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Accueil du site > Actualités > Politique > Ségolène Royal et la « lignée mitterrandienne »

Ségolène Royal et la « lignée mitterrandienne »

Alors que le numéro deux du Parti Socialiste, François Rebsamen, appelle Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang à se retirer de la candidature à l’investiture PS pour la présidentielle de 2007, Ségolène Royal invoque un « héritage mitterrandien ». Mais que signifie exactement un tel « héritage » ?

 

C’est incroyable, ce qu’on peut faire de nos jours avec quelques images, un appareil de propagande et une bonne emprise sur les médias. Jusqu’à présenter quasiment comme un idéal "de gauche" ce qui fut la "rigueur" d’abord (1982), la politique dite d’austérité ensuite, la montée du chômage, la liquidation de secteurs industriels que l’on a ensuite retrouvés dans des pays à délocalisations, le début de la politique de privatisations et de liquidation des services publics... C’est le pari de Ségolène Royal dans sa pré-campagne électorale.

Si Laurent Fabius, qui fut entre autre premier ministre de juillet 1984 à mars 1986, président de l’Assemblée Nationale de juin 1988 à janvier 1992 et de juin 1997 à mars 2000, ministre de l’Economie, des finances et de l’industrie de mars 2000 à mai 2002... parvient à passer à présent pour une sorte de "gauchiste" tout en faisant partie de la Trilatérale, le tour de force de Ségolène Royal n’est pas moins "méritant" en la matière. Elle a certainement de très bonnes raisons de revendiquer l’héritage de François Mitterrand à qui elle doit onze ans de sa carrière et à qui François Hollande doit également une bonne partie de la sienne.

D’après le dictionnaire, lignée signifie notamment filiation spirituelle ou intellectuelle. De ce point de vue, rien d’étonnant à ce que Ségolène Royal déclare suivre la "lignée mitterrandienne". L’ennui, c’est que l’héritage de celui qui fut président de la République de 1981 à 1995 ne peut attirer un électorat populaire qu’à une condition : que celui-ci reste dans l’ignorance de son contenu réel. Mais François Mitterrand avait bien réussi le tour de force d’occulter à de larges secteurs de l’opinion publique son passé et ses rapports avec les courants proches du Front National. Des informations discrètement celées pendant deux décennies et qu’ont mises sur la place publique en 1994 des ouvrages comme "La main droite de Dieu" d’Emmanuel Faux, Thomas Legrand et Gilles Perez (Editions du Seuil), dont le premier chapitre est accessible sur la Toile.

Au fond, Ségolène Royal a-t-elle le choix ? Ne pouvant pas renier son propre passé politique, autant jouer quitte ou double et revendiquer haut et fort cet "héritage" comme un point positif. Après tout, combien d’électeurs auront accès à des informations leurs permettant de démasquer cette fuite en avant ? Et, entre deux sourires médiatisés, Ségolène Royal compte bien accroître sa pression sur l’électorat dit "de gauche" en mettant à profit la politique du "c’est ça, ou rien" déjà amorcée par François Hollande avec ses consignes tendant au blocage des "petits candidats". C’est comme cela que fonctionne la "démocratie française".

Au même moment où Ségolène Royal "invoquait Mitterrand pour rassembler", une nouvelle circulait : le Rainbow Warrior vient de recevoir de la Communauté Urbaine de Marseille l’annulation de l’autorisation d’accoster au Vieux Port qui lui avait été accordée le 27 juillet. Tout un symbole, si on pense à la lourde signification de la triste affaire du premier Rainbow Warrior commencée en 1985, à une époque où Ségolène Royal était chargée de mission de l’Elysée d’après sa propre biographie. Une affaire qui, comme celles de Tchernobyl ou d’Eurotunnel, est vite rentrée dans le domaine de la "politique unique" où "droite" et "gauche" se couvrent et s’épaulent mutuellement. L’énarque Ségolène Royal, dont on peut quasiment dire que le parcours professionnel a commencé à l’Elysée sous François Mitterrand, est précisément une élève appliquée de la "pensée unique" forgée dans les années 1970 via notamment des cercles "transversaux" comme le Siècle et qui n’a cessé de se renforcer et de s’implanter. Les OGM nous fournissent un autre exemple de cette "transversalité" de la politique, de même que les principales options économiques, sociales ou de politique étrangère que les gouvernements successifs ont adoptées depuis 1982.

C’est pourquoi, dans la partie de chasse qui a déjà commencé et où "droite" et "gauche" abordent les électeurs par deux côtés différents de façon à les amener finalement vers le vote de la "politique unique", la "droite" se montrera relativement aimable avec Ségolène Royal. Elle ne lui reprochera pas outre mesure sa référence à François Mitterrand, un président avec qui cette "droite" a "cohabité" à deux reprises et avec qui elle a "partagé" les scandales cités plus haut ainsi que bien d’autres.

Car, au fond, qui tient à "remuer" ce que l’on voudrait pouvoir refouler dans le territoire de l’histoire "passée" ? Si à la Libération François Mitterrand fut embauché par l’ex-éminence grise de la Cagoule, le fondateur de l’Oréal Eugène Schueller, en tant que PDG des éditions du Rond-Point avec une enveloppe budgétaire pour ses activités politiques (source : "La main droite de Dieu"), son ami André Bettencourt ne tarda guère à commencer une belle carrière politique avec les Républicains Indépendants, faisant partie du gouvernement de Pierre Mendès-France en 1954-55 et plus tard (1967-73) de ceux formés sous les présidences de Charles de Gaulle et Georges Pompidou, apparemment sans qu’il lui soit trop tenu rigueur de son passé sous l’Occupation. Ce ne sont que deux exemples particulièrement parlants des recyclages et valses d’étiquettes politiques de la France d’après la Libération.

Mais François Mitterrand fut Secrétaire Général aux Prisonniers en 1944 sous Charles de Gaulle et Ministre des Anciens Combattants et des Victimes de guerre en 1947 et 1948, sous Paul Ramadier et Robert Schuman, alors qu’en 1945 il prenait publiquement la défense du maréchal Pétain à la veille de son procès. Il écrit notamment, le 26 mai 1945 : "D’où vient la trahison ? La chance du fascisme en Europe fut dans la mollesse de nos démocraties. La chance du fascisme en France fut dans l’incohérence et la mesquinerie de notre démocratie...", le 11 juillet : "M. Daladier déposant au procès Pétain, cela nous paraît une galéjade..." et le 18 juillet : "Puisque nous en sommes aux explications, nous attendons celles de M. Daladier, qui ne manquera pas de nous exposer son plan de réarmement, et celles de M. Pierre Cot, qui doit avoir des aperçus intéressants sur l’efficacité de l’aviation moderne...", etc... (source : "La main droite de Dieu", déjà cité). Telle fut d’ailleurs la plaidoirie de l’avocat du maréchal Pétain, Jacques Isorni : si on juge Pétain, alors il faut juger tout le monde.

François Mitterrand, c’est aussi la répression en Algérie, un vote favorable à l’exécution du militant communiste Fernand Iveton en 1957, la participation en tant que témoin de la défense au procès du général Raoul Salan à la demande de l’avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour qui appellera à voter pour lui en 1965, etc.

Autant de données dont la portée est tout sauf négligeable, mais qui dépasseront en général les informations dont disposera l’électeur "de base" à qui Ségolène Royal assène cette "lignée" politique. Est-ce bien éthique ? Car chacun peut avoir ses opinions, mais de nos jours le premier problème qui se pose aux citoyens est de savoir exactement pour quoi ils vont voter. Entre les promesses jamais tenues, les lois au contenu jamais vraiment exposé de manière claire, les rapports peu transparents entre les différents lobbies politiques, la désinformation générale... il y a de quoi se méfier de toute cette "élite" qui gouverne le pays au milieu d’alternances de façade où rien ne change vraiment .

Le prince de la Renaissance qui inspira Machiavelli avait pour devise : "Aut Caesar aut nihil" (Empereur ou rien). Au vu du fonctionnement actuel du monde politique, on serait tenté d’écrire : "Caesar nihilque" (Empereur et rien).


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176 réactions à cet article    


  • lefranc-tireur lefranc-tireur 21 août 2006 12:15

    tout est dit


    • zilao (---.---.101.81) 21 août 2006 12:26

      Je ne vote plus depuis 1981... J’avais alors 40 ans... Quelle chance de ne plus donner sa voix sa parole à la mafia et la corruption... D’ailleurs combien de temps aura-t-on encore la liberté de ne pas voter ? Dans le doute abstiens-toi (pas l’abstention mais pas voter !) si tout le monde faisait ça, je pense que le pouvoir commencerait à ce poser des questions... Vite résolu d’ailleurs... on l’a vu avec l’europe : c’est comme si le référumdum n’avait jamais existé... fi ce peuple d’ignorant ... Comment ose-t-il voter non !


      • (---.---.76.165) 21 août 2006 16:24

        Oui, et le vote blanc ? pourquoi n’est-il pas considéré lors des dépouillements ?


      • Zermikus (---.---.56.113) 22 août 2006 09:03

        Oui, nous sommes au moins deux dans ce cas de figure.... J’ai effectivement cessé de mettre un bulletin d’adhésion dans les urnes, depuis 81... Il y a longtemps que nous ne sommes plus en démocratie en France, mais personne ne semble s’en soucier, on continue à faire comme si...

        Et toujours la même rangaine : « Oui, mais voyez alleurs comme c’est encore pire »... Sûrement, si on n’en juge par le nombre de personnes qui souhaitent vivre en France... Ce qui ne démontre en rien que l’on ne pourrait pas vivre nettement mieux, et pour un prix très nettement inférieur ...

        Je vais toujours voter (sauf cas de force majeur), parfois, je mets un bulletin fantaisiste... Effectivement, si tout le monde... etc...

        Mais non, tout le mode ne fera pas, il y a trop de gens qui profitent largement de la manne. Ou pire, qui ne savent pas que l’on peut faire autrement : si aucun candidat ne nous convient, inutile d’en élire un du lot, sous le fallacieux et pervers prétexte qu’il en faut bien un. Oui,il en faut un, mais pas dans ceux qui sont présentés.... (rappellez vous, les vieux, « bonnet blanc et bland bonnet »...) Par ailleurs, il faut savoir que le vote est validé à partir de 5% de voix, mais je ne sais pas si c’est des suffrages exprimés ou des inscrits. Il est clair que le législateur a donné là encore une preuve flagrante de son mépris pour l’électeur : en ayant l’air d’avoir fait quelque chose de démocratique, un seuil minimum pour valider une élection, le législateur a, en réalité, institué une fausse mesure, qui, en tout état de cause, ne sera jamais utilisable...

        Les français ne semblent pas tous avoir admis que le seul talent d’un politicard, c’est celui de savoir se faire légitimer... En octroyant un chèque en blanc à des gens qui les méprisent, les électeurs donnent du même coup le fouet et le glaive qui sert à les torturer... Et après, ils trouvent anormal d’avoir mal....


      • Ingrid (---.---.65.58) 21 août 2006 12:29

        Les campagnes électorales des grands partis ont une clientèle militante garantie : ceux qui espèrent obtenir des postes, des promotions, des avantages personnels... La décadence de la démocratie se mesure à la capacité, pour ce genre de « noyaux durs », de crier plus fort que l’ensemble des citoyens.


        • Les gros sabots (---.---.4.105) 21 août 2006 12:33

          Si elle ses références sont aujourd’hui à gauche (en l’occurence Mitterrand ) après avoir préféré le blairisme et la politique repressive de Sarko, c’est uniquement pour se raccrocher le courant de Montebourg. Le ralliement récent de Montebourg à Royal fait en effet des remous dans les rangs de Rénover Maintenant et elle craint que ces militants ne filent vers Fabius. En rappel à la 6ème république, elle appelle même à une « nouvelle république ». C’est un peu les gros sabots quand meme !

          un site sur la laicité et les candidats 2007 :

          http://vigilance-laique.over-blog.com


          • patrice delgado (---.---.59.112) 22 août 2006 15:28

            Quand Mitterrand a rejoins la FGDS, un des bon pères qui l’avait formé s’était inquiété du S (pour socialiste). Le jeune député répondis que c’était le parti le plus à droite qu’il avait pu trouver à la chambre des députés (ancien nom de l’assemblée nationale).

            Je ne vois donc pas l’incohérence entre être mitterandiste et blairiste.


          • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 13:06

            PATRICK

            Là je ne comprends pas . Qui est Beurk ?

            Pour l’Article j’aurais tendance à le trouver bon . Il a le mérite de rappeler ce que les Français , peuple de peu de mémoire comme disait le Maréchal : « Français vous avez la mémoire courte »ont tedance à oublier sur Mitterand ,sa personne ambigue , et sa politique .

            Si ce type qui est à mes yeux l’archétype de ce que la politique peut engendrer comme trahison et tromperie doit servir de référence et bien tant pis pour Ségolène qu’elle aille se rhabiller .

            Salut et fraternité .


            • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 13:14

              @L’AUTEUR

              Les aspects de Mitterand que vous citez pour mieux le faire connaitre , finalement me font le trouver plus sympathique .

              Soutenir Pétain en 1945 , c’était courageux . Soutenir Salan idem . Lutter pour l’Algérie française , à l’époque c’était bien .

              Ceci dit cela ne fera pas de moi un admirateur du personnage ni de sa « lignée »

              Vive la république quand même .


            • (---.---.19.57) 21 août 2006 13:24

              « Soutenir Pétain en 1945 , c’était courageux . Soutenir Salan idem . Lutter pour l’Algérie française , à l’époque c’était bien . »

              Vous oubliez que derrière l’action de Mitterrand à la Libération il y avait le soutien dont il bénéficiait d’un certain nombre d’anciens vichystes. L’enjeu étant la réhabilitation d’un maximum d’entre eux, dans les meilleures conditions possibles. Ce qu’il s’employa à obtenir, d’après l’ouvrage « La main droite de Dieu » que cite l’auteur, et dont il tira le plus grand profit pour sa carrière personnelle.

              Et derrière ses prises de position sur la question de l’Algérie française, il y avait ses liens, déjà à l’époque, avec un certain nombre de groupes politiques qui étaient tout le contraire de ce qu’il disait représenter. En 1965, il parviendra à obtenir, à la fois, le soutien de Tixier-Vignancour et du Parti Communiste. Avec l’ex-doriotiste Jean-André Faucher comme attaché de presse, alors que c’était soi-disant une « candidature de gauche ».


            • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 14:35

              @99 19 57

              Nous sommes bien d’accord . Je me faisais un peu provocateur dans mes propos et je confirme que pour moi Mitterand incarne le faisandé , l’homme à double visage enfin viscéralement je n’ai jamais pu le supporter . Donc Ségolène a tout faux en se raccrochant à cette lignée . Tant mieux car je n’ai pas envie de la voir au pouvoir .

              C’est clair comme ça ?

              Vive la République quand même .


            • La Taverne des poètes 21 août 2006 13:10

              Sur l’héritage de Mitterrand, votre article ne fait pas preuve d’honnêteté intellectuelle, ne mettant en avant que les aspects négatifs. Mitterrand a aussi le courage de réformes imposantes comme la décentralisation par exemple.

              Si Ségolène Royal se revendique de Mitterrand, escamotant d’ailleurs au passage le bilan de Jospin, ce doit être du Mitterrand de la Francisque car ses valeurs sont travail, famille et patrie.

              Ségolène Royal a voulu se plonger ainsi dans un bain de légitimité plus étendu que l’image médiatique dont elle bénéficie déjà. Mais cela n’a pas le lyrisme et la force d’un De Gaulle à Bayeux...

              Contrairement à Mitterrand, elle avance sans programme (ne se sent aucunement liée au programme du P.S dont elle s’est désintéressée) et sans vision, ce qui la distingue de Jeanne d’Arc qu’elle vénère tant (passion partagée avec Le Pen. Pas étonnant : les idées extrêmes droitières sont très prégnantes dans la famille Royal : le père, la soeur).


              • (---.---.19.57) 21 août 2006 13:33

                « Sur l’héritage de Mitterrand, votre article ne fait pas preuve d’honnêteté intellectuelle, ne mettant en avant que les aspects négatifs. Mitterrand a aussi le courage de réformes imposantes comme la décentralisation par exemple. »

                On ne peut pas regarder toute la politique, ni même l’essentiel, sous l’angle régionaliste. Il fallait bien que Mitterrand se fasse quelque part un peu de clientèle électorale (en plus des reports de voix du FN). Mais les grandes options ont bien été la « rigueur », l’ « austérité », le début de la casse du secteur public, un autoritarisme croissant de l’Etat...

                En passant, c’est un ancien chef de cabinet de la ouiste Marylise Lebranchu (elle-même ministre de la loi permettant le rejet « accéléré » des pourvois en cassation) qui, en tant que commissaire du gouvernement du Conseil d’Etat, demanda le rejet du recours des centrales syndicales contre le Contrat Nouvelle Embauche en octobre 2005.


              • Darkfox (---.---.141.125) 21 août 2006 14:25

                Bonjour, je repend cette partie car elle montre a peu près où en est la politique de nos jours...

                « Contrairement à Mitterrand, elle avance sans programme (ne se sent aucunement liée au programme du P.S dont elle s’est désintéressée) et sans vision, ce qui la distingue de Jeanne d’Arc qu’elle vénère tant (passion partagée avec Le Pen. »

                Ce qui fait froid dans le dos car ses idées ne sont pas celle du fameux regroupement du PS donc si elle devait être notre futur président, ma question serait : quelles idées seraient appliquées ? et d ailleurs qu’est ce qu’elle ferait ... car à force d’être en opposition de tout que ce soit pour se démarquer de son propre parti, comme de ses opposants. On en arrive à se demander « mais que va t on faire !? »

                Sinon @ l auteur : tres bon article


              • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 14:42

                Ha bon , Ségolène vénère Jeanne d’Arc ?

                C’est la pucelle , la Lorraine , la libératrice de la France ou l’Amazone à cheval la lance à la main ?

                Nous risquons d’avoir Mazarine à la culture ...

                Vive la république bananière quand même .


              • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 15:27

                PATRICK

                Tu es courageux , ça n’est pas nouveau et je ne peux que respecter ton opinion sur Mitterand .

                Moi contrairement à toi je n’ai jamais , au grand jamais voté à gauche . C’est comme ça ! comme il y a des gens qui n’ont jamais et ne voteront jamais à droite . Ce n’est pas un signe d’intelligence en ce qui me concerne mais c’est culturel .

                Nous ne sommes jamais que le produit de notre milieu familial , de notre éducation et de nos fréquentations .

                Je n’ai jamais aimé Mitterand et pourtant je ne peux balayer tes arguments d’un revers de main .

                Pour Vichy , je suis bien d’accord , à l’époque les choix n’étaient pas aussi faciles que maintenant aprés coup une fois qu’on connait la fin du film .

                Pour juger des choix il faut toujours bien préciser la date de ces choix . A part De Gaulle et une poignée de résistants de la première heure , la trés grande majorité des français était Pétainiste jusqu’en Novembre 1942 .

                Les Maréchaux Juin , de Lattre ont attendu cette date pour se rebeller .C’était logique , l’armistice avait été rompue par les Allemands et c’était ce qui donnait sa légitimité au Gouvernement du Maréchal . S’il n’avait pas été diminué par le grand age il aurait du foutre le camp et rejoindre alger . Peut être aussi qu’il n’a pas voulu abandonner son peuple aux mains de l’occupant .

                Ceci dit le personnage( Mitterand) est assez complexe pour qu’on lui trouve des qualités morales , politiques et intellectuelles . De toute façon ce n’a jamais vraiment été un homme de gauche comme Chirac n’a jamais vraiment été un homme de droite . Ils se comprenaient assez bien d’ailleurs et si j’en crois les bons chroniqueurs comme Franz olivier Giesbert C’est Mitterand qui a choisi Chirac pour lui succéder en 1995 à la place de Jospin .

                Comme toi je trouve que Chirac en ce moment sur le plan international est bon ! Je me tue à le dire sur un autre fil à propos de nos soldats à envoyer au Liban .

                Peu d’hommes politiques de ces cent dernières années ont réussi à obtenir de moi une admiration béate et inconditionnelle .

                Je suis trés moyennement Gauliste , voire pas du tout si on parle du De Gaulle d’aprés ciquante neuf . Oui , de ciquante huit à Cinquante neuf il a été bon , surtout en nous apportant la constitution de la cinquième république . La manière dont il a bradé l’empire a profondèment écoeuré le jeune homme que j’étais . Il fallait donner leur indépendance aux peuples colonisés , mais pas comme ça .

                J’ai beaucoup apprécié Giscard d’Estaing ! Hé oui , je sais que ce n’est pas la mode . Bigeard , mon grand ancien est un inconditionnel et Dieu sait qu’il est trés sceptique à l’égard des politiques ! Sous Giscard c’est la seule fois depuis que je suis conscient qu’il y a eu un effort réel de réhabilitation de l’Armée française tant sur le plan matériel que sur le plan moral .

                Content d’avoir pu discuter de tout ça avant que des trolls malveillants ne viennent poluer ce fil .

                Salut et fraternité .


              • Yann (---.---.186.72) 21 août 2006 15:41

                Vous vous référez à VGE qui à mis en place l’oligarchie ploutocratique au sein de tout les ministères, parfois je me pose des questions c’est à lui que l’on doit l’abrogation de la peine de mort, l’avortement généralisé et le regroupement familial, trois des mesures qui ont détruit les piliers fondateurs de la nation, bravo à vous pour votre clairvoyance, non vraiment hormis le Général et Pompidou nous n’avons eu que des sous merdes antifrançaise....


              • harold1 (---.---.211.225) 21 août 2006 13:11

                Bravo ! Remarquable condensé de que fut la vie tortueuse et cauteleuse de Mitterand ! Ségolène essaie de grapiller quelques voix qui tomberaient du Saint Suaire que l’on a taillé à ce Président ! Même les Marx Brothers ( Lang, Fabius, Strauss-Khan ) , ne parlent plus de Tonton ! Quand a Patrick Adam, il a une réaction de cocu dépité , croit-il vraiment à ce qu’il dit ? De quelle CAGOULE parlez-vous , Monsieur ? De celle de Mitterand et de son ami de BENOUVILLE ? Dont on pas pas finit de parler, jusqu’à éclaicissement des circonstances de l’arrestation de Jean MOULIN ?


                • plo (---.---.245.180) 21 août 2006 13:30

                  Excélent article qui remet les faits dans un processus historique. On ne peut que constater que le choix qui nous est proposé par l’UMP et le PS sont des faux choix. sarkosy, en tant que membre reconnu de la famille est le candidat objectif des multinationales mondialisé et du cosmopolitisme, tandis que gogolène est la marionnette des multinationnales mondialisé et des cosmopolites. Voyez vous la nuance qui justifie votre choix ?!. Pour qu’ils en arrivent là, c’est qu’ils ont vraiment la trouille car ils sentent qu’ils ne vont pas pouvoir verrouiller encore longtemps le sytème. Courage, patience et détermination divent être les maitres mots, car je crois que le prochain scrutin et les années à venir vont être stupéfiantes ... En effet, « la gôche » s’est alliéné le peuple de gauche depuis un certain temps, tandis que la « droite » est en train de s’alienner déffinitevement le peuple de droite est le processus est très avancé (il est un peu plus long pour ce peuple du fait de son concervatisme, bien compréhensible, du fait de sa position sociale). Lorsque les 2 peuples aurront compris leur avantage commun a en finir avec ces gens là, cela va etre rock’n roll ...


                  • Minority report (---.---.134.168) 22 août 2006 15:26

                    Dieu vous entende pour paraphraser les tendances à la mode...

                    Ceci étant quand le peuple (et encore une infime frange de celui-ci) se révolte, c’est avec les tripes (ventre creux) et non avec la tête...

                    Les derniers équipements reçus par nos forces de police, ainsi que la domestication de nos restes de velléités par les mèmes du pouvoir médiatico-économique omni-présents, ne laissent que peu de marge de manoeuvre aux néo-révolutionnaires qui bouillonnent.

                    Quand l’édifice pourrit et tombe de lui-même, inutile de le dynamiter. Juste attendre.


                  • gerardlionel (---.---.83.246) 21 août 2006 13:34

                    Les dérives des hommes de pouvoir, au pouvoir, mais ce ne sont que des hommes ! Q’attendre d’autre ? La perfection, l’intégrité ? Les avez-vous jamais rencontré chez De gaulle, Pompidou, Giscard ? Chirac mort : pourrez-vous nous faire le même article sur sa lignée avec Sarkozy ? C’est si facile d’insister sur les aspects négatifs du personnage, il y a certes de quoi faire, mais des qualités, du caractère, de l’intelligence !

                    Ca ne me choque guère que S.Royale puisse se réclamer de cet homme remarquable, malgré ses zones d’ombre et ses insuffisances si humaines !


                    • (---.---.24.29) 21 août 2006 13:46

                      « ce ne sont que des hommes... »

                      De Gaulle, Pompidou et d’autres avaient, certes, leurs défauts. Mais là, on parle de défense publique du maréchal Pétain au moment de son procès, de liens avec le patron de l’Oréal qui avait été l’un des maîtres à penser de la Cagoule, de contacts permanents avec un spectre politique qui n’avait rien à voir avec la façade que Mitterrand présentait devant les électeurs, etc...

                      On ne peut reprocher, ni à De Gaulle, ni à Pompidou, ni à Giscard, ni à Chirac, d’être allées si loin. La comparaison n’est pas possible.

                      Sous la pression de Barre, Giscard refusa la réhabilitation professionnelle des putschistes d’Alger. Mitterrand courut la leur promettre. Quant aux liens entre l’entourage de Mitterrand et le Parti des Forces nouvelles, ça se passait très bien depuis les années 1970 via Jean-André Faucher, etc... Lire « La main droite de Dieu » m’apparaît très utile pour voir jusqu’où Mitterrand est allé.


                    • gerardlionel (---.---.83.246) 21 août 2006 13:58

                      La comparaison me parait plus que possible, allons-nous faire les bilans des scandales liés à chacun de ces personnages ?ou de leurs erreurs politiques ?

                      1958, n’était-ce pas pour certains à la limite du coup d’état ? Qui a tué Robert Boulin qui allait être nomé 1er ministre ? Chirac ne traine aucune casserole ? Non dans le domaine politique, le pouvoir corromps absolument ! Mais ces humains là avait aussi des qualités que je ne veux pas ignorer !


                    • (---.---.50.244) 22 août 2006 20:17

                      Non, Vichy et tous ces milieux que Mitterrand a fréquentés, c’est autre chose que ce que De Gaulle et d’autres ont pu faire.

                      Et, par la suite, accepter l’argent d’Eugène Schueller et prendre publiquement la défense de Pétain, être à la tête de la répression en Algérie, prendre la défense de Salan, embaucher un attaché de presse comme l’ex-doriotiste Faucher qui a servi d’intermédiaire avec la « famille politique » que l’on sait, etc... Le tout en se faisant passer pour « socialiste », car c’est ce mensonge politique permanent qui est grave.

                      A ce genre de jeux sordides, Mitterrand a été LE PIRE, et de très loin. Son entourage était trop plein d’anciens vichystes et de réacs d’extrême-droite d’avant-guerre pour que cela puisse être accidentel.


                    • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 13:40

                      @ Cambronne

                      Mon commentaire ayant disparu, je précise un peu le fond de ma pensée. Moi, sans être Mitterrandolâtre, le personnage m’a toujours intéressé. Je préfère un individu intelligent à la tête d’un état qu’un sinistre crétin opportuniste. Je comprends que ça puisse étonner mais je n’ai jamais aimé hurler avec les loups comme il est de bon ton de le faire dès qu’on parle de Mitterrand.

                      Mitterrand a eu un début de parcours cahoteux, assomé par la défaite majeure que la France venait de subir et s’offrant pour le redressement le plus rapide, comme nombre de Français jusqu’en 42/43. Son passé de résistant n’est pas à mettre en doute par la suite. Il suffit de lire le très beau livre de Marguerite Durras « La douleur » pour en avoir un réél témoignage.

                      Du reste, tous les grands résistants (Chaban en tête), n’en ont jamais douté. Mitterand a donc fait le parcours de Ghunter Grass en Allemagne en allant se mettre au service de Pétain quand il a vu la France à genoux ? La belle affaire. J’aurais bien aimé voir le parcours qu’auraient fait tous ceux qui s’empressent aujourd’hui de lui crahcer dessus. 90% des Français ne pensait-ils pas alors qu’il fallait agir de la sorte ?

                      Plus tard, il a été un ministre de la 4ème République comme tant d’autres, dans une période où les forces démocrates étaient prises en étau entre un Parti communiste surpuissant qui alimentait des foyers de guerre civile dans les usines à la SNCF et dans les ports (en s’alliant avec les Gaullistes) et une droite revancharde. Son bilan n’est pas pire que d’autres, on peut mettre à son crédit sa politique africaine d’alors. S’il a refusé l’indépendance de l’Algérie, Mendès en a fait tout autant. Papon, a été nommé par De Gaulle à Bordeaux, puis il est devenu ministre de Giscard. Pour Mitterrand, Bousquet, c’était la Depêche du midi et il s’en est servi. Crois-tu qu’il ait été le seul parmi tous les radicaux du Sud-Ouest ?

                      Quant à la politique suivie par la France dans les années 80 et au-delà, l’histoire commence à la juger avec un peu moins de rigueur que la volée de bois qu’il était de bon ton de lui administrer jusqu’à présent.

                      Alors pondre un tel article me semble malsain. Je sais ce que je dis est totalement à contrecourant, mais là aussi, je m’en fous. Mitterand s’est battu pour maintenir une certaine cohésion sociale dans le pays. Il a su parler à la gauche et à la droite aussi, quand il le fallait. Quatorze ans de Mitterandisme ne nous ont pas amené aux émeutes de banlieues que la France a connue l’hiver dernier. Il n’a cherché à kärchériser personne. Pas plus qu’il n’a passé son temps à cracher sur ses « ennemis » politiques. Je comprends qu’une partie de la droite lui en veuille encore d’avoir tenu si longtemps...

                      La page du mitterandisme est tournée depuis longtemps. Mais les gens de « gôche » qui lui crachent dessus ne devraient pas oublier que Jaurès lui même s’était mis au service de la « mission » colonisatrice de la France. Rappeler le passé de Mitterrand, c’est aussi rappeler l’abolition de la peine de mort, la 5ème semaine de congés, la revalorisation des retraites, le droit du travail renforcé, l’ouverture culturelle (on peut la critiquer mais elle existe), l’ouverture de l’Europe à la Méditerranée, l’Acte Unique, la monnaie Unique, le tunnel sous la Manche, le discours au Kremling réclamant la libération de Shakarov, le discours à la Knesset réclamant la création d’un état palestinien, la libération des médias, la paix au Cambodge, l’engagement au Liban, l’arrêt des visées de Khadafi sur la Tchad, les efforts pour empêcher la premirèe guerre du Golfe (pour ceux qui en doutent lire Védrine), le discours au Buntestag sur les euromissiles, mais ce n’est quand même pas à moi à faire un tel bilan...

                      Vois-tu Cambronne, je n’ai jamais aimé Chirac, mais en ce moment (pour ce qui est du Liban) je le trouve bon, fin et tenance, et j’ai envie de le dire.

                      Patrick Adam


                      • (---.---.24.29) 21 août 2006 13:54

                        « Son passé de résistant n’est pas à mettre en doute par la suite. »

                        Comme beaucoup, Mitterrand a établi des contacts avec la résistance lorsque ça commençait à mal tourner pour l’Allemagne nazie.

                        L’attaque allemande contre l’URSS avait été déclenchée en juin 1941 et, en 1942, les actions militaires de l’Axe marquaient le pas un peu partout. Tous les experts avaient compris que l’Axe était en passe de perdre la guerre sur le plan stratégique.


                      • Antoine (---.---.24.29) 21 août 2006 13:58

                        « La page du mitterandisme est tournée depuis longtemps. »

                        Non, justement, car Mitterrand incarne un certain type de comportement politique et institutionnel.

                        Combien de résistants de ceux qui avaient vraiment pris les armes ont pu accéder à des responsabilités importantes après la guerre ? Mitterrand provient de Vichy, Delors des Compagnons de France... Tillon a été vite limogé.


                      • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 15:30

                        Patrick

                        Ma réponse se trouve plus haut .

                        Cdt


                      • minijack minijack 22 août 2006 04:35

                        Vous avez raison. Rien n’est jamais tout blanc ni tout noir. Je tenais Mitterrand pour un homme détestable mais TRES intelligent. Chirac restera sans doute dans l’histoire comme une intelligence moins fine mais un homme beaucoup plus « couillu », loyal et opiniâtre, que son prédécesseur. Aucun doute que l’un comme l’autre ont ou avaient « leur idée » de la France.

                        Il y a des gens intéressants de tous côtés. Le problème n’est pas tant la qualité des individus mais le système des partis auquel ils doivent se plier pour tenter d’en contrôler une faible part à leur profit électoral. Ségolène n’échappe pas à cette obligation. Je suis très attentif à ce qu’elle déclare car son attitude d’écoute « sans certitudes ni à prioris » m’a heureusement surpris, et il n’est pas impossible que pour la première fois de ma vie je vote à gauche. Elle représente un renouvellement de personnel et de méthodes dont la France a bien besoin. Mais l’individu est une chose, le parti une autre...

                        .


                      • Manu (---.---.93.161) 22 août 2006 09:55

                        Pour Patrick Adam, Merci pour tes mots .


                      • Olivier (---.---.176.131) 22 août 2006 10:07

                        « Alors pondre un tel article me semble malsain. »

                        Pour ma part, c’est la premiere fois que je me suis poser des questions, que j’ai naviguer sur les liens, bref que j’ai passer une heure à lire les informations connexes à cette article. Même si, sur le fond je ne suis pas pleinnement d’accord, j’ai été trés heureux de lire un article engagé et recherché.


                      • (---.---.67.105) 22 août 2006 12:11

                        « Elle représente un renouvellement de personnel et de méthodes dont la France a bien besoin... »

                        Vous rigolez, elle a fait six ans d’Elysée pendant la plus sinistre période de la présidence de Mitterrand. Ce sont les méthodes de Mimi qu’elle nous amène, et d’ailleurs le même de « relations » egalement.


                      • clairette (---.---.118.110) 21 août 2006 13:49

                        Voilà un article qui va intéresser les jeunes ! Vos références à Pétain sont innovantes ! Bravo pour ce déploiement d’objectivité dans votre argumentation ! J’ai un certain âge, j’ai manifesté en son temps contre la guerre d’Algérie, en faveur de la contraception et de l’avortement, et pour d’autres causes diverses et variées. je ne suis pas une « fan » de François, mais Ségolène me plaît, même si je pensais ne jamais lui pardonner sa position pour le « oui » l’an dernier !

                        Et, ne vous en déplaise, je commence à lui trouver beaucoup de charme... encore quelques réquisitoires comme le vôtre et je voterai pour elle !

                        Cordialement.


                        • Antoine (---.---.24.29) 21 août 2006 14:01

                          Ségolène est un pur produit du mitterrandisme, et il est essentiel par exemple que les jeunes sachent ce que ça a été.

                          Comme ça, en passant, ils comprendront également qui sont ceux qui ont cohabité avec Mitterrand. L’article l’explique fort bien.


                        • (---.---.67.65) 21 août 2006 14:34

                          « On vote pour un individu en fonction de sa doctrine politique »

                          Exemple typique d’argument ultra-opportuniste, surtout s’agisant de Mitterrand qui a bien montré, par ses relations, par les gerbes au Maréchal, par ses propres déclarations... qu’il n’avait rien renié de son passé et que son progressisme n’était que de façade.

                          Mitterrand s’est servi notamment du FN comme d’un épouvantail pour étouffer les revendications sociales au nom de la « défense de la démocratie ». C’est vraiment très grave.


                        • C.D.MAB (---.---.158.161) 21 août 2006 13:54

                          Je trouve votre argumentation assez biaisée. C’est comme reprocher à un fils ce qu’a pu faire son père.

                          Ce n’est pas pour autant que je rejette le rapprochement entre les deux personnages.

                          Je trouve qu’ils ont en commun ce qui m’a toujours fait préférer Mendès à Mitterrand. La volonté de gagner à tout prix, sans considération pour les gens et sans convictions véritables, l’a-t-elle acquise à l’Elysée ou l’avait-elle déjà en elle ? L’avenir va nous dire où ça risque de la conduire.

                          Je pense qu’en réaction, elle ouvrira un boulevard aux Le Pen de demain.


                          • Antoine (---.---.24.29) 21 août 2006 14:03

                            On ne choisit pas son père, mais on choisit ses protecteurs et si on reste avec eux, c’est que la soupe est bonne et qu’on veut la garder.

                            Ségolène Royal a été embauchée à l’Elysée via Attali, alors qu’elle était sortie de l’ENA depuis peu. Auparavant, Attali avait également recruté François Hollande dans les mêmes conditions.


                          • barbenoire (---.---.85.237) 21 août 2006 14:03

                            Excellente analyse du grand carrieriste et opportuniste que fut Mitterand, et penser que certains osent le comparer à De Gaulle ! Je trouve intéressant que Royal revendique l’héritage politique de feu monsieur le prince de l’équivoque, comme cela au moins l’électorat sais à quoi s’en tenir.


                            • marco (---.---.186.199) 21 août 2006 14:32

                              Reprocher à un président de se poser en défenseur du pluralisme, n’est-ce par faire preuve d’une tendance pour le moins fasciste. Mitterrand a intercédé en faveur de personnes qui n’avaient pas accès aux médias, voilà de quoi on l’accuse sur ce forum ! Mais même si mes pensées politiques sont radicalement opposées à Le Pen, je suis heureux d’avoir voté pour un Mitterrand capable de tenir et d’assumer ce rôle...Et ne devons-nous pas l’ascension d’un FN à toutes ces années de silence que ces mêmes médias lui ont réservé, suivies plus tard de débats endiablés sur toutes les chaînes car Le Pen était gage de spectacle, et donc d’audience !!! Maintenant, faire un procès à Mme Royale quand elle invoque l’héritage de cet homme me fait doucement rire. Vous fait-elle si peur que ça ? Si oui c’est qu’il y a danger pour cette droite. Je saute donc de joie à l’idée de réserver à Ségolène mon bulletin afin de la voir bouter Sarkosy et ce lobbying de la terreur loin de du pouvoir.

                              Continuez Ségolène, contrairement à bon nombre « d’éléphants », vous nous donnez envie de marcher dans vos pas...


                              • (---.---.67.65) 21 août 2006 14:38

                                « Reprocher à un président de se poser en défenseur du pluralisme, n’est-ce par faire preuve d’une tendance pour le moins fasciste. »

                                Mitterrand n’a en rien défendu le pluralisme. Il a « poussé » le FN pour des raisons purement politiciennes, et les résultats ont été dévastateurs.

                                Royal est un Mitterrand bis et, si elle veut négocier avec le FN, elle n’aura vraisemblablement pas besoin d’un Faucher ou d’un Dumas comme intermédiaires. Sa famille ancrée très à droite lui suffit amplement.


                              • marco (---.---.186.199) 21 août 2006 15:04

                                Pierre Desproges disait quelque chose comme « C’est incroyable le nombre de courageux qui oublient de signer » !!!

                                « Royal est un Mitterrand bis et, si elle veut négocier avec le FN, elle n’aura vraisemblablement pas besoin d’un Faucher ou d’un Dumas comme intermédiaires. Sa famille ancrée très à droite lui suffit amplement. »

                                Quel dommage d’avoir un tel esprit ! Est-il interdit de penser ou voter à l’opposé de sa famille ? Quant au « calcul de Mitterrand », ce ne sont pas vos éternels retours sur le passé ou accusations portées à tous ceux qui se réclament de lui qui donneront la réponse aux problèmes de demain. J’ai 36 ans, j’ai voté Mitterand pour son 2ième mandat, sans connaître, je le reconnais, son histoire à 100%...et bien, tous les détails de sa vie me laissent à penser que je préfère de loin une opinion qui évolue qu’un pouvoir laissé à une famille de conservateurs. Pour conclure, notre pays n’a jamais eu, sous la présidence de Mitterand, l’image internationnale avec laquelle il doit vivre aujourd’hui...et il n’y a vraiment pas de quoi se targuer de ce que vont nous laisser ces 12 années de Chirac !


                              • (---.---.50.244) 22 août 2006 20:49

                                « Est-il interdit de penser ou voter à l’opposé de sa famille ? »

                                Comme par hasard, dans l’entourage de Mitterrand les conseillers originaires de familles de droite pure et dure, ou pro-coloniales, voire même vichystes... ont été plus nombreux que la moyenne.


                              • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 14:46

                                Chapitre I de « La main droite de Dieu », lien donné par l’article :

                                Chapitre I : LA POLITIQUE DU FRONT FORT

                                Sous chapitre 1 : L’OMBRE DE L’ÉLYSÉE

                                Au début du premier septennat, un « ami commun » de Jean-Marie Le Pen et de François de Grossouvre met en contact le leader d’extrême droite et le conseiller du président de la République. C’est François de Grossouvre qui est demandeur. « Bien sûr, j’ai accepté, c’était un vrai patriote, explique aujourd’hui Le Pen. On a parlé de la France, de problèmes de politique étrangère, du Maroc, du Liban. Je l’ai rencontré deux fois dans la décennie. Quelque temps avant sa mort, notre ami commun m’avait dit qu’il souhaitait me revoir, et puis ça ne s’est pas fait, il y avait la campagne pour les européennes, on se dit qu’on aurait le temps de le voir après. Aujourd’hui, je le regrette [5]. » Mais François de Grossouvre n’est pas le seul dans l’entourage élyséen à connaître le chef de l’extrême droite française.

                                « L’unité nationale, ce n’est pas l’uniformité, c’est le pluralisme des opinions, le choc des idées. » Ce 8 mai 1982, Jean-Marie Le Pen écoute le discours que François Mitterrand prononce à Orléans. Il décide de saisir la balle au bond. Le Front national n’en finit pas de végéter : 0,2 % des voix aux élections législatives de juin 1981 et pas mieux aux cantonales de mars 1982. Conséquence : aucune chaîne de télévision n’a pris la peine de se déplacer pour le congrès du FN qui vient de s’achever en cette fête de Jeanne d’Arc. Jean Marie Le Pen n’apprécie pas cette absence. Et il le fait savoir en écrivant à l’Élysée. L’appel présidentiel au respect du pluralisme vient à point nommé.

                                « Monsieur le président, notre mouvement vient de tenir à Paris son VIe congrès. Si vous ne disposiez, comme moyen d’information, que de la télévision d’État, vous n’en auriez rien su [...]. En effet, cette situation faite aux formations politiques non représentées à l’Assemblée nationale, déjà très injuste avant vous, s’est encore aggravée [...]. » En quelques mots, dans sa lettre du 26 mai 1982, le dirigeant d’extrême droite enjoint à François Mitterrand d’intervenir en sa faveur auprès des directions de chaîne. Encore lui fautil trouver la solution pour que son message soit lu par son destinataire. Jean-Marie Le Pen a une idée en tête : contacter GuyPenne.

                                Pour le leader du Front national, le conseiller du président de la République chargé des Affaires africaines est une vieille connaissance : tous deux se sont fréquentés dans les années 1953-1954 au sein de la grande UNEF [6]. Jean-Marie Le Pen dirigeait à l’époque la Corpo de droit, sous-ensemble du syndicat UNEF, présidé par Guy Penne. Depuis, ils ne se sont revus qu’une fois, à l’occasion d’un dîner chez le président des étudiants de Dentaire, René Égas.

                                Coup de fil

                                - " Guy, est-ce que je peux te voir ?

                                - C’est urgent ?

                                - Écoute, j’aimerais bien parler de l’Afrique avec toi, parce que je n’y connais rien... Et puis, surtout, j’ai une lettre à faire passer au président, je voudrais te la remettre...

                                - Passe me voir samedi ! "

                                Rendez-vous est pris. Le samedi 29 mai 1982 au matin, Jean-Marie Le Pen arrive donc à l’Élysée avec son bras droit Michel Collinot, qui attendra dans la voiture le retour du chef. Au premier étage, le président du Front national tombe sur trois ministres africains qui font antichambre.

                                Guy Penne surgit

                                - " Ah, t’es là, Jean-Marie ? Entre !

                                - Je crois que ces messieurs étaient avant moi...

                                - Vas-y, entre... (Puis, une fois la porte fermée :) De toute façon, ils viennent chercher du fric, c’est toujours pareil [7] ! "

                                « Dans mon bureau, se souvient Guy Penne, il commence par me dire que son ennemi mortel, c’est Giscard. On en discute un peu, puis il me remet la lettre non cachetée à l’attention du président en me disant : »Écoute, tiens, c’est pour le président. Je te la donne parce que j’ai confiance. J’ai peur qu’en passant par la secrétaire il ne l’ait jamais !« Je lui promets que le président la lira. Et puis on parle de l’Afrique... »

                                C’est alors que l’amiral Lacoste, futur patron de la DGSE, pousse la porte du conseiller aux Affaires africaines. Guy Penne l’apostrophe en désignant Le Pen :

                                - " Tu vois, celui-là, il faut le mettre au trou !

                                - Ah non, lui, jamais ! ", répond l’amiral du tac au tac.

                                Avant de prendre congé, Jean-Marie Le Pen lance une invitation à son interlocuteur : « Viens dîner à la maison, à SaintCloud, un de ces soirs. » Invitation à laquelle Guy Penne ne répondra finalement pas.

                                A cette date, François Mitterrand a d’autres soucis en tête. Avec son Premier ministre, Pierre Mauroy, il s’apprête à engager la France dans quatre mois de blocage des prix et des salaires. Le débat gouvernemental est tranché. La rigueur commence. Ce premier tournant du septennat annonce une période de vaches maigres pour le PS. Déjà, aux cantonales, la gauche est repassée sous la barre des 50 %, tandis que la droite semblait doucement sortir de son coma du printemps 1981. Les municipales s’annoncent mal pour l’équipe au pouvoir.

                                (à suivre)


                                • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 14:52

                                  (suite du Chapitre I de « La main droite de Dieu » de Faux, Legrand et Perez, Seuil 1994)

                                  Sur les conseils de Michel Charasse, François Mitterrand signe, le 22 juin, une réponse écrite à Jean-Marie Le Pen : « Il est regrettable que le congrès d’un parti soit ignoré par Radio-Télévision. [...] Elle ne saurait méconnaître l’obligation de pluralisme qui lui incombe [...]. L’incident que vous signalez ne devrait donc plus se reproduire. Mais d’ores déjà, je demande à Monsieur le Ministre de la Communication d’appeler l’attention des responsables des sociétés Radio-Télévision sur le manquement dont vous m’avez saisi. » Au cours d’un point de presse organisé peu après Michel Collinot salue, au nom du Front national, la « courtoisie du chef de l’État » qui a bien voulu répondre à la missive de Jean-Marie Le Pen. Contrairement, précise-t-il, aux lettes restées sans réponse sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. La presse écrite se fera l’écho discret de cet échange épistolaire. La courtoisie présidentielle se double d’une grande efficacité. Dès le lendemain, mardi 29 juin l’invité du journal du soir de TF1 en direct sur le plate est... Jean Marie Le Pen !

                                  Entre la lettre de François Mitterrand et cette interview télévisée, une semaine seulement s’est écoulée. L’Élysée n’a pas perdu de temps. Coup de téléphone à Georges Fillioud. Le ministre de la Communication est chargé de faire passer le message aux présidents de TF1, A2 et FR3, qu’il va bien réunir, comme il le fait régulièrement. L’intervention du chef de l’État est justifiée par un laconique : « Il convient dans souci d’équité de ne pas oublier le Front national. » Chacun enregistre la consigne tout en expliquant l’absence d’invitation faite, jusqu’à ce jour, au leader du Front national par la faible représentativité du parti [8].

                                  La première chaîne, alors publique, se montre la plus zélé Son PDG, Jacques Boutet, répercute l’injonction au directeur de la rédaction, Jean-Pierre Guérin. Annik Beauchamps et Alain Chaillou, présentateurs du journal de 23 heures, sont aussitôt convoqués. « Boutet s’est encore aplati, leur dit Guérin résigné, on n’a pas le choix. Il faut interviewer Le Pen. » D’abord interloqués, les deux journalistes répliquent : « D’accord, mais je te préviens, on va se le payer [9] ! » Annik Beauchamps se souvient de s’être fait imposer la présence du président du Front national : « C’était en fin d’après-midi, Alain Chaillou et moi-même, nous avons reçu l’ordre d’inviter, pour le journal de 23 heures, Jean-Marie Le Pen, et c’était un ordre suffisamment précis pour qu’on soit obligés d’y obéir [10]. »

                                  Avec le recul, Annik Beauchamps et Alain Chaillou expliquent pourquoi ils ont cédé : « Il faut reconnaître qu’à l’époque Le Pen ne faisait peur à personne, il était complètement marginal. Et puis on n’allait pas démissionner pour cela. » Seul à ne pas se souvenir des pressions politiques qui ont entouré cet épisode, Jacques Boutet. Un trou de mémoire que ses fonctions actuelles de président du Conseil supérieur de l’audiovisuel peuvent en partie expliquer.

                                  Dans les couloirs de la Une, c’est la stupeur. Daniel Grand- Clément, rédacteur en chef de la chaîne, vient en effet de découvrir par l’AFP le contenu de la lettre de François Mitterrand. Il tend la dépêche au chef du service politique, Roger-Xavier Lanteri, et éclate

                                  " On ne va tout de même pas donner la parole à ces cons-là !

                                  - Mais non, temporise Lanteri, on est journalistes et on ne les invitera que si c’est justifié. "

                                  Tous deux ne savent pas encore que Jean-Marie Le Pen est déjà prévu sur le plateau du dernier journal.

                                  Coïncidence, le direct avec le dirigeant d’extrême droite a lieu le soir d’un mini-remaniement ministériel. Pierre Dreyfus et Nicole Questiaux quittent l’équipe Mauroy. Pierre Bérégovoy, alors secrétaire général de l’Élysée, fait son entrée. Jean-Pierre Chevènement coiffe désormais un vaste ministère de la Recherche et de l’Industrie. Placé de fait en opposant privilégié, Jean-Marie Le Pen commente ce changement à chaud devant les caméras : « François Mitterrand est un grand manouvrier. Avec ce remaniement, il vire large. Cela démontre que le président veut prendre la barre en main dans la tempête qui s’annonce. »

                                  Retour à l’actualité. Le journal roule sur quelques sujets l’étranger, le Liban, puis réapparaît le chef d’extrême droite, introduit par cette question sans détour

                                  " Le président est un homme que vous connaissez bien, monsieur Le Pen, puisque vous lui écrivez. Alors, il paraît que vous êtes mécontent de la télévision, qui est pourtant indépendante ?

                                  - Il n’y a pas de télévision libre en France. Mais plutôt qu’à 23 heures je voudrais parler aux Français soit à midi, soit à 20 heures. Bref, pas quand ils dorment. En tout cas, je vois que cette lettre porte ses fruits. François Mitterrand réussit à se faire obéir. J’espère seulement que je serai réinvité en septembre pour notre grande fête des Bleu-Blanc-Rouge.

                                  - La prochaine fois, monsieur Le Pen, passez-nous un petit coup de fil, ça ira plus vite, lui conseille Alain Chaillou avec ironie.

                                  - Mais c’est ce que je fais et ça ne marche jamais [...] [11]. "

                                  Opération réussie pour Le Pen. En quelques minutes d’interview, il a su évoquer sa « rareté » dans les médias et les démarches nécessaires pour s’y faire inviter. Avec sa faconde et son style rentre-dedans, le président du Front national a surpris. Mieux, il est devenu pour de nombreux journalistes un « bon client ». Roger-Xavier Lanteri, présent sur le plateau, ne s’en cache pas : « Il a vraiment été très bon, c’était du spectacle. » Un nouveau réflexe apparaît. Sous l’impulsion du pouvoir politique, Jean-Marie Le Pen fait son entrée dans la sphère médiatique. Par la petite porte certes, mais le pas est désormais franchi. Bel exploit pour un homme qui règne sur 1500 militants tout au plus, dont 2 permanents, Michel Collinot et sa femme.

                                  A la radio comme à la télévision, les apparitions du Front national se multiplient. Journal de 13 heures sur TF1 le 7 septembre, journaux de 20 heures sur TF1 et A2 le 19 septembre à l’occasion de la fête des BAR [12], de nouveau sur la Une le 30 octobre et, enfin, le lendemain, la Deux livre un extrait brut d’un discours de Jean-Marie Le Pen sur la « lutte antimarxiste » .

                                  (à suivre)


                                • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 14:56

                                  (suite du Chapitre I de « La main droite de Dieu » de Faux, Legrand et Perez, Seuil 1994)

                                  Autre rendez-vous aussi couru qu’inespéré : le célèbre « Tribunal des flagrants délires », animé par Claude Villers sur France-Inter. « C’est la première fois que le service public m’offre la possibilité de m’exprimer pendant plus d’une heure », reconnaît d’ailleurs à l’antenne le dirigeant du Front national. Émission mémorable entre toutes. Violent réquisitoire du procureur Desproges, plaidoirie caustique de l’avocat « le plus bas d’Inter », Luis Régo : l’invité est malmené, on rit de lui, on rit avec lui. Mais, c’est là l’important, Le Pen n’effraie pas.

                                  La série continue au moment des élections municipales de mars 1983. Par deux fois en six semaines, Yves Mourousi convie Jean-Marie Le Pen dans son journal de la mi journée. « Il y a incontestablement un mouvement boule de neige dans une telle succession d’interviews, constate le politologue Roland Cayrol. En résulte un effet structurant dans l’opinion en termes d’image et d’impact électoral [13]. »

                                  Mécontentement social, crispation politique à droite et premières désillusions à gauche feront le reste. Verdict des urnes pour le Front national : 11,3 % des voix en faveur de la liste Le Pen dans le XXe arrondissement de Paris, 9,6 % à Roubaix et 5,9 % à Marseille.

                                  A l’autre bout de l’échiquier politique, la Ligue communiste révolutionnaire d’Alain Krivine et Lutte ouvrière d’Arlette Laguiller n’auront pas la divine surprise d’être propulsés sous les projecteurs au nom du « pluralisme des opinions » . Au fil des ans et de la montée en puissance du Front national, François Mitterrand a vu enfler une vague de suspicion sur sa responsabilité. A ceux qui l’accusent d’avoir mis le feu aux poudres lepénistes, le président répond avec la dernière énergie : « Vous me faites un procès politique [14] ! » A l’occasion, il contre-attaque : « Ma vie et mes actes démentent ce soupçon. La calomnie dévoile un terrible désarroi chez ceux qui s’y adonnent. Quand ils en arrivent là, c’est qu’ils sont perdus, qu’ils le savent et qu’ils perdent la tête. Les mots pour eux n’ont plus de sens. Il ne leur reste plus que l’injure. Plus tard, dès qu’on aura le temps, on prendra pitié d’eux [15]. »

                                  Pourtant, l’hôte de l’Élysée ne réfute ni ses promesses écrites à Jean-Marie Le Pen ni les démarches qui les ont suivies : « J’ai bien dit aux postes de télévision de le faire venir [16] », reconnaît le président de la République. Et d’argumenter comme en 1982 sur son devoir « de rassembler tous les Français et de veiller au pluralisme » .

                                  Longtemps ignorée, puis objet d’une tentative d’exploitation politique de la part du RPR en 1984, à l’occasion des élections européennes, la lettre de juin 1982 refait surface huit ans plus tard, sur l’initiative de l’organisation d’extrême gauche Reflex [17]. 10 000 tracts sont lâchés dans les rues de Paris le 14 mai 1990, lors de la manifestation nationale de l’après-Carpentras [18], à laquelle se joint... François Mitterrand !

                                  Quelques semaines plus tard, Philippe Alexandre s’attire les foudres de l’Élysée en évoquant la missive dans sa chronique matinale [19]. Contestant d’abord l’existence même du document, l’Élysée exige un rectificatif sur l’antenne, puis se ravise devant l’évidence. Échange nourri de coups de fil avec le « château », et l’incident est clos.

                                  Lorsqu’on lui demande aujourd’hui s’il a le sentiment de devoir au président de la République ses premières grandes apparitions télévisées d’avant son décollage électoral, JeanMarie Le Pen répond sans hésiter : « Oui, on peut le dire. »

                                  Au-delà des polémiques, le résultat est là. Défiant toute logique, l’ascension médiatique de Jean-Marie Le Pen a précédé son expansion électorale. La reconnaissance avant la légitimité. Une reconnaissance qui, à la lumière de faits précis, datés, prend racine dans une stratégie politique, celle du président. Celle que Pierre Bérégovoy, encore secrétaire général de l’Élysée en juin 1982, avouera plus tard à Franz-Olivier Giesbert : « On a tout intérêt à pousser le Front national, il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on sera imbattables. C’est la chance historique des socialistes [20]. » Une confidence que les proches du président reprennent. Maurice Faure, l’ancien ministre de la IVe et de la Ve République, figure du Sud-Ouest radical, complice du président, confie : « Mitterrand est un fameux connaisseur des rouages de la politique, hein ! Les autres ont bien fait ça avec les communistes. Alors, pour le Front national, c’est de bonne guerre [21]... » Paul Quilès, ancien ministre, directeur de la campagne de 1981, doit toute sa carrière à François Mitterrand. Homme à tout faire qui a gravi les échelons de la confiance en un éclair, il entonne lui aussi ce refrain : « Mes réflexions avec lui ont été nombreuses sur le sujet. Elles étaient plus stratégiques que politiques. Mitterrand est assez tacticien pour savoir qu’il faut diviser l’adversaire [22]. »

                                  Bastien Leccia est un mitterrandiste fidèle. II a suivi son ami depuis 1946 dans chacune de ses formations politiques (UDSR, Convention des institutions républicaines, FGDS, PS). Chaque 10 mai, il est convié à l’Élysée pour célébrer avec les « anciens » la victoire de 1981. Lui aussi justifie cette pratique : « Sans Le Pen, la gauche ne serait pas restée au pouvoir pendant dix ans. Mitterrand est un fin tacticien, c’est un champion. C’est une règle, vous savez, diviser l’adversaire. Si vous êtes de gauche, vous ne pouvez qu’être d’accord [23]. » Jean-Marie Le Pen lui-même, s’il ne veut pas accréditer l’idée qu’il doit son ascension à quiconque, reconnaît que François Mitterrand a joué la carte FN et admet ne pas avoir eu à se plaindre de l’Élysée : « On ne peut pas dire que Mitterrand ait été pour nous un président persécuteur. II y a des gens autour de lui et au PS qui s’effraient en me voyant. D’autres disent »On ne va pas le louper, celui-là", et, au lendemain du 10 mai 1981, j’ai eu droit à une vérification fiscale [24] !

                                  François Mitterrand a du phénomène Le Pen une vision bien particulière. Le président de la République ne perçoit pas le leader du Front national comme un véritable danger, mais simplement comme un instrument tactique. Lorsque, au coeur de l’hiver 1984, le porte-parole du gouvernement vient à s’inquiéter de la médiatisation croissante de Jean-Marie Le Pen et demande au chef de l’État de freiner cette dérive, il s’entend répondre : « Ne vous en faites pas, Le Pen, je le connais, c’est rien, c’est un notable ! > En privé, François Mitterrand s’emploie à banaliser le FN : » C’est une force comme les autres. Il ne faut pas avoir peur du Front national > , s’est vu un jour rétorquer un Claude Cheysson [25] inquiet. A l’historien Benjamin Stora, qui exposait ses craintes de voir durer le phénomène Le Pen, le président a répondu sèchement : « L’extrême droite, c’est la droite [26]. »

                                  La stratégie du « coup de pouce » n’est pas niée par l’extrême droite. Alexis Arette-Landresse, conseiller régional d’Aquitaine, démissionnaire du Front national en 1993, resté proche de son président, explique : « Le Pen a considéré que ce serait un mur sur lequel il pourrait rebondir. En fait, il y a eu une instrumentalisation mutuelle. Jean-Marie l’a reconnu. Je lui en ai parlé un jour en tête à tête. Ça ne l’a jamais trompé. Il m’a répondu, un peu à la manière de Mitterrand d’ailleurs : »C’est l’Histoire qui voulait ça« [27]. »

                                  (à suivre)


                                • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 14:59

                                  (suite et fin du Chapitre I de « La main droite de Dieu »)

                                  La proportionnelle intégrale, instaurée pour les élections législatives de 1986, offre au Front national un groupe parlementaire et l’installe dans la durée. Pour Pascal Perrineau [28], le changement de mode de scrutin s’inscrit dans la stratégie du président :

                                  " Avec ces élections, on voit bien la gestion du phénomène Le Pen. On attend 1985, après les cantonales, pour donner un débouché politique au Front. C’est, à ce moment-là, l’utilisation du scrutin proportionnel.

                                  - Cela faisait partie des 110 propositions du candidat Mitterrand en 1981 [29]...

                                  - Oui, mais pourquoi attend-il 1985 pour le mettre en oeuvre ? Et pourquoi cet intégrisme dans le choix d’une proportionnelle intégrale [30] ? "

                                  A la même époque, la stratégie présidentielle poursuit un deuxième objectif, complémentaire du premier : après s’être employé à diviser la droite, il s’agit de ressouder un électorat de gauche en déshérence, en favorisant l’émergence d’un pôle antiraciste. L’opération SOS-Racisme commence. Son symbole, la petite main frappée du slogan : « Touche pas à mon pote ! »

                                  « Tout est parti du petit groupe Filoche [31], tenu par Julien Dray, Didier François, alias »Rocky« [32], et Harlem Désir, explique Benjamin Stora. Ils avaient été très marqués par la Marche des Beurs [33] et se disaient qu’il fallait faire quelque chose. Tous décident d’en parler à leur camarade Jean-Loup Salzmann, dont le père est en poste à l’Élysée [34]. Salzmann en parle au président, qui passe le bébé à Bianco. Et l’affaire est lancée [35]. »

                                  Désormais, tout est piloté de l’Élysée. Jean-Louis Bianco, alors secrétaire général de la présidence de la République, témoigne sans retenue :

                                  « Mon premier contact, c’est Jean-Loup Salzmann. Il m’a dit : »J’ai des amis qui voudraient lancer un mouvement et j’ai même un type pour le diriger, il s’appelle Harlem Désir... Je te jure, c’est son vrai nom !" Je rencontre donc pour la première fois Julien Dray, Rocky, Harlem Désir. On les met en contact avec Pilhan [36] pour la communication. On consulte aussi Marti [37].

                                  - Pourquoi faire appel à des hommes de marketing ?

                                  - Parce que c’est la plongée dans les sondages. C’est 83-84, les années noires pour le PS. Mitterrand voit à ce moment-là plein de gens, il commence à les écouter et il donne son feu vert... Pilhan les guide, leur dit : « C’est bon, c’est pas bon ! » Sauf pour l’emblème, la petite main, ça, c’est Rocky [38]. Vous savez, tous les gens qui sont sortis de ces années-là sont des créations de François Mitterrand : Élisabeth Guigou, même « Juju » [39] et Harlem, bien sûr...

                                  - Et votre rôle concret dans le lancement de SOS ?

                                  - Moi, j’essaie de les aider à trouver des financements des ministères [40]. "

                                  Le ministère de la Culture répond à l’appel avec empressement. Ministre des « fêtes » et des « coups » tous azimuts, Jack Lang ne peut pas manquer une si belle occasion. Tout l’art consiste alors à récupérer le phénomène en se présentant comme l’un de ses inspirateurs : « J’ai participé à la Marche des Beurs en 1983. Plus tard, je réfléchissais à organiser moi-même ou à faire organiser un grand rassemblement. Je les ai vus, je leur ai donné un coup de main. Mais l’idée de la Concorde, c’était moi. J’ai bien versé de l’argent, c’était proprio motu et pas sur ordre. D’ailleurs, au début, je n’ai pas compris quels étaient les fils qui allaient de ce groupe à l’Élysée [41]. »

                                  A ce financement public s’ajoute la manne des fonds dispensés par des industriels proches de François Mitterrand, comme Jean Riboud, PDG de Schlumberger, les frères Seydoux, des Chargeurs réunis, et Pierre Bergé, PDG de la société Yves Saint Laurent.

                                  Le cofondateur de SOS-Racisme, Julien Dray, devenu député socialiste de l’Essonne, conteste tout « calcul machiavélique » de l’Élysée à l’époque et affirme même qu’en 1983-1984 « le PS voit SOS comme une divine surprise car il ne sait pas répondre au FN [42] ».

                                  Quel usage politique François Mitterrand peut-il faire de l’instrument SOS-Racisme ? Pascal Perrineau livre l’analyse suivante : « On se redonne du contenu avec SOS-Racisme. Il y a la solution cynique qui consiste à utiliser le Front national pour diviser la droite et en même temps cela permet de ressaisir les socialistes et les déçus du socialisme en leur redonnant une identité et des valeurs. On se retrouve grâce à un diable xénophobe. François Mitterrand, pour sa part, a toujours privilégié une lecture cynique du Front national [43]. »

                                  Notes :

                                  5. Entretien avec les auteurs, ler juin 1994.

                                  6. Sur ces relations estudiantines, voir Gilles Bresson et Christian Lionet, Le Paris, Éd. du Seuil, 1994.

                                  7. Cette scène nous a été restituée par les deux protagonistes (Guy Penne, le 13 mai 1994, et Jean-Marie Le Pen, le 27 mai 1994).

                                  8. Cette scène nous a été racontée par Georges Fillioud le 10 juillet 1990

                                  9. Cette scène est racontée par Annik Beauchamps. Entretien avec les auteurs, 10 septembre 1990.

                                  10. Entretien avec les auteurs, 6 novembre 1992.

                                  11. Extrait sonore des archives de l’INA.

                                  12. La fête des Bleu-Blanc-Rouge est la fête annuelle du Front national.

                                  13. Entretien avec les auteurs, 20 septembre 1990.

                                  14. Entretien avec les auteurs, 9 octobre 1990.

                                  15. Interview au Monde, 20 juin 1990.

                                  16. Entretien avec les auteurs, 9 octobre 1990.

                                  17. Association ayant pour objet de " lutter contre le racisme, le fascisme, les idées et pratiques sécuritaires et xénophobes > .

                                  18. Le 10 mai 1990, plusieurs tombes du cimetière de Carpentras sont profanées par des inconnus. L’émotion est grande dans toute la société française.

                                  19. Sur RTL.

                                  20. Le Président, Paris, Éd. du Seuil, 1990.

                                  21. Entretien avec les auteurs, 25 avril 1994.

                                  22. Entretien avec les auteurs, 26 mai 1994.

                                  23. Entretien avec les auteurs, 8 mars 1994.

                                  24. Entretien avec les auteurs, l-juin 1994.

                                  25. Entretien avec les auteurs, 11 février 1994.

                                  26. Propos rapportés par Benjamin Stora. Entretien avec les auteurs, 22 février 1994.

                                  27. Entretien avec les auteurs, 28 octobre 1993.

                                  28. Directeur du Centre d’études de la vie politique française (CEVIPOF), à l’Institut d’études politiques de Paris, Pascal Perrineau est l’auteur du Front national à découvert, en collaboration avec Nonna Mayer, aux Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1989.

                                  29. La proposition n°47 prévoyait : " La représentation proportionnelle sera instituée pour les élections à l’Assemblée nationale, aux assemblées régionales, aux conseils municipaux pour les communes de 9 000 habitants et plus. Chaque liste comprendra au moins 30 % de femmes. >

                                  30. Entretien avec les auteurs, 17 mars 1994.

                                  31. Gérard Filoche, leader de la Ligue communiste révolutionnaire, est à l’époque le mentor de Julien Dray, Didier François et Harlem Désir.

                                  32. Didier François est aujourd’hui grand reporter à Libération.

                                  33. Entre octobre et décembre 1983, à la suite de crimes racistes dans le quartier des Minguettes à Vaux-en-Velin (banlieue est de Lyon), est organisée, de Marseille à Paris une grande marche « pour l’égalité et contre le racisme ». Plus de 100000 personnes sont à l’arrivée dans la capitale.

                                  34. Charles Salzmann est chargé à cette époque des sondages et statistiques au cabinet de François Mitterrand.

                                  35. Entretien avec les auteurs, 22 février 1994.

                                  36. Ex-directeur de stratégie à l’agence RSCG (cofondée par Jacques Séguéla), Jacques Pilhan est, avec Gérard Colé, à partir de l’été 1984, le conseiller en image du président de la République.

                                  37. Claude Marti conseille divers hommes politiques, dont Michel Rocard, pour leur stratégie de communication.

                                  38. L’agence de Jacques Pilhan, Temps public, réalise le projet de la petite main.

                                  39. Surnom affectueux de Julien Dray.

                                  40. Entretien avec les auteurs, 14 avril 1994

                                  41. Entretien avec les auteurs, 20 avril 1994.

                                  42. Entretien avec les auteurs, 9 février 1994.

                                  43. Entretien avec les auteurs, 17 mars 1994.


                                • franco (---.---.87.220) 27 octobre 2006 17:34

                                  pour vivre en france actuellement il faut s’appellés

                                  rachid etc j’ais fait plusieurs demandes logement sociaux

                                  on met ses gens en priorite etre francais actuellement.

                                  ne veut rien dire dite -moi comment il faut faire pour

                                  pour avoir les meme droit que eux


                                • eltexandelavega (---.---.157.120) 21 août 2006 14:59

                                  "Excélent article qui remet les faits dans un processus historique. On ne peut que constater que le choix qui nous est proposé par l’UMP et le PS sont des faux choix. sarkosy, en tant que membre reconnu de la famille est le candidat objectif des multinationales mondialisé et du cosmopolitisme, tandis que gogolène est la marionnette des multinationnales mondialisé et des cosmopolites.

                                  Je trouve domage ce genre de commentaire qui ne fait qu’amalgamer politique et economie sur fond de paranoia franchouillarde.A croire que son auteur n’a toujours pas compris que la france n’est pas le seul pays au monde et que l’economie fait partie de l’histoire de l’humanité.

                                  bien à vous


                                  • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 15:05

                                    @ IP:xxx.x05.24.29)

                                    Je vous cite : « Son passé de résistant n’est pas à mettre en doute par la suite. » Faux ! Mitterrand n’a pas établi de « contacts avec la résistance lorsque ça commençait à mal tourner pour l’Allemagne nazie » comme vous le dites, il a été un résistant connu sous le nom de Morland et intégré à un réseau parfaitement identifié.

                                    Plus loin, vous dites : « Tous les experts avaient compris que l’Axe était en passe de perdre la guerre sur le plan stratégique. » Alors là, vous me faites franchement ri-go-ler. Vous parlez comme on parle à la télé aujourd’hui « tous les experts disent... » Et vous croyez qu’il y en avait beaucoup des experts qui, en 4, seraient venus parler à la radio ou dans les journaux pour prédire la défaite de l’Allemagne ?

                                    Donner des leçons de morale à l’histoire n’apporte rien que de la rancoeur et du fiel. Personne ne peut dire aujourd’hui quelle aurait été son attitude en 41/42. Les résistants de la première heure n’ont été qu’une poignée, souvent d’origine étrangère (Manoukian). Quant aux communistes, ils ont dû attendre la dénonciation du pacte germano-soviétique pour les rejoindre.

                                    Pour ce qui est de la page du mitterandisme, oui elle est passée, de même que celle du gaullisme. Le mitterandisme se situe dans un contexte politique et économique donné. Son pricipe : la conquête du pouvoir en phagocytant les communistes a parfaitement réussi et ne se présentera plus.

                                    Quant au contexte économique, passer d’une société à l’économie dirigée (ce n’est pas lui qui avait créé le contrôle des prix tout de même - c’est plutôt lui qui l’a peu à peu supprimé) à une économie libérale, teinté de plan, ce passage au forceps (et en douce - le mot pouvant être pris à double sens) a constitué une révolution culturelle que la France n’aura pas à revivre de sitôt.

                                    Patrick Adam


                                    • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 15:17

                                      Pour ce qui est de 1942, ce n’est pourtant pas très compliqué : du moment qu’il ne parvenait pas à accéder aux matières premières, l’Axe était fait. La deuxième guerre mondiale fut très largement, comme la première, une guerre pour le contrôle des colonies stratégiques.

                                      Franco, un homme du lobby colonial, le savait très bien qui s’empressa d’éliminer les « pro-allemands » de son régime (y compris son beau-frère qui fut contraint de quitter la politique). Pour les pétainistes, en 1942 il y avait de quoi avoir les jetons...


                                    • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 15:33

                                      MONIQUE

                                      pouvez me donner les références de vos auteurs qui vous apportent toute cette science et cette certitude ?

                                      CELA M’INTERESSERAIT BEAUCOUP DE LES CONNAITRE .

                                      Merci d’avance .


                                    • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 16:10

                                      ... pouvez me donner les références de vos auteurs... ?

                                      C’est moins compliqué qu’on ne pourrait le penser. Prenez, par exemple, sur Wikipédia, la biographie du chef de file des franquistes pro-allemands, Ramón Serrano Súñer :

                                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Ramón_Serrano_Súñer

                                      " En 1940, Súñer et Franco rencontrèrent Hitler à Hendaye pour discuter d’un engagement éventuel de l’Espagne dans la Seconde Guerre mondiale. Súñer tenta de convaincre Franco de rejoindre l’Axe, mais l’Espagne resta neutre tout au long du conflit. (...)

                                      En 1942, il dut renoncer à sa charge de ministre des Affaires étrangères et de président du conseil de la Phalange."

                                      Franco, qui avait une longue expérience militaire, a agi en fonction de l’évolution de la guerre. C’est comme ça que son régime a survécu.

                                      Les pétainistes français étaient aux premières loges. Ils ont dû bien en discuter, de ce limogeage.


                                    • Yann (---.---.186.72) 21 août 2006 15:07

                                      Pour obtenir la Francisque il fallait remplir un formulaire détaillé.... Mitterrand le résistant de 1946 fût bien pathétique et dire que les journaleux osent s’en prendre à Mr Le Pen tout en ayant sucer 14 ans durant un vichyste collabo.........


                                      • José w (---.---.25.142) 21 août 2006 15:21

                                        Très bon article !

                                        Le frère de Ségolène Royal ayant participé directement à l’attentat du Rainbow warrior comploté par la DGSE et qui tua un photographe protugais, on peut en effet parler d’une affaire de famille entre la Mitterrandie et le Ségolisme.

                                        Entre Ségo et Sarko, voire Le pen, le choix s’annonce quasi-impossible, et pourtant au second tour il faudra éliminer le ou la pire de tous...

                                        Au premier tour on choisit, au 2e on élimine.

                                        La démocratie étant bien malade, les médias ont choisi pour nous les chevaux, il ne nous restera plus qu’à éliminer le/la pire...


                                        • Vilain Petit Canard (---.---.117.239) 24 août 2006 13:53

                                          A propos du frère de Ségolène et du Rainbow Warrior 1, vous avez des références ? Si ce que vous dites est vrai, c’est assez marrant.


                                        • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 15:26

                                          @ Monique

                                          comment pouvez vous écrire de telles énormités ? Je vous cite : « Pour ce qui est de 1942, ce n’est pourtant pas très compliqué... »

                                          Patrick Adam


                                          • CAMBRONNE (---.---.127.236) 21 août 2006 15:43

                                            PATRICK

                                            Ma réponse est plus haut que ton message . Remonte donc dans le temps .

                                            Cdt


                                            • JH (---.---.2.246) 21 août 2006 15:53

                                              voir aussi www.votez2007.com


                                              • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 15:57

                                                @ Cambronne

                                                Je te préfère comme ça. Vois-tu je ne cherche pas à être à contrecourant mais j’ai une sainte horreur des faux-culs qui ont léché tous les fondements et qui vomissent sur leur propre passé. Je n’ai pas à avoir à me repentir d’avoir été un maoïste-dépité ou un crypto-trotskiste, pour moi la politique est affaire d’hommes (ou femmes) capables de tenir d’autres hommes (ou femmes).

                                                Et je pense que Mitterrand a très bien manoeuvré pendant des décennies. Emporter la gauche haut la main, bravo l’artiste. la tenir de 74 à 95, encore bravo. On voit ce qu’il en est advenu après son départ. Et les écolos ou altermachinchose devraient en prendre de la graîne,quand on voit le spectacle minable qu’ils offrent à la nation pour occuper un fauteuil de parade. Beurk !

                                                D’autre part, je te rejoins tout à fait dans ce que tu dis à propos de l’adoubement de Chirac. La peur du Balladur atlantiste et capitulard devant le monde des affaires lui a fait peur pour la France, et il a eu raison, même si nous le payons chaque jour sur d’autres plans.

                                                Pour ce qui est de De Gaulle, il suffit de relire les mémoires de Jules moch pour se rendre compte de ce qu’était la france de la 4ème et quel rôle les Gaullistes ont joué dans la pagaille qui régnait alors.

                                                Quant au règlement du douloureux problème algérien, ce fut un drame qu mettra encore longtemps à se panser. Sa politique n’a pas été des plus claire, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas vraiment guidé ni les pieds noirs ni les harkis vers une sortie honorable pour tous. L’armée française a qui on avait demandé pendant des années de faire le sale boulot s’est sentie flouée et on peut le comprendre. Peut-être aurait-il fallu l’associer un peu plus aux négociations.

                                                Quant aux pardon des généraux pushistes, c’était je crois un geste de courage pour tourner une page douloureuse. Ce n’était pas un réglement de compte contre le gaullisme mais une volonté de substituer un drame historique à un drame humain.

                                                Dernier point que je voulais souligner avec toi, c’est l’attitude courageuse que Mitterrand avait eu en recevant Jarulsezcki à Paris. Attitude qui avait fait grincer bien des dents. Je me souviens encore de la phrase stupide de Fabius disant « lui c’est lui, moi c’est moi ». Car comment croire que Mitterrand, le « rusé », le « calculateur », le « florentin », le « cunique » à la veille d’élections qu’il savait perdues d’avance, a pris le risque de recevoir l’inféodé russo-polonais, si ce n’était pas dans un but supérieur à un simple calcul électoral.

                                                Oui, et là je vais peut-être encore t’étonner, je reste persuadé que ce geste avait du panache et que son utilité dépassait le simple calcul d’un parti politique. Jarulzeski avait évité à la Pologne de se faire envahir, et au risque de perdre encore un peu plus les élections, Mitterand lui a fait descendre la Seine en bateau. Peu de gens ont crompris... Peut-être même pas les Polonais...

                                                Pour ce qui est de Giscard, franchement ça n’a jamais été ma tasse de thé. Trop communicant à mon goût et entouré d’une belle bande de sinistres. Et puis, les élections de 74... Tout le monde sait très bien qu’elles ont été largement truquées... Non ? Encore une fois, j’ai dit une bêtise....

                                                Patrick Adam


                                                • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 16:12

                                                  « ...pour moi la politique est affaire d’hommes (ou femmes) capables de tenir d’autres hommes (ou femmes) »

                                                  C’est dingue, de lire des trucs comme ça au début du XXI siècle...


                                                • Antoine (---.---.90.209) 21 août 2006 20:07

                                                  « Quant aux pardon des généraux putschistes, c’était je crois un geste de courage pour tourner une page douloureuse. »

                                                  Non, c’était du racolage politique en direction des milieux pro-coloniaux antigaullistes. Mitterrand n’a jamais eu le moindre geste envers la famille de Fernand Iveton, par exemple. Il est resté fidèle à son idéologie vichyste et pro-coloniale, il en simplement actualisé la tactique.


                                                • Cool Mel (---.---.122.97) 21 août 2006 20:48

                                                  « ...pour moi la politique est affaire d’hommes (ou femmes) capables de tenir d’autres hommes (ou femmes) » C’est dingue, de lire des trucs comme ça au début du XXI siècle...

                                                  Les vérités éternelles ne cessent pas d’être éternelles sous prétexte de changement de siècle. En outre, l’homme, dans son fond du fond, n’a pas varié d’un micron, par rapport à ses ancêtres de l’époque romaine, et à peine plus, par rapport à ceux des Eyzies...

                                                  On peut toujours essayer de se rassurer en se persuadant du contraire, le pieux mensonge ne résiste pas à l’analyse.


                                                • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 16:15

                                                  @ monique

                                                  Peut-être dingue mais réaliste et pas gluant de siruposités indigestes. Que font les écolos ou les alter-ego sinon de se battre pour savoir qui montrera sur le beau bouclier de chef galois et qui passera devant les télés. Et pour ça, qu’elle est la méthode : tenir les hommes. Ne vous en déplaise, la politique, ce n’est pas de la poésie.

                                                  Patrick Adam


                                                  • CP (---.---.226.175) 21 août 2006 17:25

                                                    On a eu deux guerres mondiales grâce à cette « école de pensée ». Plus le colonialisme qui en a été à l’origine.


                                                  • Antoine (---.---.90.209) 21 août 2006 20:19

                                                    Je trouve qui’il faut faire attention à ce genre de disocurs. « Tenir les hommes » est une idéologie assez caractéristique du lobby colonial qui a gouverné la France depuis la période de Gambetta et Ferry. C’était partout la canonnière et la priorité à l’appareil colonial.

                                                    Et il y a eu pire, dans la même logique : la théorie des « droits et devoirs des races supérieures » du discours de Jules Ferry de 1885. Voir par exemple :

                                                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Ferry

                                                    « Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder (...) : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question. (...) Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... [Rumeurs sur plusieurs bancs à l’extrême-gauche.] Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (...) »

                                                    Hitler n’a pas eu besoin d’inventer tant que ça. Au même moment où il terminait Mein Kampf, Léon Blum parlait encore de « races supérieures ». De la pure démence. Voir entre autres :

                                                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Blum

                                                    « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture » à la Chambre des députés, le 2 juillet 1925.

                                                    Mais ça a plongé la France dans deux guerres mondiales, paralysé son développement industriel et technologique par l’hégémonie d’un milieu affairiste, aidé les Etats-Unis à devenir la première puissance mondiale...


                                                  • Yann (---.---.186.72) 21 août 2006 20:27

                                                    Et oui la gauche à toujours habillé ses vices d’un manteau lourd de vertu. Ainsi nous votons Le Pen par manque d’hypocrisie et par devoir de vérité..


                                                  • Yann (---.---.186.72) 21 août 2006 20:53

                                                    Evidemment pour la gauche on comprend qu’il ne faille pas parler du passé, on y trouve Déat, Laval, Hermant, Doriot, Mitran... Pétain mis au pouvoir par le front populiste dont les fils nous donnent des leçons de démocratie aujourd’hui, cela serait à se pîsser dessus si les enseignants Français n’était pas des gauchistes incultes et partisans qui contrefont la véracité des faits... AH AH AH vivement 2007 !


                                                  • plo (---.---.245.180) 21 août 2006 16:28

                                                    @eltexandelavega (IP:xxx.x01.157.120) le 21 août 2006 à 14H59 Je trouve domage ce genre de commentaire qui ne fait qu’amalgamer politique et economie sur fond de paranoia franchouillarde.A croire que son auteur n’a toujours pas compris que la france n’est pas le seul pays au monde et que l’economie fait partie de l’histoire de l’humanité.

                                                    1 : Effectivement, je suis un citoyen Francais qui considère que la vie politique Française ne concerne que les citoyens Français comme moi, l’avis des étrangers sur le sujet est nulle et non avenu. Il m’est particulièrement désagréable de constater que des lobbys d’influence étranger (pour ne pas dire autre chose) interviennent de plus en plus directement dans la vie public de mon pays, tandis que celle ci devrait être orienté pour le seul intèret supérieur de la nation et du peuple Français. Concernant la façon dont la France est dirrigé, cela me concerne au premier chef en tant que citoyen de ce pays (comme l’ensemble des contribuables, c’est nous qui paiyons les indemnités des élus de la république par nos impôts, alors les patrons c’est nous, faut il le rappeler ?!) et j’interdis à quiconque qui n’est pas citoyen Français à venir influencer la vie politique et le destin de la France. Il s’agit de convictions républicaines traditionnelle dans mon pays, que beaucoup de citoyens silencieux partage. Si ce point vous echappe, j’en suis désolé. Pour moi, liberté, égalité et fraternité veulent encore dire quelque chose. Les individus présent dans le personnel politique qui trahissent ces idéaux ne mérite que le mépris, pour ne pas dire plus.

                                                    2 : En ce qui concerne l’économie néo libérale mondialisé, il ne vous aurra pas échappé que cette économie mondialisé est dicté par les multinationnales pour leur seul profit. Comme dirait l’autre, elle ne tombe pas du ciel !... Pour vous en convaicre et comprendre comment cela fonctionne, je vous encourage à lire quelques rapports de l’ocde, omc, banque mondiale, ue et fmi sur le sujet(cela se trouve facilement sur le net, il suffit de chercher). Ces institution particippent à la planification et à la mise en oeuvre du néo liberalisme. Celui ci nous enlèvent, en tant que nation, en tant que peuple et en tant qu’individus, nos ressouces de subsistance et nos libertés au profit de quelques uns, apatride pour la plupart. Et jusqu’a preuve du contraire, le cosmopolitisme est bien l’une des idéologies régniante dans ces institutions. Connaissant bien cette idéologie et ce qu’elle véhicule, j’ai donc une certaine légitimité à être critique envers elle car elle contredit mes convictions profondes du fait que je suis un républicain, laique et patriote. Alors cela est peut être raingard de penser comme cela, c’est peut être pas hype dans les millieux bobo. Sachez que si cela dérange quelqu’un, il faut qu’il sache que je l’emmerde ...


                                                    • Jojo2 (---.---.158.64) 21 août 2006 16:33

                                                      Article caricatural donc ridicule. La vie et l’action politique de Mitterrand ne se limitent pas à celà. Je ne vais pas en rajouter, d’autres l’ont dit.

                                                      Mitterand nous a débarassé des staliniens. Malheureusement pas des troskistes, staliniens ratés. Qui sait, Ségo ?

                                                      LOL


                                                      • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 16:44

                                                        « Mitterand nous a débarassé des staliniens. »

                                                        Mitterrand était entouré d’une légion d’anciens de Vichy. Ce fut, en réalité, un président de ce que l’on appelle l’ EXTREME-DROITE. Le véritable « grand monsieur » de l’extrême-droite française, celui qui avait eu la Francisque et serré la main du Maréchal. Ce n’est pas le cas de Le Pen. Et ce n’est pas sûr que ce dernier aurait osé avoir un ex-doriotiste comme attaché de presse dans une campagne présidentielle. Les « staliniens », comme vous dites, ont cautionné tout cela.


                                                      • Jojo2 (---.---.158.64) 21 août 2006 16:55

                                                        Le Pen est un bon à rien, maintenant aux 3/4 gâteux, qui n’a jamais rien foutu de sa vie, à part détourner des héritages et filer des baffes après des repas trop arrosés...

                                                        Le programme du FN est un gros rôt avant de vomir...

                                                        BURP...


                                                      • (---.---.122.97) 21 août 2006 17:09

                                                        Jojo2 est amusant. Il essaie d’être agressif, offensant et haineux. Il ne réussit qu’à être ririri, dididi et cucucule... Comme tous les impuissants qui essaient de tirer dans une catégorie qui n’est pas la leur...


                                                      • Jojo2 (---.---.158.64) 22 août 2006 10:24

                                                        Un post traitant Mitterrand « d’extrème droite » ne mérite pas mieux...


                                                      • (---.---.67.105) 22 août 2006 12:16

                                                        « Un post traitant Mitterrand »d’extrème droite« ... »

                                                        Regardez donc ce qu’ont été les relations de Mitterrand, pas seulement avant et sous Vichy, mais surtout dans l’après-guerre où il ne pouvait y avoir la place pour des « erreurs de jeunesse ». Pourquoi accepta-t-il un poste et un « financement politique » de l’ancien dirigeant de la Cagoule qu’était Eugène Schueller ?

                                                        Et quel autre candidat aux présidentielles, même Le Pen, aurait osé embaucher l’ex-doriotiste Jean-André Faucher comme attaché de presse ?


                                                      • Hello6 (---.---.150.219) 21 août 2006 16:38

                                                        Mieux vaut SEGOLENE que tous les MAMMOUTHS qui veulent diviser le PS quite à faire gagner la droite, personnes d’autre à gauche n’est présidentiable, mdr de voir dsk en 2eme position , il créera un MINISTERE pour le crif, je préfèrererai voter pour un De Villepin que pour lui, et j’espère que De Villepin se présentera à droite pour casser le nabot.


                                                        • Monique (---.---.67.65) 21 août 2006 16:48

                                                          La meilleure chose que pourrait faire le PS, c’est DISPARAITRE. Toute son « élite » doit sa carrière à Mitterrand. Un peu de renouveau politique ne ferait aucun mal au pays.


                                                        • (---.---.122.97) 21 août 2006 17:12

                                                          Ségoléne fait de se placer sous l’ombre tutélaire de Mitterrand, puisqu’elle refait toutes les promesses que lui n’a jamais tenues...

                                                          Toute la question est maintenant de savoir si l’électorat français compte 50 % + 1 de nouveaux électeurs et d’amnésiques...


                                                          • CP (---.---.226.175) 21 août 2006 17:21

                                                            Comme le dit l’article, Mitterrand a été embauché à la Libération par le fondateur de l’Oréal Eugène Schueller qui lui fournissait des fonds pour ses activités politiques. Le livre « La main droite de Dieu » précise que Mitterrand trouva cet emploi via son ami André Bettencourt.

                                                            Il est donc intéressant d’en savoir un peu plus sur ces gens et sur d’autres amis de Mitterrand.

                                                            Voici, tirés d’une autre débat, des extraits d’un article de Thierry Meyssan publié, le 3 mars 2004, par le Réseau Voltaire, et toujours en ligne (donc, pas d’attaque en diffamation, apparemment) :

                                                            http://www.voltairenet.org

                                                            Antisémitisme et anti-maçonnisme

                                                            Histoire secrète de L’Oréal

                                                            par Thierry Meyssan

                                                            http://www.voltairenet.org/article12751.html

                                                            Le géant de la cosmétique, L’Oréal, vient d’annoncer la restructuration de son capital. Ainsi disparaît le holding de contrôle créé par Eugène Schueller pendant la Seconde Guerre mondiale. Le fondateur du groupe était aussi l’un des grands financiers du complot de la Cagoule et du nazisme français. A la Libération, la société et ses filiales étrangères servirent de refuge aux criminels en fuite. Aujourd’hui, l’héritière du groupe, Liliane Bettencourt, est devenue la femme la plus riche de France. L’histoire du groupe éclaire la face cachée de la politique française contemporaine. (...)

                                                            L’Oréal est aujourd’hui évalué à 43,6 milliards d’euros. Les Bettencourt détiennent 11,99 milliards ; Nestlé 11,5 milliards ; les 20,11 milliards restants flottants en Bourse. La fortune personnelle de Lilliane Bettencourt, héritière du fondateur de L’Oréal, était estimée en 2002 à 17,2 milliards d’euros. Ce qui en fait la personne la plus riche de France.

                                                            (...)

                                                            Le 6 février 1934, en réaction à un retentissant scandale politico-financier, les ligues d’anciens combattants de la Grande guerre manifestent devant la Chambre des députés à Paris pour obtenir la démission du gouvernement Daladier. Sous l’impulsion des fascistes, le rassemblement tourne à l’insurrection et tente de renverser la République au profit du colonel de La Rocque qui refuse le rôle qu’on veut lui faire jouer.

                                                            Divers autres échauffourées surviennent dans les semaines suivantes, y compris une tentative de lynchage de Léon Blum en marge de l’enterrement d’un historien monarchiste, de sorte que, le 18 juin, le gouvernement prononce la dissolution des ligues. Immédiatement, un groupe de militants fascistes, pour la plupart issus de la XVIIe section des Camelots du roi, rompt avec le philosophe monarchiste Charles Maurras et décide de passer à la clandestinité. Ils constituent l’Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale (OSARN). Il y a là autour d’Eugène Deloncle, Aristide Corre, Jean Filliol, Jacques Corrèze, bientôt rejoints par Gabriel Jeantet, François Méténier et le docteur Henri Martin.

                                                            (...) Quoi qu’il en soit, l’OSARN se structure rapidement en groupes locaux et en système hiérarchisé extrêmement cloisonné, de sorte qu’en dehors des chefs, les membres de l’organisation ignorent tout de son ampleur, de ses objectifs réels, des moyens et soutiens dont elle dispose. Certaines cellules du complot, dont les Chevaliers du glaive, dirigés à Nice par Joseph Darnant et François Durand de Grossouvre, adoptent un rituel et un costume inspirés du Klu Klux Klan états-unien, ce qui vaudra à l’OSARN d’être désigné par les monarchistes sous le sobriquet de « La Cagoule ».

                                                            Ami intime d’Eugène Deloncle, Eugène Schueller met ses moyens personnels à disposition du complot. Plusieurs réunions de l’équipe dirigeante se tiennent dans son bureau au siège de L’Oréal.

                                                            Un groupe de jeunes gens, résidant à l’internat des pères maristes (104, rue de Vaugirard à Paris), fréquente les chefs du complot et se joint à certaines de leurs actions sans pour autant adhérer formellement à l’OSARN. Il s’agit de Pierre Guillain de Bénouville, Claude Roy, André Bettencourt et François Mitterrand.

                                                            Robert Mitterrand, frère de François, épouse la nièce d’Eugène Deloncle.

                                                            (...)

                                                            Si une partie des « cagoulards », hostiles à la domination étrangère, rejoint de Gaulle, la plupart d’entre eux se félicite de la victoire du fascisme et s’engage dans la Collaboration. En septembre 1940, Eugène Deloncle et Eugène Schueller créent le Mouvement social révolutionnaire (dont l’acronyme MSR se prononce « aime et sert ») avec le soutien de l’ambassadeur du Reich, Otto Abetz, et l’approbation personnelle du chef de la Gestapo, Reinhardt Heydrich. Les réunions de la direction du MSR se tiennent au siège de L’Oréal (14, rue Royale à Paris).

                                                            Le programme de l’organisation indique « Nous voulons construire la nouvelle Europe en coopération avec l’Allemagne nationale-socialiste et tous les autres nations européennes libérés comme elles du capitalisme libéral, du judaïsme, du bolchévisme et de la franc-maçonnerie (...) régénérer racialement la France et les Français (...) donner aux juifs qui seront conservés en France un statut sévère les empêchant de polluer notre race (...) créer une économie socialiste (...) qui assure une juste distribution des produits en faisant augmenter les salaires en même temps que la production ».

                                                            Première application de ce programme, Deloncle organise le plasticage de sept synagogues parisiennes, dans la nuit du 2 au 3 octobre 1941.

                                                            Subsidiairement, une organisation dans l’organisation est créée avec l’aide du SS Theo Dannecker, représentant Adolf Eichmann : la Communauté française dont le but est de « libérer complètement (la France) de ces ferments de corruption que sont les juifs et les Francs-maçons ». C’est ce groupe secret qui organise la spoliation des juifs souvent au profit personnel de ses membres. Parmi eux, on relève Jacques Corrèze déjà cité et Jean Filliol, le tueur de la « Cagoule ».

                                                            Quant au jeune André Bettencourt, il devient le patron français de la PropagandaStaffel. Il est placé sous la triple tutelle du ministre de la propagande, Joseph Goebbels, de la Wehrmacht et de la Gestapo. Il a la haute main sur toutes les publications françaises, qu’elles soient collaborationnistes ou nazies. Il dirige lui-même La Terre française, une publication explicitement nazie destinée aux familles rurales, qui préconise la rééducation des intellectuels décadents par le retour forcé à « la terre qui ne ment pas ». Il y emploie l’agronome René Dumont. Par ailleurs, Bettencourt offre régulièrement les colonnes de ses journaux à Schueller.

                                                            La solution Bettencourt

                                                            Le 15 février 1941, à la demande de la SS, le MSR de Deloncle fusionne avec le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat. Le patron de L’Oréal, Eugène Schueller, devient la personnalité économique de référence. Son livre, La Révolution de l’économie, se classe dans les ouvrage de référence du fascisme français.

                                                            Le 15 juin 1941, dans son discours au congrès de l’organisation au Palais de la Mutualité, il appelle à « une révolution préliminaire à la fois d’épuration et de redressement » qui ne peut « être que sanglante. Elle consistera tout simplement à fusiller vite cinquante ou cent grands personnages ».

                                                            Le 22 juin 1941, le Reich attaque l’Union soviétique. Deloncle et Schueller décident de créer la Légion des volontaires français (LVF) pour combattre le bolchévisme sur le front de l’Est et de la placer sous l’autorité de Jacques Corrèze. Tous ses membres prêtent serment d’allégeance au führer.

                                                            Ils tentent de s’appuyer sur cette puissante formation armée pour éliminer leur adversaire politique Pierre Laval et leur allié et néanmoins rival Marcel Déat. Le 27 août 1941, à l’occasion d’une cérémonie de départ d’un contingent de la LVF sur le front russe, ils organisent un double attentat au cours duquel Laval et Déat sont blessés.

                                                            Le 20 décembre 1941, André Bettencourt, qui n’ignore rien des débats en cours à Berlin, écrit dans l’éditorial de Noël de La Terre française : « Un jour, trente ans plus tard, les juifs s’imagineront pourtant gagner la partie. Ils avaient réussi à mettre la main sur Jésus et l’avaient crucifié. En se frottant les mains, ils s’étaient écriés : « que son sang retombe sur nous et nos enfants ». Vous savez d’ailleurs de quelle manière il est retombé et retombe encore. Il faut que s’accomplissent les prescriptions du livre éternel ».

                                                            En effet, quelques jours plus tard la Conférence de Wansee décide la « solution finale » : des millions de personnes vont être exterminées dans le plus grand secret.

                                                            (...)

                                                            (fin des extraits)


                                                            • xoup xoup 21 août 2006 17:42

                                                              Je sais pas si ça été dit, mais lors d’un de ses discours, Mitterand a déclaré :

                                                              Celui qui n’est pas anticapitaliste, celui là ne peut se dire socialiste.

                                                              Ségolène anticapitaliste ?...

                                                              ...A moins que l’héritage revendiqué ce ne soit le fait de décevoir la gauche entière en appliquant un programme social libéral.

                                                              Jospin s’y est cassé les dents, elle fonce dans la même direction que lui, avec un tailleur blanc.

                                                              Si vous voulez voir du socialisme allez jeter un coup d’oeil sur le site :

                                                              www.alternativeunitaire2007.org


                                                              • (---.---.227.238) 21 août 2006 17:56

                                                                Mais Mitterrand n’a jamais de sa vie été anticapitaliste. C’était de la pure démagogie, et ça montre justement jusqu’où il pouvait aller...

                                                                Mitterrand était contre le capitalisme, Ségolène Royal non plus !


                                                              • CAMBRONNE (---.---.124.139) 21 août 2006 19:02

                                                                PATRICK

                                                                Bien vu ta réponse et je partage ton point de vue sur la réception de Jaruzelwski par Mitterand .

                                                                J’ai vu de prés le personnage et son régime et je reconnais qu’il a probablement sauvé son pays d’un autre Budapest ou prague . Mais enfin le climat était pesant à Varsovie ces années là .

                                                                Anecdote : Mitterand est venu en visite officielle en Pologne en 1988 et il a reçu Jaru à l’embassade de France .

                                                                Lors de la réception le Président français a remi un cadeau au chef de l’etat polonais , c’était une énorme mapemonde comme celle avec laquelle Charlot joue dans le dictateur . Je n’ai jamais pu savoir si cela avait été fait exprés ou si c’était pur hasard .

                                                                Si Jaru était trés mal vu de la gauche bien pensante française c’est essentiellemnt parcequ’il était général plus que dictateur communiste . Ceaucescu à la même époque était bien vu . Connerie .

                                                                Salut et fraternité .


                                                                • Marc (---.---.119.5) 21 août 2006 19:35

                                                                  A quoi sert cet article ? Il ne peut qu’intéresser les poivrots le soir au bistrot du coin. Alors que la paupérisation s’installe, que la précarité est la règle, que la Justice est bafouée, on ergote sur un passé dont les gens qui sont dans la dèche se foutent éperdumment. La politique, ce n’est pas de touiller dans les poubelles, mais de préparer l’avenir.

                                                                  Santé ! C’est ma tournée !


                                                                  • (---.---.90.209) 21 août 2006 19:51

                                                                    Et qui, sinon, Mitterrand et consorts, a rendu possible la paupérisation en faisant la politique des grands financiers, en muselant le mouvement social... ? Ségolène Royal représente la continuation de la même ligne.


                                                                  • Antoine (---.---.90.209) 21 août 2006 19:57

                                                                    Ceux qui prennent les français pour des poivrots de bistro sont ceux qui font la pub du PS à coups de photos de Ségolène Royal. La propagande du PS, c’est de la pure intox avec l’aide des financiers qui contrôlent les médias.

                                                                    Ségolène Royal, Hollande, Lang, DSK, Fabius... sont des gens qui ont été dans tous les mauvais coups depuis 1981. On les retrouve dans toutes sortes de cercles et de réseaux avec les PDGs et les financiers. Que peut-on attendre de ces gens ?

                                                                    L’article est précisément très intéressant, car il montre à quel point tous ces individus sont tombés bas depuis trois décennies, en acceptant de travailler pour quelqu’un comme Mitterrand par pur carriérisme.


                                                                  • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 20:34

                                                                    @ Antoine

                                                                    Je vous cite à propos du pardon des généraux putschistes : « Non, c’était du racolage politique en direction des milieux pro-coloniaux antigaullistes ».

                                                                    Pouvez-vous nous donc nous expliquer, sans bottage en touche comme il est habituel sur ce forum, quels étaient les « milieux pro-coniaux antigaulistes » que Mitterrand aurait eu besoin de flatter et dans quel intérêt, à l’époque où ce pardon de la nation est intervenu.

                                                                    Patrick Adam


                                                                    • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 20:37

                                                                      @ Cambronne

                                                                      Merci pour ces précisions concernant Jarul. Bizarre comme ces histoires n’intéressent persone. Mais pour déblatérer sur des on-dit, là tu as tout le monde qui rapplique.

                                                                      Patrick Adam


                                                                    • (---.---.83.42) 21 août 2006 20:46

                                                                      « Pouvez-vous nous donc nous expliquer, sans bottage en touche comme il est habituel sur ce forum, quels étaient les »milieux pro-coloniaux antigaulistes« que Mitterrand aurait eu besoin de flatter et dans quel intérêt, à l’époque où ce pardon de la nation est intervenu. »

                                                                      Mais de nos jours, tous ceux qui ont cherché à se renseigner un peu connaissent cela ! Lisez, sinon, « La main droite de Dieu ». Raoul Salan a appelé à voter Mitterrand en 1981.


                                                                    • Mizo (---.---.83.42) 21 août 2006 20:52

                                                                      « Merci pour ces précisions concernant Jarul. Bizarre comme ces histoires n’intéressent persone. »

                                                                      En décembre 1985, Brezhnev était mort depuis trois ans et l’URSS battait de l’aile. Ce dont il s’agissait, c’était de préparer le démembrement du Pacte de Varsovie et l’OPA capitaliste qui a eu lieu quelques années plus tard avec les « résultats » économiques que l’on sait.

                                                                      Mitterrand était un atlantiste virulent et menait une politique concertée avec les Etats-Unis sur ce genre de questions.


                                                                    • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 21:02

                                                                      @ IP:xxx.x99.83.42

                                                                      Alors c’était de la voyance. Mitterrand a grâcié les puschistes à la fin des années 80 ou même au début des années 90. A confirmer, je préfère ne pas m’engager.

                                                                      Le vote de 81 n’a rien à voir là-dedans. C’est quand même mieux quand on évite de tout amalgamer.

                                                                      Patrick Adam


                                                                      • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 21:06

                                                                        @ CP

                                                                        Cessez de vous prendre pour ce que vous n’êtes peut-être pas. A moins de nous dire ce que vous avez fait dans votre vie qui vous permet de parler comme vous le faites. Vu l’air du temps que vous semblez respirez à pleins poumons, au début du XXème siècle, vous seriez peut-être parti pour les colonies le premier.

                                                                        C’est facile de jouer les fiers, maintenant, sans rien connaître de l’histoire. Gavez vous de votre bonne conscience, elle ne vous coûte pas bien cher.

                                                                        Patrick Adam


                                                                      • (---.---.116.39) 21 août 2006 21:36

                                                                        « Alors c’était de la voyance. Mitterrand a grâcié les puschistes à la fin des années 80 »

                                                                        Ce n’était pas une question de grâce, mais de réhabilitation professionnelle et administrative, et de reconstitution de carrière. Mitterrand a fait ça assez rapidement après son élection.

                                                                        En mars 1981, l’entourage de Mitterrand a établi des contacts avec Salan via le président du Recours. Le premier ouvrage à en avoir parlé a été « Les généraux », de Jean Guisnel. « La main droite de Dieu » rapporte cette phrase de Salan : « On va soutenir Mitterrand, de toute façon il a été l’un des seuls à venir témoigner au cours du procès ». Michel Charzat et Pierre Bérégovoy ont préparé une plaquette sur papier glacé avec quinze promesses et, le 4 avril 1981, Mitterrand a officialisé ses engagements à Avignon, avec le sénateur maire socialiste pro-Algérie française Alain Duffaut. Le Recours a alors appelé à « voter contre Valéry Giscard d’Estaing ».


                                                                      • (---.---.116.39) 21 août 2006 21:42

                                                                        « ... au début du XXème siècle, vous seriez peut-être parti pour les colonies le premier »

                                                                        Les gens comme Ferry d’abord et Cecil Rhodes ensuite ont cherché notamment à présenter le colonialisme comme une solution aux problèmes sociaux des métropoles. Cette propagande répondait aux intérêts des holdings financiers qui vivaient ou cherchaient à vivre des trafics coloniaux.

                                                                        Suivre cette propagande a été une erreur du même calibre que d’aller s’entretuer entre français et allemands lors de la première guerre mondiale pour les intérêts de quelques financiers.

                                                                        Mais la responsabilité des « socialistes » qui ont joué ce jeu est très lourde, et le mitterrandisme en a été un héritier historique.


                                                                      • (---.---.48.48) 21 août 2006 22:26

                                                                        "Mitterrand a officialisé ses engagements à Avignon, avec le sénateur maire socialiste pro-Algérie française Alain Duffaut.’

                                                                        Attention, ça s’est en effet passé à Avignon mais à l’époque Alain Dufaut n’était pas encore sénateur-maire. Il travaillait à la Direction départementale de l’équipement. Le texte de « La main droite de Dieu » n’est pas clair sur son éventuel rôle personnel. Ce qui est certain, c’est que Mitterrand a clairement évoqué la question de l’ « aministie intégrale », « même de carrière ». C’est ce qui restait à faire.


                                                                      • demian au sud-est-nord-ouest (---.---.227.180) 21 août 2006 21:34

                                                                        n empeche que j ai toujours envie de posséder ségolene , revêtue d un diaphane uniforme de tsahal , fendu sur le côté , tout en ecoutant lily marlène diffusé par un antique vynil griffé. c est mon phantasme , je le partage et je le vaut bien ! a propos : toujours pas de caricatures , vous croyez que charly hebdo va publier ? sinon c est pas des vrais !!!


                                                                        • Patrick Adam Patrick Adam 21 août 2006 21:46

                                                                          @ IP:xxx.x99.116.39

                                                                          Vous mélangez tout. Je n’ai pas la possibilité de chercher mais Mitterand a accordé le pardon de la Nation aux généraux puschistes beaucoup plus tard (fin des années 80 ou même début 90 - Cambronne ou Bulgroz pourront préciser peut-être)

                                                                          Le fait qu’il ait traité avec les gens du Recours (qui étaient loin d’être tous derrière les hommes de Salan ainsi que vous le laisseriez croire) n’a rien à voir avec le fait qu’il ait voulu tourner la page de la guerre d’Algérie en remettant, ainsi que je l’ai dit plus haut, un fait historique majeur dans un contexte humain.

                                                                          Ce geste peut être critiqué. A l’époque où il a été accompli, ça ne pouvait rien rapporter de particulier à Mitterrand.

                                                                          Patrick Adam


                                                                          • (---.---.48.48) 21 août 2006 22:37

                                                                            Ce ne fut pas une amnistie mais une LOI DE REHABILITATION. Date : novembre 1982. L’amnistie pénale était beaucoup plus ancienne et Mitterrand y avait également contribué.


                                                                          • (---.---.48.48) 21 août 2006 22:39

                                                                            Et l’engagement pris en avril 1981 fut très rentable pour Mitterrand sur le plan électoral.


                                                                          • Le Tigre (---.---.31.48) 21 août 2006 21:50

                                                                            Se réclamer de Mitterand, c’est faire un aveu du vide de son programme. A lire d’urgence :

                                                                            http://letigre.ublog.com/le_blog_du_tigre/2006/08/la_recette_roya.html


                                                                            • paul (---.---.120.78) 21 août 2006 22:29

                                                                              pourrions nous avoir un candidat qui se réclame de lui-même, avec son programme. si être de gauche est se réclamer de Mitterrant, au secours, Mitterrant de gauche !!!! il serait temps que les électeurs fassent un tour de France, de la France profonde, réelle. au lieu de se faire frire sur les plages, d’aller dans des contrées exotiques pour eux, il faut aller visiter la France très profonde, celle de ceux qui se présentent aux élections pour eux. celle de « note maite » comme ils disent encore dans certaines provinces. vous apprendrez que ces personnes ne sont pas « d’ici », ne « vivent pas là » mais apportent les subventions !!! pour mémoire : Chirac est né à Paris de parents parait-il « intituteurs » ce qui lui a permis de faire un stage dans les années 60 aux usa, vous en connaissez beaucoup de personnes modestes qui faisaient des stages aux usa dans les annés 60, et ensuite de faire Sciences Po et ena. bien pour des petits parents instits. Mitterant de parents vinaigriers et récoltants de cornichons. à Jarnac,charente. Personne ne se souvient de cornichons. à Jarnac, charente, il y a les plus grandes maisons de Cognac. se référencer sur l’un ou sur l’autre, pourquoi pas. mes parents étaient des extras terrestres. ils ont inventé la naïveté des humains. il parait que cela marche encore de nos jours. il suffit de promettre. il parait que les promesses n’engage que ceux qui y croit. vous croyez ???


                                                                              • victor (---.---.128.214) 21 août 2006 23:22

                                                                                J’ai pris la peine de lire tous les commentaires sur cet article partial et forcément injuste. Quel debrieffing collectif !! et vous n’avez pas fini avec l’histoire. Bon courage


                                                                              • (---.---.67.105) 22 août 2006 12:07

                                                                                « ... article partial et forcément injuste... »

                                                                                Ah ! Mais on n’a guère vu passer d’ARGUMENTS contre le contenu de l’article, qui est surtout FACTUEL.


                                                                              • lesyeux (---.---.167.232) 21 août 2006 23:26

                                                                                étrange...jack lang se réclame de la meme lignée pour légitimer son désir de briguer un mandant présidentiel... l’héritage est très disputé et personne ne demande d’inventaire...


                                                                                • Franceglobal.com (---.---.178.8) 22 août 2006 06:07

                                                                                  La presse américaine et anglaise est fascinée par le Ségolisme (Comment ne pas l ?être ?) Je dois admettre que je le suis aussi (je ne suis pas encore une Ségoliste convaincue mais juste une Ségoliste enflammée) même je suis inquiète. Connaissant


                                                                                  • (---.---.227.78) 22 août 2006 08:19

                                                                                    Bravo pour votre article. Il est clair ,limpide et ne prête pas à équivoque.Quelques égarés nostaliques tentent toutefois à prouver le contraire.C’est à croire que le lavage de cerveau existe en France. En effet, comment peut-on dire que MITTERRAND a fait des réformes imposantes.Si la décentralisation en est une on voit où elle conduit notre pays.Je pense que ceux qui raisonnent ainsi ,sont plus à plaindre qu’à blamer. Quant à Ségolène et sa troupe de socialos , nous pouvons dire : dites-moi, qui vous avez fréquenté, je vous dirais qui vous êtes.


                                                                                    • irisyak (---.---.237.238) 22 août 2006 09:20

                                                                                      Il faut ajouter aussi à cet article que l’élection présidentielle est une élection où la personne est prise en compte comme pour une élection municipale. Ségolène a en cette matière un passé bien à elle ! Par trois fois dans trois villes différentes elle a voulu être élue et par trois fois elle a été battue. Ce qui est plus grave c’est qu’elle a laissé ses colistiers siéger dans l’opposition ; cette situation est insupportable pour Mme Royal ! J’attends de voir ce que cela va donner quand il y aura débat en face à face ; espérons que les débats ne seront pas truqués ! François Mitterrand n’a pas un tel triste passé en ce qui concerne le respect de l’électeur !


                                                                                      • Jacques Adam (---.---.16.237) 22 août 2006 09:38

                                                                                        (note préliminaire : je m’appellle JACQUES Adam... pas Patrick)

                                                                                        Tiens, je viens de comprendre encore un peu mieux pourquoi Sarkozy se définit come le candidat de la rupture... il n’a, lui, le traître, aucun « grand ancien » à qui se raccrocher... Vous le voyez à une tribune dire : Oui, je revendique l’héritage balladurien (dommage qu’il n’y ait pas de smileys rigolards sur Agoravox)


                                                                                        • arturh (---.---.119.98) 22 août 2006 10:41

                                                                                          Effectivement, la candidature de sarkozy est un événement extraordinaire dans l’histoire de la cinquième république. Pour la première fois le candidat de droite éligible ne sera pas un ancien élève d’une grande école et haut-fonctionnaire ou assimilé.

                                                                                          On sait que pour la gauche, il n’est plus envisageable que ce ne soit pas un haut fonctionnaire de l’ENA qui soit candidat. Ce sera donc Royal. Normalement, ce devait être le cas pour l’UMP également, mais avec ce qui est arrivé à De Villepin, la droite se trouve peut-être à un tournant majeur de son histoire en France.


                                                                                        • Makiavel (---.---.63.144) 22 août 2006 11:05

                                                                                          « Pour la première fois le candidat de droite éligible ne sera pas un ancien élève d’une grande école et haut-fonctionnaire ou assimilé. »

                                                                                          Pour la première fois aussi, ce sera un étranger ne pouvant se prévaloir d’aucune ascendance française...

                                                                                          Il manifeste déjà ce manque de racines en déplorant, par exemple, que la France persiste à utiliser le français, dans les instances internationales.

                                                                                          La présidence Sarkozy correspondrait, sur le plan mondial, à une éclipse totale d’un génie français auquel il ne participe en rien, puisqu’il ne le partage ni ne le comprend.


                                                                                        • wiper (---.---.36.9) 22 août 2006 10:06

                                                                                          Pour étre juste vous auriez du ressortir les casseroles de l’UMP ex RPR et de nos actuels présidents et présidentiable qui de droite n’ont que le nom


                                                                                          • Fred (---.---.155.75) 22 août 2006 10:38

                                                                                            Qu’est ce que l’on a a faire du fait qu’elle se pretend Mitterrandienne lorsque quelques mois avant elle dit bien aimer Tony Blair. Ca s’appelle ratisser large.

                                                                                            Segolene est une personne charismatique mais qui malheureusement n’expose pas beaucoup ses idees, il est donc difficile de savoir ce qu’elle va faire. C’est surement une strategie voulue car le Francais moyen vote plus au feeling qu’au programme presente par le candidat surement dechu du fait que les politiciens ne tiennent jamais leurs promesses.


                                                                                            • arturh (---.---.119.98) 22 août 2006 10:44

                                                                                              Tout le monde a compris les idées de Ségolène Royal : elle est haut fonctionnaire énarque, comme Jospin, Chirac, De Villepin. Elle va donc continuer exactement la même politique. Ségolène Royal, c’est le conservatisme. Pas de quoi s’en vanter.


                                                                                            • Makiavel (---.---.63.144) 22 août 2006 10:56

                                                                                              « On vote pour un individu en fonction de sa doctrine politique... » écrit Ludovic Charpentier, supporter de Mme Royale (ça va mieux avec un « e »).

                                                                                              C’est amusant dans le cas particulier, parce que toute la précampagne de Mme Royale doit être axée sur la nécessité de gommer au maximum toute référence à une doctrine politique.

                                                                                              Lors d’une élection qui se jouera dans un mouchoir de poche, il convient d’adopter le profil le plus bas (neutre) possible, en cherchant à conserver le maximum d’électeurs de son bord, tout en soustrayant un maximum de voix à l’autre bord...

                                                                                              Et comme elle part avec un très lourd handicap - peut-être même insurmontable - sur la question immigrée, elle ne doit faire aucune vague idéologique.

                                                                                              - Euh... Et l’intérêt supérieur du pays, dans tout ça ?

                                                                                              - Le quoi ?!?!?!?!


                                                                                              • fredleborgne (---.---.37.114) 22 août 2006 11:00

                                                                                                Excellent article, bien qu’il insiste plus sur la personnalité ambigue de Mitterand que sur son utilisation potentielle par Segolène Royale, et la partie qu’elle partage réellement avec celui-ci.

                                                                                                On aurait pu se demander aussi quelle partie d’elle -même elle partage avec les idées de gauche.

                                                                                                Bref, seule la finalité de l’article est servie ( En votant pour un candidat, on va voter pour quoi ? Le candidat, le parti, les idées nouvelles (programme), les anciennes...)

                                                                                                Autant d’interrogations auxquelles aucun candidat aujourd’hui ne répond de manière satisfaisante.

                                                                                                Il y aura un élu, c’est sûr. Et il vaut mieux pour lui « passer au charme » plutôt qu’au « charisme ».


                                                                                                • (---.---.0.2) 22 août 2006 11:47

                                                                                                  A mon avis, le rôle de la référence à Mitterrand chez Ségolène Royal est tout simple : nous avons déjà eu un président pendant 14 ans, il y a un héritage. Il faut « continuer ». Ce qu’on a fait est très bien, on bétonne et on poursuit la même politique.

                                                                                                  L’article me semble donner bien la clé de l’affaire : Ségolène Royal a été embauchée directement par Mitterrand en 1982, à l’Elysée (via Attali), peu après sa sortie de l’ENA (en 1980). Elle n’était d’ailleurs pas sortie de l’ENA avec une très bonne place (95ème de sa promo) et doit donc à Mitterrand sa carrière professionnelle et politique.

                                                                                                  Par conséquent, elle ne pouvait pas dénigrer l’héritage de Mitterrand et devait, nécessairement, le sacraliser. C’est ce qu’elle a fait, avec toutes les conséquences qui sont lourdes mais qui correspondent bien à ce que Ségolène Royal a toujours fait et incarné sur le plan politique. Force est de constater également que son passage à l’Elysée (1982-88) a coïncidé dans le temps avec l’opération de promotion du Front National.

                                                                                                  De surcroît, elle est née à Dakar en 1953 fille d’un colonel d’artillerie. Elle provient d’un milieu proche du lobby colonial que Mitterrand a également défendu. Comme Mitterrand, elle est issue d’une famille de droite pure et dure. Elle a même une cousine qui a été candidate FN aux cantonales.

                                                                                                  On retrouve également la famille de Ségolène Royal dans les pages douteuses du mitterrandisme. Alors qu’elle était elle-même chargée de mission de l’Elysée, son frère Gérard Royal a participé au sabotage du Rainbow Warrior.

                                                                                                  En réalité, Ségolène Royal cherche, comme Mitterrand, à incarner cette « gauche musclée » à qui « la droite n’a rien à apprendre ». Et peut-être même que, comme Mitterrand, elle sera « récompensée » par les voix FN au second tour.


                                                                                                • Mizo (---.---.80.155) 22 août 2006 13:14

                                                                                                  Chargée de mission de l’Elysée en 1982-88, Ségolène Royal a été une collaboratrice de Mitterrand dans la période de ses plus sombres magouilles présidentielles. Pour un « héritage », ça en est un.

                                                                                                  Il est intéressant de lire l’extrait qui suit d’un autre article du même auteur :

                                                                                                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12339

                                                                                                  En juillet 1985, l’organisation Greenpeace préparait un rassemblement maritime pour protester contre les essais nucléaires français à Mururoa. A cette fin, le Rainbow Warrior mouillait à Auckland en Nouvelle-Zélande. François Mitterrand était président de la République, Laurent Fabius premier ministre et Charles Hernu ministre de la défense, lorsque le chef des services secrets, l’amiral Pierre Lacoste, a lancé l’opération Satanic. A l’époque, Georgina Dufoix était porte-parole du gouvernement et Roland Dumas, ministre des relations extérieures. Jack Lang « n’était que » ministre de la culture. François Hollande était « seulement » devenu depuis 1980 un conseiller écouté de François Mitterrand et par la suite un collaborateur habituel des gouvernements.

                                                                                                  Chargés de saborder l’empêcheur de tourner en rond « satanique » par des explosifs placés sous la coque, deux agents de la DGSE, les faux « époux Turenge », furent envoyés d’urgence avec trois nageurs de combat dont Gérard Royal, frère de Ségolène Royal. L’opération fut menée à terme le 10 juillet 1985. A minuit moins dix, la bateau était coulé par les charges explosives faisant un mort : le photographe Fernando Pereira.

                                                                                                  D’après l’Express du 16 mars 2006, Ségolène Royal, « ignorant, semble-t-il, l’activité de son frère, avait projeté de rallier l’atoll de Mururoa, en compagnie de militants d’associations antinucléaires ». Mais sa biographie spécifie qu’elle était de 1982 à 1988 « chargée de mission au secrétariat général de la Présidence de la République pour les questions de santé, d’environnement et de jeunesse ». La version des faits que répercute L’Express peut donc, à force de vouloir bétonner, susciter quelques interrogations. Comment une chargée de mission de la présidence de la République, liée à ce titre par une très forte obligation de réserve, pouvait-elle envisager de participer publiquement à une manifestation contre la politique nucléaire française ? D’autant plus que Ségolène Royal avait choisi, à la sortie de l’ENA, une affectation de juge administrative. Ou c’est l’éternel décalage entre les paroles et les faits ?


                                                                                                  • CP (---.---.231.80) 22 août 2006 15:04

                                                                                                    Cette info de l’Express sur l’intention de Ségolène Royal de se rendre sur place lors des essais nucléaires a été diffusée pour « aider » la candidate. Mais si on la gratte un peu, on ne peut que se poser des questions assez troublantes. Je résume dans ce qui suit quelques commentaires d’internautes à l’article :

                                                                                                    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12339

                                                                                                    D’abord, si Ségolène Royal avait laissé entendre à des écologistes qu’elle pourrait se rendre à Mururoa avec les militants antinucléaires, elle avait logiquement un feu vert de d’Elysée et était censée y aller en service commandé. C’était le seul scénario crédible pour qu’une chargée de mission de la présidence de la République accepté de tels contacts.

                                                                                                    Que se serait-il passé si les « époux Turenge » n’avaient pas été arrêtés ? Une opération de récupération mitterrandiste, jurant d’ailleurs que le gouvernement français n’était pour rien dans l’ « accident » et laissant même entendre que Greenpeace « n’était pas claire », était tout à fait concevable sachant que de toute façon rien ne pouvait empêcher les essais nucléaires et que . Mme. Royal aurait pu être chargée de « discuter avec les antinucléaires ». Bien sûr, en aucun cas de manifester avec eux comme le laisse entendre l’Express.

                                                                                                    C’était même une urgence électorale, alors que le PC n’était plus au gouvernement et qu’une partie de son électorat était perdue pour le PS. Car en 1985, les choses se présentaient très mal pour le PS en vue des élections législatives de 1986, avec la « politique de rigueur » de 1982 suivie de celle d’ « austérité » de 1984.

                                                                                                    Une partie de l’électorat de 1981 allait « faire désertion » et Mitterrand ne pouvait pas se permettre, sur le plan électoral, un affrontement ouvert avec les antinucléaires et les écologistes. C’est ce qui a fini malgré tout par se produire, à cause de l’imprévu de l’arrestation des « époux Turenge ».

                                                                                                    Mitterrand était en passe d’établir un véritable record quant au nombre d’essais nucléaires, mais en même temps son électorat se rétrécissait déjà à cause de sa politique sociale. Que des gens de son entourage aient pu chercher à embobiner écologistes et antinucléaires, et à leur faire croire qu’ « il y avait un espoir » coté Mitterrand et PS, ça paraît très logique.

                                                                                                    On peut donc raisonnablement penser qu’une chargée de mission de Mitterrand qui envisageait, ou disait envisager, de se rendre à Mururoa à côté des manifestants avait de fortes chances d’être en service commandé de l’Elysée.

                                                                                                    En ce qui concerne Ségolène Royal, elle était d’après sa biographie chargée de mission de l’Elysée depuis TROIS ANS au moment de l’incident du Rainbow Warrior. Elle ne pouvait donc pas ignorer quelles étaient la « doctrine » et la « tactique » de l’Elysée par rapport à cette affaire. Tout ce qu’elle pouvait ignorer, c’est dans le concret ce qui se préparait au niveau des services secrets. Pour le reste, elle en savait nécessairement pas mal sur le jeu de Mitterrand et sa mission était d’y aider. L’explication naturelle à donner à l’info de l’Express semble bien être qu’elle faisait elle-même partie de ce jeu, même si logiquement elle n’en savait pas tout car on ne dit jamais tout aux sous-fifres.

                                                                                                    Mais il émerge de cela un constat encore plus accablant : pourquoi l’attaque contre le Rainbow Warrior ? Ce qui fut raté, c’est la magouille politique. Les militaires ne sont pour grand-chose dans cette affaire qui les a complètement dépassés. Précisément, parce que des élections étaient prévues pour mars 1986, Mitterrand et son entourage ne voulaient pas qu’on sache qu’il s’agissait d’un attentat commandité par un pouvoir politique qui en même temps courait comme un fou après le vote « vert » pour dans quelques mois.

                                                                                                    « Malheureusement », le PS a été démasqué dès septembre 1985, soit à six mois des législatives.

                                                                                                    S’ils n’avaient pas eu recours à ces méthodes barbares, et qu’ils avaient agi dans la légalité, Mitterrand et son équipe auraient dû faire intercepter le Rainbow Warrior et les autres bateaux dans la mer, dans leurs eaux territoriales et au vu de tous, avec les manifs écolos qui s’en seraient suivies et les « pertes » politiques que ça aurait entraîné pour le PS et qui de toute façon se sont produites.


                                                                                                  • albig (---.---.69.60) 22 août 2006 14:07

                                                                                                    La « rejeton » ne recherche que l’investiture. Après nous serons à même de voir. Mais ... Suivre les traces du « grand homme » ne sera pas chose aisée. Nous ne sommes pas dans le même contexte et si S.R se rapproche de Mitterand elle ne pourra que perdre, ce qui sera une très bonne chose. Le pays a besoin de se redresser pas de continuer à décliner. Donc suivre les traces de Machiavel bis peut ne pas être un bon plan et les stratèges du staff ne sont pas idiots...donc, SR ne sera pas un Mitterand en jupon. Elle ne cherche qu’à battre les éléphants pour l’investiture.


                                                                                                    • (---.---.231.80) 22 août 2006 14:44

                                                                                                      Mais le « rejeton » obéit aux mêmes lobbies financiers et industriels que le « père spirituel ». Et par conséquent, elle ne pourra que faire la même politique, mais en beaucoup pire.


                                                                                                    • CAMBRONNE (---.---.40.27) 22 août 2006 15:03

                                                                                                      REHABILITATION DES OFFICIERS CONDAMNES POUR AVOIR PARTICIPE AU PUTCH DES GENERAUX DU 22 AVRIL 1961 .

                                                                                                      Ils avaient été amnistiés en 1969 par De Gaulle , mais ils n’avaient pas retrouvé leurs droits civiques ni leurs droits à la retraite ni leurs décorations ni leurs grades .

                                                                                                      Sauf erreur de ma part . Mitterand les a réhabilité peu de temps aprés sa première élection .

                                                                                                      Vive la république quand même .


                                                                                                      • CP (---.---.231.80) 22 août 2006 15:07

                                                                                                        Ils ont été réhabilités en novembre 1982 par une loi poussée à tour de bras par Mitterrand en personne, qui avait obtenu le vote des anciens partisans de l’Algérie française en prenant publiquement un tel engagement en avril 2001. A cette époque, Ségolène Royal était déjà chargée de mission de l’Elysée, d’après son curriculum vitae public.


                                                                                                      • CP (---.---.231.80) 22 août 2006 15:12

                                                                                                        Pardon, avril 1981, pas avril 2001. C’est la déclaration de Mitterrand à Avignon du 4 avril 1981 :

                                                                                                        « Je vous confirme ma volonté, déjà ancienne, de mettre un terme définitif aux problèmes des rappatriés, spécialement en ce qui concerne l’amnistie, dont je voudrais que tous comprennent que, dans un esprit de profonde union nationale, je la souhaite intégrale, effaçant toutes les séquelles, même de carrière, du drame algérien ».

                                                                                                        Suite à cette déclaration, le Recours appella à « voter contre Valéry Giscard d’Estaing ».

                                                                                                        Source : « La main droite de Dieu »


                                                                                                      • CP (---.---.231.80) 22 août 2006 15:25

                                                                                                        Plus précisément, il s’agit de la :

                                                                                                        Loi ordinaire 82-1021 du 03/12/1982

                                                                                                        RELATIVE AU REGLEMENT DE CERTAINES SITUATIONS RESULTANT DES EVENEMENTS D’AFRIQUE DU NORD,DE LA GUERRE D’INDOCHINE OU DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

                                                                                                        Publié(e) au Journal officiel « Lois et Décrets » du 04/12/1982

                                                                                                        Voir :

                                                                                                        http://www.senat.fr/dossierleg/a81821124.html

                                                                                                        page 3660


                                                                                                      • CP (---.---.231.80) 22 août 2006 15:28

                                                                                                        La « page 3660 » est celle du Journal Officiel.

                                                                                                        Il y a eu également un « contrôle de l’application » de cette loi :

                                                                                                        http://www.senat.fr/apleg/a81821124.html


                                                                                                      • jentho (---.---.117.110) 22 août 2006 21:56

                                                                                                        Voici la loi de réhabilitation, après quelques retouches plus récentes qui sont allées dans le même sens sans que personne ne s’y oppose vraiment :

                                                                                                        Publication au JORF du 4 DECEMBRE 1982

                                                                                                        Loi n°82-1021 du 3 décembre 1982

                                                                                                        Loi relative au règlement de certaines situations résultant des évènements d’Afrique du Nord, de la guerre d’Indochine ou de la seconde guerre mondiale.

                                                                                                        version consolidée au 30 juillet 2003 - version JO initiale

                                                                                                        Article 1

                                                                                                        Modifié par Loi n°87-503 du 8 juillet 1987 ART. 1 I (JORF 9 juillet 1987).

                                                                                                        Par dérogation aux dispositions des articles L. 5 et L. 11 du code des pensions civiles et militaires de retraite , les anciens fonctionnaires, militaires et magistrats radiés des cadres à la suite de condamnations ou de sanctions amnistiées en application des lois n° 64-1269 du 23 décembre 1964, n° 66-396 du 17 juin 1966, n° 68-697 du 31 juillet 1968, et relevant du 5° de l’article 4 de cette dernière loi, modifié par l’article 24 de la loi n° 74-643 du 16 juillet 1974, ou de l’article 25 de ladite loi, modifié par l’article 27 de la loi n° 81-736 du 4 août 1981, pourront, sur demande, bénéficier de la prise en compte pour la retraite des annuités correspondant à la période comprise entre la radiation des cadres et soit la limite d’âge du grade détenu ou de l’emploi occupé au moment de cette radiation, soit le décès s’il est antérieur.

                                                                                                        Ces dispositions s’appliquent aux personnes de nationalité française à la date de promulgation de la présente loi. Elles s’appliquent, en outre, aux militaires ou anciens militaires ayant servi à titre étranger.

                                                                                                        Le versement de la retenue pour pension prévu à l’article 10 de la présente loi peut, à la demande de l’intéressé, ne porter que sur une partie des annuités correspondant à la période définie au premier alinéa ci-dessus. Dans ce cas, seules sont prises en compte pour la retraite les annuités sur lesquelles a porté le versement. La période objet du versement part du lendemain de la date de la radiation des cadres.

                                                                                                        Article 2

                                                                                                        Lorsque le décès résulte de l’exécution d’une condamnation à la peine capitale pour des infractions amnistiées en application des lois précitées, la période prévue au précédent article est celle comprise entre la radiation des cadres et la limite d’âge du grade détenu ou de l’emploi occupé.

                                                                                                        Article 3

                                                                                                        Modifié par Loi n°87-503 du 8 juillet 1987 ART. 1 II (JORF 9 juillet 1987).

                                                                                                        Par dérogation aux dispositions de l’article L. 15 du code des pensions civiles et militaires de retraite, les émoluments servant de base au calcul de la pension sont constitués par les derniers émoluments afférents à l’indice correspondant à l’échelon que les bénéficiaires auraient obtenu dans leur grade, s’ils étaient restés dans les cadres, durant la période correspondant au versement des retenues pour pension prévu à l’article 10 ci-dessous en application des dispositions statutaires relatives à l’avancement d’échelon par ancienneté alors en vigueur.

                                                                                                        Ceux des intéressés qui avaient atteint l’échelon terminal de leur grade au jour de leur radiation des cadres bénéficient de l’indice immédiatement supérieur à cet échelon dans le grade supérieur ou éventuellement dans le corps auquel ils auraient pu avoir statutairement accès.

                                                                                                        Article 4

                                                                                                        Les dispositions qui précèdent sont également applicables aux fonctionnaires, militaires et magistrats qui justifient avoir démissionné ou avoir été rayés des cadres ou mis en congé spécial pour des motifs politiques en relation directe avec les événements d’Afrique du Nord ou, durant la période comprise entre le 16 septembre 1945 et le 1er octobre 1957, avec la guerre d’Indochine.

                                                                                                        Article 4-1

                                                                                                        Créé par Loi n°87-503 du 8 juillet 1987 ART. 2 (JORF 9 juillet 1987).

                                                                                                        Les militaires placés en non-activité par retrait d’emploi pour des motifs politiques en relation directe avec les événements d’Afrique du Nord peuvent bénéficier de la prise en compte pour la retraite des annuités correspondant à la période passée dans cette position .

                                                                                                        Article 5

                                                                                                        Les personnels frappés d’une sanction de réduction d’ancienneté d’échelon, d’abaissement d’échelon ou de rétrogradation, amnistiée en application des lois précitées des 23 décembre 1964, 17 juin 1966 et 31 juillet 1968, pourront bénéficier, pour la liquidation de leur pension, d’un reclassement dans les conditions des articles précédents pour tenir compte du retard à l’avancement subi du fait de ces sanctions.

                                                                                                        Article 6

                                                                                                        Par dérogation aux dispositions de l’article 68 de la loi n° 72-662 du 13 juillet 1972 modifiée, portant statut général des militaires, les officiers généraux auxquels il a été fait application des dispositions du 5° de l’article 4 de la loi du 31 juillet 1968, modifié par l’article 24 de la loi du 16 juillet 1974, sont réintégrés dans les cadres pour être admis dans la deuxième section du cadre des officiers généraux.

                                                                                                        Article 7

                                                                                                        Par dérogation aux dispositions de l’article L. 9 du code des pensions civiles et militaires de retraite, les services accomplis en Algérie après le 3 juillet 1962 qui ont été assimilés à une période de disponibilité pour convenances personnelles par le V° de l’article 8 de la loi de finances rectificative n° 65-1154 du 30 décembre 1965 seront pris en compte dans la liquidation de la pension des intéressés.

                                                                                                        Par ailleurs, ces mêmes services seront pris en compte pour satisfaire aux conditions de nominations à un grade ou emploi supérieurs prévues par des statuts régissant certains emplois des administrations centrales de l’Etat et les corps recrutés par la voie de l’Ecole nationale d’administration.

                                                                                                        Article 8

                                                                                                        Les dispositions de l’ordonnance n° 58-942 du 11 octobre 1958 sont étendues aux bénéficiaires de la loi du 5 avril 1937 qui ont enseigné en Tunisie antérieurement à leur naturalisation.

                                                                                                        Ces dispositions sont également étendues aux fonctionnaires de l’enseignement recrutés dans les conditions de droit commun lorsqu’ils ont enseigné en Tunisie ou au Maroc antérieurement à leur naturalisation.

                                                                                                        Article 9

                                                                                                        Modifié par Décret n°2003-691 du 28 juillet 2003 art. 1 (JORF 30 juillet 2003).

                                                                                                        Les fonctionnaires ayant servi en Tunisie ou au Maroc ainsi que les fonctionnaires et agents des services publics algériens et sahariens qui ont été intégrés, reclassés ou réaffectés dans les cadres de la fonction publique métropolitaine peuvent demander le bénéfice des dispositions de l’ordonnance n° 45-1283 du 15 juin 1945 relative aux candidats aux services publics ayant été empêchés d’y accéder, ainsi qu’aux fonctionnaires et agents des services publics ayant dû quitter leur emploi par suite d’événements de guerre, et des textes pris pour son application. Les reclassements prononcés entraîneront un effet pécuniaire rétroactif à compter de la date du fait générateur.

                                                                                                        Les dispositions de l’alinéa précédent sont applicables aux personnels en activité et à la retraite ou à leurs ayants cause.

                                                                                                        Un décret fixe la composition des commissions administratives de reclassement prévues par les articles 17 et suivants de l’ordonnance n° 45-1283 du 15 juin 1945 précitée. Ces commissions sont composées paritairement de représentants de l’administration et de représentants des bénéficiaires.

                                                                                                        Ce décret précise les conditions et modalités de désignation des membres des commissions administratives de reclassement et de leur président, ainsi que leurs conditions de fonctionnement.

                                                                                                        Article 10

                                                                                                        Modifié par Loi n°87-503 du 8 juillet 1987 ART. 1 III (JORF 9 juillet 1987).

                                                                                                        La prise en compte pour la retraite de la période prévue aux articles 1er à 7 est subordonnée au versement de la retenue pour pension, calculée, soit sur la base du traitement indiciaire retenu pour la liquidation de la nouvelle pension, soit, pour les personnels encore en activité, sur la base du traitement indiciaire en vigueur à la date de promulgation de la présente loi, et à la condition que les annuités prises en compte ne soient pas rémunérées ou susceptibles d’être rémunérées par toute autre pension, allocation ou rente servie par un régime de base d’assurance vieillesse, y compris les régimes spéciaux.

                                                                                                        Article 11

                                                                                                        Les dispositions de l’article 4 de la loi n° 68-697 du 31 juillet 1968 portant amnistie, modifiées par l’article 24 de la loi du 16 juillet 1974, ainsi que les dispositions de la présente loi sont applicables aux agents et anciens agents non titulaires de l’Etat, aux personnels et anciens personnels titulaires ou non titulaires des collectivités locales, aux ouvriers de l’Etat ou à leurs ayants cause.

                                                                                                        Article 12

                                                                                                        Modifié par Loi n°87-503 du 8 juillet 1987 ART. 5 (JORF 9 juillet 1987).

                                                                                                        Toute personne de nationalité française au jour de la promulgation de la présente loi ayant fait l’objet, pour des motifs politiques en relation directe avec les événements d’Afrique du Nord, de mesures administratives d’expulsion du territoire de Tunisie entre le 1er janvier 1952 et le 20 mars 1956, du Maroc entre le 1er juin 1953 et le 2 mars 1956 ou d’Algérie entre le 31 octobre 1954 et le 3 juillet 1962 ou d’internement ou d’assignation à résidence tant sur ces territoires que sur le territoire métropolitain, bénéficie, sur sa demande, d’une indemnité forfaitaire et unique à caractère personnel. Cette indemnité est destinée à réparer le préjudice résultant du seul fait d’avoir subi l’une ou plusieurs de ces mesures. Un décret fixe le montant de l’indemnité uniforme quelle que soit la nature ou la durée de la mesure, et ses modalités d’attribution. La demande d’indemnité doit, à peine de forclusion, être présentée dans un délai d’un an suivant la publication de ce décret.

                                                                                                        Les dispositions du premier alinéa sont étendues aux personnes de nationalité française au jour de la promulgation de la présente loi ayant fait l’objet, pour des faits en relation directe avec les événements d’Afrique du Nord, soit d’une incarcération suivie d’un non-lieu, d’une relaxe ou d’un acquittement, soit d’une garde à vue ou d’une détention provisoire suivies d’une mise en liberté faute de charges retenues à l’encontre desdites personnes.

                                                                                                        Le conjoint ou ancien conjoint survivant qui était marié à une personne pouvant bénéficier de l’indemnité prévue au présent article à la date à laquelle cette dernière a été frappée de l’une des mesures énoncées aux alinéas ci-dessus peut prétendre au bénéfice de l’indemnité si son conjoint ne l’a pas déjà obtenue.

                                                                                                        Article 13

                                                                                                        Nonobstant les diverses lois d’amnistie, les ressortissants tunisiens, marocains ou algériens, ou leurs ayants droit, ayant fait l’objet, pour des motifs politiques en relation directe avec les événements d’Afrique du Nord, de mesures administratives d’expulsion, d’internement ou d’assignation à résidence ou de mesures d’emprisonnement durant les périodes prévues au précédent article, peuvent, sur leur demande, obtenir des administrations concernées justificatif desdites mesures.

                                                                                                        Article 14

                                                                                                        Sont amnistiés tous les faits imputés à des résistants en relation avec les activités de la Résistance et se situant dans la période prévue par l’article 20 de la loi n° 53-681 du 6 août 1953 modifiant la loi n° 51-18 du 5 janvier 1951.

                                                                                                        L’amnistie entraîne sans qu’elle puisse jamais donner lieu à restitution, la remise de toutes les peines principales, accessoires et complémentaires, ainsi que de toutes incapacités ou déchéances subséquentes.

                                                                                                        Les dispositions de l’article 11 de la loi n° 81-736 du 4 août 1981 portant amnistie sont applicables.

                                                                                                        Le Président de la République, FRANCOIS MITTERRAND.

                                                                                                        Le Premier ministre, PIERRE MAUROY.

                                                                                                        Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la décentralisation, GASTON DEFFERRE.

                                                                                                        Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique et des réformes administratives, ANICET LE PORS.

                                                                                                        Le garde des sceaux, ministre de la justice, ROBERT BADINTER.

                                                                                                        Le ministre de la défense, CHARLES HERNU.

                                                                                                        Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, LAURENT FABIUS.

                                                                                                        Le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé des rapatriés, RAYMOND COURRIERE.

                                                                                                        ASSEMBLEE GENERALE :

                                                                                                        Projet de loi n° 1124 ;

                                                                                                        Rapport de M. Gérard Gouzes, au nom de la commission des lois, n° 1145 ;

                                                                                                        Discussion et adoption, après déclaration d’urgence, le 21 octobre 1982.

                                                                                                        SENAT :

                                                                                                        Projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale, n° 62 (1982-1983) ;

                                                                                                        Rapport de M. Rudloff, au nom de la commission des lois, n° 83 (1982-1983) ;

                                                                                                        Discussion et adoption le 17 novembre 1982.

                                                                                                        ASSEMBLEE NATIONALE :

                                                                                                        Projet de loi, modifié par le Sénat, n° 1233 ;

                                                                                                        Rapport de M. Gérard Gouzes, au nom de la commission des lois, n° 1237 ;

                                                                                                        Discussion le 23 novembre 1982 ;

                                                                                                        Adoption, en application de l’article 49, alinéa 3, de la Constitution, le 24 novembre 1982.


                                                                                                      • CP (---.---.166.176) 22 août 2006 19:35

                                                                                                        Le plus malsain dans cette expression, c’est le mot même « lignée » qui se réfère nécessairement à une « élite ».

                                                                                                        Lignée, c’est soit la descendance, soit un « lignage », soit une « filiation » intellectuelle... C’est faire des politiques une entité différente du peuple. Un groupe fermé qui se transmet des « héritages ».

                                                                                                        Surtout, d’ailleurs, un héritage comme celui de Mitterrand que les Français n’ont pas à se voir imposer dans des élections censées concerner des choix politiques. La démagogie de Ségolène Royal revient à vouloir faire plébisiciter « par la bande » un personnage plus que contestable.

                                                                                                        Non seulement ça n’a rien à faire dans un système qui se dit « démocratique », mais Royal cultive déjà, avant même d’être désignée candidate, les ambiguïtés à la Mitterrand. Ce genre de vocabulaire dont on ne découvre que trop tard la signification réelle et à qui il était vraiment adressé.


                                                                                                        • (---.---.178.110) 23 août 2006 07:43

                                                                                                          L’auteur a raison de dénoncer l’emprise de la « pensée unique », de la « politique unique »... avec l’aide des lobbies et des médias. C’est bien vrai. Entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, la différence est mince, au look près. Et, dès lundi, on a vu la photo de Ségolène grand format partout, comme si le deuxième tour Sarkozy - Royal avait déjà commencé.


                                                                                                          • Arnold (---.---.33.119) 23 août 2006 08:08

                                                                                                            Je suis d’accord. Pour Ségolène Royal, il y a eu ces derniers jours un grand lancement publicitaire qui n’a guère l’air accidentel.

                                                                                                            Même le très conservateur et pro-US Le Point lui consacre la une avec photo grand format, ce qui revient tout de même à lui offrir une jolie publicité gratuite, quel que soit le contenu des articles. Les « unes » de genre d’hebdos sont affichés dans beaucoup de postes de journaux.

                                                                                                            On apprend dans sa biographie sur Wikipédia :

                                                                                                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Ségolène_Royal

                                                                                                            qu’« en 1994, elle passe le concours d’avocat au barreau de Paris tout en siégeant à l’Assemblée nationale et au conseil général des Deux-Sèvres, et entre au cabinet Teitgen ».

                                                                                                            et, de la même source,

                                                                                                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Teitgen

                                                                                                            on peut extraire que :

                                                                                                            « Francis Teitgen, né en 1952, est un ancien bâtonnier du Barreau de Paris. Il est aujourd’hui le n°2 du premier quotidien français, Ouest France, dont son père, le résistant et homme politique Pierre-Henri Teitgen, avait été un des fondateurs à la Libération. »

                                                                                                            Ce n’est qu’un exemple des « relations » de Ségolène Royal, qui a été six ans chargée de mission à l’Elysée avant de faire plusieurs passages au gouvernement.


                                                                                                          • arturh (---.---.119.98) 23 août 2006 11:38

                                                                                                            C’est sur que les gens sont tellement influençables, il suffirait qu’ils mettent Arlette Laguiller en couverture pour que les français la trouve sexy et qu’ils aient majoritairement envie de voter pour elle.

                                                                                                            Agoravox est étouffé par le mépris généralisé qui s’y exprime pour les citoyens, compris comme un troupeau de crétins influençables.

                                                                                                            Agoravox porte mal son nom. Agoraphobevox serait mieux approprié. Pour les disussions politiques, ce site reproduit le cloaque qu’était devenu fsp.fr sur usenet.

                                                                                                            Heureusement que agoravox ou fsp.fr existent. Ils sont la démonstration même que la « démocratie directe » est un mythe totalement stérile et seule la démocratie représentative peut fonctionner.


                                                                                                          • (---.---.66.140) 23 août 2006 12:35

                                                                                                            « ... ce site reproduit le cloaque qu’était devenu... »

                                                                                                            Messire n’est pas content ? Parce que, pour une véritable cloaque, il suffit de regarder la curriculum politique de Mitterrand depuis ses débuts d’avant-guerre.

                                                                                                            Lisez un peu « La main droite de Dieu », et à ce qui a déjà été dit, ajoutez : les réticences de Mitterrand à mettre la main sur Barbie, ses contacts très amicaux avec Bousquet qui sera pour lui un soutien éditorial et financier, etc...


                                                                                                          • Ingrid (---.---.66.140) 23 août 2006 12:47

                                                                                                            Tiré de « La main droite de Dieu » :

                                                                                                            « En 1960, à la mort de Jean Baylet, sa veuve lui succède à la tête de la Dépêche du Midi. Elle appelle à ses côtés, au conseil d’administration, René Bousquet. Antigaulliste avant tout, Bousquet soutiendra les inititaives politiques de François Mitterrand. Ainsi, le 9 septembre 1965, lorsque le député de la Nièvre se déclare candidat à l’élection présidentielle contre le Général, il sait qu’il peut compter sur le soutien éditorial et financier de La Dépêche du Midi. La Dépêche du Midi imprime en grand nombre les tracts et les affiches du candidat. Les factures ne seront jamais adressées à Roger Chipot, le trésorier de la campagne. Mieux, 500.000 F sont envoyés au quartier général du candidat. Georges Dayan, l’ami et le confident de tous les instants de François Mitterrand, porte la »valise« ... »

                                                                                                            (fin de l’extrait)

                                                                                                            et, un peu plus loin, Mitterrand déclare à propos de Bousquet : « C’était un radical très bien, sympathique. Ce n’était pas un politique. Il a été un haut fonctionnaire typique et ce fut sa perte... »


                                                                                                          • Ingrid (---.---.66.140) 23 août 2006 12:52

                                                                                                            A propos de René Bousquet :

                                                                                                            http://www.humanite.presse.fr/journal/1994-09-14/1994-09-14-707986

                                                                                                            Préfet de la Marne lors de la déclaration de guerre, il est nommé secrétaire général à la police en avril 1942 par Laval et Pétain. Il participe, à ce titre, aux réunions du gouvernement de Vichy et a autorité sur toutes les forces de « l’ordre », celles de la zone non occupée comme celles de la zone occupée, où son délégué est en relation permanente avec les autorités nazies.

                                                                                                            A ce titre, il contribue activement à la chasse aux juifs. Il livre aux nazis les juifs de nationalités étrangères réfugiés en zone sud et il organise la rafle du Vél’ d’hiv’, les 16 et 17 juillet 1942. En deux jours, la police parisienne arrête 13.000 hommes, femmes et enfants, qui seront déportés dans les camps d’extermination.

                                                                                                            Tout au long de cette période, René Bousquet rencontre fréquemment le général SS Oberg, chef de toutes les polices allemandes en France. Il rencontrera également à Paris Heydrich, qui est alors le bras droit de Himmler et l’organisateur de l’extermination des juifs à travers l’Europe occupée. Bousquet démissionne de son poste en décembre 1943.

                                                                                                            (...)

                                                                                                            Il a été curieusement assassiné, le 8 juin 1993 à Paris, alors que le parquet mettait enfin la dernière main à son inculpation pour crimes contre l’humanité.


                                                                                                          • Ingrid (---.---.66.140) 23 août 2006 13:08

                                                                                                            A propos du nazi Klaus Barbie et des réticences de Mitterrand à la demande d’extradition, tiré de « La main droite de Dieu » :

                                                                                                            " Ce jour d’octobre 1982, en descendant les marches de l’Elysée, Claude Cheysson est plus bougon que jamais. Troublé, surtout. Les phrases du président de la République résonnent encore dans sa tête. Une heure plus tôt, le ministre des Relations extérieures était loin d’imaginer que François Mitterrand défendrait devant lui une telle position.

                                                                                                            (...)

                                                                                                            Dans un entretien au New York Times, Siles Suazo [élu président de la Bolivie] a affirmé quelques jours plus tôt que la Bolivie donnerait une suite favorable à toute nouvelle demande d’extradition de Klaus Barbie. L’initiative appartient donc à la France.

                                                                                                            « Doit-on le faire extrader, Monsieur le Président ? », interroge Claude Cheysson aux aguets. La réponse est tranchante : « Non ! ». Un silence. Puis, François Mitterrand argumente : « Je ne crois pas, la page est tournée. Il ne faut pas rouvrir ces vieilles blessures. Les choses ne sont pas blanches, ne sont pas noires, elles sont grises ».

                                                                                                            Enfant terrible du gouvernement Mauroy, Claude Cheysson refuse d’en rester là... "


                                                                                                          • (---.---.119.227) 23 août 2006 13:48

                                                                                                            Avec l’actuelle topazification du monde politique, peut-être qu’une campagne « honnête Arlette » aurait beaucoup de succès...


                                                                                                          • arturh (---.---.119.98) 23 août 2006 13:12

                                                                                                            Oui, tant que t’y es, tu peux ajouter que l’évasion de Mitterrand de son camp de prisonnier en Allemagne s’est faite en réalité dans la voiture de René Bousquet.

                                                                                                            En effet, curieusement, jamais personne n’a cherché à faire le lien entre le fait que Mitterrand s’est « évadé » le 10 décembre 41 et le fait que à cette époque il est avéré que René Bousquet, haut-fonctionnaire pétainiste, « favorise l’évation de certains prisonniers de guerre ». (Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_et_la_seconde_guerre_mondiale et http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Bousquet ).

                                                                                                            Il est remarquable par exemple que dans ces articles, les auteurs ne cherchent pas à expliciter ce que peut bien signifier le fait qu’un haut-fonctionnaire du gouvernement de Vichy, en pleine collaboration avec le régime nazi, « favorise l’évasion » d’un prisonnier dans un camp allemand. Est ce que l’expression, « est allé recruter des collaborateurs dans des camp de prisonniers en Allemagne », par exemple, est encore trop dur à écrire, pour la mémoire collective ?. Même Pierre Péan n’a pas osé faire le rapprochement.


                                                                                                            • Monique (---.---.112.185) 23 août 2006 13:26

                                                                                                              C’est précisément de la « lignée » de Mitterrand que se réclame Ségolène Royal dont on nous submerge de photos en ce moment...


                                                                                                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 août 2006 13:36

                                                                                                              Votre article relève d’une idéologie politique illusoire de la démocratie que l’on pourrait définir en quatre points indissociables :

                                                                                                              1) qu’un homme politique et leurs électeurs soient déterminés par des convictions de droite ou de gauche opposées et invariables dans le temps et intangibles quant à leurs orientations fondamentales.

                                                                                                              2) qu’il existerait une probité absolue en politique qui ferait que l’on pourrait ou devrait toujours réaliser les promesses électorales qu’elles que soient les conditions de possibilités et les conséquences réelles éventuellement catastrophiques de leur mise en oeuvre .

                                                                                                              3) que la démocratie d’opinion serait permanente dans ses choix politiques.

                                                                                                              4) que les hommes politiques devraient éviter, en vue de prétendre et de rester au pouvoir, de flatter les aspirations et intérêts disparates et changeants des électeurs , alors que la démocratie majoritaire leur impose de surfer sur les tendances dominantes du moment afin d’en faire des amalgames plus ou moins crédibles pour capter les courants d’opinions différents à leur profit.

                                                                                                              Ainsi tout ce que vous dénoncez n’est autre que l’ effet nécessaire de la démocratie d’opinion dans les pays pluralistes lorsque les hommes politiques veulent gagner pour gouverner et ne se contentent pas d’une fonction purement tribunicienne qui ne fait que donner la paroles à qui est condamné ou se condamne à l’opposition pertmanente.

                                                                                                              Penser le contraire c’est croire qu’en démocratie la volonté politique suffit à changer le monde et confondre la religion révolutionnariste -qui affirme que les convictions peuvent déplacer les montagnes et peuvent convertir toute une population, voire transformer pacifiquement en profondeur une société - avec la politique profane.


                                                                                                              • (---.---.119.227) 23 août 2006 13:46

                                                                                                                « l’ effet nécessaire de la démocratie d’opinion dans les pays pluralistes... »

                                                                                                                Et les financiers, et les multinationales, pour qui roulent tous ces politiques, n’y sont-elles pour rien ?

                                                                                                                Votre discours est la meilleure propagande qui puisse être faite contre l’actuel système basé sur des élections que les réseaux d’influence et le contrôle des médias vident de leur contenu.


                                                                                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 août 2006 14:13

                                                                                                                Votre propos me fait croire que vous en avez un meilleur à proposer. J’attends des précisions à ce sujet...

                                                                                                                Quant à lutter contre les injustices, on peut faire confiance à la démocratie d’opinion qui n’est pas indépendante des luttes sociales et politiques, comme cela est confirmé tous les jours..

                                                                                                                Il n’ y a pas de pouvoir absolu ou inconditionné, et encore moins en démocratie d’opinion : chacun peut agir sans être garanti de l’emporter, en effet ; mais la démocratie pluraliste d’opinion(s) est un bien qu’il faut défendre au lieu de jeter le bébé avec l’eau du bain et de réver d’une démocratie « pure et parfaite » qui ne pourrait être que totalitaire, si tant est qu’elle ait un sens....


                                                                                                              • Mizo (---.---.86.72) 23 août 2006 14:54

                                                                                                                Voir plus bas, mon commentaire de 14H41 . Rien qu’un total renouveau d’un monde politique archidécadent serait déjà en soi un progrès. Sauf que les réseaux d’influence des milieux financiers l’empêchent et la prétendue « démocratie » n’est plus qu’une fiction. Alors, il faudra bien en sortir d’une manière ou d’une autre.

                                                                                                                En réalité, on est en pleine féodalisation du système capitalisme, avec la mise en place de nomenklaturas qui rapellent de plus en plus celle de la Chine mandarinale qui a complètement fait stagner le pays.


                                                                                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 août 2006 16:05

                                                                                                                Vous avez tout à fait raison ; encore plus que ce que vous croyez : la démocratie ne peut être qu’une fiction (construction imaginaire) ; cette fiction ne peut servir de principe politique régulateur que si on n’en fait pas une illusion ; à savoir si on ne croit pas qu’elle soit, en tant que principe idéal, réalisable.

                                                                                                                On peut améliorer les choses mais cela passe par des luttes politiques et sociales imparfaites et surtout -très lentement- progressive et toujours à poursuivre . Pas de révolution démocratique possible dans un pays démocratique, sans mettre à mort la démocratie ; pas de lendemains révolutionnaires qui chantent sans désenchantement totalitaire. Les hommes politiques idéaux dont vous rèvez n’existent -et encore !- que dans l’opposition éternelle et ne peuvent exister au gouvernement que dans votre imagination.

                                                                                                                Ne confondez pas la politique et la religion ; même la religion la plus moralement pure du reste, en tant que machine de pouvoir politique, ne peut agir efficacement que dans un sens contraire à ses valeurs et principes proclamés. Il n’ y a pas de contre-exemples historiques d’une révolution morale qui n’ait aboutit à des crimes sanguinaires plus graves encore que ceux qu’elle prétendait abolir.


                                                                                                              • Ingrid (---.---.114.254) 23 août 2006 18:19

                                                                                                                « Pas de révolution démocratique possible dans un pays démocratique... »

                                                                                                                Mais les cités grecques étaient « démocratiques »... et, pourtant, elles etaient ESCLAVAGISTES. Quel rapport ? L’esclavage est un système social, c’est plus profond que la façade politique du système.

                                                                                                                A présent, le même problème apparaît de plus en plus clairement. Il y a des exploités exclus de fait de la « démocratie ».


                                                                                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 août 2006 18:34

                                                                                                                La cité athénienne (et non pas Grecque) n’était pas démocratique au sens moderne ; mais, par rapport au sens moderne, aritocratique : les femmes, les esclaves qui étaient la très grande majorité de la population, sans parler des étrangers( métèques), étaient exclus de la vie politique, voire du statut de sujet de droit (esclaves).

                                                                                                                Haureusement que notre idée de la démocratie n’est pas athénienne...La prétendue démocratie athénienne était du reste bien fragile et a été d’assez courte durée.


                                                                                                              • CAMBRONNE (---.---.33.38) 23 août 2006 14:34

                                                                                                                PROFESSEUR REBOUL

                                                                                                                Entièrement d’accord avec vous . Vous définissez trés bien les limites de notre démocratie . Pour l’instant on n’a encore rien trouvé de mieux . Le danger , pourtant est bien réel de voir des innocents vouloir essayer d’anciennes recettes qui n’ont pas marché parce que selon eux elles étaient mal appliquées et nous refaire le coup du grand soir .

                                                                                                                Vive la République quand même .


                                                                                                                • Mizo (---.---.86.72) 23 août 2006 14:49

                                                                                                                  « Pour l’instant on n’a encore rien trouvé de mieux... »

                                                                                                                  Au XVIII siècle, les aristos éclairés disaient la même chose de la monarchie et présentaient la calvinisme comme le « goulag » de l’époque. Et pourtant, les monarchies ont fini par disparaître dans de nombreux pays.


                                                                                                                • Mizo (---.---.86.72) 23 août 2006 14:41

                                                                                                                  « Votre propos me fait croire que vous en avez un meilleur à proposer... »

                                                                                                                  On ne peut pas passer trois décennies à faire la peau à la population et à se faire élire avec les tromperies les plus incroyables, et croire que les gens avaleront ça éternellement. Le « meilleur à proposer » risque un jour d’arriver.

                                                                                                                  Se dire « républicain » alors qu’on reçoit de l’argent d’Eugène Schueller pour ses activités politiques ; plus tard, « de gauche » alors qu’on reçoit de l’argent de René Bousquet ; plus tard, « socialiste » alors qu’on a noué des relations en cachette avec le Parti des Forces Nouvelles. Et une fois élu, on lance la « promotion » du FN, etc... Et plein d’autres.

                                                                                                                  Le tout avec un total mépris de la grande majorité de l’électorat qui ne connaît même pas le véritable passé du candidat, qui ne voit rien passer de ses combines parce que les médias se taisent. Croyez-vous que c’est la démocratie, même « imparfaite » ?

                                                                                                                  Et ces gens qui maintenant se disent « socialistes » ou « libéraux » alors qu’ils sont dans tous les clubs d’influence avec les financiers et les PDGs et qu’ils roulent pour les intérêts que ces derniers représentent...

                                                                                                                  Cette « démocratie française » a un arrière-goût bananier.


                                                                                                                  • (---.---.114.254) 23 août 2006 18:12

                                                                                                                    A propos du trackback :

                                                                                                                    http://www.franceglobal.com/2006/08/les_socialistes.html

                                                                                                                    C’est dingue, la campagne de lobotomisation générale qu’on fait avec Mme. Royal. Si les gens courent après ça, c’est qu’il n’y a plus d’autonomie intellectuelle. Mais c’est vrai que le pays souffre depuis vingt ans d’une éducation de plus en plus utilitaire : cherche-du-travail-vite et le-soir-la-starac qui se prête à ce genre de numéros.


                                                                                                                    • Ingrid (---.---.114.254) 23 août 2006 18:15

                                                                                                                      « La presse américaine et anglaise est fascinée par le Ségolisme (Comment ne pas l’être ?) »

                                                                                                                      C’est dingue ! On se croirait en plein sous-développement, mais c’est peut-être ce qui commence à se passer avec les reculs sociaux et éducatifs des dernières décennies.


                                                                                                                    • (---.---.229.72) 23 août 2006 20:53

                                                                                                                      « Ségo essaye de recentrer la gauche vers autre chose que son passé... »

                                                                                                                      D’où la « lignée mitterrandienne »...


                                                                                                                    • CP (---.---.119.4) 26 août 2006 12:59

                                                                                                                      « La presse américaine et anglaise est fascinée par le Ségolisme »

                                                                                                                      La presse US et britannique n’est surtout pas « fascinée » par le numéro Royal, mais elle se marre bien devant cette mauvsaise copie des mises en scène Hollywoodiennes.


                                                                                                                    • (---.---.234.8) 23 août 2006 19:13

                                                                                                                      Message du Président de Boudray

                                                                                                                      Chers amis,

                                                                                                                      Je suis ravi que Madame Royal se réclame de l’héritage de Mittrand.Il est toujours encourageant de voir que l’ami de rené Bousquet, décoré de la Francisque en 43, l’« arsouille » méprisé par de Gaulle, est encore une référence pour les sosses.

                                                                                                                      François de Boudray

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