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Accueil du site > Tribune Libre > La crise de la presse : un dessin du Clémi passe aux aveux !

La crise de la presse : un dessin du Clémi passe aux aveux !

La presse écrite nationale traverse une crise profonde. Une de plus ! C’est au tour du journal Libération de craindre de rejoindre la longue liste des quotidiens disparus depuis précisément... la Libération. Ceux qui ont pu survivre le doivent - à de rares exceptions près - aux capitaux de grands groupes industriels, au risque d’infléchir forcément leur ligne éditoriale. Qui paie, commande !

Une des causes majeures de ces disparitions successives est la baisse constante du nombre des lecteurs. Aussi a-t-on eu l’idée judicieuse, il y a plus de vingt ans, de familiariser les élèves, dans les établissements scolaires, avec la lecture d’un journal.

Une bonne idée

Un organisme, réunissant à la fois des représentants de l’enseignement et des médias, a eu pour mission depuis 1983 de développer cette éducation : c’est le Clémi, Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information. Depuis dix-huit ans, une de ses manifestations phares est la Semaine de la presse dans l’école ; à cette occasion, une fois par an, au mois de mars, des journaux sont mis à disposition des établissements scolaires et des travaux divers sont proposés. Or, il ne semble pas que les résultats de cette éducation répondent aux espérances, puisque la masse des lecteurs continue de baisser. Force donc est de s’interroger sur la qualité de cette éducation aux médias. On n’accablera pas le lecteur d’un audit qui ne peut tenir dans le cadre d’un article. On s’en tiendra à la lecture d’un simple dessin, pour sa valeur symbolique. Puisque le Clémi lui-même, avec le ministère de l’Éducation nationale, appelle à développer chez les élèves « leur sens critique », allons-y !

Le symbole d’un dessin

Ce dessin - reproduit ci-contre - n’est autre que celui qu’a choisi le Clémi lui-même pour figurer sur la page d’accueil de son site Internet. Sans doute un simple dessin ne peut-il tout dire d’une entreprise ; il tend seulement à attirer l’attention sur ce que son activité a d’essentiel. Or, cet organe d’éducation aux médias présente d’une bien curieuse façon « la relation à l’information » qui doit être inculquée aux élèves. Celle-ci est personnalisée par un jeune homme en plan d’ensemble, cheveux au vent, saisi en pleine course avec magnétophone et appareil de photo en bandoulière ou en sautoir, portant sur un plateau une mappemonde posée sur des feuillets.

Deux intericonicités transparentes : Tintin en serveur de café

- Le procédé de l’intericonicité a manifestement été privilégié pour capter l’attention ; l’image que l’on découvre, en effet, invite à établir aussitôt une relation avec d’autres images bien connues : le jeune reporter-globe-trotter croqué rappelle inévitablement, selon les âges, des aventuriers de romans ou de bandes dessinées, de Rouletabille à Tintin : la ligne claire du dessin, les à-plats et le pantalon de golf font surtout penser au héros d’Hergé, susceptible sans doute d’être reconnu par les élèves auxquels le dessin s’adresse en priorité.
- Une seconde intericonicité ne fait pas de doute non plus : la manière de tenir, du plat de la main renversée, le plateau qui porte la mappemonde, renvoie au serveur qui accourt au service des clients sur une terrasse. Dans cette façon de parler légèrement d’un sujet sérieux, on reconnaît , bien sûr, l’humour qui vise à fermer les yeux sur l’excès de la caricature.

Deux métonymies incongrues.

Seulement, comme toute image, le portrait de ce jeune reporter/serveur en pleine course est une métonymie présentant un effet visible auquel le lecteur est invité à attribuer une cause non visible ; et on relève même ici deux métonymies incongrues !
- Si le reporter accourt avec son plateau chargé, c’est qu’il y a eu commande et qu’il vient servir les clients. Il faut donc supposer, dans ce cas, que le journaliste livre une information conforme à celle qu’attendent les clients ; un serveur ne peut prétendre mécontenter le client, sans risquer de le faire fuir.
- Et s’il court, comme le montrent sa posture et la spirale conventionnelle qui s’envole de ses chaussures, c’est que l’information n’attend pas : « la dépêche » doit se dépêcher d’arriver au plus vite sous peine de n’être plus une information ; c’est apparemment une denrée hautement périssable ! Les journalistes adorent cette mise en scène : radios et télévisions introduisent leurs journaux sur des indicatifs trépidants qui imitent le crépitement des anciens téléscripteurs. « Une dépêche vient de tomber, entend-on souvent, je vous la lis ! ». Leur chimère est de prétendre transmettre « le monde en direct », en « live » - comme ils disent en cet anglo-américain qu’ils affectionnent, croyant tirer une autorité en parlant un sabir apparenté à la langue de la plus grande puissance du monde.

Un symbole et une intericonicité héroïques

- D’ailleurs, ce qui est servi par le jeune reporter n’est rien moins que la planète entière. C’est du moins le premier sens avantageux que livre le symbole de la mappemonde : rien de ce qui intéresse la planète n’échappe au journaliste.
- Du coup, pour « les plus érudits », la posture de soutien de ce globe terrestre rapproche, par une nouvelle intericonicité, le journaliste d’Atlas, ce géant condamné par les dieux à porter la voûte céleste pour les avoir défiés. Seulement ici, ce n’est pas la peine infligée que l’on retient, mais l’identification emphatique du journaliste à un héros dont la carrure de géant lui donne autorité. Pourtant, le journaliste qui se laisserait prendre à cette image pieuse mériterait bien le même châtiment !

Une seconde image plus modeste mais plus fidèle à la réalité.

Car l’image, elle, ne se laisse pas faire : elle se retourne même contre ses promoteurs. Comme tous les médias, depuis les médias sensoriels (yeux, oreilles, toucher...) jusqu’aux médias de masse, une image ne livre jamais la réalité - pas plus que les mots - mais seulement « une représentation de la réalité ». Ici, ce n’est pas le globe terrestre que porte le jeune reporter, mais sa seule représentation en mappemonde. Il ne faut surtout pas confondre le terrain et la carte qui le décrit : qui prendrait une carte de l’IGN pour la portion de territoire qu’elle représente ? L’information n’est jamais un fait mais seulement « la représentation d’un fait ». C’est pourquoi la mappemonde est plus légère que la Terre qu’elle représente ! Et si l’activité d’un journaliste est moins simpliste que celle d’un serveur de bar, elle ne fait pas de lui pour autant un géant comme Atlas : il ne peut livrer qu’une représentation des faits glanés ici ou là à travers le monde ; et encore opère-t-il parmi eux un choix draconien. Comment ? Voilà le problème !

Une troisième métonymie et une troisième image dévastatrices

- C’est ici que s’impose une troisième métonymie attribuant au même effet observé une autre cause cachée : celle-ci n’est rendue possible que par la mise hors contexte structurelle de l’image. L’ennui est qu’elle provoque une désorientation dévastatrice. 1- L’effet visible est bien toujours le jeune reporter en pleine course, chargé de ses attributs médiatiques. 2- Mais la cause de cette posture est-elle seulement la satisfaction du client vers qui il se précipite ? D’où lui viennent les moyens prodigieux qui lui permettent de courir et de « couvrir » le monde ? Qui donc l’assiste ? Qui lui fournit le matériel et la logistique ? Car il faut de puissants moyens financiers pour chercher l’information et la diffuser. Le dessin n’en dit mot, même pas de manière symbolique.
- Au contraire, une autre image calamiteuse ose situer le jeune reporter dans un grand disque blanc lumineux, symbole du soleil. Dans ce contexte générateur de désorientation, cette inscription au centre du disque solaire ne vise-t-elle pas à faire croire qu’à lui seul le reporter fait la lumière sur le monde, comme le soleil ? Quant aux motivations des groupes financiers, industriels et politiques qui permettent la survenue du jeune reporter sur la scène, elles restent hors-champ, dans les coulisses, au risque de le faire apparaître non plus comme un héros solaire mais comme un pantin.

Tant d’erreurs enseignées.

Ainsi, son humour a beau créer une distanciation, ce dessin choisi par le Clémi n’en livre pas moins une représentation de la « relation d’information » qui accumule bien des erreurs.
- Ce serait sans importance si on ne les retrouvait pas dans l’enseignement dispensé par l’Éducation nationale à tous niveaux. On a déjà évoqué certaines d’entre elles dans un article paru sur AgoraVox, « Réalisme socialiste à l’Éducation nationale ? », qui étudiait le magazine officiel du ministère. À lui seul, du reste, le sigle même du Clémi en contient une : M.I. sont les initiales de « médias d’information ». Que vaut la distinction fallacieuse de « journal d’opinion » et de « journal d’information » ? Comme si un "journal dit d’information" pouvait diffuser une information sans opinion, quand il ne peut au mieux que transmettre la première en dissimulant habilement la seconde ! Les catégories de « textes, discours ou titres informatifs », tant prisées des médias et de l’école, n’ont pas plus de consistance...
- Ne faut-il donc pas établir une relation entre la perte d’audience de la presse, et la faillite de l’enseignement en matière d’information ? La discipline du français, qui a sombré dans le formalisme, n’en porte-t-elle pas une grande part de responsabilité ? Ne faudrait-il pas la réorganiser autour de la notion cardinale d’information, à condition de la définir expérimentalement non comme « un fait avéré » mais seulement comme « la représentation d’un fait » ?

Car, après tout, qu’on parle français, italien ou allemand, ce sont des informations que l’on transmet à son interlocuteur, et rien d’autre. L’information, en vérité, est le dénominateur commun des divers apprentissages. Comment a-t-on pu jusqu’ici lui refuser la place centrale qui lui revient ?
- Vu la complexité de « la relation d’information », une scolarité entière n’est pas de trop pour l’explorer. Ainsi, placée au cœur de l’enseignement et analysée graduellement à longueur d’année et non seulement épisodiquement, elle devrait intéresser autrement les élèves que « les déictiques » ou « les textes ancrés » et « non ancrés », hors de son contexte.
- Les élèves finiraient bien par comprendre qu’on ne peut se faire une opinion personnelle sans réunir d’abord des informations dont on doit apprendre avant tout à mesurer la fiabilité dans le réseau complexe de leurres et d’illusions où elles apparaissent. Et, puisque de tous les médias le journal quotiden reste encore le vecteur le plus pratique, sa lecture apparaîtrait comme aussi essentielle que l’alimentation quotidienne : on ne peut s’en soustraire trop souvent sans risquer de dépérir. Paul VILLACH


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24 réactions à cet article    


  • Demian West 8 décembre 2006 12:11

    Paul,

    De la même façon, lorsqu’on analyse les messages iconiques qui émanent de votre photo — qui vous représente en portrait de votre fiche du rédacteur d’Agoravox — on constate que vous n’y regardez jamais le lecteur, comme si vous ne vous adressiez pas à lui ou à nonchaloir votre lectorat.

    Par ailleurs, vous portez des lunettes quand les verres de contact seraient plus de saison, comme pour induire que vous feriez des lectures désuètes des images que vous analysez, certainement !

    C’est un début de lecture que nous faisons, et selon la vôtre méthode qui n’épargne jamais vos cibles.

    Aussi, soyez donc bon joueur et reconnaissez que nous n’avons pas tout à fait tort, même si nous agissons sommairement comme vous le faites, quand vous démontez les messages tout empiriquement et aléatoirement.

    Car pour ce qui tient des analyses iconiques, je vais toujours aux leçons du maître Panofsky ou du grand Arasse qui s’appliquent plus souvent à des sujets plus certains que sérieux.

    Demian West


    • Bill Bill 8 décembre 2006 13:34

      Cher auteur

      Je ne lis pas votre article jusqu’au bout par désaccord complet avec vous, je m’en excuse et je m’explique : il y a des journaux qui fonctionnent très bien, comme le journal La Croix par exemple. Je ne lis jamais ce journal, mais je constate simplement, et ce n’est que mon avis, que les lecteurs ne manquent donc pas tant ! Moi qui ai cherché un journal de référence pendant longtemps, j’ai fini par me lasser des libération, figaro , l’humanité (!) et autres torchons du politiquement correct ! Il est idiot de maintenir artificiellement des journaux comme ceux-ci, avec nos impots en sus, ces journaux d’état ! Sommes nous dans une dictature ? Il semblerait bien parfois !

      Agora vox en est le parfait exemple : plutot que de lire des anneries dans des journaux redondants, nous préférons les écrire nous-même, vous y participez d’ailleurs (dans l’écriture, pas dans les anneries)... Il serait à ce titre intéressant de demander aux auteurs et lecteurs de ce site s’ils lisent de la presse payante.

      Mais bien à vous cher auteur !

      Bill


      • (---.---.140.245) 8 décembre 2006 14:29

        je ne poserai pas ma photo sur cette réponse de peur qu’un jeune déjà revenu de tout l’analyse pour la critiquer par son regard persan car après tout cette réponse est peut-être de l’humour bleu comme la chemise ou noir comme les cheveux, je ne suis pas Douai ni Calais,douée, calée, juste ch’ti née à Lille et bretonne plus bourguigonnne d’origine.

        Je ne corrigerai pas non plus la faute de grammaire que j’ai remarqué dans la réponse, ce serait faire injure à la jeunesse à qui l’on a seriné les médias, le regard avant tout en oubliant de beaux textes dont ceux d’Honoré de Balzac, qui n’écrivait pas que dans les journaux.

        Pour mon fils au collège ZEP dans les années 96 ce n’était ni le libé ni le néo obs (ni le monde, journal officiel) qui étaient demandés ou conseillés, juste pour le découpage en « Arts » « plastiques » il était nécessaire d’avoir chez soi le catalogue des suisses (3) ou des redoutes ou le journal option basket Evreux ou etc...

        Je suis ravie d’avoir 58 ans et d’avoir donc été à l’école à partir des années 55, ainsi j’ai pu apprendre à lire, écrire, compter sans le secours des médias papier, je n’ai que le BEPC, est-ce bien grave ? et les journaux n’avaient encore ni foi ni loi au lycée (le collège des années 60 se dénommait encore ainsi à cette époque des disparus).Les temps ont bien changé !

        Quelle chance j’ai eu, je m’en suis aperçue quand j’ai vu et lu et su le sort réservé à des enfants, dont les miens, l’un né en 77, l’autre en 84. Mon institutrice républicaine et mon professeur de français latin et d’autres aussi m’ont fait apprécier la littérature et la poésie et tant d’autres choses si méprisées aujourd’hui.

        Par la suite m’est venu le goût de lire des journaux, pas besoin de l’école pour cela. Je m’interroge aussi sur le pouvoir politique ou financier des médias, en ai-je bien le Droit ? A qui donc appartiennent ces masses d’infos au jour le jour ? A de grands groupes industrialo-commerciaux ! Ce ne serait pas si grave si des infos n’étaient pas censurées ou non rapportées.

        Au final mes enfants ne lisent pas de médias papier sauf le journal hebdo de la ville euroise, Marianne, Science et Avenir (pub ?) pour ma part je me suis désabonnée du Monde, de Télérama, etc.. Je préfère lire M. Villach sur la place de l’Agora et d’autres bons journaux papiers ou issus de la toile, ne plus regarder la TV et ne ferai pas de pub cette fois pour des infos imapartiales ou la Sociale ou Le matricule des Anges, ou LMSI ou Hérodote ou l’Histoire (ou même d’autres bons journaux avec de belles plumes qui honorent la langue française, ces journaux proviennent de l’autre côté de la Méditerranée et leurs journalistes menacés souffrent et Résistent.

        Merci M. Villach : " Ne faut-il donc pas établir une relation entre la perte d’audience de la presse, et la faillite de l’enseignement en matière d’information ? La discipline du français, qui a sombré dans le formalisme, n’en porte-t-elle pas une grande part de responsabilité ? Ne faudrait-il pas la réorganiser autour de la notion cardinale d’information, à condition de la définir expérimentalement non comme « un fait avéré » mais seulement comme « la représentation d’un fait » ?

        S’il y a des Faust aux copies ou Choses vues, je laisse le soin au répondant à M.Paul de rectifier


        • (---.---.140.245) 8 décembre 2006 14:30

          je ne poserai pas ma photo sur cette réponse de peur qu’un jeune déjà revenu de tout l’analyse pour la critiquer par son regard persan car après tout cette réponse est peut-être de l’humour bleu comme la chemise ou noir comme les cheveux, je ne suis pas Douai ni Calais,douée, calée, juste ch’ti née à Lille et bretonne plus bourguigonnne d’origine.

          Je ne corrigerai pas non plus la faute de grammaire que j’ai remarqué dans la réponse, ce serait faire injure à la jeunesse à qui l’on a seriné les médias, le regard avant tout en oubliant de beaux textes dont ceux d’Honoré de Balzac, qui n’écrivait pas que dans les journaux.

          Pour mon fils au collège ZEP dans les années 96 ce n’était ni le libé ni le néo obs (ni le monde, journal officiel) qui étaient demandés ou conseillés, juste pour le découpage en « Arts » « plastiques » il était nécessaire d’avoir chez soi le catalogue des suisses (3) ou des redoutes ou le journal option basket Evreux ou etc...

          Je suis ravie d’avoir 58 ans et d’avoir donc été à l’école à partir des années 55, ainsi j’ai pu apprendre à lire, écrire, compter sans le secours des médias papier, je n’ai que le BEPC, est-ce bien grave ? et les journaux n’avaient encore ni foi ni loi au lycée (le collège des années 60 se dénommait encore ainsi à cette époque des disparus).Les temps ont bien changé !

          Quelle chance j’ai eu, je m’en suis aperçue quand j’ai vu et lu et su le sort réservé à des enfants, dont les miens, l’un né en 77, l’autre en 84. Mon institutrice républicaine et mon professeur de français latin et d’autres aussi m’ont fait apprécier la littérature et la poésie et tant d’autres choses si méprisées aujourd’hui.

          Par la suite m’est venu le goût de lire des journaux, pas besoin de l’école pour cela. Je m’interroge aussi sur le pouvoir politique ou financier des médias, en ai-je bien le Droit ? A qui donc appartiennent ces masses d’infos au jour le jour ? A de grands groupes industrialo-commerciaux ! Ce ne serait pas si grave si des infos n’étaient pas censurées ou non rapportées.

          Au final mes enfants ne lisent pas de médias papier sauf le journal hebdo de la ville euroise, Marianne, Science et Avenir (pub ?) pour ma part je me suis désabonnée du Monde, de Télérama, etc.. Je préfère lire M. Villach sur la place de l’Agora et d’autres bons journaux papiers ou issus de la toile, ne plus regarder la TV et ne ferai pas de pub cette fois pour des infos imapartiales ou la Sociale ou Le matricule des Anges, ou LMSI ou Hérodote ou l’Histoire (ou même d’autres bons journaux avec de belles plumes qui honorent la langue française, ces journaux proviennent de l’autre côté de la Méditerranée et leurs journalistes menacés souffrent et Résistent.

          Merci M. Villach : " Ne faut-il donc pas établir une relation entre la perte d’audience de la presse, et la faillite de l’enseignement en matière d’information ? La discipline du français, qui a sombré dans le formalisme, n’en porte-t-elle pas une grande part de responsabilité ? Ne faudrait-il pas la réorganiser autour de la notion cardinale d’information, à condition de la définir expérimentalement non comme « un fait avéré » mais seulement comme « la représentation d’un fait » ?

          S’il y a des Faust aux copies ou Choses vues, je laisse le soin au répondant à M.Paul de rectifier


          • peter macaloai peter macaloai 8 décembre 2006 16:38

            Ces journaux en plus de colporter ce que les autres médias nous donnent en flots continues toute la journee, certe avec plus de detail, ont également loupés le detail de la praticité, en effet bien qu’ardent jeune lecteur, combien il est difficile de lire un journal papier type, entre les pages qui se tournent mal, celles dont les exterieurs des plis se replient sur eux memes et autre impression de saleté lié à l’encre et au papier, cela à eux seuls fait fuir la lecture de ces journaux. A quand un format plus petit, moins cher, voir meme agrafé.Il n’est qu’à voir la presse spécialisé, en informatique en particulier, qui s’est retrouvé sur le déclin face à l’internet croissant mais qui avec leur format réduit et moins chers regagnent des lecteurs car plus pratique et plus economique. La presse peut s’emporter partout et il est plus facile de lire sur papier que sur ecrans, l’avenir est aux journaux qui sauront apporter un plus à leur forme, format et formulation actuelle.
            peter macaloai


            • Internaute (---.---.252.9) 8 décembre 2006 22:29

              « l’intericonicité », en français on dit Plaggia.

              Vu que la consommation de tabac diminue on pourrait aussi y initier les élèves dés le plus jeune âge afin de préserver les bénéfices des usines de tabac.

              La presse se meurt lorsqu’elle ne répond plus à un besoin. Alors même que les enseignants ne transmettent plus la littérature française aux enfants, ils servent la soupe à des groupes de presse. C’est un véritable scandale, sans compter que le contenu doit distiller l’idéologie qu’on imagine.


              • Paul Villach Paul Villach 9 décembre 2006 11:09

                Un mot pour chaque chose et chaque chose à sa place.

                - L’intericonicité n’est pas le plagiat. Ne soyez pas effrayé par ce terme nouveau ! Il comprend deux éléments faciles à comprendre : « inter » et « icône » . Une icône (terme d’origine grecque) est une image. Inter (d’origine latine) signifie l’existence d’une relation entre deux choses. (AGORAVOX associe aussi deux termes d’ origine grecque et latine)
                - L’intericonicité est un procédé simple que vous pratiquez tous les jours quand vous retrouvez dans un visage inconnu une impression de « déjà-vu » !
                - Étant donné la multitude d’images qui défilent devant nos yeux depuis que nous sommes conscients, on peut soutenir qu’il n’est pas étonnant que toute image apparemment nouvelle peut rappeler une image déjà vue. Les publicitaires ont su en tirer parti pour nimber la nouvelle image de l’ attrait que vous pouvez avoir eu pour une image ancienne gardée en mémoire, et ce sans que vous vous en rendiez forcément compte...
                - Le plagiat, au contraire, est la copie, le vol d’une image ou d’un texte pour en revendiquer la création et donc la propriété, avec l’espoir que personne n’établisse de relation avec l’original et ne démasque votre escroquerie.
                - L’intericonicité ne vole pas. L’auteur ne cherche pas à s’approprier à votre insu ce qui ne lui appartient pas . Il souhaite au contraire que vous reconnaissiez « sa citation » pour atténuer l’appréhension que toute chose nouvelle suscite en vous en l’associant à une chose ancienne déjà connue, donc familière, et transférer si possible de l’ancienne à la nouvelle une réceptivité affective comparable pour faciliter chez vous le réflexe d’adhésion qu’il recherche. Paul VILLACH


              • ducruetm (---.---.102.41) 9 décembre 2006 07:19

                L’article ne semble pas susciter des flots de commentaires... Comme c’est dommage ! Je le trouve intéressant car je ne savais rien de ce fameux « Clémi », nouveau Saint-Georges de la lecture... Je suggère une minute de silence à la mémoire de cette pantoufle pour pédagos. En ce qui concerne la lecture des journaux, cela suppose des abonnés qui savent ce qu’est une phrase, combinaison de propositions, de mots et de silences... Ce genre d’abonnés est en voie de raréfaction, comme les rhinocéros ou les hirondelles... Si le Figaro ou La Croix demeurent, c’est sans doute qu’ils tiennent la rampe quand il s’agit d’analyser la situation internationale et que d’autre part ils ne trahissent pas la classe sociale qui les colore. Libération fut plus un journal de bonne intentions que l’« Ami du Peuple » et je vais surtout regretter les photographes qui y ont placé un style et un regard... Mais enfin, puisque les couplets de rappeurs se rapprochent du centre de gravité de la langue ordinaire, je vois mal comment revenir à la Presse, c’est à dire voir l’esprit reprendre le manche et renvoyer les clameurs sur les stades. Trente ans de lave-vaisselle dans les écoles, collèges et lycées, de dérive sociale, d’extase du marketing, ont déporté le langage là où se calment les appétits. Et encore... md


                • Stéphane (---.---.174.221) 13 décembre 2006 11:35

                  Bonjour à tous. ( Je vois que dans tous les commentaires, les formules de politesse se perdent mais bon .. )

                  Tout d’abord, je me présente. Stéphane,enseignant en collège et formateur CLEMI. L’article sur la lecture du Logo du CLEMI est très intéressant. Je retiens surtout que si les medias d’informations ont évolué dans leurs supports de diffusions, dans leurs méthodes, leurs économies, il faudra aussi faire évoluer ce Logo.

                  Qui connaît le CLEMI ? Qui peut dire ici ce que font tous les enseignants sur le plan national dans les classes de la Maternelle au Lycée comme éducation aux medias ? Je pense que l’esprit critique doit être fondé. Donc cherchons tout d’abord à nous renseigner sur ce que font les enseignants. Il est facile d’imputer tous les maux de la terre à des individus qui pour une généralité font leur travail correctement. Mais il est vrai que la critique est facile mais l’art est difficile. Savez-vous au moins ce que veut dire enseigner avec 25 ou 28 élèves ? Comment arrive-t-on à succiter chez ces enfants, car ne l’oublions pas mais en maternelle, en primaire il y a des enfants ainsi qu’au collège, l’écoute et l’attention. Eh bien travailler avec comme support pédagogique la presse, la radio et l’audio visuel permet d’obtenir parfois l’écoute et l’attention chez ces jeunes. Le but étant de partir d’un niveau A lorsqu’ils arrivent à l’école et de les faire grandir lorsqu’il en sorte. Le rôle du CLEMI est aussi d’apporter un apport pédagogique n’ont pas pour transformer le jeune en futur consommateur de la presse PAPIER afin de renflouer les caisses des groupes de presse mais pour aider les enseignants qui le désirent à mettre en place des activités pédagogiques autour des medias afin d’aborder différemment les programmes disciplinaires. Car pour beaucoup de jeunes aujourd’hui, il faut faire appel à beaucoup d’imagination pour travailler en classe.

                  Tous les commentaires oublient que les enfants viennent aussi d’un couple, qui malheureusement pour certains vivent en difficultés. Mais l’école ne pourra pas empêcher des enfants d’entendrent tous les soirs leurs parents se disputer, se fâcher après eux, ne pas les aimer. C’est déjà là le début de l’histoire. L’amour permet aux individus d’écouter l’autre sans le critiquer pour ensuite apprendre et avancé. C’est de cela que les enfants ont besoin aujourd’hui. Pour terminer, j’ai moi-même une expérience de 7 ans d’activités pédagogiques avec mes classes de collège utilisant comme support pédagogique « les médias ». Qui ne se résument pas uniquement à la presse PAPIER. On trouvera aussi la Radio, le documentaire audio-visuel, le magazine, ainsi que le Web. Jamais je n’ai cherché à transformer mes élèves en futurs consommateurs mais en adultes responsables afin d’avoir un regard critique et construit sur le monde des medias aujourd’hui. Tiens revoilà le Monde..J’ai passé de merveilleuses années et je continu par ailleurs à travailler avec mes élèves, à élaborer des projets pédagogiques qui me permettent de faire mon métier, je pense, correctement. J’essaye d’avancer. Pour terminer avec le logo, on pourrait peut-être remplacer le magnétophone par un lecteur-enregistreur Mini-disque, le monde étant le Worl Wide Web ( www.lemonde.fr ) , le jeune reporter par un élève en survêtement équipé de Nike ou autres addidas qui marche tranquillement pour ne pas se fatiguer, l’appareil photo argentique par un appareil numérique reflex et le « soleil » par des portraits de Dassault, Lagardère, Rothschild etc ... Bref un Logo quoi ! s’en prise de tête comme dirait un de mes élèves de troisième.

                  Cordialement, Stéphane,


                • quent1 (---.---.12.182) 9 décembre 2006 12:01

                  J’ai pu entendre, écouter et citée, une très bonne phrase à propos de la presse et de l’information, c’était ce matin sur France Culture. Il faudra que je retrouve cette phrase à tout prix. Albert Camus n’était pas qu’écrivain et il n’a jamais oublié son bon Instituteur. Quand les Choses dites ou écrites sont simples à comprendre et profondes, il me semble qu’elles interpellent et restent dans l’espace libre en mémoire centrale, rappelant des sensations ou sentiments ? Est-ce possible avec une image télévisuelle ?

                  Intericonicité n’est pas dans le TLF ni dans le Grand Larousse de la Langue Française en 7 volumes, est-ce un oubli ou du néo langage technique in ou un mot accolé inter+ icône ? facile à comprendre ?

                  Certains termes dits nouveaux et techniques ont le don de m’indisposer,j’avais cru ce mot inventé et fabriqué pour railler les mots dits savants dont le néo français enseigné abreuve les sillons de nos jeunes collégiens ?

                  Didascalie, technicien de surface, publicité,zappeur,etc : iconolâtrie ?


                  • Paul Villach Paul Villach 9 décembre 2006 12:50

                    Vous est-il difficile d’admettre qu’on progresse dans la compréhension des choses et que forcément des mots nouveaux doivent nommer des choses nouvelles ? Voyez plus haut l’explication que je donne du mot « intericonicité ». Aucun autre mot ne pouvait traduire ce procédé d’expression pourtant très banal.
                    - Attendez-vous dans les années qui viennent à ce que d’autres surgissent. Ainsi comment nommer le procédé qui consiste à attirer votre attention sur un produit par une mise en scène sexuelle afin d’arracher votre adhésion ou susciter son achat par un échange mental entre ce qui est impossible et ce qui est possible ? Et convenez que cette stratégie est la plus répandue qui soit ! Elle permet de vendre absolument tout , même les articles les plus éloignés du contexte sexuel, un climatiseur comme une paire de lunettes. Savez-vous la nommer ? Faute de terme à disposition - car le « teasing », dans le sabir américain ne rend pas compte de la complexité du procédé - je propose par exemple de nommer ce procédé « leurre d’appel sexuel ». Je l’analyse, avec d’autres leurres, dans mon dernier ouvrage qui vient de paraître.
                    - Le fait que les dictionnaires ignorent ces termes encore n’est pas un argument décisif : ils ne peuvent qu’enregistrer les usages, ils ne les créent pas, même s’ils les normalisent. Ils sont sujets eux aussi à erreur. Amusez-vous à rechercher la définition qu’ils donnent du mot « information ». Le définissent-ils comme « un fait... » ou comme « la représentation d’un fait » ? Seule la seconde définition est expérimentalement fondée.
                    - Ceci dit, je partage votre exécration du langage précieux de cuistres, brocardé par Molière en son temps. « Une écurie » ou « une coterie » ou encore « un réseau idéologique » (termes de François BAYROU) - dont le formalisme était l’idéologie - les ont introduits sans même un gain de compréhension supérieure, mais seulement pour faire savant et moderne dans l’enseignement du Français.
                    - Celui-ci est devenu un salmigondis d’ apports linguistiques et médiatiques divers, en un temps où la mode empruntait à tort à la linguistique son schéma d’analyse pour l’appliquer à tout et à n’importe quoi ! . Cela a donné des scories ridicules comme les « didascalies » dans les sujets de Brevet des collèges, à la place de l’expression trop plébéienne sans doute, indications de mise en scène. « Les précieuses ridicules » préféraient « les commodités de la conversation » à la place de « fauteuil » !
                    - Et cette « bulle spéculative » s’est développée dramatiquement dans la parfaite ignorance du contexte essentiel de tout langage qu’est « la relation d’information », objet de mon article.


                  • océan (---.---.110.47) 9 décembre 2006 14:38

                    j’ai écouté moi ausi france-culture ce matin, camus, mais je ne vois pas la phrase dont vous parlez (je veux dire : désolé de ne pouvoir vous aider à la retrouver).

                    Sur les néologismes, toutes les époques ont eu les leurs, une langue qui ne vit pas devient une langue morte ; mais je suis bien d’accord, la vie n’excuse pas tout et toutes les vies ne se valent pas.

                    Intericonicité ne gêne que mon oreille, qui ne le trouve pas très euphonique, mais bon !... le mot est quand même clair...


                  • quent1 (---.---.11.124) 9 décembre 2006 16:36

                    pour Océan : j’ai retroucé ceci à propos d’Albert Camus : De plus, il se fixe pour but d’assainir la presse sur laquelle il aime polémiquer en fustigeant la « futilité des informateurs ». Il préconise une charte de la presse, dont voici un extrait : « Informer bien au lieu d’informer vite, préciser le sens de chaque nouvelle par un commentaire approprié, instaurer un journalisme critique et en toutes choses, ne pas admettre que la politique l’emporte sur la morale ni que celle-ci tombe dans le moralisme. »


                    • Bernard11 (---.---.152.114) 9 décembre 2006 18:15

                      Avez-vous les un-e-s ou les autres assisté à une intervention d’un membre du Clemi devant des élèves ? Avez-vous déjà interrogé des élèves dont certains enseignants pratiquent l’éducation aux médias ? Au passage, Mmes et MM les donneurs de leçons, « spécialistes » en information, je vous signale que le M de Clemi signifie « Moyens » et non « Médias » (terme abandonné depuis 3 ans maintenant !). Et, de plus, de quel droit le susnommé « internaute » se permet-il d’écrire « Alors même que les enseignants ne transmettent plus la littérature française aux enfants, ils servent la soupe à des groupes de presse. C’est un véritable scandale, sans compter que le contenu doit distiller l’idéologie qu’on imagine. » ? Quelle idéologie ? Sakozienne, Laguillère ? Napoléonnienne ? Autre ? (rayer la mention inutile)... D’aucuns, plus procéduriers que moi, pourraient assimiler cette assertion (et oui, même au Clemi on pratique une langue française correcte http://agoravox.fr/smileys/tire_la_langue.png) à de la diffamation ! Bernard, délégué départemental Clemi d’un département du Sud http://agoravox.fr/smileys/diable.png


                      • Paul Villach Paul Villach 9 décembre 2006 19:48

                        Pas de confusion, je vous en prie !
                        - Cet article ne met en cause nullement les personnels qui travaillent dans le cadre de votre organisme. Ce n’est pas ici le problème.
                        - Il s’interroge seulement sur le dessin qui a été choisi pour « enseigne » par le CLÉMI sur son site internet national, et qui figure parfois aussi sur ses sites régionaux. Je suppose qu’il a été retenu pour sa charge symbolique et non pour seulement s’amuser.
                        - Or, ce dessin, si l’on souscrit à l’analyse ici proposée, symbolise un certains nombre d’erreurs diffusées aujourd’hui par l’Éducation nationale dans ses instructions elles-mêmes, par commission mais aussi par omission : « le discours informatif », « la distinction entre commentaire et information », « journal d’information » et « journal d’opinion », l’opposition fallacieuse entre « information et désinformation » ou « information et communication », etc..., sans compter une méconnaissance sidérale des réflexes dont l’être humain est équipé, et de l’arsenal des leurres qui visent à les déclencher, etc. (Je viens de publier un livre à ce sujet, si vous voulez en savoir plus.)
                        - Que des professeurs, de leur côté, sachent rectifier toutes ces erreurs, j’ose et veux l’espérer ! Mais il demeure que ces erreurs, difficiles à répertorier sans une réflexion théorique solide, sont sources de désorientation pour la plupart.
                        - Il n’est donc pas anathème de s’interroger sur la relation possible entre cette notion d’information aujourd’hui enseignée et la diminution des lecteurs de journaux nationaux (qui a bien d’autres causes, je vous l’accorde).
                        - Soyez persuadé que je partage la même préoccupation que vous : pas de formation d’opinion personnelle dans une démocratie - je l’analyse dans un ouvrage paru en 1993 “Construire la démocratie” - sans une maîtrise de “la relation d’information” qui est si complexe. Et l’École, comme je le suggère en fin d’article, a un rôle que personne ne peut remplir à sa place. Ce n’est surtout pas l’entreprise qui peut le faire ! Mes travaux en témoignent : je souhaite pouvoir contribuer, à ma place, avec vous et votre organisme, à l’éveil de cette conscience qui, pour l’heure, non seulement sommeille, mais frise le coma sous les effets de sédatifs puissants. Convenez que nous ne serons jamais trop nombreux à vouloir sonner le réveil. Très cordialement. Paul Villach


                      • Demian West 9 décembre 2006 20:09

                        Paul,

                        Je crains bien que le seul présupposé, que l’on ressente bien à lire votre analyse, serait que vous considérez assez mal le métier de serveur (pas de bar comme vous dites) mais à sa terrasse : ce qui est un beau métier de longue main dans un cadre assez prestigieux à Saint-Germain-des-Prés, par exemple.

                        Ne confondez pas trop les analyses des contenus cachés ou subliminaux dans les images, avec des projections de préjugés hâtifs et parcellaires.

                        Ce n’est que mon avis que je vous livre, dans une livrée épistolière et germanopratine pour l’occasion.

                        Demian West


                      • petiteprof (---.---.153.44) 9 décembre 2006 19:36

                        Donc si j’ai bien compris nous obtenons le raisonnement suivant : le nombre de lecteurs baisse, le clemi fait de l’éducation aux médias, le nombre baisse encore donc le clemi ne sert à rien. Cela m’inquiète beaucoup car depuis que je fais des cours sur la télévision à mes élèves de collège, l’audience de la star academy a encore augmenté...


                        • Olivier Dhilly (---.---.125.253) 11 décembre 2006 16:45

                          Petites remarques à propos de cet article

                          Le raisonnement est intéressant ici :

                          1. le nombre de lecteurs baisse

                          2. Le CLEMI fait une action en faveur de la presse à l’école

                          3. Le nombre de lecteurs baisse toujours.

                          4. Conclusion : les actions du CLEMI sont inefficaces Un tel raisonnement implique donc que le CLEMI devrait nécessairement conduire à une augmentation du nombre des lecteurs. Ceci définirait sa mission.

                          Ce raisonnement implique également que la baisse du nombre de lecteurs serait imputable à l’éducation aux médias qui échoue dans sa mission. Bien sûr, aucun autre facteur ne rentre en ligne de compte.

                          Par ailleurs, il est également évident que l’éducation aux médias échoue puisque les médias d’information se limitent à la presse écrite dont le nombre de lecteurs diminue. Ces premières remarques étant faites, il est souligné qu’il faut s’interroger sur la qualité de l’éducation aux médias. Il s’agit bien sûr ici d’une interrogation intéressante et nécessaire. On peut alors s’attendre à voir pointer cette réflexion qui serait utile à tous mais que voit-on ? L’analyse d’un dessin. La valeur symbolique de ce dessin manifeste alors la faillite de l’éducation aux médias en France. Ce dessin en serait le symptôme.

                          Le raisonnement est donc le suivant : il y a faillite de l’éducation aux médias. La preuve : le dessin qui la symbolise en est le symptôme. Il s’agit, on l’aura tous remarqué, d’une preuve. Qu’est-ce simplement qu’une preuve ? Soit un élément matériel soit une démonstration, dans la mesure où il s’agit de quelque chose qui permet d’établir l’existence d’un phénomène ou la validité d’une thèse. L’élément matériel ici est le dessin qui permettrait d’établir l’existence du phénomène « échec de l’éducation aux médias ». Pourquoi ? Parce que le dessin symboliserait une mauvaise relation à l’information et parce que cette relation est mauvaise, l’éducation aux médias échoue et le nombre de lecteurs diminue.

                          Que symbolise ce dessin ?

                          1. le journaliste est présenté comme un héros

                          2. il travaille dans la précipitation et l’urgence

                          3. il masque la place des moyens financiers pour chercher l’information et la diffuser.

                          4. il fait croire qu’à lui seul le reporter fait la lumière sur le monde, comme le soleil.

                          Il faut donc en déduire que le CLEMI véhicule une telle conception de l’information. Et parce qu’il le fait, ne l’oublions pas, le nombre de lecteurs diminue. On peut donc en déduire que si on démontre de manière permanente que l’information est fortement tenue par des groupes financiers, le nombre de lecteurs va augmenter. D’ailleurs, les chaînes faisant le plus d’audience se présentent d’abord comme des groupes financiers qui manipulent. Et c’est pour cette raison que leur audience est forte. Partout où on dit aux gens qu’ils sont manipulés, ils accourent et la finalité de toute formation à l’esprit critique consiste à dire à toute personne qu’elle est manipulée afin qu’elle se soumette encore plus à cette manipulation. CQFD. Voici une lecture nouvelle de la notion d’aliénation.

                          Cela étant dit, il ne s’agit en rien de remettre en cause une formation critique au savoir, à l’information, aux connaissances. Bien au contraire. Mais si faire preuve d’esprit critique consiste à bien juger, la première démarche consiste à apprendre à raisonner. Nous venons donc de voir à l’œuvre une absence de raisonnement, plus précisément un discours d’opinion dont un premier décryptage, loin de faire appel à toute la science dont l’auteur de l’article est détenteur, montre simplement qu’un raisonnement doit avoir un minimum de rigueur et qu’il ne peut se jouer simplement des apparences d’un discours savant. Nous sommes donc bien d’accord, former à l’esprit critique consiste à dépasser les apparences et la séduction des discours fallacieux.

                          Cela étant dit, le champ reste ouvert pour la réflexion.


                          • Paul Villach Paul Villach 11 décembre 2006 17:53

                            Je retrouve le courriel que vous m’avez directement adressé l’autre jour. J’ai voulu vous répondre, mais par deux fois mon courriel m’est revenu.

                            - Je retiens surtout votre dernière phrase, si vous le voulez bien. Donc ne vous méprenez pas sur le sens de mon article, comme je l’ai écrit plus haut en réponse à un autre lecteur. Nous ne serons pas de trop , disais-je, pour oeuvrer à cette rénovation urgente d’un enseignement de l’information. J’ai souhaité que mon article ne vous laisse pas indifférent et j’y suis parvenu. Maintenant regardons les faits en face.
                            - La grande majorité des français ne lit pas un seul journal : leur information leur vient pour l’essentiel des émissions télévisées ou radiophoniques.
                            - Le CLÉMI est un organisme officiel utile qui a eu depuis sa création la mission de développer l’éducation aux médias. La participation des médias à cette entreprise, est intéressée et c’est légitime. Plus tôt on familiarise un élève avec un journal, plus il a de chances d’en lire un plus tard.
                            - Or le nombre de lecteurs baisse : faut-il, devant « cette catastrophe annoncée » s’interdire de poser toutes les questions, même celles qui fâchent ?
                            - Mon hypothèse est que la théorie promotionnelle des médias est incompatible avec une théorie expérimentale de l’information que doit enseigner l’École.
                            - Une connaissance approfondie de l’information comme je l’appelle de mes voeux en fin d’article - qui n’existe toujours pas aujourd’hui (Je l’ai expérimentée dans un cours en université pendant plusieurs années) - devrait obligatoirement permettre une élévation de la qualité de l’information disponible, par simple relation interactive comme celle qui existe entre la balle pénétrante et le bouclier qui la repousse (Ne pas oublier que pour les médias... nous sommes des « cibles » !). Du coup, de cette élévation de la qualité de l’information disponible, les médias en retireraient un certain crédit qu’ils n’ont plus, vu la qualité de plus en plus médiocre de l’information aujourd’hui !
                            - Convenez que le dessin que vous avez choisi comme enseigne - non sans raison, je suppose - m’a donné l’occasion de mettre le doigt sur les erreurs de la théorie promotionnelle de l’information diffusée par les médias et par l’École... qui jettent précisément le discrédit sur les médias... et sur l’École !
                            - En ce qui me concerne, mes deux derniers ouvrages plaident de façon constructive pour cette révision profonde de l’enseignement de l’information. Mon dernier livre sur « les leurres et les illusions » de l’univers médiatique est issu d’un cours donné à l’Univesité sur « l’information par l’image ».

                            Donc, pardonnez-moi si je vous ai froissé. Mais c’était inévitable. Maintenant, il me suffit que vous vous déclariez ouvert à la réflexion. Cordialement, Paul VILLACH.


                          • Stéphane (---.---.174.221) 13 décembre 2006 11:41

                            Bonjour à tous.

                            Tout d’abord, je me présente. Stéphane,enseignant en collège et formateur CLEMI. L’article sur la lecture du Logo du CLEMI est très intéressant. Je retiens surtout que si les medias d’informations ont évolué dans leurs supports de diffusions, dans leurs méthodes, leurs économies, il faudra aussi faire évoluer ce Logo.

                            Qui connaît le CLEMI ? Qui peut dire ici ce que font tous les enseignants sur le plan national dans les classes de la Maternelle au Lycée comme éducation aux medias ? Je pense que l’esprit critique doit être fondé. Donc cherchons tout d’abord à nous renseigner sur ce que font les enseignants. Il est facile d’imputer tous les maux de la terre à des individus qui pour une généralité font leur travail correctement. Mais il est vrai que la critique est facile mais l’art est difficile. Savez-vous au moins ce que veut dire enseigner avec 25 ou 28 élèves ? Comment arrive-t-on à succiter chez ces enfants, car ne l’oublions pas mais en maternelle, en primaire il y a des enfants ainsi qu’au collège, l’écoute et l’attention. Eh bien travailler avec comme support pédagogique la presse, la radio et l’audio visuel permet d’obtenir parfois l’écoute et l’attention chez ces jeunes. Le but étant de partir d’un niveau A lorsqu’ils arrivent à l’école et de les faire grandir lorsqu’il en sorte. Le rôle du CLEMI est aussi d’apporter un apport pédagogique n’ont pas pour transformer le jeune en futur consommateur de la presse PAPIER afin de renflouer les caisses des groupes de presse mais pour aider les enseignants qui le désirent à mettre en place des activités pédagogiques autour des medias afin d’aborder différemment les programmes disciplinaires. Car pour beaucoup de jeunes aujourd’hui, il faut faire appel à beaucoup d’imagination pour travailler en classe.

                            Tous les commentaires oublient que les enfants viennent aussi d’un couple, qui malheureusement pour certains vivent en difficultés. Mais l’école ne pourra pas empêcher des enfants d’entendrent tous les soirs leurs parents se disputer, se fâcher après eux, ne pas les aimer. C’est déjà là le début de l’histoire. L’amour permet aux individus d’écouter l’autre sans le critiquer pour ensuite apprendre et avancé. C’est de cela que les enfants ont besoin aujourd’hui. Pour terminer, j’ai moi-même une expérience de 7 ans d’activités pédagogiques avec mes classes de collège utilisant comme support pédagogique « les médias ». Qui ne se résument pas uniquement à la presse PAPIER. On trouvera aussi la Radio, le documentaire audio-visuel, le magazine, ainsi que le Web. Jamais je n’ai cherché à transformer mes élèves en futurs consommateurs mais en adultes responsables afin d’avoir un regard critique et construit sur le monde des medias aujourd’hui. Tiens revoilà le Monde..J’ai passé de merveilleuses années et je continu par ailleurs à travailler avec mes élèves, à élaborer des projets pédagogiques qui me permettent de faire mon métier, je pense, correctement. J’essaye d’avancer. Pour terminer avec le logo, on pourrait peut-être remplacer le magnétophone par un lecteur-enregistreur Mini-disque, le monde étant le Worl Wide Web ( www.lemonde.fr ) , le jeune reporter par un élève en survêtement équipé de Nike ou autres addidas qui marche tranquillement pour ne pas se fatiguer, l’appareil photo argentique par un appareil numérique reflex et le « soleil » par des portraits de Dassault, Lagardère, Rothschild etc ... Bref un Logo quoi ! s’en prise de tête comme dirait un de mes élèves de troisième.

                            Cordialement, Stéphane


                          • (---.---.229.240) 15 décembre 2006 17:06

                            je crois bien que nous ne nous comprenons pas. je suis heureux de voir que vous appelez hypothèse ce que vous aviez d’abord présenté comme une vérité. C’est bien de s’attarder sur les images, mais les concepts c’est pas mal non plus...Je me permettais simplement de souligner dans mes remarques que votre raisonnement n’en est pas un quant à sa construction. or si l’éducation aux médias est d’abord une formation à l’esprit critique, elle implique avant tout de ne pas se laisser porter simplement par les mirages ou les apparences, elle suppose la capacité à saisir ce qu’est un raisonnement car être critique c’est d’abord et avant tout faire usage de sa raison. Or, dans votre article que vous voulez polémique le raisonnement n’est pas correctement construit. Je me permettais donc de remarquer, peut-être en votre compagnie, qu’il y avait encore un grand travail à faire, mais c’est là la tâche infinie de l’enseignement, pour apprendre à raisonner. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : la polémique sera toujours stérile si elle ne conduit pas à une démarche rationnelle. Donc le mieux serait tout de même d’éviter les arguments d’autorité , les glissements perpétuels et les raccourcis rapides. On peut indéfiniment déplacer le débat sur le terrain psychologique (« J’ai posé des questions qui fâchent donc ça implique telle réaction » etc...) ce qui permet de justifier son discours en faisant appel à un sens caché qui, dans son principe ne peut être réfuté. Là encore, on le sait, cela montre la faiblesse rationnelle du discours. Donc si on souhaite qu’il y ait débat, le mieux, le plus sage, est de commencer par accepter en commun (pour éviter de débattre tout seul) de raisonner, de réfléchir non pas contre l’autre mais avec l’autre. Tel n’était pas le cas dans votre article et vos dernières remarques le montrent. Cordialement


                          • Droopy (---.---.162.39) 13 décembre 2006 15:17

                            Trop long à lire. Les journaux actuels, sauf quelques satiriques, n’ont plus aucun intérêt. Ils ne présentent que des copier coller des nouvelles de l’AFP. Quand aux articles fouillés, ils transpirent l’influence du monde politico-financier. Les journaux appartiennent en majorité à deux grands groupes TP-Armement. Et ça se voit !!! Dans ces conditions, pas étonnant que les gratuits pullulent et que les lecteurs désertent. Quand on voit ce qui sort dans un certain hebdo satirique et ce qu’on retrouve dans les autres média, et bien on comprends beaucoup de choses.


                            • D.Durand (---.---.254.176) 21 décembre 2006 17:44

                              Bonjour,

                              Article très intéressant, comme toujours avec M. Villach. Cependant, je suis en total désaccord avec lui.

                              Premier point : J’ai assez vu d’entreprises venir faire leur « marché » dans les écoles, avec interdiction aux élèves de poser des questions gênantes sous peine de sanction (alors que les enseignants sont généralement anti-patrons. Moi je trouve ça savoureux). Si les journaux veulent faire leur publicité, qu’ils fassent comme n’importe quelle autre entreprise : Moi, je paie la mienne. Je n’ai pas envisagé une seule seconde de passer quelques accords - dessous de tables compris - avec quelques membres du corps enseignant pour venir vendre mes services auprès de chalands influençables et prisonniers. Et d’un.

                              Deuxième point : L’école n’a pas à donner le goût de lire les journaux. D’abord c’est de la concurrence déloyale envers tous les autres produits d’information ainsi qu’envers tous les autres produits culturels (à commencer par les livres). Ensuite elle ferait bien mieux de leur apprendre à décrypter l’information, à la chercher, à découvrir quand une information est partisane, ou baclée, ou menteuse. Mais ça, évidemment, ça irait contre l’idéologie de la pensée unique chère au corps enseignant et pourraît même, horreur, donner l’idée aux élèves d’appliquer ses règles aux cours qu’on leur donne. Et de deux.

                              Troisième point : Comme le dit Bill, il y a des journaux qui tournent bien. Il a cité La Croix (que je ne connais que de loin), je citerais Ouest France. Avant de chercher à refourguer de force à des gamins des produits que ne se vendent pas, les journalistes devraient se remettre en question et se demander si, par le plus grand des hasards, leurs produits pourraient avoir du mal à se vendre parce que... mauvais.

                              Libération et l’Humanité sont juste les organes de deux partis politiques. L’information donnée dans leurs pages est ultra-partisane, voire souvent, comment dire... c’est du pipeau intégral, quoi smiley Et c’est la même chose avec beaucoup d’autres journaux : Ce n’est sans doute pas pour rien que les journalistes n’ont pas protesté très fort lorsqu’un certain ministre, il y a quelques temps, a indiqué qu’il voulait réserver la diffusion de l’information aux journalistes professionnels. Ni qu’Internet a remplacé le manga, le jeu de rôles, les jeux vidéos (quoi qu’ils remettent ça depuis quelques temps), les bandes dessinées, le cinéma, les romans policiers, au rang des horreurs à décrier parce que leur piquant leur clientèle.

                              Or Internet est sans doute plus dangereux que tous les autres réunis : Lui apporte une information partagée, et de plus en plus grace à lui les gens se rendent compte que les journalistes MENTENT. Je pense d’ailleurs honnêtement qu’Internet a fait beaucoup pour l’écroulement des positions d’extrème-gauche et la montée de gens comme Le Pen : On peut se rendre compte grace aux témoignages et aux échanges sur Internet des différences entre les allégations de certains et la réalité (je pense par exemple à l’écroulement total des associations antiracistes qui ne sont plus guère soutenues que par le trio journalistes/show-biz/politiciens, et encore beaucoup moins qu’auparavant.

                              Même les journaux satiriques ou contestataires (pour répondre à Droopy), n’ont plus vraiment d’intéret : Internet, encore lui, à permis de constater que non, vraiment, on n’est pas tout seul à constater que ces journaux sont aussi incompétents et menteurs que les autres dès lors que l’on connaît le sujet (Je pense à des journaux commme le Canard Enchaîné ou le Virus Informatique, mais Que Choisir est également ridicule lorsqu’il s’avise de parler informatique).

                              Et de trois.

                              P.S. Au fait, les journalistes, du moins dans la presse écrite, sont la seule profession non fonctionnaire dont les membres prétendent imposer à leur employeur la manière dont le boulot doit être fait. Oser dire, comme ils le font souvent, que le propriétaire d’un journal n’a pas son mot à dire dans son contenu car seuls les journalistes auraient ce droit, c’est vraiment se foutre du monde. Faut pas s’étonner si les bailleurs de fonds ne se pressent plus.


                              • Ar Prad (---.---.78.190) 28 décembre 2006 12:11

                                Bonjour,

                                il est judicieux, légitime (et amusant) d’appliquer à ce dessin du Clemi l’art du décryptage qu’enseigne, justement, le Clemi. L’analyse de Paul Villach est souvent pertinente, « bien vue ». Mais, comme toujours, elle révèle et le sujet observé... et le sujet qui observe. De ce point de vue, elle révèle un Paul Villach « instrumentalisant » le dessin pour faire passer « son » message.

                                Il y a de la subjectivité, et même du préjugé dans son regard et dans son analyse. Je voudrais les croiser avec mon propre regard.

                                - Je ne vois pas une dépêche mais un journal sous la mappemonde. Cela change le regard sur le dessin : il peut devenir promotion de la presse écrite !
                                - La référence à Tintin et la jeunesse du reporter peut être vu comme une valorisation du métier. Son élan pour servir le monde (sur un plateau) aussi...
                                - Mais l’empressement manifeste du reporter souligne la contrainte croissante de l’instantanéité et peut suggérer la précipitation, voire la légèreté de la démarche journalistique.
                                - Sur le fond : certes « qui paie commande ». Mais l’erreur est d’oublier (?) que ce sont, d’abord, les lecteurs qui paient, c’est à eux que tout journal doit « plaire » pour survivre. D’où la grande et vraie question du lecteur-citoyen-acheteur... et de sa formation à l’école
                                - C’est parce que cette question est centrale qu’il est dommage de la poser à partir d’un dessin sans audience (il n’est repéré que par les enseignants qui pratiquent la presse à l’école). Il ne fallait pas extrapoler... d’autant que les autres « images » du Clemi (logo notamment) contredisent l’analyse du dessin observé.
                                - L’analyse des activités du Clemi et des principes qui le guide ne laisse pas de doute : il s’agit bien d’une éducation aux médias, avec une vision citoyenne et critique.
                                - L’exercice auquel s’est livré Paul Villach montre les limites du genre. Un genre utile mais qui retrouve vite les travers dénoncés chez des profs de français qui décortiquent tant les textes qu’ils dissuadent les jeunes de s’y plonger....

                                Apprenons à s’informer, en profitant de la diversité des journaux et des médias. Et formons des citoyens avertis. C’est une responsabilité partagée par les enseignants et les journalistes qui animent le Clemi. Au-delà de l’image.

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