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Accueil du site > Tribune Libre > Peut-on défendre le pouvoir d’achat et signer le pacte de Nicolas (...)

Peut-on défendre le pouvoir d’achat et signer le pacte de Nicolas Hulot ?

Un débat est en train de prendre racine dans la société française. Il porte sur l’explication d’un paradoxe : alors même que l’Insee annonce une augmentation du pouvoir d’achat des Français, faible sans doute mais régulière, ces derniers ont, au contraire, l’impression que celui-ci se dégrade. Ce point de vue collectif pourrait être écarté par une pichenette en face de l’appareil statistique puissant et de l’expérience de l’Institut. Pourtant, la précarisation d’un nombre croissant de ménages jointe à ce sentiment que tout est devenu plus cher continuent d’apparaître comme le signe que les choses ne sont peut être pas telles qu’elles sont dites officiellement.

Un premier motif est aujourd’hui largement connu : l’Insee raisonne sur des moyennes et le sort de celui qui est propriétaire de son logement n’est pas comparable à celui du locataire qui a dû débourser jusqu’à plus soif au cours des dernières années.

Un autre motif, statistiquement moins orthodoxe, tient au caractère relativement ambigü de la notion de pouvoir d’achat. Prenons un exemple : il y a quarante ans, une large majorité de jeunes entrait sur le marché du travail dès la fin de l’obligation scolaire. Depuis, le nombre d’étudiants a explosé. Pour une famille n’habitant pas une ville universitaire, la facture peut devenir rapidement extrêmement lourde. Du point de vue de l’orthodoxie économique, ceci n’a rien à voir avec le pouvoir d’achat de la famille qui peut avoir continué à augmenter. Il n’empêche que ladite famille n’est peut être pas infondée à estimer qu’elle paie un lourd tribut à l’investissement en ressources humaines de la nation, tandis que les ménages qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfants en sont exonérés sans pour autant être écartés du bénéfice des retraites que permettra l’activité de ces étudiants devenus actifs -s’ils ne se retrouvent pas au chômage, cela va sans dire ! D’un certain point de vue, on peut soutenir que c’est une charge s’apparentant à un impôt qui vient clairement amputer le pouvoir d’achat.

Il en est aussi un troisième, sur lequel je souhaiterais faire quelques développements. Il y a quelques mois, un journal régional a publié un article montrant qu’au milieu des années 1970, un couple de smicards pouvait s’acheter une 4L, au milieu des années 1980 il pouvait s’acheter une R5, mais à crédit, aujourd’hui, une Clio, même à crédit, deviendrait presque inaccessible...

Dans la vision économique habituelle, il existe deux sortes de biens et services :
-des biens et services marchands, proposés sur un marché, acquis à un prix qui résulte d’une offre et d’une demande. Ce qui est fondamental dans ce qui nous intéresse est l’existence ou non d’une demande : le consommateur reste libre d’acquérir ou non !
-Des services non marchands, collectifs ou non, qu’on est présumé consommer ou non, mais que, dans tous les cas, on doit payer : la défense nationale, la police, l’école, les routes, les espaces verts mais aussi la redevance TV même si on ne regarde jamais les productions pitoyables de TF1 et de ses consoeurs publiques !
Ici, la, régulation est politique, les citoyens étant censés légitimer ou non les choix publics par l’élection.

Or, les choses sont plus compliquées : il existe en fait une zone grise de plus en plus large qui est une hybridation des deux et qu’on appellera pour la commodité consommation obligée.

Amusons-nous un peu : je vais chez l’épicier acheter un pack de yaourts. J’arrive à la caisse, celui-ci enregistre le prix du pack, puis, se tournant vers moi, l’air mi-sadique mi-goguenard, il me dit : Ah oui, avec cela, je dois aussi vous facturer ce sac qui vous permettra de mettre les pots une fois lavés avant de les ramener au conteneur, et puis aussi cette petite cuiller avec ce flacon qui vous permettra de tester si le yaourt est encore bon, et enfin, j’allais oublier ce décapsuleur spécial qui vous permettra d’enlever le couvert sans vous couper... C’est sérieux vous savez, chaque année plusieurs dizaines de personnes se retrouvent à l’hôpital en ouvrant des pots de yaourt... Je le regarde, incrédule... Non, non, mais attendez, je suis assez grand ! Il me jette un regard mi-sévère mi-désespéré... Dans ce cas, je ne peux vous vendre vos yaourts !

C’était évidemment une plaisanterie et pourtant.... Pourtant , en achetant n’importe quel produit, vous payez en même temps dans ce produit la réglementation qui vient grêver son prix... La date de péremption du yaourt qui fait que nombre d’entre eux vont rejoindre la poubelle , le coût de récupération de l’emballage signalé par un logo désormais bien connu...

A ce stade, il convient de faire plusieurs remarques.

L’Insee, lorsqu’il constate une variation de prix, n’en déduit pas nécessairement qu’il y a eu inflation. La hausse du prix est celle constatée à propriétés inchangées du produit. Si le prix de l’essence passe de 0,75 euros à 1 euro, il y a bien 33% d’augmentation du prix. En revanche, si le prix d’une voiture augmente, mais que cela est partiellement dû à l’installation d’un air bag, on considérera qu’il y a un effet qualité, qui apporte un service supplémentaire à l’acheteur, et cette partie de l’augmentation du prix ne saurait être comptabilisée comme inflation et amputer le revenu réel des acheteurs.

On voit d’emblée le problème : les acheteurs doivent payer plus cher un produit de meilleure qualité, sauf à se rabattre sur le produit antérieur, à condition que celui ci n’ait pas disparu des étalages ce qui est, évidemment, loin d’être toujours vrai. Dans le meilleur des cas l’amélioration technique est perçue comme un bien-être supplémentaire par l’utilisateur. Mais elle peut très bien être perçue comme contrainte inutile, et dans ce cas, il jugera qu’il a dû payer plus pour un service qui n’est pas meilleur.C’est notamment le cas lorsque le surcoût est imposé par une réglementation.

Or il se trouve que ces règlementations ont connu une inflation importante, pour ne pas dire démesurée, au cours des dernières décennies.
L’origine en est l’Union européenne, dont la culture sécuritaire a progressivement contaminé les Etats membres. Il s’agit très clairement de la recherche du risque zéro, qui se décline dans les domaines environnementaux, sanitaires et sécuritaires et qui trouve son paroxysme hystérique dans le principe de précaution.*

L’environnement d’abord : Lomborg explique très bien dans L’écologiste sceptique comment le désir de pureté doit trouver une limite raisonnable. Une assiette sortant du lave-vaisselle pullule de bactéries et de matières organiques diverses et variées si on l’examine au microscope. Faut il pour autant utiliser cent litres d’eau javélisée pour réduire la faune qui s’y promène ? On répondra non, et pourtant, c’est ce qui se fait dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la désulfurisation ou des normes en matière de pesticides !
S’agit-il des déchets, que pour des raisons malthuso-fantasmatiques, on met en œuvre des politiques coûteuses de tri sélectif, alors même qu’elles constituent une aberration économique et même environnementale. Il y a cinq ans, le coût de traitement des déchets sur les filières les plus pointues, combinant tri sélectif et recyclage, pointait à 1800 francs la tonne, soit sans doute plus cher qu’une tonne de pommes de terre payée au producteur. Un pays qui paie plus pour traiter ses déchets que pour produire de la nourriture est manifestement un pays dont les dirigeants ont eu la cervelle irradiée.

La même chose vaut pour le domaine sanitaire, où une batterie de dispositions a été mise en place pour garantir chacun contre la moindre bactérie et le moindre virus. Y a -t-il une menace de vache folle, que c’est tout le troupeau qui est abattu, et l’éleveur et son chien devraient s’estimer heureux d’échapper au massacre. Et ne parlons évidemment pas des normes drastiques qui pèsent sur toute nourriture mise en vente, qu’il s’agisse du magasin ou du restaurant. Sans être expert, on peut d’ailleurs s’interroger sur les conséquences qu’aura à terme cette hystérie du « laver plus blanc » » sur des organismes qui n’auront pas été immunisés par des expositions répétées à des attaques extérieures.

Le sécuritaire n’est pas en reste : on a vu, au lendemain des attentats de Port-Royal, des mères de famille demander pratiquement qu’on installe un policier devant chaque salle de classe. Il suffit d’un ou deux accidents de cage d’ascenseur pour que le ministre ordonne une inspection de tous les ascenseurs de France et de Navarre.

Plus généralement, la crainte des élus et responsables de se retrouver mis en examen, dans un système qui tend vers l’objectivation de la peine (le préjudice subi donne droit à vengeance, laquelle serait le seul moyen de permettre le deuil !) fait que rien n’est trop cher pour la mise en œuvre du principe de précaution. Et tant pis si les ostréiculteurs d’Arcachon doivent payer la casse.

Un dernier chiffre, pour qui aurait encore quelques doutes : selon le président de Réseau ferré de France, en 1981, un kilomètre de LGV (ligne grande vitesse) coûtait 1,5 million d’euros. Il en coûte aujourd’hui presque dix fois plus. Le prix des terres ou de la technologie n’expliquent pas cela, allez plutôt chercher du côté du coût des mesures environnementales et vous aurez une grande part de l’explication.

On pourrait en rajouter à sa guise ; l’essentiel ne tient pas uniquement dans cette atmosphère d’état de siège et de totalitarisme mou qui gangrène une société d’abstinence désormais régulée par la peur. Tout cela a, on l’a vu, un coût. Ce coût grève le prix de nos produits et ce faisant, induit deux effets.

1.Cela réduit progressivement notre compétitivité et notre croissance et partant, réduit à la portion congrue la croissance des salaires et revenus. Les Sarkozy de tout poil et leur valetaille médiatique devraient quand même se rendre compte que la croissance qui tutoie le zéro n’est pas le privilège de la France des 35 heures mais qu’elle concerne toute la vieille Europe, à l’exception irlandaise près. En Europe de l’Est, les bas salaires compensent encore les pertes de compétitivité.

2.Cela grignote le pouvoir d’achat en mettant à la charge des ménages le prix à payer pour ces réglementations, alors même qu’ils n’en tirent eux-mêmes aucune satisfaction. A quoi sert le tri sélectif des plastiques sauf comme potion magique pour M. Hulot et Mme Voynet ? Nos pays alimentent la peur pour mieux la traiter, et Ségolene promet à tous du bio quand les Restos du cœur n’ont jamais eu autant de clients et qu’une fraction croissante de la population n’arrive plus à joindre les deux bouts !

Mais il y a plus : on a aussi ce sentiment que, dans ce transfert de richesses vers la prévention de la peur, tous ne sont pas égaux. Quand monsieur Baupin impose des conditions de circulation censées soigner les poumons des bobos et surtout flatter leur ego, il y a un payeur, qui est précisément celui pour lequel le véhicule est un instrument de travail. Le bobo parisien, consommateur de services, échappe à cette prédation qui pèse sur les couches populaires plus consommatrices d’énergie et de biens industriels, qui constituent l’assiette de "l’impôt écologique". Ce n’est pas un hasard si ce sont ces produits qui grèvent de plus en plus, avec les loyers, le budget des ménages modestes : l’électricité, parce qu’on doit payer plus cher les renouvelables, les déchets, parce qu’il faut payer pour la culpabilisation écologiste mais aussi entretenir d’innombrables acteurs qui ont fait leur la devise : « La réglementation existe donc la demande existe », et enfin, de plus en plus, l’eau du robinet.

La société de la peur et de la communion avec Mère Nature est donc la même que celle qui organise cette prédation des richesses au profit de cette nouvelle bourgeoisie qui, à la différence de la bourgeoisie classique, ne crée pas la richesse mais a organisé le pouvoir politique et médiatique pour s’accaparer celle créée par les autres. En ruinant les agriculteurs et éleveurs, en provoquant la délocalisation des industries là où la production leur sera ré-exportée à meilleur prix, nos bobos, socialisants ou pas, créent une "Île aux enfants" où la pensée est faite de "Gloubigoulba" et tellement simple qu’elle peut être ânonnée par les journalistes potiches d’I télé ou de TF1.
A cet égard, garantir aux électeurs que l’on se bat contre la vie chère tout en soutenant Nicolas Hulot tient de l’escroquerie intellectuelle. Ce n’est pas que l’environnement doive être jeté aux orties ! Sa qualité doit simplement être permise par l’accroissement de la richesse, et non pas se faire en empruntant les chemins du sous-développement durable. Si, pour reprendre une expression chère aux écologistes, nous avons emprunté la Terre à nos enfants, alors il faut aussi leur rendre un monde fait d’espoir et d’emplois. Pas, en tout cas, le royaume de Malthus, car la nature, à l’épreuve de la naïveté des Khmers verts, est à l’homme une mère aussi protectrice que pouvait l’être Folcoche pour ses enfants !

* Rappelons qu’avec le principe de précaution cher à notre président préféré, le feu n’aurait jamais été inventé ! L’ancêtre néanderthalien de José Bové n’aurait même pas risqué la prison, ni même la garde à vue, en allant pisser sur les charbons.


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16 réactions à cet article    


  • jcm (---.---.3.129) 28 décembre 2006 13:29

    Encore un de ces textes absurdes pour une raison très claire : l’auteur ne prend ici comme référence que les coûts directs, qui sont en général bien connus et payés par les acheteurs d’un service ou d’un produit.

    Mais il néglige les coûts indirects, en général absolument inévitables et, quand ils ne sont pas inclus dans le prix d’un produit ou service, sont payés, et parfois sous des formes non directement monétarisées, par la collectivité.

    Ainsi lorsque l’on procède à l’épandage de produits cancérigènes on paye pour acheter ce produit et pour le mettre en oeuvre (prix actuel du marché, sans prise en compte des coûts induits ou « externalités »), pas pour la pollution qu’il provoquera et dont les conséquences seront, à plus ou moins court terme, une pollution des eaux qui sera facturée aux consommateurs d’eau (coût de l’indispensable dépollution, apparaissant ici sous forme directement monétarisée) et comme on l’a constaté une augmentation des cas de cancer de 60% en France depuis 20 ans (apparition d’un taux de maladie au demeurant non monétarisé mais qui apparaîtra en fin de compte dans la sphère monétaire et pourra même être une source de notre fameuse « croissance »).

    L’auteur n’a visiblement pas connaissance de l’importance de ces coûts externes (appelés aussi « externalités ») qu’il convient de réintégrer aux « prix du marché » tels que nous les connaissons afin que chaque bien ou service soit payé à son « juste prix », c’est à dire le prix qui paiera à la fois TOUS les avantages et TOUS les inconvénients que recèlera ce bien ou ce service vis à vis de l’ensemble de la société.

    « Un pays qui paie plus pour traiter ses déchets que pour produire de la nourriture est manifestement un pays dont les dirigeants ont eu la cervelle irradiée. » montre une ignorance assez profonde de ce que peut être la question de la gestion des déchets, de toutes façon très coûteuse, qu’on l’assume d’une façon ou d’une autre, en les répandant n’importe où dans la nature ou en les triant / retraitant.

    La réflexion extrêmement basique sur laquelle repose cet article ne laisse rien augurer de bon du point de vue de l’évolution de la qualité des articles d’Agoravox...


    • (---.---.162.15) 28 décembre 2006 14:52

      Moi, je trouve l’article intéressant. Et votre réponse aussi. Comme quoi, il faut, il faudrait faire la part des choses...

      Et ce n’est pas facile.

      Je crois qu’il faudrait essayer de travailler sur des bilans d’ensemble. Et faire en sorte de ne pas focaliser les difficultés sur un point. Travailler sur toute la chaîne, notamment en amont, pas seulement en aval. Par exemple interdire ou réglementer fortement une grande partie des emballages, plutôt que de les traiter en tant que déchets. Moins utiliser les transports routiers (davantage le ferroutage) plutôt que de lutter contre leurs nuisances... Bref, prévenir plutôt que guérir.

      Pris sous cet angle, je suis plutôt d’accord avec la phrase sur la « cervelle irradiée », même si elle est vraiment abrupte...

      Je trouve tour de même que globalement l’article est bancal, notamment avec son titre... Ce sont certains points qui sont pertinents, notamment la description de la façon astucieuse utilisée pour réduire les chiffres de l’augmentation des prix...

      Am.


    • Martin Kellenborn 28 décembre 2006 20:42

      Ben oui c’estr bien dit sauf que précisément, le problème de ces externalités est qu’elles sont externes au marché. On peut toujours mettre en avant le caractère aveugle du marché mais le problème est qu’il a le mérite d’être le seul système de régulation qui ait jamais fonctionné efficacement ! Les externalités, comme vous dites cher ami sont des créatures sans cesse fabriquées par les idéologues mais qui devraient à tout le moins être validées !!! Dire la production provoque des nuisances est un acte tout à fait gratuit aussi longtemps que vous ne l’avez pas soumis au verdict du marché : pour ne prendre qu’un exemple : cette anesse de madame Voynet, Rmiste du suffrage universelle puique imposée par les Bobos comme sénateur du 93 ( et oui)affirme que l’un des effets externes de la croissance francilienne c’est que l’on meurt de la pollution !!! Pas de chance... les parisiens ont la plus forte espérance de vie en France ... bien plus grande que celle des moutons dévorés par les ours de madame Ollin


    • Martin Kellenborn 28 décembre 2006 20:54

      Et s’agissant des déchets, renvoi au bouquin de Lomborg ( assez curieusement tjs orphelin des éditions de Minuit un an après- il faut l’acheter au Canada) : les déchets des américains sur de nombreuses années pourraient être stockés sur une petite partie d’un comté de l’Oklahoma sans que pour autant on soit obligé de ruiner l’économie... quod erat demonstrantum...mais les américains ne font pas cela ...on les avait rattrappés en 1975 en termes de niveau de vie et nous sommes à 25% derrière aujourd’hui ... c’est cela le développement durable !!!!!!!!!!!!!!


    • jcm (---.---.13.220) 28 décembre 2006 22:21

      Eh non, elles ne sont pas externes, mais seulement temporairement masquées, tout simplement par une sorte de manque d’éthique, d’irresponsabilité qui permet plus ou moins à chacun de faire payer par d’autres les conséquences néfastes de ses actes.

      Et l’exemple des pesticides illustre bien cela, mais nous avons eu celui de l’amiante, du sang contaminé, de Métalleurop et bien d’autres également.

      N’évoquons pas non plus le coût du démantèlement des centrales nucléaires qui fera mal quand il nous retombera sur le nez vu le niveau des provisions constituées pour y faire face...

      J’ai bien vu que votre référence était Lomborg et craint que vous ne fassiez pas trop d’effort de réflexion...

      Gagné, malheureusement, pour preuve ce « Les externalités, comme vous dites cher ami sont des créatures sans cesse fabriquées par les idéologues... ».

      Alors utilisons donc un vocabulaire plus simple et direct : parlons de coûts cachés, qui ne sont en rien des « créatures » et ne sont pas « fabriqués » !

      Ne laissez pas d’infâmes idéologues hanter vos nuits et les parsemer de tels fantômes diaboliques smiley !

      Voyez simplement que la réalité peut avoir deux faces, l’une beaucoup plus visible que l’autre qui n’existe pourtant pas moins !


    • goc (---.---.237.216) 28 décembre 2006 13:49

      l’explication peut etre tres simple, on a vecu a decouvert depuis 100 ans, et aujourd’hui il faut rembourser

      si on avait pris en compte l’écologie des le début de l’air industrielle, ces couts seraient bien plus faibles aujourd’hui

      mais malheureusement on a preferé payer notre développement (et donc les énergies necessaires a ce développement) au cout le plus bas possible, en hypothequant notre avenir

      aujourd’hui c’est l’heure du (depot de) bilan


      • Martin Kellenborn 28 décembre 2006 20:48

        Il se trouve que, pour des raisons personnelles, j’ai connu la Tchécoslovaquie puis la Slovaquie du début des années 90. C’étaitl’horreur écologique dans la mesure où plus cela fumait plus cela représentait la marché du progrès.. Ilsuffisait de se balader au cimetierre pour comprendre ce que cela signifiait en termes d’espérance de vie... En 5 ou 10 ans tout cela a été réglé .... et c’est bien le sens de mon propos... Hulot c’est aujourd’hui le sketch de Coluche pour savoir ce qui est plus ou moinqs blanc que blanc... les Slovaques respirant aujourd’hui mais les ours protégés par madame Ollinka locale attaquent les humains à la porte des villages !


      • Philippe DELCROIX (---.---.200.206) 28 décembre 2006 16:35

        Article intéressant qui à la mérite de poser un autre regard sur la protection de l’environnement, j’y apporterais toutefois quelques remarques:entre propriétaire et locataire, il y a aussi l’accédant à la propriété, endetté pour 15,20,25 ans et +, qui et qui paie son impot foncier dès la première année...une ville universitaire n’est pas une condition suffisante pour échapper à l’impot « études », mes trois enfants ont, pour une question de cursus, dû s’éloigner de leur ville universitaire d’origine... il y a 40 ans, il fallait aussi ajouter 18 mois de service militaire pour les garçons avant d’entrer dans la vie active, enfin d’accord pour que la défense de l’environnement fasse l’objet d’un bilan global objectif confié à des experts ( ce qui conviendrait parfaitement à un de mes gendres et son épouse respectivement docteur et ingénieur en environnement !)


        • (---.---.45.143) 28 décembre 2006 20:43

          Petite mise au point en ce qui concerne la redevance télé dont vous parlez : TF1 n’en touche pas un centime. Elle est attribuée à la télévision (France télévisions, Arte) et à la radio (Radio France) publiques. Et pour ne pas payer la redevance, il suffit de ne pas avoir de télé.


          • Martin Kellenborn 28 décembre 2006 20:56

            Oui c’est cela le développement durable... thank you.......


          • candidat 007 (---.---.122.128) 29 décembre 2006 02:23

            la question que vous soulevez est en fait celle du productivisme écologique, qui est tout aussi détestable que n’importe quel autre productivisme.

            Et ce productivisme commence dès que l’on parle de vérité des prix et des coûts, parce que la première chose qui se passe alors est d’abord le profit que l’on va retirer de cette vérité des prix. Ca commence toujours par une augmentation du prix que l’on explique savamment par « la vérité des prix ».

            Le temps de « la mise aux normes européennes » , qui a aussi bien servi à l’augmentation des prix avec quelques dégats sociaux, est dépassé, maintenant nous sommes à l’époque de « la vérité des prix et des coûts environnementaux ».

            Les écologistes croient que c’est pour sauver la nature. non c’est pour trouver de nouvelles explications pour continuer à faire tourner la machine.

            de fait ce qui transparaît c’est que l’on a toujours besoin de nouveaux concepts pour augmenter les coûts, et qu’on trouve toujours des services supplémentaires qu’il faut payer. C’est la nouvelle croissance peut être. La technocratie ecologique se met en place.

            Ne faudrait’il pas mieux commencer par réfléchir et établir une véritable « critique des besoins et des moyens ».


            • jcm (---.---.188.25) 29 décembre 2006 07:56

              candidat 007, seriez-vous un théoricien de pacotille de plus ???

              On le penserait à vous lire...

              Voyons donc votre « productivisme écologique » : tenir compte des coûts cachés ne signifie pas nécessairement augmenter le prix d’un produit ou service comme nous allons le voir.

              Etudions un pavillon, murs parpaing, petite isolation et placoplâtre, construit selon les standards minimaux en vigueur, sous l’aspect des coûts en intégrant l’ensemble des coûts cachés.

              On trouvera de nombreux coûts cachés qui, s’ils devaient être intégrés aux prix de vente de ce pavillon, en augmenteraient sensiblement le prix.

              Etudions un autre pavillon de même superficie construit avec d’autres matériaux, terre, paille, bois, bois cordé... (il existe de nombreuses solutions en fait).

              Il y a de très fortes chances que plusieurs de ces solutions aient moins de coûts cachés, notamment et pour ne prendre que cet exemple pas de transport pour la paille si elle est produite localement tandis que béton et parpaing ne proviendront pas du champ voisin, et il y a des coûts cachés dans le transport.

              Dès lors on peut choisir entre ces deux solutions et l’on se décidera peut-être pour le pavillon en bois, paille ou terre...

              Une terre qui pourra être gratuite si elles est prélevée dans le jardin : je ne vois pas votre où se situe votre « productivisme écologique ».

              Certaines cultures, si on les pratiquait sur Bois Raméal Fragmenté, se passeraient de la plupart des pesticides et d’irrigation, en réalisant de belles économies en coûts directs et cachés : où est votre « productivisme écologique » ?

              Documentez-vous et tentez de comprendre qu’il ne s’agit pas de renchérir systématiquement le prix des produits et services en prenant en compte ces coûts externes, mais de choisir les solutions les plus avantageuses pour tous.

              Ce qui est en jeu n’est pas, comme vous l’écrivez, « le profit que l’on va retirer de cette vérité des prix » mais en fait l’économie globale que l’on pourra réaliser, puis le principe de réintégrer les coûts cachés n’est en fait pas si loin du principe « pollueur / payeur ».

              Est-ce plus clair maintenant ?


              • Martin Kellenborn 29 décembre 2006 16:12

                Oui j’ai connu des allemands écolos qui tenaient ce type de discours..Ils calculaient le nombre de kilomètres nécessaires pour la production d’un pot de yaourt et expliquaient que le monde fonctionnerait beaucoup mieux si un plat servi au restaurant était composé de produits locaux sans frais de transports évidemment destructeurs de l’environnement et tutti quanti... Cela me rappelle ce fameux paradoxe d’Ivan Illich ( pas Lenine , un autre au peu fèlé mais moins dangereux) : « un automobiliste fait 10 000 km par an ; pour cela il doit consacrer 1500 heures ( temps de conduite, temps de travail pour payer l’amortissement et le carburant etc..) conclusion cela fait 6 km par heure : il ne va pas plus vite que l’indigène dans sa savane !!! »

                Lequel indigène doit suer sang et eau pour trouver quelque bestiole qui fera son repas à moins de pouvoir compter sur les subsides du gouvernement pour lui permettre de survivre !

                Cherchez l’erreur et si vous n’avez pas trouvé, faites moi signe !!!


              • rjolly (---.---.227.38) 2 janvier 2007 16:29

                ça se voit que vous vous y connaissez en indigènes, vous. Et en bobos aussi, énarque, va.


              • allah (---.---.226.40) 29 décembre 2006 23:56

                bah non on peu pas, mais la question est malhônnetement posée : quand ont sera tous morts de notre egoiste connerie , le pouvoir d achat nous fera une belle jambe ! smiley


                • www.jean-brice.fr (---.---.138.86) 1er janvier 2007 16:45

                  Votre article est interessant : tous nos politiques se sont emparés de l’écologie, s’imaginant qu’ils résoudront les problèmes de la planète. En fait, votre réflexion apporte un point de vue qui n’est pas à négliger, mais est-il la seule cause de la stagnation du pouvoir d’achat ? Je pense que l’écologie est surtout un masque pour cacher beaucoup d’autres causes, réelles celles-là ...

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