant par Platon ou Hugo ou Kafka. Ainsi que des documents pechés sur le web et chargés sur mon pda.

                L’ebook ne tuera pas le livre papier comme le cd rom n’a jamais tué la musique.

                Et puis coté sensation, si certains aiment l’odeur puante des livres papiers neufs...

                Coté ergonomie, c’est certain qu’appuyer sur un bouton pour tourner la page est autrement plus compliqué que de tourner une page papier.
                C’est sur, pour appuyer sur un petit bouton il faut des heures d’entrainement et avoir au moins un niveau ingénieur de la NASA.

                C’est vrai quoi, cliquer sur l’icone ebook, cliquer sur ouvrir, et sur le livre listé mais c’est super compliqué. Certains font plus compliqué en postant sur les forum mais trouvent que l’ebook est ergonomiquement inutilisable.
                Si ce n’est pas du parti pris et de la mauvaise foi...
                Alors ceux qui nous font le coup de l’ergonomie peu utilisable, avant de dire n’importe quoi je leur conseille d’utiliser VRAIMENT un ebook au quotidien avant de répéter les âneries des partis pris.

                Cela fait des années que je suis abonné à des revues scientifiques formats ebooks que je lis tous les mois sur tablette pc.

                Nous n’avons pas attendu l’ipad ni le Kindle pour découvrir les livres électroniques et les journaux électroniques.

                Il y en a qui ont besoin de ce genre de campagnes de pub pour que leurs consciences soient éveillées à ces pratiques technologiques qui existent déjà depuis pas mal d’années.


              • Proudhon Proudhon 21 juillet 2010 20:32

                @Mmarvinbear
                Je suis en grande partie d’accord avec vous. Par contre, comparer Don Quichotte et la Princesse de Clèves, ce n’est pas le même niveau. J’ai lu La Princesse de Clève récemment sur le livre électronique, pour en partie emmerder Sarkozy et de l’autre voir de quoi il en retournait. J’ai quand même aimé le livre, même si c’est très loin du D Quichotte de Cervantes.
                Sarkozy, je lui voit pas lire grand chose àpart « Propaganda » ou « Mein Kampf », mais bon c’est une autre histoire...
                Ce qui est sà»r c’est que j’apprécie le livre électronique. J’ai une liseuse depuis le début de l’année et j’en suis content. En plus, comme j’aime les classiques, c’est fou ce que l’on trouve sur internet.
                Le problème du livre papier c’est la place. J’ai rempli au fil du temps 4 meubles de bibli
                othèque, plus de 600 bouquins, ca prend beaucoup de place. Un autre problème se pose aussi, c’est le jaunissement des livres qui occasionne sur moi des allergies diverses et variées. Eternuement, peau du visage qui gratte et pique etc... Donc pas mal de livres que je ne relisais plus depuis des années. Du coup avec le livre électronique, j’ai commencé àscanner ceux que je voulais relire en priorité. Pas mal de boulot mais après la joie de relire un bouquin que l’on voulait relire depuis longtemps.

                Donc je pense que le livre papier et le livre électronique vont cohabiter de longues années encore.


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 juillet 2010 22:53

                C’est vrai que le vieillissement du livre papier n’est pas un sujet souvent abordé...

                Le problème est que pour répondre à la demande, les livres sont imprimés sur du papier fait à partir de cellulose. C’est un matériaux qui a tendance à se détériorer rapidement : s’il n’est pas traité, il tombe en poussières au bout de 100 ou 150 ans ! Les livres plus anciens n’ont pas ce soucis car leur papier est fait à partir de chiffons, donc de fibres naturelles autres que le bois. Plus solide et durable, mais aussi bien plus cher a produire...

                L’entretien des ouvrages faits à partir du XVIIIè siècle est un des plus gros postes de dépense des bibliothèques.

                Sans compter le problème que posent les livres brochés et non reliés : j’ai des poches vieux de 15 ans dont les pages partent une à une, la colle ayant été mal appliquée ou s’étant désagrégée...


              • wesson wesson 21 juillet 2010 12:16

                Bonjour l’auteur,
                Allez, on en remets une couche, comme à chaque fois que l’on nous promet la révolution du livre par l’électronique ....

                Alors un livre c’est quoi ? Du papier tiré du bois et de l’encre. Que du renouvelable quoi. L’énergie pour le produire est relativement minime, et sa consommation est nulle. Son élimination / recyclage est très peu polluant et ne comporte aucune difficulté. Sa robustesse est incomparable (on peut le laisser tomber, le jeter, s’asseoir dessus, ...). Au point de vue ergonomie, un livre se lit du plein soleil à une demi-pénombre, on peut accéder très rapidement à une page donnée, même sans vraiment en connaitre son No, et le feuilletage est également très rapide. Et pour finir, on ne peut vous empêcher de prêter votre livre à autant de personnes que vous le souhaitez, ou de le relire au bout de 20 ans - il n’expire pas.

                En comparaison un livrel est cher, bourré d’électronique - ce qui fait qu’il ne peut être produit compétitivement que dans les usines d’Asie - polluant pour l’élimination, fragile - impossible de l’amener à la plage ou de le mouiller - consommera de l’énergie et des batteries pendant toute sa durée de vie, et est lourd. Pour l’ergonomie on ne peut pas vraiment feuilleter - l’accès rapide à une page donné présuppose en pratique que l’on en connaisse le No, et suivant les modèles il vous faudra une bonne minute pour que l’appareil ne consente à démarrer, et quelques secondes pour tourner chaque page (insupportable !!!).

                Alors c’est dire, sans même évoquer toutes les restrictions venant de la gestion des droits d’accès et de leur révocation (qui permet à l’éditeur d’effacer son livre de votre appareil sans avoir à vous demander votre avis), si ces livrel sont dès le départ des objets qui se révèlent in fine inadapté à la lecture d’un roman.

                Évidemment, Amazon qui est parti prenante dans ce nouveau gadget couteux, et qui essaie de l’imposer depuis des années maintenant, aura tout intérêt à communiquer sur le « succès » de ce truc, y compris pourquoi pas à l’aide de chiffres bidonnés - qui peut les vérifier de manière critique ?

                Achetant quasi systématiquement tous les gadgets technologiques récents, et étant également amateur de lecture, j’ai quelques heures de comparaisons pratique, et il n’y a vraiment pas photo en faveur du livre papier. Ce n’est pas une question d’amour du passé ou d’un antan merveilleux, c’est une question de facilité d’utilisation. Même les efforts d’Apple en matière d’ergonomie ne mettent pas son ipad au niveau de la souplesse et de la disponibilité d’un livre papier. Ces nouveaux livrel n’ont tout simplement pas la valeur ajouté qui est nécessaire à leur adoption massive.


                • Jean Lannes Chris Lefebvre 21 juillet 2010 12:21

                  Vous avez raison. Je défend le livre papier pour ce que vous venez de dire mais aussi pour ce que vous appelez « un antan merveilleux ».

                  Merci d’avoir apporté votre commentaire enrichissant (et pas bête et méchant) ;)


                • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 juillet 2010 14:13

                  "et suivant les modèles il vous faudra une bonne minute pour que l’appareil ne consente à démarrer, et quelques secondes pour tourner chaque page (insupportable !!!)." : faut prendre un ipad alors... Le livre est ouvert en moins de dix secondes et la page est tournée instantanément... En plus, tu peux lire dans le noir...


                • wesson wesson 21 juillet 2010 17:38

                  bonjour mmarvinbear,

                  « faut prendre un ipad alors... »

                  encore un qui a pas tout lu de ce que j’ai écrit ...

                  "Le livre est ouvert en moins de dix secondes« 

                  si l’ipad est en veille ... par contre si on démarre l’Ipad depuis le début, ça prends + de temps.

                   »et la page est tournée instantanément...« 

                  la page. mais essaie de sauter une cinquantaine de page avec un ipad, et avec un livre, et je prends le chrono ...

                   »En plus, tu peux lire dans le noir..."

                  ça c’est peut-être le pire argument de tous. Je ne connais personne qui lit ou fait de l’ordi dans l’obscurité totale. En pratique il te faut toujours une petite lumière, ne serait-ce que pour l’ambiance.

                  Il faut quand même mettre un peu d’analyse là dessous. Le contenu des livres, cad les récits, les romans, les histoires, c’est fabriqué pour un support LIVRE, et plus précisément d’ailleurs sous forme CODEX, tout simplement parce que ce support qui existe en gros depuis le 15éme siècle est tout simplement le meilleur support pour l’écriture, et que rien d’autre ne s’est révélé meilleur que ce support là. Encore une fois, pour qu’un marché puisse se créer, il faut un intérêt à adopter la nouvelle solution comparé à l’ancienne. Et là, le compte n’y est pas, et n’y sera pas tant qu’il n’existera pas de contenu SPÉCIFIQUE à la tablette, et qui ne saurait être mis sur un autre support. Faute de quoi les Ipad pour lire et autres livrel ne resteront que des gadgets au succès d’estime, mais qui ne seront in fine pas massivement adoptés.


                • pingveno 21 juillet 2010 18:01

                  Alors un livre c’est quoi ? Du papier tiré du bois et de l’encre. Que du renouvelable quoi. L’énergie pour le produire est relativement minime, et sa consommation est nulle. Son élimination / recyclage est très peu polluant et ne comporte aucune difficulté.

                  Renouvelable, le papier ? Apparamment l’amazonie est d’accord avec vous...
                  Mais bien sûr vous n’achetez que des livres imprimés sur du papier recyclé, alors...

                  Alors c’est dire, sans même évoquer toutes les restrictions venant de la gestion des droits d’accès et de leur révocation (qui permet à l’éditeur d’effacer son livre de votre appareil sans avoir à vous demander votre avis)

                  Sur ce point je vous rejoins, moi aussi ça me fait chier de voir des DRM et des formats propriétaires.

                  Même les efforts d’Apple en matière d’ergonomie ne mettent pas son ipad au niveau de la souplesse et de la disponibilité d’un livre papier.

                  Je crois qu’il n’y a guère que les admirateurs d’Apple pour croire que l’iPad est une liseuse.
                  Avez-vous essayé les modèles à encre électronique ?


                • Halman Halman 21 juillet 2010 18:08

                  Wesson, c’est toujours la même chose.

                  Vous utiliseriez un ebook quotidiennement vous ne diriez jamais ça.

                  Il suffit juste d’un peu d’habitude, de quelques heures ou minutes de pratique pour savoir trouver une page du premier coup sur un ebook.

                  Vous dites que achetant systématiquement des gadgets récents il n’y a pas photo en faveur du livre papier.

                  Je ne vous crois pas.

                  Vous l’auriez fait vous auriez téléchargé tous vos livres préférés en format electronique dans un pda et vous ne pourriez vous en séparer.


                • coral 26 juillet 2010 16:23

                  Quelle était la liseuse ? Important de savoir la qualité de la liseuse. Je connais des livres-papier illisible moi aussi. Je viens de finir « Marcel Proust » de Jean-Yves Tadié. 1,375 g... Bonjour, les crampes. Je rêvais d’un e-book version 2020, léger comme une feuille, autonome (énergie solaire), plus lisible que ce p... de livre-papier que j’avais du mal à ouvrir complètement ! 


                • Catherine Segurane Catherine Segurane 21 juillet 2010 14:07

                  Les gémissements des professionnels qui voient fondre leur gateau me laissent de marbre.

                  Je compare avec la musique.

                  On n’arrêtait pas de nous dire que la diffusion de musique sur le net allait tuer les artistes et la créativité.

                  Or, c’est tout le contraire qui s’est produit.

                  Certes, de gros pseudo-artistes qui occupaient tout l’espace ont perdu leur rente, mais tous les autres ont été libérés (quoique probablement pas pourvus de rente).

                  C’est fou la créativité qui se déploie sur Youtube, les nouveau musiciens et chanteurs que l’in peut écouter, les vieilles chansons que l’on peut ré-écouter ... toute une vie qui revient.

                  Et gratos.

                  Et légalement, car écouter de la musique sur Youtube de necessite aucun téléchargement.

                  Bien sur, le son est un peu casserolesque ...


                  • pingveno 21 juillet 2010 15:25

                    Article intéressant... dans le sens qu’il me permet d’exprimer mon désaccord.

                    Tout d’abord vous dites à juste titre que les appareils de lecture s’appellent des liseuses... pour ensuite consacrer tout l’article au seul Kindle, qui est loin d’être représentatif de ce qui se fait de mieux sur le marché. Je ne recommanderai certainement pas ce modèle, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai plus loin.

                    Des avantages à cette petite révolution, il y en a bien quelques uns. Tout d’abord, les prix des ouvrages sont moins élevés

                    Hélas la différence de prix actuellement pratiquée n’est guère incitative : un peu moins de 30% à la FNAC par exemple. L’avantage du livre électronique est ailleurs : dans l’encombrement, et sur le long terme, une économie non négligeable de papier à l’heure où la surexploitation des forêts va en faire un produit de luxe.

                    Cette concurrence entraîne la baisse des prix, et donc une accessibilité encore plus conséquente pour le grand public.

                    Le vrai problème est que justement, cette concurrence n’existe pas : en achetant un Kindle vous ne pouvez lire que les livres vendus par Amazon, tout comme l’iPad vous cantonne à la bibliothèque d’Apple. Ces deux sociétés sont en train de discréditer le livre électronique en appliquant des techniques à la Microsoft : lier le contenant et le contenu.
                    Pourtant Sony a su se relever de cette erreur : la branche « éditeur de livres » et la branche « technologies » n’ayant pas réussi à s’entendre sur un format commun à la société, Sony propose aujourd’hui une liseuse tout ce qu’il y a de plus standard. Le secret : Adobe, concepteur du PDF, a proposé un format standard ePub, ouvert à la concurrence. On trouve maintenant des ePub gratuits et payants sur de nombreux sites internet, on n’est pas lié à une marque. Et pour les lire, vous pouvez outre chez Sony, acheter par exemple un Cybook Opus produit par une société française. Alors saura-t-on résister au géant américain ?

                    Avec un eBook, aucune bibliothèque personnelle, si ce n’est celle modélisée en 3D sur l’iPad. Et en cas de panne, plus rien ? Présent depuis plus de 5 siècles, le livre imprimé n’aura, je pense, pas de mal à conserver sa clientèle fidèle et dévouée.

                    En cas de panne ? Je suppose que vos livres papier, vous les photocopiez avant de les lire de peur de les abîmer en tournant les pages trop vite ?
                    Un livre électronique se recopie à l’infini pour un coût nul. En cas de panne de l’appareil, j’espère que vous aurez une copie sur CD pour le remettre sur le modèle de remplacement proposé par le constructeur.
                    Quant à la bibliothèque, question place il n’y a pas photo : sur une carte mémoire de la taille d’un timbre poste, je peux disposer d’autant de livres que dans la bibliothèque d’Alexandrie... et encore c’est pessimiste.


                    • Mmarvinbear Mmarvinbear 21 juillet 2010 22:57

                      En fait, l’Ipad lit aussi le format ePub...

                      Et Ibook n’est pas la seule application pour pouvoir télécharger et lire des livres.

                      Sauf à l’achat, ou il faut passer par ce magasin...


                    • Kalki Kalki 21 juillet 2010 16:28

                      Résumé de l’article : conservateur veut conserver : opinion de l’auteur eux raisons

                      Tout change , nous avec : cela fait 50 ans que les gens passent plus de temps devant un écran que sur un livre ... et cela 15 ans que l’on écrit et lit sur internet : le média change

                      Le livre , les phrasés du passé : n’auront été qu’un caquètement du passé :
                      Souvent trop linéaire, et univoque

                      Nous sommes ce que nous utilisons : nous sommes notre envirronement et notre technique


                      • Jean-paul 21 juillet 2010 19:32

                        @l’auteur
                        Je n’imprime pas votre article sur du papier pour le lire ensuite .
                        A l’aeroport emportez 5 livres dans vos valises pour vos vacances ( ca pese et ca prend de la place )


                        • skirlet 21 juillet 2010 19:33

                          C’est marrant : les Occidentaux s’imaginent que seuls les États-Unis sont un centre d’innovations smiley En Russie, Ukraine et autres pays de l’ex-URSS, les gens lisent les livres électroniques depuis plus de 15 ans - sur les ordinateurs, les organiseurs de poche (Palm et semblables), et actuellement sur les liseuses électroniques. Et, contrairement à la vision hyper pessimiste de l’auteur de cet article, l’édition et les livres papier sont vivants et se portent bien.

                          De plus, l’article est bien trop court, ce n’est pas une analyse, mais juste une peur exprimée. L’encre électronique est une grande avancée, le confort pour les yeux existe bel et bien (à la différence de l’écran rétro-éclairé classique de l’ordinateur et des tablettes tactiles), le gain de place et la sauvegarde des forêts ne sont pas une mauvaise chose non plus...

                          Ce que je trouve triste, c’est l’attitude des éditeurs français : sans parler de leur plainte ridicule contre Google qui a mis en ligne des extraits (!) des livres se trouvant dans le domaine public (!), ils sont décidés de ne pas faire baisser le prix d’un livre électronique (alias livrel) plus de 20% par rapport à l’édition papier... tandis qu’un livrel coûte bien moins cher à le produire.

                          Les flops de l’article :

                          L’achat, la lecture et la possession d’un livre est un plaisir, presque sacré, incomparable à celui procuré par des pixels sur un écran.

                          Testez l’encre électronique, c’est sympa smiley Osériez-vous prétendre que la lecture sur l’écran ne procure pas de plaisir ? Si oui, vous avez tout faux.

                          Avec un eBook, aucune bibliothèque personnelle, si ce n’est celle modélisée en 3D sur l’iPad.

                          3D ? Pour lire un livre ?.. Et obligatoirement sur Ipad ? Auteur, sortez de votre bulle smiley

                          En effet, constatez les effets du piratage sur le monde de la musique et du cinéma, et imaginez la même chose pour le secteur du livre.

                          Il y a des études qui prouvent que le partage (et non le piratage - quel mot hypocrite !) fait relancer les ventes. Les ayants-droit ont gagné un fric fou, mais ça ne les empêche pas de pleurer sur leur sort... À l’apparition des cassettes vidéo, il y avait les mêmes pleurnicheries sur la mort supposée de la culture - c’est avéré faux. Et les salles ont enregistré le nombre d’entrées record en 2009.

                          Certains pressentent une cohabitation pacifique entre le livre papier et le livre électronique.

                          Cf. plus haut. Il y a les pays où cette cohabitation existe depuis longtemps.

                          Depuis toujours, parait-il, il y a « l’exception française ».

                          Actuellement, cette exception française empêche la culture française d’être disponible en ligne, et au peuple - d’y accéder. La culture n’est vivante que si elle appartient au peuple, mais pas quand elle reste enfermée quelque part.

                          Et Dieu sait à quel point le livre occupe une place immense dans l’histoire de l’hexagone.

                          Dieu - peut-être. Encore faut-il que les humains le sachent également. Il y a des millions de livres en russe consultables en ligne ; les livres français font en comparaison pâle figure du point de vue leur nombre et leur accessibilité sur la Toile...


                          • Hige Hige 21 juillet 2010 21:14

                            Etant un « fétichiste » du livre, je déteste lire sur un support dématérialisé, le livre a de cela merveilleux qu’il est un objet mobile, que l’on emporte partout, dans une poche, dans un sac etc... Les versions numériques n’ont pas cette magie là et ne remplaceront jamais le support physique qu’est le papier, l’odeur de l’encre.
                            De plus, vous voyez ça d’un point de vue « occidental », vous croyez que l’ipad et toutes ces merdes hightech ne servant à rien sont disponibles pour 6 milliards d’humains, bien sûr que non et c’est tant mieux.
                            Une dernière chose, sans tomber dans les thèses conspirationnistes stupides, j’ai pu lire plusieurs articles sur le supposé pouvoir d’Obama « d’éteindre » le net en appuyant sur un simple bouton, on fera quoi si cela s’avère technologiquement possible, plus le droit à la lecture ?


                            • skirlet 21 juillet 2010 21:36

                              Les versions numériques n’ont pas cette magie

                              Façon de voir. Elles ont une magie bien à elles smiley

                              De plus, vous voyez ça d’un point de vue « occidental », vous croyez que l’ipad et toutes ces merdes hightech ne servant à rien sont disponibles pour 6 milliards d’humains, bien sûr que non et c’est tant mieux.

                              J’aime pas les gros mots... Voir plus haut mon point de vue de non-Occidentale. E si vous pensez que les livres papier sont accessibles à tous les humains, vous vous trompez.

                              j’ai pu lire plusieurs articles sur le supposé pouvoir d’Obama « d’éteindre » le net en appuyant sur un simple bouton, on fera quoi si cela s’avère technologiquement possible, plus le droit à la lecture ?

                              Ben tiens, encore des histoires sur « l’homme le plus puissant du monde » smiley

                              Le stockage, vous connaissez ? Pour lire vos propres archives, nul besoin de la Toile smiley

                              Et les bibliothèques, c’est pas mal non plus.


                            • Geneste 21 juillet 2010 21:15

                              Pas vraiment d’accord avec vous. Le livre électronique gratuit va permettre la diffusion gratuite des anciens ouvrages qui n’ont plus de droits d’auteurs. Cela va contribuer à diffuser, a priori, une meilleure culture qui favorisera potentiellement les meilleurs textes alors qu’aujourd’hui cela est fait par une forme de Nomenklatura du conformisme.


                              • Micromégas 21 juillet 2010 22:41

                                Je ne pense pas que le livre électronique soit la mort de l’écrivain, au contraire puisqu’il lui permet de se faire connaître plus facilement puisque gratuitement.
                                Moi, par exemple, je publie mes livres en téléchargement gratuit et je commence à me faire connaître alors qu’il n’y a pas de raison que les gens paient pour mes livres sans me connaître. Par contre, si mes livres leur plaisent, ils pourront se procurer les versions papier qui sont, elles, forcément payantes.

                                Le livre numérique, c’est plus d’indépendance pour l’écrivain qui peut se passer des imprimeurs et des éditeurs qui ne sont parfois que des imprimeurs qui prennent une plus grosse marge !!

                                Quant au plaisir de conserver un livre papier dans sa bibliothèque, ce n’est valable, à mon avis que pour certaines oeuvres fétiches car j’ai remarqué que la revente de livres d’occasion se porte plutôt bien !!


                                • ZJP ZJP 3 août 2010 01:11

                                  Bonjour,

                                   

                                  Curieux cette tendance à toujours (ou presque) opposer la technologie au traditionnel. Le traditionnel étant toujours paré des atours beaux et noble : Le Livre, son touché, ces valeurs, véhicule de chef -d’œuvres etc etc…

                                  Ne vous en déplaise, mes 3500s PDFs techniques et divers qui « encombrent » mes disques durs seraient à l’aise sur une « liseuse » ce qui en  faciliterai la consultation journalière d’une douzaine d’entre eux. Il existe des cas ou le Livre est…disons moins…pratique ;)

                                  Pas besoin de révolution ici, ni même d’un marché achalandé et renouvelé. Le gain dans mon cas est immédiat et ne dépend pas du bon vouloir des éditeurs. Marché de niche ? Ouais. Peut être. Parlez-en aux avocats ou aux autres professions qui brassent des tonnes de papiers documentaires.

                                   

                                  JP

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