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Pour des forages géothermiques au lieu des forages pétroliers !

En 1911 les Italiens démarraient la première centrale géothermique a Valle des Diavolo. Depuis lors, pas grand chose si on compare avec l’évolution des autres technologies de production d’énergie. Pourtant le noyau terrestre et ses 6 000°C résultant de la désintégration d’éléments radioactifs réchauffe le manteau et une partie de l’écorce terrestre, et peut tout à fait se capter à grande échelle par des installations de géothermieprofonde à haute température.

Selon Craig Dunn de la société Borealis GeoPower, le premier % de l’épaisseur de notre planète recèle en chaleur de quoi alimenter une civilisation comme la nôtre pendant 6 milliards d’années. Pourtant la géothermie ne compte encore que pour 0,3% environ de la production d’énergie électrique globale.

Un projet profond existe en France depuis la fin des années 80, le projet Enhanced Geothermal System de Soultz-Sous-Forêts (EGS Soultz pour les intimes). Un double puits de 5000 mètres de fond permet de de faire circuler de l’eau entre la surface et la roche profonde naturellement chauffée à 200°C. La vapeur ainsi générée permet de générer 1,5 MW, suiffant pour un village 1 500 habitants (selon ce blog). Le projet prévoit de passer à une installation de 25 MW. Cette vidéo présente le principe :

Techniquement, l’exercice de forage est difficile et il faut choisir des zones propices. La carte ci-jointe présente les zones géothermiques en Europe. En ce qui concerne la France, la partie Est n’est pas mal lotie avec une région particulièrement propice en PACA et Massif Central. Le record de forage actuel est détenu par les Russes avec un puits de 12 km sous la péninsule de Kola. Dans tous les cas, on ne sait jamais si on va tomber sur un “gisement” exploitable avant d’avoir foré, ce qui coûte cher : des millions d’euros pour forer un puits plusieurs kilomètres, et il faut au moins 5 puits par zone pour garantir son exploitabilité. Il faut également prendre en compte l’ensembles de problèmes associés à cette technologie : traversée de la nappe phréatique, micro-tremblements de terre associés à la contraction des roches chaudes (dont une partie des calories est prélevée par le processus de génération d’énergie).

Début juin se tenait au Canada la rencontre Equinox Summit:Energy 2030. La présentation PDF du communiqué final est disponible ici. Les experts prévoient que la géothermie, toutes technologies confondues, comptera pour 10% de la production électrique de base d’ici 2030, à condition d’investir un milliard de dollars dans dix à vingt projets dans les quelques années à venir.

Au vu de la situation de plus en plus alarmante de l’état du parc nucléaire (sans même parler de Fukushima) et des risques liés au forages pétroliers profond (n’oublions pas BP et le Golfe du Mexique), est-il permit d’espérer que les pouvoirs publics, s’il en reste encore des éléments non corrompus par les intérêts particuliers que l’on sait, adressent sérieusement la question de la génération géothermique de base ?


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49 réactions à cet article    


  • je-fe je-fe 25 juin 2011 10:53

    J’ai appris avec plaisir que Genève mise sur cette énergie : lien


    • joletaxi 25 juin 2011 11:57

      « Au vu de la situation de plus en plus alarmante de l’état du parc nucléaire (sans même parler de Fukushima) et des risques liés au forages pétroliers profond (n’oublions pas BP et le Golfe du Mexique), est-il permit d’espérer que les pouvoirs publics, s’il en reste encore des éléments non corrompus par les intérêts particuliers que l’on sait, adressent sérieusement la question de la génération géothermique de base ? »


      Faut que je me tienne au courant du monde.Je ne savais pas que la californie,champion et précurseur de l’exploitation géothermique était un « paradis » socialiste.J’avais cru comprendre que c’était l’antre du capitalisme destructeur ?
      Une fois de plus nos amis « écolos » ,« inventeurs » insatiables découvrent une vieille technique,qui a ses limites, techniques et économiques.Oups, économique, voilà bien une notion qui n’a rien à faire dans un débat avec les écolos.
      Et cette technique a ses inconvénients, par exemple les forages à Bale ont du être arrêtés et toute une petite ville de Westphalie est menacée d’effondrement.
      Qui plus est, ces forages ne sont exploitables ,du moins économiquement pour l’électricité,que près de failles géologiques.la controverse grandit aux USA, car cela pourrait tout aussi bien initier le big one.
      Tiens, par curiosité, les eaux qui remontent sont-elles traitées avant réinjection, et les déchets ne sont-ils pas radio actifs( ce que l’on reproche aux forages des shalegaz) ?
      Toute les industries sont potentiellement dangereuses.Ce matin,2 ouvriers sont morts dans une fonderie, et d’autres sont gravement blessés.Combien de morts à Fuku, et Fort Calhoun ?

      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 juin 2011 18:58

        @ Joietaxi


        La géothermie n’est pas sans risque, en effet. Une rumeur persistante veut que les épanchements de pétrole qui ont fait tant de dégats à Deepwater n’aient été qu’un dommage collatéral résultant de la percée d’une cheminée vers une poche de magma dont on aurait grossièrement sous-évalué la pression. Une infime partie du magma terrestre jaillissant de façon incontrôlable suffirait a recouvrir toute la surface du globe d’une couche de matière ignée. L’apocalypse dans sa vision la plus dantesque. Il faudrait savoir vraiment ce qu’on fait avant de percer la très mince pellicule qui nous sépare de l’enfer.


        PJCA

      • LE CARDINAL 25 juin 2011 12:29

        Il est certain que la question de l’énergie renouvelable doit être posée.
        un partenariat entre tous les niveaux ( état-régions-départ-agglos) pour développer propre est nécessaire sans oublier les incitations fiscales pour les particuliers


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 juin 2011 12:57

          Bonjour,

          pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

          La géothermie, c’est local, alors ça fait pas marcher le complexe industriel esclavagiste payé par la masse. En haut lieu, ils trouvent bien plus rentable de se fier eau mode russe avec accord des parties pour lui raffler son gaz exploité par moins vingt degrés par des petites mains payes en alcool ravageur.

          En haut lieu, ils trouvent bien plus rentable de se fier aux forages gaz de schiste ultra polluant et faisant appel à ces intermédiaires trop content de fourguer les derniers stocks de gaz moutarde ou d’agent orange zyclon B ou pire encore, puis ventiler la production à l’autre bout du pays et redistribuer ensuite au client particulier qui payera la note salée...

          Pendant ce temps là, les anciens forges épuisés, ne surtout pas les réutiliser pour autre chose dee plus malin, genre géothermie locale...

          j’vous le dit : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?ptt pasqu’on a trouvé les gogos qui payent... ???


          • zelectron zelectron 25 juin 2011 15:19

            Dans le bassin d’Alès par exemple il y a au moins une douzaine de sites !!! En revanche il faut interdire à EDF de s’approprier une fois de plus tout et ne rien laisser aux autres, sinon il n’y aura jamais de vrai concurrence sauf de façade...


          • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 25 juin 2011 15:14

            Merci Calmos pour ces informations ! Rien ne vaut le vécu.


          • easy easy 26 juin 2011 11:25

            Ah, bin c’est notre ami Calmos qui va pouvoir répondre à des questions que je me pose !

            (Oui le Blanc-Mesnil, qui est abandonné. Mais non loin de là, devant la cité du Galion d’Aulnay sous Bois, sur un large entre deux voies, il y a un bazar géothermique qui a fonctionné, qui a probablement subi les déboires de corrosion et qui est peut-être également arrété)

            Comment fait-on pour conduire un forage droit ou pour lui faire changer de direction ?
            Y parvient-on en modifiant un aspect ou réglage du trépan au moment où l’on doit braquer ou peut-on braquer sans le remonter (étant entendu que de toutes manières on doit souvent remonter un trépan, histoire de le remplacer n’est-ce pas ?)

            Quand on braque, est-ce qu’on change de modèle de tubage (pour un plus souple) ?

            Quand on a fait ce qu’il faut pour changer de direction, comment sait-on de combien on a réellement tourné ?

            Serait-il possible de tourner d’abord à D puis à G, de creuser un puits en S , en hélice...


            Quand on passe horizontal ou quasiment et qu’on pompe la nappe du concurrent voisin (dans le cas du pétrole) peut-il s’en rendre compte autrement que par la seule diminution de rendement de son bloc ? Peut-il détecter ce siphonnage malhonnête avec des séismographes ?

            Est-il concevable que deux concurrents se siphonnent, se volent mutuellement ?


            Est-ce que de tous temps, même au début du forage pétrolier, les tubes étaient creux avec forcément injection d’eau débouchant donc dans la gueule du trépan ?


            Les tubes sont emboîtés-vissés les uns sur les autres. Le filetage est conique il me semble. Le filet est triangulaire isocèle. Est-ce que de nos jours, c’est toujours le seul mode de connexion des tubes entre eux ? Sans aucun clavetage suplémentaire ? Mais alors, si pour X raison, on coinçait un trépan et qu’on aurait avantage à faire tourner le forage en sens inverse le temps de le dégager la tête de son blocage, on dévisserait l’assemblage des tubes, on en perdrait et ce serait fort dommage ?

            Les tubes sont cylindriques et lisses. Comment le plateau d’entraînement parvient-il à les forcer à tourner, par quel type de pinçage tournant ?

            Dans un forage, il y a systématiquement de l’eau injectée par le haut du tubage donc, une remontée de boue autour de ce tubage, au niveau du sol. Comment fait-on pour canaliser cette boue et éviter de se retrouver dans un bourbier ?


            Lors d’un forage pétrolier, on injecte donc de la flotte (même en plein désert ?). Quand le trépan parvient dans la roche éponge à pétrole, est-ce qu’on estime que ça suffit ou est-ce qu’on continue systématiquement de percer quand même quelques mètres de plus, histoire de se placer dans le coeur de l’éponge ?


            Le pétrole qui remonte le long des tubes, lèche la paroi rocheuse du forage et parvient en surface très boueux non ? Est-ce qu’une fois le tubage remonté pour récupérer le matos et laisser le pétrole jaillir du puits bien libéré d’obstacles, on remet en place une autre sorte de tubage à vocation de propreté ?




            Pour revenir à la géothermie.

            Quand l’usine à gaz fonctionne, est-ce qu’il y a forcément une sorte de tube en place dans le puits (quel diamètre ?) ou est-ce que le puits est vide de tout matériel et la flotte (injectée froide dans un puits, récupérée chaude dans l’autre) circule à nu des parois tant en secteur vertical qu’en secteur horizontal, (auquel cas on se retrouverait avec une eau chaude boueuse)

            Si les deux puits sont tubés pendant le fonctionnement de l’usine, il n’y a tout de même pas de jonction entre eux à leur extrêmité basse. Il y a entre ces extrêmités un espace de roche (forcément poreuse à l’eau) de 10 ou 30 m. Donc même si les 2 puits restent tubés, il se crée des boues entre eux et l’eau chaude qu’on récupère est boueuse, non ?

            Toute boue rocheuse comprenant des particules de roche abrasives (par exemple du quartz) cette boue érode les tubes, pompes et échangeurs. On la filtre ?

            Est-ce que la corrosion dont on parle c’est vraiment de la corrosion (chimique) ou est-ce aussi de l’érosion-abrasion ?

            Si c’est la corrosion (Acide ? Soufre ?) qui nous bouffe notre matériel, est-ce qu’on peut la réduire en réalisant toute la tuyauterie en inox ?


            Puisque c’est soit une corrosion soit une abrasion soit les deux à la fois qui nous esquinte notre matériel, ne peut-on essayer de réaliser un circuit fermé même en bas ? Si l’entre-deux-tubes n’était plus la roche poreuse mais un tubage très long, vertical ou horizontal, faisant office d’échangeur, on aurait un échange sans doute plus médiocre, une décrue sans doute plus rapide des T° car la ponction serait trop localisée, mais on aurait un matos intact, non ?


            Qu’a-t-on besoin de remonter de la flotte très chaude ? La température qui règne dans une cave de champagne (12°) est certes fraîche m’enfin, si l’on bouge ses fesses, si l’on ne reste pas immobile devant la télé ou l’ordi, c’est très vivable.
            Or cette T° est là, à 20m sous terre, juste sous nos pieds et pourrait mettre nos logements à 12°C pendant l’hiver (à condition de forts débits).

            Il me semble qu’une géothermie de très basse énergie (petite profondeur pour récupérer 30 petits degrés) est bien suffisante pour chauffer nos logements (avec un éventuel renfort de pompe à chaleur). Et 30°, sur le plan technique, ça ne pose tout de même pas des problèmes énormes, non ?


            Connaissez-vous les percements horizontaux qu’on fait par exemple sous autoroute, dans son travers, pour passer quelques câbles ?
            Ils sont réalisés par elèvement de matière (comme dans les forages), ou par compression (comme avec un clou) ?

             
            Merci pour les éclairages que vous avez déjà livrés et pour ceux que, sans aucun doute, vous nous livrerez encore.


          • easy easy 26 juin 2011 14:29


            Merci Calmos. 

            Je décris donc l’opération selon ce que je commence peut-être à comprendre.

            Il importe que le trépan ait un diamètre supérieur au train, disons double. 

            Après avoir percé droit, de manière classique par train tournant entraînant le trépan, déçu de ne pas avoir trouvé ce qu’on cherchait, on décide de continuer en biais de 30° et vers le Nord

            On remonte tout le train, on échange le trépan classique contre un turbo trépan, on descend 20 m de train, on place un léger coude de 2 ou 5 °, on soigne son orientation cardinale et on continue de descendre la suite du train en bloquant sa rotation.

            Quand le turbo trépan touche le fond du puits initial, on injecte de l’eau, le turbo trépan se met à creuser pendant que le train reste bloqué en rotation. A cause du coude, le train qui subit une contrainte de flambage envoie la tête creuser vers le Nord.

            On procède régulièrement à des contrôles de l’angle obtenu en envoyant dans le train un
            Topco (comportant un gyroscope ou un détecteur de déformation des tiges ?). Quand il indique que les 30° ont été obtenus, si l’on désire creuser plus profond mais à nouveau en en ligne droite, on ressort tout, on replace le trépan normal et le train de tiges va se remettre à tourner pour l’entraîner en rotation.

            Selon ce principe, on peut donc réaliser un puits de n’importe quelle allure.

            Est-ce bien ça, Calmos ?



          • easy easy 26 juin 2011 17:47

            Tu veux bien me corriger, STP.

            Selon le terrain qu’il affronte et que l’on vérifie au retour des boues, l’outil doit opérer sous telle vitesse et tel écrasement. Il faut donc parfois le charger en ajoutant de la masse et parfois le soulager (surtout quand c’est profond et que le train pèse donc très lourd)

            Il n’existe pas de capteurs transmetteurs d’efforts nous permettant de savoir exactement ce que subit le trépan. Nous devons nous contenter d’évaluer et de calculer ces efforts (abaques, logiciels) 

            Dès les premiers centimètres d’un forage, on injecte une boue primaire et on recueille une boue secondaire constituée de cette boue primaire + les copeaux que produit le trépan.

            L’injection d’eau claire à la place de boue primaire très technique, pourrait être catastrophique. L’eau claire, une fois chargée des copeaux, formerait certes une boue mais cette boue aurait des propriétés propres au terrain sur lesquelles on ne pourrait avoir aucune influence. Or les propriétés des boues, si elles sont favorables, peuvent aider grandement le forage. On a donc intérêt à participer à la constitution de la boue secondaire en maîtrisant déjà une boue primaire qu’on saura ajuster en fonction du terrain.


            Contrairement à une rivière d’eau qui a tendance à creuser son lit, un torrent de boue peut contribuer à la formation du lit. Une boue secondaire trop hydrique, trop liquide pourrait creuser les parois du puits, le déformer et aboutir à la formation d’un lac au lieu d’un puits. Au contraire, une boue bien élaborée peut mieux lubrifier l’usinage, mieux évacuer les calories, mieux transporter les copeaux, consolider les parois du puits et même les rendre étanches.


            On injecte une boue primaire en haut de la ligne. On ne dispose pas d’un dispositif inverse d’aspiration. De sorte qu’il est impossible de livrer à un client un puits de forage sec et vide avec parois régulières et cimentées. Chaque fois qu’on remonte une ligne et son trépan, on laisse le puits archi plein de boue secondaire (A moins qu’il soit jailissant de quelque fluide souterrain)

            Les boues étant recyclées, un forage ne nécessite pas de gros volumes d’eau.

            Comme un puits sans ligne ni jaillissement est archi rempli de boue secondaire dans laquelle se trouve le ciment qu’on avait mis dans la boue primaire, si on le quitte 48h, on le retrouvera plein d’un ciment durci. Un puits sans jaillissement, s’il est donc quitté à l’improviste, ne pourra jamais plus servir à rien (ou devra être intégralement recreusé)


            Si on veut interrompre un forage pour le reprendre dans 3 mois, on veillera, dans les dernières heures du premier forage, à n’injecter qu’une boue sans ciment. Dans trois mois, cette boue sera sèche et très légèrement dure mais il sera très facile de creuser dedans pour revenir à la profondeur où l’on s’était arrêté. 

            Chaque fois qu’un trépan démarre un forage, il n’y a aucun besoin de constituer un bouchon en bas de ligne.

            Chaque fois qu’on doit redescendre un trépan après l’avoir remonté, par exemple pour le remplacer, on doit constituer ce bouchon au bas de la ligne des tubes. Ce bouchon a pour vocation d’empêcher que de la boue secondaire s’introduise dans les tubes par sa gueule du trépan. C’est avec une boue primaire et par le haut, qu’on remplit la ligne au fur et à mesure qu’elle redescend.

            Si on ne remplissait pas la ligne de boue primaire, si on la laissait vide, elle ne pourrait pas s’enfoncer dans le puits de boue en raison de la poussée d’Archimède.

            Une fois le trépan revenu au fond du puits, on exerce une surpression très calculée sur la boue primaire afin que le bouchon casse, que le trépan le réduise en copeaux et que le circuit boue primaire-boue secondaire soit réouvert



          • easy easy 27 juin 2011 09:57



            Merci Calmos de m’avoir déjà tant corrigé.

            Si « fin de cours » signifie que tu ne veux plus m’enseigner, je cesserais de t’importuner.
            Si tu as dis ça seulement en manière de plaisanterie, je poursuivrais volontiers.


            J’ai bossé dans beaucoup de domaines et je ne ressens aucun angle mort, sauf sur le secteur du forage et celui du chargement-déchargement des combustibles nucléaires.

            Ca ne veut pas du tout dire que je sais bien les choses, ça veut seulement dire que je considère les savoir suffisamment pour que ça ne me gratte pas. Seuls les deux secteurs cités me font souci.


            Je vais te raconter la source de ma névrose.

            Je n’ai vécu avec mon père Viet que pendant 15 ans et nous vivions sur le tarmac de l’aéroport de Saigon. Tout ce que les US faisaient voler comme bombes et napalm me passait d’abord au-dessus.
            Mon père me parlait très peu. Un jour, il m’a dit comment on s’y prenait pour effectuer le geste de tourner le volant et il m’a parlé de l’angle mort. Il a donc attiré mon attention sur le fait qu’en raison de cet angle mort, on pouvait coincer un cycliste et le tuer, être donc responsable de la mort de quelqu’un.

            L’angle mort m’est donc devenu aposématique et en classe, je n’ai eu que des 20/20 en géométrie.

            Je dois avoir l’impression de tout voir (disons de tout savoir) afin d’être certain qu’un angle mort quelque part dans mes visions (internes et externes) ne provoquera pas un accident terrible.

            C’est de toutes manière une préoccupation que beaucoup d’entre nous ont du fait de nos enseignements similaires. Mais je pense être plus névrosé que la moyenne sur cette problématique de l’angle mort.

            (Le fait de fouiller névrotiquement tous les angles de toutes les choses, met la tête dans une foultitude de guidons et n’empêche nullement la survenue d’accidents)


          • easy easy 27 juin 2011 10:10

            Plus exactement, c’était à ma mère Picarde que mon père expliquait la problématique de la conduite automobile. Il lui apprenait à conduire et assis derrière, j’assistais au drame de la communication entre personnes ayant des aptitudes cognitives différentes.

            Vivant ensuite avec ma seule mère, cette dernière étant si maladroite en conduite qu’elle a renoncé à conduire, je devenais le dépositaire des enseignements et avertissements de mon père.
             
            En tant qu’aîné de ma fratrie, père de substitution, je devais détecter, fouiller et surveiller les angles morts de la vie mieux que ma mère, à la place de ma mère.


          • valres 1er juillet 2011 14:44

            Thuron

            Voici bien un nom qui resurgit du passé, c’est vrai que son casque etait legendaire, et s’est coup de guelle aussi.


          • Grasyop 25 juin 2011 13:32

            Qualitativement, on peut lire sur le site Géothermie Soultz (qui promeut pourtant cette énergie) :

            « Le déclenchement de sismicité induite est inhérent à la géothermie profonde. En effet, tous les sites de ce type dans le monde ont dû faire face à l’occurrence de microséismes pouvant être ressenti par les populations, avec des conséquences parfois néfastes. »

            et encore :

            « Afin de minimiser les nuisances sismiques, des techniques de stimulation chimiques, empruntées au monde pétrolier, ont été mises en œuvre à Soultz. »

            N’est-ce pas les mêmes techniques chimiques envisagées pour l’extraction des gaz de schistes, et dont on craint qu’elles polluent les nappes d’eau ?

            Quantitativement :

            « La vapeur ainsi générée permet de générer 1,5 MW, suiffant pour un village 1 500 habitants (selon ce blog). »

            Bien, mais il en faudrait mille des comme ça pour remplacer un seul réacteur nucléaire. (Même s’il vaudrait mieux commencer par remplacer les centrales à charbon, mais bon... )

            « Le projet prévoit de passer à une installation de 25 MW. »

            Le blog que vous indiquez parle de 20 à 30 MW thermiques ou 3 à 5 MW électriques. Bref, il en faudrait deux cents de cette capacité pour remplacer l’un des deux vieux réacteurs de Fessenheim (880 MW électriques nets), et encore le double pour remplacer un EPR.


            • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 25 juin 2011 15:47

              @Grasyop


              Le blog que vous indiquez parle de 20 à 30 MW thermiques ou 3 à 5 MW électriques. Bref, il en faudrait deux cents de cette capacité pour remplacer l’un des deux vieux réacteurs de Fessenheim (880 MW électriques nets), et encore le double pour remplacer un EPR.

              Certes, mais en quoi est-ce réellement un problème ? Le jour ou on aura un problème sérieux à Fessenheim, on se demandera pourquoi on a pas foré ces 200 puits au lieu de prolonger cette centrale...La notion de coût doit s’évaluer sur le terme complet du cycle d’exploitation et doit pendre en compte le risque, cad que coûte un accident à la collectivité, pas seulement à l’exploitant. C’est toute la différence entre un calcul financier et un calcul économique.


            • Grasyop 25 juin 2011 13:51

              Savez-vous quelle est leur capacité ?


            • Grasyop 25 juin 2011 15:37

              Pas grave, et merci pour le témoignage.


            • joelim joelim 25 juin 2011 18:25

              bonjour Calmos, que signifie la fabrication des boues ? Est-ce injecter de l’eau (ou autre chose ?) pour aider à remonter (ou aspirer ?) la matière forée ?


            • joelim joelim 25 juin 2011 21:08

              merci, c’est passionnant.


            • valres 1er juillet 2011 11:17

              Bonjour calmos

              Nous avons du nous croiser sur le rig floor, au blanc mesnil, a cachan ou a la courneuve « schlum ». tes explications sont super rien a rajouter.

              Voici un lien pour ce qui veulent en savoir un peu plus

               http://www.geothermie-perspectives.fr/07-geothermie-france/02-basse-energie-01.html

              par contre l’interdiction de la fracturation hydraulique va rendre impossible, tout devellopement de ce type de forage


            • Clojea Clojea 25 juin 2011 13:42

              La géothermie appliquée à chaque construction neuve aujourd’hui permettrait de se passer du nucléaire, pétrole et gaz de schiste à très courte échéance. Il suffirait de donner les moyens aux propriétaires d’équiper leurs maisons avec un système de géothermie (prêt à taux zéro par exemple), et le tour est joué. Quelques panneaux solaires pour faire tourner les pompes et alimenter en électricité et la majorité des problèmes polluants et autres ne seraient plus d’actualité. mais voilà, ça ne rapporte rien en $ ou € ou £ aux pétroliers/gaziers/nucléaires, donc ca renâcle.
              Merci pour l’article


              • Grasyop 25 juin 2011 13:47

                Dites, vous avez lu l’article ? « Un double puits de 5000 mètres de fond ». Vous croyez qu’on peut creuser un puits de cinq kilomètres sous chaque maison ?!!


              • Marc Viot Marc Viot 25 juin 2011 14:27

                La géothermie, à 5000 m c pour des collectivités. Il me semble que pour les besoins d’un maison, c’est beaucoup moins profond ...


              • Grasyop 25 juin 2011 14:37

                La question est alors : quelle est la puissance fournie par une installation de géothermie superficielle ?


              • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 25 juin 2011 15:14

                Il faut faire la distinction entre les forages profonds destinés à la génération d’électricité (via la vapeur) et les forages peu profonds destinés au chauffage - pas besoin d’atteindre 200°C, 60°C suffisent sans doute. Et là c’est forcément du très local.



              • Grasyop 25 juin 2011 15:41

                Oui, tout à fait.


              • Clojea Clojea 25 juin 2011 17:02

                Oui j’ai lu l’article. C’est beaucoup moins profond pour des maisons individuelles.


              • caramico 27 juin 2011 09:24

                Durant 10 ans j’ai chauffé une maison de 200 m2 ainsi que la production d’ eau chaude avec un chauffage géothermique, des serpentins enterrés à un mètre de profondeur dans le jardin, sur une superficie équivalente à celle de la maison, le coût de l’installation était de 10.000 € en 2000, et le coût annuel pour le chauffage (22°) et la production d’eau chaude était de 600 à 700€ annuels.
                Si la pompe, qui rien d’autre qu’un moteur de gros réfrigérateur, est alimenté par des panneaux solaires, alors le coût sera moindre.
                Je recommande à tous ceux qui le peuvent d’utiliser ce système, pratique, confortable peu onéreux, fiable...


              • joletaxi 25 juin 2011 13:50

                Fournir en permanence de l’énergie,à un prix supportable par la population est un vieux problème.

                Et on a pas attendu les « verts » pour se creuser les méninges pour y arriver.
                Le réseau électrique mis sur pied remplit ces conditions depuis très longtemps, et curieusement, il est l’objet de critiques, je dirais de déni.
                Les ingénieurs de ces filières ont exploré les multiples pistes « faisables ».Aujourd’hui,le kw est fourni partout à un prix finalement dérisoire(comparez à nos voisins)tout en remplissant les caisses de l’état, par le biais de taxes(la CREG ,en Belgique par exemple,demande 1,5 milliards d’€ à la filière nucléaire par an, en dehors des taxations habituelles.L’allemagne, taxait de même à ;2,5 milliards par an)et les poches des actionnaires,on ne cesse de le dénoncer.

                Curieusement, maintenant, on se propose d’abandonner ces outils, qui peuvent encore remplir leur rôle pendant au moins 20 ans, pour « engraisser » à coup de subsides,d’avantages, et autres « acrobaties » fiscales,des filières qui se révèlent incapables de fournir de façon pérenne, et qui nécessiteront de toute façon d’autres moyens pour assurer la fourniture « base ».
                Mais dans un contexte où on vous paie pour ne pas tondre sa pelouse, je ne m’étonne plus de rien

                • Marc Viot Marc Viot 25 juin 2011 14:30

                  Abandonner le nucléaire pour imaginer des moyens moins onéreux en cout complet, : donc démantellement, recyclage et risque compris ...
                  Ce n’est pas abandonner l’idée d’une énergie plus économique


                • foufouille foufouille 25 juin 2011 15:08

                  c’est pas la bonne methode
                  la circulation de l’eau est pas fermee mais ouverte au bout
                  la raison des seismes


                  • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 25 juin 2011 15:35

                    Les microséismes sont un vrai problème en géothermie profonde, c’est pourquoi ces installations doivent se situer dans des zones peu ou pas habitées, certainement pas à proximité de centres urbains. Par contre la géothermie visant le chauffage urbain n’a pas ce problème et doit être localisé dans les centres, donc il faut bien faire la distinction entre les différentes formes.


                    En réponse à joeletaxi, je pense qu’il y a une grande différence entre la France et les US en termes de mix énergétique. Le lobby nucléaire en France impacte plus la politique française que ne le fait le lobby nucléaire US la-bas, sachant que ce lobby est surtout militaire. La Californie est un far-west d’un point de vue énergétique, la privatisation du secteur menant à une concurrence visant à maximiser les prix et à limiter la capacité (les deux allant de pair) ce qui fait que les californiens subissent des coupures de courant plus ou moins planifiées. Cette situation incite les locaux à tester des solutions alternatives. Et la faille de St Andreas n’est sans doute pas le meilleur choix pour une installation de géothermie profonde...


                      • papi 25 juin 2011 16:02

                        @ l’auteur

                        Il existe des forages géothermiques sur MOnt de Marsan dans les landes,qui datent des années 70, et qui alimentent la base militaire et un Hopital je crois, d’autres part à DAX landes l’eau sort au sol à 64° c la source principale débite 2.4 millions de litre par 24 h, à une époque la plupart des habitations bénéficiaient du chauffage et de l’eau chaude, mais un contentieux avec les fournisseurs d’énergie d’état ont amené à la fermeture de l’eau chaude , et remplacée par le gaz et l’électricité.. Pour info l’eau chaude thermale se trouve en nappe à 80 ou 100 mètres de la surface, la plupart des sources chaudes de surface sont canalisées et jetées aux égouts !!
                        Pour conclure, cette énergie propre, et inépuisable ne fait pas l’affaire des gaziers, des atomistes et des pétroliers, c’est donc un choix financier qui détermine ce qui est bon pour les citoyens,
                        Combien de stations thermales en France , ou l’eau sort en source sont-elles recensées,
                        Cette ressource naturelle , est occultée pour cause de ... gratuité, seule une volonté politique
                         fera redécouvrir cette manne , propre et gratuite, sur laquelle nous marchons,
                         L’eau en France en abondance dans nos montagnes, les forages Géothermiques, et l’éolien pourraient dans un premier temps reprendre un pourcentage non négligeable de la production nucléaire, nous en avons la possibilité, mais en avons -nous la volonté..Il faudrait poser la question à la déesse Aréva..


                        • joletaxi 25 juin 2011 16:30

                          @ l’auteur


                          toujours les mêmes techniques...

                          le fait que le secteur soit privatisé n’implique pas que des coupures soient planifiées,ce serait idiot de fermer sa boutique quand les clients sont devant la porte non ?
                          D’un autre côté, les verts US qui sont très actifs et très bien financés ,s’ingénient à démolir tout projet quel qu’il soit.2 projets de centrales charbon ont été abandonnés, une centrale solaire aussi, et une autre a les pires difficultés, on parle d’abandon pur et simple.Ne parlons même pas de l’impossibilité d’acheminer le courant des champs éoliens, toutes les lignes projetées sont « en carafe ».
                          De plus, l’état de californie ,par sa politique fiscale et de primes aux renouvelables, a complétement bouleversé le marché.Terminator est un carbomanique diabolique.

                          Mais cela constitue un bon labo en vraie grandeur:des prix qui explosent, du courant aléatoire,un état en faillite, des emplois « verts » inexistants, des champs éoliens abandonnés,
                          tout cela me semble une prospective « intéressante »

                          Concernant les forages,une fois encore, pour trouver de l’eau très chaude, il faut titiller le magma, près des volcans comme en Islande, ou près de failles.Le risque est sans doute très exagéré,mais on est pas à l’abri d’une catastrophe comme il s’en est produit une en Indonésie, où depuis maintenant des années, un puit(pétrolier là) crache des boues nauséabondes.

                          Il n’y a pas d’activités humaines sans risques, même faire germer des petites graines...

                          • joelim joelim 25 juin 2011 18:33

                            le fait que le secteur soit privatisé n’implique pas que des coupures soient planifiées,ce serait idiot de fermer sa boutique quand les clients sont devant la porte non ?

                            Sauf si ça permet de perpétuer un prix artificiellement élevé. Il faut juste une situation d’oligopole et une bonne dose d’immoralité. Ils ont !

                          • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 25 juin 2011 18:40

                            @Joeletaxi

                            Mais alors pour vous le modèle Californien, il est bon ou pas ? Quand je parle de coupures planifiées, je veux dire que les habitants sont prévenus qu’une coupure au lieu dans leur secteur, et ils font tourner les coupures d’un secteur à l’autre. J’ignore tout de la stratégie politique des verts californiens, j’avoue.
                            Par contre je ne pense pas qu’il faille titiller le magma, comme vous dites, car le magma est trop profond (100 km) et trop chaud (500°C à 1200°C). Il faut plutôt trouver des zones à qques km de fond avec des températures de l’ordre de 200°C, et ces zones sont connues mais encore faut-il forer à un endroit permettant le passage de l’eau d’un puits à l’autre. Nul doute qu’il y ait encore un gros développement technologique à faire avant d’arriver à une efficacité comparable aux forages pétroliers actuels.

                          • joletaxi 25 juin 2011 19:16

                            Le modèle californien n’est pas transposable chez nous,donc savoir s’il est bon ou pas n’a d’intérêt que pour la population californienne.

                            De plus, le modèle économique US est hyper réactif,voyez le résultat du point de vue de l’éthanol.

                            Les consommations sont « dantesques »,les concentrations urbaines obligent à des schémas d’approvisionnement très lourds, et ils ont en plus des industries hyperconsommatrices.
                            Par contre, ils ont de belles possibilités de géothermie, un soleil très présent et puissant, un sous sol riche en pétrole et en gaz, des espaces énormes pour installer des fermes solaires, et éoliennes.On se dit qu’il ne devrait pas y avoir de problèmes, et pourtant c’est le cas.
                            Et ce uniquement du fait de politiques très restrictives, et d’intervention étatique mal adaptée.
                            Cela devrait nous faire réfléchir à deux fois avant de nous lancer dans des projets sans avenir.

                            Les coupures programmées, c’est ce qui nous attend.Ce n’est nullement une stratégie commerciale pour « assécher » le marché et faire monter les prix, mais une obligation pour éviter d’effondrer tout le réseau en cas de surcharge en n’importe quel point de celui-ci.Ne vous y trompez pas, les compteurs intelligents(et c’est très intelligent de nous les imposer sous un bon prétexte, et en plus de nous les faire payer) n’ont d’autre but final que de gérer les « errances » du réseau.Cela se fait depuis longtemps pour les industriels, sauf que pour eux, ils adaptent leurs process au meilleur compromis coût /production.Je ne sais si la ménagère sera heureuse de cuire son rôti après 22 heures ?

                            Titiller le magma est une image.Il s’agit d’aller forer à des endroits où la croûte terrestre est un peu moins épaisse, généralement voisins de failles, ou de volcans.
                            Perso, je ne crois pas au problème sismique de ce genre de procédé, mais il y a bien d’autres inconvénients tout aussi « inconfortables »

                            Exploiter les sources d’eau chaude se fait depuis longtemps, mais les investissements sont lourds, car il faut apporter l’eau chaude partout, ce qui impose un chauffage urbain très onéreux et finalement coûteux dans le temps en entretien.

                            Madame Merkel, dans son adresse sur le renoncement au nucléaire a eu des propos du genre... 10 % d’économie d’énergie ce qui ne s’est jamais produit hors récession... des progrès dans les renouvelables, mais même en y mettant le prix ,on n’ira pas bien loin, les lois de la physique sont implacables...des progrès dans le stockage de l’énergie,cela ressemble plus à un voeux pieu...
                            Par contre elle n’a rien dit sur les 10 centrales à lignite qui sont en construction des 2 supplémentaires approuvées dernièrement, ni que les allemands sont copropriétaires et opérateurs du Nabuko,monopolisant en leur main la vanne du gaz russe indispensable à l’équilibrage du réseau si on augmente l’éolien.
                            Bref, j’ai une vague impression que l’on se fait enfumer...


                            • Walid Haïdar 25 juin 2011 23:30

                              J’ai pas lu toute votre prose joeletaxi mais je relève quand un biais logique assez grossier :


                              vous dites « Madame Merkel, dans son adresse sur le renoncement au nucléaire a eu des propos du genre... 10 % d’économie d’énergie ce qui ne s’est jamais produit hors récession... »

                              et donc ?

                              d’abord vous avez l’impression que l’hypothèse récessionniste est si improbable en ce moment ?

                              Ensuite « sur les économies d’énergies on ira pas bien loin ». Ah ouais. Ok, donc entre un immeuble qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, et un immeuble qui constitue un gouffre énergétique, y a pas de différence sensible. Quel est le taux de renouvellement du parc immobilier ? 1%, en 10 ans ça fait 10%. C’est déjà énorme, même si ça ne suffit pas et bien entendu, il faut prendre le taureau par les cornes.

                              Il y a énormément de marges pour diminuer les besoins énergétiques. Pas seulement sur les technologies économiques en tant que telles, mais surtout sur les modèles économiques, en particulier une production alimentaire relocalisée au maximum, mais aussi un système de transport mieux pensé (toujours plus de transports en commun), et des smartgrid, c’est à dire un redéploiement intelligent de la production/distribution électrique. Je vous accorde que ce n’est certainement pas Angela Merkel ou son collègue du SPD qui risque reconfigurer l’industrie et l’agriculture allemande à ces fins, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne faut surtout pas voter pour ces gens.

                              Il faut investir et agir sans perdre de temps mais c’est tout à fait possible à condition d’en avoir la volonté politique, et le courage d’en faire la proposition aux Allemands. Le principal frein étant le conservatisme des tenants du modèle actuel (qui sont tellement incapables que penser autrement qu’ils font une fixette sur « la lubie du stockage » ou « les lois de la physiques sont têtues blablabla », et avant les bateaux à vapeur ils nous auraient dit qu’il est parfaitement idiot d’imaginer révolutionner le transport maritime avec de la vapeur, vu que c’est bien connu, ce qui fait avancer le plus vite sur l’eau c’est le vent et les rames". Si vous cherchez les véritables causes des impasses technologiques, regardez dans un miroir.

                              • Hubu Hubu 26 juin 2011 01:02

                                « Le record de forage actuel est détenu par les Russes avec un puits de 12 km sous la péninsule de Kola »

                                Quelle est le rapport entre le forage SG3 de Kola et un forage de géothermie ?

                                Réponse aucun !!

                                Le but du forage SG3 étais de forer le plus profondément possible et arriver à la zone de transition entre la croute supérieur et la croute inférieur avec un objectif de 15 km sous Terre qui n’as finalement jamais été atteint et finalement stoppé à 12 262 m

                                Il est totalement inutile de creuser aussi profondément pour faire de la géothermie !!


                                • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 26 juin 2011 12:06

                                  @Hubu

                                  Je suis d’accord avec vous, j’ai mentionné les Russes pour montrer la limite actuelle de la technologie. On sait envoyer des sondes au-delà du système solaire, mais pas creuser plus bas que 12 bornes....

                                • Hubu Hubu 26 juin 2011 17:40

                                  @ Vincent

                                  Forer à une telle profondeur est très très dur car les conditions sont extrêmes : entre la faramineuse pression à une telle profondeur la température qui dépasse 200°C et les torsions qui apparaissent dans un tel forage de par sa longeur sont autant d’obstacles techniques qui on fait que les Russes on finit par jeté l’éponge car ils ne progressaient quasiment plus sans parler de l’effondrement du l’URSS qui à été le coup de grâce !!

                                  Cependant ils en ont appris sur la composition de la croute Terrestre et mis au point leur technologie de forage ultra profond

                                  Pour anecdote les roches à cette profondeur étaient saturé en eaux !!!


                                • zadig 26 juin 2011 07:43

                                  Bonjour Vincent,

                                  Merci pour cet article passionnant.
                                  En plus, vous avez de la chance les commentaires sont de qualité.
                                  Un remerciement particulier à Calmos pour ses commentaires très (très ! )
                                  intéressants.

                                  Cordialement


                                  • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 26 juin 2011 12:08

                                    Salut Zadig,


                                    Oui les interventions sont vraiment pertinentes, c’est très enrichissant. Un grand merci à tous les participants.

                                  • srobyl srobyl 26 juin 2011 17:34

                                    Bonjour
                                    j’ai eu l’occasion d visiter les installations de Soultz-Sous-Forêts il y a quelques années. Ce projet a été co-financé par plusieurs pays et est encore avant tout, pour l’instant, même s’il est productif, un pôle de recherches sur la géothermie.
                                    On n’est plus, là dans les 8O °C du bassin de Paris et donc bien en dessous de la couverture sédimentaire. Les profondeurs atteignent 5 km. Il s’agit de tomber dans des granites microfissurés et -c’est là une des diffficultés majeures- de provoquer leur ouverture par injection sous très haute pression de liquides appropriés, car ces fissures, c’est le hic, sont virtuelles c’est à dire obturées par les circulations hydrothermales qui les ont minéralisées. A la suite de ça, et à cause des contraintes existant à ces profondeurs, ainsi que du rôle du « lubrifiant » , il se produit des mini-séismes et les bords des fissures se remettent en contact, mais moins hermétiques, permettant ultérieurement une circulation d’eau, sous forte pression. 
                                    Les difficultés techniques de forage et d’injections sous pression sont telles que les machines qui le permettent sont d’un coût exorbitant. On est obligé d’en louer certaines à l’étranger (USA).. Ceci dit, c’est un secteur qu’il convient , si j’ose dire, d’approfondir...


                                    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 26 juin 2011 22:36

                                      « Les experts prévoient que la géothermie comptera pour 10% de la production électrique de base d’ici 2030, à condition d’investir un milliard de dollars... »

                                      C’est le moment de rappeler que que la France a déboursé 365 milliards d’euros pour sauver les banques en 2008.

                                      On voit de quel coté penchent les priorités de certains.


                                      • steph 27 juin 2011 09:32

                                        Bonjour,

                                        Les 1ères Journées de la GEOTHERMIE se tiendront au Parc Floral de Paris les 13,14 et 15 décembre prochains.

                                        Elles ont pour vocation de fédérer la filière géothermique française, d’inciter et faciliter les échanges entre les intervenants professionnels petits et grands et porteurs de projets.

                                        Ces Journées s’articulent autour d’une 1/2 journée de formation opérationnelle sur le forage des sondes géothermiques verticales (le13) puis autour de 2 jours de salon professionnel et de conférences pratiques pour un état de l’art des techniques, réglementations, financements, retours d’expériences aussi bien sur la geothermie basse energie que sur des projets haute énergie comme Soultz ou Roquette.

                                        Les conférences sont éligibles au budget formation.

                                        plus d’infos, pré-programme et exposants : www.journeesgeothermie.com


                                        • maryenglish3000 29 juin 2011 17:00

                                          This question of the alternative energy is really fundamental for our future as human beings.
                                          Because we should really commit ourselves to reach this goal.
                                          by : soldador inverter


                                          • valres 1er juillet 2011 11:37

                                            Dommage

                                            l’assemblée nationale en interdisant le fracturation hydraulique viens de mettre un terme, a tout les projet de geothermie profonde en france !!!

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