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Accueil du site > Actualités > Société > Quand Jacques Attali nous parle des cinquante prochaines années

Quand Jacques Attali nous parle des cinquante prochaines années

Peu importe la tendance politique à laquelle on appartient, il n’est pas inintéressant de lire ce que raconte un homme, reconnu unanimement brillant, sur les décennies à venir. Dans son dernier livre, Une brève histoire de l’avenir, Jacques Attali comprend le passé, décrypte le présent et projette le futur, offrant au lecteur, convaincu ou non, un éclairage pertinent sur l’avenir des hommes et sur celui de leur planète.

Avant tout, lecteurs, sachez que vous êtes sur l’un des sites Internet qui préfigure l’avenir. Rendez-vous page cent quatre-vingt-onze : "Avant deux mille trente, la plupart des médias papier, en particulier la presse quotidienne, deviendront virtuels ; ils offriront des services de communauté de plus en plus instantanés, de plus en plus coopératifs, de plus en plus sur mesure, sur le modèle américain de MySpace, coréen de OhMyNews ou français de AgoraVox. Sous le contrôle de journalistes professionnels, des citoyens apporteront une autre perspective à l’information [...]. Certains de ces journalistes-citoyens acquerront une grande notoriété ; leurs revenus varieront en fonction de la popularité de leurs oeuvres ; déjà, certains contributeurs de blogs gagnent plus de 3000 dollars par mois." Qui sait ? Je deviendrai peut-être un cybercontributeur reconnu !

Que raconte le livre ? La première partie retrace l’histoire du capitalisme, des débuts de l’humanité à nos jours. Elle décrit la respiration de l’Ordre marchand et la succession de ses différents coeurs au cours des mille dernières années : Bruges, Venise, Anvers, Gênes, Amsterdam, Londres, Boston, New York, et depuis 1980, Los Angeles. L’auteur analyse pour chacun d’eux les raisons de leur avènement, de leur destitution, l’intimité de leurs rouages. Il dégage leurs propriétés intrinsèques et extrinsèques, les influences qu’ils exercent, les contraintes qu’ils subissent, les stratégies qu’ils emploient, les technologies qu’ils investissent. Au terme de cette première partie, l’historien futurologue se lance dans une description effrénée des cinquante prochaines années sur tous les plans : économique, politique, diplomatique, écologique, scientifique, technologique, sociologique, psychologique et culturel.

Ainsi, la chute du dernier coeur de l’Ordre marchand et l’effondrement de l’empire américain d’ici vingt à trente ans laisseront place à une dixième forme, polycentrique ou multicoeur, que l’auteur intitule génériquement l’hyperempire. Les technologies permettront encore plus la délocalisation et l’ubiquité. La classe dirigeante, dont feront partie les hypernomades, aura les rênes d’entreprises protéiformes. Si vous pensez à Bill Gates pour incarner de telles personnes, je pense aussi à Alain Ducasse. Constatez plutôt : vingt-et-un restaurants dans le monde, l’exploitation des restaurants de la Tour Eiffel, trois écoles de formation, une chaîne hôtelière (Châteaux et Hôtels de France : cinq cents trente-huit adhérents), cinq auberges chics, une maison d’édition, trois cents chefs formés, mille quatre cents collaborateurs. Cet homme est partout, nulle part, connecté, réactif, volatil. Pour ces hypernomades, la citoyenneté sera remplacée par un contrat conclu avec l’Etat le plus offrant. Le sentiment patriotique ne les arrêtera pas. Johnny Halliday a déjà préféré s’exiler en Suisse, à la place de la France ou de la Belgique. Le symbole qu’il représente pour la France ne trouble en rien ses états d’âme.

Les entreprises, quant à elles, seront des sortes de théâtres éphémères pour le consommateur moyen, appelé simplement nomade, dont on captera de plus en plus rapidement les exigences, et envers lequel le marché sera de plus en plus réactif. L’entreprise, sans patrie elle non plus, pourra aller et venir selon ses intérêts. Elle mettra en concurrence les Etats les plus accueillants. Ensuite, ces Etats s’effaceront, ou même se volatiliseront, sous la pression de ces empires dont nous connaissons déjà les noms : Mittal, Microsoft, Disney, LVMH, Walmart, etc. On verra l’apparition de monnaies privées : nos points cadeaux, nos cartes de fidélités, nos bons d’achats les préfigurent déjà. Le marché visera à intégrer le plus de pauvres possible, en leur vendant des microcrédits et des micro-assurances. Observez le concept de la Logane et particulièrement son succès imprévu en France, avec la vente de voitures aux moins riches.

D’autre part, le pouvoir sera plus que jamais aux mains des compagnies d’assurance, qui exigeront que chaque individu apporte la preuve de son assiduité à se rapprocher des normes édictées. L’hypersurveillance, qui va s’amplifier jusque-là, laissera place à l’autosurveillance. Notre obsession sera alors de mesurer notre environnement, de mesurer les paramètres de notre corps pour nous maintenir dans la norme du bien-être. Déjà, aujourd’hui, certaines compagnies offrent une réduction sur la prime d’assurance si nous prouvons, facture à l’appui, que nous consommons des produits alimentaires permettant de diminuer le taux de cholestérol.

Emergeront également de nombreuses institutions supra-étatiques, dans divers secteurs. Elles édicteront des règles incontestables. Pour le sport, c’est déjà le cas de la Fédération internationale de football, dont la réglementation est appliquée partout dans le monde. Le schéma est identique à ceux du Comité international des Jeux olympiques, des ONG. Bâle I et Bâle II sont les noms de deux réunions qui ont déjà eu lieu entre les gouverneurs des banques centrales, qui fixent les grandes règles du système bancaire. Quid de l’Icann, organisme qui règlemente l’Internet ? Citons aussi le Téléthon, qui permet à l’Association française contre les myopathies de récolter sur plusieurs années des centaines de millions d’euros et de se substituer à l’Etat pour financer la recherche et le décryptage du génome humain, mais aussi d’imposer les grandes orientations choisies aux laboratoires partenaires.

Résolument, il ne s’agit pas de science-fiction. Frénétiquement visionnaire, en s’appuyant sur les leçons du passé, Jacques Attali dégage les propriétés immuables des sociétés, du capitalisme, de l’Ordre marchand et de ses coeurs. La lecture de l’ouvrage est passionnante, tant il décode l’univers présent et pointe les caractères discrets ou banals qui dessineront les grandes tendances de demain. Les quatre cents pages de l’ouvrage sont difficiles à résumer tellement l’auteur entre dans les détails et prend le temps de convaincre. Vous découvrirez ce qui succèdera à l’hyperempire, qui tombera, lui aussi. Un dernier chapitre est consacré au sort de la France.

Au cours d’une matinée récente, sur Europe 1, on a parlé d’hyperluxe. Le luxe étant maintenant industrialisé, il faut faire encore plus cher, encore plus inaccessible, pour faire rêver les nomades. On a aussi parlé de cartes à puces dont disposerait chaque citoyen britannique pour enregistrer son crédit d’émission autorisée de dioxyde de carbone. Certaines publicités nous appellent d’une voix compatissante à lutter ensemble contre la vie chère. J’écoute une radio qui revendique son appartenance à l’auditeur, ce nouveau décideur sondé de plus en plus "instantanément" pour permettre de générer, à flux de plus en plus tendus, des contenus qui le satisferont. Autant de signes des temps qui s’annoncent.


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43 réactions à cet article    


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 15 décembre 2006 12:22

    « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Alors BRAVO Régis pour ton article et la vision réaliste d’un avenir qui naît et se transforme sous nos yeux, et par les tiens aussi. Continue à nous instruire, jeune Maître, je reste suspendu à tes futurs écrits et analyses. (Le tutoiement que je te porte est à prendre ici comme une marque de respect et de sympathie). Eugène (La bonne graine) http://perso.wanadoo.fr/eugene.wermelinger/index.htm


    • bb (---.---.134.117) 15 décembre 2006 12:37

      oui hyperbonheur quoi , mais n’est il point question d’hyperguerres aussi ???? BB


      • Liberte (---.---.228.10) 15 décembre 2006 14:19

        Vous appelez ça l’hyper-bonheur ? J’espère que c’est ironique


      • (---.---.141.147) 15 décembre 2006 12:43

        J’ai lu ce livre aussi ! J’ai apprécié, une certaine vision de l’avenir. Cela permet de sentir son époque !

        J’avais lu dans le même style il y a quelques années un livre « Globalia », je pense que ceux qui ont apprécié « Une brêve histoire de l’avenir » apprécieront cet autre ouvrage ! smiley


        • ZEN (---.---.41.32) 15 décembre 2006 12:43

          On a déjà eu droit il y a peu à un article sur ce visionnaire-bobo, qui a su si bien conseiller Mitterand, qui aimait s’entourer de gourous et d’illuminés...


          • Stravos (---.---.132.162) 15 décembre 2006 17:23

            Exact. Et j’avais fait un commentaire assassin qui m’avait valu un -25... La méthode Coué a donc de l’avenir ! Pour les « courtes mémoires », je conseille de faire quelques recherches sur la bio d’Attali, et ils verront par eux-même que ce type n’est rien d’autre qu’une tête bien pleine, mais aucunement une de ces têtes bien faites que louait Montaignes. D’ailleurs, pour qui veut entrevoir l’avenir, je recommande le septicisme raffiné de ce dernier, plutôt que les platitudes high-tech du grand Gourhou de notre poseur national de micros...


          • bb (---.---.134.117) 15 décembre 2006 12:49

            ceux qui on fait de la futurologie se sont tous trompés. Mais alors tous.. POURQUOI ? : parce que la futurologie n’est qu’une extrapolation de choses existantes et que le futur est le fruit de choses inexistantes aujourd’hui..... bb


            • luisito luisito 15 décembre 2006 15:52

              Oui et alors ? Selon cette conclusion il est vain d’imaginer l’avenir ?

              Prenons un exemple. Vous etes sur une route, a 90 km/h, un virage se presente. Deux solutions :

              1 - on imagine ce qu’il y a apres le virage (ligne droite, un obstacle, etc.)

              2 - on se dit que de toutes facons, quoi qu’on imagine, on se trompera.

              Avec la solution 1, Attali nous propose d’anticiper l’avenir et en prevision, on ralentis, on devient plus attentif... au cas ou l’obstacle qu’on a imagine est vraiment la... au cas ou... Avec la solution 2, votre solution, on s’en fout, on garde notre vitesse...

              Donc meme si il se trompe probablement, il nous propose d’anticiper l’avenir pour mieux reagir.


            • lila (---.---.196.169) 20 décembre 2006 15:38

              Toi tu n’as pas lu Toqueville... smiley


            • bb (---.---.134.117) 15 décembre 2006 12:56

              je suis né dans les années 50 et toutes les prospectives en 60 et 70 parlant des années 2000 feraient bien rire aujourd’hui si elles étaient encore archivées quelque part. La futurologie est la science qui n’en est pas une et certainement la plus fausse qui soit. bb


              • meta-babar (---.---.70.249) 15 décembre 2006 13:33

                merci pour cette vision de l’enfer !


                • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 15 décembre 2006 14:09

                  De lire que le nom d’Attali, j’ai des rougeurs !

                  Sur un précédent article concernant ce triste sire, j’ai déjà fais plusieurs réponses, je les cherches, et après une petite absence je reviens ! ( chut !.... juste ma cht’ite sieste journalière )

                  @+ P@ py


                  • fanpat (---.---.126.78) 15 décembre 2006 14:21

                    ça fait froid dans le dos un drôle de melange parano entre 1984 d’orwell et globalia de rufin brrr !!!


                    • bb (---.---.134.117) 15 décembre 2006 14:29

                      il ne faut pas être parano avec ce livre,car il ne pense que guano. Il est le madame irma intellectuel de gauche et quoi de mieux que de lire « l’avenir » pour se remplir les poches. La futurologie est une escroquerie aussi grande que la divination et la voyance. bb


                      • armand (---.---.195.94) 15 décembre 2006 15:55

                        Mais son hyper-classe nomade existe déjà, et gère et profite des hedge funds, se domicile dans les paradis fiscaux, estime que quelques centaines de millions d’euros de stock-options c’est un dû, se sécurise avec des officines privées comme celles du défunt agent russe empoisonné. Ce sont les gens qui travaillent chez Goldmann et Sachs à Londres, qui touchent des millions de livres de prime et refusent une augmentation au personnel qui fait le ménage dans leurs bureaux. Surtout, c’est une classe qui, à la différence de leurs devanciers 1900 estime qu’elle ne doit rien à la société qui les a fait naître (musées, hopitaux, monuments, dotations de prix, chaires à l’université, etc.). Si l’Etat se ressouvient de son rôle régalien, il est encore possible de reprendre les rênes.


                      • luisito luisito 15 décembre 2006 15:43

                        Je trouve ca bien que chaque citoyen (oui attali n’est qu’un simple citoyen) se mette a imaginer l’avenir, a pousser les tendances actuelles jusqu’au bout.

                        Ca sert a rien de dire que ce pauvre monsieur n’en sait pas plus qu’un autre et que comme il n’est pas devin, on doit deconsiderer son ouvrage. Si une personne etait capable de predire infailliblement le futur ca se saurait, attali le sait et donne sa propre vision du futur : ou est le probleme.

                        Plus largement je dirai que c’est utile. Il a sans doute tord, il y aura sans doute des evenements improbables qui vont se produire, mais il est bon de se poser la simple question : « si on continue comme ca, ca va ou ? ».


                        • sweetsmoke (---.---.241.2) 15 décembre 2006 15:57

                          jacques attali avait t’il prévu comme Michel Clouscard que les pseudos branleurs revoltés de 68 seraient les petits Eichmann serviles du capitalisme aujourd’hui ?

                          non ?

                          Normal, en général les voyants ne voient pas leur avenir


                          • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 15 décembre 2006 16:16

                            Je cherche mes réponses sur Attali, mais hélas je remarque que sur Agoravox que la fonction recherche, n’est pas très performante, ou ben c’est moi qui suit un nul ! En entendant je vous passe celle de sweetsmoke

                            Ah ! sur Google voir : http://www.google.fr/search?hl=fr&sa=X&oi=spell&resnum=0&ct=result&cd=1&q=les+bienfaits+de+la+sieste&spell=1

                            @+ P@py

                            A propos du dernier livre de Jacques Attali, par Bernard Dugué 23/11/06

                            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15904

                            > A propos du dernier livre de Jacques Attali par sweetsmoke (IP:xxx.x33.134.131) le 24 novembre 2006 à 18H45 ATTALI, JACQUES Vous savez à quoi on reconnaît que Jacques Attali est en train d’écrire un nouveau livre ? On entend les ciseaux et la photocopieuse ! Quand on pense qu’un type qui s’est fait déja prendre la main dans le sac à plagier Ernst Jünger (c’est ce qui arrive quant on paie mal ses nègres, ils ne réécrivent pas, ils copient) ; un type que les Anglais voulaient envoyer en prison pour sa gestion plus que douteuse de la BERD ; un type impliqué récemment dans une histoire de commissions ocultes sur des trafics d’armes...est encore traité d’intellectuel par les médias. Remarquez, une émission culturelle, n’est-ce pas de plus en plus un type qui n’a pas lu un livre, qui en parle avec celui qui ne l’a pas écrit ? Alain Soral Socrate à St-Tropez texticules Éditions Blanche - 2003


                            • Stravos (---.---.132.162) 15 décembre 2006 18:09

                              Bonjour Papy. Je suis toujours fidèle au poste pour confirmer vos dires... Attali n’est qu’un imposteur mondain, mais un imposteur surdoué, ce qui aggrave son cas. Ce monsieur croit qu’il suffit de sortir de l’ENA pour être un écrivain de calibre... Mais il faut tout autre chose qu’une mèmoire éléphantesque, il faut une chose à la fois trés simple et néanmoins difficile pour certains hommes, il faut : un coeur. Et les super-ordinateurs du genre Attali en sont dénués... D’ailleurs, ces hommes du futurs qu’il se plaît à nous décrire, en ont-ils un ? Ou bien ne sont-ils que des « insectes cruels », pour reprendre la belle formule de Bernanos, à propos des allemands qui ont sombré dans le nazisme ? Je doute qu’Attali se soit vraiment posé la question... Pourtant, c’est là un point essentiel pour qui s’interrese à l’avenir des hommes. Si vous souhaitez avoir quelque nourriture sur le sujet, mieux vaut lire l’admirable : « La France contre les robots » du même Bernanos, grand écrivain devant l’Eternel ( et c’est moi, un mécréant qui vous le dit !).


                            • Stravos (---.---.132.162) 15 décembre 2006 18:11

                              Bonjour Papy. Je suis toujours fidèle au poste pour confirmer vos dires... Attali n’est qu’un imposteur mondain, mais un imposteur surdoué, ce qui aggrave son cas. Ce monsieur croit qu’il suffit de sortir de l’ENA pour être un écrivain de calibre... Mais il faut tout autre chose qu’une mèmoire éléphantesque,il faut une chose à la fois trés simple et néanmoins difficile pour certains hommes, il faut : un coeur. Et les super-ordinateurs du genre Attali en sont dénués... D’ailleurs, ces hommes du futurs qu’il se plaît à nous décrire, en ont-ils un ? Ou bien ne sont-ils que des « insectes cruels », pour reprendre la belle formule de Bernanos, à propos des allemands qui ont sombré dans le nazisme ? Je doute qu’Attali se soit vraiment posé la question... Pourtant, c’est là un point essentiel pour qui s’interrese à l’avenir des hommes. Si vous souhaitez avoir quelque nourriture sur le sujet, mieux vaut lire l’admirable : « La France contre les robots » du même Bernanos, grand écrivain devant l’Eternel ( et c’est moi, un mécréant qui vous le dit !).


                            • ohlala (---.---.124.230) 17 décembre 2006 10:01

                              @ Philippe Renève, bonjour, je crois que je vous félicitais pour le choix pictural de votre oiseau nyctalope.

                              J’ai moi-même la vue troublée ce week-end, les com’s disparaissent (vendredi soir), réapparaissent (hier après-midi) et re-re-disparaissent (ce matin). Le webmaster a les mains dans le cambouis (voir son intervention sur le site Pete Townshend). Gros temps de saison...


                            • ohlala (---.---.124.230) 17 décembre 2006 10:39

                              Non, non, pas de fausse modestie ! Une image de Dürer ici, ça ne fait pas de mal.

                              Prendre pour totem un veilleur de jour et de nuit, avec la caution d’Athéna, la sagesse, et le reste, vous avez placé la barre à des sommets. Mais cool, j’aime beaucoup cette petite chouette de Dürer, son côté modeste aussi, grise de plume et fauve de robe.

                              Bon, je serai doublement attentif à vos propos :=)) amicalement.


                            • (---.---.158.188) 21 décembre 2006 08:49

                              POUR stravos : bien dit ...


                            • casabaldi (---.---.48.89) 15 décembre 2006 22:34

                              Faudrait surtout qu’il sorte s’aérer un peu ses prodigieuses méninges, Attali. Tout ce qu’il décrit comme « pouvant arriver dans 50 ans » est déjà très largement en cours.

                              L’hyperempire, je ne vous fais pas de dessin ; l’hyperconflit est, entre autres, celui que les zapatistes appellent la « quatrième guerre mondiale » ; quant à l’hyper démocratie, nous sommes en train de la construire.

                              Un bouquin un peu fastoche donc, à mon avis, mais toujours utile pour ceux qui regardent la télé...


                              • moebius (---.---.5.5) 16 décembre 2006 05:16

                                Attali à l’air de décrire le monde tel qu’il est maintenant(d’aprés ce que j’en ai lu de votre article) son livre est écrit dans le style « science fiction » non ? Otez ce coté chaman halluciné et vous avez une déscription assez fidéle de notre réel.


                                • moebius (---.---.5.5) 16 décembre 2006 05:19

                                  Il doit sans doute encore subsister pas mal de réserves d’indiens dans ce pays


                                • moebius (---.---.5.5) 16 décembre 2006 05:20

                                  sont plus nomades ceux là


                                • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 16 décembre 2006 09:48

                                  Bingo, je me suis souvenu du précédent article sur Attli, ben,... il émanait de l’un des Big-Boss d’Agoravox, Joël de Ronay.

                                  « Une brève histoire de l’avenir de Jacques Attali » ( 21 /11 06 )

                                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15884

                                  Mes réponses

                                  Salut Joel Désolé pour P@py, ce mec ne passe pas Voir :

                                  http://www.humanite.presse.fr/...

                                  http://www.lexpansion.com/art/...

                                  .. et la suite dans Google avec ces mots clefs : Jacques attali et le scandale de la berd Lui et les donneurs de leçons dans son genre m’irritent fortement ( j’suis poli ) Désolé si c’est ton copain ! @+ P@py

                                  Attali ( comme bien d’autres ) n’est qu’un triste sir, marchand de paroles qui fait des bouquins, et profite de ses relations pour faire sa promo, d’ailleurs regardez combien de fois dans l’année ce dernier est invité sur un plateau, à chaque foi, en profite,( re,...également comme bien d’autres ) pour faire la pub de son dernier bouquin ! Attali n’est qu’un manipulateur, car il ne croit pas à ce qu’il écrits, en effet il a assez d’intelligence pour savoir que les hommes ne sont que des loups entre eux , et cela depuis le début de l’humanité, et ils le resteront jusqu’a la disparition des humains, le propre de l’homme étant d’exploiter son prochain, le monde est ainsi fait , il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder vivre la société ! Attali vend de l’utopie,... et il le sait que toute société humaine est formée de deux groupes, d’un coté les courageux ceux qui bossent, et de l’autre les fainéants et les profiteurs, et il en sera toujours ainsi ! Tenez posez vous la question sur le fonctionnement de la société communiste exemple l’ex URSS ! Une société collectiviste,ou pendant plus de 80 ans toute l’économie a appartenue à l’état, et qui soudainement s’écroule , et ou a émergés en deux coups de cuillère à pots ,... des milliardaires !

                                  En conclusion : « Faites comme je dis,.... mais ne faites pas comme je fais » ! Du vent ! Je m’absence un moment, et à mon retour je vous parlerais des vrais bénévoles. @+ P@py

                                  Suit 9 autres réponses de ma pomme.


                                  • françois vissac (---.---.198.150) 16 décembre 2006 12:05

                                    Quel rapport avec le changement climatique, rubrique dans laquelle cet article a été classé ? Sans vouloir faire de procés d’intention à Atalli, il ne semble pas y accorder une grande importance à la vue du résumé qui est fait de son livre. C’est pourtant le sujet qui devrait nous obséder et nous inciter à changer de fond en comble nos comportements consuméristes et nos politiques. Le changement climatique ne semble pas obséder Atalli. C’est bizarre, car il n’y a plus un jour qui passe sans qu’une étude scientifique vienne nous en rappeller la gravité. A voir la dernière qui prévoit pour 2040 la fonte disparition de la banquise polaire. Les inuits vont voir disparaître leur lieu de vie et pourtant ils ne sont pour rien dans le réchauffement climatique.


                                    • bb (---.---.134.117) 17 décembre 2006 00:13

                                      Ce qu’attali sait dans 50 ans,c’est qu’il en aura environ 110 ca il en est sur. Moi j’en aurais 100, C’est vrai il est Balèze.... BB


                                      • Maye (---.---.168.16) 17 décembre 2006 16:28

                                        « L’avenir est devant vous. Vous l’aurez dans le dos chaque fois que vous vous retournerez. » Pierre Dac. C’est valable surtout si vous vous retournez pour lire les élucubration de l’escroc de la Bred...


                                        • soub (---.---.112.79) 18 décembre 2006 11:10

                                          Pour Attali, le monde est une structure immuable, le futur adviendra tel qu’il doit advenir, l’homme n’est qu’une variable à l’influence infinitésimale. Rien ne l’interdit de s’aventurer dans les méandres de la futurologie, mais si l’Histoire s’écrivait sans ratures, nous serions à Louis 20 ou 21.

                                          Verdi : “Tournons-nous vers le passé, ce sera un progrès ”


                                          • Vilain petit canard Vilain petit canard 19 décembre 2006 16:16

                                            Le problème avec Attali, c’est qu’il est intelligent. Il a tous les signes : ancien élève de Polytechnique, de l’ENA, conseiller de Miterrand (ah bon ? ce n’est pas un signe ?). Il est aussi bien inséré dans le pouvoir, le showbiz, les cercles parisiens. Son bref passage à la BERD (merci, Miterrand) lui a fait comprendre que l’accès aux prétendues « hautes fonctions » lui est barré. Alors il a choisi la voie peut-être plus rentable et moins fatigante de « génie mondain ».

                                            Pour ce faire, il a eu deux ennemis redoutables à abattre : le premier, c’était Alain Minc, l’ancien surdoué des années 80, l’homme qui mélangeait le business, la philosophie et la politique, ancien polytechnicien aussi d’ailleurs. Tous deux étaient en concurrence pour le titre de l’Homme Le Plus Intelligent de sa Génération (Giscard était déjà aux oubliettes). On les retrouvait face à face sur les plateaux télé, chacun rivalisait de brillance et de culture. Maintenant que Minc s’est casé au Monde et à l’ombre du Grand Kapital, et qu’il ne pond plus qu’un essai par an, la place est libre.

                                            Mais il reste le second obstacle, bien plus redoutable : la paresse. Briller ou travailler, il faut choisir. Attali a choisi de briller, au besoin en s’inspirant de ce que d’autres ont pensé (le mot est paraît-il faible). C’est toujours assez bien torché, souvent superficiel aussi, mais ça ne va pas bien loin. Dans la masse produite, peut-être restera-t-il quelques textes dans 20 ans, mais ce n’est pas sûr.

                                            Il s’st fait une spécialité de la prospective, ce qui montre bien qu’il n’est pas si intelligent que ça (Minc, plus prudent, lui, préfère analyser le présent à coup de formules définitves). Je me rappelle dans les années 80, l’Ordre cannibale, où il prédisait la vente à l’encan des organes du tiers monde. Dans un autre livre, les vieux étaient euthanasiés à 60 ans pour faire de la place aux jeunes.

                                            En gros, il prend les tendances, les accentue un peu, et hop ! il chie un livre. De temps en temps, il se recycle dans la respectabilité historique (voir son bouquin sur Marx). Parfois, un roman, encensé, jamais lu.

                                            S’il avait du style, ça ferait un auteur de science-fiction secondaire. Mais c’est assez tape-à-l’oeil, plein de formules, du sensationnel plus que de la vraie réflexion. On dirait qu’il raisonne en termes de manchettes à la Une. Je n’ai pas lu sa production depuis longtemps, j’espère que ce dernier est meilleur.

                                            Mais surtout, j’espère qu’il se trompe dans sa description du futur !!!


                                            • icare2 (---.---.128.96) 19 décembre 2006 21:53

                                              l’avenir est celui que nous construisons chaque jour et pour cela Attali conseille à la France de se remettre au travail, de travailler 40 heures par semaine et d’augmenter les impots de 5 % par an et de travailler jusque 67 ans et bien voila quelque chose qui me plait ! et qui m’étonne de sa part ! comme quoi les réalités rattrapent toujours les utopies et les idéologies dépassées qui ont fait tant et tant de morts et de misères. l’humanité s’en sortira par le travail, les études, et non par l’abétissemnt général des masses organisé par le monde médiatique.


                                              • glop (---.---.27.140) 20 décembre 2006 06:55

                                                j’ai très rapidement feuilleté le livre, je l’avoue...

                                                J’ai cependant quelques remarques : Comme je connais un peu la période des invasions barbares, j’ai surtout lu le passage, très court, sur le sujet et j’ai trouvé que c’était nul...

                                                1° les barbares s’installent à partir du III° siècle...

                                                2° Avant la soi-disant invasion de 406 qui n’aurait (conditionnel car les chiffres sont soumis à débat) que quelques milliers de personnes (on pense entre 10 et 20 mille), il y a eu 376 et l’installation forcée des Goths...

                                                3°Les « envahisseurs » ( ils obtenaient en fait le droit de s’installer soit pour défricher, soit pour défendre le territoire)étaient déjà chrétiens ( ariens) pour beaucoup de peuples de l’est de l’Europe. Ceux qui n’étaient pas chrétiens venaient du nord (Francs).

                                                4°L’attitude de l’Empire Romain avec les religions était d’une très grande tolérance, on acceptait toutes les religion si celles-ci reconnaissaient l’existence de la religion de l’Empire. Les chrétiens refusaient (déjà) cette coexistence pacifique... Si l’Empire est devenu chrétien c’est surtout parce que la secte avait infiltré petit à petit les castes supérieures. Les problèmes monétaires de l’Empire sont plus le résultat de la dillution du pouvoir qui était déjà structuré en système féodal (voir mon aparté sur l’installation des barbares).

                                                Le peu que j’ai lu ne m’a pas plu car simpliste et un peu facile...


                                                • www.jean-brice.fr (---.---.18.34) 20 décembre 2006 19:40

                                                  Plutot que de lire les récits d’un monsieur qui croit lire l’avenir, lisez plutot les écrits d’un autre polytechnicien Jacques RUEFF qui sont autrement plus SERIEUX, mais qui malheureusement ne sont plus édités, car la PENSEE UNIQUE en prendrait un coup ...


                                                  • konébien (---.---.7.136) 24 décembre 2006 16:31

                                                    je vais vous faire bondir ,je n’ai pas lu son livre et je n’ai pas l’intention de le faire sa vie démontre que l’on peut avoir une capacité hors norme à manier des concepts mais être dépourvu du moindre sens commun il y a longtemps il fut lepère du PLD qui devait selon lui faire baisser les prix de l’immobilier ( déjà ) le résultat fut bien entendu la hausse et l’augmentation des impôts ; je l’ai entendu aussi raconter avec emphase le besoin du retour du troc comme base de l’avenir et la suppression de la monnaie quand on a été capable de se faire renvoyer de la BERD on ne peut douter de l’ incapacité d’Attali à réaliser quoi que ce soit de concret ,alors prévoir l’avenir ?aprés tout en achetant un jeu de tarots on peut faire la même chose pour moins cher et avec une chance non négligeable d’être plus performant - :)))


                                                    • klod06 (---.---.0.149) 25 décembre 2006 02:20

                                                      Une autre critique du livre sur automatesintelligent.blog.lemonde.fr par Jean-Paul Baquiast : http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2006/12/23/a-propos-de-une-breve-histoire-de-lavenir-par-jacques-attali/


                                                      • Odal GOLD (---.---.183.155) 30 décembre 2006 19:11

                                                        Jacques Attali est noyé dans la mode actuelle du libéralisme. Il n’a plus d’idée personnelle, il ne ressent plus rien, et son intelligence est réelle mais elle tourne à vide.

                                                        Les grands capitalistes ont tendance à abuser de leur pouvoir, comme ceux qui ont les pouvoirs militaires, de police, de justice, des médias, les gourous, et en fait le plus petit responsable de la plus petite entreprise. Car ils sont humains, et ils ont donc tendance à vouloir abuser, à moins de se trouver face à un contre-pouvoir.

                                                        Si je gagnais à l’Euro-million, peut-être que je ferais comme M. Jean-Philippe SMET et les autres gros capitalistes. Je n’en aurais (en fait) rien à faire de la misère des autres et de leur malchance.

                                                        Mais même alors, je trouverais normal que la collectivité - « veuille » - en m’imposant, une redistribution relative de ce capital.

                                                        Il est de la nature humaine d’abuser.

                                                        C’est pourquoi il est bon de changer de place les militaires tous les 4 ans, pour les empêcher de penser à un Putsch. De même les flics sont rarement affectés dans les quartiers où ils ont passés leur jeunesse, cela leur ôte (un peu) l’envie des ripoux.

                                                        On oblige les politiques à ne pas (forcément) rester sur leur trône, et théoriquement eux aussi ils risquent les affres de la justice.

                                                        Pour ceux qui ont le pouvoir du capital et de l’argent, il est bon qu’ils se heurtent eux aussi à un contre-pouvoir, qu’on les oblige à considérer les autres vies - qu’on les oblige, malgré une nature humaine naturellement truande et abusive - à davantage d’empathie pour les autres vies.

                                                        Je crois que nous sommes ainsi faits, et effectivement, il faut faire avec, avec les milliardaires et avec les autres, et avec moi.

                                                        Il faut aussi faire avec M. Jacques Attali, qui du haut de son pouvoir médiatique, est tombé du coté obscur de la force et ne se soucie plus que des grands empires.

                                                        Odal GOLD www.odalgold.com


                                                        • werbrowsky werbrowsky 31 décembre 2006 11:34

                                                          Ce n’est pas que le sujet soit inintéressant (Jacques Attali, qu’on l’aime ou non, est une personnalité qui vaut la peine d’être commentée) toutefois, je crois qu’un article qui ressemble davantage à un résumé qu’à une analyse n’est pas d’un intérêt majeur.

                                                          A propos de cette vision d’un monde sans journaux imprimés, je crois que c’est encore une pure vision de l’esprit. En tout cas, avec seulement 30% des ménages disposant d’une connexion internet, on est encore loin de cet avenir glorieux du tout-numérique. Il me semble que les magazines en ligne comme Agoravox vivent particulièrement en vase clos. J’ai créé mon premier fanzine à 17 ans. A l’époque, j’en vendais 700 exemplaires. J’avais donc à peu près dix fois plus de lecteurs que sur ce site (sauf erreur de ma part). Ce serait intéressant de publier le nombre de lecteurs de chaque article, en plus du nombre de réactions ou de votes.

                                                          Bon courage à tous et bonne année !


                                                          • Régis HOFFERT Régis HOFFERT 31 décembre 2006 14:50

                                                            Bonjour,

                                                            L’allusion à Agoravox était un clin d’œil. J’ai rédigé cet article dans le même esprit que le livre et je ne me suis pas posé la question de savoir ce qui serait bien ou ce qui serait mal. Je ne sais donc pas si un avenir tout numérique serait heureux, souhaitable ni même glorieux. Votre analyse est par contre critiquable.

                                                            Quand à l’audience des articles, qui bien que gratifiante et excitante n’est pas le seule motivation non plus, elle ne colle évidement pas au nombre de votes. Dans la rubrique des articles les plus lus, on peut constater les rapports suivants : 1312 votes pour 169368 visites (facteur 129), 1096 votes pour 92761 visites (facteur 85), 1018 votes pour 84634 visites (facteur 83), 722 votes pour 43570 visites (facteur 60), 514 votes pour 37182 visites (facteur 72).

                                                            Le nombres de votes et de réactions sont des indicateurs intéressants. Je ne suis pas forcément convaincu de la nécessité d’ajouter le nombre des visites. Il n’y a pas que cela qui compte. Agoravox permet entre autres de donner ponctuellement un emplacement attrayant à des articles traitant de sujets délaissés et surtout écrits par des gens inconnus de la scène médiatique. Ce serait dommage de briser cette magie par trop d’indicateurs.

                                                            Enfin, pour ma part, j’ai déjà une centaine de votes pour un résumé (effectivement) de bouquin. Je suis déjà très content qu’autant de personnes l’aient lu. Si je prends un facteur dix, ça me fait mille lectures, soit mieux que votre fanzine ou que le tirage à quatre cents exemplaires du journal du collège auquel je participais !

                                                            Je ne pense pas qu’Agoravox soit un vase clos, comme vous le prétendez. Je crois que beaucoup de gens aiment y lire des avis ou des analyses de qualités différentes, aiment les critiquer et aiment y écrire !

                                                            Oui, bonne année également !


                                                          • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 16 janvier 2007 11:55

                                                            J’vois que l’on parle encore d’Attali, sur AgoraVox et v’la ce qu’a déjà écrits P@py sur ce triste individu

                                                            Ma réponse à un article du Boss Joël de Rosnay. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15884

                                                            à celle de Régis Hoffert http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16745

                                                            et à Bernard Dugué. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15904

                                                            Connaissant la faiblesse des hommes,et surtout l’absence de leurs mémoires j’suis pas étonné que ce gourou séduit et aveugle encore !

                                                            @+ P@py


                                                            • filux (---.---.220.222) 31 janvier 2007 21:05

                                                              « Pour avoir fait passer les réformes économiques avant les réformes politiques, la Chine connaîtra un développement plus lent. On peut même s’attendre à une longue période de crise et de récession ». Jacques Attali dans Lignes d’horizon, 1990.

                                                              Depuis 1990, la croissance annuelle en Chine se situe entre 9 et 11%.

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