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Accueil du site > Actualités > Technologies > Une révolution politique après la révolution technologique ?

Une révolution politique après la révolution technologique ?

Les révolutions technologiques ont souvent précédé les révolutions politiques. En bousculant les rapports de pouvoir entre les hommes, les innovations technologiques mettent à mal le système politique qui, parfois, ne s’en remet pas. Nos hommes politiques ne semblent d’ailleurs pas s’y tromper, et craignent beaucoup l’arrivée d’Internet et tout ce qu’il crée comme bouleversements sociaux.

Certains historiens considèrent que c’est l’évolution des techniques du XVIIIe siècle qui a conduit à la Révolution française. Ces évolutions auraient modifié les rapports sociaux de l’Ancien régime et ce faisant, auraient rendu la société instable. Le système politique étant devenu inadapté, il s’est effondré sous son poids, et le renverser fut une formalité. Les modifications politiques qui sont survenues ont alors permis à la Révolution industrielle de prendre son essor.

La société qui s’est reconstruite ensuite était une société adaptée aux nouvelles réalités du monde, et même si elle mit longtemps à se stabiliser définitivement, elle semble aujourd’hui inébranlable. Dans des pays comme l’Angleterre, au contraire, le système politique a su évoluer lentement, avec son temps. Cela a évité une révolution qui eût été fort sanglante.

Il est très intéressant de constater que nous sommes à un moment similaire de notre histoire. A une différence près. Les changements ont été si radicaux qu’une évolution lente, certes souhaitable, va être difficile.

Pendant des siècles, nous avons vécu dans une société "capitaliste" (que je n’emploierai pas au sens péjoratif). Le fait de posséder une grosse somme d’argent et des moyens de production "lourds" était une garantie de succès. En apparence, ce n’est pas près de changer. La société n’a jamais été aussi concentrée en si peu de mains qui possèdent justement la plupart des moyens de production. (cf. fusions/acquisitions...).

L’informatique est venue changer cette donne. Contrairement à la physique, science de la matière, l’informatique, science de l’information, traite de l’immatériel. Une fois un outil informatique créé, il peut être reproduit à l’infini. Pour capitaliser sur un outil informatique, il faut donc créer des outils artificiels (brevets, copyright), sinon seule la première copie d’un programme (ou de données) aura une valeur marchande en tant que telle. Or, ces outils artificiels sont vus comme une entrave par les citoyens, comme nous le constatons avec les problèmes liés au peer to peer ou aux brevets sur le logiciel ou sur le vivant.

Il est à ce titre assez remarquable que non seulement les citoyens voient ces moyens (copyrights, brevets) comme des entraves non souhaitées, mais qu’ils soient en train de réussir à se prendre en main. Des outils comme le peer to peer, le logiciel libre ou les licences Creative Commons sont en train de dévier vers une course non prévue : ils ont créé un modèle économique et un écosystème de production viable autour d’eux. Selon tous les manuels d’économie, l’éclosion d’une économie autour du logiciel libre devrait paraître incongrue. Et pourtant, force est de constater que cela fonctionne !

Parallèlement, de nombreux problèmes, qui autrefois se traitaient de manière physique (secrétariat papier, distribution de CD, distribution de journaux), deviennent des problèmes que l’on peut traiter de manière immatérielle. L’informatique a permis cette révolution. Mais si l’on admet que ce qui est de nature physique se capitalise facilement, et que ce qui est de nature immatérielle se capitalise difficilement (car l’information est un bien liquide et peu contrôlable), alors nous avons détruit la possibilité d’amasser du capital sur toutes ces activités que nous avons rendues immatérielles. Comme de nombreux économistes l’ont déjà remarqué (à commencer par Karl Marx), à partir du moment où tout le monde possède une machine, celle-ci cesse de devenir une richesse pour son propriétaire. C’est tout au plus une barrière à l’entrée pour des concurrents potentiels. Or, vu que dans le cas de l’informatique, la reproduction ne coûte rien, la barrière à l’entrée n’existe pas réellement. Certes, il y a le prix du hardware et quelques jours/homme de développement. Mais c’est dérisoire par rapport à ce que coûtait la construction d’une usine pour un capitaliste du XIXe siècle. Dans un raisonnement purement "capitaliste" (c’est-à-dire motivé par l’accumulation du capital et non par le bénéfice d’exploitation immédiat), l’informatique a donc peu d’intérêt. Sauf qu’elle permet de tels gains de productivité qu’aucune entreprise ne peut s’en passer.

Nos décideurs se retrouvent ainsi dans la peau d’un héroïnomane dépendant. Il savent que la drogue (ici l’informatique) n’est pas la solution à leur problème, mais ils doivent avoir leur dose, sinon la productivité de leur entreprise va décroître (et ils vont couler). Mais dans la plupart des cas, si installer un logiciel et bien gérer son informatique va rendre l’entreprise compétitive (et créer un boost immédiat sur les finances), cet investissement sera très vite obsolète lorsque les concurrents vont faire de même. C’était déjà pareil avec les machines-outils. Sauf que là, comme le logiciel est immatériel, tout le monde est au même niveau très vite. La drogue cesse de procurer du plaisir (des gains financiers), mais le consommateur en est devenu complètement dépendant.

Rapidement, les sociétés qui ne sont plus à même de s’informatiser suffisamment vite meurent, ou se trouve qualifiées de dinosaures. Ces sociétés ont toutes une caractéristique : elles employaient énormément de main-d’oeuvre. Et leurs tueurs sont des sociétés souvent très petites. A titre d’exemple, il vous suffit de comparer Wanadoo (le dinosaure) et Free (le nouveau venu). Ce phénomène ne fait qu’accélérer la transformation.

Au fur et à mesure que la société se transforme, il devient de plus en plus difficile de capitaliser (au sens purement financier du terme). En réalité, seule la capacité à innover en permanence devient réellement déterminante. Et cette capacité dépend avant tout des hommes : les DRH parlent alors de capital humain. Mais ce capital humain est liquidel car la concurrence peut les débaucher. De plus, les relations employeurs / employés tendaient à vassaliser les employés pour leur laisser le moins de marges de manoeuvre possible. Il faut maintenant faire l’inverse pour réussir : libérer l’employé, lui donner les moyens de sa créativité, et tout faire pour le retenir dans son équipe (s’il est bon).

Mais les structures capitalistiques traditionnelles ne sont pas du tout adaptées à ce mode de fonctionnement. La gestion des ressources humaines des grands comptes considère encore la main-d’oeuvre comme interchangeable : c’est l’apport du taylorisme, et c’est ce qui a fait le succès des entrepreneurs du XXe siècle. Au XXIe siècle, il faut travailler autrement. Et c’est là que les grosses structures sont incapables de s’adapter et investissent à tour de bras dans la technologie pour reculer l’issue inévitable. Mais en investissant ainsi sans se réorganiser, elles ne font qu’accélérer le transfert de richesse.

Cet appauvrissement du monde en capital peut se constater dans le rythme des fusions / acquisitions et de la concurrence dans la vieille économie. Confrontées à des ressources cabalistiques de plus en plus rares, les structures de la vieille économie sont en train de s’affronter à mort. De même qu’une guerre déclenche une course aux armements, cet affrontement déclenche une course à la technologie, qui ne fait qu’accélérer le phénomène. Car à ce jeu, très peu de ces anciennes structures vont survivre.

Certes, il faudra toujours produire certains biens physiques. Mais l’automatisation de la production et la baisse des prix liée à l’augmentation de la productivité vont rendre cette production non stratégique. Seule une hausse des coûts de l’énergie pourrait enrayer ce plan, mais il est fort probable que la société se réorganisera très bien autour d’une consommation énergétique plus faible. (Ne serait-ce que parce que les télécoms vont réduire fortement les besoins en déplacement, et que le télétravail va se généraliser : j’écrirai prochainement une chronique à ce sujet).

Ces modifications dans la structure du pouvoir, que nous vivons actuellement, créent toutes sortes de problèmes : chômage, pauvreté, baisse de l’autorité de gens devenus inutiles. De plus, l’Etat est la première des structures inefficaces, en raison de sa bureaucratie. Il est très touché par ce phénomène. Le pouvoir politique en place est de plus en plus affaibli, car il ne contrôle plus la situation, et les gens l’ont compris.

Parallèlement des idéologies politiques nouvelles émergent sur le réseau. Elles sont encore loin d’être prêtes à prendre le relais de nos institutions, mais de façon parcellaire, le logiciel libre, les licences créative commons, les blogs et tous les outils sociaux en train de naître façonnent l’organisation politique de demain. Je me risquerai à prédire que ce monde-là sera collaboratif, mais l’individu y aura une place renforcée, car les travailleurs ne seront plus interchangeables. Les connaissances et l’éducation seront probablement la première valeur demandée à un individu.

Et tout cela n’a rien à voir avec nos sociétés actuelles. Reste donc à voir comment elles peuvent s’y adapter. Si elles n’y parviennent pas, elles vont devenir tellement inefficaces qu’elles s’étioleront d’elles-mêmes. Il serait donc vivement souhaitable que nos politiques s’intéressent à ce phénomène, pour l’accompagner plutôt que le combattre, afin d’éviter un chaos indescriptible. Car, comme le disait Victor Hugo, on ne lutte pas contre une idée dont le temps est venu.


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179 réactions à cet article    


  • mcdog (---.---.155.204) 9 juin 2006 11:37

    Il s’agit là d’une brillante analyse de notre temps qui est à la fois structurée mais aussi très claire. merci pour cet article qui m’a permis de découvrir un phénomène que je ne considérais pas autant.


    • Erable (---.---.89.169) 9 juin 2006 13:27

      C’est faux : les révolutions scientifiques et technologiques n’amènent pas forcément des révolutions sociales. La Chine a inventé la poudre mais a stagné sur les plans social et politique. Pourquoi ? Parce qu’une bureaucratie au service des classes féodales a réussi à dominer le pays de façon durable. La science et la technologie peuvent être un moyen d’asservissement si elles sont mises au service des exploiteurs.


      • Stéfan Stéfan 9 juin 2006 14:02

        @Erable : l’auteur de l’article n’a pas écrit « forcément », il a écrit « souvent ».

        Relire la première phrase de l’introduction : « Les révolutions technologiques ont souvent précédé les révolutions politiques. ».

        Donc pas la peine de s’énerver.


      • (---.---.141.25) 9 juin 2006 15:50

        ...les révolutions scientifiques et technologiques n’amènent pas forcément des révolutions sociales

        Bien sûr que cela entraine une révolution sociale c’est l’évidence même :

        • la bombe atomique à modifié de manière durable la société
        • la révolution française fait suite à la révolution industrielle qui a fait émerger une classe nouvelle, celle de la bourgeoisie entuendue en tant que puissance de l’argent. (la société française de l’ancien régime ne connaissait que trois classes)

        ...La Chine a inventé la poudre mais a stagné sur les plans social et politique

        ..ben voyons. La morgue crasse des occidentaux ?!?

        Parce qu’une bureaucratie au service des classes féodales a réussi à dominer le pays de façon durable

        Qu’est ce qu’on se marre. Il n’y a pas de bureaucratie dans la féodalité. Ou alors tu entends le terme de féodal dans un sens qui m’échappe.

        La science et la technologie peuvent être un moyen d’asservissement si elles sont mises au service des exploiteurs

        C’est évident, une lapallissade même je dirais, vu que c’est toujours le cas, systématiquement et invariablement.


      • Garib (---.---.106.214) 9 juin 2006 20:09

        Bien sûr que la Chine a eu une bureaucratie au service de la féodalité, comme les énarques français sont une bureaucratie du capitalisme et l’equivalent existe sous d’autres formes dans tous les pays dits « riches ». Le problème est précisément que ces bureaucraties ne cessent de se renforcer depuis les années 1980.

        Et la Chine a en effet longtemps stagné, non pas par manque de puissance scientifique et technologique, mais parce que la bureaucratie a étouffé la société de l’époque, et ça a duré très longtemps.


      • dom (---.---.199.201) 10 juin 2006 14:08

        on peut aussi noter, dans l’exemple de la chine et de la poudre que la vision d’un progrès peut fortement différer selon les peuples et suivant les âges. La poudre chez les chinois a très longtemps été réservée aux feux d’artifices, les chinois trouvant déshonorant de l’utiliser pour le combat. Ce seront les temps modernes et industrieux qui appelleront l’utilisation des fusils, la perte de sagesse vis-à-vis d’une découverte donc, un « progrès ».


      • Daniel Milan (---.---.162.220) 10 juin 2006 14:17

        Je ne savais pas que la poudre chinoise était la meilleure !


      • Erable (---.---.89.169) 9 juin 2006 13:33

        L’article d’Isabelle Debergue :

        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9933

        a visiblement fait mal !


        • Garib (---.---.45.188) 9 juin 2006 20:14

          Rien de très étonnant. L’article d’Isabelle Debergue n’est pas de ceux qui cachent la m... sous le tapis, et rien que cela, ça « pose problème »...


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 9 juin 2006 13:35

          Cet article mérite le détour par les questions qu’il soulève. Pourriez-vous indiquer quelques références sur les liens entre Révolution et technique ?

          Dans le sillage de cette piste, on peut aussi associer les Révolutions industrielle et politique de 1848, mais aussi la « révolution nazie » sous l’égide des techniques de diffusion hertziennes, et aussi des techniques utilisées dans le déplacement

          Précision, les sciences physiques traitent aussi de l’information.

          Pour le reste, le fond reste la question de la nature de la révolution sociale induite par les technologies de l’information. D’abord il y aura-t-il une révolution ? Mais ce qui est sûr, c’est que le monde se présente comme un espace où la sélection sera non pas naturelle mais dépendant d’artifices, notamment pour ceux qui auront un déficit de connectivité et seront amenés à dépérir, à l’instar des paysans au siècle dernier


          • Marc P (---.---.131.164) 9 juin 2006 17:47

            Bonjour Bernard,

            Article intéressant certes mais comme qui comme vous m’a immédiatement suggéré que la principal révolution est que sont généré des « in » et des « out »... les in seront plsu faciles à gérer que les out je le crains....

            J’en était resté quant à moi à une révolution technique catalysée et mobilisée par et au service d’une révolution en route... Sans cette contibution des savants, la rév de 1789 aurait pu faire long feu, un peu plus qu’un pétard mouillé...

            c’est ce livre superbe de D Guedj que j’ai en tête....

            http://www.evene.fr/livres/livre/denis-guedj-la-revolution-des-savants-12584.php

            mais la rev industrielle est sans conteste à l’origine de la société et de l’économie actuelles...

            bien à vous....

            Marc P


          • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 17:53

            « Sans cette contibution des savants, la rév de 1789 aurait pu faire long feu, un peu plus qu’un pétard mouillé... »

            Quand on voit le nombre de savant guillotiné, c’est sur que pour la révolution, le savant c’est vachement important..


          • Johan Johan 9 juin 2006 13:40

            Alors comment va t on elaborer un nouveau modele ?

            Je crains que l occident ne perde sa force en abandonnant toute production industrielle, delocalisee dans des pays a main d oeuvre bon marche.

            Les politiques vont ils lacher le morceau aussi facilement, j ai plutot l impression que comme depuis qu ils sont tirailles entre l Europe et le communautarisme, ils vont inventer toutes sortes de moyens de se rendre indispensable (la moitie du PIB de la France est redistribuee par l Etat), le tout de facon suicidaire car absolument intenable.

            Et au plus ce sera intenable, au plus ce sera bien tenu, par la surveillance et l opression.


            • Erable (---.---.89.169) 9 juin 2006 13:57

              Les délocalisations de la recherche, ou les très bas salaires de la main d’oeuvre intellectuelle en Russie par exemple, montrent une réalité contraire aux bavardages de l’article.

              Le travail intellectuel est asservi comme le travail intellectuel par de puissantes machines de pouvoir dont l’appareil répressif se nourrit des apports scientifiques et technologiques que lui fournit une nomenklatura « prestigieuse » exploitant chercheurs, ingénieurs...


            • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:42

              « chercheurs, ingénieurs »

              Aucune loi n’interdit chercheurs, ingénieurs de devenir patrons, s’ils en ont les capacités.


            • BarryAllen (---.---.17.100) 9 juin 2006 13:49

              Excellente analyse, pourvu que vous ayez raison (et que la transition se fasse sans trop de heurts).

              Gare aux commentaires des dogmatiques traditionnels du capitaliste !


              • Erable (---.---.89.169) 9 juin 2006 13:53

                Transition vers quoi ? Ce qui se met en place, ce sont des pouvoirs de plus en plus incontrôlés et absolus, les « élites » scientifiques et technologiques aidant !

                C’est vers une DICTATURE PLANETAIRE qu’on va.


              • BarryAllen (---.---.17.100) 9 juin 2006 13:57

                Merci pour ce commentaire nuancé et argumenté qui invite au dialogue.


              • Erable (---.---.89.169) 9 juin 2006 14:00

                « Nuancé » ? Regardons donc le rôle de la science et de la technologie dans les guerres de la dernière décennie !

                Et, pour ce qui est du dialogue, les électroniques des avions de guerre "dialoguent beaucoup...


              • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 14:15

                « Les modifications politiques qui sont survenues ont alors permis à la Révolution industrielle de prendre son essor. »

                C’est la mythologie Marxiste. En fait il n’y a pas de Révolution Industriel en France avant les année 1830. La Révolution de 1789 est un événement largement aléatoire.

                « La société qui s’est reconstruite ensuite était une société adaptée aux nouvelles réalités du monde, et même si elle mit longtemps à se stabiliser définitivement, elle semble aujourd’hui inébranlable. »

                La société française actuel n’est absolument pas adapté aux réalité du monde, bien au contraire !

                « Cet appauvrissement du monde en capital peut se constater dans le rythme des fusions / acquisitions et de la concurrence dans la vieille économie. »

                Comprend pas. Si je possede uns société, et que je m’en paye une autre, le capital est stable, non ? Celui à qui je l’ai payé a bien eu du capital en échange !

                « Mais les structures capitalistiques traditionnelles ne sont pas du tout adaptées à ce mode de fonctionnement. La gestion des ressources humaines des grands comptes considère encore la main-d’oeuvre comme interchangeable »

                Ah, les 35 heures !

                « Et c’est là que les grosses structures sont incapables de s’adapter et investissent à tour de bras dans la technologie pour reculer l’issue inévitable. Mais en investissant ainsi sans se réorganiser, elles ne font qu’accélérer le transfert de richesse. »

                En quoi délocaliser « transfert de la richesse » ??

                « les travailleurs ne seront plus interchangeables. »

                Ils vont devenir fongible, oui.


                • CP (---.---.229.45) 9 juin 2006 14:23

                  Si on fait abstraction de la nature de la société dans laquelle se produit le « progrès scientifique », on tombe dans des raisonnements démagogiques et ultra-conformistes.

                  Avec les oligarchies qui contrôlent actuellement la planète, on peut craindre par exemple que le savoir en matière de clonage humain ne devienne de plus en plus confidentiel et qu’il soit utilisé, non pas dans l’intérêt de tous, mais dans celui des super-riches. Y compris pour affirmer définitivement leur domination et mettre fin par la voie génétique à toute contestation sociale.

                  Le jour où ils sauront comment faire pour que les enfants des riches soient, de naissance, plus grands, plus forts et surtout plus intelligents que les enfants des « non riches », ça en sera fait de toute idée républicaine.


                  • CP (---.---.229.45) 9 juin 2006 14:28

                    Lire également « IBM et l’Holocauste » d’Edwin Black, Robert Laffont 2001, pour voir comment la technologie de pointe d’IBM a aidé le III Reich à exterminer les victimes des persécutions nazies.


                  • couillu (---.---.47.175) 9 juin 2006 19:32

                    Oui mais vu comment on a du mal a comprendre comment fonctionne le cerveau, vu comment on a du mal à cloner des brebis qui restent « normales » tout au long de leur vie, etc...

                    A mon avis le clonage humain est pas pour tout de suite, et la modification génétique pour nous rendre intelligents on va l’attendre encore plus longtemps


                  • Garib (---.---.18.143) 9 juin 2006 20:18

                    A Couillu : Tant mieux si le clonage humain n’est pas pour tout suite, car je n’ai pas l’impression qu’il soit prévu de nous rendre plus intelligents, bien au contraire... Sauf les fistons des oligarchies.


                  • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:46

                    « Le jour où ils sauront comment faire pour que les enfants des riches soient, de naissance, plus grands, plus forts et surtout plus intelligents que les enfants des »non riches« , ça en sera fait de toute idée républicaine. »

                    La République, c’est juste le droit de vote, donc pas de probléme.

                    Par ailleur c’est déja le cas, car l’élite reste stable, donc il y a selection naturel, et transmission héréditaire de l’intelligence, comme l’a prouve Bourdieu. Certes les plus intelligent, ceux qui sont dignes d’entrer dans cette élite, le font, et ca ne fait donc qu’agmenter la différence de niveau avec le reste de la population.


                  • Teufel (---.---.198.39) 10 juin 2006 12:10

                    Encore un qui a fait semblant de lire Bourdieu...total contre-sens !!!


                  • Teufel (---.---.198.39) 10 juin 2006 12:15

                    Un article fait à la va vite...des commentaires le plus souvent désolants ! Du plus mauvais AV.,du microtrottoir à la petite semaine...


                  • Garib (---.---.18.215) 12 juin 2006 01:57

                    Le commentaire de Mizo est très pertinent. La science est au service des puissants. Bien sûr, ce qu’on dit peut ne pas plaire...


                  • Actustragicus (---.---.66.121) 9 juin 2006 14:26

                    Votre analyse sur la mise en danger du capitalisme par les « nouvelles technologies » me semble pertinente globalement, mais je ne suis pas tout à fait d’accord sur l’enchaînement de causes que vous avancez, qui est trop simple : une « révolution » technologique n’entraîne pas de « révolution » politique, c’est une illusion sémantique - l’utilisation du même terme semble établir un lien qui n’est que superficiel. Par contre, une avancée technologique peut permettre l’apparition d’une nouvelle activité économique, ou d’un nouveau rapport social, qui, lui, aura des conséquences politiques. Le capitalisme est né de la nécessité de regrouper ses forces pour produire de nouveaux biens de consommation, alliée au libéralisme politique qui a soustrait ce mode d’organisation au contrôle de l’Etat. En gros, pour exploiter une mine de charbon, il faut s’y mettre à plusieurs et donc constituer un capital, la motivation étant le partage des bénéfices. (La question en suspens étant de savoir si cette organisation collective doit ou peut se faire sous le seul contrôle de ses associés, ou bien de la société entière -autrement dit, en fonctionnement privé ou public-. Dans un premier temps, cette question n’a pas été essentielle, car aucun inconvénient politique ne semblait pouvoir sortir d’une simple association d’intérêts. Mais la concentration capitalistique que permettait le système finissant par donner d’énormes pouvoirs d’influence aux maîtres d’oeuvre, il a bien fallu se rendre compte que la sphère d’action du système capitaliste allait bien au-delà de la simple production économique, d’où son implication dans la sphère politique.) Mais je reviens au point qui nous occupe : le capitalisme est né de la nécessité de regrouper ses forces pour la production de biens. La question essentielle aujourd’hui est que les « nouveaux biens » concernés par les nouvelles technologies ne nécessitent absolument pas de regrouper ses forces. L’automatisation a permis à beaucoup de petites entreprises de fabriquer ce qui n’était accessibles qu’aux grandes, et tout ce qui relève de l’immatériel peut être conçu, produit et distribué par une seule personne. Pour ces activités-là, le capitalisme ne sert donc à rien. Il reste utile pour d’autres (on ne peut pas encore construire de voiture dans son salon) ; mais tout un pan de l’économie, qui est précisément le plus rentable, donc le plus sensible politiquement car assurant un maximum d’influence à ses possesseurs, n’a plus vraiment besoin du capitalisme pour exister. C’est pourquoi l’existence de ces technologies pourrait effectivement menacer le capitalisme, non pour le voir disparaître (sauf si par ailleurs on confiait les organisations économiques qu’il dirige aujourd’hui à des structures publiques, selon que la structure économique considérée a ou non une grande influence politique, ce qui est une autre histoire) - non pour le voir disparaître, donc, mais pour le cantonner au domaine où il est opportun, càd la production de biens matériels. C’est donc une vraie lutte politique qui s’annonce, initiée par des puissants qui voudraient bien le rester en tentant de soumettre l’ensemble de l’activité humaine au modèle économique capitaliste... en dépit du bon sens.


                    • CP (---.---.229.45) 9 juin 2006 14:30

                      Qui a les moyens d’exploiter les découvertes scientifiques ? Au premier chef, celui qui détient le pouvoir. Alors, ne fantasmons pas !

                      Les oligarchies capitalistes ont très bien appris à maîtriser le monde scientifique et ce qu’il produit.


                    • Pehem (---.---.78.114) 9 juin 2006 14:28

                      Très intéressant, cet article. Merci.

                      On nous parle de la société de l’Information, mais c’est en réalité la société de l’Innovation qui se prépare. Ce sont les nouveautés qui vont se vendre. La société de l’Information ne serait que le terrain favorable.

                      La nouvelle ère que vous décrivez me semble créer un modèle économique où ce n’est pas la _production_ mais _l’innovation_ qui crée la valeur. Mathématiquement, la société change de nature : ce n’est plus son évolution, mais c’est la _vitesse_ de cette évolution qui crée sa richesse.

                      Questions : Quelle durée de vie peut-on supposer pour un tel modèle ? Où se trouve la limite à l’innovation, s’il y en a une ? A quoi ressemblerait une crise de l’innovation ?


                      • CP (---.---.229.45) 9 juin 2006 14:33

                        La « liberté d’entreprendre » a cessé d’exister depuis belle lurette avec la consolidation du pouvoir du capital financier à l’échelle mondiale. « Innover » demande des moyens, un « financeur »...


                      • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:47

                        Et ? Je ne vois pas le probléme.


                      • Marsupilami (---.---.36.13) 9 juin 2006 14:47

                        Ouaf !

                        Bravo Demian, j’ai tout compris... et je suis pour une fois 100 % d’accord avec toi sur la critique que tu fais de cet article. J’allais écrire le même commentaire que toi (mais dans un style nettement moins ampoulé, évidemment...).

                        Houba houba !


                      • (---.---.141.25) 9 juin 2006 16:01

                        Tiens, revoilà le débiteur de stupidité gratuite :

                        Vous parlez d’inventions techniques du dix-huitième siècle, sans jamais nous en citer aucune

                        Pourtant de votre histoire : les machines à tisser installée à Lyon au XVIIIème qui furent piétinées par les ouvriers et détruite, puisqu’elle détruisait des places de travail. De cet évènement viens d’ailleurs le mot -sabotage- au sens ou on l’entend aujourd’hui puisque ces machines furent piétinées par des ouvriers portant des sabots.

                        On suppose tout de même que le fait d’écrire un article fasse appel à l’intelligence du lecteur ou du moins à une culture minimale. Ce qui évite de re-créer un manuel scolaire complet.


                      • (---.---.141.25) 9 juin 2006 16:03

                        Une dissertation, de ce niveau, se voudrait plus illustrée et étoffée par l’antithèse, qui apparaît sitrop peu dans le cours de votre article, pour convaincre ou pour nous garantir votre débat intérieur le plus objectif, sinon objectivé.

                        Ouai c’est ça ! Si tu vois freud et hegel au buffet de la gare, tu les salue pour moi et tu leurs demande d’arrêter de boire.


                      • (---.---.141.25) 9 juin 2006 16:25

                        Sans vouloir insister, j’ai appris cela à l’école en cinquième année primaire (je ne connais pas la correspondance chez vous - chez nous à 11 ans)


                      • zoï (---.---.58.60) 9 juin 2006 18:39

                        Monsieur West n’a pas tort. Même si le 18em siècle a inventé (ou réinventer) la machine à vapeur, les applications n’ont débuté que dans les années 1820, en Angleterre. Le 18em siècle est un siècle scientifique - c’est vrai - mais cela n’en fait pas pour autant un siècle technicien comme le sera le 19em. Il reste qu’on ne peut titiller l’auteur de l’article là-dessus, puisqu’il se contente de faire référence à certains historiens. On aimerait tout de même savoir lesquels...


                      • couillu (---.---.47.175) 9 juin 2006 19:39

                        Oui mais sans la révolution, est ce que toutes ces belles inventions du XIXe auraient été inventées ? Sans le rab de liberté obtenu, est ce qu’on aurait découvert tout ça ?


                      • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 19:57

                        « la pierre molle du dur... »

                        A mon grand regret, j’ai le devoir de vous annoncer que Demian à craqué...


                      • minijack (---.---.80.91) 9 juin 2006 14:47

                        Bien vu. La Révolution est en marche. Rien ne pourra l’arrêter.

                        La difficulté pour RDDV à faire passer si douloureusement son projet DADvSI, avec un accouchement qui n’a jamais connu autant d’étroitesses (tant d’écart de votes que d’esprit) le démontre bien.

                        La manipulation qui a visé et qui est parvenue à faire sauter l’article 1 relatif à cette si dérangeante idée d’une « Licence Globale », constitue une tentative désespérée dans un combat d’arrière garde pour préserver les privilèges de notre vieux monde.

                        Mais dans les révolutions, les privilèges sont les premiers à tomber ! Les « majors » découvrent soudain qu’elles sont déjà mortes, et les grandes industries médiatiques aussi. Comme par hasard, ce sont les mêmes ! (voir « les medias en France ») Mais pas seulement les médias, l’Eglise aussi, les religions en général, subissent des poussées de fièvres révolutionnaires. L’impact mondial, complètement inattendu et visiblement terrifiant pour l’institution romaine, d’un simple roman comme Da Vinci Code et tous les sites consacrés aux aspects cachés de l’histoire, à tort ou à raison, sont là pour démontrer que les gens en ont ras le bol de se laisser manipuler.

                        Au XXe siècle, la petite lucarne a remplacé la chaire des églises utilisée au cours des siècles précédents, mais peu à peu avec Internet, la communication, secteur stratégique s’il en est, échappe complètement aux dirigeants et aux grands médias. Et ce n’est pas un mal quand on voit l’utilisation que Bush en a faite pour sa propre « croisade » économico-pétrolière !

                        Le monde se réinvente sans cesse, et c’est bien. Espérons seulement que les nouveaux mass medias indépendants et collectifs qui sont en train de naître sous nos doigts de ProNetaires sauront s’auto-organiser et s’auto-discipliner sans passer les intellectuels par pertes et profits, comme il arrive trop souvent dans les révolutions.


                        • Mizo (---.---.19.88) 9 juin 2006 14:53

                          C’est une blague ? Regardez le monde autour de vous, en France comme à l’étranger ! C’est tout le contraire d’une révolution qui se passe en ce moment.


                        • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 14:55

                          « La difficulté pour RDDV à faire passer si douloureusement son projet DADvSI, avec un accouchement qui n’a jamais connu autant d’étroitesses (tant d’écart de votes que d’esprit) le démontre bien. »

                          Non, c’est toujours comme ca pour les petites lois.

                          « Mais pas seulement les médias, l’Eglise aussi, les religions en général, subissent des poussées de fièvres révolutionnaires. L’impact mondial, complètement inattendu et visiblement terrifiant pour l’institution romaine, d’un simple roman comme Da Vinci Code et tous les sites consacrés aux aspects cachés de l’histoire, à tort ou à raison, sont là pour démontrer que les gens en ont ras le bol de se laisser manipuler. »

                          Arf ! La théorie du complot, qui resurgie des que les gens ne comprenent rien du tout au monde dans lequel ils vivent.

                          Non, l’Eglise rappel juste que c’est un roman, et que ce n’est pas trés respectueus (Brown n’a qu’à faire des histoire sur Mohammed si ca l’amuse tant !) Aprés si pour vous Harry Poter est la Réalité, libre à vous !


                        • minijack (---.---.80.91) 9 juin 2006 15:06

                          Vous n’y êtes pas.

                          Je ne dis pas que Dan Brown révèle des vérités cachées qui devraient remplacer les dogmes établis. Je dis simplement que le succès de son roman (qui n’est qu’un roman, j’en suis d’accord) révèle un vrai questionnement sur les possibles embrigadements psychologiques des peuples par ceux qui détiennent le pouvoir de communication.

                          Et je constate que les peuples du Net ont entre les mains la seule arme qui puisse les défendre de ces lavages de cerveaux généralisés.

                          je ne dis rien d’autre.


                        • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 15:09

                          « révèle un vrai questionnement sur les possibles embrigadements psychologiques des peuples par ceux qui détiennent le pouvoir de communication. »

                          On ne peut pas vraiment dire que l’Eglise à le pouvoir sur la communication.. Tout au contraire, les journalistes et autres umoristes passent leur temps à la calomnier et la diffamer..

                          « Et je constate que les peuples du Net ont entre les mains la seule arme qui puisse les défendre de ces lavages de cerveaux généralisés. »

                          Ca peut aussi être un instrument d’intoxication. Imaginez Hitler avec internet ?


                        • (---.---.141.25) 9 juin 2006 16:28

                          Juste. Aujourd’hui c’est l’ancrage d’une révolution ou si l’on préfère son évolution logique. Le contrôle systématique, par la technologie, en est la conséquence parfaitement logique.


                        • (---.---.3.110) 9 juin 2006 19:02

                          Imaginez les Allemands sous Hitler pouvoir lire les informations anglaises ou americaines plutot que la seule propagande nazie.


                        • Garib (---.---.45.184) 9 juin 2006 20:20

                          Comme si la Toile appartenait à tout le monde ! Vous divaguez. A qui appartiennent les réseaux de communications, qui les contrôle ?


                        • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:50

                          « Imaginez les Allemands sous Hitler pouvoir lire les informations anglaises ou americaines plutot que la seule propagande nazie. »

                          Qu’est-ce que ca aurait changer ? Rien, car les allemands n’adhéraient pas à l’Idéologie Nazi, mais à la personne de Hitler. En plus, les pressions étrangéres ca produit aussi sec un regroupement auprés du chef de l’Etat. Par contre les Anglais et les américains auraient pu lire la propagande Hitlérienne (« Vous vous battez pour les Juifs etc.. »). Pas sur que ce soit trés trés bon..


                        • Renaud D. (---.---.195.18) 9 juin 2006 14:52

                          Merci pour votre excellente analyse, exprimée avec limpidité et simplicité.

                          Je partage tout à fait l’avis de ceux qui attribuent les causes de la Révolution française à l’apparition des technologies qui ont conduit à la révolution industrielle. Les forges et les métiers à tisser, pour ne citer qu’eux, nécessitaient un financement lourd.

                          En France, la puissance financière était attachée à la terre. Les propriétaires terriens - grande noblesse et Eglise - n’avaient aucun intérêt à investir dans un modèle économique basé sur la production industrielle qui les auraient contraints à partager le pouvoir financier avec les entrepreneurs. Le colbertisme, qui consistait à accorder des privilèges de production aux personnes proches du pouvoir, en résulte.

                          En Angleterre, les propriétaires fonciers, peu rémunérés par leurs terres, ont investi en nombre dans le commerce avec l’orient et l’Amérique en développant des sociétés à l’actionnariat ouvert. Voltaire lui-même a pu investir librement en Angleterre.

                          La Révolution française, avec la confiscation des biens de l’Eglise et des émigrés, a permis une distribution de capitaux à la bourgeoisie d’affaire fondant les bases du capitalisme français plus d’un siècle après l’Angleterre.

                          En fait, l’Angleterre avait déjà fait sa révolution cinq siècles plus tôt avec l’intégration des lois normandes qui affranchissent l’action individuelle d’un contrôle tutélaire de l’Etat.

                          Qu’en sera-t-il de la réorganisation sociale après la révolution de l’information ? Nous sommes à la croisée des chemins.

                          La révolution de l’information peut amener la création de réseaux citoyens à travers toute la planète sur lesquels ont peut espérer voir fleurir une forme nouvelle de démocratie participative.

                          En retour, le pouvoir économique dispose d’une technologie propre à assurer un contrôle étroit de chaque individu. Il en résulte que tout réseau informel susceptible de remettre en cause le pouvoir peut être immédiatement démantelé.


                          • Mizo (---.---.19.88) 9 juin 2006 15:00

                            La révolution française a été la conséquence d’une profonde crise sociale. Certes, le développement de l’industrie a fait apparaître une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie industrielle, dont Robespierre était le représentant. Robespierre a été renversé par les milieux financiers et spéculateurs qui ont fini par s’imposer.

                            Mais les découvertes scientifiques et techniques sont toujours mises au service des classes dominantes, et LEURS EFFETS HISTORIQUES NE SONT PAS TOUJOURS LES MEMES. On n’est pas au XVIII siècle.

                            A présent, la science et la technologie fournissent surtout des outils pour tuer la démocratie.


                          • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 15:03

                            « Certes, le développement de l’industrie a fait apparaître une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie industrielle »

                            Pas avant 1830.

                            « La révolution française a été la conséquence d’une profonde crise sociale. »

                            Non, financiére. C’est d’ailleur son résultat : deux fois plus d’impot pour le peuple.


                          • (---.---.141.25) 9 juin 2006 17:09

                            Non, financiére. C’est d’ailleur son résultat : deux fois plus d’impot pour le peuple.

                            Tout à fait juste. Alors que Louis XVI avait tenté de remettre en place cette « bourgeoisie naissante », ces salopards ont provoqués volontairement la fameuses famine prélude à c’te révolution qui fut fomentée par les bourgeois et jamais par le peuple. Le peuple lui a juste payé le prix fort à commencer par le massacres des invalides (faudrait-il, pour être politiquement correct, dire une « solution élégante et définitive » au probléme de la misére de l’époque ).


                          • (---.---.141.25) 9 juin 2006 17:11

                            ...remmettre en place...

                            ...remettre ä sa place voulais-je dire


                          • Garib (---.---.45.190) 9 juin 2006 20:29

                            Arras, la ville dont Robespierre était député, était bien une ville industrielle naissante en 1789. Même les feuilles de chou officielles de la ville le rappellent :

                            http://www.nordmag.fr/nord_pas_de_calais/arras/histoire_arras.htm

                            Le développement industriel n’a pas été homogène dans l’Europe occidentale. Certaines régions ont été plus précoces que d’autres en la matière.

                            Quant à la révolution bourgeoise, elle n’a pas commencé en 1789 mais dans la première moitié du XVI siècle avec la République de Genève rejointe par Lausanne, Bâle... Ce fut la montée en force du calvinisme, qui se propagera à la Hollande, ensuite à l’Angleterre de Cromwell et à l’Amérique, etc... La Révolution française fut la plus radicale, mais aussi l’une des dernières.


                          • pierrot (---.---.141.25) 9 juin 2006 20:41

                            Pour Garib

                            Bien vu et juste.


                          • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:51

                            Aujourd’hui, on considére que Bourgeois et Aristocrates était le même groupe, avec les même interets. Une révolution n’était pas indispensable, c’est la populace de paris qui à tout fait foiré =>4 millions de morts.


                          • Renaud D. (---.---.195.18) 9 juin 2006 21:15

                            Quant à la révolution bourgeoise, elle n’a pas commencé en 1789 mais dans la première moitié du XVI siècle avec la République de Genève rejointe par Lausanne, Bâle... Ce fut la montée en force du calvinisme, qui se propagera à la Hollande, ensuite à l’Angleterre de Cromwell et à l’Amérique, etc... La Révolution française fut la plus radicale, mais aussi l’une des dernières.

                            Tout à fait d’accord. La Révolution Française fut d’autant plus radicale que l’aristocratie terrienne ne voulait rien lâcher de son pouvoir financier alors même que les entrepreneurs voyaient leurs concurrents prendre du poids dans toute l’Europe. Le pouvoir en France, très centralisé, était d’autre part beaucoup plus résistant aux pressions que les municipalités suisses, allemandes ou hollandaises. Face à cette résistance, seule une action très violente, inscrite dans la durée, a pu finalement l’emporter.

                            Nous sommes bien dans le cas où la résistance des mentalités des décideurs politiques aux évolutions profondes de la technologie, donc de l’industrie et du commerce, a causé une révolution politique.

                            Les technologies du XVIIIe siècle n’étaient d’aucun secours à l’aristocratie française pour maintenir son pouvoir. La révolution de l’information, rendue possible par la technologie numérique, profite quant à elle au pouvoir politique qui en use sans limites pour contrôler les citoyens.

                            L’enjeu face auquel nous sommes placés exige une prise de conscience et une rupture dans la mentalité citoyenne.


                          • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 22:58

                            « Quant à la révolution bourgeoise, elle n’a pas commencé en 1789 mais dans la première moitié du XVI siècle avec la République de Genève »

                            Venise, Florence, les USA étaient des républiques depuis un certain temps..

                            « Tout à fait d’accord. La Révolution Française fut d’autant plus radicale que l’aristocratie terrienne ne voulait rien lâcher de son pouvoir financier »

                            Ce sont des aristocrate qui ont fait la Révolution (« Les Lumiéres », c’est l’idéologie de l’aristocratie). Par ailleur les bourgeois étaient aussi des propriétaire terrien, et les aristocrates des « capitalistes ».

                            « Le pouvoir en France, très centralisé, était d’autre part beaucoup plus résistant aux pressions que les municipalités suisses, allemandes ou hollandaises. »

                            Complétement faux. C’était tout au contraire un vaste bordel, avec 20 systéme de droit différent et des priviléges partout et pour tous.

                            « Face à cette résistance, seule une action très violente, inscrite dans la durée, a pu finalement l’emporter. »

                            N’importe quoi. Les chefs de la Révolution ont plongé le pays dans la guerre civil pour savoir qui aurait le pouvoir, ca n’a aucun rapport avec une quelconque résistance, mais avec de la pure ambition personnel.

                            « Les technologies du XVIIIe siècle n’étaient d’aucun secours à l’aristocratie française pour maintenir son pouvoir. »

                            Ah ? Une hausse de productivité de ses terres n’aurait pas aidé ? Pourtant ce semble avoir marché au XIXéme, puisque les aristocrates dominent le XIX..


                          • Renaud D. (---.---.195.18) 10 juin 2006 12:03

                            Venise, Florence, les USA étaient des républiques depuis un certain temps... Venise 1000 ans, Florence 800 ans, les USA 13 ans. Quel amalgame entre citées-état italiennes, les USA et les révoltes et révolutions de l’époque pré-industrielle ! Dans les trois cas que vous citez, il s’agit de républiques proclamées à la suite de leur prise d’indépendance.

                            Ce sont des aristocrate qui ont fait la Révolution (« Les Lumiéres », c’est l’idéologie de l’aristocratie). Par ailleur les bourgeois étaient aussi des propriétaire terrien, et les aristocrates des « capitalistes ».

                            Certains aristocrates ont même financé la révolution. Le but restait le même : sortir du système de privilège attaché aux manufactures qui interdisait toute initiative économique. L’abolition des privilèges a été votée le 4 août 1789 par le Tiers Etat et le bas clergé. Non par la noblesse.

                            Complétement faux. C’était tout au contraire un vaste bordel, avec 20 systéme de droit différent....

                            Un vaste bordel dirigé par une monarchie absolue. En quoi le bordel est-il antinomique d’un pouvoir centralisé ?

                            ...et des priviléges partout et pour tous

                            Quelque chose aurait changé et l’on ne m’en aurait rien dit ?

                            Les chefs de la Révolution ont plongé le pays dans la guerre civil pour savoir qui aurait le pouvoir, ca n’a aucun rapport avec une quelconque résistance, mais avec de la pure ambition personnel

                            Qui parle de résistance ? Je parle de violence et de durée. La révolution française a été violente (des centaines de milliers de morts), elle a duré 10 ans, et même 80 ans si ont prend pour date l’instauration définitive d’une république. C’est long.

                            Ah ? Une hausse de productivité de ses terres n’aurait pas aidé ? Pourtant ce semble avoir marché au XIXéme, puisque les aristocrates dominent le XIX.

                            La hausse de la productivité des terres au XIXe siècle finançant la Révolution française en 1789, y a comme un lapsus.

                            @ Mizo : Vous avez zapé mon dernier paragraphe : « En retour, le pouvoir économique dispose d’une technologie propre à assurer un contrôle étroit de chaque individu. Il en résulte que tout réseau informel susceptible de remettre en cause le pouvoir peut être immédiatement démantelé. »

                            La comparaison entre les effets des avancées technologiques du XVIIIe et les effets des avancées technologiques d’aujourd’hui porte et ne peut porter que sur les changements provoqués par ces technologies dans la structure des réseaux d’informations.

                            Les réseaux de pouvoir s’établissent sur des réseaux d’information. Ces réseaux s’immergent dans les réseaux économiques. Au XVIe siècle, l’invention de l’imprimerie bouleverse directement les réseaux d’information tandis que l’ouverture des routes maritimes modifie profondément la structure des réseaux financiers, modification qui permet à son tour au XVIIIe siècle une mutation des technologies (pas d’argent, pas de machine à vapeur). Une parfaite illustration de ces phénomènes nous est donnée par l’anglais Thomas Savery, véritable précurseur de l’homme d’affaire moderne qui a su à la fin du XVIIe siècle allier capitalisme, technologie et... marketing direct en envoyant des prospectus par la poste pour vanter les mérite de ses machines à vapeur auprès des propriétaires de mines, propriétaires terriens dont beaucoup s’étaient enrichis par le commerce et eux-mêmes hommes de pouvoir.

                            Tout se tient. Changement des structures des réseaux d’information = changement des structures des réseaux de pouvoir. Les pouvoirs les plus souples (sur le plan constitutionnel, qui traduit également une certaine souplesse des esprits...) ont pu se réadapter, voire souhaiter ces changements (Angleterre). Les pouvoirs les plus rigides résistent jusqu’à s’effondrer. C’est la Révolution française.

                            Entre ces deux modèles, tout est arrivé.

                            L’Internet influe - qui peut le nier - sur la structure des réseaux d’information. Les enjeux en termes de pouvoir sont donc considérables. L’article de Marc Bruxmann m’a semblé parfaitement clair sur ce fait.

                            Maintenant, on peut toujours relire l’histoire de chaque invention et de chaque république pour tenter de mettre en défaut cette observation. Cela ne me paraît pas être la meilleure façon de se préparer à ses conséquences (voir ci-dessous le post concernant IBM et la Shoah).

                            Nous devons nous investir dans les réseaux d’information, ou sortir de ces réseaux. Donc, soit nous investir dans une nouvelle démocratie participative qui prend en compte cette nouvelle structure des réseaux, soit sortir de la démocratie. Il n’y aura pas de démocratie de secours.

                            Je suis partisan de la première solution. Beaucoup de personnes semblent avoir déjà choisi la seconde, soit de façon active en participant au pouvoir, dont ils sont les idiots utiles, soit de façon passive en ne voyant pas le coup venir.

                            Je crois à une prise de conscience qui permet de rester optimiste.


                          • Romain (---.---.10.200) 9 juin 2006 16:36

                            Les majors doivent s’adapter, proposer un contenu, faire en sorte qu’il soit plus intéressant d’acheter l’oeuvre et les goodies qui vont avec plutot que de télécharger un fichier. Votre comparaison n’as rien à voir. Un être pensant ne peut pas être assimilé à un fichier ou une simple information. Tout comme comparer une oeuvre artistique et une chose matérielle en expliquant que télécharger c’est comme voler dans une boulangerie une baguette de pain.


                          • zoï (---.---.58.60) 9 juin 2006 18:14

                            Bien vu Mr West. Les Grecs avaient les connaissances suffisantes pour enclancher une révolution industrielle, mais la pratique généralisée de l’esclavage rendait sans intéret une telle révolution des techniques. C’est là une des conséquences de la célèbre définition d’Aristote de l’esclave comme « objet animé ». Il est triste de songer qu’une civilisation si douée pour le Beau, grande émancipatrice des hommes face aux Dieux, ait eu comme fondement matériel la souffrance des esclaves. A la décharge des Grecs, il faut néanmoins rappeler que l’ensemble des sociétés antiques pratiquaient elles aussi l’esclavage.


                          • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:53

                            « Les majors doivent s’adapter, proposer un contenu, faire en sorte qu’il soit plus intéressant d’acheter l’oeuvre et les goodies qui vont avec plutot que de télécharger un fichier. Votre comparaison n’as rien à voir. »

                            Bien voyons, c’est la victime qui a tort avec vous !

                            Il faut interdire tout fichier musical sur le net, et voila.


                          • Romain (---.---.10.200) 9 juin 2006 15:21

                            Annalyse trés pertinente mais les politiques ne lacheront pas le morceau aussi facilement même si ils doivent pour cela restreindre les libertés au nom par exemple de la sécurité pour faire passer la pillule.

                            Peut on aller contre le progrés technique ? « on ne lutte pas contre une idée dont le temps est venu » Malheureusement si, ils vont lutter quitte à aller vers une catastrophe car c’est le systéme économique lui même qui est menacé par cette possiblité de dupliquer à l’infini pour un cout energétique dérisoire tout ce qui peut être transformé en information.

                            Si révolution politique il doit y avoir, son niveau de violence sera lié aux décisions politiques actuelles et surtout à la maniére dont vont réagir les acteurs concernés (Médias, distributeurs/vendeur d’information en général). Vont ils choisir de s’adapter ou de lutter ?

                            Pour le moment ils ont clairement choisi la lutte, ce qui entrâine des situations vraiment grotesque dont la finalité sera forcément le contrôle total du réseau.(interdiction/fermeture des sîtes de paroles de chansons ou de diffusion de clips vidéos, le ministre de la culture Francais qui veut s’attaquer au « problème » du journalisme citoyen, certains aspects de dadvsi, brevets logiciel...)


                            • (---.---.141.25) 9 juin 2006 16:48

                              Annalyse trés pertinente mais les politiques ne lacheront pas le morceau aussi facilement même si ils doivent pour cela restreindre les libertés au nom par exemple de la sécurité pour faire passer la pillule.

                              Indépendament que, pour un temps seulement, cette révolution leur échappe, ils font cependant bien de restreindre certaines « libertés ». Car la liberté n’est pas un absolu. C’est une question de choix, et ce choix est toujours binaire : oui ou non, blanc ou noir...etc. La liberté afin de pouvoir s’épanouir complétement demande un cadre, des bornes afin de pouvoir fonctionner.

                              Le « je suis libre et je fais ce que je veux » n’a pas de sens (toute l’absurdité de la pensée d’un gide).

                              Quand aux ProNetaires ce n’est justement qu’un concept qui entre parfaitement dans les vues et le « plan » de cette exploitation nouvelle, non pardon moderne.

                              Avant, afin de créer le parfait « veau d’engrais », on avait la télé qui maintenait le veau en un état passif. Maintenant c’est le net qui permet d’être actif. Quelle est la différence : aucune si ce n’est que l’on saura plus précisément quoi retirer des manuels scolaires, quoi vendre (du pain et des jeux ciblés) et toute les extension sont possible. Rien de bien nouveau sous le soleil.

                              Pour voir, essayez de contacter par mail une personne irakienne, vivant en Irak afin qu’elle vous donne des nouvelles fraîches, de l’actualité vraie et non pas la bouillasse de nos médias et de nos commentaires frelatés sur le texte des médias. Vous serez surpris du contrôle exercé.


                            • Romain (---.---.79.35) 9 juin 2006 18:26

                              Je ne pense pas que cette révolution leur echappe. Ils ont trés bien compris que beaucoup de choses seront remises en causes avec le devellopement massif d’internet, des blogs, de l’information, de la démocratie... Ils ne veulent pas restreindre les libertés pour nous protéger mais pour SE protéger.


                            • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 19:43

                              « Quand aux ProNetaires ce n’est justement qu’un concept qui entre parfaitement dans les vues et le »plan« de cette exploitation nouvelle, non pardon moderne. »

                              Là est le piège effectivement ! Mais c’est à nous de l’éviter... puisque nous le percevons !


                            • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 20:13

                              Cher Demian

                              Attends je vais essayer... ça à l’air d’être fun !

                              ==

                              Car de marbre vouloir être face au rêve, n’est ce pas là l’Horrible ? Point d’oeil regardant pap et mam dans le sombre destin. Debout et amusé ils vécurent ! Pour me lever à mon tour... je m’amuse ! Et onirique est mon baton de pelerin !

                              ==

                              Ha ouais, ça l’fait bien ! Trop cooool !

                              Mais bon, je t’arrive pas à la cheville... T’es trop fort man !


                            • (---.---.141.25) 9 juin 2006 20:48

                              Là est le piège effectivement ! Mais c’est à nous de l’éviter... puisque nous le percevons !

                              Là est bien le combat. Mais... nous nous le percevons. Nos enfants, pas une seule seconde. ET quand il s’en apercevrons la technique sera déjà largement banalisée. Certains en réchapperons d’autre, la majorité, pas du tout. Le problème est d’échapper à la banalisation.

                              Mais le problème est qu’il n’y a plus assez de vrais violents ! Plus que des brutes épaisses.


                            • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 20:58

                              à (IP:xxx.x21.141.25)

                              Excusez moi si ma réponse vous parait un peu « barrée »... Un peu mystico-philosophico-utopico-livresque...

                              Le fait est que j’y crois... à cette réponse.

                              Nos enfants verront exactement ce que nous saurons leurs montrer. Il n’y a rien à « banaliser » depuis les mots ignobles d’un LePen, jusqu’à la glace à la vanille que l’on savoure à deux sous un parapluie... En passant par l’incidieuse influence d’internet sur nos modes de pensées.

                              Rien n’est « banal » et nos enfants n’attendent rien d’autre de nous que le gite, le couvert, et le « savoir être » !

                              Il n’y a qu’à le leur donner...


                            • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 21:34

                              « ils sont déjà meilleurs que nous »

                              Ha y est ! collé !


                            • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 21:43

                              « Ca chante j’dis pas ! mais tu sembles encore trop sonné par les classiques pleurards, [...] »

                              Heu... Demian...

                              C’est vexant tout de même... te rends tu compte combien tes critiques sur mon texte peuvent me faire de mal ?

                              Il ne me reste qu’une seule grande boîte de kleenex pour m’endormir... mais ça tu t’en moques... savoir que je vais pleurer dans mes draps, alors ça, ça ne te touche pas bien sûr...

                              Mon style na moi, est Hyper Super Mega Dément (comme disais ma grand mère)

                              Quand au tiens il est... Ha.... Y’a t’il un mot pour le décrire ? Tant de beauté... Tant de force... HAaaaa... Je défaille ! Prenez ma main Monsieur... touchez mon coeur comme il bat fort !


                            • frederickh (---.---.102.41) 9 juin 2006 15:29

                              Intéressant article et intéressante analyse.Merci.

                              Un monde nouveau est déjà à nos portes sans que nous ayons eu le temps d’y penser vraiment ou suffisamment ! La preuve en est dans les « institutions vénérables » qui, à contre courant, essayent de fonctionner encore avec de vieux paramètres et tentent d’arrêter, en vain, la marche du temps !

                              La « majorité » des Politiques, philosophes et religieux s’amusent encore dans la « Cour des Miracles ». Le « plus part » des scientifiques et surtout les financiers ont déjà mis en place une nouvelle distribution des cartes qui n’est pas, par la brutalité de l’accélération, en faveur de tous les partenaires de ce jeu.

                              A une vitesse de plus en plus grande, au berceau de ce « Nouveau monde » on trouve les principales révolutions, parmi celles importantes, dont on parle plus ou moins (ou de plus en plus), selon les actes du théâtre médiatique conventionnel et souvent burlesque : la mondialisation, la révolution informatique, la révolution génétique, entre autres, qui transforment pas mal notre présent et certainement, d’une façon plus radicale, notre proche avenir.

                              Face à ces transformations sociales et à l’irruption massive des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il est aujourd’hui nécessaire d’encourager la réflexion critique sur la société qu’on voudrait aider à construire.

                              Encourager l’accompagnement à l’élaboration (Utopie...) de propositions visant une autre orientation de l’avenir fondée sur la solidarité, la justice, la paix et le respect des droits de l’homme afin de répondre à La question qui se pose et se posera à nous : allons-nous en subir les effets, ou allons-nous orienter ces prouesses technologiques en fonction de notre conception humaniste du progrès ?

                              « Le monde est divisé en trois catégories de personnes : un petit groupe qui fait des choses, un groupe un peu plus important qui regarde les choses arriver et une forte multitude qui ne saura jamais ce qui s’est passé. » (Nicholas Murray Butler /1862-1947) smiley)

                              Bien à vous.


                              • arachne (---.---.48.27) 9 juin 2006 19:16

                                D’accord sur la problématique générale de cet article et sur ce commentaire associé .

                                La question en effet est maintenant : Comment faire en sorte que tous ceux qui font le choix moral et potentiellement juridique et politique, de chercher à mettre ces nouvelles technologies au service d’une forme d’« humanisme progressiste » permettant d’incarner plus réellement les idéaux de « liberté , égalité , fraternité » , puissent suffisamment clairement se reconnaître entre eux dans un projet explicite commun ?

                                Quels marqueurs symboliques pourraient de façon encore plus précise que la traditionnelle devise « Liberté Egalité Fraternité » ou l’ Article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme qui reprend également ces trois valeurs, marquer notre commune adhésion à constituer des réseaux d’outils de « nouvelles technologies » au service d’un tel projet commun ?

                                Quel ensemble d’associations, de mouvements de pensée , de « clubs » intellectuels ou tout simplement de personnes individuelles pourraient ici suffisamment être mises en réseau , pour au moins clarifier leur adhésion de principe à un tel projet et mutualiser ainsi à la fois les idées et les ressources ? Par définition même d’un tel projet, il ne peut pas y avoir en soi de concurrence « compétitive » pour ce projet , mais seulement des variantes complémentaires dans l’exploration de l’espace commun des libertés possibles.

                                La mouvance « altermondialiste » ne me semble ici qu’une version trop restrictive de l’interprétation commune à donner à un tel projet d’ Egale Liberté Partagée , d’autant plus que certaines composantes d’un tel mouvement peuvent être potentiellement très « liberticides » , à la manière de ce qui s’est passé pour le totalitarisme « communiste ».

                                L’expression « valeurs républicaines et démocratiques » peut être elle trop facilement être mise à toutes les sauces ,de même que « valeurs humanistes » , ou pourquoi pas « Nouvelles Lumières » . Quels sites existants actuellement et déjà fédérateurs de telles idées qui nous paraissent communes ?

                                Agoravox est-il un site suffisamment explicite sur ses orientations en termes de valeurs pour être déjà considéré comme explicitement intégrable à un tel réseau ?


                              • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 19:40

                                « Quels marqueurs symboliques [...] »

                                Les marqueurs symboliques sont pléthores, sur la toile, mais ils sont jeunes...

                                http://www.demexp.org/html/rubriquee61d.html

                                http://www.ubuntu.com/

                                http://etienne.chouard.free.fr/forum/index.php

                                ...

                                « Comment faire en sorte que tous ceux qui font le choix moral [...] puissent suffisamment clairement se reconnaître entre eux dans un projet explicite commun ? »

                                C’est aussi ma question, mon attente plutôt... car « se reconnaitre » peut et doit prendre du temps, pour forger le lien.

                                N’était le temps qui presse... ces nouveautés technologiques nous sembleraient tout simplement merveilleuses.


                              • Marsupilami (---.---.191.205) 9 juin 2006 19:21

                                Ouaf !

                                Des fois je suis d’accord avec toi D.W. Ça doit être, sur ce fil de discussion-ci, mon côté artiste en réaction aux interventions grossières d’Adolphos dans le domaine de la culture et des arts, auxquels cette caisse enregistreuse doit être totalement étranger, sinon pour spéculer sur les créations d’autres que lui.

                                Nobody’s perfect, comme disait Norma Jean Baker...

                                Houba houba !


                              • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 17:09

                                « D’autant que l’internet serait à l’origine : une invention martiale ou militaire. »

                                ça n’a aucune importance, c’est certes une volonté, militaire, de réseau « non centralisé » qui a crée l’Internet.

                                Mais désormais, la créature, n’est plus entre les mains de son créateur, et son principe fondateur de « décentralisation » fait qu’il est déormais tres difficile de prendre le controle de tout internet d’un coup.

                                Le risque, n’est plus militaire. Le risque, c’est les milliards de dollars des Multinationales, et la puissance de leur lobbies qui risque de « véroler » l’internet, d’en faire une machine à vendre plus qu’une machine a communiquer.

                                C’est les politiques qui auront la plus grande responsabilité de la chose si cela arrive, car ils n’ont qu’à dire « NON » au lois que demandent les Marchands d’internet... C’est a dire, pour aujourd’hui, les majors.


                              • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 18:53

                                « Parce que vous pensez les forces martiales si charmeresses blandices qu’elles laisseraient échapper un tel outil ? »

                                Ben quoi, ils sont pas charmants nos militaires ? avec leurs beaux uniformes ?

                                La timidité m’empêche d’évoquer ici leurs beaux outils...


                              • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 19:11

                                mldsieuaqpkaudh ispzekdi eiirjhir piejf qslpoe izkaioq fhuoia sjuao cjieokeukio sjquaiokfhty !

                                ça c’est envoyé !

                                :D


                              • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 22:00

                                Scopitonne deluxe arrière et babord sentait fort le sky bleuzoïde que l’ours avait négligemment déposé sur la fleur rosacée de l’héroïne guadeloupeenne.

                                J’aime bien quand mon talent est reconnu !!

                                 smiley


                              • www.jean-brice.fr (---.---.6.224) 9 juin 2006 15:49

                                Pour le moment, la démocratie bat de plus en plus de l’aile : tant qu’on n’a pas remis le SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL sur les rails, on ira de pire en pire. Pour en savoir plus, lisez ou cliquez RUEFF (Jacques) ...


                                • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 16:16

                                  Il y a de vrai dans cette article que l’Etat est maintenant en concurence avec les autres Etats pour l’accueille des entreprises. Cela passe par une gestion publi rigoureuse, et des impôts justes. Ce qui remet en cause l’Etat français tel qu’on le connait, injuste et gaspilleur, dans son existence même.


                                  • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 17:24

                                    « Le capitalisme sait très bien gèrer les biens immatériels. Comme les abstractions des chiffres... »

                                    C’est bien pourquoi, il ne faut reprendre à zéro la notion de « propriété intellectuelle » car cette notion qui a été inventée à une époque ou pour qu’il y ait « musique » il fallait un « musicien ».

                                    Cette notion a bien passé le cap de moyen de production de masse quand sont apparut les disques et les cassettes vidéo.

                                    Mais aujourd’hui Chacun peut, pour une somme relativement modique, avoir chez lui un studio d’enregistrement doublé de matériel de reproduction, et de diffusion.

                                    La notion de « propriété intellectuelle » doit être revue, car S’il est vrai que l’artiste apporte quelque chose au consommateur, les distributeurs (majors) n’apportent plus rien. Ce qu’ils font avec leurs usine, et leurs camion, je peut le faire avec mon internet et mon graveur...

                                    C’est a eux de se remettre en cause, comme s’est remis en cause le « pony express » à l’arrivée du « télégraphe ». Ils apparaissent désormais comme des profiteurs du talent des artiste, des profiteurs de leur noyautage des circuits marketing,... brefs, des inutiles qui profitent d’une situation dominante.

                                    ça ne pourra pas durer, les majors pourrons aboyer, la caravane du téléchargement passera.

                                    Et la notion de « proprité intellectuelle » n’est pas a revoir qu’en matière artistique. Les brevets sur le « vivants » que prennent Monsanto et autres, sont véritablement à la limite d’outrepasser la déclaration universelles des droits de l’homme. En asservissant les producteurs de NOURRITURE à des contrats commerciaux léonins, ils asservissent toute la chaine alimentaire qui dépends de cette production, c’est à dire... qu’au final... ILS NOUS ASSERVISSENT !!! NOUS, LES HUMAINS !!!


                                  • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 17:31

                                    Le fait que les majors apportent ou non, que chacun puisse faire de la chanson dans un studio, n’a aucun rapport avec la propriété, qui est un droit, qui est exclusif.


                                  • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 18:03

                                    « Comme si vous n’aviez plus de quoi acheter un dikse genre rollin’ stona, ce qui fait même partie du fun quand on l’achète... »

                                    là n’est pas TOUTE la question.

                                    En achetant un disque, j’achète au prix du talent, non seulement le talent, mais également la reproduction mécanique du produit. C’est un distinguo qui s’impose depuis que la reproduction du produit ne vaut pour ainsi dire plus rien.

                                    Quand au « fun » il n’est pas dans l’achat d’un disque il est dans les concerts « live » !

                                    « vous vous attaquez au génie humain lui-même. »

                                    C’est me préter beaucoup de mérite, mais je n’en crois rien, si le génie humain était contre moi, Il serait contre les blogs, contre les licences « créative commons », contre Linux, contre tout le monde du « libre ». Du coup il se retrouverait face à bien plus forte partie que ma petite personne.

                                    Et franchement, je crois que le génie humain, est du coté du logiciel libre, du coté de l’organisation collaborative du travail, du coté du commerce équitable, du coté des médicaments génériques contre le sida (et autres), du coté de la resistance à Monsanto,... Bref du coté de ceux qui, sans être organisé en lobbies comme les majors, remettent effectivement en question la notion de « brevet » et de « propriété intellectuelle »

                                    Aujourd’hui le « génie humain » n’est plus dans une tête isolée, il est dans ceux qui veulent « collaborer » et dont la tête n’enfle pas au point de se déclarer « géniaux ».

                                    ça c’est vraiment génial !!!!


                                  • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 18:29

                                    Merci du compliment, c’est pas si souvent qu’on m’appose le qualificatif de « chou » !  smiley

                                    Mon propos ne porte pas que sur l’Art.

                                    Mais sous semblez vouloir passer sous silence les problèmes de « propriété intellectuelle » quand cela porte sur le vivant, ou sur des médicaments qui permettent de sauver des vies...

                                    Si je suis si « dur » avec le lobbies des majors, c’est qu’il tente de faire avaliser par les gouvernants des notions qui viendrons AUTOMATIQUEMENT faire jurisprudence sur le terrain de la « propriété intellectuelle » de Monsanto, de Microsoft, de Bayer, de RhonePoulenc, de Merell Dow,...

                                    (cf. http://www.monde-diplomatique.fr/2000/01/BULARD/13280.html)

                                    Je vous rapelle que ceux là n’ont rien, mais alors rien,... de « chou ». Les morts que provoquent leurs intransigeances dans le domaine des « brevets », ne figurent pas dans leurs bilans comptable... Sans doute parce qu’ils n’existent pas.  smiley


                                  • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 18:45

                                    « Vous savez au moins à qui vous vous attaquez : ce qui est le début de la sagesse et de la reddition parfois... »

                                    RENDS TOI GUILLAUME ! TU ES CERNE !

                                    Ha bon ? par qui ? Par le « genie humain » auquel soit disant je m’attaque ??

                                    Mais c’est qu’il serait presque marrant le Demian ! smiley


                                  • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:58

                                    « Si je suis si »dur« avec le lobbies des majors, c’est qu’il tente de faire avaliser par les gouvernants des notions qui viendrons AUTOMATIQUEMENT faire jurisprudence sur le terrain de la »propriété intellectuelle« de Monsanto, de Microsoft, de Bayer, de RhonePoulenc, de Merell Dow,... »

                                    Et ou est le probléme ? C’est normal que ce qui est le resultat d’un effort soit protégé comme n’importe quoi d’autre. C’est le principe de l’Egalité (le truc au millieu dans la devise de l’Etat). Je ne vois pas ou est le probléme. Vous en voulez, vous payez, vous n’en voulez pas, vous vous en dispensez.


                                  • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 21:14

                                    « Vous en voulez, vous payez, vous n’en voulez pas, vous vous en dispensez. »

                                    C’est avec de tels raisonnement que l’on arrive à :

                                    « Rien d’autre à vous vendre comme semence que celle avec le gène terminator... où est le problème ? Vous en voulez, vous payez, vous n’en voulez pas, vous vous en dispensez. »

                                    « Mais n’oubliez pas le contrat d’exclusivité sur dix ans que je vous ais fait signé parce que vous vouliez la promesse d’achat de votre production que vous ais faite. »

                                    « Si vous n’en voulez pas de mon »terminator« , et que vous allez vous fournir ailleurs, je vous ruine par proces ! »

                                    « C’est comme ça, vous êtes un esclave par contrat ! »

                                    « Ou est le problème ? »


                                  • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 23:02

                                    «  »Rien d’autre à vous vendre comme semence que celle avec le gène terminator... où est le problème ? Vous en voulez, vous payez, vous n’en voulez pas, vous vous en dispensez.«  »

                                    Ce ne sont pas les écolos qui ont justement gueulé pour avoir ce géne ? Faudrait savoir ! De toute façon, oui, personne ne vous oblige à acheter.

                                    «  »Mais n’oubliez pas le contrat d’exclusivité sur dix ans que je vous ais fait signé parce que vous vouliez la promesse d’achat de votre production que vous ais faite.«  »

                                    Et ? Personne n’oblige personne.

                                    «  »Si vous n’en voulez pas de mon « terminator », et que vous allez vous fournir ailleurs, je vous ruine par proces !«  »

                                    Effectivement, il faut respecter sa parole. Je ne vois pas de probléme. Quand vous emprunter sur 10 ans, j’imagine que vous savez à quoi vous en tenir, non ?


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 juin 2006 12:48

                                    Très juste : toute pratique protectioniste et monopolistique est anti-libérale et anti-économique. C’est de la collaboration concurrentielle que nait le dynamisme économique dans le cadre d’une compétition régulée ouverte.

                                    De plus, dans le domaine de l’information et de l’innovation, la source essentielle de la plus-value est le savoir qui ne peut être vendu comme un bien matériel, car celui qui est le vendeur en dispose encore après l’avoir vendu ! Et l’on ne peut être propriétaire d’un cerveaux (sujet de droit) comme d’une machine à vapeur (objet de droit).

                                    Le droit d’auteur ne peut donc pas être confondu avec celui de qui en achète les fruits pour en faire, via la mise à disposition démultipliée par la vente, un objet de profit temporaire.

                                    De plus le pouvoir de mise à disposition ne peut plus être protégé, sauf à instaurer une société de contrôle permanent qui du reste serait inefficace du fait même que le monopole centralisé de la technique est impossible (dès lors que le savoir et les oeuvres sont disponibles à tous sur Internet et que toute protection peut être « débloquée ») et serait rapidement ressentie comme insupportable.


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 juin 2006 16:44

                                    Je ne dis pas autre chose : le droit d’auteur n’est pas à confondre avec celui de qui met l’oeuvre à la disposition de clients et en fait un commerce. C’est pour cela que le droit en France reconnaît un droit moral de l’artiste distinct du droit commercial sur son oeuvre et me semble plus rigoureux que le droit aux USA qui ne fait pas une telle distinction . Il est plus facile encore de bien séparer les deux grace aux NTI dans la mesure où le pouvoir de diffuser peut être fait par n’importe qui sans investissement très couteux et donc tendre vers la gratuité. Toute technique largement diffusée ne peut plus prétendre au semi-monopole et si la concurrence est ouverte le taux de profit tend vers zero.

                                    Enfin le capital intellectuel n’est pas aliénable, contrairement au capital matériel ou financier. Ce qui revalorise d’autant le droit moral et éventuellement commercial (qu’il faut distinguer) de l’artiste aux dépens de celui du simple marchand de soupe qui prétend monopoliser la diffusion des oeuvres à son profit exclusif..


                                  • Manu Manu 9 juin 2006 17:40

                                    Article intéressant. J’ajouterai que s’accompagne une autre révolution : celle de la diffusion des idées. Internet permet une diffusion et un échange sans précédent d’idées sans passage par la case média traditionnel (presse, TV), donc moins policé. D’ailleurs, les récents propos du ministre de la culture tenderaient à faire croire qu’après avoir repris en main le monde musical (ou plutôt l’avoir laissé aux mains des majors), il allait s’attaquer au monde de l’information : en deux mots, reprendre le contrôle des idées !

                                    Voir http://musique.fluctuat.net/blog/3233-renaud-donnedieu-de-vabres-2.html


                                    • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 18:12

                                      Excellente remarque et excellent lien.

                                      Le but fondamental des idées est effectivement d’être diffusées. C’est à desespérer de la formation de nos élites quand notre ministre de la culture se fait le champion des idées « estampillée » bonnes.

                                      En fait sa démarche n’est pas une erreur de jugement, c’est une tentative de récupération du pouvoir grandissant d’internet sur les consciences de chacun.

                                      ça, il aimerais bien que nos consciences soient sous (son) controle... qu’elles soient « estampillés » bonnes !... par lui !


                                    • frederickh (---.---.102.41) 9 juin 2006 18:34

                                      @ Manu (IP:xxx.x41.241.212) le 9 juin 2006 à 17H40

                                      « il allait s’attaquer au monde de l’information : en deux mots, reprendre le contrôle des idées ! » A moins que je me trompe ou que le Site que j’ai voulu visiter rencontre momentanément des difficultés (Hakers & Co, ce qui est le moindre pire smiley), il me semble fort bien qu’ils ont commencer à trier !

                                      Le Site concerné est celui desOGRES qui est déjà dans le collimateur du Sieur « présent - partout - sur - Internet », notre Nikolaï Sarkozy !

                                      J’espère me tromper.


                                    • frederickh (---.---.102.41) 9 juin 2006 18:45

                                      Effectivement il s’agissait bien d’une attaque massive sur l’hebergeur du site LesOgres.Org.

                                      Edifiant ! N’est-ce pas ?

                                      « Vendredi 11h30 Le site LesOgres.Org n’est plus du tout disponible, actuellement l’hébergeur semble avoir bloqué tout accès. Nous ne savons pas encore si c’est pour résiter aux attaques (des centaines de sites hébergés peuvent être bloqués de ce fait), ou si c’est suite à une pression. 14h : Suite à contact avec l’hébergeur du site, il est confirmé que des attaques pirates sont bien à l’origine de l’inaccessibilité totale du site. La situation pourrait être renormalisée prochainement, mais elle restera précaire. Des dizaines d’ordinateurs sont monopolisés pour réaliser ce genre de blocage (« dddos »). Les solutions radicales de RESISTANCE sont donc clairement à mettre en oeuvre désormais. En France on ne peut plus s’exprimer librement sans subir des menaces infâmes et des attaques... Les hébergeurs français ont du soucis à se faire, car ils vont perdre tous leurs clients du fait d’une législation de plus en plus fascisante. Le nouveau lien de secours est donc, en attendant :

                                      http://membres.lycos.fr/lesogres/


                                    • Sam (---.---.102.130) 11 juin 2006 19:51

                                      J’ai constaté le même problème...


                                    • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 18:41

                                      « Voilà la vérité [...] »

                                      Pauvre moi, dire que je passais à coté de LA vérité sans la voir.

                                       smiley

                                      COmment pourrais je remercier Demian qui m’a ouvert les yeux... Et vous savez quoi ? J’ai vu la lumière !

                                      Si, c’est possiiiibleuu !!!


                                    • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 19:01

                                      @Demian

                                      Ha ben ZUT, j’avais crue la voir LA vérité...

                                      Mais là je vois plus rien du tout ! Dommage ! Pasque le texte il en jette grave avec pleins de mots compliqués...

                                      Sauf « Tour de france », ça j’ai compris !

                                      Demian, c’est le poulidor de la poésie ! Sans rire !

                                      Bientot, il pourra faire de la pub pour les rasoirs !


                                    • Vilain Petit Canard (---.---.117.250) 12 juin 2006 09:25

                                      Hélas Demain, je crois que tu as raison. Bravo pour ton nouveau style, plus clair et plus accessible : comme ça on voit mieux que tu as des choses intéressantes à dire !


                                    • zoï (---.---.58.60) 9 juin 2006 19:09

                                      Article trés intéressant. Mais l’idée qu’une révolution technique soit à l’origine de la révolution française est trés discutable. Sinon comment expliquer qu’outre Manche la révolution industrielle des années 1820, aux effets bien plus considérables, ait pu laisser indemnes les structures politiques du Royaume-Uni ? Car la démocratisation de ce pays fut trés lente et ne sera achevée qu’au lendemain de la 1er guerre mondiale... Avec comme point final la lutte des suffragettes ( ne faisons pas l’erreur classique de les oublier et de considérer comme démocratique une société où les femmes n’ont pas le droit de vote).

                                      PS : mais pourquoi ai-je mis MOI AUSSI les suffragettes comme une cerise sur le gateau, en fin de texte et avec une modeste parenthèse explicative ?


                                      • Sam (---.---.102.130) 9 juin 2006 19:40

                                        Je me permets de rappeler à l’auteur de l’article qu’il y a encore à peu près 5 millions d’ouvriers en France.

                                        J’ai comme l’impression que la « création de valeur » par l’innovation permanente sera encore ? un tout petit moment, en retard sur la bonne plus-values tirée de la sueur de l’ouvrier...


                                        • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 20:03

                                          Plutôt 2 millions et quelques..


                                        • Garib (---.---.45.82) 9 juin 2006 20:48

                                          La grande majorité des résidents Français se trouve dans une situation de prolétariat objectif, d’une manière ou d’une autre.

                                          Le prolétaire n’est pas seulement celui qui fait un travail physique, la grande majorité des salariés sont des prolétaires.

                                          Il existe également des faux travailleurs indépendants, de fausses professions libérales où le lien de subordination apparaît très vite, pour peu qu’on gratte.

                                          Les Prud’hommes le savent et l’appliquent, d’ailleurs. C’est le lien de subordination réel qui détermine l’existence d’un contrat de travail.

                                          Et, aujourd’hui en France comme à l’étranger, la plupart des chercheurs sont des prolétaires. Souvent précaires.


                                        • Adolphos (---.---.59.170) 9 juin 2006 23:03

                                          « Et, aujourd’hui en France comme à l’étranger, la plupart des chercheurs sont des prolétaires. Souvent précaires. »

                                          Et bien comme ca ca fait baisser les inégalités.


                                        • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 21:24

                                          « C’était bien mais ne recommencez pas... » Dixit Demian

                                          Demian, a encore oublié de prendre ses pilules !

                                          Chut... Faites comme si de rien n’était... ne le contrariez pas !


                                        • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 22:16

                                          Ha bon ! Si tu le dis...

                                          Mais s’te plait... instruis moi...

                                          C’est un compliment ? une insulte ? juste un ordre ? ou simplement de l’Art ?


                                        • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 9 juin 2006 22:29

                                          Mais d’ailleurs, quoi que ce soit, je te le renvoie :

                                          « C’était bien Demian, mais ne recommencez pas... »

                                          Vous saurez mieux que moi choisir dans quelle catégorie cela se range.


                                        • Guillaume AGNELET Guillaume AGNELET 10 juin 2006 08:54

                                          « On dira que c’est un compliment : »

                                          Nous dirons que mon retour en est un autre.

                                          ===

                                          N’ayez Odieux et Vils, L’âme Antipathique à la Nouveauté. pourvu qu’elle Guérisse et qu’elle Utopise notre Expressiombilique.

                                          ====

                                          (Acrostiche à remettre en forme)


                                        • Garib (---.---.45.237) 9 juin 2006 21:09

                                          Entre les babacooleries et coucheculotteries mystificatrices avec lesquelles on nous enrobe en permanence la propagande scientiste et la réalité historique, la différence est en général très grande.

                                          Les puissants se sont depuis l’Antiquité intéressés à la science et à la technologie de leur époque en tant que moyen de domination. Par exemple, pour construire des machines de guerre.

                                          Un exemple connu est celui du mathématicien, ingénieur et physicien grec Archimède qui inventa des machines de guerre redoutables pour repousser les Romains lors du siège de Syracuse. Il existe plein de ces exemples.

                                          Ainsi, les soldats de la première guerre mondiale purent « déguster les progrès de la Chimie » avec la guerre toxicologique.

                                          Pendant la deuxième guerre mondiale, les travaux mathématiques sur la théorie des filtres digitaux furent du matériel classé. Quant au nucléaire, sa première mise en évidence furent les bombes d’Hiroshima et Nagasaki.

                                          Et à chaque nouvelle guerre, on peut « apprécier » les progrès de la science et de la technologie.

                                          Mais ce qui a changé par rapport à la situation d’avant la II Guerre Mondiale, c’est qu’à présent la science et la technologie peuvent fournir aux oligarchies de véritables armes de domination ABSOLUES : nucléaires, électroniques, chmiques, biologiques... et un peut-être un jour GENETIQUES.


                                          • frederichk (---.---.102.41) 9 juin 2006 23:10

                                            @ Garib (IP:xxx.x1.45.237) le 9 juin 2006 à 21H09

                                            Tout à fait d’accord avec vous. Tout est dit, rien à rajouter !

                                            On oublie toujours que le secteur le plus juteux est l’industrie de l’armement, bien bien avant le pétrole et toutes les autres broutilles.

                                            Bien à toi.



                                          • Antoine Diederick (---.---.214.50) 9 juin 2006 22:42

                                            mmhhh, pas tout lu...il est tard...

                                            Le changement...

                                            innovation techno oui

                                            facteurs de la nature (naturels) oui aussi...

                                            en tout cas europe=croisée des chemins > politique va prendre un coup ds les gencives, cela au moins je le crois...

                                            mais changement ne vient jamais selon ce que l’on croit...


                                            • fredleborgne (---.---.47.193) 9 juin 2006 22:47

                                              @ demian Compliments

                                              Avec quelques efforts, vous parvenez à vous faire comprendre et, malgré quelques rechutes en novlangue, à nous offrir quelques remarques judicieuses.

                                              Ce qui permet un débat intéressant.

                                              Je voudrais juste éclaircir le point que vous citez concernant une discussion commune précédente.

                                              Je n’ai pas « deviné » que les internautes ne se déplaceraient pas.

                                              J’ai juste fait remarquer que parfois, il faut être prêt à le faire et que j’espérai qu’ils le seront.

                                              Actuellement, ils s’expriment sur le net et ne sont pas pris au sérieux.

                                              Manifester, c’est ne pas travailler quand on a un travail et se déplacer. Ce n’est pas un acte qui ne coute rien et qui soit permis à tous. Les internautes n’ont pas de « caisse » comme les syndicats pour pouvoir organiser des rassemblement de deux millions de personnes comme pour le CPE.

                                              Mais un jour, ils vont se déplacer pour aller voter et avantageront ceux qui voudront supprimer les lois liberticides sur le net actuellement en gestion trés avancées.

                                              Et pourquoi pas, dans le secret de l’isoloir, vous n’en feriez pas de même ?


                                              • Plus robert que Redford (---.---.150.194) 9 juin 2006 23:35

                                                Foutaises et branlette mentale !

                                                Article non pertinent sauf pour les utopistes nostalgique des phalanstères et autres élucubrations sympathiques, mais irréelles..

                                                Je ne vous rappelle pas le douloureux épisode de l’effondrement des dot.com il y a 3 ou 4 ans. Malheureusement pour les idéalistes, les adeptes du virtuel et du tout gratuit pour tous, il arrive toujours un instant où l’on doit passer à la caisse, et alors il ne reste pour se raccrocher que le Matériel, l’Alimentaire, le palpable, le concret. Le fait que nous vivions actuellement sous le règne de l’immatériel, à l’heure où la finance virtualisée jongle par dessus nos têtes à coup de milliards de $ en attendant les milliards d’€ ou de Yuans ne peut nous faire oublier qu’une correction des délires boursicoteurs est imminente. Sinon, pourquoi l’Or (valeur matérielle ringarde !) qui traînait vers 280 à 300 $ l’Once il y a 8 ou 10 mois serait-il monté à 700 pour revenir vers les 600 aujourd’hui ?

                                                Tremblez, misérables, la fin du monde est proche !


                                                • Mizo (---.---.84.4) 9 juin 2006 23:39

                                                  Tiré de la couverture de ce livre publié en 2001 par Robert Laffont :

                                                  "Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les nazis ont exterminé six millions de juifs. Grâce à une organisation remarquable, les listes de noms étaient toujours prêtes, les trains toujours à l’heure et les chambres à gaz toujours disponibles au bon moment. Aujourd’hui, on utiliserait des ordinateurs. A l’époque, il n’y en avait pas.

                                                  Mais les nazis avaient autre chose : des machines à cartes perforées. Elles étaient partout : dans les bureaux, dans les centres ferroviaires, dans les usines, mais aussi près des ghettos et dans les camps. La moindre information était saisie, traitée, triée, analysée. Toute la machine de guerre allemande, toute la logistique de l’asservissement et de l’extermination reposaient sur ces appareils. Et ceux-ci etaient la propriété d’une entreprise américaine : IBM.

                                                  Ce livre raconte comment s’est nouée, dès 1933, l’alliance stratégique entre IBM et les nazis. Comment, avec l’aide de sa filiale allemande, la multinationale a fourni au IIIe Reich des solutions « clés en main ». Comment, en pleine guerre, IBM gérait ses filiales européennes par l’intermédiaire de son bureau à Genève. Comment, entre autres, les Juifs de Hollande furent les victimes de la technologie IBM et pourquoi les Juifs de France eurent davantage de chance. Comment, enfin, tout cela fut accompagné d’un effort systématique d’occultation.

                                                  Certes, avec ou sans IBM, les nazis auraient entrepris d’exterminer les juifs. Mais les chiffres, eux, auraient été très différents...

                                                  Edwin Black est le fils de survivants polonais de l’Holocauste. Après avoir été grand reporter au Washington Post, il est aujourd’hui journaliste d’investigation indépendant."


                                                  • (---.---.102.41) 10 juin 2006 10:47

                                                    @ Mizo (IP:xxx.x99.84.4) le 9 juin 2006 à 23H39

                                                    « Ce livre raconte comment s’est nouée, dès 1933, l’alliance stratégique entre IBM et les nazis. »

                                                    > Que des choses nous dépassent, hélas !

                                                    > Voici un lien plus fourni, en hommage à Antony SUTON : http://www.barruel.com/antony-sutton.html

                                                    Bien à toi


                                                  • Nid (---.---.59.14) 11 juin 2006 13:50

                                                    @Mizo

                                                    Je constate que mon post a été censuré ; aparemment certains n’aiment pas qu’on les contredise.

                                                    Donc je le remet :

                                                    « Certes, avec ou sans IBM, les nazis auraient entrepris d’exterminer les juifs. Mais les chiffres, eux, auraient été très différents... »

                                                    Les nazis n’ont pas attendu cela pour exterminer les juifs, avant ils avaient de simples fiches et cela marchait très bien.

                                                    Les turcs ont exterminés 1,5 million d’arméniens sans aucun système de fiches.

                                                    En 6 semaines les hutus ont exterminés 1 million de tutsis sans avoir à les ficher.

                                                    Ce livre sur IBM est un ouvrage à sensation qui ne mérite qu’un haussement d’épaules.

                                                    C’est ce genre de littérature qui apporte de l’eau au moulin des négationnistes en détournant les gens des vraies causes et des vrais responsables.


                                                  • Garib (---.---.105.235) 12 juin 2006 01:34

                                                    Ce commentaire de Nid est absurde. Les nazis ne pouvaient pas se permettre d’exterminer six millions de personnes au grand jour : ni vis-à-vis de la population allemande, ni au niveau mondial.Quelqu’un avait déjà répondu de cette façon, et c’est juste.


                                                  • FYI FYI 11 juin 2008 15:26

                                                    l’Holocauste ! Décidement la propagangue marche à plein ...

                                                    Et les 20 millions de morts russes pour la même période, c’est quoi le bon terme ? Un génocide, un début d’apocalyste, un massacre, un Holocauste russe ... ?

                                                    Merci de respecter la souffrance de tous les peuples !!!


                                                  • Marc Bruxman (---.---.48.80) 10 juin 2006 03:10

                                                    Quelques réponses :
                                                    - La révolution française n’est pas due à la révolution industrielle, mais à la révolution des techniques d’exploitation dans l’agriculture. La nouvelle organisation (liberté, démocratie, ...) a permis une fois que le tout s’est stabilisé à la révolution industrielle de se produire. Mais la vraie révolution c’est avant tout d’avoir libéré une partie de la main d’oeuvre des champs pour la rendre disponible pour d’autres taches. A partir de la l’industrie pouvait décoller. Avant non.

                                                    - La science n’a pas que des bons cotés comme le font remarquer certains mais globalement même le nucléaire a eu plus de cotés positifs que négatifs. Et les OGM feront de même. Désolé pour ceux qui voudraient revenir en arriére et appliquer le principe de précaution. L’homme a toujours été audacieux, seuls les sociétés décadentes se replient sur elles mêmes.

                                                    - On a guillotiné bcp de savants en 1789-99 : Oui une révolution n’est pas une période stable. C’est le chaos et des nobles, des savents, de simples citoyens et des politiciens ont été guillotinés. De simples soldats sont morts également dans les guerres qui ont accompagnées la révolution. C’est comme cela. Généralement si l’on est pas prêt à accepter le sang, autant ne pas faire la révolution. C’est aussi pour cela qu’une évolution est tjrs meilleure qu’une révolution.

                                                    - Il y a certes encore des ouvriers en France, mais les marges industrielles sont ridicules comparées aux marges sur l’immatériel. Une boite de 10 ingénieurs informaticiens peut faire plus de CA qu’une société de 100 personnes dans l’industrie. Prenez la productivité par employé d’une boite comme Meetic, c’est sans commune mesure.

                                                    - Les DotComs se sont effondrées car la plupart d’entre elles n’apportaient rien. Quand je parle d’immatériel je ne parle pas de ne rien apporter. La déclaration d’impot en ligne par exemple quand elle fonctionnera aura remplacé des services entiers de grattes papiers. C’est un service utile. De même Meetic est un service utile pour ceux qui cherchent l’ame soeur et il va remplacer d’autres lieux de rencontres (qui étaient pourtant plus conviviaux). Et Agoravox remplace il me semble un journal papier qui pourrait exister. Rien à voir avec les startups de 2000 qui proposaient du vent. Cela dit merci aux investisseurs, sans eux nous n’aurions pas l’infrastructure nécéssaires pour faire tout ce que nous faisons aujourd’hui. Et sincérement désolé pour votre argent.

                                                    - Mais ce n’est pas comme si internet s’était effondré en l’an 2000. Il est reparti pour de bon. Il y aura surement encore d’autres crash. Le marché de la haute technologie est ainsi fait. Pour rappel, il faut être le premier à sortir la nouvelle technologie et en profiter rapidement car on sera alors très vite copié. D’ou des investissements souvent démesurés.

                                                    - Je n’ai pas dit que le monde serait beau et joli après le changement de société. Si je dois donner un pronostic, je pense que la société restera libérale (voire même libertarienne) et que la plupart des gens auront un statut proche de celui de travailleurs indépendents. Les entreprises seront de petite taille. Et cette société sera probablement très dure pour ceux qui ne pourront pas y prendre part.


                                                    • CP (---.---.226.6) 10 juin 2006 10:34

                                                      Que cherchez-vous à vendre ? Ce vers quoi on va, c’est vers une société TOTALITAIRE, une société de domination totale des oligarchies financières avec des instruments de domination sans précédent.

                                                      A présent, la science et la technologie servent la mise en place de ces outils de domination des super-riches sur l’ensemble de la population mondiale.

                                                      Le scientisme n’est qu’un opium du peuple, à qui ont fait croire qu’on le « tient informé » alors que toutes les informations qui pourraient déranger sont classées ou « protégées » par le secret industriel.

                                                      Payer grassement une « élite » de mandarins pendant qu’on précarisé la plupart des personnels de la recherche et de la technologie et qu’on les tient de plus en plus à l’écart des informations « sensibles », sert à cela également.


                                                    • Marc P (---.---.239.156) 10 juin 2006 11:26

                                                      Notre économie ne rémunère pas la quantité ni même vraiment la qualité du travail produit, elle rémunère l’amplitude et l’impact économique du résultat obtenu....

                                                      On peut changer une ligne dans un programme informatique même sans être particulièrement doué ni génial, tout simplement parce qu’on sait où elle se trouve et ce qu’il faut faire. On peut obtenir une rémunération exhorbitante pour ce faire entre autres raisons parce que cette modif peut décupler voire plus l’impact économique du programme.

                                                      En effet, en l’occurence, l’interchangeabilité entre prestataires est proche de zéro, contrairement à l’ouvrier qui produit des voitures.

                                                      je ne parle pas de la valeur ajouté dans le travail d’un historien professionnel (clin d’oeil à Demian et Marc)..

                                                      Marc P


                                                    • Marc Bruxman (---.---.48.80) 10 juin 2006 20:24

                                                      Je ne cherche rien à vendre, je m’interroge. Tu pense qu’on va vers une société totalitaire, libre à toi de l’exprimer et d’écrire un article.

                                                      Mais tu vois aujourd’hui, tu peux par exemple écrire sur ce site et être lu. Crois tu que si on en était resté uniquement à la presse papier tu aurais cette liberté ? Non.

                                                      La technologie est un problème uniquement pour ceux qui ne veulent pas la comprendre. Plutot que de taxer les autres de scientistes, et d’aller arracher des OGM en plein champs, les ayatollah feraient mieux d’aller à la fac prendre des cours de biologie. Ils pourraient surement avoir une contribution utile pour améliorer la sécurité de ces plantations. Lorsque ils arrachent, ils ne se comportent pas mieux que les religieux intégristes.

                                                      Et contrairement à ce que tu pense, il n’y a jamais eu autant d’information accessible. Les bibliothéques numériques références la plupart des revues ou publient les scientifiques (par exemple la bibliothéque numérique de l’IEEE ou celle de l’ACM). Le prix de l’abonnement est dérisoire par rapport aux infos que tu y trouveras. Mais bien sur, il faut connaitre les bases pour pouvoir comprendre ce qui se trouve dans ces publications. De même, tu trouvera le code source VHDL de certains microprocesseurs en cherchant bien sur internet. L’information n’a jamais été aussi accessible et c’est justement ce qui géne le pouvoir.

                                                      Enfin, les personnels de la technologie ne sont pas précarisés lorsqu’ils ont des bases techniques et scientifiques solides. Ceux qui sont précarisés sont les exécutants que l’on a formé à la va vite à l’informatique pour avoir des bras. Ne t’inquiéte pas qu’un informaticien confirmé ne se pose généralement pas trop de question sur sa capacité à trouver du boulot.


                                                    • Marc Bruxman (---.---.48.80) 10 juin 2006 20:29

                                                      A la fin du XVIIème siècle, il y eut l’invention des engrais azotés pour pallier à la jachére : Cela a considérablement augmenté la surface agricole utilisable. De nombreuses conséquences s’ensuivent et elles aboutissent à la révolution industrielle et non l’inverse !

                                                      Je vous laisse un lien qui explique ce phénoméne.

                                                      http://www.prephec.net/revind.html#agr


                                                    • Marc P (---.---.239.156) 10 juin 2006 10:23

                                                      Bonjour Demian,

                                                      Un petit mot pour vous dire que je partage grandement ce que j’ai pu comprendre de ce que vous expliquez dans ce flot impétueux de commentaires et de répliques en réaction à l’article de Marc.

                                                      J’étais intéressé par la problématique qu’il soulevait, mais le ton sentencieux avec lequel il nous assène sa vérité tranche avec l’amateurisme de son point de vue sur l’histoire du lien entre révolution technique et révolution sociale...

                                                      Malheureusement notre époque et Agoravox (que je plébiscite) et qui ne remplace en rien un journal !!!! permet à de sympathiques amateurs brandissant des diplômes bac plus 5 à bac + 12 de se poser comme des autorités dans des disciplines qu’ils ne maîtrisent absolument pas... Ces fameux spécialistes si spécialisés que bientôt il sauront tout sur rien !!

                                                      Marc,

                                                      l’histoire est une vraie discipline et les historiens sont très savants. je pense qu’il faut éviter de trop « bricoler » sur le sujet surtout pour une audience peu avisée qui croit pouvoir atteindre l’excellence en tout domaine et boira vos paroles désinformatives.

                                                      Encore une fois votre article m’a intéressé pour les questions qu’il soulevait mais les réponses ne font pas assez de cas du devenir des 6 milliards d’être humain et de tous leurs aïeux, ceci sans doute par manque d’égard et de considération pour la vérité historique et donc sociale...

                                                      Je n’aime pas être sévère comme cela mais je pense qu’on peut se sentir meurtri pour tous ceux qui ont préparé dans l’anonymat ce monde dont vous profitez aujourd’hui...

                                                      Cordialement à tous les 2.

                                                      Marc P


                                                    • phiconvers (---.---.44.240) 10 juin 2006 10:21

                                                      le problème est que l’auteur n’aborde pas suffisamment la tentation de se débarrasser de ce qui fonde une société démocratique, la souveraineté populaire : en voici la preuve, assez terrifiante... http://francelatine.over-blog.com/article-2920973.html


                                                      • CP (---.---.226.6) 10 juin 2006 10:37

                                                        SCIENTISME = OPIUM DU PEUPLE...

                                                        On nous fait croire qu’on nous informe pour nous « rassurer », pendant qu’on prépare ce qu’on ne nous montre pas.


                                                      • frederickh (---.---.102.41) 10 juin 2006 10:39

                                                        @ phiconvers (IP:xxx.x24.44.240) le 10 juin 2006 à 10H21

                                                        Lien très intéressant. En voici un autre de ptanetenonviolence :

                                                        http://www.planetenonviolence.org/index.php?action=article&numero=828&PHPSESSID=3706fe604ea2b8b38c6a75d673750b03


                                                        • frederickh (---.---.102.41) 10 juin 2006 10:51

                                                          Le lien n’est pas passé en entier ? Je fais une deuxième tentative :

                                                          http://www.planetenonviolence.org /index.php ?action=article&numero= 828&PHPSESSID= caf61c87e18e01d0f2aec59c556523d9

                                                          Sujet : Militarisation de l’Europe et programme de recherche En matière de sécurité.


                                                        • en passant (---.---.239.57) 10 juin 2006 10:47

                                                          L’auteur a écrit : « Certes, il faudra toujours produire certains biens physiques. Mais l’automatisation de la production et la baisse des prix liée à l’augmentation de la productivité vont rendre cette production non stratégique. Seule une hausse des coûts de l’énergie pourrait enrayer ce plan, mais il est fort probable que la société se réorganisera très bien autour d’une consommation énergétique plus faible. »

                                                          Malheureusement, vous oubliez les lois de l’entropie de l’univers, à chacun de nos pas nous augmentons la désorganisation, le chaos universel : http://linfolibre.free.fr/index.php?page=articles/L`e9cologie/La_de9croissance.html


                                                          • Mizo (---.---.66.5) 10 juin 2006 11:14

                                                            Les lois de la physique ont chacune un domaine d’application précis, on ne peut pas les sortir de leur contexte. Elles ne s’appliquent pas à la société humaine.

                                                            En ce moment, la société n’évolue pas vers un quelconque « désordre » mais vers la DICTATURE. Depuis deux décennies, on assiste partout à des GUERRES DE DOMINATION. Ce n’est pas vraiment du « désordre ».

                                                            La science et la technologie aident à mener à terme des guerres de domination.


                                                          • (---.---.71.67) 10 juin 2006 11:59

                                                            Effectivement, l’univers évolue vers plus de désordre, en ce sens que l’entropie augmente. L’apparent ordre qui apparaît parfois est du à des structures dissipatives...


                                                          • (---.---.71.67) 10 juin 2006 12:02

                                                            Les lois physiques ne s’appliquent pas à la société humaine. Ouaf, ouaf ! C’est une des remarques les plus imbéciles que j’ai lues sur Agoravox. Digne d’un islamiste....


                                                          • Marsupilami (---.---.93.5) 10 juin 2006 14:24

                                                            Ouaf !

                                                            M’enfin BF...

                                                            Mais il est bien connu que les sociétés humaines se situent radicalement hors du monde physique et de ses lois ! Par exemple, un animateur socioculturel qui tombe d’une tour jumelle ne suit absolument pas ces lois triviales sur la chute des corps, bien au contraire : il lui pousse immédiatement des ailes et il s’envole au paradis où il ressucite à l’extrême-droite de Dieu.

                                                            Quel mécréant...

                                                            Houba houba


                                                          • Garib (---.---.105.233) 12 juin 2006 01:24

                                                            Les deux derniers commentaires sont franchement ignares. C’est clair que la société humaine n’obéit pas aux mêmes lois qu’un système thermodynamique de la mécanique statistique. Qui peut faire des analogies pareilles ?


                                                          • Marc P (---.---.239.156) 10 juin 2006 11:36

                                                            En effet Demian,

                                                            peut être faudrait il par déontologie que chaque auteur d’article nous indique son degrès de professionalisme.

                                                            je me fiche du diplôme mais à 50 ans, je crois qu’il y a 30 ans on se cantonnait plus modestement dans sa spécialité et quant on faisait une incursion dans un autre on était moins sentencieux et on annoçait le degré de son amateurisme...

                                                            Mais certes Agoravox a vocation de nous rassembler pour débarttre.. Il est dommage que certains abusent de leur non expertise après de lecteurs non experts comme par exemple votre serviteur...

                                                            Bref outre toutes les cause annoncées et non annocées de la rév de 89 n’y eut il pas la famine provoquée en europe par l’éruption de ce volcan islandais vers 87, (les récoltes ont gelé en juin ou était ce en juillet, le ciel était partiellement noir et donc opaque et cela a pu durer de semaines.. Sans cette éruption y aurait il eu une rév française... ?

                                                            Marc P


                                                          • Marc P (---.---.239.156) 10 juin 2006 11:38

                                                            je me permets d’ajouter ce lien mais vous connaisez peut être l’ouvrage de Denis Guedj

                                                            http://www.evene.fr/livres/liv...

                                                            Bonne journée

                                                            Marc P


                                                          • Marc P (---.---.239.156) 10 juin 2006 11:40

                                                          • Marc P (---.---.239.156) 10 juin 2006 13:30

                                                            Merci Demian,

                                                            je crois même que certains voit en El Ninio ou sa petite soeur la Ninia la cause de la chute de Babylone ou étaitce une autre ville (bref de la civilisation sumérienne due à une sécheresse qui s’est éternisé).

                                                            Les mêmes sont évoqués également pour 1789...

                                                            Il s’agit bienur d’hypothèse... Mais une nouvelle histoire est en train de s’écrie à partir de la paléoclimatologie...

                                                            Cordialement.

                                                            Marc P

                                                            PS : je suis d’avis qu’un avertissement plus clair ne serait pas du lixe sur la valeur intellectuelle potentielle des articles et de leurs auteurs car beaucoup ne doivent pas mesurer...


                                                          • (---.---.141.25) 10 juin 2006 14:04

                                                            Dans une époque si complexe que nul ne saurait prétendre à dire, lesquelles raisons ont provoqué à-certes la révolution française...

                                                            Fondamentalement la révolution n’est pas complexe. Elle est l’aboutissement inéluctable de l’humanisme de Rousseau. Lire dans ses confession, la passage ou il fonde la base idéologique des camps de concentration, les génocides etc... Et de mémoire, pour tous ceux qui ne suivent pas les principes qu’il a émis, il faut les traiter comme des bêtes malfaisantes.

                                                            Et que dire du ricaneur malsain de Voltaire.

                                                            Ce qui a permi à ces champions de la pensée viciée de faire tant d’émule à pris sa racine dans l’invention de Gutemberg. La diffusion progressive de livre a grande échelle à été un des moteurs fondamentaux de cette révolution sanglantes et iniques.

                                                            Car si aujourd’hui l’on considére que l’information est quelque chose de banal, on ne pense absolument pas qu’il n’est pas bon pour tous de lire et de s’informer. Umberto Ecco la bien défini dans une interview : Aujourd’hui, une société avec cinq milliards d’encyclopédies concurrentes est une société qui ne communique plus. en parlant des nouvelles technologie de communication. Pourquoi, alors que tout est accessible, on ne se pose pas une seule fois la question suivante : les personnes qui lisent ont-elles le discernement nécessaire à la compréhension profonde de ce qu’ils lisent. Si c’était le cas une bonne part d’écrivaillons, de pseudo-philosophes n’auraient jamais laissé de souvenirs dans la mémoire des hommes.

                                                            Dans ce contexte, Robespierre à mis son intelligence au service d’un despotisme pire que le premier et Danton était un veau dépourvu d’intelligence doué d’un appétit insatiable et sanguinaire. Bref des mauvais.

                                                            Quand à la diffusion de l’information, peu me chau de connaître tous les tenants et aboutissant de l’histoire, il est bien plus importants de voir et surtout de transmettre ceux qui l’on positivement faite de manière méritoire et constructive. Car à brasser tout le temps la merde, non seulement elle pue, mais elle empeste aussi les vêtements et finalement, l’odeur vous suit partout.

                                                            L’Egypte avait une bonne technique concernant les pourrisseurs de la société, elle effaçait toutes mentions de leurs exploit, de leur noms afin qu’ils tombent dans l’oubli.

                                                            Et d’ailleurs je n’irais jamais admirer l’Arc de Trionphe, qui a gravé sur ses colonnes le nom des généraux des « colonnes infernales » qui avaient pour mission, lors des guerres de Vendée, de tuer tout sur leur passage : homme, femme, enfant, vieillard, cochons, veau, chien etc.

                                                            Ce genre de monuments vous pouvez me les démonter quand vous vous voulez, je n’aurais pas un seul regret mais la satisfaction de voir des criminels enfin oubliés


                                                          • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 10 juin 2006 12:37

                                                            Très bel article, séduisant dans le fond. Nous sommes à la veille d’une révolution, ou d’une mutation, pas de doute la-dessus.

                                                            Cependant, le capitalisme de papa n’est pas mort, et c’est un bémol que j’apporte à votre analyse, qui enterre un peu vite les moyens de production bien matériels. Pour vivre de l’immatériel informatique, il faut un minimum de matériel, par exemple : des puces, des disques durs, et surtout des câbles à haut débit et des satellites. Tout ceci pompe des ressources naturelles, coûte horriblement cher, est largement délocalisé, et fait l’objet d’enjeux industriels mondiaux énormes. Nous ne faisons plus attention à ces outils « banaux », mais je peux vous dire que dans les pays en difficulté (peu ou mal développés), on le fait.

                                                            A côté d’un Bill Gates, qui brille dans l’immatériel, combien de groupes industriels, de lancement de satellites ou de travaux publics, rien que pour poser les bases pratiques de cette « nouvelle » économie ? Et de quel poids pèsent les pouvoirs politiques dans les choix inévitables ?

                                                            Ça n’ôte rien à la pertinhence de votre analyse, disons que ça la pimente.


                                                            • Plus Robert que Redford (---.---.179.32) 10 juin 2006 14:36

                                                              C’est bien ce que je disais : sans le Hardware, le soft n’est que du vent !


                                                            • Marc Bruxman (---.---.48.80) 11 juin 2006 01:16

                                                              Merci pour le piment !

                                                              Il y a toutefois plusieurs choses que je remarques concernant le hardware.

                                                              Premier point : Sur de nombreux appareils, le gros du prix payé par le consommateur est la licence des divers brevets. Sur un lecteur de DVD par exemple, plus de la moitié du prix part en licences sur la propriété intellectuelle. C’est la partie la plus rentable. Le chinois qui fabrique se fait (bénéfice) environ 1$ par lecteur vendu quand les européens / américains japonais se font plus de 20$.

                                                              On est actuellement en mode « toujours plus » ce qui justifie de gros investissements industriels protégés par des brevets. Mais on commence déja à constater un ralentissement du rythme de renouvellement. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, on sait concevoir du nouveau matériel plus vite qu’on en trouve des usages contrairement à ce qui se passait dans les années 90. Une exception notable est le jeu. Mais même dans le jeu, les GPU progressent tellement vite que les capacités graphiques pourraient ne plus être l’élément déterminant dans l’achat d’une nouvelle console d’ici à une dizaine d’années. On commence d’ailleurs à remarquer que de nombreux fabriquants mettent l’abscence de bruit ou la consommation d’énergie en argument de vente. Dans les années 90, cela ne serait venu à l’idée de personne.

                                                              Prenons par exemple la capacité des disques durs. Aujourd’hui, seul le piratage nécéssite les plus gros disques durs du marché (ou alors le montage vidéo qui est un marché « limité »). La vidéo HD va permettre de relancer l’industrie quelque temps, mais on sera rapidement à saturation. La fiabilité devient par contre un argument de vente de plus en plus important pour les fabriquants de disque dur.

                                                              Lorsque le marché cessera d’être poussé par la demande du toujours plus, les capacités de production sont telles que les prix vont s’effondrer. Un ordinateur ne vaudra alors plus rien. Pour rappel, Intel est capable d’inonder le marché mondial en deux ans avec un nouveau modèle de puces. Si ils ne peuvent plus les renouveller, les prix (et les marges) vont s’effondrer. Je ne parle même pas des brevets qui vont tomber dans le domaine public.

                                                              Du coté des serveurs, la frontiére est à chercher du coté de la consommation énergétique et la densité de stockage. Ceux qui ont visité une salle serveur (Telehouse, Redbus) savent de quoi je parle. Les principaux fabriquants de microprocesseurs ne s’y trompent pas et mettent maintenant non plus la performance en avant sur leurs publications mais le rapport performance / watts. Certaines sociétés comme Via proposent des microprocesseurs peu gourmands en énergie et ce marché va se développer à grande vitesse.

                                                              Mais une chose est sure, le marché des datacenters va continuer à se développer pendant quelques années le temps que l’on arrive à une très haute densitée tout en conservant une consommation énergétique et une dissapation thermique faible. Les meilleurs ingénieurs du monde y travaillent et les besoins sont tels qu’ils vont y arriver rapidement.

                                                              Concernant les tuyaux par contre, aucun de risques. Les opérateurs télécoms ont posés énormément de fibres pdt la bulle. Les financiers voulaient tellement posséder le réseau qu’ils ont parfois financés des dizaines de projets sur des destinations semblables. Sauf qu’à chaque fois, les fibres étaient entérrées par fourraux de 500.

                                                              Savez vous que la majorité d’entre elles ne sont pas allumées et sont juste entérrées en attente d’une utilisation future ? On en est à un tel niveau de sous-utilisation que les fibres existantes ne sont pas équipés des multiplexeurs les plus efficaces. Cela revient souvent moins cher de déterrer une nouvelle fibre et d’y poser un multiplexeur « pourri ». Donc ne vous inquiétez pas, en terme de capacité télécoms longue distance, on a de quoi tenir très longtemps. En ce qui concerne la capilarité vers l’utilisateur finale, la réutilisation des paires de cuivre en europe (via ADSL) a fait grandement baisser le cout de construction du réseau. Des techniques de modulation plus performantes arrivent et les technologies xDSL risquent de faire concurrence au FTTH pdt relativement longtemps. Et il ne faut pas oublier que la bande passante brute doit être relativisée par les techniques de compression. Certaines sociétés arrivent déja à encoder de la vidéo HD en seulement 6 Mbps/s. Donc les technos DSL risquent d’être suffisantes longtemps.

                                                              C’est pour entre autres toutes ces raisons que j’ai exprimées brouillonement ici que je pense que le hardware même si il s’agit d’une partie très hautement technique est loin d’être le plus stratégique. Mais tout peut bien sur se discuter ;)


                                                            • Frédéric Mahé (---.---.117.250) 12 juin 2006 09:27

                                                              Oui, OK, on est dedans. Mais avouez que le timing de la révolution n’est pas clair quand même, la preuve c’est qu’on en discute.


                                                            • Frédéric Mahé (---.---.117.250) 12 juin 2006 09:30

                                                              Ma remarque précédente était pour Demian.


                                                            • Frédéric Mahé (---.---.117.250) 12 juin 2006 14:55

                                                              A Demian

                                                              Merci de me répondre, encore que je ne vois pas bien à quoi ta réponse se raccroche dans mon commentaire. Mais je la trouve intéressante, alors à mon tour.

                                                              Je suis d’accord que les US (que je suis loin de prendre pour des cons) sont à l’initiative de ce grand mouvement mondiâââââl de l’Internet. Les déclarations d’Al Gore en son temps laissent clairement apparaître une volonté hégémonique américaine « d’avoir la main sur les tuyaux » (volonté revendiquée, en plus).

                                                              Je suis d’accord qu’à notre petite échelle d’utilisateurs, sans dominer la fabrication du hardware, ni les moteurs de recherche, pas plus que les bandes passantes, on ne va pas réformer le système.

                                                              Mais on peut l’utiliser pour faire passer des idées, créer des contacts, s’informer... On sait que si ça gêne vraiment, on nous coupera peut-être le sifflet. Mais faut-il qu’ils s’en rendent compte. Pour filer la métaphore pré-révolutionnaire, on pourrait dire que les initiatives comme Agoravox sont peut-être appelées à jouer le rôle des « clubs de pensée » du XVIIIe, dont le rôle est connu dans l’évolution des mentalités, et donc dans les idées révolutionnaires.

                                                              Cependant, je crois qu’une bonne relecture de Marx s’impose quand même (en particulier les chapitres sur la propriété et les mécanismes de maintien au pouvoir des classes dominantes, ça n’a pas trop vieilli).


                                                            • frederickh (---.---.102.41) 10 juin 2006 12:42

                                                              @ Marc P (IP:xxx.x77.239.156) le 10 juin 2006 à 11H36

                                                              « peut être faudrait il par déontologie que chaque auteur d’article nous indique son degrès de professionalisme. je me fiche du diplôme mais à 50 ans, je crois qu’il y a 30 ans on se cantonnait plus modestement dans sa spécialité et quant on faisait une incursion dans un autre on était moins sentencieux et on annoçait le degré de son amateurisme... »

                                                              > Soit. Un auteur d’article indique son dégré de professionnalisme, résumer son cursus, un CV et même une photo smiley) ! Mais comment peut-on vérifier la véracité de ses présentions ? Qui le fera ? Puisque chacun, derrière un nom et un pseudo CV ou une pseudo Photo, peut facilement nous leurrer pour nous faire avaler « sa couleuvre » !

                                                              Certains, comme D.West, Bonnet ou D. Milan, entre autres, ont un Site que l’on peut visiter mais les autres ... ?!

                                                              > Suis d’accord avec vous, on s’en fiche des diplômes. Une tête bien pleine d’un bac+7 n’est pas synonyme d’une tête bien faite. Un érudit n’est pas forcement hyper diplômé et un vis versa.

                                                              > À notre époque, en ce début de troisième millénaire, où, depuis des millénaires ou davantage, l’« information » n’a jamais été aussi présente, la désinformation, la distraction et la pensée unique n’ont jamais été, elles aussi, aussi présentes.

                                                              Alors que les grands « media », la télévision, la radio, la presse, internet, l’université, l’école et le reste nous déversent, en permanence, de pleins tombereaux d’« informations » en tous genres, comment est-il possible de trier ? Plus on apprend, plus on ne sait rien.

                                                              > Un exemple frappant, juste pour illustrer : l’article sur la Palestine (Territoires occupés : alibi contre la paix, ou comment doper la victimisation palestinienne) de Claude Tencer, actuellement sur Agoravox.

                                                              Ce Monsieur, qui emprunte plusieurs pseudos, pour étayer sa thèse foireuse a fini par être démasqué. Pourtant il est comme rédacteur admis sur Agoravox, photo et CV bien étoffé ! Même IP pour 5 fripouilles !

                                                              - Omar (IP:xxx.x40.124.120) le 9 juin 2006 à 22H12 - aline fereirra (IP:xxx.x40.124.120) le 9 juin 2006 à 20H53 - Claude Tencer (IP:xxx.x40.124.120) le 9 juin 2006 à 19H31 - un autre prof (IP:xxx.x40.124.120) le 9 juin 2006 à 18H17 - titi de Paris (IP:xxx.x40.124.120) le 9 juin 2006 à 12H22

                                                              Comment peut-on laisser passer cela ?

                                                              Bien à vous.


                                                              • Marc P (---.---.239.156) 10 juin 2006 13:23

                                                                Merci Frédérick pour votre réaction,

                                                                Je partage votre préocupation quant à l’autenticité des intervenat et de leur qualifiquation ou expertise...

                                                                je n’ai pas de réponse à vos questions que je fais miennes...

                                                                Peut être le comité de rédaction doit il être plus vigilant mais son rôle est difficile et limité....

                                                                Je suis d’accord avec Demian que le tri peut être réalisé par des lecteurs commentataires, mais si j’ose dire le mal est alors fait, il est trop tard, la désinformation est en route...

                                                                Damien si vous me lisez, souvenez vous de notre Irina préférée et de tout le soutien qu’elle s’est attirée alors que son point de vue était si peu éclairé (et encore, son article pouvait faire penser à un canular nous disiez vous).... Bien des lecteurs ingénus se rendent ils compte que la pluspart des vrais historiens laissent tomber la lecture de Marc Br après quelques lignes.... Dommage car il se pourraient que la suite sur les nlles techno ait quelque pertinence mais je ne sui pas compétent pour l apprécier...

                                                                je crains que beaucoup d’experts laissent tomber la lecture d’articles rédigés par des amateurs mal éclairés....

                                                                Une sorte de mise au point est nécessaire pour que la masse des lecteurs réalisent qu’ils débattent sur des sujets souvent traités très unprofessionally ou encore sans réelle valeur intellectuelle même quand ils ont franchi les fourches caudines du comité de rédaction !

                                                                Bonne journée et encore merci pour votre réaction (à tous 2)...

                                                                Marc P

                                                                Bonne journée à tous les 2


                                                              • Fan (---.---.0.25) 11 juin 2006 13:41

                                                                @frederickh

                                                                Tu aurais fait un bon gestapiste.

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